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 Samuel & Kate - 001

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Samuel & Kate - 001
Mer 9 Aoû 2023 - 20:01
Le départ
 


La visite de Samuel chez toi aujourd’hui part d’un constat simple : Tony est parti. En plus de vingt ans d’amitié, ça ne devrait plus être une surprise pour celui que l’on appellera dans cette situation, “le meilleur ami”. Samuel connaît les habitudes de Tony depuis trop longtemps pour avoir jamais pensé qu’il resterait très longtemps à Hambourg. Une femme, une opportunité professionnelle, un ennui sans raison profonde… Votre connaissance commune n’était pas la personne la plus fiable sur cette Terre, et les excuses étaient multiples pour se carapater sans laisser de petit mot pour dire au revoir. Pourtant, cette fois-ci, Samuel pensait que les choses seraient différentes. Avec ton retour, et le tournant que prenait la relation de ton ex-mari et toi, il avait cru les paroles de Tony, quand celui-ci lui clamait jour et nuit qu’il avait changé.

Il n’est pourtant pas du genre crédule. Au contraire, le germano-écossais avait appris, avec les années, à se méfier de son meilleur ami. Il l’aimait, sans une once de doute possible. C’était son frère, son comparse, mais Samuel était loin de le penser angélique. Aussi, il gardait toujours un œil sceptique sur les actions de Tony, qui lui, se contentait de rire aux mises en garde que l’autre lui adressait.

Voilà des jours qu’il n’avait pas de nouvelles. Samuel se serait inquiété si quelque chose d’important était survenu juste avant mais en l’occurrence, il avait juste eu le droit à un silence radio pendant presque une semaine, avant de recevoir, ce matin au réveil, un sms qui le rendit furieux.

“ C’est trop pour moi, là. Je vais prendre l’air. - Ton bichon”

Ce qui rendit furibond Samuel fut certainement l’utilisation du surnom - très second degré - qu’il utilisait pour Tony. L’utilisation de l’humour dans ces circonstances était on-ne-peut-plus insultante. A coup sûr, il se moquait de vous. Ses beaux discours, ses projets à Hambourg, ne pouvaient être décemment oublier en une semaine, pour lui permettre d’aller se payer du bon temps ailleurs ? Pour ce que cela valait, Samuel ne mit qu’une poignée de minutes à lui souhaiter tout le malheur du ciel, peu importe là où il était.

Les premières heures, il pensa à son amitié, encore une fois menée à mal par Tony. Quand ils s’étaient rencontrés, ils se ressemblaient beaucoup plus qu’aujourd’hui. Dans les couloirs d’un internat, les deux voisins de chambre avaient joué un nombre incalculables de mauvais tours aux autres résidents et surveillants. C’était ainsi que tout avait commencé. Ils se racontaient leurs aventures d’un soir après une soirée arrosée, notaient dans un carnet - aussi sexiste cela est-il - leurs prestations avec les demoiselles de l’internat voisin. Pour les deux hommes, c’était en ces termes que demeurait la belle vie, et c’était ainsi qu’était née leurs amitiés. Et alors que Samuel enchaînait les copines de quelques jours, niant complètement son amour pour une fille qu’il connaissait depuis ses jeunes heures, Tony, lui, tombait amoureux de toi.

Il était 15h quand Samuel frappa à ta porte, après s’être demandé pendant des heures ce qu’il te dirait. Avais-tu reçu un message aussi expéditif que Samuel ? Grand dieu, il espérait que ce n’était pas le cas. Si tu étais véritablement la femme qu’il aimait, comme il adorait le clamer haut et fort aux oreilles de Samuel, alors il aurait eu la décence d’avoir une réelle conversation avec toi. Pendant une seconde, l’éventualité que ce soit arrivé et que tu ne lui aies rien dit avait mis en colère Samuel, avant qu’il ne se ravise, et se persuade que si tu avais la moindre connaissance de ce projet de fuite, ta propre colère l’aurait mené à sa porte.

Il te tenait grandement en estime. Depuis que vous vous étiez revu, Samuel pensait sincèrement qu’une fois de plus, vous étiez amis. L’honnêteté n’est peut-être pas toujours son forte, mais envers ses amis, Samuel faisait preuve d’une certaine droiture. Aussi, il te devait cette visite, au moins pour écouter tes insultes pleuvoir dans le dos de l’homme qui vous avait tourné le sien.

“Tu as eu un message ?” te demande-t-il sur le pas de ta porte, sans même avoir pris la peine de te dire bonjour. Tu savais de qui il voulait parler, et si tu ne savais pas pourquoi il posait la question, tu le saurais de toute façon bien vite. Qu’il se soit barré derrière ton dos serait la cerise - pourrie - sur le gâteau, mais à ce stade, Samuel s’attendait à tout.

Mais non, bien sûr que tu savais. Keith avait eu le bon (l’affreux ?) sens de te prévenir. La manière dont il s’y était pris, Samuel l’ignorait encore, mais vu l’expression que ton visage arborait, il n’y avait que peu de place laissée au doute. Samuel hocha la tête sans dire un mot de plus, et soupira en entrant chez toi.

“J’ai bien envie de te dire que je suis surpris, mais tu le connais aussi bien que moi. Quelle enflure ! Comment tu te sens, toi ? J’ai cru comprendre que vous recommenciez à vous… parler.”

Samuel hésita sur le terme, incertain de tout ce que cette histoire signifiait pour toi aujourd’hui. De la fenêtre où il se tenait, Samuel se tourna une fois de plus vers toi. “Comment il t’a prévenu ? Je n’ai eu qu’un SMS, j’ose espérer qu’il a été plus correct avec toi…”
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Re: Samuel & Kate - 001
Jeu 24 Aoû 2023 - 21:26
Le départ

 


Now no one's knocked upon my door
For a thousand years or more



Peut-être aurait-elle dû prêter un peu plus attention aux mots que lançait Sting à travers les enceintes du salon, alors qu’elle observait son reflet dans le miroir, occupée à habiller ses lèvres d’un rouge alizarine. Elle avait une journée plutôt agréable devant elle. Le soleil, timide ces jours-ci, avait enfin décidé de se séparer de ses nuages. Elle avait pour projet de mettre de l’ordre dans son bureau pour anticiper la rentrée de septembre, puis de passer chez Tony avec des croissants parce qu’elle savait que son fils en raffolait. L’homme s’était montré bien silencieux, dernièrement, aussi espérait-elle pour lui qu’il ne s’était pas encore pris la tête avec l’une de ses ex-femmes, accessoirement mère du plus jeune de ses deux fils.

La route entre son domicile, plus à la campagne, et le sien, en plein centre-ville, restait agréable. À bord de sa vieille moto, Kate laissait filer les immeubles, le bitume, l’air doucereux et légèrement salin de l’eau saumâtre du fleuve, regagnant des allées qui se fournissaient de plus en plus en maisons cossues, en jardin soigneusement entretenus, et en allées arborées. La vie semblait plus paisible, ici. Elle avait pris goût à retrouver Tony chez lui, et se réveiller le matin avec le chant des oiseaux. La culpabilité qu’elle avait pu ressentir à replonger dans les bras de son ex-mari se dissipait avec l’odeur du café qui émanait du rez-de-chaussée, et celle de son parfum dont les notes de benjoin et de fève tonka restaient dans les draps. Rien entre eux n’était encore vraiment officiel, mais il était reconnu par leurs quelques amis en commun qu’ils semblaient vouloir se redonner une seconde chance. Tony se disait fou amoureux, et petit à petit, Kate avait l’impression que quelque chose commençait, tout doucement, à renaître au creux de son cœur. Tony était un homme comme on en faisait aucun autre. Il transpirait la confiance en lui ; autant beau que beau-parleur, il avait enchaîné un certain nombre de mariages, avant d’épouser Kate. Et pourtant, tout entre eux s’était atrocement mal terminé. Il avait fini par mettre les voiles au moment où elle avait le plus besoin de son soutien et de son amour.

All made up and nowhere to go
Welcome to this one man show


Mais à présent, les choses étaient différentes, tout du moins, c’était ce qu’il lui promettait. Et quelque part, au fond, elle avait envie d’y croire. Si elle devait renoncer à ses rêves de maternité, elle pouvait au moins aspirer à un amour sincère.

Les minutes suivantes, malheureusement, allaient lui prouver le contraire…

Elle garait déjà la petite moto devant la belle maison à la pelouse impeccable qu’habitait Tony, avec son petit garçon. Habituellement, quelques ballons et jouets en tout genre parsemait le gazon d’un vert profond. Habituellement, les rideaux étaient tirés, et souvent les fenêtres de l’étage ouvertes. Habituellement, l’une de ses énormes berlines était garée devant l’habituation, dans la rue propre et bien entretenue. Mais là, il n’y avait qu’un camion de déménagement que deux employés aux vestons floqués d’un slogan accrocheur terminaient de charger. Peut-être étaient-il là pour les voisins… C’était forcément ça, n’est-ce pas ?

Just take a seat they're always free
No surprise, no mystery


Kate tenait le sachet en papier kraft de croissants encore tièdes contre elle, défaisant d’une main la sécurité de son casque. Elle poussait déjà le petit portillon en fer forgé, et marchait sur l’allée d’ardoise, manquant sans que l’on sache comment le panneau « A vendre » fraîchement planté à côté du petit chemin. Elle grimpa les quelques marches, et frappa à la porte. Tony devait être derrière la porte, à trifouiller ses clés pour lui ouvrir. Mais quand un homme au veston identique à celui des deux hommes de la rue lui ouvrit, son sourire déjà fragile se figea.

- Est-ce que M.  Feldmann est là ? Demanda-t-elle, interloquée.

Pendant une fraction de seconde, elle avait compris. Mais déjà, elle se refusait à y croire. Elle était incapable d’affronter une telle vérité, car si Tony était réellement en train de…
Non. Non. Non, c’était impossible.

- Désolé, ma petite dame. M. Feldmann est déjà parti ; nous, on s’occupe uniquement de charger les meubles, répondit l’homme sur un ton bourru, avant de la contourner, les bras chargés de cartons.


Kate eut l’impression que, pour la deuxième fois de sa vie, son monde s’écroulait. Mais cette fois-ci, ce n’était pas une infinie tristesse qui s’emparait de son cœur. Non, cette fois-ci Kate était en colère. Elle était furieuse, enragée, furibonde. L’homme qui l’avait abandonnée parce qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, l’abandonnait une seconde fois. Il était parti, avec son fils, sans même la prévenir. Comment pouvait-il seulement croire qu’il pouvait partir du jour au lendemain sans la prévenir ? Lui qui avait fait des pieds et des mains pour obtenir une seconde chance ? Que faisait-il de ses déclarations, de ses invitations, de ses étreintes ? Que faisait-il de cet avenir qui semblait timidement venir se retisser devant eux ?

Tout, à nouveau, volait en éclats.

In this theater that I call my soul
I always play the starring role



Elle fut incapable de dire comment elle était rentrée en un seul morceau chez elle. Elle ne savait pas si elle avait échappé de peu à la mort en grillant un feu rouge, si elle avait fermé sa porte d’entrée derrière elle en rentrant, ou même où elle avait pu laisser le sachet de croissants. Elle était là, assise dans son canapé, quand la sonnette retentit, la sortant des méandres de ses pensées. Automatiquement, elle se redressa, et alla ouvrir.

- Pardon, je- … Un message ? Non … Non.. Je n’avais pas le téléphone sous les yeux, mais… commença-t-elle, presque fébrilement, réalisant seulement maintenant que c’était bien Samuel qui se tenait droit devant elle, et qu’elle lui bloquait l’entrée chez elle. Elle se poussa, et lui fit signe d’entrer. Excuse-moi, je… Oui, oui je sais.

Elle lui fait signe de s’installer, essuie ses yeux rougis, et part vers la cuisine leur chercher deux verres de scotch. Était-ce vraiment l’heure ? Elle n’en savait rien.

-J’aurais aimé avoir un message de sa part, souffla-t-elle finalement, osant à peine poser le regard sur le meilleur ami de Tony; elle se sentait honteuse d’avoir été larguée de la sorte. Quelle estime son ex-mari avait-il d’elle pour avoir agi ainsi ?

Alors, elle lui raconta tout, d’une traite. Samuel savait écouter sans l’interrompre, et elle avait apprécié cela. Elle n’était pas sûre de pouvoir se relancer dans ses explications, autrement.

Alors… A cet enfoiré, fit-elle en levant son verre, le descendant d’une traite avant de grimacer.

So lonely
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Re: Samuel & Kate - 001
Ven 29 Sep 2023 - 21:59
Le départ, suite
 


Samuel pouvait donc s'estimer heureux d'avoir reçu un message. S'il pouvait se vanter d'avoir une qualité, c'était bien de ne pas être lâche. Du moins, il l'espérait. En plusieurs décennies d'existence désormais, jamais il n'avait eu l'audace de rompre avec quelqu'un par message, et encore moins de disparaître sans donner de nouvelles. En bon philanthrope, puisqu'il se qualifie ainsi lui-même, Samuel aimait croire et faire croire qu'il chérissait le lien qu'il créait avec les gens, trop du moins pour leur faire subir ce genre de crasse.

Lorsqu'il avait revendu sa maison, Samuel avait lui aussi loué un camion. Il savait la rapidité à laquelle ces choses-là étaient chargées, et reparties sur la route, vers leur nouvelle destination. Quand tu lui racontas cette visite vaine, ton ami réalisé à quel point Tony avait fait ça de manière roublarde, et égoïste. Une fois de plus, il n'avait pensé qu'à lui, et son petit plaisir personnel. L'écossais avait ces défauts, mais des deux amis, il semblerait donc que Tony emporte la palme de l'enfoiré. Il avait dû préparer son coup, le cacher à tout le monde. Enfin, un camion de déménagement se réserve-t-il seulement de la sorte ? Mentalement, voilà qu'il se lançait déjà dans une enquête sans queue ni tête. Il t'écoutait, assemblait les pièces d'un puzzle qui lui paraissait à la fois trop compliqué, et limpide. Tony avait encore frappé, et encore une fois, tu en étais la victime.

Leur amitié avait toujours fonctionné de la sorte. Samuel construisait quelque chose sur le long terme tandis que Tony papillonnait, envoyait un message tous les six mois pour donner des nouvelles et faire en sorte que Samuel voit son filleul. Toutefois, ton retour à Hambourg avait changé la donne. Samuel avait vu Tony changer, réellement changer, et l'avait aussitôt prévenu. Ca aussi, cela faisait partie de leur dynamique. Quand vous étiez tous amis, Samuel aurait jeté sa moto au feu pour protéger un seul d'entre vous. Il tenait à toi, il avait toujours tenu à toi. Tu étais une belle personne, et pendant votre mariage, Samuel avait été persuadée que tu pouvais rendre Tony meilleur. Cette fois-ci, il avait demandé à son meilleur ami d'y veiller d'un peu plus près. Loin de lui l'idée de se mêler de ce qui ne le regardait pas, Samuel avait préféré mettre ton ex-mari en garde.

D'une certaine manière, il se sentait désormais coupable, à te voir vider ton verre d'une traite. "T'en as pas un autre, pour moi ?" te demanda-t-il, avant de vider le verre que tu lui as servi. Il fallait au moins ça. "Ecoute-moi." recommença-t-il, après avoir posé son verre pour s'approcher de toi. Bien vite, ses deux mains se retrouvèrent autour de ton visage. Tes cheveux, emmêlés et à moitié devant tes yeux, venaient accentuer le côté dramatique de votre posture actuelle.

"Kate Blackwood n'a pas besoin de Tony Feldmann. Kate Blackwood n'a que faire d'un homme qui ne sait pas ce qu'il veut. Je suis tellement désolé que tu aies à affronter ça. Encore une fois. Je n'aurais jamais dû le laisser faire, j'aurais dû t'avertir. Mais tu peux compter sur moi, je suis encore à Hambourg."

Samuel sourit, et t'offre une étreinte rapide, avant d'embrasser ta tempe. "J'ai quelque chose à te proposer. Ca devrait te faire du bien. Prépare-toi, on sort. Je t'attends dans la voiture."

En effet, lorsque tu sortis de chez toi quelques minutes plus tard, Samuel était au volant, porte passager ouverte. "Madame." te salua-t-il ironiquement avant de mettre le contact.

La route ne serait pas longue, une vingtaine de minutes tout au plus. L'idée lui était venu assez aléatoirement, alors que tu exprimais ta colère. Voilà longtemps qu'il avait envie de tester, en alternative à la boxe, quand il n'avait pas envie d'une séance de sport. S'il était certaine d'une chose, c'est que le grain de folie qui habitait souvent ton regard allait apprécier l'idée, après avoir montré un certain doute qu'il anticipait déjà. Ce n'était pas le moment, Samuel en avait bien conscience, mais tu en ressortirais amusée. Vous aviez tous les deux des problèmes à régler avec un certain Tony, et cet endroit allait vous aider dans ce travail.

Vous vous teniez à l'entrée d'un hangar qui promettait une catharsis on ne pouvait plus satisfaisante. Rage room, lancer de haches, le programme de Samuel était clair. Il tourna sa tête vers toi avant de rentrer dans le bâtiment. "On repart quand tu veux. J'ai une photo de Tony à imprimer, si tu veux lui balancer une hache à la tête."

De toute façon, il ne te laissait pas réellement le choix car, déjà, la porte du bâtiment était poussée, pour vous laisser entrer, et quelques minutes plus tard, vous écopiez de lunettes de protection et de gants.

"Mon meilleur ami n'a aucun scrupule !" Samuel hurla, alors même qu'il n'était pas certain de croire à l'utilité même de l'exercice, et lança la hache, qui atterrit dans l'épaule du Tony imprimé sur papier glacé. Pas peu fier de son lancer, il enleva sa veste de costume pour être plus libre dans ses mouvements, et te regarda finalement. "Allez, essaie. Il pourra pas répondre, donc autant lui cracher tout ce qu'on lui reproche ici."

Samuel haussa les épaules, et te tendit une hache à lame bleue. "Vise la tête. J'aurais ptetre dû imprimer une photo en pied ?" te demanda-t-il de manière plus intimiste, en pointant du doigt l'endroit où se trouverait l'entrejambe de ton ex-mari.

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