Soirée pleine de surprise ~ Bastian & Franck

Le soir était le moment le plus difficile de la journée, malgré la présence de Simon à la maison. Tu ressentais le vide, tu ressentais la tristesse qui t'accablait plus encore à mesure que tu traînais, et que chaque objet, bien que tu te sois débarrassé de tout, te rappelle un moment avec elle. Chaque petit moment de bonheur avec elle semblait te revenir à la tête, si violemment. La solitude des quatre murs qui t'entouraient finissait par t'oppresser si fort que tu avais l'impression que plus rien ne pouvait t'aider. Tu ressentais un sentiment très fort de claustrophobie, alors tu avais besoin de sortir, de te changer les idées. Que plus rien ne se passe dans ta tête que le sentiment que l'air frais de l'extérieur passait dans une oreille pour ressortir de l'autre. Comme si en toi il n'y avait que du vide, du vide, et rien d'autre. T'avais besoin de ressentir ça. L'air du dehors t'empêchait de ressentir vraiment la chaude sensation désagréable de la froideur menée l'absence de ta femme.

L'esprit perdu au fil de tes pensées, tu marchais, les mains dans tes poches. Finalement, comme tous les soirs, tu te perdais à penser à tout autre chose. Et c'était tant mieux. Au moins, tu n'avais pas les idées noires, et tu avais presque la sensation qui revenait que le monde était un bel endroit dans lequel vivre... Mais sans Elise, c'était évidemment plus compliqué. Pour une fois, c'était moins compliqué, comme si les derniers évènements venaient reposer ton cœur, alors que dans le fond, rien ne te ferait jamais oublier ta femme, celle que tu avais aimé au delà de toute raison. La vie voulait seulement que tu commences à avancer, apparemment.

Dans ta route tranquille, tu entendis tout à coup quelqu'un qui t'interpellait. Tu levais les yeux et un sourire s'insinua sur tes lèvres. Voilà quelqu'un que tu ne t'attendais pas à recroiser, en tout cas pas ici. «Hé, Salut Frank !» dis-tu en lui offrant une brève accolade. Frank avait été un ami de ta famille pendant très longtemps. Et en grandissant, il était également devenu une sorte d'ami pour toi. Tu l'avais même invité à ton mariage !

Je suis vraiment très heureux de le voir, je ne pensais absolument pas qu'il serait ici, après tout je ne pensais pas venir vivre en Allemagne non plus. Heureux de le voir, je le prend dans mes bras, je suis toujours trop démonstratif, mais je suis comme ça.

- Ca fait longtemps que nous nous étions vue ?

J'avais appris pour sa femme, c'est si triste... malheureusement, je n'ai pas pu me rapprocher de lui à ce moment difficile, je lui avait envoyé une lettre, mais je sais que ça ne vaut pas une présence à ces côtés.
Je me suis écarté pour voir un peu plus sa tête à la lumière de la lune et du lampadaire.
Il avait l'air un peu triste... ce que je peux comprendre. Je trouve ça déjà difficile d'être séparé de Mandy, alors lui, je ne peux imaginer la douleur qu'il doit ressentir.

Je sais que je devrais lui demandé comment il va, mais à quoi bon, tout se lit sur son visage, je ne peux pas le niée que ce n'est pas la forme. Alors, autant lui parler directement de moi, je vais paraitre pour un mec égoïste, mais au moins il n'aura pas à me parler de ce qu'il ne veut pas, ou de me mentir.

- Mes filles sont en Allemagne, du coup, tu me connais, je ne peux pas vivre trop longtemps loin d'elles, je me suis installé ici avec une galerie de photo dans le coin !

D'ailleurs ça me ferrai plaisir qu'ils viennent la voir... je dois même avoir de belle photo de lui et de sa femme... Si il est près à les voir je serai ravie de lui montrer et lui donner. Mais, chaque chose en son temps. Déjà on va reprendre contact le plus souvent possible, et on verra par la suite comment ça marchera.

- Tu te rapelle d'Astrid, Aline et Arya ?

Il a dut les voir quand elles étaient petites, peut-être pas Arya parce qu'elle plus ma fille adoptive et que je l'ai connu tard, mais, j'ai dut lui en parler, dans un mail ou autre...

- Astrid va se marié tu te rend compte ?!

J'ai encore du mal à le croire, et pourtant, c'est pour bientôt.... Et si Aline y passe aussi, je vais défaillir ! Et puis, je me dis que la suite des choses naturelles font se faire et bientôt, une d'entre elles me dira qu'elle est enceinte....Je ne sais pas quoi en penser..

Par moment, t'as l'impression que ton coeur va exploser. La solitude qui t'entoure est pleine de vide, de froid et de peurs. Elle te tient au corps et décide d'être ta seule compagne. Tu as beau être ici pour apprendre à vivre en sachant le coeur de ta femme en sécurité, tu te dis que ça n'est pas suffisant. On dit toujours qu'il y a des étapes dans le deuil, qu'elles ne durent pas éternellement. Toi, l'éternité, ça te connaît. Le mal-être qui t'englobe se joue de tes douleurs, de tes craintes, de ta tristesse, et de la sensation de mourir un peu plus dès que le souvenir d'Elise se donne à toi, une fois de plus. T'avais beau ne physiquement pas être seul avec l'omniprésence de Simon, qui, si au début il t'avait suivi pour te protéger, commençait, et c'était normal, à se créer une vie, une vie en dehors de la tienne. Ton meilleur ami avait donné suffisamment de son temps pour t'aider, tu n'étais pas capable de lui en vouloir. Au contraire, tu étais heureux que tout commence à prendre forme pour lui. Mais pourquoi pour toi, tout semblait si difficile ? Pourquoi quand tu avais le droit à quelque chose, quelque chose de bien, la vie s'évertuait à te l'arracher, avec une douleur sans châtiment, une envie plus en plus cruelle de te laisser là, sur la route, ensanglanté, à agoniser ? C'était tellement injuste.

Mais ce jour-là, t'en avais marre d'être enfermé dans ta solitude, et de la laisser pleurer les larmes qui ne venaient plus. L'expression "avoir pleuré toutes les larmes de son corps", pour l'instant, semblait assez proche de ta situation. Même si certains soirs, tout te revenait en pleine face, comme si pour un pas en avant, tu devais en faire quatre en arrière..

Certains soirs, certains jours, la vie nous joue des tours, et nous présente ses plus jolies surprises. Comme de mettre Franck sur ta route. Peut-être un pas vers la rédemption à laquelle tu peinais à t'accrocher, culpabilisant de la disparition d'Elise et de votre enfant comme jamais. Tu t'étais trouvé très touché de sa lettre, pleine d'émotion, qu'il t'avait envoyé quand elle était partie. Il n'avait pas pu venir à la mise en bière, mais tu ne lui en voulais pas. Sa lettre, très longue, et peut-être un peu éprouvante, t'avait permis de te dire que tu n'étais pas seul. Pourtant, tu avais Simon. Mais c'était toujours une personne de plus. Et puis il avait très bien connu Elise. Tu lui offrais un sourire qui se voulait loin de la tristesse qui t'enlevait toute forme d'animation. «Oui, je crois que la dernière fois... On avait fait un shooting de grossesse...» dit-il sans finir. Il n'avait pas même gardé les photos, puisque quelques longues semaines après, tout s'était arrêté, et volatilisé.

Tu saluais la discrétion de Frank, qui tentait de ne pas te mettre face à Elise, bien qu'elle revienne dans chacune de tes pensées, chacune de tes paroles et chacun de tes actes. Ta femme faisait partie intégrante de qui tu étais, et de ce que tu voulais être. Même si désormais, il fallait que tu le sois tout seul, pour deux.. et demi. Tu lui souris d'un air faiblard. Il devait être ravi qu'elles aient choisi le même pays, au moins, il pouvait être près d'elles. «Evidemment que je m'en rappelle !» dis-tu, d'un air faussement offusqué, presque prêt à en blaguer désormais. Parfois, tu avais des sursauts de bonne humeur, comme si toutes les atrocités qui t'avaient touchées étaient volatilisées. «C'est fou, le temps passe si vite !» dit-il en réalisant. Waouh, un mariage. Mais non, il avait l'impression qu'elles étaient encore que de jeunes filles sans cervelle... Waouh..

Un peu mal à l'aise en voyant le regarde de mon ami quand il parle de sa femme, je me sens si mal parce qu'il avait totalement raison. La dernière fois c'était pour des photos, que je dois encore avoir dans un serveur, si jamais.
Je passe une main dans mes cheveux, puis la remet dans mes poches, il ne fait pas si chaud que ça se soir.

- Oui... ce n'est plus du tout des petites filles....

Je ne vais peut-être pas m'étendre sur Astrid, Aline et Arya. Mais parlons peut-être de choses un peu plus subtils, je vois bien que c'est encore bien compliqué sa vie sans elle.

- Ca serai sympa que tu viennes à la maison un de ces quatre, les filles seraient contente de te voir.

Et je pense que ça pourrait aussi lui faire du bien. Après tout, un peu de compagnie à sa solitude c'est sûrement une bonne idée. Même si dans sa tête, à tous les coups, ça n'en sera pas un. Mais je voulais surtout qu'il comprenne qu'il n'était pas seul, maintenant j'étais ici, et il peut compter sur moi, comme il a toujours pu le faire.

- Mais dis moi, qu'est-ce que tu fais ici toi maintenant ?

Qu'il est voulu changer d'air, qu'il est voulu se trouver une nouvelle ville pour refaire une vie, ça pouvait totalement se comprendre. Je ne peux imaginer la souffrance qu'il a dut ressentir au moment où il a tout perdu. Je me sens si triste... mais, ce n'était pas du tout le moment d'avoir une tête triste.
Je lui fais un signe pour que nous continuons de marcher, ça peut que nous faire du bien.

C'est à mesure que tu réalises des circonstances de votre dernière rencontre, que tu comprends. Tu as besoin d'en parler. De faire face à la vérité, si profondément douloureuse soit-elle. Tu as tout perdu en un seul shot, ta femme, votre enfant à venir. T'aurais sûrement été un super papa. Il suffisait que tu aimes cet enfant autant que la femme qui l'aurait mis au monde, et tu aurais été un père hors du commun. Ironie du sort, ça n'était pas censé arriver. Et il faut que tu fasses ton deuil. Sans ça, tu n'avancera jamais. T'en a conscience. Mais faire un pas en avant, c'est estimer que tu peux vivre sans Elise et votre enfant. Pour l'instant, tu n'es pas prêt à les laisser en arrière, qu'importe les circonstances qui t'ont menées en ville.

Tu en as presque oublié que les enfants grandissaient. Si le temps s'est arrêté pour toi il y a quelques années auparavant, ça n'était pas le cas de tous. Tu offres un vague sourire à Franck.  «J'imagine, oui, ça fait quoi... Cinq, six..? Dix ans ? que je ne les ai plus vues ?»  En réalité, tu es resté en contact avec Franck, il n'y avait juste plus d'occasion à ce que tu viennes chez lui avec le temps... Et la mort d'Elise n'y a rien changé, non, vraiment. Tu hoches la tête à ses paroles. Tu n'es pas contre, mais on sait tous que le jour où l'invitation sera fixée, tu trouveras un moyen de te défiler, et ne pas venir, en trouvant une excuse que tu lâcheras par téléphone, sous le regard courroucé de Simon.  «Bah ouais, carrément !» Ce n'est même pas un faux enthousiasme que tu lui présentes. Même toi, tu y crois. Tant que rien n'est posé, tu es toujours volontaire pour faire mille et une chose. Tu es juste incapable de te lancer une fois devant l'heure.  «Ca donne un coup de vieux de les imaginer grandes et avec leurs vies.» que tu ajoutes en riant très légèrement.

La question de Franck est une question piège. Soit, c'était legit, comme question. Seulement, tu ne peux donner les véritables raison de ta présence à Hambourg sans passer pour un fou ou un fanatique. Alors, tu te satisferas de faire croire qu'il s'agit d'une mutation, une opportunité hors du commun qui s'est présentée à toi.  «C'était l'occasion de me rapprocher un peu de ma famille. Ma soeur vit à Hambourg.».. Et en plus d'un an, presque deux, tu ne l'as pas revue. «Et j'ai eu une très belle offre d'emploi comme directeur au Deichtorhallen Hamburg.» Offre que tu as forcée, mais soit. C'était déjà plus réel et plus facile à avouer que le fait de stalker une jeune femme qui n'a jamais rien demandé. C'est pas très sain, tout ça. «Et toi, alors, qu'est-ce que tu deviens ?» Changement de sujet, vite.

Je me rappelais pas qu’il avait une sœur, mais je peux comprendre qu’il ai voulu retrouver un peu ça sœur, pour moi la famille c’est si important. C’est un peu pour ça aussi que j’ai demandé à Mandy de venir ici à Hambourg en plus de l’opportunité de la galerie.

- Ah, la famille, je ne peux que comprendre.

Après tout, il a dû traverser tellement de choses, qu’il faut bien avoir un peu de soutien et une sœur, c’est toujours une grande aide. Et j’avoue qu’une opportunité d’un bon poste, c’est toujours tentant.
Cependant, je sens comme une envie de parler d’autre que de lui, et à ce que j’en conclu c’est qu’il ne va pas très bien. Bon, et bien je vais jouer son jeu, mais je vais essayer de lui faire comprendre que je suis là pour lui, maintenant que je sais qu’il est proche.

- Moi, et bien j’ai arrêté mon travail pour me consacrer à ma passion. J’ai une galerie maintenant, si ça te dit de passer.

Je cherche une carte dans la poche intérieure de ma veste et lui tend, comme ça il a l’adresse et mon numéro de téléphone.

- Il y a mon numéro aussi, donc n’hésite pas !

Si il n’avait pas compris le message qu’il pouvait m’appeler quand il le voulait, je ne pourrais pas être plus clair.

- En tout cas, je serai content de te voir, et si un jour tu veux te faire tirer le portrait, surtout tu n’hésites pas !

Après tout pour lui, ça sera gratuit, c’est un ami et j’aime faire plaisir aux copains. La famille parfois ce n'est pas simplement les liens du sang mais aussi les liens du coeur. Bastian n'est pas l'ami le plus proche de moi, mais je l'apprécie beaucoup, et donc, à mes yeux, il fait partie de ma famille éloigné.

Te retrouver face à Franck, et lui servir l'ensemble de tes mensonges, c'était plus douloureux que tu le l'aurais pensé. Parce que la plupart des gens, tu avais arrêté de les voir au décès d'Elise. Parce que la plupart des gens te la rappelaient, inlassablement, qu'ils le voulaient ou non. Parce que ta souffrance était toujours là. Tu adorais Franck. S'il avait été plus longtemps un ami de tes parents que le tien, Il avait fini par prendre de l'importance comme un vrai pote, malgré la différence d'âge. Autrefois, tu l'aurais mis sur le même pied d'égalité que Simon, ton meilleur ami de toujours. Seulement, tu n'avais pas réussi à t'éloigner de Simon. Pas parce qu'il comptait plus que les autres, mais parce qu'il avait directement vu ton petit manège, et qu'il s'était accroché, encore et toujours au souvenir de celui que tu étais et que tu pouvais être. Simon avait remarqué que tu essayais de le faire s'éloigné, et comme une moule à son rocher, il s'était juste accroché, là où les autres n'avaient pas remarqué directement les barrières que tu dressais, comme pour te tenir au plus loin d'eux.

Tu culpabilisais d'avoir joué la carte famille. Parce que tu n'avais toujours pas revu ta soeur, après tout ce temps. Parce que ce n'était qu'un mensonge de plus à dresser sur ta liste qui s'allongeait, plus longue encore que le nez de Pinocchio ne l'avait jamais été. En vérité, t'aurais aimé être capable de te confesser à quelqu'un d'autre que Simon. Mais c'était difficile. Tu connaissais le jugement, t'en étais tellement souvent l'instigateur. Alors, tu décidais de ne pas rajouter une couche, de ne pas surenchérir. Parce que dans le fond, ça n'était pas ça qui te ferait aller mieux. Vilaine habitude de ne plus dire la vérité, tu pouvais au moins essayer de prendre le pied, et de ne pas engendrer plus encore. Alors tu te contentais d'un simple. «oui...» pensif, peut-être plus qu'il ne l'aurait dû.

Tu écoutais Franck avec un sourire franc, réel qui se dessinait sur ton visage. Mais non ! C'était génial !«Oh ! Mais bien sûr, carrément, avec grand plaisir.» C'était fou comment en quelques secondes, en te basant sur autre chose, tu étais soudainement capable de te sentir BEAUCOUP mieux. En fait, c'était peut-être ça, la clé. Mais tu avais trop de joie d'entendre ce genre de nouvelles pour laisser le reste la gâcher.
Tu récupérais la carte, la gardant précieusement dans ton portefeuille que t'avais sorti de ta poche avant de ton jeans, et avant de la rangeait, tu la brandissais fièrement. «Je n'hésiterais pas !» disais-tu, d'un air presque chevaleresque. En revanche, pour ce qui était de se faire tirer le portrait... Il n'était pas un grand fan de voir sa tête de partout. Mais...«Ca marche, j'y penserais !» dit-il en riant. «Et ça fonctionne bien, ta galerie ?» S'il avait été en France, c'aurait été une des choses les moins sûres, sauf s'il était à Paris, Lyon, ou n'importe quelle autre grande ville pour laquelle l'art passait bien... Pour n'importe quelle ville où il y avait des "bobo". Les autres villes étaient trop métro/boulot/dodo pour laisser du temps à une galerie. En revanche, il ne connaissait pas trop la position de l'Allemagne, qui plus était d'Hambourg, à ce sujet..

Je ne suis pas dupe au petit jeu de Bastian, j’ai deux filles très malignes certes mais, je ne suis pas né de la dernière pluie. Mais faire semblant de croire qu’il va bien parfois, c’est ce qu’il y a de mieux, enfin juste un certain temps. Après tout faire l’autruche n’est pas non plus la meilleure solutions, mais c’est une façon de ne pas lui rappeler qu’il est triste sans sa femme.
Alors je souris quand il me demande comment ça se passe avec ma galerie, c’est un peu compliqué, mais on va rester dans le positif.

- Et bien, elle est encore trop jeune pour avoir un recul, mais on va dire qu’elle est en rodage.

Oui, je compare ma galerie photo avec une voiture, mais en même temps, c’est un peu le cas, il faut prendre la température avant de savoir si ça peut fonctionner. J’aime la photo, j’aime mettre un stop dans la vie et juste montrer la beauté du monde. Ce n’est que ma vision des choses, il faut juste que d'autres personnes aime la même chose que moi. Et si je veux être rentable, il faut une tonne de personnes comme moi !

- Mais j’ai confiance et si ça fonctionne pas et bien tant pis, je me serai lancé malgré tout. Ne pas avoir de regret c’est une bonne chose et puis au moins je me suis rapproché de mes filles.

Et bientôt, Mandy sera de retour, bientôt, ma femme aura fini ses préparations à ses
compétitions qu’elle aime tant, et enfin on pourra vivre tous les deux. J’avais bien hâte.

- Mais dès que mon vernissage sera prêt compte sur mon invitation, je suis véritablement heureux de te revoir Bastian.

Si seulement il n’était pas si tard, je l’inviterai bien à aller prendre un verre dans un bar à vin, à la française.