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 Lisett & Lizzie ♠ "Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."

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Lisa Dinckel
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Lisett & Lizzie ♠ "Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."
Ven 28 Sep 2018 - 21:33

"Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."*


Elle ouvre les yeux, ce matin là, et son regard tombe sur le visage encore endormi de son amoureux, dans leur lit. Au milieu de leur chambre. Un tendre sourire se dessine sur ses lèvres. La sensation est agréable. Différente de ce que Lisa a put connaître jusqu'ici. Différente des réveils dans les chambres d’hôtel, quand il pouvait lui accorder du temps. Ils sont chez eux, maintenant. Cette pensée ravi l'étudiante, alors qu'elle jette un regard autour d'eux. Les menus travaux de peinture  étaient, enfin, terminés et les meubles avaient prit place dans l'habitation, petits à petits, sous la direction de Lisa, aidée de ses proches. Un sourire orne de nouveau son fasciés. Lisa observe l'agencement de la pièce, ravie, le cœur gonflé d'amour, de bonheur, avant de reposer le regard sur le quadragénaire assoupi. Elle revient se lover contre l'avocat, comme pour retenir la nuit encore quelques minutes, laisser celle-ci les envelopper et garder les responsabilités éloignées. Elle était bien, là, contre lui à le regarder dormir encore. Pourtant elle finit par s'arracher à cette contemplation, pour quitter le lit doucement et rejoindre la cuisine. Elle met le café en route, avant de jeter un regard à sa to-do list du jour alors que ce vendredi d'octobre s'annonce chargé pour elle comme pour lui. Entre le travail, les cours, et le dîner avec Lizzie ce soir, ils n'auront pas le temps de chômer. Et Lisa n'est pas des plus sereines quand au dîner de ce soir avec sa belle-sœur. Parce que si elle la connaît déjà, si elles se sont déjà vues, c'est bien la première fois que Lisa reçoit Lizzie. Et elle ressent une certaine pression à cette idée. Chassant ses craintes, Lisa regagne la chambre en portant son plateau, posant délicatement celui-ci avant de rejoindre Benett. Eteignant le réveil avant que ce dernier ne sonne, elle prend le parti de le réveiller à la manière douce, moins stressante, moins horripilante, que le hurlement strident du réveil.

***


La journée est passée, trop rapidement au goût de Lisa. Il est un peu plus de dix-huit heure quand elle rentre pour préparer la soirée à venir. Elle vérifie le ménage, heureusement réalisé la veille et presque irréprochable, avant de commencer le dressage de la table, repassant une nappe blanche, surveillant d'éviter le moindre plie, alors qu'elle attend patiemment l'arrivée du traiteur. Une décision qui lui avait semblé bien peu courageuse mais beaucoup plus prudente, alors que la question des repas était encore difficile pour elle au quotidien. Pour un premier dîner, il lui avait donc semblé préférable de partir sur une valeur sûre et limiter la casse, le temps pour elle d'apprivoiser le genre de cuisine auquel Benett et Lizzie avaient été habitués. Même si Lizzie disait ne pas être reine, empêchant Lisa de l'appeler par son prénom complet, Lisa ne parvenait pas à imaginer que la Rosenthal mangeait souvent des pâtes, qu'elles soient au beurre ou en sauce.

Il est presque dix-neuf heures. La table est dressée, l'apéritif est prêt et le livreur est parti depuis cinq minutes. Si tout semble être en ordre, l'inquiétude de Lisa ne cesse de monter crescendo, pour sa part. Alors que Benett ne devrait plus tarder, la jeune femme se prépare en surveillant l'heure. Invitée pour 20:00, l'étudiante doute que sa belle-sœur manque de ponctualité. Elle se presse donc, de sorte à être prête à temps et alors qu'elle sort de la douche, le bruit de la porte la fait sursauter, comme Benett rentre chez eux. Elle sort, le corps enveloppé d'une serviette, lui volant un baiser au passage alors qu'elle lui laisse l'accès à la salle de bain pour qu'il puisse se préparer à son tour.

«- Tu as passé une bonne journée chaton ?» s'enquit-elle en passant.

L'heure tourne, alors que Lisa a rejoint la chambre, où elle s'est habillé, a finit de sécher ses cheveux, avant de se maquiller légèrement, installée devant le miroir de sa coiffeuse. Nouveau regard, stressé, à sa montre, avant d'appliquer son mascara, rassurée de voir qu'elle est dans les temps. Sa main s'égare, attrape un bâton de rouge à lèvre. Trop rose, elle le repose. Elle furette, cherche un ton nude sur lequel elle finit par mettre la main. Enfin. Son makeup terminé, elle attrape un flacon de parfum qu'elle vaporise, avec parcimonie, avant de croiser son regard dans le miroir. Et elle prend une grande inspiration, avant de regagner le salon. Il n'y a plus qu'à attendre. Elle lève la tête vers Benett comme ce dernier paraît et elle lui adresse un sourire. Ce qu'elle peut apprécier le fait de le retrouver comme ça le soir, après le travail. De penser qu'ils sont chez eux.

«- Tu as des nouvelles de Lizzie ? Elle ne devrait plus tarder...» observe Lisa, avant de lui adresser un regard inquiet. «J'espère que je n'ai pas raté un truc... ça va tu crois ?»
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* Lizzie Rosenthal

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Re: Lisett & Lizzie ♠ "Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."
Jeu 1 Nov 2018 - 13:18

"Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."*


Journée bien particulière au bureau aujourd’hui, alors que la matinée avait commencé d’une façon plutôt banale, je m’étais réveillé au sein de l’appartement que je partageais avec Lisa, ma maitresse, la jeune femme dont je suis tombé amoureux sans vraiment comprendre comment j’avais pu en arriver là. L’idée de l’appartement avait été mis sur la table, alors que je me trouvais dans une impasse, les mots étaient sortie tout seul et j’avais réalisé qu’après que je faisais une véritable connerie. Oui c’était une bêtise en sachant que non-bien loin du côté de Finkenwerder se trouvait ma véritable maison, celle que je partage avec ma femme et mes enfants. Comment avais-je pu être aussi con en me lançant dans un tel projet ? Comment pouvais-je penser que j’allais pouvoir vivre à deux endroits à la fois sans qu’un des deux parties se rende compte de cette double vie. Je touchais du bois, j’avais une bonne étoile ou alors j’étais le plus grand manipulateur de l’univers, mais jusque-là, je faisais preuve de beaucoup de prudence et j’avais la chance d’avoir un cabinet du côté de Berlin, me servant à justifier mes absences auprès de la douce Lisa ou de mon adorable épouse, mais je le savais, tout n’était qu’une question de temps avant que l’une ou l’autre souhaite un jour prendre de mes nouvelles à Berlin et découvrira que je n’y suis pas. J’ouvrai doucement les yeux m’apercevant que le lit était vide, j’entendais le bruit provenant de la cuisine tout en contemplant un instant le plafond de la chambre, pensant à tout ça, pensant au connard que je suis. J’attrapais mon téléphone afin d’envoyer un petit message à Isa, une habitude que j’avais pris chaque matin ou je n’étais pas à ses côtés. Un petit, je t’aime pour conclure le message et j’étais levé. Prêt à affronter une journée de plus au sein du cabinet Rosenthal. Après m’être préparé et avoir rejoint Lisa dans la cuisine qui avais préparé le café, je la remerciais d’un doux baisé et m’envolait en direction du bureau.

La matinée fut assez longue, détaillant chaque dossier présent sur mon bureau, j’avais finalement offert la possibilité à certain de mes collaborateurs pour pouvoir avoir un peu plus de temps pour moi, pour ma famille et pour ma maîtresse. Ce soir, Elisabeth allait passer la soirée avec nous dans cet appartement, j’imaginais déjà le regard qu’elle allait poser sur moi pour m’avertir que je jouais avec le feu. Elle était la seule en qui je pouvais réellement avoir confiance pour ne pas me dénoncer auprès d’Isa, elle était la seule qui savait tout de cette histoire et la seule à qui je pouvais me confier à ce sujet. Ça me faisais du bien de lui en parler quelques fois, bien que le choix final restait entre mes mains, un choix que je ne pouvais faire malheureusement. La pause déjeuner, je l’avais passée en compagnie de ma femme, un petit restaurant nous avait accueilli. J’aimais ce genre d’instant, vraiment, mais j’avais toujours en tête ce mensonge que je me forçais à raconter à tout le monde.

J’avais rejoint le bureau pour l’après-midi entière, un dossier avait attiré mon attention, un certain monsieur Fritz. J’avais cherché durant de nombreuses minutes la provenance de ce nom avant de me rappeler qu’il s’agissait d’un des membres du parti de l’assassin de mon père. Je me retrouvais à descendre un verre de whisky d’une traite en apprenant cette nouvelle. Les souvenirs de ce soir-là étaient resté intact dans mon esprit et ouvrait la porte de ma soif de vengeance. J’étais de plus en plus obsédé par cet homme que je souhaitais voir tomber et mettre la main sur ce monsieur Fritz allait pouvoir me permettre de me rapprocher de mon but. J’avais étudié durant de nombreuses heures son dossier, laissant de côté toutes les affaires en cours jusqu’à la fin de la journée, me rendant compte qu’il était l’heure, l’heure de rejoindre l’appartement pour la soirée avec Lizzie. J’attrapais mes affaires sans attendre afin de la rejoindre au plus vite, soucieux d’être à l’heure.

J’entrais dans l’appartement et ne pouvais manquer la bonne odeur qui régnait. Je croisais Lisa qui sortait de la salle de bain qui me volait un baiser au passage, me laissant la place dans la salle de bain sans attendre me demandant par la même occasion si ma journée avait été bonne. Je la regardais tout en retirant ce costume que j’avais porté toute la journée. «  Plutôt bonne et pour toi ? Je vois que tu n’as pas chômé, ça sent très bon ! » Répondais-je avec le sourire avant de très vite filer sous la douche. J’en sortais vêtu d’un polo et d’un jean, des vêtements que j’avais très peu l’habitude de porter, mais que j’appréciais lorsque j’étais à la maison. Je rejoignais la jeune femme qui me demandais si j’avais eu des nouvelles de ma sœur tout en étant inquiète. « Non, je n’ai pas de nouvelle, mais elle ne va pas tarder, elle aime se faire désirer ! » Rétorquais-je avec un sourire amuser tout en m’approchant de Lisa pour lui déposer un léger baiser sur ses lèvres. « Ne t’inquiète pas tout est parfait ! » et ça l’étais, puis Lizzie n’était pas la plus difficile de la famille de toute façon. « Elle va apprécier tout ce que tu as fait si c’est ce que tu te demandes, tu n’as pas besoin de te mettre la pression, pas avec Lizzie. » Ajoutais-je avant de prendre place sur l’un des tabourets présent dans la cuisine qui était ouverte sur la cuisine.
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* Lizzie Rosenthal
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Re: Lisett & Lizzie ♠ "Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."
Dim 20 Jan 2019 - 15:19


"CE DONT ELLE AVAIT ÉTÉ TÉMOIN VALAIT BIEN PLUS QUE LES MOTS, LES DISCOURS, LES DÉCLARATIONS ALAMBIQUÉES."







Dix-neuf heures. Je laisse un long soupir s’échapper de mes lèvres. Dans le miroir, mon reflet dégage une certaine gravité. Le rituel peut commencer. Je me mets à valser entre les fards, la poudre et les bijoux. Mes gestes sont précis, assurés, instinctifs. Au fil du processus, je me regarde disparaître derrière les cosmétiques et les atours pour laisser place au personnage. Je vais mentir ce soir. J’enfile la combinaison fluide noire qui m’attend sagement sur un cintre accroché au sèche-serviette. Tout en ajustant ma tenue, je jète un dernier regard à mon image dans la glace. Je vais mentir ce soir. Cela n’a pas d’importance car je ne suis plus moi-même. Je mettrai des talons pour ne pas être trop à mon aise, pour ne pas laisser le naturel remonter à la surface, pour ne pas oublier que je suis en représentation. Je ne vais pas mentir ce soir, je vais jouer.

Dix-neuf heures trente. Je rejoins la pièce à vivre où un verre de vin presque vide patiente, esseulé sur le bar. Je pose ma main sur la surface anthracite et elle commence à trembler. Ma mâchoire se serre et je lève les yeux au ciel. « Putain. Pourquoi est-ce que tu m’as foutue dans une telle galère. » Lorsque j’avais entendu parler de ce projet d’emménagement, il me paraissait évident que mon frère bluffait. Je me l’étais mentalement répété tellement de fois que je m’en étais persuadée. Si j’avais su qu’il était sérieux, j’aurais consacré mon existence à lui retourner le cerveau jusqu’à ce que l’idée lui passe. Je regrettais d’avoir été aveugle, d’avoir raté l’occasion d’user de mes talents de manipulatrice pour l’empêcher de commettre cette monumentale erreur stratégique. Je laissai échapper un éclat de rire, notant que j’étais bien prétentieuse. Il y avait une force irrationnelle qui guidait ses actes et ses décisions, une force dont j’avais senti l’intensité, une force contre laquelle je ne faisais pas le poids. Je remplis mon verre et le vidai d’une traite, sondant le malaise qui me troublait. Il fallait bien l’admettre, une part de moi se complaisait dans mon rôle de complice. Plus la transgression était d’ampleur et impliquait de sacrifices, plus nous nous enlisions dans ce secret que nous étions les seuls à détenir, plus j’avais le sentiment d’être proche de Benett.

Dix-neuf heures quarante-cinq. Le taxi m’attend en bas de l’immeuble. Je glisse dans mes escarpins, enfile mon manteau et attrape le sac en carton contenant la bouteille de malbec argentin achetée quelques jours plus tôt pour l’occasion. Je m’installe à l’arrière du véhicule. Le chauffeur regarde son application GPS, il m'informe que l'hypercentre est bloqué par une manifestation sportive et qu'il faudra faire un détour. Après quelques minutes de conversation cordiale à propos de cette actualité, le silence se fait dans l’habitacle. Derrière la vitre, le tumulte du centre-ville laisse rapidement place à l’obscure quiétude de la périphérie. Je décide de ne pas songer et me laisse bercer par la route. Soudain, une masse vient s’exploser bruyamment contre le pare-brise. Je me redresse et mes muscles se crispent tandis que le freinage brutal me propulse vers le dossier du siège passager avant. La ceinture de sécurité me retient, me sciant la poitrine au passage. J’écarquille mes yeux et tente de regarder au devant mais la vitre déjà opacifiée par les liquides biologiques qui la recouvrent se fissure de plus en plus. Le chauffeur s’excuse puis s’arrête en double file, à l’entrée du quartier. Nous sortons de la voiture. Je claque la portière et fais quelques pas en arrière, vers la route. J’aperçois soudain à la lumière des warnings le cadavre d’un corbeau morcelé sur le bitume et je sens brutalement la morsure du froid, le cisaillement du vent. J’ai l’impression mystique qu’un gouffre s’ouvre en moi et que l’univers tente de me transmettre un message que je ne veux pas entendre. Je me rapproche du chauffeur occupé à inspecter sa belle berline blessée. « Je vais finir à pieds. Ce n’est plus très loin. » Je lui tends quelques billets en souriant, je jète un ultime regard à la carcasse de l’oiseau puis me mets en marche.

Vingt heures vingt. Je fais face à l’immeuble de Benett et Lisa. Mes pieds hurleraient s’ils le pouvaient et malgré mon long manteau, mon corps entier est transi par le froid. Par chance peut-être, mon esprit l’est aussi quelque peu. Un voisin ouvre la porte, j’en profite pour entrer. Je m’arrête quelques instants devant le miroir du hall d’entrée, corrigeant ma coiffure et mon rouge à lèvres. Impossible toutefois de masquer les rougeurs incrustées sur mes joues ni de corriger la température glaciale de ma peau, encore moins d'annuler un retard dépassant largement le quart d'heure de politesse. Le personnage n’est pas encore entré en scène qu’il a déjà perdu de sa superbe. Je laisse mon rythme cardiaque s’apaiser avant d’aller sonner à la porte du couple illégitime. Celle-ci s’ouvre tandis qu’un large sourire se dessine sur mon visage. « Hey ! Désolée pour le retard, c’est une longue histoire. » Je tends le sac contenant la bouteille de vin à mon hôte et les salutations s’enchaînent. Le rideau est levé, le spectacle commence et j’espère parvenir à laisser dans les loges les plumes de jais, l’hémoglobine et les mauvais présages.



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Dim 20 Jan 2019 - 19:31

"Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."*


Il commence à retirer son costume en la regardant comme elle le questionne sur sa journée, et le regard de la jeune femme se perd un instant dans la contemplation du mouvement de ses doigts, avant de secouer la tête. Retrouvant ses esprits, l'étudiante ne peut s'empêcher de lancer sur lui un coussin du canapé, en riant. Parce que le sérieux ne les connaît pas. C'est bien pour ça que leur idylle fonctionne encore après tout, non ? Parce que Lisa est différente de ce qu'il a connu jusqu'ici, il l'a dit lui-même à sa sœur. En attendant, on a pas idée de s'adonner à une pratique aussi dangereuse alors que le temps presse et la demoiselle ne tarde pas à en informer son partenaire comme il ne doit pas comprendre la raison de cette attaque soudaine.

«- C'est mal d'allumer les honnêtes femmes de cette façon là quand le temps presse monsieur Rosenthal, j'espère que vous avez un bon avocat !» annonce-t-elle, la voix gonflée d'humour.

Comme il assure avoir passé une bonne journée, s'inquiétant de la sienne, la jeune femme le rassure, avant de lui adresser un sourire comme il complimente l'odeur qui embaume dans l'appartement. Un sourire gêné. Parce qu'elle n'a pas le temps de lui avouer qu'elle n'est pas le chef cuisinier hors pair à qui ils doivent cette odeur. Plus tard, probablement. Quand elle maîtrisera le genre de gastronomie qui plaît aux papilles de son cher et tendre. Mais pour l'instant, la demoiselle est loin du compte. Parce que jusqu'ici, ensemble, ils ne mangeaient presque qu'au restaurant. Et qu'il semble habitué à des plats bien moins simples que ceux dont le jeune femme a l'habitude.

Elle s'inquiète, évidemment, alors que l'heure tourne, questionnant Benett au sujet de sa cadette. Il assure qu'elle ne va pas tarder, venant enlacer sa partenaire qu'il embrasse au passage avant de chercher à faire taire ses angoisses. Lisa hoche la tête, lui adresse un sourire comme il s'installe sur un tabouret de la cuisine ouverte. Un sourire prend place sur le visage juvénile.

«- M'aide pas surtout.» fait-elle remarquer, amusée, alors qu'elle fignole encore une fois les derniers préparatifs.

Revenant vers lui en fin de compte, Lisa se blottit entre ses bras quelques instants, profitant d'un peu de quiétude et de paix. Elle ne dit rien, alors, se contentant de sentir le cœur de l'avocat battre contre son oreille et un sourire s'esquisse alors pour orner son fasciés. Et elle sursaute, quand on sonne à l'entrée, laissant Benett aller ouvrir à Lizzie, alors que son stress remonte un peu. En flèche. Elle secoue la tête pour retrouver une contenance, gagnant le salon alors que Benett y introduit sa sœur.

«- Lizzie !» le ton est jovial, sincère, alors que la plus jeune vient enlacer l'aînée à laquelle elle s'attache, bien trop c'est vrai, au vu du drame qui s'organise en coulisse à son insu. «Tu es gelée !» remarque Lisa en observant le visage rougit de la juge, qu'elle invite finalement à prendre place dans un fauteuil.

Lisa les abandonne une seconde, le temps pour elle d'aller chercher l'apéritif et d'angoisser encore un peu avant de leur revenir, tout sourire, pour prendre place dans le canapé aux côtés de Benett. Elle tend la bouteille à ce dernier, puis un ouvre bouteille.

«- S'il te plaît chaton.»
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* Lizzie Rosenthal

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Re: Lisett & Lizzie ♠ "Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."
Mar 29 Jan 2019 - 15:32

"Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."*


Comme toujours la plaisanterie avait été de mise, alors que je me préparais à accueillir ma cadette après une journée de travail. Lisa s’était donné beaucoup de mal pour que tout soi parfait et je me devais d’être à la hauteur pour ne pas lever de doute auprès de la jeune femme sur ma double vie. Des fois je me prenais à penser que j’aurai dû faire une carrière d’acteur, bien que le métier était à lui tout seul une grande comédie et que le jeu en faisait partie. Je jouai sur plusieurs terrains de jeux à la fois et je prenais chaque jour le risque de tomber de la scène et ce principalement depuis que j’avais eu la fâcheuse idée de prendre un appartement avec la jeune étudiante. J’avais réussi à créer l’illusion par mes nombreux déplacements qui jusque-là avaient été ma meilleure couverture, bien cela n’allait plus pouvoir durer. « Je suis innocent !» Je répondais à Lisa qui me faisais savoir que ce n’était pas bien d’allumer les honnêtes femmes alors que le temps presse. Je rigolais tout en m’aspergeant de parfum avant de rejoindre la cuisine en sa compagnie.

Prenant place sur l’un des tabourets présents devant l’ilot central, j’attendais l’arrivé de Lizzie tout en observant Lisa mettre tout en œuvre pour que tout soi prêt à temps. Je pensai au comportement que Lizzie allait pouvoir avoir lors de sa présence dans cet appartement et à la chance que j’avais d’avoir une sœur comme elle, qui était prête à tout pour défendre mes intérêts, avant de me prendre une remarque de la part de la jeune femme. Je levai la tête avec un sourire innocent. « Tu t’en sors très bien, je te ralentirai si je t’aidais » assurais-je d’un ton convaincant. Je n’avais pas l’habitude de mettre la main à la patte et ce n’était pas entièrement ma faute. Isa, avait été au petit soin durant toutes nos années de mariage et rare était les moments ou je passais derrière les fourneaux. La plupart du temps je le faisais pour me faire pardonner et ça marchait plutôt bien.

Je fus sauvé par le retentissement de la sonnette, me levant aussitôt de mon tabouret afin d’accueillir ma sœur. « J’ai failli m’endormir en t’attendant ! » Dis-je en plaisantant avant de donner une bise à Lizzie qui ne tarda pas à prendre place dans le séjour en ma compagnie tandis que Lisa s’était éloigné pour chercher l’apéritif. J’observais Lizzie avec un sourire timide, attendant sa réaction faciale face à cette comédie. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette. » Demandais-je d’un air interrogateur. Je connaissais bien trop Lizzie pour savoir qu’elle avait dû avoir un souci expliquant son retard, bien qu’elle n’était pas la plus ponctuelle en temps normal.
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Mar 5 Fév 2019 - 17:01


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La chaleur de la pièce m’enveloppe peu à peu. J’observe Benett avec une certaine fascination. L’atmosphère dans laquelle il se fond est d’une nature inédite, on dirait qu’un voile d’étrangeté a été jeté sur la scène. J’ai la sensation perturbante de rencontrer une nouvelle personne et, dans le même temps, de retrouver un vieil ami. Je me déleste bien volontiers de ma bouteille, encaissant les taquineries de mon frère tandis que Lisa s’éclipse dans la cuisine. En temps normal, je ne me serais pas fait prier pour rétorquer que ses cernes aussi profondes que le Grand Canyon auraient certainement pu bénéficier d’une petite sieste en m’attendant. Je me contente pourtant d’un sourire en coin en guise de réplique, toujours accaparée par mes ressentis. Je me débarrasse de mon manteau et nous prenons tous deux place dans le salon. Mon aîné ne tarde pas à s’inquiéter des raisons de mon retard. J’esquisse un sourire tout en passant la main dans mes cheveux légèrement gonflés par l’humidité. « Il y a eu un petit incident avec le taxi, j’ai dû finir le trajet à pieds. » Les images mnésiques encore fraîches du corbeau ensanglanté ne tardent pas à raviver la funeste sensation qui me leste le coeur depuis que ce mauvais présage est venu me frapper. Il me semble qu’un venin ébène se distille progressivement dans mes veines depuis que j’ai décidé de prendre part à cette mascarade. Ce soir-là, c’était comme si le destin m’avait envoyé son ultime mise en garde. Nous serions punis pour nos mensonges, pour nos secrets, pour notre lâcheté. Ce que le destin ignorait peut-être, c’était qu’au nom de la loyauté, j’étais prête à affronter les pires châtiments.

Je le sais, je n’ai plus qu’à me laisser emporter par le courant. Jusqu’aux inévitables chutes, puissent-elles être vertigineuses, puissent-elles être létales. Je prends une discrète inspiration et balaie brièvement la pièce du regard. « Jolie … lampe ! » J’élargis artificiellement mon sourire. Ce compliment sera le seul qu’il parviendra à m’arracher à propos de cet appartement. Ma présence à ce dîner représente déjà un effort lourdement consenti, il ne me reste pour exprimer ma désapprobation que ma réticence à valoriser le moindre symbole de ce que je considère comme l’une des pires erreurs de la vie de mon frère. Je n’oserais pas lui formuler clairement mais je veux qu’il sente le poids de la contrainte qui pèse sur mes épaules, je veux qu’il mesure l’ampleur des sacrifices auxquels je consens, je veux qu’il se figure la somme des risques qu’il me fait encourir, moi qui n’ai dans ce mélodrame absolument rien à gagner à part la chaleur de son regard. « L’installation se passe bien ? Pas trop fatigué ? Tu dois courir partout ! » Je suis fourbe. Benett le mérite bien après tout, nous dirons qu’il s’agit de sa punition pour ne pas être parvenu à m’épargner ce traquenard déguisé en invitation cordiale.

J’ai hâte que le vin coule à flot et que les répliques fusent. J’en viens à m’accrocher à l’espoir de voir se réveiller mon attrait coupable pour l’intrigue. Exceller dans l’art du complot a toujours été chez les Rosenthal un gage de survie, c’est ainsi que j’explique le plaisir fugace que je prends à m'adonner aux fines manigances, juste avant qu’il ne soit dilué par un lourd raz-de-marée de culpabilité judéo-chrétienne. S’adapter ou mourir. Derrière la complexité des apparences, c’est ce dont il a toujours été question.





Dernière édition par Elisabeth Rosenthal le Mar 5 Fév 2019 - 21:50, édité 1 fois
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Mar 5 Fév 2019 - 18:01

"Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."*


Depuis la cuisine ouverte, Lisa ne manque pas un mot de la conversation entre Benett et Lizzie, comme ce dernier questionne sa sœur au sujet de son retard. Et les mots de la magistrate la font tiquer. Un petit accident. Quoi donc ? La jeune femme l'ignore. Mais comme Lizzie semble être en forme, malgré ses joues gelés, l'étudiante imagine que ce n'est rien de plus grave qu'une petite panne. Le genre de choses un peu désagréable mais qui arrive malheureusement et qui fait finalement plus de peur que de mal... Qui doit surtout embêter le chauffeur ou la compagnie de taxi, en fin de compte. Rien de dramatique, tant que tout le monde est sain et sauf.

A pieds. La patineuse écarquille les yeux comme Elisabeth avoue avoir terminé le trajet à pied, dans la fraîcheur de ce mois d'octobre débutant. Une seconde, elle se demande pourquoi cette dernière n'a pas appelé, l'un ou l'autre serait naturellement venu la chercher pour lui éviter de marcher ainsi dans la nuit, seule. Jungferstieg n'est pas le quartier le plus dangereux d'Hambourg c'est vrai... mais cela lui aurait  évité de cheminer dans le froid, d'arriver à ce point congelé chez eux. Et elle suppose finalement que Lizzie n'avait peut-être pas le moyen de le faire. Peut-être qu'elle n'avait tout simplement plus de batterie pour appeler son frère.

La jeune femme revient au salon comme Lizzie questionne son frère quand à son installation, supposant qu'il doit être fatigué à force de courir partout. Un demi-sourire prend place sur les lèvres de Lisa. Parce que dans cette installation, Benett n'est probablement responsable que de la signature du contrat. Il est venu la voir quand elle peignait, la soustraire à sa tâche pour l'emmener déjeuner à deux pas ou voir l'avancée des travaux... sans y mettre la patte évidemment.

«- Tu parles... fatigué...» commente Lisa. «Fatigué de me regarder peindre, peut-être... La peinture n'allait pas avec sa manucure !»

Le sourire de Lisa, alors qu'elle couve Benett du regard en disant cela, ne saurait être plus taquin. Mais elle souligne seulement les faits, après tout, non ? Pour installer tout cela, elle a davantage compté sur elle-même, ses amis et sa famille, que sur ce dernier. Elle doute que Lisa en soit réellement surprise.

«- C'était sûrement moins amusant de peindre des murs.... que de peindre des poules ou sa petite sœur....» rajoute Lisa, malicieuse, comme elle repense à cette confidence que Lizzie lui avait faite lors de leur premier déjeuner ensemble.

Elle tend la bouteille à Benett, de même que le tire-bouchon et demande un peu de son aide, en vain. Elle pourrait prendre la mouche et une autre l'aurait fait, à le voir à ce point absorbé par sa sœur. Lisa se contente d'un soupir et plantant le tire bouchon dans la bouteille, pour s'en occuper elle-même, tout en gratifiant Lizzie d'un sourire amusé, presque complice. Parce que Lisa l'aime bien, Lizzie, loin de se douter de ce que masque le sourire de la trentenaire. Elle n'a pas l'habitude des manipulations et de la fausseté pour se méfier, ne venant pas du même monde.

«- Tu vois quand je te dis que tu es sa reine Elisabeth ! Il suffit que tu sois là pour que je n'existe plus !» annonce la demoiselle avant qu'un jappement ne les interrompe, Lady entrant dans le salon pour venir se coucher à leurs pieds sur le tapis.
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* Lizzie Rosenthal

♔♔♔







If one of us dies, I hope I die first 'cause I don't wanna live without you, I don't wanna ever learn how to fall asleep without you. Maybe I can break the curse and I can be in love forever, if i die first.
c. Frimelda

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Re: Lisett & Lizzie ♠ "Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."
Dim 10 Fév 2019 - 15:47

"Ce dont elle avait été témoin valait bien plus que les mots, les discours, les déclarations alambiquées."*


La simple présence de Lizzie réveillait ma culpabilité, me faisait revenir à moi, alors que mon âme s’était perdue dans un autre monde ou mon mensonge ne paraissait pas si cruel. Le simple regard de ma sœur, me rappelait à quel point, je m’étais mis dans la merde et qu’il allait me falloir un miracle pour me sortir de là. J’avais de la chance, la chance qu’elle prenait part à cette mascarade qui allait bientôt nous dépasser. Il y avait déjà bien trop de mensonges empilé et ça ne cessait de croître au fil des jours. J’avais clairement perdu la tête, je créais ma porte perte et j’embarquais avec ma fois ma vaillante sœur qui aurait sûrement préféré que je ne me lance jamais dans un tel projet avec la jeune femme qui m’avais servi de maîtresse jusque-là. D’un côté, j’étais ravi de pouvoir partager cette incroyable histoire avec elle, car elle était la seule au courant et la seule qui pouvait me soutenir, malgré elle. À croire que je ne rendais pas compte des problèmes qu’elle avait déjà de son côté, j’ajoutais mon petit grain de sel dans sa vie. D’ailleurs, je n’avais pas tardé à lui demander la raison de son retard, me rendant compte qu’elle n’était pas spécialement dans son assiette, ce qui pouvait bien sûr être lié au fait de devoir jouer la comédie, mais je demandais quand même. Elle me faisait part de l’accident avec le taxi, ce qui m’interpella assez rapidement, soulagé qu’elle n’avait rien eu. « Ils donnent des licences à n’importe qui de nos jours ! Heureusement que tu n’as rien. » Dis-je avec beaucoup de sincérités. « T’aurais dû m’appeler, je serai venue te chercher ! » Et j’aurai sûrement fait tout un foin à cause de l’accident et s’étais sûrement la raison pour laquelle elle n’avait pas pris le soin de m’appeler au secours.

Les quelques secondes qui suivirent furent sûrement les plus longues que j’allais vivre durant la soirée. J’observais Elisabeth faire le tour des lieux avec son regard avant d’entendre un compliment sur la lampe. Je comprenais rapidement que j’étais allé beaucoup trop loin en lui demandant de prendre part à tout ça, mais je restais calme, avais-je le choix de toute façon alors que Lisa se trouvait à quelques pas de nous. Nous ne pouvions pas communiquer par la parole à ce sujet, mais nos regards faisaient leur boulot et j’étais mal à l’aise. Un sentiment qui prenait rarement place dans mon esprit. Lizzie continuait les festivités en demandant si l’installation se passait bien, mettant le point sur le fait que je devais sûrement courir partout. Je lui en voulais presque de me tendre ce genre de piège, mais je fus sauvé par le gong alors que Lisa revenait auprès d’eux prenant la parole afin de répondre à la question de Lizzie. J’étais fatigué, fatigué de vivre à deux endroits en même temps, fatigué de devoir me cacher sans arrêt, mais ça Lizzie le savait déjà et c’était sûrement la raison pour laquelle elle avait posé cette question. Je n’avais jamais été manuelle et je ne risquais pas de l’être de jour au lendemain. Lors des travaux, j’avais été un simple spectateur, alors que la jeune étudiante avait fait d’elle-même la plupart des rafraîchissements. Je lui avais proposé de passer par un peintre, l’option que j’aurai choisi sans hésitation, mais la volonté de Lisa avait su le faire changer d’avis et il l’avait laissé faire. « J’ai vraiment de la chance de t’avoir et surtout de la chance que tu ne m’as pas forcé à peindre, j’ai horreur de ça ! » Je n’avais pas honte de le dire et ce n’était pas une surprise de toute façon. « Je tiens quand même à préciser que c’est une période très mouvementée pour un avocat comme moi, j’ai une bonne excuse ! » Bah, oui, je passai bien trop de temps au bureau pour prendre le temps d’emménager un appartement. Le reste du temps, principalement occupé par Lisa, la peinture n'était pas ma priorité. Je tournais la tête avec surprise lorsque Lisa fit référence à un souvenir d’enfance des enfants Rosenthal avant de regarder Lizzie avec un sourire amusé. « Trahison ! » Que j’hurlais pour rigoler ne me rendant même pas compte de la bouteille tendu vers moi. « C’était très amusant, j’ai adoré peindre ton visage sœurette, mais c’était moins drôle quand la gouvernante à dû te couper les cheveux, j’en suis navré ! » Je ne cessais pas de rigoler en repensant à ce moment qui faisait partie de nos plus beaux souvenir, une période ou nous étions blancs comme neige sans aucune trace de fourberie. Lisa n’avait pas tardé à faire savoir que j’avais d’yeux que pour ma sœur et elle n’avait pas tort. Mon épouse me reprochait souvent la même chose. Lady qui arrivait dans le salon, se posant à nos pieds, attira mon attention quelques secondes. Je n’aimais pas quand elle traînait dans nos pieds, surtout dans ce genre de moment, mais m’apercevant que cela ne dérangeait pas Lisa, je ne fis aucun commentaire à ce sujet préférant servir les verres alors que la jeune femme avait ouvert la bouteille.
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