Un simple dossier feat. Eliott Lindeman

   

Je m’étais levée comme à mon habitude et j’avais regardé mes courriels. J’étais en congé aujourd’hui. Je ne passais pas mon temps à l’aquarium pour tenter de me vider l’esprit. J’étais dans cette maison qui lui avait appartenu. Cette maison remplie de souvenirs que je n’arrivais pas à vider et à mettre en vente. Pourtant, je savais que cette dernière serait vite achetée avec le marché actuel. Non, j’en étais incapable. J’avais longuement repoussé le moment où j’allais chercher le dossier médical de mon père. Je n’avais pas envie de savoir chaque petit détail de sa vie. Pourtant, j’avais appris de nombreuses choses à propos de ce dernier. Il avait aimé une autre femme ici, mais ça n’avait pas marché. Il ne cuisinait pas et ne faisait pas de sport contrairement à moi. Des petits détails qui l’avaient conduit vers la mort lentement jusqu’à sa crise cardiaque qui lui avait été fatale. Je savais que le personnel de l’hôpital avait fait son travail et j’étais reconnaissante envers ses personnes.

Il m’avait donc fallu plusieurs mois avant de réussir à avoir les autorisations pour prendre son dossier médical. Le fait est que j’avais appris que ce dernier était en possession de son cardiologue. Le docteur Lindeman. Je ne connaissais pas l’homme, mais je savais qu’il avait probablement fait son possible pour l’aider en temps et en heure. Maintenant, j’allais chercher cette pièce de puzzle pour la brûler et continuer lentement mon deuil comme je l’avais toujours fait jusqu’à présent. Obtenir un rendez-vous avec un chirurgien cardiologue n’avait rien d’une partie de plaisir. J’avais tout de même réussi à en avoir un et j’étais contente de ce résultat malgré ma notion d’allemand qui était très basique. Je le parlais de mieux en mieux, mais l’anglais restait ma langue maternelle.

Un simple dossier

Eliott & Minna

Je terminais ma routine du matin avant de m’habiller avec une chemise et un pantalon noir. Des talons hauts complétaient l’ensemble avec une ceinture de couleur argentée. Ma croix toujours dans mon cou avec mon médaillon et mes cheveux qui cascadaient un peu, je prenais ma voiture pour me rendre à l’hôpital. Je me stationnais et je regardais l’endroit en prenant une grande inspiration profonde. J’irais faire mon jogging dans l’après-midi si j’en avais envie tout simplement. Je sortais donc de mon véhicule pour aller à l’accueil et demander où se trouvait le bureau de l’homme en question. J’ignorais s’il avait été de garde durant toute la nuit ou quelque chose du genre. Je m’installais simplement sur une chaise en plastique dans la salle d’attente et je regardais mon téléphone. Je regardais des photos de baleines que j’avais sur mon appareil en me disant que l’océan me manquait de plus en plus. J’avais envie de replonger le plus loin possible en me laissant descendre pour observer le comportement des animaux ou encore pour aller voir la faune qui avait envahi une vieille épave. J’ignorais depuis combien de temps j’attendais, mais le fait est que ça faisait un moment. Je n’avais même pas fait attention aux va-et-vient qui allaient dans ce fameux bureau. Un interne, une secrétaire ou un patient. J’attendais simplement mon tour. Soudain, mon prénom et mon nom. Je me levais et je mettais mon téléphone dans mon sac avant d’entrer et de fermer la porte.

Le choc complet en voyant l’homme. Ça ne m’avait jamais fait ça avant et je rougissais légèrement derrière mon maquillage relativement sobre.

- Bonjour docteur Lindeman.

Je m’assoyais en face de son bureau. Est-ce que la secrétaire avait noté pourquoi j’étais ici ? J’espérais que oui et je croisais les doigts qu’il parle anglais sinon ça risquait de devenir rigolo.

La nuit à été longue, j’étais de garde et j’ai eu une opération importante à cœur ouvert. Le patient se repose, tout s’est bien passé, mais ça a été long et j’ai eu d’autres patient poste-opération à aller voir, à m’assure que leurs constantes soient bonnes, à vérifier qu’ils ne me lâchent pas pendant la nuit, c’est tout ce que je déteste, les perdre après l’opération. C’est toujours douloureux pour nous médecin de perdre des patients qu’on a tenté de sauver et c’est encore plus douloureux pour les familles à qui je dois annoncer la mort de leur proche. La mort fait parti de la vie mais parfois c’est bien difficile à l’admettre.

Récemment j’ai perdu un patient d’un AVC, il n’avait qu’une fille qui ne pouvait pas venir tout de suite, ma secrétaire m’a informé qu’elle avait rendez-vous ce matin, alors je suis resté pour lui remettre les papiers de son père. Je devrais aller me reposer, mais j’aime accompagner les familles jusqu’au bout. Je ne suis pas du genre à passer à autre chose aussi facilement. Ce n’est pas possible selon moi. Je me dois de les accompagner jusqu’au bout. Elle m’a également informé qu’elle ne parlait pas très bien l’allemand alors je lui parlerais en Anglais. Je sais parler la langue de Shakespeare. Je l’ai appris pour mes conférences et les voyages. J’aime connaître chaque dossier, chaque personne, m’intéresser à ce qu’ils font et à qui ils sont, ce ne sont pas juste des patients avec des symptômes, se sont des être humains avant tout.

J’entre dans mon bureau. Je me suis changé et j’ai troqué mon ensemble bleu d’opération contre un jean et une chemine et j’ai enfilé ma blouse blanche avec mon nom brodé dessus, Lindeman, presque comme la marque de bière. J’entre dans mon bureau un peu avant l’heure du rendez-vous pour relire le dossier et m’assurer que tout est en ordre, que mon bureau est bien rangé et que tout est à sa place, sans quoi le rendez-vous se passera mal. Tout est bien rangé, vraiment bien rangé. Mes livres dans la bibliothèque sont rangé par ordre alphabétique, comme dans une bibliothèque municipale. Rien ne doit dépasser. J’époussette mon bureau sur lequel il n’y a aucune poussière. Je me baisse un peu regarde s’il est droit et me redresse prenant soin de bien mettre mes stylos droits. Je suis manique, tout le monde le sait. J’ai un rituel pour tout, pour chaque chose que je fais.

Je sors le dossier du patient, je l’ouvre plusieurs fois avant de compter le nombre de document encore plusieurs fois et de le lire. De classer chaque feuille, ça me prend toujours un temps considérable et je sais que je suis traité de dingue par mes collègues. Ils m’appellent le docteur Maboul. Je place le dossier bien droit sur mon bureau après l’avoir refermé, me lève et vais vers la porte. J’inspire, je respire, je ne sais pas qui sera cette femme, ni comment elle agira ici dans mon antre, dans mon espace vitale. Je ne supporte tellement pas lorsque les gens se permettent de déplacer des choses sans ma permission ou de simplement poser quelque chose sur la table.

J’inspire et expire encore une fois avant d’ouvre la porte et d’appeler la jeune femme.Je l’observe lorsqu’elle se lève, chacun de ses gestes, comme je le fais avec tout le monde, mais je m’attarde sur ses yeux, les miens se plonge dans ce regard. Elle semble quelques peu perdues dans ses pensées pendant un instant, un peu comme je le suis actuellement et je m’écarte avant de lui tendre la main et de lui dire en Anglais :

« Bonjour Madame Hofman, je vous en prie entrez. Installez-vous. »

Je lui désigne d’un geste de la main d’entrer, elle pourra remarquer que tout est droit et qu’il n’y a pas de photos sur le bureau, comme si je n’avais pas de vie en dehors du travail et ce n’est pas tout à fait faux. Je referme la porte et m’attarde quelques peu sur la poignée, m’assurant qu’elle est bien fermée et je viens m’installer sur ma chaise de bureau prenant soin de bien placer mes accoudoirs d’un geste minutieux avant de dire.

« Je vous présente toutes mes condoléances. »

Première chose à dire lorsqu’on fait face à quelqu’un qui a perdu un être cher. Je ne sais pas quels étaient leur relation, mais si elle est là c’est qu’il y a une raison et j’ajoute :

« Votre père s’est battu comme un diable, mais son cœur était trop endommagé. Vous trouvez le compte rendu complet de son état de santé dans ce dossier. »

Elle le sait, c’est pour ça qu’elle est ici pour le récupérer. Je lui laisse un instant, c’est à elle de dire quelque chose. Je suppose qu’elle a d’autre questions et je serais prêt à y répondre.

   

Le bureau du docteur Lindeman était parfaitement rangé. Quand je dis parfaitement, c’était parfaitement. J’étais une femme relativement méthodique et ordonnée, mais pas à ce point. Il devait sans aucun doute avoir des tocs pour agir ainsi, mais étonnamment, cela le rendait encore plus charmant à mes yeux. Mon père étant décédé depuis quelques mois, j’allais enfin obtenir certaines réponses à mes questions, si j’étais capable de comprendre ces dernières bien entendu. Mon soulagement était plus que complet alors qu’il me parlait en anglais. Heureusement qu’il parlait la langue de Shakespeare. J’étais déjà très soulagée. Je posais mon sac sur la chaise libre à côté de moi et je m’installais sur celle qu’il m’avait désignée.

- Je vous remercie de m’accueillir ainsi. Je sais que vous êtes un homme très occupé Docteur Lindeman.

Étant moi-même une doctoresse, je savais ce que pouvait comporter une vie comme la sienne. Moi, j’étudiais les baleines donc c’était bien différent. Une anatomie différente et une vie différente, mais tout autant remplie d’adrénaline que la sienne sans doute. Plonger comportait des risques à chaque fois. La moindre petite erreur pouvait coûter la vie en une fraction de seconde. Je le regardais s’installer et placer ses accoudoirs avec minutie avant de lui répondre avec un sourire très léger.

- Je vous remercie. C’était il y a plusieurs mois déjà.

Il continuait ensuite de me parler de mon père. Je continuais de faire un petit sourire en faisant «oui» de la tête et en baissant un peu cette dernière malgré moi avant de relever les yeux pour le regarder. Comment un cardiologue pouvait être aussi attirant en fait ? J’allais devoir me retirer ça de la tête sinon, j’allais oublier les questions que je désirais lui poser.

Un simple dossier

Eliott & Minna

- Je me doute que son coeur était endommagé. Il avait horreur de l’exercice physique et mangeait la plupart du temps dans les restaurants. Je lui ai souvent répété de faire attention, mais il était une vraie tête de mule. Enfin, je ne vous apprends rien en réalité. Vous étiez son médecin donc vous le savez parfaitement.

Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de regarder le dossier sans le toucher. Je ramenais ensuite mon regard sur Eliott pour lui poser une question bien précise que j’avais besoin de savoir. Le restant m’importait si peu au final.

- Est-ce qu’il était déjà mort lorsqu’il est arrivé à l’hôpital ? Je sais que le personnel de l’Aquarium avait tenté des manoeuvres, mais sans plus. De toute façon, je ne comprends pas toujours lorsqu’ils tentent de me parler. Mon allemand n’est pas très au point je dois vous avouer. Mon père doit se retourner dans sa tombe ou devrais-je dire dans son urne … Enfin, aucune importance.

Je secouais la tête en tentant de garder le sourire malgré la situation délicate. Le médecin avait l’air complètement vidé de sa journée ou de sa nuit déjà. Je gardais les mains sur mes cuisses en le regardant dans les yeux. Il ne devait pas être le genre d’homme à faire des câlins.

Je la regarde s’installer, je scrute chacun de ses gestes. Elle pose son sac sur la chaise et je ne peux m’empêcher de regarder où elle le met et comment tout est rangé à l’intérieur, surtout lorsque les sacs sont ouverts, je devine rapidement lorsqu’une femme est ordonnée ou non. Je regarde toujours ce genre de détails, pour beaucoup de choses. J’observe beaucoup les gens autour de moi. J’observe leur posture, leur geste et ça m’apprend beaucoup de chose sur les gens.

Je souris lentement lorsqu’elle me dit qu’elle sait que je suis un homme occupé. Je le suis, mais je ne néglige jamais un dossier. Je fais de mon mieux pour accompagner tous les patients jusqu’au bout. Je n’aime pas faire les choses à moitié.

« Ne vous en faites pas, je sais ou sont mes priorités. »

C’est une façon de lui faire comprendre que je n’aurais pas laissé ma secrétaire lui remettre le dossier simplement sans répondre à ses questions, j’imagine qu’elle en a. J’acquiesce quand elle me dit que c’était il y a plusieurs moi. Je le sais, mais je me devais de lui dire. Quel médecin ferais-je si je ne présentais pas mes condoléances à mes patients ? Il m’arrive parfois lorsque je m’attache un peu trop à un patient d’aller a son enterrement, d’être présent pour la famille, c’est déjà arrivé et je sais que ce n’est pas à faire, mais peu m’importe je le fais quand même, parce que je ne suis pas comme les autres médecins. Je ne suis pas mieux, je ne suis pas pire, je suis juste moi.

J’acquiesce quand elle me dit que je sais parfaitement qu’il avait des séquelles, qu’il aurait pu manger mieux, je décerne un peu de rancœur, mais je ne sais pas si c’est moi qui vois ça ou si elle est fâché contre père parce qu’il ne prenait pas soin de sa santé.

Elle me demande si il était déjà mort quand il est arrivé à l’hôpital. Je fais non de la tête. Je suis quelques peu surpris qu’elle fasse un peu d’humour, n’étant pas très fan de ce genre d’humour noir, mais c’est peut-être sa façon à elle de minimiser les choses, de dédramatiser la situation.

« Non il était encore vivant. On a fait tout ce qu’on a pu, mais rien n’y aurait fait. »

Son heure était venu. Si on avait pu le sauver, on l’aurait fait, nous ne sommes pas des dieux, nous sommes seulement des êtres humains et la mort fat parti de notre quotidien.

« Je sais que ça doit être pénible pour vous d’être ici, mais merci d’être venu. »

Elle aurait pu très bien demander d’envoyer son dossier par courrier, mais je préfère autant qu’elle soit là et que je la vois, lui donner en main propre plutôt que de l’envoyer comme un vulgaire papier. C’est important.

   

L’homme en face de moi dégageait de plus en plus quelque chose de captivant à mes yeux. J’avais, certes, fait le deuil de mon père, mais j’étais heureuse d’être venue chercher le dossier ici. Je n’aurais pas eu la chance de rencontrer le médecin sinon et je crois que j’aurais peut-être passé à côté de quelque chose dans ma vie. C’était étrange d’avouer une chose pareille alors que je n’étais qu’une femme bien ordinaire. J’avais l’impression de ne pas avoir fait grand chose dans ma vie en dehors d’étudier et de plonger. C’était ça en fait, je n’avais jamais pris le temps de m’accorder une relation sérieuse et je devais avouer que cela me manquait. La solitude ne paraissait pas en pleine mer, car j’étais seule avec mon équipe, mais ici à Hamburg, je sentais ma solitude plus pesante surtout depuis quelques mois.

Le docteur Linderman me répondait avec franchise en me disant que mon père était encore vivant lors de son arrivée ici. Il m’assurait que son équipe et lui avaient fait de leur possible pour lui sauver la vie. J’étais certaine de ses compétences. On m’avait dit qu’il était très bon dans ce qu’il faisait. Je n’avais aucun doute là-dessus. Mon père était un homme exigeant. Il aimait travailler avec les meilleurs et avoir les meilleurs avec lui.

Un simple dossier

Eliott & Minna

- Je n’ai pas l’habitude des hôpitaux vraiment je dois vous avouer. J’aurais cru que ça aurait été plus pénible, mais je pense que mon deuil est suffisamment fait depuis le temps pour venir avec une grande sérénité.

J’étais le genre de femme qui avait le sourire facile en règle générale. Là, j’avais envie de sourire malgré tout. Je prenais délicatement le dossier pour le mettre dans mon sac qui ne contenait pas grand-chose. Mon portefeuille, ma trousse de maquillage, un paquet de mouchoirs et un petit kit de couture dans une pochette intérieure. Je m’assurais de le mettre droit pour éviter que les feuilles se perdent dans ce dernier. Je ramenais finalement mon regard sur le médecin.

- J’aimerais vous remercier de m’avoir reçu. Je pourrais vous offrir un café. Je ne veux pas paraître déplacée, mais vous avez les traits un peu tirés comme moi après un décalage horaire ou trop de temps sur une mer un peu déchaînée.

Je continuais de lui sourire. J’avais bien envie de prendre un café avec lui et je n’étais pas sa patiente donc ça n’était pas un souci. Allait-il accepter ? Aucune idée. J’avais bien hâte de voir sa réponse.

Cette femme je ne la connais pas, je connaissais juste son père. Il était un de mes patient, il était un homme assez incroyable. Il m’a beaucoup marqué, par son travail que je n’aurais pu faire et par sa sensibilité, bien qu’il ne semblait pas sensible à première vue. J’apprends toujours à connaître mes parents. J’apprends à connaître mes patients quand ils restent quelques temps. Les voir partir est toujours compliqué. Je m’étais attaché à son père, à son histoire et à son passé. J’espérais qu’il vivrait plus longtemps. Elle semble avoir fait son deuil. Je ne sais pas si elle me le précise parce que c’est vrai oui simplement pour se montrer forte. Je suis assez surpris qu’elle l’ait fait aussi vite. Certaines personnes mettent énormément de temps avant de faire leur deuil. J’acquiesce donc à sa remarque et j’ajoute :

« La plupart des êtres humains n’aiment pas les hôpitaux, c’est tout à fait normal. L’hôpital est un endroit où l’on n’aime pas venir parce qu’il représente la maladie et la mort. »

C’est différent pour nous médecins, c’est notre lieu de travail, on espère sauver des vies, c’est ce qui nous motive, c’est pour ça qu’on est là, la mort fait partie du lot, mais on n’aime pas lorsqu’elle arrive. Je regarde cette femme intensément, je scrute chacun de ses mots, de ses gestes, parce qu’elle m’intrigue et parce qu’elle semble droite et ordonnée. J’aime ce genre de personne. Ça me rassure.

Je suis étonné qu’elle me propose un verre pour me remercier. J’ai pour habitude de ne jamais sortir avec une patiente. Ca fait parti des règles de cet hôpital, on ne sort pas avec les patients, mais ce n’est pas une patiente à proprement dit, c’était son père le patient. Je la regarde un peu étonné lorsqu’elle me dit que j’ai l’air fatigué. J’entrecroise mes doigts et je souris avant de lui répondre :

« J’ai eu une grosse opération cette nuit. Il nous arrive souvent de ne pas compter nos heures, je pensais bien le dissimuler, pour ainsi dire vous être ma dernière visite avant mon jour de repos. Je ne voulais pas que ça soit quelqu’un d’autre qui vous accueil. C’était important pour moi. »

Je n’ai pas vraiment répondu à sa question alors je fini par répondre :

« J’ai pour habitude de ne pas sortir avec des patients. Mais je veux bien faire une exception pour cette fois, j’ai bien besoin d’un café. Si cela vous tente il y a une pâtisserie pas très loin de l’hôpital. Nous pouvons nous y rejoindre. »

Il n’est pas question qu’un de mes collègues me voit être accompagné d’une femme, d’une patiente. Je ne veux pas prendre de risque.