[F. ADEN] Urgence nocturne : l'inquiétude d'une famille

L'inquiétude d'une famille

Charlie & Aden

« Ma force est autant ma faiblesse »

Six mois de pur bonheur en famille. Ce rêve que je pensais anéantie d’une famille, nous est venue comme un miracle, ce n’est pas pour rien que notre petit homme s’appelle Rafael. Il est notre joie de vivre, notre vie. Même si parfois c’est difficile avec lui, vu notre âge, nous sommes toujours aux aguets et prêt à ses moindres petits caprices. Ce ne sont pas des caprices, je sais, car il dépend entièrement de nous et que ne peut que l’aimer et prendre soin de lui du mieux qu’on le peut. Ce petit ange à déjà fait la moitié de sa première année. Nous avons cette chance qu’il soit en bonne santé, qu’il n’a pas eu une quelconque malformation. Et depuis qu’il est né, je suis confiant et fier de moi. C’est moi qui l'ai mis au monde, j’ai eu cet honneur, cette chance. Je suis un papa fort et confiant face à la vie. Je n’ai loupé aucun développement de mon fils, je n’ai rien manqué, alors que le boulot au bar faisait toujours partie de nos vies, nous vivions tous ces développements quand nous étions tous les trois ensemble. Notre famille semblait un bonheur pur, jusqu’à ce soir…

Notre fils est devenu blême et d’une respiration en détresse. Comment est-ce possible? Je voyais ma femme en panique, apeuré et je devais rester fort pour elle et le bébé. Mais ça ne voulait pas dire je ne l’étais pas, en panique… Je ne le montrait juste pas, mais au fond de moi, je ne savais pas quoi faire. C’est Charlie qui trouva la solution en demandant d’aller à l'hôpital, alors que je sortis de ma peur intérieure quand je sentis ses mains sur mes épaules. Mon regard fait le contact avec le sien. Oui, oui, c’est ce qui faut faire oui. Je prépare le cosy du petit, alors qu’elle l'emmitoufle, mais pas trop, pour l’installer à l’intérieur. Une fois sur la route, je réalise que la dernière fois que j’ai fait ce même chemin, c’était pour lui donner la vie, mais cette fois ci, c’est pour y voir un médecin. Je me sentait dix fois plus nerveux que ce jour là de sa naissance. Les mains crispé sur le volant, les yeux rivé sur la route, je ne dis pas un mot, mais ce chemin, nous semblait une éternité… Ma femme posée à l’arrière avec le petit en pleur, il ne devait pas s’endormir. Je la regarde par le rétroviseur Ne le laisse pas s’endormir, surtout pas d’accord? Lui dis-je le plus calmement possible, mais d’un ton nerveux, mais rassurant.

Une fois arrivé, il est rapidement pris en charge, la panique du personnel, compris que le bébé était peut-être en danger, alors nous attendions dans la salle d’attente. Tenant la main de ma femme, j’essayais de la calmer, de la rassurer, mais, au fond, j’étais dans le même état qu’elle. Je caressais sa main avec mon pouce. Je fixais la porte par où notre fils était entré. J’entendais ses pleurs de détresse qui augmentent de plus en plus, parce que, sans doute, ses parents n’étaient pas avec lui. Jusqu’à ce que le silence se fait, ou presque, parce que les pleurs de Rafael ne s’étaient pas apaisés, mais avaient juste diminué. Je regarde Charlie. Il est entre bonnes mains mon ange. Je viens embrassé sa tempe, pour la rassurer.