(jonas) dans les mains du hasard

   

 « dans les mains du hasard... »  jonas ackermann & leonnie dietrich

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Leonnie avance sans crainte dans sa vie, elle n’a jamais rien voulu regretter dans sa vie, elle a tendance alors à foncer droit dans les murs. Sentir sa douleur qui l’envahit c’est ce qu’elle recherche, bien malgré elle. Aussi, un nouveau jour fait son apparition quand le soleil tape contre le volet à moitié fermé dans sa chambre de la coloc. Elle ne se souvient plus comment elle a atterrie ici. Dans quelle circonstance elle est rentrée dans sa chambre, mais un mal de crâne l’envahit, et soudainement elle fronce ses yeux, le soleil lui fait de l’œil. Elle a bu la veille, à outrance. Elle s’en souvient à peine et se promets de ne plus recommencer quand elle essaye en vain, de se lever de son lit mais qu’elle n’y parvient pas sans créer un chahut dans sa chambre. Des larmes ont coulés la veille sur son visage. Le manque c’est affreux, elle ne pourra jamais s’y faire. Aussi elle passe sa matinée à errer entre les cahiers, ses cours dont elle n’arrive pas à rentrer. Trop dur pour elle, elle préfère prendre ses quelques affaires et sortir s’aérer l’esprit. Se changer les idées. Elle quitte alors précipitamment la coloc sans même faire un signe à son cousin qui finira par s’affoler et à avertir Elias son frère quand il aura capté qu’elle a quitté la coloc. Comme ses jours précédents. Cela fait bientôt que le cadet de la famille Vince est mort, et ça la perturbe Leonnie. Alors elle sait où elle finira ce soir. Pour oublier sa peine. Oublier ses démons. Boire à outrance pour oublier ce malaise en elle. Comme si il suffisait de ça pour oublier. Elle le sait au plus profond d’elle, ça n’engendre qu’encore plus de mal. Elle se détruit Leonnie. Et surtout elle n’en parle à aucun de ses amis, aucun membre de sa famille. Personne ne sait qu’elle se détruit de l’intérieur. Parce que de l’extérieur elle est cette femme souriante, douce, charmante. Qui va vers les autres. Elle n’aime pas la solitude Leonnie. Elle la déteste même ! La fin de soirée arrive à grand pas et elle n’a pas vu la journée passée, aussi Leonnie Dietrich part en direction du casino, dans le quartier nord d’Hambourg, un coin qu’elle connaît assez bien pour s’y rendre parfois. Passant la porte de l’entrée, ainsi que de l’accueil où elle est accueillie par quelques personnes, elle en profite pour se promener quelques instants entre les différentes machines à sous. Avant de prendre un verre au bar non loin de la table de poker. Elle s’avance alors, son verre en main, profitant pour laisser son regard se posait sur la table de poker, où un homme est déjà installé.

@jonas ackermann