Are you an Angel ? || LILY&&MAGGIE

Tout est flou. Tout va tellement vite et à la fois, tu as l’impression que le temps avance au ralenti. Ton regard observe beaucoup le plafond, au début tu ne le voyais pas. Maintenant, tu l’apercevais et il n’avait rien du tout d’attirant. Seulement tu avais besoin de te concentrer sur un point fixe pour ne pas paniquer avec les nombreux sons autour de toi. Chaque bruit te semblait strident et il te rendait mal à l’aise. Il y avait des conversations à gauche et à droite, beaucoup de gens qui passaient. Tu ne pouvais pas calculer le nombre de fois que tu avais vu une lumière devant tes yeux dans l’optique de te faire réagir.

Tu n'avais pas prononcé le moindre mot, tu avais à peine bougé. Allongée dans ce lit qui était le tien depuis trop longtemps, tu attendais le retour du silence. Ce qu’il te manquait soudainement. Le noir… Le silence et surtout le calme. Ce dernier revint finalement quelques heures plus tard te laissant seule avec le bruit des machines qui était devenu ton quotidien. Elles, tu ne les entendais plus. On pouvait même dire qu’elles te réconfortaient. Tu ne pensais pas du tout, tu n’étais sûrement pas suffisamment réveillée pour cela. Parfois, tu poussais des profonds soupirs et ça te faisait du bien de respirer « par toi-même ». Tu ne pus dire ça faisait combien de jours ou d’heures que tu étais réveillée lorsque les choses commencèrent à être plus claires autour de toi. Les bruits stridents devinrent des mots, tu arrivais à en attraper quelques-uns au passage. On parlait beaucoup de toi, de ton état et de ton manque de réactions. Il était encore tôt. C’est ce qu’on disait aux gens autour de toi. Qu’il fallait te laisser du temps. Toi, tu avais envie d’hurler que du temps, tu en avais suffisamment eu, mais tu n’en fis rien. Le plafond restait ton meilleur allié. « Vous pouvez la voir, oui, elle est de retour parmi nous, mais elle ne réagit pas beaucoup. C’est normal. Il faut lui laisser encore du temps. N’ayez crainte de lui parler, elle en a besoin. » Cette voix, tu l’entendais souvent. Tu avais supposé que c’était celle d’un infirmier qui prenait soin de toi. Il était trop souvent présent pour être un médecin. Il parlait à une nouvelle personne qui se présentait dans ta chambre. Personne accompagnée d’une odeur rassurante et si douce qui te donna envie de tourner la tête vers la porte. Une première dont la blonde qui venait d’entrer la pièce, seule, serait l'unique à être témoin. Tu ne souris pas, mais une faible lueur brillante traversa ton regard. À l’instant précis, tu avais envie de lui dire qu’elle était magnifique. Tu n’arrivais pas à mettre de prénom sur ce visage rassurant qui te donnait l’impression qu’un ange était entré dans ta chambre. Pour le moment, tu ne la reconnaissais pas, comme tout le reste, mais au fond de toi, tu savais que tu étais très proche de cette femme à qui tu tendis ta main tremblante.

Ta main se retrouva dans celle de la jeune femme qui venait d’entrer dans ta chambre. Tu n’arrivais pas à refermer la tienne, tu n’avais pas la force nécessaire, mais peu importe, tu avais réclamé ce contact. Tu ne pouvais pas expliquer pourquoi, mais peu importe. La chaleur te faisait du bien. Ton regard planté dans le sien, tu l’écoutas te saluer et exprimer sa joie de te voir te réveiller. Ta tête se pencha légèrement sur le côté au nom « Maggie », était-ce réellement ton prénom ? Tu n’avais pas osé l’avouer, mais tu étais complètement perdue sur la personne que tu étais. C’était stupide à dire et c’était peut-être pour ça que tu ne le disais pas, que tu te contentais d’hocher la tête ou de la pencher sur le côté lorsqu’on te parlait.

« J-je… J-je ne sais pas. » Comment allais-tu ? Ce n’était pas une question facile pour toi. Tu n’arrivais pas à comprendre tes propres émotions. Tu te sentais parfois submergée par tout ce que tu traversais. « Je suis… vivante ? » C’était une façon de voir les choses, n’est-ce pas ? C’est ce qu’on t’avait dit, que tu avais la chance d’être vivante, que c’était presque un miracle. Tu t’étais raccrochée à cette information. Tu n’avais pas l’impression d’être vraiment vivante. Tu étais coincée dans ce lit, tu ne pouvais à peine bouger, est-ce que respirer et parler était ce qui rendait un humain vivant ? Tu en doutais tellement. « Tu es venue pour me faire passer des examens ? » Oups. Premier coup dur ? Tu ne savais plus faire la distinction entre le personnel médical ou tes proches. Tu ne reconnaissais personne et c’était terrible pour toi. Majoritairement, ceux qui venaient te voir c’était pour te faire passer différents examens. Tu ne savais pas que ton accès était contrôlé et que beaucoup de personnes s’étaient vues refuser une visite. Il était trop tôt. On osait dire que tu avais besoin de repos alors que tu avais l’impression que tu ne faisais que ça, te reposer. Pouvait-on te faire sentir vivante comme on disait que tu étais ?

Sweaty… C’était mignon. Tu eus un demi-sourire, ça te plaisait bien ce surnom. Tu ne pourrais pas dire pourquoi, tu ne pourrais pas dire si tu connaissais sa provenance, mais ce n’avait aucune importance. Tu étais sweaty et tu étais vivante. C’était bien, non ? Tu aimais à penser que oui, mais tout était encore trop flou dans ton esprit encore endormi. C’est ensuite que tu fis une bêtise. Tu le sus exactement à la tête changeante de la jolie blonde qui venait d’entrer dans ta chambre. Celle, que tu avais pris sur le moment comme un membre du personnel qui venait te faire passer des tests, te dis qu’elle était plutôt ton amie. « Lily… » répétas-tu avec espoir que le fait de répéter ce nom allait raviver les souvenirs. Ce ne fut pas le cas et tu sentis ton cœur commencer à battre rapidement. Nerveuse. « Je… Non, je… » Qu’est-ce que c’était difficile à dire. Tu te ne souvenais pas. Tu clignas plusieurs fois des yeux jusqu’à ce que ton regard s’embrume sous la peine qui te gagnait. « Je suis désolée… Je… » Toi qui n’avais pas eu de réelle interaction depuis ton réveil, tu avais du mal à t'exprimer totalement. « Explique-moi… » Tu l’avais soufflé, comme une supplication. Parler n’était pas très évident pour toi, mais écouter, ça tu y arrivais très bien. Tu avais l’impression de faire ça depuis des jours. Écouter tout le monde et essayer d’enregistrer des informations. Tu espérais vraiment que les souvenirs allaient revenir naturellement lorsque la jeune femme allait te parler.

Ce n’était pas grave… C’est ce que ton ange du jour affirma, mais tu n’en étais pas certaine. Bien sûr que c’était grave, tu n’avais aucun souvenir de ce visage que tu trouvais pourtant si réconfortant. Comment c’était possible ? Comment tu avais pu balayer du revers de la main tous tes souvenirs ? Qu’est-ce qui s’était passé ? Tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander ce que la vie pouvait bien attendre de toi. Ne t’avait-elle pas fait suffisamment souffrir dans la dernière année ? Pourquoi devais-tu te battre contre toi-même uniquement dans l’optique de mettre un prénom sur un visage ? « Et si…? Et si ça ne revient pas…? » Même si tout était encore très flou pour toi, même si ton esprit se trouvait toujours dans la brume, tu avais tout de même quelques inquiétudes, des appréhensions. Qu’est-ce que tu allais devenir si tu ne te souvenais pas ? Tu ne pouvais pas refaire ta vie comme si rien ne s’était passé avant ? Il était trop tôt pour avoir peur, tu devais laisser le temps au temps, mais devant un cas de figure comme celui-ci, il te devenait difficile d’être optimiste.

Mais pour l’instant, tu ne pouvais rien faire. Tu pouvais uniquement écouter la jolie blonde qui te racontait votre rencontre. Il y avait un certain éclat dans son regard, une lueur réconfortante derrière son sourire. Un demi-sourire t’échappa à ton tour lorsqu’elle parla de vos accents. « La Martinique… » Soufflas-tu après qu’elle ait parlé de vos mariages respectifs. « Je me souviens… des paysages. » C’était sûrement très bête à dire. Tu ne te souvenais pas des détails de ton mariage, mais tu voyais très bien les paysages de la Martinique dans ton esprit. Pourquoi ça avait marqué ton esprit et pas le reste ? Pourquoi tu savais citer la Martinique, mais pas le prénom de ton époux ? « Parle-moi de ton mariage… S’il te plait… » Soufflas-tu presque comme supplication. Parler n’était pas simple pour toi en ce moment, tu te sentais constamment fatiguée depuis ton réveil. C’était plus simple pour toi d’écouter, d’essayer de visualiser des images que tu n’avais plus en tête. Tu étais prête à entendre toutes les histoires qu’on voudrait bien te raconter.

Tu devais laisser le temps au temps. Il était trop tôt pour les si, mais il était difficile de ne pas y penser. Sauf que ton esprit était peut-être trop embrumé pour y voir vraiment clair. Tu partageas ton incertitude au joli ange présent à tes côtés. Sa présence était rassurante à tes côtés, ses mots aussi. Tu eus un demi-sourire devant son optimiste. Si tu ne te souvenais pas, vous alliez vous recréer des nouveaux souvenirs. C’était une façon de voir les choses. Une façon de te retirer la pression que tu avais sur tes épaules encore frêles. « J’aurai peut-être l’occasion de redécouvrir des premières fois. » Tu tentais également d’être optimiste. C’était bien de redécouvrir les choses, non ? De toute façon, tu aurais du temps pour en discuter avec les gens autour de toi et avec tes médecins.

Tu étais fatiguée. Tu n’arrivais pas à comprendre pourquoi, tu avais l’impression d’avoir dormi tellement longtemps. Pourquoi tu ressentais constamment la fatigue ? Tu ne te donnais pas assez de temps. Tu étais de retour depuis peu et tu t’en demandais beaucoup. Si c’était juste de toi, tu serais dehors en train de courir. Or, tu pouvais à peine tenir assise. Aujourd’hui, tu allais laisser ton ange parler, tu lui en demandais plus, tu espérais qu’un mot précis allait te rappeler des choses. Tu te concentrais sur tout ce qu’elle te disait. « J’espère pouvoir y retourner… Tu viendrais avec moi...? » Tu avais des vagues images des paysages de la Martinique et ça te faisait envie. De tout façon, dans ton état, tout était plus intéressant qu’une chambre d’hôpital. Plus Lily parlait et plus tu sentais les larmes te monter aux yeux. Négativement, tu secouas la tête avant d’avouer : « Je ne me souviens pas. » Tu te sentis coupable. Les larmes roulants sur les joues le prouvait. Ce jour devait être le plus important de ta vie et pourtant, tu ne pouvais pas te souvenir d’autres choses que la plage. À un détail près : « Tu avais une robe lilas… De la même couleur que mon bouquet. » C’était très vague, très flou. Tu ne savais même pas si c’était vrai ou si ton cerveau inventait des choses.

Proposer un voyage à une « inconnue », c’était un principe sympathique, non ? Tu ne savais pas si ça allait se faire ou surtout quand ça pourrait se faire. Pour l’instant, tu étais encore loin d’être sorti d’affaire, mais il te fallait des objectifs à lesquels te rattacher. Sinon, tu allais devenir complètement folle dans cette chambre, tu le sentais. « Pourquoi tu ne voulais pas prendre l’avion..? » Ta tête s’était penchée doucement sur le côté. Tu pensais tout de suite à une peur des oiseaux métalliques. Si c’était le cas, elle acceptait de reprendre l’avion avec toi alors que tu n’avais aucun souvenir de votre relation ? Cette simple réflexion te fit voir à quel point cette amie devait être incroyable et très importante dans ta vie.

Un détail peut-être futile te revient en tête et tu le partageas avec ton amie. La couleur de sa robe ainsi que celui de ton bouquet. Tu vis un mélange d’émotions prendre place sur le visage de la blonde et tu vins à te demander si tu avais bien fait de le mentionner. Elle finit par approuver avant de te préciser d’autres informations. Tu fronças légèrement les sourcils et tu demandas à voix basse : « J’ai une sœur…? » Tu l’avais probablement croisé dans les derniers jours, mais cette période était très floue dans ton esprit. Tu étais trop médicamentée pour te souvenir de toutes les personnes que tu avais croisées.

Tu laissas un instant de silence après l’affirmation de ton amie. Tu étais en train de réfléchir à ce fameux cadre où se trouvait des fleurs de ton mariage. « Nous avons contacté une petite entreprise qui fait de la résine. Et… On a demandé un effet plage… » Tu étais hésitante tandis que tu réfléchissais à cet objet que tu voyais sans arriver à distinguer tous les détails. « On l’avait contacté aussi pour faire des tortues turquoises pour nos invités. » Tu te souvenais de ces tortues posées sur toutes les tables, mais tu n’avais pas l’impression que c’était en Martinique. « Je ne sais plus… » Plus tu essayais, plus tu avais l’impression que tu n’arrivais à rien et que tes souvenirs t’échappaient.

« Oh… » fut ta première réaction aux aveux de Lily. Tu avais chamboulé totalement ses plans en te mariant sur une île. Est-ce que ça faisait de toi une bonne amie ? Tu en doutais, mais en même temps, tu n’avais pas tout le contexte ni toutes les discussions autour de cette décision. « Est-ce que tu es allée aux États-Unis depuis ? » Tu semblais avoir compris que sa petite sœur ne s’y trouvait plus. Est-ce que la blonde avait réussi à s’y rendre ? « Et ta sœur…? » Tu ne savais pas si tu allais regretter cette question, mais tu n’avais pas pu t’empêcher d’en demander davantage.

« Elle a un joli prénom » C’était une drôle d’impression de redécouvrir sa propre vie de cette manière, au détour d’une conversation. Est-ce que tout serait plus facile lorsque tu allais rencontrer Marissa ? Est-ce que tu allais te souvenir du lien qui vous unissait ?

Tu avais quelques brides de ton mariage qui te revenait en tête, mais tout était trop flou pour que tu sois certaine. Tu lançais des phrases comme cela et Lily les approuvait. Peut-être que tu n’étais pas autant à l’ouest que tu pouvais le penser. La Martinique, la couleur de sa robe, la résine. C’était flou, mais bien présent. Lily avait raison. Tu devais arrêter de te pousser comme cela. Tu sentais la fatigue te gagner rapidement et tes souvenirs t’échapper plus que tu essayais de les rattraper. « Personne ne te chassera d’ici sans m’être passé sur le corps avant. » Tu eues un très léger rire. En ce moment, ça ne serait pas difficile de te passer sur le corps. Tu te sentais tellement fragile. « Dis… Qu’est-ce que je fais dans la vie ? » Question complètement aléatoire, tu en avais conscience, mais tu n’avais pas pu t’empêcher de te la poser. C’était triste de constater le genre d’information qui te manquait sur ta propre vie. Ton métier était une grosse partie de ta vie, tu avais étudié longtemps pour avoir ton titre et aujourd’hui, tu l’avais oublié.

Tu hochas lentement la tête. Ça devait être plus simple maintenant que les deux jeunes femmes vivaient ensemble. Il n’y avait plus d’histoire d’avion et de billets dispendieux à se procurer. Tu ne pouvais expliquer totalement ton ressenti, ni même d’où il venait, mais tu sentais que toi aussi, tu donnerais tout pour garder ta famille près de toi. Peut-être un peu égoïstement.

Tu appris par Lilly que tu avais une sœur. Même à la mention de son prénom, tout te semblait flou. Tu voulais vraiment mettre un visage sur ce prénom. Peut-être plus tard. Peut-être que ça allait se faire naturellement lorsque tu allais la voir, non ? Tu espérais. « J’ai vu nos parents… » soufflas-tu plus comme une affirmation que comme un réel intérêt. Tu haussas doucement les épaules. « C’était très étrange. » Que dire de plus, ce moment avait été très particulier. Tu t’étais sentie un peu bousculée par ton père que voulait que tu fasses des efforts. S’il voyait à quel point tu faisais tout ce que tu pouvais.

« Doctorat en psychologie… Moi ? » Tu fus surprise d’apprendre ça. Tu avais atteint un tel niveau d’études ? Ce métier devait réellement te passionner dans ce cas. « Ça ne sera pas simple de faire un suivi avec mes clients. » Tu t’étais risquée à un brin d’humour qui t’arracha un léger sourire. Tu espérais que tu notais tout, car sur le moment, tu n’avais aucun souvenir au sujet de ta patientèle. Mais une chose à la fois, ce n’est pas une priorité à l’heure actuelle. « Je ne sais pas pourquoi, c’est pas ce que j’avais imaginé… Je pensais que j’aurais peut-être travaillé avec les enfants. Dans une crèche ? Je ne sais pas. » Tu haussas les épaules. Tu ne savais même pas d’où cette pensée te venait.

Lâcher prise n’était pas simple pour toi. Même si tu avais la sensation d’être une inconnue pour toi-même, tu sentais que ce trait caractère était bien ancré au plus profond de toi. Est-ce que tu devais vraiment prendre les choses avec détachement et attendre que tout devienne plus normal ? Tes lèvres se pincèrent ensemble et tu tentas de ravaler la boule d’émotions qui vint prendre place dans ta gorge. Tu chassas les larmes qui firent briller ton regard l’espace d’un instant avant de demander d’une petite voix : « Et si… Et s’ils ne reviennent pas ? Qu’est-ce que je vais devenir ? Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? » Tu avais cette horrible pensée que ça serait plus facile pour toi de te reconstruire que pour tes proches. Toi, tu avais « la chance » d’avoir oublié tandis qu’eux… Tu ne voulais pas penser au pire, mais à l’heure actuelle, malgré ton état de fatigue, tu te posais des tonnes de questions.

Lily te confia que tu avais un doctorat et sur le moment, tu eues vraiment de la difficulté à le croire. Négativement, tu secouas la tête : « S’ils veulent bien me rafraîchir la mémoire, pourquoi pas après tout. Ça pourrait me changer les idées. » Même si tu étais réveillée depuis peu, tu ressentais déjà le besoin de faire autre chose. Tu n’allais pas pouvoir passer tes journées ici, n’est-ce pas ? Tu sentais que ça allait te rendre complètement folle. Mais tu ne pouvais pas non plus t'occuper d'une patientèle dans l'immédiat. C'était trop tôt.

Toi ? Tu étais du genre à tendre la main aux autres ? Pourquoi tu en doutais ? Peut-être parce qu’à l’heure actuelle, tu avais l’impression de dépendre de tout ce qui se trouvait autour de toi. « Peut-être… À voir comment les choses vont évoluer. » Est-ce que tu allais tenter des nouvelles choses ? Il était très tôt pour le dire. Pour l’instant, tu n’avais même pas quitté ce lit. Tu devais te laisser une chance. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » Tu n’avais pas besoin de préciser, une nouvelle fois, que tu ne t’en souvenais pas.