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 You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]

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You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Sam 18 Avr 2020 - 18:42


IDA & SASKIA & GABI

YOU DON'T BREATH WITH YOUR HEART, BUT WITH YOUR LUNGS



Un sanglot incontrôlable... Mon monde qui s'écroule. Mon être qui se déchire.
Il tourna les talons et je reculai de plusieurs pas comme si il venait de me pousser, jusqu'à heurter un mur contre lequel je me laissai glisser - ou plutôt tomber - jusqu'au sol. Mes jambes ne me portaient plus. Mon corps ne réagissait plus. Je ne pouvais que regarder Hänsel s'éloigner sans véritablement comprendre ce qui était entrain de se passer, à bout de souffle dès que je tentais de respirer. Depuis quand l'air était-il devenu aussi épais ? Aussi brûlant ? Chaque bouffée faisait mal à en hurler et me donnait l'impression d'étouffer...
Häns'...
Ses mots tournaient dans ma tête encore et encore faisant exploser les pièces déjà éparses de mon cœurs brisé mais je ne parvenais pas à les intégrer.

C'était fini...

Je crispai ma main contre ma poitrine comme si ça allait pouvoir m'aider à respirer. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Ca ne pouvait pas être fini ! Un monde où j'étais sans lui ça n'existait pas et pourtant je le voyais s'éloigner sans se retourner tel le final dramatique d'une série pour ado dont j'étais si friande, sans un regard pour moi qui me désintégrais sur place. Sauf que ce n'était pas une série. Ce n'était pas un roman. C'était ma vie. C'était la réalité et elle me ravageait... Comment est-ce que ça pouvait être aussi facile pour lui de partir quand j'avais l'impression d'être en train de mourir ? Comment est-ce qu'il pouvait marcher de façon si droite et déterminée ? Comment est-ce qu'il pouvait se tenir sur ses jambes quand j'étais désarticulée au sol...
Chacun de ses pas qui le portait toujours un peu plus loin de moi m'était comme une lame plantée en plein dans mes sentiments éraflés. Je ne pouvais pas le voir me laisser ! Il devait revenir ! Pourquoi il ne revenait pas ?! Il était supposé revenir !
J'essayai de parler, de le rappeler, de dire quelque chose, n'importe quoi mais ma gorge était bien trop nouée et aucun son ne semblait pouvoir en sortir. Mon corps et la souffrance qu'il ressentait étaient ma prison et me volaient mes sens... J'étais dévastée...
J'avais déjà eu mal par le passé. J'avais toujours été d'une nature passionnelle et passionnée. Je vivais si profondément chaque émotion qui me traversait que bien sûr mon cœur en avait déjà souffert et à chaque fois, que ce fut par la faute de mon père, de mes amies ou pour autre chose, j'avais hurlé et pesté. Je m'étais battue et déchaînée pour défendre mon point de vue, parfois même à un point si élevé que j'aurais pu écorcher mon corps de partout afin d'essayer d'en faire sortir ma douleur et ma colère.

Mais cette fois, la souffrance était telle que je n'avais même pas la force de faire ces choses... C'était pire. Tellement pire... J'étais incapable de bouger, incapable de crier ou même de sangloter. C'était comme si mon corps appartenait soudain aux nimbes... Je me regardais depuis l'autre face d'un miroir ébréché. Je voyais, j'avais conscience, mais je ne pouvais rien. J'étais enfermée en moi-même, entravée des ronces acérées de ma peine incommensurable qui me dévorait jusqu'à m'en faire disparaître sous les morsures de ses épines.
Häns'...
Mes larmes coulaient, intarissables sur mon visage ravagé par leurs précédentes coulées... Je regardais mon désormais ex petit ami devenir de plus en plus petit au loin, jusqu'à finalement disparaitre totalement.
C'était terminé...
Ces mots finirent de me briser. Le ton de sa voix... Son regard si dur... Je sentais tout mon être en trembler comme si il se battait lui-même contre ce qu'il ressentait. Comme si il cherchait à s'en débarrasser... Je me sentais étouffer. Je me perdais en moi-même vers un passé que je voulais futur mais qu'il m'avait arraché...
Pourquoi il me faisait ça ? Comment il pouvait me faire ça ? Il m'avait dit qu'il m'aimait ! Je ne comprenais pas ! Est-ce qu'il m'avait menti ? Est-ce que tout n'avait été qu'un jeu pour lui ? Est-ce qu'ils avaient tous eu raison depuis le début alors que je n'avais pas voulu les écouter ? Est-ce que ces deux ans n'avait été qu'une farce pour lui ? Une distraction ? Un défi au bout duquel il était arrivé ? Je ne voulais pas le croire et pourtant comment faire autrement après ce qu'il venait de dire...?

La chute d'un portefeuille non loin de moi sur la marche métallique de l'attraction contre laquelle j'avais trouvé refuge me fit sursauter et finalement sortir de mon choc léthargique. J'explosai enfin mon visage plongé entre mes mains, en larmes, échevelée à force d'avoir glissé mes doigts nerveux dans mes boucles brunes. Je n'avais plus rien de la princesse parfaite que tout le monde adulait au lycée ou sur laquelle on se retournait dans la rue... Je n'étais plus qu'une ado complètement défaite avec tout le drame que consistait à mon âge le fait d'avoir perdu mon amoureux. Plus rien n'avait d'importance désormais... J'étais au bord du précipice de la folie, ravagée par cette situation qui me dépassait totalement et me tombait dessus sortie de nulle part.
A quel moment est-ce que ça avait pu dégénérer de la sorte ?! Jamais en lui donnant rendez-vous ici ce soir à cette fête et surtout vu ce qui s'était passé dans la cabine de la machine à peluches... je n'aurais imaginé que ça puisse finir comme ça ! Je me sentais gelée de l'intérieur... Avoir les neiges éternelles des plus hauts sommets coulant dans ses veines ne devait pas avoir l'air différent. Elles m'entravaient douloureusement... Me brûlaient de leur froideur polaire. Hänsel m'avait glacé pour mieux me briser...

Doucement, au bout de longues minutes, je me relevai en essuyant mes yeux et m'enveloppai de mes bras tremblants. Je regardai autour de moi sans trop savoir ce que je voyais à travers le voile humide de mes yeux. J'étais totalement perdue. Totalement ailleurs. Je savais où j'étais, mais sans le savoir. C'était très étrange comme sensation... J'avais l'impression d'être dans les vapes. Dans un monde de rêve perdu dans des eaux profondes aux formes floues et aux sons sourds. J'entendais les gens parler entre eux mais je ne discernais pas les mots. J'entendais la musique raisonner mais les sons étaient sans aucune signification... Je voyais le ciel au dessus de moi. Il était clair. Il scintillait mais même lui ne parvenait pas à me réconforter de sa beauté. Il n'y avait plus de beauté...
Sans trop savoir pourquoi, je retirai mes talons trop hauts qui me donnaient soudain le vertige et les calai contre moi. Les tenir ainsi entre mes bras contre ma poitrine me donnait l'impression de retenir un peu mon cœur et de l'empêcher de s'éparpiller partout...
Je marchai telle l'âme en peine que j'étais à travers le dédale des allées colorées sans même plus voir leurs couleurs. Mes cheveux ne tenaient plus. Ils étaient totalement défaits, esclaves du vent. Ils se firent tantôt masque sur mes yeux, tantôt caresse sur mes lèvres ou encore parure à mon cou... Si seulement ils avaient plus s'y serrer et faire disparaitre une bonne fois pour toute ce que je ressentais au creux de ma poitrine à l'agonie ! Je les dégageai et continuai de marcher sans but.
Je ne savais pas où j'étais... Je ne regardais pas où j'allais. J'entendis l'horloge du quartier sonner minuit. Le feu d'artifices allait commencé... J'étais supposée le regarder avec Hänsel ce soir... C'était en partie pour ça que j'avais voulu venir... Je nichai mon visage dans le lapin en peluche qu'il avait gagné pour moi et me remis à sangloter alors que la première fusée montait dans un cillement strident au dessus de ma tête et explosa, teintant mon visage couvert de larmes d'une lumière rose. Ma couleur préférée que j'attendais toujours de voir dans ce genre de spectacle mais qui ne parvint même pas à me tirer la moindre émotion...
Je sentais les regards sur moi mais je m'en moquais. On me parlait, on me touchait pour certains cherchant sans doute à savoir pourquoi je pleurais mais je les ignorais et me dégageais toujours pour repartir seule vers je ne savais où. Je ne voulais pas parler ! Je ne voulais pas qu'il sache ! Je ne voulais pas le dire à voix haute parce que ça rendrait tout ça beaucoup trop vrai. Ca l'était déjà bien assez...
Je continuais d'avancer, pieds nus, mes yeux égarés vers des souvenirs de tous ces moments passés avec Hänsel perdus, à présent devenus amers et douloureux.  

A force de fouler la terre et les graviers trop froids, je finis par sentir de la douceur sous mes pieds. J'y baissai mes yeux larmoyants telle une automate. L'herbe était grasse et verte. Elle me donna envie de m'y blottir. Je m'y allongeai et continuai de pleurer en silence, mon regard perdu dans le vide lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule.
Aussi réactive qu'une droguée, je relevai la tête et tournai mon visage voilé par mes cheveux vers celui d'une femme assez corpulente qui me regardait d'une expression inquiète. Elle me parlait je crois... Je l'entendais mais je ne cherchai pas à la comprendre et reposai ma tête au sol.

- Qu'est-ce que tu fais la ma petite ? Tu es transie de froid. Oh là là ça va aller viens avec moi.

Visiblement ma déambulation m'avait mené jusqu'au coin où résidaient les forains et je me trouvais juste devant la caravane de cette dame. Je crois qu'elle voulait que je me lève mais moi j'en avais aucune envie. J'avais si mal à mon cœur !
Malgré tout je la laissai me remettre sur mes jambes et la suivis à l'intérieur de sa maison sur roues. Elle m'installa sur un canapé puis m'enroula dans un épais châle de laine avant de s’asseoir près de moi et dégager mes mèches folles de mes yeux gonflés d'avoir trop pleuré.
Je la laissai me prendre mes chaussures, mais mon mon cadeau d'Hänsel... Je m'y raccrochais comme à la dernière chose au monde me liant à lui. Si je le lâchais je...

- Tu as un téléphone ? Tu veux que j'appelle quelqu'un ?

Les battements de mon palpitant s'accélérèrent.
Oui je voulais qu'elle appelle quelqu'un. Je voulais Häns' ! Je voulais qu'elle appelle Häns' et lui dise de revenir ! Je voulais qu'il revienne me chercher et me dise qu'il s'était trompé ! Que c'était une blague ! Certes de mauvais goût mais qu'il n'était pas sérieux ! Qu'il avait fait ça pour rire ! Pour voir ma réaction ou n'importe quelle autre raison débile ! Je préférais cent fois être fâchée contre lui que privée de lui...
Submergée, je redoublai de sanglots en sachant que ça n'arriverait pas et m'écroulai sous les yeux de la femme. Quelque peu démunie, la foraine caressa mon épaule avec compassion puis attrapa mon portable qui dépassait de ma poche. J'étais si en proie à mon chagrin et à mon désespoir que je ne cherchai même pas à l'en empêcher... Elle le débloqua avec l'empreinte de mon doigt, puis se mit à tapoter l'écran avant de le reposer devant moi.

Je voulais mourir...
J'étais toute seule...



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Re: You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Mar 21 Avr 2020 - 15:08

Ce soir là, Ida est allongée sur le ventre sur son lit de tout son long, les pieds relevés en arrière, un bouquin entre ses deux coudes plantés dans la couette moelleuse. Elle s'est mise en pyjama tôt et a vêtu un short en dentelle et un top gris chiné. Rien de bien sexy, mais plutôt confortable. Sa soirée va être simple. Ça va être lecture jusqu'au bout de la nuit avec peut-être une série Netflix en fond sonore pour la fin de soirée – histoire de s'endormir paisiblement. Une soirée en sommes des plus banales. Mais alors qu'elle est à fond dans sa lecture, son téléphone vibre, la tirant de son livre. Elle fronce les sourcils, Ida, avant de s'étirer pour attraper le smartphone sur le tapis qui jonche le sol de sa chambre. Elle est encore plus intriguée en voyant le prénom de Gabi en gros sur son écran. La brune doit être à la fête foraine, normalement. Avec Hänsel d'ailleurs. Peut-être a-t-elle quelque chose d'important à lui dire, ou qu'elle a fait une trouvaille qui l'oblige à prévenir ses amies ? Haussant les épaules, Ida se tourne sur le dos, le téléphone bien en main. Elle ouvre le texto et son cœur manque un battement.

« Bonsoir, je suis avec ton amie à la fête foraine je l'ai récupéré en pleurs et elle arrête pas depuis elle a pas l'air bien du tout. On est dans la caravane derrière le grand huit. »

Ida le relit pas moins de trois fois alors que la peur s’immisce en elle. Pourquoi n'est-elle pas avec Hänsel ? Pourquoi pleure-t-elle ? Tant de questions qui ne trouvent aucune réponse. Alors elle tapote rapidement son écran et envoie un rapide « Merci. Dis lui de ne pas bouger. J'arrive. » Parce qu'il est hors de question qu'elle laisse Gabi seule, dans une fête foraine, alors même qu'elle ne va pas bien. Sans prendre la peine de réfléchir, elle enfile un jeans au-dessus de son short, baskets et un manteau sur ses épaules. La porte de la demeure familiale claque dans les secondes qui suivent. Ida se précipite dans la nuit noire après avoir récupéré son vélo sous le porche. Elle prend la direction de la fête foraine et pédale aussi vite que ses forces le lui permettent. L'air siffle à ses oreilles. Son cœur tambourine dans sa poitrine sous l'effort. Gabi... Que t'es-t-il arrivé ? Se demande-t-elle. Elle a beau retourner le texto dans sa tête, elle ne voit pas comment Gabi a pu se retrouver seule. À aucun moment elle n'imagine le pire.

En sueur, elle gare son vélo à l'entrée de la fête et l'attache solidement avec son cadenas. Il est hors de question qu'elle se le fasse voler, même si elle doute le récupérer ce soir. Si Gabi est seule, si Hänsel n'est plus ici, elles devront rentrer à pieds. Et Ida sent qu'elle aura besoin de ses deux bras pour aider son amie. Après une vérification de la solidité du verrou, elle se met à courir au milieu des forains et des promeneurs. C'est fou le cardio qu'elle peut avoir quand il est question de ses amies ! Parce que Ida est loin d'être une athlète – encore moins ces derniers temps où son corps la lâche régulièrement. L'adrénaline doit y jouer pour quelque chose, comme son regard tombe sur le grand huit. Elle s'arrête une seconde, reprend son souffle et observe les alentours. Ida n'a même pas besoin de reprendre son téléphone et de relire le texto, elle le connaît par cœur. Des yeux, elle cherche la caravane derrière l'attraction qui bat son plein. Les bruits alentours, de joies, de rires, de peurs, ne sont qu'un bourdonnement à peine audible dans ses oreilles. C'est son cœur qui martèle son esprit. Ce sont ses battements qui cadence le rythme. Ses pieds avancent en direction de la dite caravane, et alors qu'elle s'avance pour aller toquer à la porte, un gars se met au travers de son passage. « Hé p'tite. C'est interdit au public, ici. » qu'il affirme à travers sa grosse barde noire. « Je... J'ai reçu un texto. Faut que je vois la personne qui vit ici. » répond Ida, la gorge sèche. « C'est mon amie, elle va pas bien. » elle ajoute, implorant l'homme de la croire. « Ah, c'est toi que Maryse à appeler pour la p'tite brune là. » Les yeux de la jeune femme s'élargissent alors que son visage s'éclaire. « C'est bon. Bonne soirée, p'tite. » qu'il lâche avant de repartir de là d'où il vient. Ida soupire de soulagement, même si son estomac est noué. Comment va-t-elle retrouver Gabi... ? Dans quel état est-elle pour que les forains la prennent sous leur aile ?

La blondinette avance à nouveau et toque légèrement à la porte avant de répéter son geste un peu plus fort. La porte s'ouvre, la lumière de la caravane laissant filtrer une silhouette corpulente. Une vielle dame s'efface pour laisser entrer la demoiselle qui se retrouve dans une maison sur roulettes. Tout est petit bien réparti. « Gabi ! » elle s’exclame apercevant la brune assise sur le canapé au fond de la caravane. Ida la rejoint à grandes enjambées avant de la prendre dans ses bras. « Tu m'as fait peur. Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu as ? » demande la blondinette, soucieuse pour son amie. Mais la brune ne répond pas. Elle ne bouge même pas. Elle est transi de froid, bien que couverte d'un châle. Son visage est éteint, ses yeux sont vides, des larmes coulent sur ses joues, silencieuses. Bon sang, que lui est-il arrivé ?! Ida se tourne alors vers la dénommée Maryse et, sans lâcher son amie, lui demande des explications. « Je l'ai trouvée allongée sur l'herbe. Dans cet état-là. » elle lui répond, les lèvres pincées. Alors Ida se radoucie parce que la vieille foraine n'y est pour rien, dans cette affaire. Ida la remercie avant de lui annoncer qu'elle l'amène dans un lieu qu'elle connaît. « Peut-être que ça la débloquera... » soupire Ida, tristement, un regard vers son amie qui ne pipe mot. Elle est cassée, Gabi. Ida l'aide à se remettre debout et va pour retirer le châle quand une main se pose sur la sienne, stoppant son geste. « Laisse-le lui, elle en a plus besoin que moi, crois-moi. » lui sourit la dame avant de les accompagner à la sortie. Ida n'a même pas besoin de soutenir la brune. Gabi avance tel un automate. Sans vie. Guidée par des rouages internes, invisibles à l’œil. Maryse rend à Ida les chaussures de son amie. La blondinette s'aperçoit alors qu'elle est pieds nus et que ses pieds sont déjà bien trop ravagés... Elle laisse la dame soutenir Gabi le temps pour elle d'enlever ses baskets et de les mettre aux pieds de son amie. Voilà qui est mieux. Pieds nus à son tour, elle remercie la dame pour avoir été là pour Gabi. Ida prend la main de Gabi dans la sienne et la serre fort, pour lui exprimer qu'elle est là, à ses côtés. Toujours. Et au milieu de forains, au milieu des clients qui s'amusent et dépensent leur fric, Ida entraîne Gabi vers la sortie où elle repère son vélo. Parfait, il est toujours là. Elle prie silencieusement pour que demain il soit encore là et bifurque à gauche, laissant le vélo disparaître de son champ de vision. « On rentre à la maison. » chuchote Ida à son amie qui avance à ses côtés, mues par on ne sait quelle douleur.
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Re: You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Dim 26 Avr 2020 - 16:51

You don't breath with your heart, but with your lungs

ft Ida | Gabi | Saskia

Saskia avait prévu une activité physique aujourd’hui, un homme d’une vingtaine avait été choisit pour pouvoir la fatiguée et lui permettre de passer une bonne soirée, jusque là tout c’était déroulé parfaitement et elle s’apprêtait à passer une bonne soirée. Sauf que son téléphone sonna indiquant l’arrivé d’un nouveau texto et c’était la sonnerie mise pour Gabi et cela l’étonna la brunette était en rendez-vous galant à la fête foraine avec Hansel elle ne devait donc pas lui parler se soir. Cela l’inquiéta un peu et elle planta son coup du soir pour aller voir son téléphone. Quand elle lu le message affiché elle passa de perplexe à réellement inquiète pourquoi une femme écrivait avec le téléphone de Gabi un message aussi alarmant alors qu’elle aurait du être avec Hansel, sans un mot elle récupéra ses fringues les enfila et quand son coup du soir posa la question a cent mille euro et elle lui lança sourire au lèvres un sanglant.
«  Ta bite est trop petite elle me donne pas envie »
Et elle claqua la porte en sortant, non mais elle était Saskia elle décidait de ce qu’elle faisait sans rendre de compte à personne c’était quoi ça. Elle descendit les escaliers en courant provoquant un vacarme monstre avec le bruit de ses talons haut, et regagna rapidement sa voiture elle voulait rejoindre au plus vite sa copine.

La rouquine sortie en trombe du parking et roula à toute vitesse dans les rues d’Hambourg elle mit dix minutes à faire un trajet qui aurait du lui en prendre le triple, elle grilla des feux rouges, ne s’arrêta pas à des stops, dépassa fortement les limitations autorisé, si un flic avait eut la bonne idée de la suivre il aurait pu se faire un réel plaisir, et elle aurait sans doute perdu son permis de conduire mais elle eut de la chance sans doute sa bonne étoile se rendait-elle compte qu’elle faisait tout ça par inquiétude pour la brunette et qu’il ne fallait pas trop lui en tenir rigueur. Rapidement elle se retrouva à tourner autours de la fête cherchant un endroit où posé sa voiture pouvoir trouvé la brune à l’intérieur elle ne pouvait pas s’arrêter en plein milieu de la rue elle ne voulait pas se faire saisir son bébé cela serait embêtant pour la suite. Et a force de tourné elle repéra deux silhouette qu’elle connaissait bien et s’arrêta à leur niveau le visage froncé par l’inquiétude et on pouvait le dire une telle moue n’était pas habituelle sur son visage.
«  Montez votre carrosse est avancé »
Ida avait été plus rapide qu’elle, mais maintenant elles étaient toute les trois et allaient pouvoir géré la crise qui semblait avoir transformé leur copine en zombie, elle regarda la blonde et jeta un coup de tête envers le troisième maillon de la chaîne.
«  Elle a parler ? On va chez moi pour cette nuit »
C’était plus facile ainsi, ses parents ne posaient jamais de questions, elle avait sa propre entrée et aucune des filles n’auraient à expliqué l’état de la brunette qui restait pour le moment totalement incompréhensible.

Saskia évitait de regarder a l’arrière de sa voiture elle ne supportait pas de voir le regard vide de son amie et son allure totalement défaite, cela lui broyait le cœur surtout qu’elle ne savait à quoi cela était dû et quoi faire pour l’aider jamais le trio n’avait eut affaire à une telle crise et si une chose était rassurante dans le fait qu’elles étaient maintenant toute les trois pour affronté cela, l’inconnu du déclencheur faisait naître moult question dans l’esprit de la plus âgée.
«  On est d’accord qu’elle était avec Hans hein ? »
Elle lança un regard paniqué à Ida, où était ce foutu badboy était-il la cause de tout ça, de manière directe ou détourné ? Toute les théories était possible mais le fait qu’elle est été retrouvée seule ne présageait rien de bon. L’urgence qu’elle avait ressentit en lisant les quelques mots envoyé sur son portable c’était envolé au moment où elle avait récupérer Ida et Gabi à la fête, elles étaient les trois ensembles cela allait mieux d’un coup, elle roula donc plus doucement et se gara une vingtaine de minutes plus tard devant chez elle, dans un souffle elle lança ses clefs à Ida et descendit du véhicule, rapidement elle ouvrit la porte arrière et détacha le petit zombie qui s’y trouvait, Gabi a cet instant lui donnait l’impression d’une poupée à qui on aurait retiré les piles, un jouet casé et brisé qu’on devait à tout prix réparer pour pouvoir le retrouvé, secouant la tête pour ne pas se laisser aller à un instant de faiblesses mal venu elle agrippa doucement la brunette pour la faire sortir de la voiture et l’entraîna avec elle dans les escaliers menant à sa partie de la maison, Saskia n’était pas mère de patience et aurait pu laisser Ida géré la chose mais la blonde avait sa condition physique affaiblie se serait épuisé à la tâche et cela n’aurait pas mener à grand-chose de positif déjà que la nuit risquait de ne pas l’être autant faire au mieux. Une fois le trio entrée dans ses appartements à elle, la rousse fit asseoir son paquet sur son lit et la regarda parlant doucement pour une fois.
«  Hé petit chat c’est nous »
Il fallait réussir à la reconnecté a la réalité.
« Faut que tu nous explique chat on peut pas t’aider sinon »
Bon sang que c’était dur.
 

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Re: You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Dim 3 Mai 2020 - 0:30


IDA & SASKIA & GABI

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J'avais froid. Pourquoi j'avais si froid ? Et j'étais où ? Je connaissais pas ici... Je crois pas... Et ce que je portais...? C'était à moi...? Je reconnaissais pas... Pas plus que les odeurs environnantes... Je devais avoir peur ? M'inquiéter ? Quelle importance... Au fond je m'en fichais et je n'étais pas vraiment en état d comprendre quoique ce soit de ce qui se passer autour de moi. J'étais totalement enfermée dans mon chagrin et dans ma douleur. Ils m'engloutissaient et prenaient le pas sur tout le reste. Le monde avait cessé de tourner et je ne savais plus où j'étais... J'étais suspendue quelque part dans le temps, pendue à ma propre détresse qui me faisait suffoquer à m'en briser les os, à m'en briser l'âme.
Je voulais Hänsel... C'était tout ce qui m'intéressait et tout ce que je voulais là tout de suite ! Qu'il revienne ! Pourquoi il était parti ? Pourquoi il m'avait laissé toute seule ? Pourquoi il m'avait dit toutes ces choses horribles ? Je ne comprenais pas ! Pourquoi il avait fait ça ?! J'avais du le rêver ou l'imaginer ! C'était pas possible ça n'était pas arrivé ! Je voulais pas être sans lui ! Je pouvais pas ! Je voulais Hänsel...!
Pourtant la souffrance qui me compressait de toutes parts à m'en faire hurler et à m'en mettre à terre me rappelait à chaque seconde à quel point tout ça était bien réel. Beaucoup trop réel... Pourquoi est-ce que ça faisait si mal de respirer ? C'était pas si dur d'habitude... Pourquoi est-ce que j'arrivais pas reprendre mon souffle ? L'air me paraissait si épais... Il m'étouffait presque.
Et mes larmes continuaient à couler, intarissables, creusant leurs sillons salés sur mes joues poudrées...

Prostrée au même endroit où la femme m'avait faite asseoir depuis presque une heure maintenant, je ne bougeais pas. Je ne parlais pas. Je ne pouvais que pleurer. Je sentais les perles salines amères et brûlantes rouler inlassablement sur mes jours et mes yeux gonflés me piquer douloureusement. Ils me faisaient si mal ! Pas autant que mon cœur qui m'écartelait de l'intérieur à mesure que ses morceaux chutaient au fond de moi et pesaient tous un peu plus de leur poids, mais si mal tout de même... Je crois qu'on me tendait quelque chose mais je ne le pris pas. Je serrai un peu plus le pain en peluche que Hänsel avait gagné pour moi contre ma poitrine et sanglotai de plus belle. Une caresse douce vint tour à tour effleurer mon visage pour le sécher, mais la seconde suivante il était à nouveau inondé...

- Gabi !

Ida...? Est-ce que Ida était là...? Je tournai ma tête vers elle et me jetai dans ses bras pour m'y blottir alors qu'elle me serrait fort et je me mis à tout lui raconter ! A tout lui dire ! Absolument tout !
Dans mon esprit embrumé... Car en réalité je n'avais pas esquissé le moindre mouvement... Pas même un battement de cils où réaction pour lui montrer que j'avais compris qu'elle était là. J'étais juste figée, captive de mon choc et de ma peine incommensurable qui me lacérait de l'intérieur et qui était tellement au delà des mots que mon corps ne savait même plus comment la gérer. Alors il buguait. Il se mettait en pause... Mon cerveau s'éteignait et fermait tout, comme pour me protéger de moi-même et m'éviter d'être ensevelie et consumée par ma douleur qui m'aurait rendu folle... Même mes pleurs finirent par cesser enfin. J'étais perdue dans un immense vide... J'étais cassée... Éteinte...

Je me sentis bouger. Est-ce que je bougeais...? Je crois que je bougeais... Je partais d'ici. Oui je voulais pas rester là... Est-ce qu'on rentrait à la maison ? Ou est-ce qu'on allait voir Hänsel...? Ida on va voir Häns' ? lui demandai-je dans mes pensées confuses, mes lèvres demeuraient scellées.
Je ne comprenais rien de ce qui se passait... Pourquoi on me tenait ? Pourquoi Ida elle me mettait des baskets ? J'aimais pas les baskets... Elle savait que j'aimais pas les baskets... Je voulais pas mettre des baskets... Je tressautai lorsqu'elle me prit la main. Je ne voulais pas lâcher mon lapin ! Il était où mon lapin ?! Mon lapin avec mon cœur ! Avec le cœur de Hänsel !
Ouf il était toujours là... Toujours bien serré contre moi... Je sentais les poils de ses oreilles me chatouiller la gorge. Je suivis Ida à travers les caravanes telle une automate aux rouages encrassés jusqu'à ce qu'on se retrouve à nouveau au milieu de la fête qui m'agressa de ses violences. Je marquai un arrêt comme si j'étais tout à coup tétanisée :

- On rentre à la maison.

Comme apeurée, j'y mis un pied, puis un autre. Je me sentais si déroutée. Les couleurs étaient trop fortes. Les formes tellement étranges. Comme si tout était englouti sous des eaux peu profondes. Les odeurs étaient trop sucrées. Trop salées. J'avais la nausée. J'avais envie de vomir et titubai, accrochant mes doigts à ceux de Ida comme si j'avais eu peur de couler. Est-ce que mes pieds touchaient le sol ? J'avais l'impression qu'il se dérobait à chaque pas que je faisais...

- Montez votre carrosse est avancé.

Saskia ! Saskia était là je reconnaissais la couleur de sa Porsche ! Là aussi je me jetai à l'arrière de sa voiture pour pester et bouder mais encore une fois ma réalité était biaisée. Elles ne furent pas trop de deux pour m'installer et une fois assise, je demeurai aussi inerte que lorsqu'Ida m'avait trouvé dans cette caravane, mes yeux vides tourné vers ailleurs si loin qu'il paraissait hors d'atteinte même pour moi... Mon regard qui était toujours si captivant et expressif semblait comme mort... Sans doute l'était-il. Hänsel y avait volé les étincelles et la lumière à l'instant où il avait arraché mon cœur pour l'écraser à mes pieds...
Je n'étais plus qu'une espèce de marionnette dont seules Ida et Saskia semblaient avoir quelques ficelles entre leurs mains pour me faire réagir un minimum. Avec la foraine j'étais sans vie aucune alors qu'avec elles, j'agonisais. C'était déjà moins pire... non ? Au moins je respirais même si ça faisait plus mal que jamais.

- On est d'accord qu'elle était avec Häns' hein ?

Häns' ?! Häns' ! Il était où ?!
Je gémis et me recroquevillai sur moi-même, étreignant ma peluche à la faire disparaître en moi si je l'avais pu. Häns'... Häns' ! Je voulais l'appeler ! Je voulais crier mais ma gorge demeurait nouée et ma voix dérobée. Mon cœur m'écartelait ça me torturait tellement que je pressai mes mains autant que mon lapin contre ma poitrine. J'allais mourir j'en étais sûre... Ça faisait trop mal ! Je pouvais pas supporter ça ! Je voulais pas...  
Je sursautai lorsqu'on me toucha mais dans ma léthargie, je crois que reconnaissais Saskia. Je sentais ses longs cheveux qui me caressaient alors qu'elle m'attrapait pour me faire descendre de sa voiture. Est-ce que j'avais bu ou pris quelque chose ? Je me sentais tellement fatiguée... Tel un zombie je mettais tant bien que mal un pied devant l'autre. Je ne savais pas où j'allais je suivais les filles. Saskia me portait à moitié je crois... J'étais pas à la maison... J'étais pas chez Hänsel non plus...
Il était où mon lapin ! Oh... Toujours dans mes bras... Je le lâchais pas. J'avais l'impression qu'il était tout ce qui restait de mon nous deux et que si je le lâchais, tout s'effondrerait. Je voulais pas que ça s'effondre ! Même si c'était déjà le cas, je me raccrochai à cet illusion fabulatrice... A ce mensonge dont j'avais besoin...

- Hé petit chat c'est nous. Faut que tu nous expliques chat on put pas t'aider sinon.  

Saskia ? Est-ce qu'elle me parlait ? Je savais pas... Je savais plus... J'enfouis mon visage contre mon lapin et ne bougeai plus, assise sur son lit.
Je sentais que les filles se mouvaient autour de moi. Est-ce qu'elles me déshabillaient ? Est-ce qu'elle me touchaient ? Me faisaient boire ? Me passaient un truc sur le visage ? Les jambes ? Je n'arrivais pas à capter. J'étais déconnectée... Et pourquoi avais-je aussi mal à mes pieds...?

J'ignorai combien de temps je restée ainsi murée dans mon silence, captive de ma bulle. Une minute ? Une heure ? Est-ce que j'avais dormi ? J'en avais aucune idée... Rien ne semblait plus vraiment normal depuis qu'il était parti. J'avais perdu toute notion de tout ce qui m'entourait et se passait...
Mais j'en avais l'impression. J'avais l'impression d'avoir rêvé... D'avoir d'un coup revécu à l'envers tout ce qu'Hänsel m'avait dit et sans prévenir, comme si on venait de me brûler ou me rebrancher, je clignai des yeux et me mis à l'appeler d'une voix éraillée, avant de recommencer plus fort, plus clairement :

- Hänsel !

Soudain sans trop comprendre pourquoi ni comment, je voyais Ida et Saskia. Je reconnectais.

- Hänsel il est où ?!


Je regardai partout comme si je m'attendais à le trouver dans un coin de la pièce, puis regardai mes deux meilleurs amies qui me faisaient face, leurs visages tendus par l'inquiétude.
Häns' était pas là... Häns' était plus là... Il...

- Häns' il... il m'a qui... il m'a qui...tté... Il...il a dit que...!

Je n'arrivais pas. Ma voix à nouveau se brisa et je retournai à étreindre ma peluche autant qu'à mes larmes qui affluèrent de plus bel. J'avais l'impression de sortir de ma coquille à le dire à voix haute, de me prendre le fait en pleine face et c'était horrible ! C'est suffocant. J'arrivais plus à respirer ! Plus du tout ! Pourquoi il y avait plus d'air dans cette chambre !

- Il...! Je... !

Je faisais une crise de panique ! Mes nerfs me lâchaient. Mon corps me lâchait. Mon cœur. Ma tête. Tout me lâchait. Je me mis à trembler de tout mon être sans plus pouvoir me contrôler. J'étais en nage et je pleurai et pleurais comme jamais...

Je tombais en chute libre.

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Re: You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Mar 16 Juin 2020 - 11:47

Ida a peur. Terriblement. Pour son amie. Pour son état de santé. Le mutisme de Gabi ne fait que renforcer la peur de la demoiselle qui tente d'agir pour le mieux. Épaule secourable, elle se veut présente pour sa meilleure amie. La laisser tomber n'est pas une option. Pas quand elles sont comme les doigts de la main : inséparables. Marcher et prendre l'air ne semble pas sortir Gabi de sa léthargie. Elle est comme figée, comme si un basilic avait croisé son chemin et l'avait pétrifiée en un simple regard. À cette idée, Ida pose un regard inquiet sur Gabi qui marche à ses côtés tel un automate. Des tas de questions l'affligent et pourtant, elle sait que son amie n'est pas encore prête à parler. Plusieurs explications se frayent un chemin dans son esprit pourtant, comme l'idée qu'Hänsel l'a perdue dans la foule de la fête foraine et qu'elle s'est faite agressée avant de tomber sur la madame Irma des forains. Ida ne trouve aucune autre explication, restant si loin de la réalité... Une réalité terrible. Une réalité consternante. Une réalité inimaginable, surtout. Pas une seule seconde, Ida ne songe au pire. Pas un seul instant, elle vient à s'imaginer la fin de la relation entre Gabi et Hänsel. Ce dernier aime la brune plus qu'il n'est possible. Comme Gabi l'aime, infiniment. Alors Ida avance, prenant la route vers leur quartier, histoire de la mettre au calme et surtout, de la rassurer en étant dans un lieu connu. Un hoquet de surprise s'échappe de ses lèvres quelque peu bleutées par le froid, quand une voiture pourtant connue se gare promptement sur le trottoir à leur hauteur.

«  Montez votre carrosse est avancé. » s'écrie Saskia, le visage emprunt d'inquiétudes. La blonde échange un regard avec la rousse avant d'aider Gabi à prendre place sur le siège arrière. Ceinture bouclée, elle contourne rapidement le véhicule avant de monter à son tour aux côtés de la brune qui ne pipe mot. Ses yeux sont grands ouverts. Son visage est vide de toute expression. Un zombie... C'est un mort-vivant qu'elle a pour amie désormais.

«  Elle a parler ? On va chez moi pour cette nuit. » demande Sas', après un coup d’œil au zombie. Ida se mord la lèvre inférieure avant de répondre. « Non, pas depuis que je l'ai récupérée. » Depuis quand, d'ailleurs, avait-elle parlé la dernière fois ? Vu son état, ses pieds écorchés, ses habits abîmés et tâchés, elle avait du errer un petit moment avant de trouver la sécurité de la caravane... « J'ai essayé de comprendre ce qui a pu se passer. Mais... Elle était censée être avec... » ajoute Ida, sa voix se brisant. Il était où, lui ?! « Chez toi, on sera tranquille, oui. » opine la blondinette avant de poser son ragard soucieux sur la brune qui semble avoir déserté sa carcasse terrestre pour se réfugier dans un endroit connu d'elle seule.

«  On est d’accord qu’elle était avec Hans hein ? » demande soudainement Saskia. Ida relève le regard et croise celui, paniqué, de la rouquine. La blonde opine de la tête. « Oui. » Visiblement, Sas' pensait tout comme elle. Où diable était le brun quand Gabi était au plus mal ? Ses yeux se posent sur la peluche que Gabi tient serrée contre son cœur. Ida fronce les sourcils au souvenir de comment elle la berçait. L'état de Gabi avait forcément un lien avec Hänsel... Forcément. Doucement, la blondinette récupère le smartphone de la brune et l'allume brièvement. « Aucun message. » dit-elle à haute voix, annonçant ainsi l'étrangeté de la situation. Si Häns' était hors jeu concernant l'état de Gabi, il aurait très certainement envoyé un message pour indiquer être bien rentré, ou pour souhaiter une bonne nuit à sa chère et tendre. L'absence de message hurlait l'inverse. Ida serre la mâchoire tout en maudissant Downey, tandis que Saskia se gare doucement avant de couper le contact et de lancer ses clés à Ida. La blondinette les récupère à la volée et se détache avant d'aider la rousse à sortir le zombie – Gabi – de la voiture. Une fois la brune sortie et littéralement traînée par Saskia, Ida verrouille le véhicule avant de leur emboîter le pas.

La douce chaleur du logement de Saskia brûle une seconde les joues de la blondinette, qui sent son sang se réchauffer pour la première fois depuis l'annonce de ce message. Une seconde, l'espoir renaît en elle avant de s'éteindre comme une flamme, mouché par l'état de Gabi. Assise sur le lit, sa tête était légèrement baissée, ses longs cheveux bruns en pagailles encadrant son si joli minois. Un visage, pour l'heure, déformé par des traînées noires trahissant ses larmes pourtant sèches. Un visage pâle, où toute vie semble avoir déserté. Des yeux grands ouverts mais vide de toute expression. Elle était belle, Gabi. Bien que décoiffée. Bien que défigurée. Bien que perdue dans un tourment sans nom.

«  Hé petit chat c’est nous. Faut que tu nous expliques chat on peut pas t’aider sinon. » annonce Saskia, d'une voix douce. Mais la brune ne réagit pas. Elle reste stoïque et Ida s'avance à son tour, prenant la main de son amie et la pressant doucement. « Gabi ? Tu es à l'abri. On est avec toi. » elle explique, sentant la panique monter en elle, comme Gabi ne sort toujours pas de sa léthargie. « Si... Si elle reste comme ça, on fait quoi ? » demande soudainement Ida à Saskia, ses yeux écarquillés d'horreur.

La blondinette a toujours été la plus fragile du trio. Bien qu'elle ne montre que rarement ses sentiments, lorsqu'il est question de ses amies, elle perd ses moyens. Là, face à une Gabi zombie, Ida perd pieds. Son état ne lui rappelle que trop l'état dans lequel Emmerich est actuellement, à la seule différence que Gabi a les yeux ouverts. Se redressant, elle attire Saskia un peu à l'écart. « On aurait peut-être du l'amener à l'hôpital plutôt, non ?... » demande-t-elle à mi-voix. Parce que ça fait trop longtemps que Gabi ne bronche pas. Bien trop longtemps qu'elle est murée dans son silence. Bien trop longtemps, oui.

Les minutes passent et Gabi ne pipe mot. Elle ne répond pas aux questions incessantes de ses amies. Rapidement, Ida calcule le temps qui s'est écoulé depuis qu'elle a retrouvée Gabi. Elle a bien mis une demie-heure avant d'arriver à la caravane. Un quart d'heure après, elle sortait à l'air frais avec Gabi à ses côtés. Vingt minutes après, Saskia les récupérait, avec les vingts autres minutes de route en voiture avant d'arriver chez la rousse, elle comptait déjà une heure vingt-cinq. Et là, ça faisait bien un quart d'heure qu'elles étaient au chaud... Et Gabi restait inerte. Une poupée de chiffon, jeté à l'abandon. Une poupée qui, après plus d'une heure quarante finit par ouvrir sa bouche et prononcer son premier mot d'une voix éraillée.

« Hänsel il est où ?! » s'exclame-t-elle, reprenant contenance. Son corps reprend vie également et elle se met à chercher l'homme dans la pièce. Elle finit par tourner son regard vers ses amies avant de baragouiner une phrase incompréhensible. La blondinette comprend vaguement le sens alors que Gabi se remet à pleurer, serrant sa peluche contre son cœur, se balançant d'avant en arrière. Ida s'agenouille devant la brune et lui prend la main. « Chuuut, tu es avec nous. Tu es à l'abri. Tu comprends ? » demande-t-elle, tandis que le souffle de la brune se fait difficile et heurté. Alors que son corps se met à trembler violemment, Ida se redresse et enserre son amie dans une étreinte qui se veut réconfortante.
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Re: You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Mar 11 Aoû 2020 - 17:51

You don't breath with your heart, but with your lungs

ft Ida | Gabi | Saskia

Saskia était dépassée, totalement elle l’avouait facilement elle ne maitrisait rien et Ida ne semblait pas être en mesure de savoir mieux qu’elle ce qu’il fallait faire, la blonde posait des questions alors que la brune ne semblait pas reprendre pied avec la réalité. Que devaient-elles faire, chercher un adulte, appeler les parents de Gabi, appeler les pompier pour qu’elle soit prise en charge, persisté a lui parler en espérant la voir revenir un moment donné à elle. La rouquine ne savait pas mais on attendait visiblement d’elle qu’elle sache alors elle réfléchit à vitesse rapide pour trouvé ce qui serait le mieux pour son amie. Les deux filles avaient durant le trajet plus ou moins établi que cela avait un rapport avec Hansel sans réellement savoir de quoi l’autre était coupable, et Saskia comme Ida était perdue incapable de comprendre sans explication de la part des concernés l’une était en face d’elle complètement a l’ouest, l’autre sourd au texto qu’elle lui envoyait.
« Elle va pas restée comme ça, c’est le choc elle va finir par revenir à elle. Bordel pourquoi il répond pas ce con »
Elle s’excitait sur son pauvre téléphone mais elle avait besoin de comprendre et si Gabi ne parlait pas Hans devrait pouvoir le faire lui, mais il ne semblait pas daigner être rapide pour lui donner un peu d’attention se soir.

Et voilà qu’Ida panique un peu, cela en rajoute une couche sur les épaules de Saskia, la tête brûlée du groupe, celle qui encaisse autant que possible et qui porte les autres, plus fragile, plus friable, plus dans les sentiments aussi, Ida ressent beaucoup, elle n’en parle pas, Gabi ressent elle l’exprime, Saskia bloque tout, et elle doit géré pour les deux autres, elle sert un instant la blonde dans ses bras, rare fait pour une personne comme elle pour la rassurée un peu.
« Elle va aller bien ok ? On va l’aider et ça va aller, elle a plus besoin de nous que d’inconnus en blouse blanche la jugeant et la bourrant de médoc. On doit juste comprendre ce qui c’est mal passé dans sa soirée pour pouvoir l’aider »
Pour Sask les médecins n’aidait pas, surtout pas en cas de soucis mentale, il donnait des médocs, abrutissait les gens et ne cherchait pas à traité le problème de fond et elle refusait complètement de voir sa princesse pleine de vie devenir un légume sous médicament. Non elles allaient a deux en faisant tout les efforts possible et imaginable réussir à reconnecté Gabi a son enveloppe corporel pour la faire parler et une fois que cela serait fait la suite irait bien mieux.

Saskia se rapprocha une nouvelle fois de Gabi mais elle n’eut pas le temps de parler que son amie sembla enfin capter qu’elle n’était pas toute seule et où elle se trouvait, et elle parla, d’une voie enrouée après un long silence pour demandé après Hansel, pour demandé où il était et pour commencé à dire quelque chose qui fit tiqué Saskia, il l’avait quitté. C’était ce qu’elle avait comprit et ce qu’elle redoutait de voir arrivé, ce garçon qui c’était devant elle confié sur cette envie, sur ce qu’il pensait devoir faire non pas pour lui mais pour elle, pour lui offrir la possibilité d’avoir quelqu’un a sa hauteur venait de brisé son amie et Saskia se sentait mal, elle n’avait pas pu évité le drame elle n’avait pas réussit à le convaincre qu’il était ce que Gabi voulait.
« Hansel est pas là Gabi »
Et il répond pas avait envie de rajouté Saskia mais elle ne voulait pas qu’en plus d’avoir le cœur en miette la princesse brune s’inquiète du silence de son prince, elle devait pour le moment se concentré sur elle-même, la rouquine volcanique gérerait son ami mécanicien par la suite car il allait entendre sonné du pays pour avoir laissé la brunette en plan et détruite dans un lieu public. Il aurait au moins pu prévenir quelqu’un et pensé à sa sécurité.

« Raconte nous »
Pour pouvoir saisir il fallait savoir et si elle racontait Gabi prendrait peut-être conscience de la situation et ne demanderait plus après lui, parce qu’elle se faisait du mal à le chercher de cette façon, si réellement il l’avait quitté Saskia n’était pas certaine qu’il reviendrait sur ce qu’il avait dit et elle ne voulait pas voir Gabi se tué à espérer même si elle le ferait sans doute, cette fille vivant dans un monde bien plus beau que le leur avait tout plein de rêve et d’espoir.
« Tu veux qu’on appel quelqu’un d’autre ? »
Peut-être ne voulait-elle pas de leur présence à elles, même si elles étaient ses meilleures amies, peut-être avait-elle besoin de sa mère ou de son père, elle ne savait pas et elle préférait posé la question pour ne pas commettre d’impair. En attendant une possible réponse qui lui permettrait d’agir et de ne plus se sentir aussi inutile et bête elle se mit assise sur son lit à côté de Gabi et elle se joint au câlin, elle n’est pas du genre à avoir ce genre d’interaction physique logiquement et elle a déjà donné une étreinte à Ida pour la calmer mais pour une fille comme Gabi cela aidera sans doute alors elle fait passer le bien de sa copine de l’amour avant le siens et elle les enserres toute les deux dans ses bras formant une bulle protectrice autours de Gabi.

 

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Re: You don't breath with your heart, but with your lungs [Ida & Saskia]
Jeu 3 Sep 2020 - 16:10


IDA & SASKIA & GABI

YOU DON'T BREATH WITH YOUR HEART, BUT WITH YOUR LUNGS



Je n'avais pas idée à quel point on pouvait se perdre en soi-même... A quel point on pouvait tomber en chute libre dans les méandre de son propre soi. J'étais dans le noir, le noir de ma propre douleur, de ma propre détresse et la profondeur du trou dans lequel je sombrais me terrorisait autant qu'il m'oppressait.
Enfin sortie de ma léthargie, de cet espèce d'état second dans lequel mon corps s'était plongé comme pour se protéger du choc d'une réalité beaucoup trop violente pour lui à supporter, je pleurais. J'en pleurais à m'en briser en deux. J'avais chaud, j'avais froid. J'avais mal. Pourquoi est-ce que j'avais si mal ? Comment est-ce qu'on pouvait avoir si mal ? J'avais beau essayer de respirer je n'y arrivais pas tout rester bloqué. Rien ne me soulageait. Les mots de Hänsel raisonnaient inlassablement à mes oreilles et me percutaient de leur dureté. Leur morsure relâchaient leur venin en moi et m'empoisonnaient. Je sentais leur chaleur douloureuse s'insinuer tout en moi et me détruire à petit feu. Ses yeux. Sa façon qu'il avait eu de me regarder, de me parler. De... s'en aller... Il était parti. C'était fini il était parti ! Et tout ce temps, il m'avait menti.
Je voulais mourir !

Tout ce que j'avais vécu avec lui, nos rires, nos moments complices, ses rares moments de romantisme, notre... première fois. MA première fois... avec lui...
Je pressai mes mains autour de ma tête et éclatai en sanglots de plus bel. Tout volait en éclat. Plus rien ne voulait rien dire tout n'avait été qu'un jeu pour lui ! Il me volait tout ! M'arrachait tout ! Pourquoi il m'avait fait ça ?!

- Chuuut, tu es avec nous. Tu es à l'abri. Tu comprends ? me dit Ida agenouillée devant moi.

Mais la douceur de sa voix et de son geste ne me firent rien. J'étais trop loin. Mon corps se mit à trembler plus fort et je crispai mes doigts autour des siens comme si j'avais voulu me raccrocher à elle. Il ne lui en fallut pas d'avantage pour se redresser et me prendre dans ses bras.

- Hänsel est pas là Gabi.

Est-ce que ça devait me chagriner ou me soulager ? J'en avais aucune idée. Je ne savais plus j'étais totalement déboussolée et je n'avais plus la moindre idée d'où j'en étais.
Est-ce que je voulais le voir ? Oui ! Je voulais qu'il soit là ! Qu'il me dise qu'il avait déconné et que tout ça n'était qu'une vaste blague ! Qu'il avait été con et qu'il m'aimait.
Est-ce que je le supporterais ? Non ! Parce que je ne pouvais pas me retrouver face à lui ! Pas après tout ce qu'il m'avait dit ! Je ne voulais plus jamais le revoir et pourtant comme je voulais être dans ses bras ! Comme je le haïssais de m'avoir fait l'aimer autant !

- Raconte nous.

Saskia était plus posée que Ida. Elle était la plus exubérante d'entre nous mais aussi la plus mature dans les situations de crise. Elle était habituée à être indépendante vu sa famille dont elle vivait en marge.
Mes bras entourés autour de celui de Ida qui m'enserrai je clignai des yeux mais de nouvelles larmes lourdes et amères en sortirent, dévalant mes joues déjà ravagés par bien trop de pleurs versés. Je pouvais tout dire à mes amies je le savais mais j'avais la gorge tellement nouée ! Est-ce que j'allais y arriver ? Je m'en fichais d'avoir l'air nulle face à elle ou de paraître pitoyable. Je me fichais qu'elles me voient totalement défaite quand d'habitude j'étais toujours si parfaitement apprêtée ! Mon look autant que mon joli minois, c'était mon armure, mon masque pour faire croire à tout le monde que tout allait bien et que j'avais la vie parfaite que tous s'imaginaient. Seules Ida et Saskia connaissaient la vérité, comme je la connaissais pour elles...
Mais là j'en avais strictement rien à foutre. J'avais besoin de rien de tout ça face à elles. Ida avait raison et je me raccrochais à ses mots. J'étais avec mes deux meilleures amies j'étais en sécurité. Je pouvais m'épancher et c'était okay de me briser...

- Tu veux qu'on appelle quelqu'un d'autre ? s'inquiéta Saskia comme je tardais à leur répondre.

NON ! Surtout pas ! Mes yeux gonflés d'avoir trop pleuré s'agrandir de panique. Je voulais personne d'autre ! De toute façon qui elles auraient pu appeler ? Emmerich était dans le comas, Swann elles ne le connaissaient pas et il n'était pas vraiment celui à qui je pourrais parler de ça. Tata Lizzie était pas là en ce moment, mon père il serait juste trop content que je ne sois plus avec Hänsel et maman elle flipperait total de me voir comme ça... Puis en plus y'aurait mon petit frère dans les alentours qui passerait son temps à me prendre la tête donc non clairement je voulais juste rester avec elles ! Rien qu'avec elles...
Saskia referma la bulle autour de moi lorsqu'elle se joignit à Ida pour le câlin de réconfort et entre elles, étreinte et soutenue, je parvins peu à peu à caler ma respiration sur la leur et à me calmer. La compression dans ma poitrine se fit un peu moins violente. Mon cœur continuait de saigner mais j'avais mes deux BFF qui l'empêchaient de se désintégrer totalement et de m'évaporer tel du sable entre leurs doigts.

Je reniflai et essuyai mes yeux sensibles, prenant mon temps pour raffermir ma voix et rassembler mes idées... Je devais leur raconter oui mais par où commencer...? Est-ce que je devais tout leur dire...? Absolument TOUT ?
Puis merde après tout oui ! C'était pas à moi d'avoir honte dans l'histoire ! Puis elles étaient plus vierges depuis plus longtemps que moi elles savaient très bien ce que c'était !

- J'ai retrouvé Häns' à la fête foraine, commençai-je d'un ton quelque peu saccadé malgré moi. Je devais dormir chez lui ce soir. On devait regarder le feu d'artifices...

Clairement une idée à moi parce que lui c'était pas vraiment son genre de hobbies...

- Au début c'était cool il m'a même acheté une barbe à papa et gagné... gagné une peluche...

Je serrai regardai le petit lapin qui reposait désormais sur mes genoux, sa fourrure colorée totalement trempée à force d'y avoir déversé mon chagrin.

- Il a fait ses crises de jalousie possessive habituelles quand le vendeur de bonbons m'a dragué et après je... j'ai voulu lui montrer mon tatouage. Du coup on a été s'enfermer dans la cabine d'une baraque à peluches...

C'était définitivement pas de cette façon que je m'étais imaginée raconter à mes copines ! Dans ma tête lorsque c'était arrivé, je leur aurais sorti ça en gloussant et en entretenant le mystère avant chaque révélation ! On aurait rigolé et elles m'auraient demandé des détails que j'aurais fait fine de pas vouloir leur confier avant de bien sûr tout leur balancer...
Mais là je pleurais et je me réfugiais contre elles par ce que ce beau moment excitant et affriolant qu'on avait partagé, Hänsel lui avait volé tout son sens et l'avait souillé... Je me sentais si nulle ! Si bête de m'être jetée à ce point à corps et à cœur perdu dans cette relation qui n'avait finalement été qu'un jeu pour lui. Un joli défis...

- On l'a fait dedans... et c'était trop bien. Jusqu'à ce que le forain nous surprenne. On est parti en courant et en rigolant mais après on est tombé sur des mecs qu'il connaissait et...

Ma voix se brisa et je secouai la tête, comme si j'étais incapable de faire face à tout ça à nouveau, comme si j'avais voulu rentrer dans ma coquille pour ne plus jamais en sortir.
Mais je devais pas. Je devais leur dire. Elles étaient accrochées à mes lèvres et même si elles essayaient de pas le montrer pour me rassurer et me protéger, elles étaient inquiètes pour moi je le sentais.

- Ils ont commencé à dire des trucs horribles du genre que maintenant que Häns' m'avait eu il pouvait me faire tourner et il... il a rien dit. Il a pas pris ma défense et quand je l'ai fait moi-même il a dit... que je devais être gentille avec ses potes et que... depuis qu'il avait ouvert la voie je... je devais me faire plaisir... J'ai voulu partir en lui disant de rester avec ses "potes" mais il m'a traité de roulure du coup j'ai... j'ai fait demi tour et je lui ai sauté dessus.

J'avais été tellement en colère et hallucinée d'entendre ça ! Je l'avais bombardé avec mes chaussures et comme il s'était pas retourné, je lui avais juste sauté dessus avant de le marteler de mes poings, la rage au ventre, n'arrivant pas à croire qu'il avait osé me dire un truc pareil alors que dix minutes plus tôt on était encore en train de faire l'amour tous les deux !

- Et après il... il a dit en gros que nous... ça a avait été pour rire... Juste comme ça. Qu'il m'aimait pas et ça avait l'air de bien le faire rire que j'y ai cru aussi longtemps... Puis il est parti et je...!

Je résumais très grossièrement mais j'avais pas le courage de repasser par tout ça... De tout leur répéter mot à mot. Ça faisait beaucoup trop mal...

- Pourquoi il m'a fait ça ? Pourquoi ? m'effondrai-je à nouveau. Je le déteste !

Je sentais le souvenir de ses baisers sur moi. De ses mains. J'entendais sa voix. Je sentais ses souffles. Visualisais ses sourires et ses regards équivoques derrières ses cheveux noirs. Je l'avais dans la peau et je ne le supportais plus ! Je voulais qu'il en sorte tant tout me brûlait et m'écartelait !

- J'aurais du vous écouter... au début... J'aurais du...!

Hänsel avait déjà sa réputation avant que je ne sorte avec lui. Ida et Saskia m'avaient prévenu. Tout le monde savait comment il était et lui-même ne s'en était pas caché.
Au début ça n'avait été qu'un jeu avec ma copine rousse que de décrocher un rendez-vous avec le bad boy tant convoité des ados de Hambourg, mais une fois que ça avait été fait, j'aurais du écouter et rester éloignée de lui au lieu de vouloir faire comme toutes les autres...
Y'avait que dans les séries, les films et les romans que j'aimais tant, qu'il y avait un happy ending avec ce genre d'éléments... Et c'était pourquoi je souffrais et me blâmais tant !
Je savais...


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