Du haut de ses 43 ans, Samuel commençait difficilement à comprendre que tout était question d’équilibre. Pendant très longtemps, c’était plutôt du tout ou rien, avec lui. La réalisation que tout résidait dans la mesure lui était venue d’abord dans sa vie professionnelle. S’il voit encore les choses en grand, il a rapidement su travailler par étapes. Son entreprise, c’est son bébé, et loin de lui l’idée de mettre en danger l'œuvre de sa vie. Samuel réfléchit, signe des contrats sûrs et bénéfiques pour l’entreprise. C’est d’ailleurs bien là le seul domaine dans lequel Samuel préfère ne pas prendre trop de risque.
Ce matin-là, quand il fouille le net à la recherche d’un nouveau partenaire restauration pour les événements que Gemini organise, tu apparais donc comme une valeur sûre. On dit de ton restaurant qu’on y mange bien, que les mets ravissent même les palais les plus difficiles, et que ton contact est assez aisé. Un regard rapide sur ton site web, et Samuel t’inscrit, toi, Wilhelm Reiter, dans sa liste de potentiels partenaires à contacter.
Puis, comme chaque jour, les dossiers se succèdent aux rendez-vous et appels téléphoniques interminables. Il est douze heures, passées de quelques minutes, quand Samuel se décide à arrêter toute action, et sortir voir son assistant, Daniel, ainsi que quelques-uns de ses collaborateurs, pour les inviter à déjeuner. La suite de cette histoire est assez logique; alors que cela fait des heures qu’il a noté ton nom sur une ligne de son calepin, Samuel pense encore que le meilleur des entretiens commencera par une assiette ce midi-même.
C’est après tout ce déroulé matinal que Samuel et ses cinq convives arrivent au restaurant, et sont installés un peu plus au fond de la salle. Tu n’en sais encore rien, mais Samuel est déjà en mode inspection. Il s’imprègne des lieux, interroge tes serveurs sur la capacité à organiser des événements ici-même, et compte en quelques instants le nombre de couverts approximatifs que vous pouvez servir en ces lieux. Avant même que son repas n’arrive devant lui, le chef d’entreprise est déjà conquis.
A vrai dire, le repas ne fait que confirmer sa première impression, et c’est tout à fait repu que le quadragénaire demande une bouteille de champagne pour ses amis et lui, ainsi qu’à parler au gérant des lieux.
“Samuel Ferguson, j’aimerais parler affaires.” fait-il savoir au serveur pour que celui-ci courre te donner toutes les informations nécessaires avant que tu ne puisses rappliquer.
Quand tu le fais, d’ailleurs, Samuel est seul à sa table. Le reste des mangeurs, sous l’incitation de leur supérieur, a quitté les lieux pour vous laisser converser aussi confortablement que possible. Devant lui, la bouteille de champagne est ouverte, à moitié consommée, et une flûte est encore retournée contre la table, inutilisée. Dans l’esprit de Samuel, un présage sur le contrat qu’il aimerait signer avec toi.
L’homme se dresse et te salue d’une poignée de main ferme, et d’un sourire poli. “Ravi de vous rencontrer, M. Reiter. Il faut dire que votre établissement a fait l’unanimité à table ce midi. Samuel Ferguson, je pense qu’on m’a déjà présenté.” Là est tout le sérieux de Samuel, à défaut d’avoir une vie sérieuse. L’étiquette de chef d’entreprise est clairement présentée, nul doute sur les motivations de cette rencontre.
“Je dirige une entreprise qui, entre autres, organise des événements privés, pour entreprises et particuliers. Gemini, vous êtes sûrement déjà passé devant nos locaux en ville. Je pense ne pas me tromper quand je dis que nous pourrions faire affaire.”
gare à la crise de la quarantaine
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Re: Wilhelm - Samuel // 001
Lun 14 Aoû 2023 - 1:00
parlons affaires@Samuel Ferguson & Wilhelm Ça faisait une bonne vingtaine d’année que Wilhelm travaillait dans ce restaurant. Au départ, en tant que serveur, puis comme gérant quand il a eu sa promotion. Est-ce que ça avait été soin rêve de travailler en restauration? Absolument pas! Il voulait être un auteur, briller à l’international avec ses écrits et faire rêver ses lecteurs au travers d’histoires palpitante, ou du moins un minimum intéressant pour se laisser submerger par sa lecture. Malheureusement, il n’avait pas supporter lorsqu’un grand éditeur lui avait dit que son manuscrit était nul a chier et depuis, il n’avait plus jamais oser présenter quoique ce soit à une maison édition. Il avait écrit quelques petites choses, mais Wil n’avait jamais rien fini, se tapant toujours sur la tête en se disant qu’il n’arriverait jamais à rien et que ce qu’il écrivait ne valait même pas un sous. Ce n’était pas une attitude d’un homme qui réussit, ça c’est sûr, mais il doutait tellement de lui qu’il avait préféré perdre son temps que de se lancer et essayer sans relâche. Certaines personnes diraient que c’était de la lâcheté, la facilité. Pour Wil, c’était tout simplement la fatalité. Pourquoi essayer quand on ne réussissait jamais à finir quelque chose?
Malgré tout, il aimait sont travail. Ce n’était peut-être pas son rêve. Les clients n’étaient pas tous sympathiques et il devait vivre un train-train quotidien plutôt monotone, mais cela lui convenait. C’était plutôt rassurant comme mode de vie et plutôt approprié pour un père de famille divorcé. Il avait laissé tombé ses rêves de grandeur et laissait son ex le plaisir de voyager et « profiter de la vie », comme elle disait. Il restait à la maison avec son fils, Henry, et ça lui allait comme ça. Une vie simple et tranquille. Une vie rassurante qui ne le mettait pas dans ses retranchements.
C’était une autre de ces journées de travail au restaurant. Ce dernier était ouvert du lundi au vendredi, du matin jusqu’au soir. Au moins, la gardienne du petit n’était plus absente et pouvait prendre en charge l’enfant. Alors, l’homme pouvait être efficace à 100% dans son travail. Tous ses employés étaient là et il s’assurait du bon déroulement de la journée. Rien de plus simple comme journée. Les clients étaient heureux de leurs repas et aucun incident avait eu lieu. C’était plutôt rassurant. Wilhelm se trouvait en cuisine pour parler à son cuisiner de divers choses lorsqu’un serveur arriva.
- Monsieur Reiter, un certain monsieur Semuel Ferguson voudrait vous voir. Il souhaite parler affaire. - Merci Dan, j’y vais… Et toi, il dit en s’adressant au cuisinier, on reprend notre conversation plus-tard.
Il sort et suivit le serveur qui lui indiqua la table où se trouvait un homme. Il devait avoir la petite quarantaine, était bien habillé et bien apprêté. Rien ne laissait douter du professionnalisme de ce client à son allure. Le gérant s’approcha de lui qui se leva et il lui serra la main avec une poigne formelle.
- Oui, en effet. Enchanté monsieur Ferguson. Je suis ravis que nos service vous ait conquis, vous et ceux qui vous ont accompagnés.
Il indique la bouteille de champagne sur la table.
- Voulez-vous que je vous serve à nouveau avant de débuter, monsieur?
Après sa réponse, il s’installa devant lui à table et il lui adressa un sourire.
- Donc, vous m’avez dit que vous organisez des évènements privés? Très intéressant! Ce serait, en effet, un partenariat plus qu’apprécié. Parlez-moi un peu de votre affaire pour commencer. Quels genre d’évènements organisez-vous? Pour combien de personne et pour quel genre de clientèle?
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