Depuis quelques jours, le temps commençait à s'arranger sur la belle ville d'Hambourg. Le froid et les nuages cédaient leurs places à la chaleur, encore douce à cette période de l'année, accompagnée des rayons du soleil. Félix ressentait le besoin de sortir, de s'évader, de s'éloigner, pour se ressourcer, se centrer sur lui-même. Comme il le faisait souvent, appréciant la solitude et le calme. C'était pour respirer un air frais et pur qu'il partait de longues heures en forêt, seulement accompagné de son appareil photo, laissant de côté son portable, injoignable alors pour plusieurs heures. Un moyen de se vider la tête et de ne penser à rien. Ne pas se laisser obscurcir par les tracas quotidiens. C'était sa manière de profiter de la vie, de capter le moment présent, et quand il le pouvait, immortalisait un moment d'harmonie et de sérénité. Il était encore tôt ce matin-là, quand le jeune étudiant quitta sa couette, émergeant doucement, sans faire de bruit. Personne ne lui pardonnerait de troubler une grasse matinée. Mais ce n'était pas pour lui. Il se glissa discrètement dans la salle de bain commune, entrant dans la douche, et, laissa couler l'eau chaude sur sa peau, ruisselant sur sa nuque, sur ses épaules, lui apportant le réveil nécessaire à une bonne journée. Il aurait pu rester des heures. Mais s'il ne se dépêchait pas, il ne profiterait pas du calme des premières heures et de la douceur matinale. Il se sécha rapidement après avoir fini sa toilette et s'habilla, avant de quitter l'appartement, fermant derrière lui, sans donner de nouvelles, sans laisser de mot sur le frigo comme le faisaient certains.
Mettant son casque sur la tête, il monta sur son scooter, déjà prêt à démarrer. C'était un cadeau que lui avait offert ses parents. Toujours extrêmement généreux. L'orphelin avait eu toute l'attention des deux parents, et ses parents avaient toujours été là pour lui, quoi qu'il ai fait. Démarrant, il s'engouffra dans l'arrondissement d'Eimsbüttel. Il s'arrêta à un feu rouge, laissant passer une piétonne, une dame qui devait avoir dans la quarantaine. Il la regarda passer devant lui, la suivant du regard, avant de reprendre ses esprits et de démarrer alors que le feu était passé au vert quelque longues secondes auparavant. Il poursuivit sa route, repensant au sourire de la passante. Perdant sa concentration, il ne vit pas l'obstacle. Pas tout de suite. Il ne le vit qu'au dernier moment. Un cycliste. Il ne l'avait pas vu. Il n'avait pas fait attention à la voie cyclable qu'il frôlait, se déportant légèrement vers la droite. Le temps d'un instant, il était devenu un danger. Pour lui, mais surtout pour une autre personne. Au dernier moment, il se déporta dans sa voie, assurant l'intervalle de sécurité. Il s'était fait une frayeur et sous le casque, n'en menait pas large. C'était la première fois que a lui arrivait, manquant de renverser un cycliste.
Par chance, il arriva à sa destination quelques minutes après, laissant échapper un soupir en ôtant son casque. Il secoua ses poignets, légèrement tremblants. Il rangea son casque et immobilisa son scooter, laissant son portable dans son casque.
Plusieurs naissances avaient eu lieu au zoo et c'était le moment opportun pour faire quelques photos. Arrivant de bonne heure au zoo, il évitait le bain de foule, en plus de profiter de la douceur et du calme de ce samedi. Se rendant à l'entrée, il attendit quelques minutes, avant de payer son ticket. Parcourant les allées, il regarda autour de lui, songeant que cela faisait un moment qu'il n'avait pas mis les pieds dans un zoo, et en avait oublié à quel point c'était plaisant de voir tous ces animaux, toute cette faune, sauvage et exotique. Après quelques minutes de marches, il s'arrêta devant le grand enclos des tigres, restant-là, à attendre patiemment, dans la plus grande solitude, espérant pouvoir immortaliser une scène rare. Plusieurs jeunes tigres devaient faire leurs premiers pas. Ils étaient devenus les stars, ceux que tout le monde venait voir, alors il espérait pouvoir être chanceux, que ces jeunes félins soient autant lève-tôt que lui. Il avait toujours trouvé que ces animaux dégageaient une puissante aura, quelque chose de fort, et d'impérial.
Après quelques minutes à contempler les tigres, il se fit interrompre dans son observation. Un jeune garçon pleurait, appelait ses parents. Alors aussitôt, le jeune homme reporta son attention sur le jeune enfant, perdu, et paniqué, son visage déjà embrouillé de larmes. Il se mord la lèvre, avant de s'approcher du garçonnet, se mettant à sa hauteur.
- Hey ! Tu t'es perdu, petit ?
Demande-t-il doucement, pour ne pas davantage effrayer l'enfant.
Noor s'était levée de bonne heure ce matin-là, elle voulait arriver le plus tôt possible au zoo afin de préparer sa prochaine sortie avec ses élèves donc avant tout, elle devait se mettre en quête de son appareil photo qui devait encore être dans un carton non défait, en faisant cela, elle se promis intérieurement de bientôt tout défaire, car bon ça faisait bien huit mois qu'elle avait emménagée à présent.
Trouvant enfin son appareil, elle prépara toutes ses affaires pour la journée, prit son petit-déjeuner et partie dans la salle de bain afin de prendre une bonne douche tonifiante. La musique résonnant dans la salle de bain elle ne pouvait s'empêcher de chanter et se dandiner, mais grâce à sa maladresse légendaire elle glissa et se retrouva les fesses les premières dans la baignoire. Après le choc, elle ne put s'empêcher de rire d'elle-même avant de finir sa douche en faisant plus attention.
Une fois prête, elle prit la route pour aller au Zoo, c'était l'ouverture, il n'y avait pas grand monde encore, Noor était fière de son timing parfait. La jeune femme fit un premier tour du parc pour pouvoir mieux s'orienter par la suite puis commença à prendre des notes et quelques photos pour le jeu qu'elle voulait faire avec ses élèves. En plus du travail elle profitait aussi des animaux et les contemplait longuement, en se dirigeant vers l'enclos des tigres elle entendit un enfant pleurer et ne put s'empêcher de le chercher du regard pour savoir si un de ses parents était avec lui, un homme était là, à lui parler, mais il n'avait pas le comportement d'un père face au chagrin de son enfant, ni même celui d'un proche, cependant, il n'avait pas l'air dangereux pour autant. Noor s'approcha voulant aider également.
- Bonjour...
La jeune femme adressa un sourire poli à l'homme et se mit également à la hauteur de l'enfant.
- Comment tu t'appelles ? Tu veux bien nous dire ? On va t'aider à retrouver ton papa ou ta maman.
Elle jeta un œil aux poignets du garçonnet vérifiant s'il n'avait pas par hasard un petit bracelet d'identification avec le numéro de ses parents ou quelque chose du genre, mais rien à première vue.
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gare à la crise de la quarantaine
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Re: Just chill...Or Maybe not ! Ft Noor
Mar 23 Avr 2019 - 23:47
Just chill...Or maybe not.
Quand le jeune étudiant avait songé à se rendre au zoo pour profiter du calme, pour réaliser des clichés, il était loin d'imaginer qu'il serait confronté à ça. Il n'était pas vraiment doué avec les enfants. C'était le cas de le dire. Au musée, il préférait d'ailleurs être confronté à des groupes d'adultes. Avec les enfants, il n'y avait pas de filtre, et il avait appris à s'adapter malgré tout, à accepter d'être dérivé. Il pensait qu'il ne rencontrerait au zoo que quelques visiteurs solitudes. Des gens comme lui, qui profitaient du calme de ce début de matinée.
Il n'y avait pas grand monde, alors le jeune homme en profitait, respirant à la fois l'air pur et frais de la matinée, déambulant dans les allées du zoo, et se dirigeant vers les enclos à félins. Au courant des naissances récentes, il espérait profiter de l'occasion et peut-être immortaliser une scène digne de ce nom, qu'il pourrait immortaliser. Il était patient. La nature gardait ses droits, et si la nature n'était pas destiné à lui offrir une image, les choses étaient ainsi et Félix n'allait nullement changer ça. La beauté tenait dans la spontanéité, dans le hasard des choses. Il ne poussait pas les choses à se faire, il les laissait se faire d'elle-même, où à l'inverse ne pas se faire. Le jeune homme avait un grand respect de la nature. Le premier don qu'il avait fait avec ses pères pour une association avait été pour Sea Shepherd, une association qui luttait contre la pêche à la baleine, et contre le massacre des phoques sur les côtes des îles Féroé. Il les auraient bien rejoint. Seulement, il n'était pas végan, et il n'aurait pas supporter des mois de mer avec un régime strict. Il le savait.
Prenant quelques photos des tigres, il fut alerté par des pleurs d'enfant. Il arriva près du garçon, tentant une approche. L'enfant pleurait, car il était perdu, angoissé d'être loin de ses parents. Une femme approcha, mais elle n'était pas la mère. Manque de chance.
- Bonjour.
Dit-il doucement en la saluant d'un signe de tête. L'enfant murmura son prénom. Entre deux sanglots. Erwin. Un prénom original. Comme le renard du désert.
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