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 I can't breath without you, for you are my heart.

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gare à la crise de la quarantaine
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I can't breath without you, for you are my heart.
Lun 30 Mar 2020 - 22:20


MAËLAN & LORNA

I CAN'T BREATH WITHOUT YOU, FOR YOU ARE MY HEART



I need somebody to heal
Somebody to know
Somebody to have
Somebody to hold
It's easy to say
But it's never the same
I guess I kinda like the way you numb all the pain

Maëlan était surexcité depuis que Lorna avait accepté de l'accompagner faire du patin à glace. C'était limite si il ne décomptait pas les jours en faisant une croix dans le calendrier après son café chaque matin avant d'aller bosser, ce qui la faisait rire autant que ça l'intimidait.
Elle aimait le voir comme ça, aussi souriant et excité à la perspective de lui faire découvrir sa passion pour la première fois, mais elle savait qu'elle allait entrer dans une partie très importante de sa vie en le suivant là bas et elle n'avait jamais ne serait-ce qu'approché une patinoire de la sienne. Ça risquait être une belle catastrophe !

Heureusement, elle avait l'esprit bon enfant. Ca ne sautait pas au visage de prime abord tant la jeune femme avait dressé un mur entre elle et le reste du monde mais Maëlan lui commençait à l'entrevoir. Il commençait peu à peu à découvrir que Lorna derrière toutes ses barrières qu'il s'était évertué à faire tomber une à une avec une patience infinie, avait contre toute attente un tempérament plutôt assez affirmé avec beaucoup de répartie et d'humour.
L'aisance entre eux se faisait de plus en plus naturelle. Le temps où elle se reculait lorsqu'il la touchait et où elle le repoussait dès qu'il tentait de se rapprocher était loin derrière eux. Elle ne le regardait plus avec cette méfiance qu'elle avait eu les premiers jours au fond de ses yeux hagards et incisifs à la fois. Elle n'était plus le petit chat sauvage totalement farouche qui sortait les griffes et les dents pour attaquer pensant se protéger qu'importe à quel point il était blessé.
Pourtant elle ne lui avait pas facilité la tâche ! Elle s'était débattue et défendue de tout son être contre lui et le fait qu'il veuille à ce point être là pour elle. Ca cachait forcément quelque chose ! On ne pouvait pas la lui faire ! Pas après tout ce qu'elle avait vécu. Alors oui le pompier avait du s'acharner lui aussi. Être aussi borné qu'elle à vouloir rester qu'elle ne l'était à vouloir le voir partir. Et finalement au fil des jours, elle s'était laissée apprivoisée... Elle s'était surprise à attendre ses visites et à le guetter. Et voilà qu'aujourd'hui, elle vivait avec lui. Avec cet homme avec qui elle avait pourtant été plus que virulente et fuyante, voir même agressive. Pas par méchanceté bien sûr, mais parc qu'elle était totalement traumatisée et terrorisée.
Elle avait tellement rien fait pour le mériter ! Ca restait un total mystère pour elle qu'un homme comme Maëlan se soit battu si fort pour elle... Personne avant lui ne l'avait jamais fait et Lorna même après tout ce temps à ses côtés ne parvenait pas à se l'expliquer... Comment est-ce qu'une fille aussi bousillée et souillée qu'elle, pouvait avoir vu entrer dans sa vie un être solaire comme son ange...?

Il faisait tant pour elle ! En plus de lui avoir sauvé la vie, de l'avoir soutenu et accompagné durant toute sa convalescence à l'hôpital, en plus de l'héberger, la nourrir et le vêtir, il lui apprenait aussi à vivre. Le sens même de ce que ça voulait dire.
Avant lui, Lorna n'avait fait que traverser les jours et les heures telle une ombre le devant et qui à la nuit tombée, disparaissait pour mourir entre les bras d'hommes fortunés ayant payé pour s'offrir une illusion tangible d'un rêve inexistants. Ils pensaient étreindre une étoile mais ils n'en avaient que la poussière. Lorna brillait au cabaret oui. Sur scène elle éblouissait de sa lumière et de son aura voluptueuse la salle entière. Mais dans sa loge elle n'était pas la même. L'étincelle était fébrile. Elle était telle un femme cherchant à brûler mais totalement étouffée.
Mais avec Maëlan Lorna retrouvait son étincelle et chaque jour elle se faisait plus vive. Il lui faisait découvrir le fait d'exister plutôt que celui de subir les journée. Il y avait si peu de choses qu'elle avait faite dans sa vie... Si peu de choses qu'elle connaissait. C'était comme si elle avait vécu en autarcie toute son existence et découvrait soudain le monde de dehors ! Elle posait son regard sur chaque nouvelle chose que le pompier lui montrait ou lui faisait découvrir telle une enfant un matin de noël. Il l'emmenait manger de la nourriture qu'elle n'avait jamais gouté ou même entendu parler ! Lui apprenait le jeu à coups de batailles de farine ou de boules de neige. Il lui faisait découvrir la plage même si pour le moment il faisait beaucoup trop froid pour s'y baigner. Elle avait beau être là depuis 3 ans, elle n'avait jamais eu l'occasion de voir la mer de sa vie et ça avait sans doute été une des choses qui l'avait le plus émerveillé ce qui avait été assez touchant à voir. C'était si simple et si banal et normal la mer pour le commun des mortels mais pour Lorna, quelque chose s'était passée en elle. Elle y avait trempé ses pieds et avait crié tant c'était froid mais elle n'avait en même temps pas pu s'empêcher de rire en jouant avec l'écume des vagues du bout de ses orteils. Et cette odeur ! Elle l'avait inspiré à plein nez tout en étendant ses bras autour d'elle afin de savourer la brise salée qui balayait son visage d'un vent de liberté.
Il lui avait fait goûter des beignets à la pomme ! Une tuerie ! Il l'avait emmené à la fête foraine qui était actuellement son endroit préféré de la ville ! Les lumières, la musique, les odeurs sucrées, les manèges ! Bon sang ce qu'elle avait crié quand il l'avait fait monter sur cet espèce de manège de la mort ! Elle s'était tellement accrochée à lui qu'elle lui en avait déchiré la manche de son pull !
Maë l'emmenait partout. Lui montrait tout... En quelques semaines à ses côtés elle en avait plus vu et appris qu'en toute une vie. Et elle l'aimait tellement pour...

STOP ! Fallait qu'elle arrête avec ça ! Elle devait les réprimer bon sang ! Elle devait se les interdire tous ces sentiments qui ne cessaient de grandir en elle à mesure des secondes passées à ses côtés, c'était pas faute de se le répéter !
Oui mais c'était plus fort qu'elle... Elle fermait les yeux elle le voyait, elle les ouvrait elle le cherchait... Il souriait, elle souriait... Elle n'avait plus d'yeux que pour  le cadeau qu'il lui offert à Noël qu'elle ne quittait plus et ne cessait de toucher et regarder en permanence. Elle s'arracherait l'âme et le cœur  plutôt que de s'en séparer. Ce serait d'ailleurs plus aisé à lui retirer...

- VOILA ! Taille 37 !

La jolie hannovrienne prit les patins qu'on lui tendait dans ses mains et les regarda d'un air très peu convaincu...

- Hmm... merci...?

Merci, merci ça restait à voir. Elle effleura les lames de ses doigts et jeta une œillade incertaine vers la patinoire sur laquelle évoluaient déjà plusieurs personnes. Ouh comme elle se sentait nerveuse tout à coup ! Son cœur était prêt à jaillir de sa poitrine et elle avait un coup de chaud !
Bon allez courage ! La jeune femme déglutit et s'asseya histoire de troquer ses chaussures pour les patins. Elle les laça avec précautions, puis tenta de se lever...

- Ah !

Elle fit plusieurs moulinets désordonnés avec les bras histoire d'essayer de trouver son équilibre, mais peine perdue, elle retomba sur les fesses.

- Bah c'est pas gagné, se moqua-t-elle d'elle-même en s'adressant à Maë.

Si déjà elle ne tenait pas de bout sur la terre ferme, qu'es-ce que ça allait être sur la glace ! Elle lui tendit ses mains histoire de s'accrocher à lui et tenta à nouveau...
Oulalalala c'était pas stable du tout, tout ça ! Ses jambes tremblaient un peu. Elle sourit face à sa maladresse et resserra ses doigts nerveux autour de ceux du pompier avec toute la confiance du monde pour lui au fond de ses yeux bleus hésitants.
Elle devait avoir l'air totalement ridicule !

- Tu me lâche pas hein... Je vais tomber moi là dessus !

Et comme pour lui donner raison, un énorme "paf" lui fit tourner la tête pour apercevoir une nana se vautrer royalement près de la rambarde.
Elle tourna la tête vers Maë d'un air de dire : tu voiiiiiiiiiiis !

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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Mar 14 Avr 2020 - 0:51

I can't breath without you, for you are my heart.

ft Lorna Von Rosen| Maëlan Becker

Aujourd’hui le blond avait prévu une activité qu’il adorait par-dessus tout il allait emmener la blonde à la patinoire. En vivant avec un ancien champion de patinage elle ne pourrait pas y échapper. Depuis qu’elle habitait avec lui le blond c’était donné la mission de lui faire découvrir tout un tas de chose qui lui était inconnu pour le simple plaisir de la voir souriante et heureuse de faire les choses cool que la vie pouvait offrir à ceux qui avait un peu de chance et si jusqu’ici elle n’en avait pas tellement eut elle était tombé sur lui et il comptait bien inversé la vapeur et lui offrir tout ce qu’il pouvait donné. Il sentait que la blondinette n’était pas à son aise et pas tellement rassuré quand à l’activité de la journée elle était un peu crispée alors que lui  était heureux comme tout il n’avait pas été patiné depuis un moment passant le plus clair de son temps libre avec Lorna et même si cela ne le dérangeait pas le moins du monde, le patin lui manquait, cela faisait partie de sa vie depuis son plus jeune âge il était donc difficile de s’en passer totalement même si il avait à un moment donné rejeté totalement le patin à cause de la pression mise par son père.

«  Tu sais que cela faisait des années que je n’avais pas passer autant de temps éloigné d’une patinoire, la dernière fois c’est quand j’ai mis un terme à ma carrière pro et que j’ai pour la première fois de ma vie tenu tête à mon père et pourtant jusque là ça j’y ai pas trop pensé »
Depuis qu’ils avaient prévu la sortie ici a la patinoire cela lui manquait mais avant ça il n’avait pas ressentit l’envie d’y aller parce qu’il aurait pu il n’était pas prisonnier de chez lui mais il était trop heureux de faire tout plein de chose que lui-même ne faisait pas régulièrement pour tout montré à la jeune femme, la fête foraine, manger tout et n’importe quoi passer des soirée a manger devant des films en faisant les plans pour la suite.

Il entra donc de le lieu comme si il était chez lui ce qui était un peu le cas il salua le gardien et le bonhomme de l’accueil et indiqua à Lorna qu’elle pouvait se fournir en patin ici lui avait les siens l’attendit il ne voulait pas aller au bord de la glace sans elle il avait repérer un groupe de jeune femme qui ne cessait de vouloir attiré son attention et il voulait voir leur tête en le voyant arrivé accompagné, il sourit donc à Lorna et la fit asseoir sur les gradins pour qu’elle passe les patins si elle restait debout elle allait sans doute finir la tête la première par terre elle avait pas l’habitude contrairement à lui . Il lui tendit les bras quand elle fut prête pour l’aider et il rigola en l’entendant crier un peu de peur  et elle retrouva de nouveau assise sur le gradins, elle ne croyait pas en elle alors heureusement qu’il était là pour le faire sinon elle aurait sans doute recommencer une vie sans aucun plaisir.
«  Faut croire en toi un peu et puis je suis là »
Et lui était doué sur la glace il ne la laisserait pas tomber.
«  Tu va voir a la fin de la séance tu va toute les faire baver de jalousie parce que tu sera la meilleure »
Et cette fois il lui prit directement les mains quand elle retenta pour la faire se relever et cette fois cela fonctionna comme il faut.
«  Tu vois debout pouf on approche de la glace »


Maëlan ne pu s’empêcher de rigoler quand la jeune femme regarda une autre personne se casser la figure il regarda Lorna se mordant la lèvre pour ne pas rire trop fort et ne pas se faire repérer et lui souffla.
«  Si elle avait regarder où elle allait plutôt que de venir faire l’espionne pour ses copines elle serait pas tomber, elle fait partit du groupe qui me suit a chaque fois que je viens ici »
Il ne lâcha pas Lorna mais l’éloigné du bord pour pouvoir la faire patiné sans qu’elle ne soit tenter de s’agrippé a tout et n’importe quoi cela n’aidait pas à la concentration et il la tenait elle ne risquait donc rien.
«  Aller c’est partit ici tu peut te tenir a rien d’autre qu’à moi et tu va voir c’est tout facile »
Il parlait lui il avait apprit à quatre ans et il n’avait pas peur des bleus et de bosses à l’époque parce qu’il en avait passer du temps le cul sur la glace.
«  Faut pas vouloir marcher faut glisser et tu gaine ton corps pour pas partir en avant ou en arrière même si je t’éviterais la rencontre douloureuse de la glace mon propre popotin s’en souviens encore »
Il lui offrit un sourire avant de faire une grimace le groupe de fille avait pour le coup décidé de les suivre et de les écouté et cela ne lui plaisait pas des masses.

   
   
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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Jeu 16 Avr 2020 - 16:17


MAËLAN & LORNA

I CAN'T BREATH WITHOUT YOU, FOR YOU ARE MY HEART



Croire en elle... D'une certaine façon c'était le cas ou elle n'aurait jamais eu le courage de partir à la poursuite de son rêve à 16 ans. Elle ne croyait pas spécialement en son talent, mais elle savait en tout cas qu'elle ne voulait rien faire d'autre qu'être sur scène et chanter. Le cabaret était un monde magique de paillettes, de beauté et de lumière. En faire partie était ce qu'elle voulait plus que tout au monde dès l'instant où elle avait vu les élèves de cette école performer et il se trouvait que oui, elle était douée. On le lui avait dit chaque jour à Paris et plus encore ici à Hambourg même si le compliment était souvent amer venant de la bouche de ceux qui payaient pour son corps une fois le rideau tombé...

Partir de chez sa famille adoptive où même si elle peinait à trouver sa place, elle avait néanmoins tout le confort et les armes pour être à l'abris du besoin pour le reste de sa vie avait été difficile. Elle était jeune et inexpérimentée à l'époque mais surtout, ces quelques années avec eux avaient été ce qui s'était le plus approché d'une vie de famille normale pour Lorna.
Jusqu'à ce qu'elle rencontre Maë...

La jeune femme était ravie d'être ici avec lui mais elle n'était pas trop sûre sur ses jambes. Elle pouvait danser perchée sur des talons vertigineux entourée de toute une revue, mais les lames de patins à glace, très peu pour elle ! Elle se sentait tout sauf stable et s'accrochait vivement à son ange histoire d'éviter de tomber lorsqu'une fille se vaudra de tout son long.
Il voyait que c'était dangereux ! Si cette nana réussissait à tomber vu ce que Lorna l'avait vu faire sur la glace en arrivant, ça risquait virer au carnage pour elle !
Néanmoins, elle marcha tant bien que mal en suivant Maë jusqu'au bord de la piste.

- Si elle avait regardé où elle allait plutôt que de venir faire l'espionne pour ses copines elle serait pas tombée.
- Pourquoi faire l'espionne ?


Y'avait des trucs à espionner dans une patinoire ?

- Elle fait partie du groupe qui me suit à chaque fois que je viens.
- Oh...


Lorna adressa un regard à ce fameux groupe de filles qui la fusillaient du regard. Ok... Ambiannnnnnce !

- Oh attends doucement ! hésita-t-elle une fois près de la glace.

Lui était déjà les deux pieds dessus avec autant d'aisance que si il avait été dans l'herbe avec des baskets mais pour elle c'était beaucoup moins évident. La patinoire brillait tellement ! Rien qu'à la regarder elle pouvait deviner à quel point ça devait être glissant !
Lentement, Lorna resserra ses doigts autour de mains de Maëlan et avança son patin. Elle se sentait aussi excitée qu'effrayer mais c'était une peur qui la gonflait d'euphorie et la faisait rire. Elle s'amusait déjà même si elle n'était pas vraiment rassurée quant à la suite.

- Ah ! couina-t-elle en perdant légèrement l'équilibre.

Mais Maë la tenait et comme promis, comme toujours depuis qu'elle l'avait rencontré d'ailleurs, il ne la laissa pas tomber. Elle releva son regard vers lui et lui sourit, aussi frêle sur ses jambes que Bambi faisant ses premiers pas.
Le pompier la guida vers le milieu de la piste et elle resserra sa prise autour de lui. Ils étaient trop loin du bord là ! Elle n'avait aucune sécurité autour d'elle où se tenir si elle avait besoin ! Et elle en avait besoin !!!!

- Allez c'est parti ici tu peux te tenir à rien d'autre qu'à moi et tu vas voir c'est tout facile.
- Facile tu parles !
rit-elle.

Elle se sentait ridicule mais en même temps elle trouvait ça très drôle. Elle tenta d'avancer un pied, puis l'autre mais rien à faire elle était très gauche et paraissait totalement empotée à côté des autres personnes qui évoluaient autour d'eux. Même des enfants patinaient mieux qu'elle !
Maëlan lui donna des conseils afin de lui rendre les choses plus aisées, ce qu'elle s'efforça de mettre en pratique de son mieux. Lorna ne remarquait pas le fan club de son ange autour d'eux, trop occupée qu'elle était à apprécier le moment et à essayer d'apprendre. Son joli visage autrefois toujours si triste et méfiant était aujourd'hui épanoui d'un joli sourire enjoué alors qu'elle commençait enfin à glisser.

- Ah regarde j'y arrive ! Wow ! éclata-t-elle de rire en manquant basculer. Peut-être pas si bien que ça haha. Attends attends j'essaie. Tu restes à côté hein ! Ok...

Lorna inspira profondément. Elle lâcha son pompier et pleine de motivation, elle s'élança en douceur. C'était tout elle. La jeune femme avait toujours été d'un tempérament assez téméraire et il ressortait autour de Maëlan.
Beaucoup de choses ressortaient grâce à lui d'ailleurs... Son impétuosité. Son humour. Sa répartie qu'elle avait plus qu’affûtée et qui transparaissait de plus en plus librement au fil des jours...

La jolie Hanovrienne parvint à faire un tour autour de Maëlan ! Elle flancha deux ou trois fois en riant, mais ne tomba pas ! EXPLOIS ! Estimant que c'était bien assez de flirte avec le danger pour le moment, elle revint vers son pompier mais dans son élan, elle arriva un peu plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Son regard se teinta d'une légère panique :

- AH ! Comment tu frênes sur ces trucs ! Maë !

Boom ! Lorna le percuta heureusement sans trop de violence et se retrouva agrippée ses bras autour de sa nuque, son corps plaqué tout contre son torse. Le souffle court elle le regardait en déglutissant. Elle était si proche de lui qu'elle pouvait sentir son souffle sur son visage. Sans trop comprendre pourquoi, elle baissa ses yeux sur ses lèvres comment si elles étaient soudain ce qu'elle désirait le plus au monde. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ?

- Hum...

La belle toussota et se recula. Maëlan l'avait déjà tenu plusieurs fois entre ses bras lorsqu'il l'avait porté, mais jamais comme ça... Elle n'avait pas été ainsi dans les bras de quelqu'un depuis longtemps mais ce qui la troubla c'est que... Elle n'avait pas eu peur. Elle ne s'était pas sentie révulsée ni dégoûtée... Il y avait eu cette électricité qui avait traversé tout son corps et qui la faisait encore frissonner.

- Et toi alors ? Tu me montres ? lui demanda-t-elle en penchant sa tête sur le côté.

Elle voulait voir de quoi il était capable depuis le temps qu'il lui parlait de sa passion. Peut-être qu'un jour elle aurait la chance de lui montrer la sienne, de lui faire voir de quoi elle était capable sous un rideau de velours rouges mais pour l'heure, elle voulait le voir faire ce qu'il aimait d'autant plus que ça devait le démanger. Il était adorable de rester près d'elle et de veiller à ce qu'elle ne chute pas, mais il devait avoir envie de laisser libre court à sa passion et virevolter dans tous les sens comme elle l'avait déjà vu faire à la télé.
Ses planches à elle étaient de bois. Celles de Maëlan étaient de glace mais au final une scène restait une scène qu'importe de quoi elle était faite  tant qu'on la faisait vibrer de ce qu'on aimait.

Lorna le regarda pousser sur ses patins et se mettre en mouvement, un sourire tendre à ses lèvres et ne le lâcha pas des yeux où qu'il fut sur la glace. Il semblait si... libre lorsqu'il patinait. Si épanoui. Bon sang qu'elle aimait cet homme...
PUTAIN LORNA ! Pour la centième fois, NON !

- Ah ! tressauta-t-elle lorsque le fan club dérapa face à elle en lui projetant de la glace et l'entoura, manquant la faire tomber. Euh... salut ?
- Save it blondie.
- Tu lui veux quoi à Maë ?


Ce qu'elle lui voulait ? Comment ça ? Lorna demeura perplexe, légèrement dépassée. Elle regardait tour à tour ces filles sans comprendre ce que ELLES lui voulaient justement.

- Je serais toi je me ferais pas trop d'illusions hein.
- Ouais des meufs comme toi il en amène des dizaines ici ça dure jamais longtemps alors je serais toi je m'épargnerais cette perte de temps et me barrerais !


Il lui avait dit oui... Qu'il voyait beaucoup de filles... Sans doutes des filles comme elles d'ailleurs. Belles, sûres d'elle, apprêtées, comme sorties tout droit d'une couverture de magazine... Elle savait qu'elle ne devait rien espérer même si elle ne pouvait plus renier ses sentiments à son égard. Elle se battait assez contre eux au jour le jour mais jamais elle ne s'autoriserait à espérer. Maëlan n'était pas pour elle. Il méritait beaucoup plus que qu'elle avait à donner... Lorna se sentait si souillée, si brisée et abîmée par sa vie et son passé. Comment aurait-elle pu vouloir offrir ça à son ange ? Non. Jamais elle ne lui ferait ça. Elle le préserverait d'elle-même si ça voulait dire briser son propre cœur en refoulant son amour pour lui. C'était si présomptueux que de l'aimer vu ce qu'elle était...

- Hé mais c'est pas une chemise à lui qu'elle porte ?
- Tu manques pas d'air non mais qu'elle pute !

Le mot était lâché. Lorna blêmit et sentit son corps l'abandonner. C'était comme si elle venait de se liquéfier sur place ou d'être jetée dans un gigantesque précipice. Elle n'oubliait pas ce qu'elle avait subi durant trois ans au cabaret, mais depuis quelques temps néanmoins, elle avait cessé de faire des cauchemars à ce sujet et de sentir le souvenir de ces types sur sa peau...
Là, tout remonta... Leurs mains sur elles, leurs caresses, leurs coups, leurs baisers, leurs morsures... Leurs mots... Leurs étreintes...
Elle allait vomir... Pute. Oui elle en était une, en avait été une et bien qu'elle savait que les gens envoyaient ce mot à tous vas tout le temps de nos jours, elle, il la heurtait différemment... Il la lacérait de l'intérieur et la capturait de ses ronces acérées dont les épines diluaient en elle leur poison.
Lorna n'avait jamais été d'un tempérament calme et passif elle avait même un caractère plutôt très affirmé. En temps normal elle aurait envoyé promener ce groupe de pestes sans ciller à leur en donner envie de pleurer mais ce mot là qu'elles lui avaient lancé, la paralysait totalement...

Lorna voulut reculer et s'éloigner mais son trouble et sa vision voilée par ses larmes contenues la rendaient moins stable encore sur ses patins et elle bascula en arrière avant de rencontrer la glace...  

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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Jeu 23 Avr 2020 - 22:35
]

I can't breath without you, for you are my heart.

ft Lorna Von Rosen| Maëlan Becker

Le jeune homme essayait d’être détendu il voulait montré sa passion à sa protégée et était réellement heureux de se trouvé là. Mais son esprit avait rapidement repérer le manège de son groupe de fan sur la glace et cela ne lui plaisait pas du tout, il n’allait pas leur crier dessus ou leur donner de l’importance préférant se concentrer sur Lorna mais quand l’une d’entre elle fini le cul sur la glace il ne pu empêcher une petite voix dans sa tête de dire que tout ceci était un juste retour des choses. Mais sa remarque ayant accompagné sa pensée entraîna un questionnement de la part de la blonde et il n’allait pas être très fier de ce qu’il allait expliqué, c’était bizarre parce qu’il se souvenait avoir un jour été très heureux de recevoir ce genre d’attention de la part de a gente féminine avant de ne plus du tout leur prêter attention fragilisé par son histoire d’amour et refoulant toute sorte d’attachement, aussi bizarre fut-il que de courir après un homme qui ne vous jetais pas un regard.
« C’est mon fan club si je peux dire ça ainsi, depuis qu’elle vienne ici elle tente d’attiré mon attention pour que je sorte ou couche avec l’une d’elle et vu qu’aucune à réussit elle semble intéressée par le fait que je vienne ici en ta compagnie. Je ne viens jamais accompagné d’une autre personne que Lisa et ça fait des mois qu’on a pas patiné ensemble »
Parce qu’ils n’avaient plus le même train de vie et que se retrouvé ici n’était plus régulier, depuis son arrêt de la compétition déjà cela avait été de moins en moins souvent jusqu’à plus du tout depuis quelque temps et cela devait surprendre les habitués du coin.

« C’est comme les bandes de cire et les pansement il faut tiré d’un coup sec pour faire passer l’appréhension »
Bien sur elle avait un peu perdu l’équilibre du au changement de sol sous ses lames mais il était présent pour l’empêcher de tomber et ne comptait pas la laisser se faire mal ou quoi que se soit du genre, elle allait apprendre en douceur à lâcher prise ce qui ne serait sans doute pas réellement simple pour Lorna. Il la connaissait sa blonde elle contrôlait, ou plutôt désirait contrôlé un tant soit peu les choses, et si elle le laissait lui organisé des surprises et découverte elle n’ouvrait jamais totalement les vannes quand il s’agissait d’elle-même et pour pouvoir patiné librement il fallait se vidé la tête et totalement lâcher prise niveau contrôle un double exercice sans aucun doute. Le blond était dans son élément il était donc difficile pour lui de réellement jaugé la difficulté d’un tel apprentissage à l’âge adulte on l’appréhension et la peur de l’échec était perçut différemment, lui avait apprit petit et il avait ramassé c’était le cas de le dire.
« J’ai réussit à maîtrisé la chose à 4 ans je serais capable de t’apprendre à ne pas te fracasser la tronche par terre quand même, mais je suis sans doute impartiale sur le côté facile je peut te l’accorder »
Mais après elle allait être d’accord avec lui quand elle maîtriserait le tout il en était sur.

Maëlan était heureux en la voyant se lancé et tenter, elle n’était pas encore totalement sure d’elle mais au moins elle tentait ce qui était plaisant à voir pour lui il partageait avec elle sa passion cela n’était pas rien et la voir réellement s’y intéressé et tenté sans être poussé plus que ça.
« Mais bien sur que tu y arrive ! N’oublie pas de gainé sinon tu perd ton équilibre. Je ne bouge pas confiance en toi et en moi je te rattrape au besoin »
Elle s’éloigna un peu de lui pour tenter des choses et il la regarda avec le sourire aux lèvres et il éclata de rire quand elle prit un peu trop de vitesse et se mit à paniqué de ne pas savoir freiner c’était ça de se lancé au début du cours sans attendre la fin mais il fit quand même attention a ce qu’elle ne tombe pas et elle termina sa course dans ses bras réellement proche de lui. Il eut un moment de flottement alors que leur visage se trouvèrent plus prêt que jamais et que quelque chose changea sans doute entre eux, le début d’un tournant que Maë n’avait pour une fois pas vu venir et qui lui réservait plein de surprise. Mais trop rapidement à son goût elle reprit une distance convenable et tenta de retrouvé contenance en lui demandant à le voir lui sur la glace.
« On frêne en mettant ses pieds de côté je vais te montré ça »
Et il s’élança sur la glace, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas patiné et il se laissa un peu prendre par le moment et par le sensation il glissa, changea de sens, fit des pirouettes retrouvant tout ce qui avait fait de lui un champion, cela ne s’oubliait pas tout comme le vélo et il se plongea réellement là dedans.

Quand il voulut jeter un coup d’œil à Lorna pour voir si elle le regardait il fronça de suite les sourcils, le groupe de pimbêche avait profité de son éloignement temporaire pour aller chercher la blonde et il n’appréciait pas du tout, il savait que ce genre de fille pouvait être capable de beaucoup de chose pour avoir ce qu’elles voulaient et si elles n’avaient jamais rien tenté directement envers lui Lisa c’était déjà faite pas mal de fois insulté avant de réussir à leur faire comprendre qu’elle n’était pas sa petite amie mais seulement sa meilleure amie. Et là il ne s’en était pas mêlé préférant laisser la rouquine géré après tout rien avait été fait devant lui, là c’était différent on ne touchait pas à Lorna car il voyait rouge et le visage de la blondinette ne laissait que peu de tout au fait que la conversation ne soit pas super agréable alors il patina pour revenir à leur hauteur et n’entendit qu’une phrase la dernière prononcé, celle de trop. Son visage se transforma lui l’être si solaire devint un bloc de glace alors qu’il se positionnait derrière la jeune femme qui avait ouvert la bouche en dernière.
« Que viens tu de dire là ? Serait tu capable de répété devant moi ou tu ne te sens poussé des ailes que quand tu pense que je n’entend pas, alors tu va m’écouté bien attentivement je hais me répété. Je n’ai jamais rien fait pour vous empêchez de glousser sur mon passage comme des dindes parce que je vous trouvais assez pathétique comme ça pour ne pas vouloir vous enfoncez, mais elle vous ne lui parlez pas, vous ne l’insultez pas, vous ne la regardez même pas sinon je porte plainte contre vous pour harcèlement et toute la patinoire pourra témoigné en votre défaveur on est clair ? »
Et il les bouscula pour rejoindre Lorna et la remettre sur ses pieds les garces venaient de brisé le moment patin qu’ils avaient mit en place et il était dans une rage folle. En douceur il entraîna la blonde vers les gradins et la fit asseoir.
« Suis désolé je pensais pas qu’elle viendrait te trouvé, elles se sont sentis poussé des ailes aujourd’hui, elles ont pas supporté de voir une fille bien plus joli qu’elle »
Il tentait de faire au mieux pour redonner le sourire à la jeune femme mais il ne savait exactement ce qui c’était passer et ce qui avait été dit alors il avançait un peu à tâtons.



   
   
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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Dim 10 Mai 2020 - 22:17


MAËLAN & LORNA

I CAN'T BREATH WITHOUT YOU, FOR YOU ARE MY HEART



Prostrée en chien de fusil dans son petit lit, Lorna tremblait cachée sous ses couvertures, son unique peluche serrée très fort contre elle. Le tonnerre déchira le ciel et elle serra ses dents, plaquant ses mains sur ses oreilles pour en étouffer le bruit. Ses larmes roulaient sur ses joues roses tant elle avait chaud autant qu'elle était glacée par sa peur.
Hésitante, elle sortit lentement son nez de sa cachette et regarda autour d'elle. Le coin de l'appartement où elle dormait qui était pourtant minuscule, ne lui avait jamais paru aussi immense. Elle se sentait perdue seule au milieu de cet endroit. Les murs lui paraissaient si hauts ! Si sombres ! Les volets claquaient dans un vacarme impossible qui était loin de la rassurer. Les ombres dansaient sur les meubles telles des silhouettes possédées. Son imagination d'enfant amplifiait tout et la plongeait dans une terreur pas possible.

- Mamannn ! appela la petite fille en sanglotant.

Lorna savait qu'elle ne devait pas faire de bruit. Qu'elle ne devait JAMAIS faire de bruit si elle ne voulait pas se faire battre par sa mère qui voulait constamment que sa fille se fasse oublier, comme si elle n'avait jamais existé. C'était la règle à la maison lorsqu'elle était là ! Elle ne voulait ni voir, ni entendre Lorna !
Mais elle avait beaucoup trop peur... Elle s'en fichait si maman se fâchait elle voulait trop quelqu'un avec elle pour la rassurer, même si c'était celle qui passait son temps à la tyranniser... Elle serait furieuse et la malmènerait sans doute mais au moins elle serait avec sa maman.
C'était là l'innocence de son esprit de petite fille. Sa mère avait beau être horrible avec elle, cette femme était tout ce que connaissait Lorna alors malgré tout, elle l'aimait... Elle la recherchait...

- Maman !!!
- FERME TA GUEULE PUTAIN LORNA ! DORS !


Elle ne pouvait pas dormir. Elle ne pouvait pas ! Elle voulait, elle avait essayé pour pas déranger maman mais elle était beaucoup trop terrorisée ! Le tonnerre grondait trop fort !
Malgré tout elle tenta encore. Elle ferma fort ses yeux et retourna se cacher sous sa couverture avec sa peluche. Mais un nouvel éclair illumina la pièce à l'en faire hurler. Elle avait l'impression que le toit allait s'envoler !

- Lorna...? Bébé ?

La couverture la quitta et la seconde suivante elle était dans les bras de son père qui la berçait contre lui. Il sentait le whiskey comme d'habitude. Elle se lova contre lui toute tremblante et transpirante. Il dégagea ses cheveux collés à son front et l'embrassa de son haleine alcoolisée.

- T'as éteint la lumière ! brailla-t-il furieux à travers l'appartement.
- C'est pas gratuit l'électricité ! Je vais pas payer plus cher parce cette petite conne arrive pas à dormir quand y'a de l'orage !
- Elle a 4 ans putain !


Accrochée à son papa, Lorna gardait ses mains contre ses oreilles. Elle aimait pas quand ses parents criaient... Heureusement ça ne dura pas longtemps car comme à son habitude sa mère la laissa à gérer à son père qui doucement retira ses petits poings de son ouïe bloquée. Il lui sourit, rassurant puis la souleva pour l'emmener vers la fenêtre. Lorsqu'elle vit l'éclair zébrer le ciel, elle se cacha dans son cou :

- N'aie pas peur Lorna. Regarde je vais t'apprendre quelque chose pour pas voir peur d'accord ? Quand tu vois un éclair, tu comptes jusqu'à ce que tu entendes le son ! Ça te dira à quel point il est loin. On compte tous les deux ?

La petite fille toujours nichée contre lui regarda dehors d'un petit air incertain.

- Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze...

BOOM ! Le tonnerre gronda et déchira le silence. Lorna accrocha plus fort ses bras à la nuque de son père, ses yeux verts totalement paniqués.

- Tu vois ? Il est à 12 km de toi. Il est loin. C'est que du bruit. Tu ne risques rien.

Elle tenta la technique au nouvel éclair et petit à petit à force, elle retrouva son sourire de même que sa sérénité. Son père la recoucha avec une douceur infinie malgré l'alcool dans son système et resta un peu à son côté pour compter, jusqu'à ce qu'elle s'endorme à nouveau.

Lorna n'avait jamais oublié ce petit tour pour la rassurer au fil de sa vie. Avec le temps elle en était même venue à apprécier l'orage grâce à ça.
Mais aujourd'hui face à ces harpies, la jeune femme n'avait pas eu le temps de compter les secondes entre les éclairs et le tonnerre pour appréhender le danger... La foudre avait frappé avant même de déchirer les cieux et Lorna l'avait prit de plein fouet. Ces filles venaient de lui arracher son masque et de l briser sur la glace... Lorna était tétanisée, entravée par ce mot qu'on lui avait craché au visage... De tous, il avait fallu que ce fut celui-ci. Le seul qui avait un pouvoir sur elle. Le seul qui était capable de l'impacter...
Ses fesses douloureuses reposant sure la piste de la patinoire, la jeune femme dévisageait ce groupe qui la toisait et la dominait sans savoir quoi dire ou quoi faire. Elle qui était pourtant d'un tempérament mordant se retrouvait bouche bée, son regard figé. Elles venaient de la mettre face à son passé... De la mettre face à ses plaies. Elle les avait cru cicatrisées mais d'un coup le sang se mit à couler. Les plaies se rouvrirent et elles étaient à vif.
Lorna sentit sa poitrine se convulser alors qu'elle était transportée vers le cabaret. Vers sa loge. Vers sa cage... Elle frissonna violemment en sentant les bras de tous ces hommes l'envelopper. Leurs lèvres sur elle se promener. Leurs mains qui l'avaient tantôt étreinte tantôt frappée... Son ventre se noua alors qu'elle avait la sensation de sombrer dans un puits sans fond à la noirceur d'encre. Il n'y avait pas de lumière. Il n'y avait pas de sol pour l'arrêter. Il n'y avait que la chute libre et son cœur qui la lâchait. Elle se sentait si vulnérable ! Si exposée...  
Et elle tombait...

- Que viens tu de dire là ?

Son ange... Son ange venait de la rattraper. Comme toujours il le faisait... Lorna cligna des yeux et le regarda le rouge aux joues venir à sa rescousse. Il avait entendu...? Oui... Il avait entendu. Bon sang non elle ne voulait pas qu'il sache ! Elle ne voulait pas qu'il apprenne la vérité sur ce qu'elle était ! Elle ne pouvait pas voir ce cette révélation provoquerait en lui ! Elle ne voulait pas voir son regard sur elle changer... Son dégoût pour l'avoir touchée et hébergée...

- [...] mais elle vous ne lui parlez pas, vous ne l’insultez pas, vous ne la regardez même pas sinon je porte plainte contre vous pour harcèlement et toute la patinoire pourra témoigner en votre défaveur on est clair ?

Le souffle court et la honte au corps, Lorna baissa son regard triste lorsque Maëlan s'approcha d'elle pour la relever. Elle ne voulait pas qu'il voit... Elle ne voulait pas qu'il devine à quel point ces filles venaient de lui faire du mal...
En cela la jeune femme gardait encore ses reflex de cacher ses émotions pour se préserver et masquer ses fragilités aux yeux du monde. Hors celle-ci était surement la plus sensible...
Le pompier enroula ses bras autour d'elle et Lorna s'accrocha à son cou alors qu'il la ramenait doucement vers les gradins afin de s'asseoir. Elle semblait totalement chamboulée, prête à s'écrouler. Traumatisée... Et sans doute l'était-elle un peu bien que la blessure était ancienne...
Elle se débattit encore un instant contre ses souvenirs qui la ravageaient et la torturaient. Elle voulait que tous ces visages disparaissent ! La mémoire de tous ces souffles sur sa peau. De tous ces regards salissant et violateurs... Elle voulait s'arracher de son propre corps pour ne plus avoir à ressentir tout ça !

- Suis désolé je pensais pas qu’elles viendraient te trouver, elles se sont senties pousser des ailes aujourd’hui, elles ont pas supporté de voir une fille bien plus jolie qu’elle.

Il souriait avec une infinie douceur mais Lorna frémissait encore sous l'impact de ce mot qui ne quittait plus son système. Il s'était insinué en elle et la gardait captive de ses sonorités empoisonnées. Ses décrétions lui faisaient mal. Tellement mal...
Pute...
Pour la première fois depuis qu'il l'avait sauvé et ramené chez lui, pour la première fois depuis que leurs âmes s'étaient entremêlées au cœur d'un incendie prêt à consumer un immeuble tout entier mais les ayant liés, elle vint se blottir contre lui. Lorna glissa contre ce corps qui se faisait toujours barrière entre elle et ses maux. Entre ces bras qui la protégeaient toujours quel que fut le danger. Contre ce cœur qui souvent faisait écho au sien et en calmait les tumultes douloureux...
Elle le respira. Elle ferma ses yeux et happa toute sa présence en elle pour en chasser toutes les autres. Elle voulait les oublier. Les effacer de son derme échaudé et de sa tête torturée. Si elle l'avait pu, elle se serait fondue en lui. Elle aurait disparu dans sa présence...

C'était si dur pour elle... Elle avait naïvement cru tout ça derrière elle mais elle devait finir par l'accepter et cesser de se leurrer, il y aurait donc toujours des gens pour lui rappeler ce qu'elle était... Qu'importe ce qu'elle faisait, ça la rattraperait toujours...

- Maë est-ce que... Je voudrais rentrer... lui demanda-t-elle d'une voix mal assurée tant elle étant bouleversée. S'il te plait...

Lorna releva ses grands yeux verts pour couler telle une pierre dans l'océan clair de ceux du pompier. La sensation la saisie, le temps se suspendit.
Il était si près et si beau... Si doux... Son regard était velours et ses doigts sur elle aussi tendres que si elle avait été faite de la porcelaine la plus délicate. Sans doute était-ce un peu le cas... Elle avait tant de fissures qui menaçaient de s'ébrécher en cet instant... Elle avait horreur de se sentir si chancelante pourtant cette fois la sensation était différente des autres...
Cette vulnérabilité qu'elle ressentait contre lui était attractive... Presque effrayante tant elle était plaisante. Elle voulait s'y rendre quand elle aurait du s'en défendre. Maëlan était si proche d'elle ! Tellement qu'elle pouvait respirer à ses lèvres... Aspirer ses souffle, s'en emplir de vie et les lui rendre. Lèvres sur lesquelles elle baissa son regard comme elle l'avait fait plus tôt sur la glace, muée par une force étrange et irrésistible qui l'attirait et contre laquelle il était impossible de lutter. Elle les regardait comme si elle en désirait quelque chose. Quelque chose qu'elle ne savait pas reconnaître où n'osait pas s'avouer. Qu'elle ne pouvait s'imaginer espérant quant toutes les autres fois elle l'avait redouté...

- Ha mais...!

Lorna sursauta en sentant quelque chose vibrer contre elle et se décala d'un petit bond. Elle connaissait ce bruit... Elle le détestait pour ce qu'il annonçait...

- Maë...! Regarde ! dit-elle alors que son regard se leva vers l'écran géant du lounge visible depuis leur assise, dont l'image changea pour afficher un flash info de dernière minute.

Elle ne pouvait pas entendre ce que la journaliste disait, mais les images parlaient d'elle-même. Lorna sentit l'angoisse monter en elle alors que l'évidence commençait à la percuter. Maë venait d'être bipé en urgence sans doute pour se rendre sur place.
Elle ne voulait pas qu'il y aille ! On aurait dit l'enfer matérialisé tant les flammes paraissaient tout droit sorties d'un brasier infernal ! Les pompiers déjà présents paraissaient totalement dépassés ! Elle ne voulait clairement pas que son ange aille se brûler les ailes là dedans !

- T'es obligé d'y aller...? lui demanda-t-elle avec angoisse en s'accrochant à son bras.

Il pouvait pas faire genre il avait pas entendu ou quelque chose du style ?
Non. Bien sûr que non... Ce ne serait pas lui ça... Lorna connaissait son métier elle le savait risqué mais tant qu'elle ignorait ce qu'il faisait, elle arrivait à gérer le voir partir au travail chaque matin. Mais là ce qui se dessinait sous ses yeux c'était... démentiel ! Irréel !
Le pompier tout juste parti, elle alla récupérer ses chaussures puis se précipita dans le lounge de la patinoire se coller devant l'écran. Elle espérait voir Maëlan... Voir ce qui se passait là bas sur place... Pouvoir suivre à distance ce qu'il faisait !
Les minutes passaient et s'étiraient en heures mais Lorna ne quittait pas la télé de son regard scrutateur. Elle cherchait Maëlan. Chaque pompier qu'elle apercevait, elle se demandait si c'était lui qu'elle voyait. Elle n'arrivait pas à le reconnaître ! Bon sang elle n'arrivait pas à le savoir ! La caméra filmait de trop loin ! Avec son inquiétude grandissante, c'étaient les larmes qu'elle sentait monter en elle et border son regard. Respirer devenait compliqué pour elle. Elle ne pouvait pas rester là à ne rien faire ! Elle devait y aller ! Elle voulait y aller !
N'y tenant plus, elle quitta son tabouret qu'elle renversa dans son empressement et se précipita à l'arrêt de bus le plus proche en direction du lieu de l'incendie. Les sirènes raisonnaient dans tous les sens et de toutes parts autour d'elle ! Les rues étaient bloquées et les bouchons s'étendaient sur des kilomètres ! Qu'à cela ne tienne ! La jeune femme descendit du transport et fila à pieds ! Elle courut de toutes ses forces ! Elle courut à en cracher ses poumons, suivant la fumée qui s'élevaient au loin au dessus des immeubles.
Mais lorsqu'elle arriva sur la grande place, une marée humaine se dressa entre elle et son ange. Lorna déglutit, à bout de souffle et chercha autour d'elle. Un instant les flammes la tétanisèrent la ramenant à ce fameux jour où elle avait manqué brûler vive elle-même, mais elle ne se laissa pas happer. Elle voulait voir Maë ! Elle devait le trouver ! Son regard toujours voilé des larmes qu'elle contenait, elle fit le tour. Elle se faufila et poussa jusqu'à arriver à la délimitation du paramètre de sécurité faite par les pompiers et elle chercha. Dressée sur la pointe de ses pieds, tendue et hagarde, elle chercha.
Maë ! Il était où ?! Elle voyait des gens sortir encore et encore du bâtiment enflammé avant d'être embarqué sur des civières mais aucune trace de lui ! Son cœur se serra. Pourvu que ce ne soit pas son cas ! Pourvu qu'il aille bien !  

- Maëlan ! appela-t-elle. MAËLAN !
- Reculez messieurs dames c'est dangereux !


De la merde qu'elle allait reculer ! Elle voulait savoir où il était ! Si il allait bien ! Il pouvait quand même pas être là dedans !?
Et soudain, le soulagement. Elle l'aperçut.

- Maë !
- Hé ! Revenez ici !


Lorna passa sous la balise et reprit sa course effrénée pour atterrir dans les bras de son ange. Elle le serra à l'étouffer et pleura contre lui. Il était couvert de suie mais c'était sans importance ! Il allait bien ! Elle avait eu tellement peur de le perdre ! Elle réalisait à quel point ! Elle tremblait de tout son corps et était prête à tomber parterre tant ses jambes refusaient de la porter !

- Il reste des gens à l'intérieur !!!

Lorna devint livide et regarda Maëlan :

- N'y retourne pas ! S'il te plait n'y retourne pas ! le supplia-t-elle.

Elle ne lui en dit pas plus, et pourtant elle lui disait tant de choses...

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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Dim 17 Mai 2020 - 23:41

I can't breath without you, for you are my heart.

ft Lorna Von Rosen| Maëlan Becker

Maëlan avait été dérangé dans son patinage en voyant sa protégée se faire entouré de son fan club, il détestait réellement ça sachant que les filles étaient connus pour être de véritable peste entre elles alors il retraversa la glace à tout allure pour entendre la cheffe de bande déversé son venin de vipère sur Lorna qui se trouvait au sol et il vrilla totalement. Elle avait de la chance d’être une femme il respectait trop les principes apprit par sa mère pour lever la main sur une femme un jour qu’importe a quel point elle l’avait énervée alors il s’en prit a elle verbalement pour lui faire comprendre qu’elle ne devait pas s’approcher de Lorna avec sa bande. Il espérait se faire comprendre en une seule et unique fois parce qu’il n’aurait sans doute pas la patience de recommencer un tel discours une seconde fois sans dépasser les limites. Une fois sa soufflante passer il releva la blonde et l’entraîna avec lui en direction des gradins pour qu’elle puisse reprendre ses esprits tranquillement, il sentait qu’elle avait besoin d’un peu de temps pour se remettre sans savoir ce qui avait été dit avant qu’il ne soit a porté d’oreille et ce qui avait fait le plus mal a Lorna qui était assez fragile émotionnellement parlant. Quand elle lui fit par de son envie de rentré il fut un peu déçu, triste et en colère à la fois il voulait tellement pouvoir lui montré sa passion et était dépité de voir que cela tournait dans un sens aussi dramatique, il avait des envies de meurtre mais il tenta de les cacher.

Mais quand il tourna la tête pour répondre à Lorna il ne pu rien dire il avait été happé par le regard de la blondinette et par leur proximité, ils avaient déjà été proche il l’avait porté plusieurs fois, mais jamais autant et il ne pouvait pas nié qu’une aussi soudaine proximité le chamboulait quelque peu. Il avait vu le regard de Lorna changé se teinté d’un désir qu’il ressentait chez lui aussi sans osé le vivre pleinement il connaissait sa blonde il la savait fragile, brisée et avait peur de sa réaction si il se laissait à l’appel primaire de l’envie, l’envie de l’embrasser dans un premier temps, de gouter à ses lèvres si proches des siennes que cela serait facile que de les toucher, il avait l’envie de plus, une envie qui naissait en lui et qui ne se tairait sans doute pas comme ça, seulement la bulle fut brisé par son biper qu’il n’avait jamais aussi maudit qu’à cet instant.

Il était pompier ce petit truc faisait partit de lui, toujours a porter de main même quand il était de repos et il savait que le fait qu’il soit appelé hors garde n’était pas une bonne nouvelle, un grand besoin d’effectif voulait dire grand problème et drame et il ne pourrait pas refusé d’y aller. Et ce fut Lorna une nouvelle fois qu’il le sortit de ses pensées alors qu’il se demandait déjà comment faire pour ne pas laisser la blondinette ici en proie à sa crise tout juste calmer, elle lui montra les images qui le confortait dans l’idée d’un drame, un bâtiment était en feu et passait en boucle sur l’écran, signe que cela était important. Il sortit donc son biper pour voir l’endroit qui lui était demandé de rejoindre dans un tel cas il n’aurait pas le temps de passer par la caserne il allait devoir s’équiper dans sa voiture ou une fois sur place.
« C’est le Chilehaus c’est un bâtiment classé au patrimoine de l’Unesco .. Bordel »
C’était un grand bâtiments beaucoup de bureau important et de monde cela allait être un véritable carnage. Et non il ne serait pas du genre à faire comme si il n’était pas au courant cela ne lui ressemblerait pas et il était certain qu’elle proposait ça seulement par peur.

« Tu sais que je vais devoir y aller ils auront besoin de toute l’aide possible pour évité un véritable drame »
Car clairement chaque pompier sur le terrain serait utile le bâtiment en proie au flamme menaçait de s’effondrer à chaque instant.
« Tu a tes clefs pour rentrée toute seule ? Ou je te laisse quoi prendre un taxi ? »
Il avisa la réponse et agit en conséquence l’embrassant sur la joue avant de partir, montrant alors une inquiétude qu’il ne possédait normalement pas quand il partait pour le travail. Il roula a tout allure dans les rues d’Hambourg arrivant rapidement sur les lieu, il enfila sa tenue dans le camion de son équipe présente sur place et fonça rapidement dans la foule de pompier a l’attaque du bâtiment, il fallait à la fois l’évacuez et éteindre le feu ce qui demandait beaucoup de personne et d’organisation, il fut envoyé à l’intérieur et cela lui fit revivre un flashback qui le déconcentra un instant, il devait réussir à oublié la peur qu’il avait vécu quand il avait été cerné par les flammes en sauvant Lorna pour pouvoir mener à bien sa mission du jour.

Il aida ainsi à sortir une dizaine de personne avant de se faire sauté dessus, il se posa un moment la question ne comprenant pas qui venait l’attaquer de la sorte avant de tomber sur la chevelure blonde de sa protégée, et là de nouvelle question arrivèrent dans son esprit, que faisait-elle là, il l’avait laissé à la patinoire pour qu’elle rentre et soit en sécurité chez eux et la voilà bien trop proche à son goût d’un bâtiment en flamme.
« Lorna ! Mais qu’est ce que … »
Avant qu’il ne puisse continué et lui demander pourquoi elle était là un pompier passa a côté de lui et lui fit savoir qu’il y avait encore des gens à l’intérieur, c’était un sous entendu pour dire on y retourne mec et Lorna le comprit très bien. Il sentait dans sa façon qu’elle avait de le retenir qu’elle avait aussi peur que lui, son mauvais pressentiment était partagé mais n’était pas assez pour refusé d’aller secourir des gens. Alors prit d’une impulsion il se pencha et effleura les lèvres de la blondinette, pas un véritable baiser une simple caresse qui dura une micro seconde et il tout en remettant son casque il lui cria.
« Attend moi à la maison ne fait rien de dangereux ok ! »
Il ne voulait surtout pas qu’elle prenne des risques pour s’assuré que lui-même allait bien.

Bon sang il ne sentait plus du tout cette journée qui avait pourtant si bien commencer.

   


   
   
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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Dim 21 Juin 2020 - 16:49


MAËLAN & LORNA

I CAN'T BREATH WITHOUT YOU, FOR YOU ARE MY HEART



Lorna faisait les montagnes russes émotionnelles depuis qu'elle connaissait Maëlan mais rien n'était comparable avec ce qu'elle était en train de vivre là tout de suite. Elle angoissait toujours lorsqu'il partait au travail car elle n'oubliait pas dans quelles circonstances elle l'avait rencontré, mais c'était toujours pire lorsque son bipper sonnait car il signifiait généralement une urgence... Une situation de laquelle une simple team de pompiers ne pouvait se sortir seule et où toutes les unités étaient donc appelées.
Elle ne disait jamais rien lorsque son ange partait au travail car elle avait vite compris à quel point il aimait son métier et le prenait à cœur, mais cette fois elle avait eu un atroce pressentiment qu'elle ne s'expliquait pas lorsqu'il l'avait quitté. Cette sensation qui lui avait totalement noué les entrailles l'avait poussé à sauter dans un bus et traverser tout un quartier de la ville en courant pour aller braver les délimitations de sécurité et se jeter dans les bras de celui qu'elle aimait sans le lui dire.
A chaque seconde elle avait cru le perdre lorsqu'elle avait vu le bâtiment être consumé par les flammes. Lorna pouvait vivre avec sa crainte si elle ignorait ce que Maëlan faisait chaque jour, mais le voir concrètement à la télé avait été beaucoup trop violent et concret pour elle ! Elle avait vu le feu impossible à contenir lécher les murs immaculés de ce bâtiment incroyable et les hommes du feu se démener en vain pour l'arrêter ! Elle les avait vu se jeter à l'intérieur pour aller chercher les personnes coincées dans les bureaux et les en faire sortir. Elles avaient vu se presser avec les victimes dans des états plus ou moins graves jusqu'aux ambulances avant de retourner se jeter dans l'incendie dévastateur. Elle avait cherché Maëlan sans jamais pouvoir le reconnaitre et ça avait été plus fort qu'elle il avait fallu qu'elle aille à lui ! Il avait fallu qu'elle aille le trouver ! S'assurer qu'il aille bien ! Si il l'avait fallu elle se serait jetée dans les flammes elle-même pour aller le chercher et s'assurer qu'il allait bien ! Parce qu'il était devenu plus important que l'air qu'elle respirait chaque jour. Parce qu'il était celui qui conduisait les battements de son cœur. Et que l'idée de ne plus jamais le voir, de ne plus jamais pouvoir le toucher ou le respirer lui était totalement insupportable ! Elle était prête à tout ! Même à retourner au cabaret si ça lui permettait de retrouver son pompier ! De savoir qu'au moins il allait bien ! N'importe quoi, pourvu qu'il soit en vie !
Lorsqu'elle était arrivée sur la grande place et qu'elle l'avait enfin vu, jamais de sa vie Lorna ne s'était plus heureuse et soulagée. Elle ignorait jusqu'alors à quel point l'amour pouvait rendre à la fois si heureuse et malheureuse. Elle était dans ses bras à pleurer de bonheur autant que de peur. Elle était et serait sans doute toujours traumatisée par ce qu'elle avait vécu cette fameuse nuit où Maëlan l'avait trouvé et se retrouver face au feu, face au danger de le voir dévorer par l'incendie sans qu'elle ne puisse rien y faire avait manqué la rendre folle mais à présent qu'elle était dans ses bras, tout était pour le mieux. Il était en nage, couvert de suie mais il allait bien. Son cœur battait à tout rompre contre le sien malgré l'épais uniforme de protection qu'il portait mais elle pouvait le sentir. Elle le sentirait toujours... Parce qu'il était devenu à mesure du temps l'écho du sien. C'était sans doute idiot et stupidement romantique mais Lorna était persuadée que son instinct l'avait porté vers lui parce qu'elle avait senti le danger planer au dessus de lui et que ce qu'il avait ressenti à l'instant T avait raisonné en elle. Maë s'était insinué sous sa peau depuis longtemps maintenant et elle aimait à croire qu'il faisait partie d'elle et qu'ils avaient cette connexion inexplicable, même si elle ne le devait pas...
Elle avait conscience de plus en plus qu'elle devait brider ses sentiments et s'éloigner de lui avant qu'il ne soit trop tard et qu'elle ne puisse plus rien y faire, mais c'était déjà trop tard... Ils l'avaient consumé depuis un moment... Plus fort que ce feu qui se dressait sous ses yeux. Elle n'arrivait juste pas à reconnaître qu'elle devait le quitter pour mieux le préserver d'elle et de ce qu'elle était parce que vivre sans lui désormais lui était devenu extrêmement difficile et même inconcevable... Elle savait qu'elle devrait pourtant finir par se faire violence mais elle savait aussi qu'elle se briserait le cœur, le jour où elle parviendrait à s'arracher à lui... Parce que ça ne se passerait pas autrement. Elle ne se contenterait pas de partir. Elle devrait littéralement s'arracher à sa présence, détacher la moindre parcelle d'elle qui souhaitait rester à ses côtés et elle n'en ressortirait pas indemne. Elle en ressortirait même sans doute brisée comme jamais mais au moins, lui serait sauvé et c'était là sans doute la seule chose qui lui donnerait la force de le faire ; savoir que Maëlan ne serait pas souillé parce qu'elle était.

Mais pour l'heure le quitter était à des années lumières de ses pensées. Lorna était dans ses bras et le serrait comme jamais elle ne l'avait fait avant, ses larmes roulant sans jamais se tarir le long de ses joues rosies par sa course autant que par la chaleur qui les englobait presque à les étouffer.
Mais elle s'en moquait. Qu'importe si l'air venait à lui manquer, elle ne respirait qu'aux souffles de son ange. Dans son étreinte elle se rassurait. Elle ne l'avait pas perdu. Il était là. Elle l'avait retrouvé, il allait bien et c'était tout ce qui comptait.
Pourtant son apaisement ne fut que de courte durée, lorsqu'elle entendit un des collègues de Maëlan crier qu'il restait des gens à l'intérieur, elle fut incapable de se retenir et le supplia de ne pas y retourner. Elle savait qu'elle ne pouvait pas lui demander ça, qu'elle risquait lui déplaire en le faisait car il était totalement dévolu à son travail et au fait de sauver et protéger les gens, mais pour une fois dans sa vie elle voulait être égoïste et le garder avec elle parce qu'elle ne savait pas ce qu'elle ferait sans lui ! Rien que de s'imaginer seule, sans plus jamais avoir la possibilité de le revoir elle resserra plus fort ses doigts autour de son uniforme et recommença à pleurer. Elle l'implorait sans en dire plus et pourtant son silence était plus criant que tout ce qu'elle aurait jamais pu lui dire.
Elle lui disait qu'elle avait peur. Elle lui disait à quel point il comptait. Elle lui disait combien elle l'aimait. Lorna ne contrôlait plus sa retenue. Son masque était tombé et brisé sur l'asphalte elle était presque à nue face à son pompier à jeter son cœur paniqué à ses pieds sans oser lui crier pourtant sa vérité...

- Maë... supplia-t-elle encore d'une voix infiniment tremblante.

Elle déglutit et lui offrit une expression totalement terrorisée parce qu'elle savait déjà ce qu'il allait faire et qu'elle ne parvenait pas à s'y résoudre... Elle ne voulait pas qu'il y retourne ! Elle sentait quelque chose ! La sensation ne l'avait pas encore quitté il y avait quelque chose qui se tramait et elle ne pouvait pas supporter qu'il s'y jette à corps perdu comme ça ! Qu'il aille risquer sa vie ! Il le faisait tous les jours de façon plus ou moins dangereuse ok mais là c'était différent il devait la croire ! Il devait rester !
Lorna pinça ses lèvres et tressauta lorsqu'un sinistre craquement retenti depuis le bâtiment qui était à présent un véritable brasier. Elle ramena à nouveau ses yeux noyés d'angoisse vers ceux de Maëlan alors que ses longs cheveux dansaient poétiquement soulevés par la chaleur intense qui dansait tout autour d'eux. Si la scène n'avait pas été aussi dramatique, elle aurait sans doute été poétique.
Elle secoua la tête lorsqu'elle vit dans le regard du pompier qu'il avait déjà pris sa décision et elle ouvrit sa bouche pour protester en sanglotant mais il la prit de court et se pencha sur elle pour lui voler ses lèvres. Lorna cligna des paupières, surprise mais les ferma un instant comme pour mieux capturer le moment. Son cœur cogna fort dans sa poitrine et l'instant d'après, il était parti avec le pompier. Elle resta une seconde interdite à effleurer sa bouche de ses doigts et à se demander si elle ne venait pas de rêver ce qui venait de se passer. Est-ce que il... venait de l'embrasser...?

- Attends moi à la maison ne fais rien de dangereux ok ?!

Rentrer à la maison et ne rien faire de dangereux ? Non mais il se foutait de sa gueule ?!

- Si tu crois que je... Maë ! MAË NON ! hurla-t-elle en voulant se jeter à ses trousses en le voyant courir à son opposé.. LÂCHEZ MOI ! MAË ! MAË REVIENS ! REVIENNNNNNNNNNS !

Lorna se débattit contre le pompier qui tentait tant bien que mal de la maitriser et l'éloigner du bâtiment en flammes mais plus il la faisait reculer et plus elle se sentait comme démantelée et redoublait de force. Elle était pire qu'une anguille et à force de gesticuler et se jeter dans tous les sens, elle parvint enfin à se libérer. Elle tomba au sol mais elle se releva rapidement avant de se mettre à courir à la suite de son ange, poursuivie par son collègue.

- Mademoiselle c'est dangereux ! Ne vous approchez pas du...!

BOOM

Le bâtiment explosa sur l'arrière de son aile ouest et tout le hall trembla avant de s'écrouler sous le regard horrifié de Lorna qui gisait au sol, soufflée par la déflagration. Elle toussa, asphyxiée par la poussière qui la couvrait et aveuglée par le filet de sang qui coulait de son front. Elle poussa sur ses bras afin de se redresser et pressa ses mains contre ses oreilles qui bourdonnait. La sensation disparu relativement rapidement mais lorsqu'elle s'avisa de l'état de l'immeuble qui lui faisait désormais face, elle se mit à hurler à s'en briser les cordes vocales.

- MAE ! MAEEEEE !

Lorna courut jusqu'aux décombres et regarda partout où elle pouvait, dépassée par l'amas de débris qui jonchaient le sol. Les murs tenaient toujours pour certains, mais les plafonds avaient presque tous disparus dans l'explosion et l'écroulement des charpentes. Elle ne savait même plus où donner de la tête ! Des personnes continuaient de sortir du bâtiment par elle ne savait quel miracle mais elle ne voyait Maëlan nulle part.
Par un réflexe un peu débile, elle sortit son portable et l'appela. Elle l'appela en boucle.

- Décroche ! MAE !

Elle continua de crier son prénom autant que de l'appeler sur son téléphone même si il ne décrochait jamais. Elle se sentait désemparée et impuissante, mais elle continua malgré tout ! Elle continuerait jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvé ! Elle ne partirait pas d'ici sans lui !


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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Mer 24 Juin 2020 - 17:35

I can't breath without you, for you are my heart.

ft Lorna Von Rosen| Maëlan Becker

Maé était passer de la patinoire à une scène de chaos total, le bâtiment était léché par le feu de toute part, rien ne serait sauvable à l’intérieur en dehors des personnes humaines et vivante. Il n’avait pas arrêté ses allés et retour dans le bâtiment aidant les personnes à sortir, apportant son soutien à des collègues qui épuisé ne réussissaient plus à supporter la chaleur. Après un énième allé et retour, il se retrouva avec Lorna dans les bras sans trop comprendre d’où elle venait, bon sang elle n’avait pas pu rentrer l’attendre sagement non elle était venue jusqu’ici et il n’aimait pas la savoir si proche d’un feu. Cela le ramenait bien trop en arrière et il préférait qu’elle rentre rapidement à la maison pour être en sécurité cela l’apaiserait lui et lui permettrait d’être concentré sur son travail. Mais la blonde n’était pas du genre à abandonner directement sur demande elle semblait avoir réellement envie qu’il rentre lui aussi mais il était pompier il ne pouvait pas quitter une scène comme celle-ci pour aller s’asseoir dans son canapé, cela n’était pas possible, et il n’y pensait même pas il avait signé pour cette vie, connaissant bien les danger encourus et si au début il avait été un peu immature et qu’il n’avait pas prit au sérieux les risques il avait évolué et faisait bien plus attention à lui.

“ Je dois y retourner c’est mon boulot, je peux pas rentrer maintenant”
Il ne pouvait réellement pas et il voulait que la blondinette le comprenne réellement qu’il n’était pas question de vouloir, personne ne voulait risquer sa peau dans un feu. Il n'était pas fou ou suicidaire il ne voulait pas périr dans un feu, il avait des rêves et des envies tout à fait dans la normes, une famille une belle maison et du rire plein la vie mais il ne pouvait pas laisser tombé les gens cela n’était pas dans sa nature. Le blond ne sait pas ce qui lui prend quand il presse ses lèvres à celle de Lorna, il sent sans doute la peur face à ce bâtiment qui menace de plus en plus de cédé sous la chaleur des flammes, il voulait sans doute lui laisser quelque chose et prendre de la force pour retourné là-dedans et il courut dans le bâtiment, il ne voulait pas resté plus longtemps dehors sinon il n’allait jamais y retourné et si il regardait en arrière son coeur allait se serrer au vu de l’état dans lequel Lorna se mettait pour le retenir, il l’entendait crier, et il entendait son collègue sans occupé. Le pauvre ne savait sans doute pas dans quoi il s’embarquait ceci dit lui non plus car quand il entra dans le bâtiment et regagna l’étage qu’il devait vérifié il n’entendit qu’un bruit sourd avant de se prendre littéralement le toit sur la tête.

Maé n’eut pas le temps de se protéger il tomba au sol , face contre terre bloqué par un bout de plafond et sans doute d’autre débris. Il ne put que gémir avant de perdre conscience la douleur étant trop forte pour son pauvre corps. Le blond ne saurait dire combien de temps était passé quand il sentit le poids appuyant sur lui se faire plus léger, son prénom retentit aussi à ses oreilles mais il ne put pas répondre sa voix refusait de répondre aux instructions de son cerveau. Il voulait voir Lorna lui seulement Lorna.
“ Na .. NA”
Oui il avait besoin d’elle pour savoir si c’était grave ou non, elle ne lui mentirait pas, elle ne lui cacherait pas, il le pensait en tout cas, il voulait la voir et on ne l’écoutait pas, s’amusant à le mettre dans le cocon pour le transporter.
“ NA !”
Dans sa douleur il s’énervait quelqu’un allait-il l’écouter, la panique de voir un proche blessé il comprenait en temps normal mais là il était dans l’incapacité de voir et de comprendre autre chose que ce que lui voulait.

Il fut finalement sortit des décombres et emmener vers les ambulances, il ne pouvait pas bouger pour trouvé la blonde, il tenta de tâter ses poches à la recherche de son téléphone, mais celle-ci était vide, il venait de perdre le téléphone qui lui aurait permit d’écrire à la blonde vu que personne ne semblait comprendre qui il voulait. Le karma semblait décidé à s’acharner sur lui.

   


   
   
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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Lun 13 Juil 2020 - 0:38


MAËLAN & LORNA

I CAN'T BREATH WITHOUT YOU, FOR YOU ARE MY HEART



Lorna avait l'impression que c'était elle qui venait d'exploser alors qu'elle réalisait l'horreur de ce qui l'entourait. De ce qu'elle voyait. Et surtout de ce qu'elle ne voyait pas !
Le parvis du bâtiment soufflé par l'explosion était une véritable scène de film aux yeux de la jeune femme qui n'avait de cesse de marcher en titubant à la recherche de son pompier. Elle regardait partout mais avait l'impression d'être aveugle. Elle avait beau scruter partout autour d'elle, elle ne voyait rien. L'air était opaque et trouble à cause de l'amas colossal de fumée qui flottait autour de son corps meurtri par le choc. Elle ne voyait pas à dix mètres devant elle et trébuchait sur tout un tas de débris qui jonchaient le sol et manquèrent plusieurs fois la faire tomber. Les flammes qui ravageaient toujours la façade coloraient le tout d'une sinistre lumière orangée y donnant un aspect apocalyptique à la fois magnifique et effrayant.

- MAËLAN ! cria-t-elle encore paniquée alors qu'elle composait pour la dixième fois au moins son numéro de téléphone qui n'avait de cesse de sonner dans le vide. Putain... MAËLAN !

A mesure des minutes qui passaient, la poussière retombait et bientôt la visibilité se fit légèrement plus claire. Lorna s'arrêta un instant adossée à un lampadaire et toussa tout ce qu'elle pouvait, sa main plaquée contre ses poumons encore fragiles qu'elle mettait à mal à rester là à inhaler cet oxygène bien trop chargé pour elle. Mais elle s'en moquait et n'y pensa même pas ! Elle voulait juste retrouver son ange ! Elle voulait le voir ! Le toucher ! Le sentir la prendre dans ses bras et la serrer fort avant de l'...
Le baiser... La jeune femme caressa ses lèvres sèches à force d'haleter. Elles portaient encore la brûlure tendre de celles de son pompier et un instant son cœur cogna dans sa poitrine à l'en faire s'envoler autant qu'à l'en mettre au sol. Non elle ne pouvait pas ne plus jamais le revoir ! Ce n'était pas possible ! L'idée refusait de prendre en elle ! C'était juste inconcevable ! Un monde où elle était sans lui n'existait pas ! Il n'existait plus ! Désormais c'était lui son monde...
Lorna se mit à sangloter et essuya les larmes qui roulaient sur ses joues. Hors de question de pleurer ! Si elle faisait ça, ça voulait dire qu'elle abandonnait ! Ca voulait dire qu'elle se résignait et elle ne le ferait pas ! Elle le trouverait ! Sa quinte de toux passée, elle remarqua que des pompiers ne cessaient d'entrer et sortir du Chilehaus en extirpant des gens des décombres. Certains étaient sur pieds, d'autres sur des civières. Beaucoup pleuraient. D'autres étaient inconscients ou juste choqués. Énormément saignaient... Tous étaient mal en point à des degrés plus ou moins graves mais la Lorna elle n'avait d'yeux que pour Maëlan qu'elle ne voyait toujours pas ! Ce n'était pas normal il aurait du revenir ! Il lui avait dit qu'il revenait !

Elle regarda à droite à gauche, puis ni une ni deux elle affirma son regard, serra ses poings et se mit à courir en direction de la porte ! Elle ne l'avait pas vu sortir donc il devait toujours être dedans !

- Hep là !
- Non lâchez moi ! LACHEZ MOIIIIIIIIIIIIII !!! AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !


Lorna devint hystérique. Elle n'était pas habituée qu'on la touche aussi franchement. Ou plutôt si. Elle l'était beaucoup trop même si son calvaire avait pris fin un an plus tôt grâce à son ange mais là tout de suite elle ne s'en souvenait plus. Son corps se rappela de tout et se révulsa contre ce contact bien trop abrupt.
Le pompier qui l'avait fut si surpris par sa soudaine furie qu'il dut s'y reprendre à deux fois avant de la maintenir parfaitement et l'éloigner de cet incendie de l'enfer.

- Calmez-vous ! Calme ! VENEZ M'AIDER ! hurla-t-il à des collègues.
- MAËLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!!!!! MAËLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!

Ils allaient lui faire du mal ! Ils allaient lui faire ce qu'elle ne voulait plus jamais faire ! Ils allaient se la partager à tour de rôle ! Peut-être même en même temps ? Non ça n'était jamais arrivé ça dieu merci... Mais elle ne pouvait pas ! Elle ne voulait pas ! Elle voulait Maëlan ! Il venait toujours pour la sauver ! Pourquoi est-ce qu'il ne venait pas la sauver ?!
Lorna perdait toute raison. Elle se débattit plus fort et avec toute l'ardeur dont elle était capable mais plus elle se contorsionnait et cherchait à leur échapper et plus les hommes du feu s'acharnaient à la maintenir. Elle hurla plus fort et cria lorsqu'un nouveau morceau de la charpente s'effondra dans un gigantesque craquement.
Maëlan !
Une seconde elle oublia sa peur et son traumatisme pour écarquiller ses grands yeux verts horrifiés vers le squelette de ce qui restait de l'immeuble.

- MAË ! NON !!! MAËLAAAAAN !!! aheum...

Lorna se sentit soudain partir. Elle n'arrivait plus à respirer, elle n'arrivait plus à cesser de tousser et soudain entre les bras de ces trois hommes qui ne cherchaient qu'à la protéger, elle s'effondra dans une prise de souffle impossible qui lui brûla ses poumons autant que sa gorge. Le vertige et sa peur lui montèrent à la tête et l'emportèrent sans prévenir, son corps n'arrivant plus à gérer son émotion qui était bien trop violente pour elle et cherchant à échapper à la réalité qui cherchait à se profiler.
A moitié évanouie, elle se sentit basculée et chercha à ouvrir ses yeux mais sans y parvenir. Autour d'elles les sensations et les bruits étaient étranges... A la fois distants et pourtant complètement décuplés...
On lui mit un masque à oxygène qui la soulagea instantanément bien qu'il lui fallut quelques secondes avant de parvenir à quitter cet état dans lequel elle avait plongé. Lorsqu'elle rouvrit ses yeux, elle reconnut le pompier qui avait déjà tenté de la retenir de courir dans les bras de Maëlan plus tôt et eut un mouvement de recul. Il leva les mains en l'air pour lui signifier que tout allait bien :

- Calmez vous ok ? Tout va bien.
- Maëlan ! Où est Maëlan ?!


L'homme tordit sa bouche en une moue qui glaça le sang de Lorna qui voulut sauter sur ses jambes afin de retourner à l'assaut de ce bâtiment qui refusait de lui rendre son ange ! Mais le pompier la stoppa une fois de plus, son corps affaibli se faisant son complice. Putain ! Elle força pourtant... Rien pas même elle-même ne l'empêcherait d'aller à lui !
Pourtant au moment où elle dire sa façon de penser à son "geôlier", sa radio retentit, l'informant que plusieurs personnes étaient captives des décombres et qu'ils avaient besoin de renforts, en particulier pour une...
Un mauvais pressentiment saisit la jeune femme qui récupéra son téléphone pour recommencer à appeler le portable de Maëlan. Il disait toujours qu'elle pouvait l'appeler dès qu'elle avait besoin et qu'il décrocherait toujours ! Pourquoi il ne décrochait pas ! Elle avait besoin de lui là ! Maintenant ! Ses mains tremblaient si fort qu'elle devait le tenir de ses dix doigts afin d'éviter de le faire tomber mais une fois de plus, ce fut le répondeur qui répondit à la place de Maë. Les larmes revinrent ravager ses joues déjà creusées de profonds sillons... Elle ne disait pas un mot mais en elle elle hurlait si fort... Elle avait la sensation de se démanteler complètement !

Un peu plus loin la foule s'agglutinait de plus en plus et la police fut obligée d'accentuer le périmètre de sécurité autour de la zone sinistrée. Les heures passaient... les minutes se faisaient éternité et chacune d'elle était un coup de poignard mortel dans le cœur déjà à l'agonie de la jeune femme... Elle avait cessé de respirer à l'instant où elle l'avait vu rentrer et elle ne retrouverait son oxygène que lorsqu'il serait à nouveau près d'elle ! Sans lui elle ne pouvait pas respirer... Plus vraiment... Pourquoi il ne sortait pas lui aussi ! Beaucoup le faisaient ! Pourquoi pas lui ? Pourquoi il ne la rappelait pas ! Elle aurait au moins du l'apercevoir ramener des gens vers la sortie depuis le temps ! Mais il s'acharnait à ne pas se montrer !

- Je vais regarder ça...

Lorna se dégagea et recula dans un mouvement défensif brusque lorsque le pompier voulut s'approcher d'elle pour ausculter sa tête. Fort heureusement il n'eut pas le temps d'insister car Hen ayant reconnu la jeune femme arriva et lui dit qu'elle s'en chargeait.
Essoufflée, la jolie hannovrienne avait l'air totalement défaite et apeurée. Elle était en état de choc assez violent, aussi la collègue de Maëlan s'approcha-t-elle en douceur pour l'envelopper d'une couverture de survie tout en lui souriant et en lui parlant de façon rassurante.
Lorna ne comprenait pas ce qu'elle lui disait. Elle ne détachait pas son regard de la porte désormais inexistante de laquelle Maë ne sortait jamais...

- Lorna il faudrait aller à l'hopital.
- Non ! Je veux l'attendre !
- Il vaudrait mieux que...
- JE VEUX L'ATTENDRE !
- Ok on va l'attendre. Mais tu me laisses te soigner et tu gardes ton masque. Deal ?


La nuit tombait... Des spots furent allumés depuis le haut des camions et les ambulances ne cessaient de défiler en d'innombrables allez retours vers les urgences les plus proches. Le balais était habilement organisés. Les blessés plus légers allaient à l'hôpital le plus éloignés, les plus touchés étaient expédiés au plus près.

~ On a trouvé Buck, informa soudain la radio. Il est inconscient et sous un plafond. ~

Le cœur de Lorna cessa de battre et elle s'effondra du camion, tombant à genoux maladroitement au sol à haleter difficilement. Elle avait l'impression que son organe de vie se désintégrait. Qu'elle se noyait en elle-même... Elle était en train de mourir... De mourir sans lui. De mourir d'amour. De mourir de lui...
Non ! Non non non ! NON !
Hen accourut pour la soutenir et la redresser. Elle s'agrippa à la collègue de son ange comme si la pompier avait été Maelan et que la jeune femme cherchait à retenir son âme près d'elle. Elle était suspendue aux paroles qui sortaient de la radio et ne cessait plus de sangloter. Travailler dans le noir était compliqué et ils ne savaient pas dans quel était il était !
S'en fut trop pour elle. Elle y allait ! Qu'ils aillent tous se faire voir ! Il était venu la sauver lui ! C'était à son tour ! Mais à nouveau des bras l'enserrèrent et à nouveau elle repartit dans sa folie traumatique. Elle ne se calma que lorsque Hen prit la relève et lui confia sa radio afin qu'elle puisse suivre à distance les opérations alors que ELLE irait à l'intérieur. La seule condition était que Lorna reste là et cesse ses tentatives de rentrer dans l'immeuble !
La belle resta en apnée de longues minutes... Elle cessa de respirer durant toute l'opération qui dura encore des heures. Les pompiers devaient travailler lentement pour ne pas risquer l'écraser et le blesser d'avantage. Elle suivait en tremblant le sauvetage à distance. Elle n'entendait pas Maëlan parler quand ses collègues l'appelaient.

- Mae ! appela-t-elle dans la radio en espérant qu'il l'entendrait. Maelan ! MAE ! Reviens ! T'as promis !
- Na... NA !
- Mae !


Oh bon sang ! Elle crut se liquéfier sur place et que sa tête explosait autant que son corps !
Est-ce qu'il l'entendait ? Elle l'ignorait. Mais elle était euphorique de l'entendre. Elle pleura à nouveau mais cette fois elle ne pouvait retenir son sourire d'euphorie. Il était vivant !

- NA !
- MAE !


Puis plus rien. Lorna laissa la radio, retira sa couverture, son masque à oxygène et se leva pour aller au devant de son ange. Ils le ramenaient ! Le pompier resté à proximité voulu la rappeler à l'ordre mais renonça lorsque la civière apparut.
Elle était déjà partie !

- Reculez mademoiselle !
- Maëlan !


Hen fit signe de la laisser et Lorna blêmit en voyant l'état de celui qu'elle aimait plus que tout étendu inerte et contusionné de partout. Son épaule avait une forme étrange et son beau visage couvert de coupures et contusions couvert par un masque à oxygène.
Des perles salines perlèrent à nouveau à ses yeux inquiets alors qu'elle se penchait sur lui sans oser le toucher tant il saignait. Elle ne voulait pas risquer lui faire mal...
On le monta dans l'ambulance et elle l'y accompagna, s'asseyant près de lui tandis qu'on le préparait pour le trajet. Le départ fut imminent et à la lumière de la cabine médicalisée, la jeune femme constata d'avantage encore toutes les blessures qui le couvraient. On lui assura que c'était plus impressionnant que grave, qu'il allait s'en sortir mais elle n'était pas rassurée pour autant. Lui toujours si fort, toujours si jovial, toujours si prompt à la protéger, qui était son rock constant avait l'air si abîmé... Elle en sentait son cœur se briser...

Elle fit alors ce qu'elle n'aurait jamais cru possible il y a un an encore ; elle se pencha sur lui et le toucha... Elle caressa son visage et posa son front contre le sien en respirant profondément et laissa couler ses larmes dont elle ne savait plus très bien l'origine de l'émotion sur les joues sèches de son ange aux ailes mutilées...



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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Sam 25 Juil 2020 - 14:35

I can't breath without you, for you are my heart.

ft Lorna Von Rosen| Maëlan Becker

Maëlan était sortit des décombres, c’était tout ce qu’il pouvait dire, il voyait le ciel, toujours noircit de la fumée de l’incendie, poussiéreux aussi, ce ciel chargé lui donnait envie de tousser. Le blond ne su pas dire si il le fit réellement ou non mais un élan de douleur le traversa, il avait du bougé, il ne s’en rendait pas bien compte et la douleur lui fit voir les étoiles mais il réussit à resté conscient. Le pompier savait que la perte de connaissance n’était pas une bonne chose sont cerveau bien que sous le choc réussissait à maintenir les choses importantes en place, respirer, ne pas s’évanouir, et voir Lorna, comme quoi il la plaçait bien haut dans son estime car elle était aussi importante que certaine fonction vitale. Il essayait de parler de faire comprendre à son équipe, a ses amis, qui savait que la blonde était importante pour lui, il tentait de faire passer son message mais il ne réussissait à sortir que des sons, ses bronches étaient envahis de fumée et de poussière. Faire la sieste dans un bâtiment s’étant effondré suite à un incendie n’était sans doute pas la meilleure idée qu’il avait eut dans sa vie, bon visiblement son cerveau voulait faire des blagues comme pour lui faire oublié la douleur et la peur que la blonde ai été blessé en le cherchant, en venant après lui parce qu’elle voulait le faire rentré a la maison avec lui.

Le blond retenta une nouvelle fois de se faire comprendre mais son équipe semblait plus pressé de le transporter ailleurs que de l’écouté, surtout qu’il ne devait pas être compréhensible ainsi sanglé dans sa coquille de protection, mais il ne pouvait pas partir de là sans Lorna c’était impossible il fallait qu’il réussisse à se faire comprendre sinon on allait le mettre dans une ambulance et l’emporter en laissant sa lumière sur un terrain de chaos et cela lui était impensable. Quand il l’avait sauvé un truc c’était passé et Maêlan c’était promis de toujours la protégé et là il était peut-être entrain de faillir en étant lui-même blessé et incapable de savoir si elle allait bien ou non. Quand soudain tout s’éclaira autours de lui il venait d’entendre son prénom crier par cette voix qu’il reconnaîtrait partout, même dans un cadre très bruyant et lourd comme celui-ci Lorna était là. Elle apparut dans son champs de vision alors qu’on le plaçait dans l’ambulance. Et il tiqua elle semblait blessée, pourquoi était-elle blessée, avait-elle mal ? Il voulait demandé mais le fait d’ouvrir la bouche le fit tousser à nouveau et lui arracha un petit cris de douleur quand cela fit bouger le reste de son corps bon sang il devait s’assuré qu’elle allait bien, c’était son job à lui, pas à elle.

Déjà elle était vivante et il en était soulagé, ils allaient aller tout les deux bien, lui allait être soigné elle aussi et ils pourraient regagné leur chez eux, aller savoir quand son appartement était devenu un chez eux mais dans son esprit c’était pourtant clair et net. Le blondinet avait envie de serrer la blondinette dans ses bras il la voyait elle était toute pâle elle n’allait pas bien et il n’aimait pas ça du tout il voulait être près d’elle, prendre soins d’elle, et non l’inverse c’était comme cela que cela fonctionnait normalement et là il était bloqué sur un brancard se faisant perfusé et tout un tas d’autre truc qu’il ne sentait pas, dont il ne s’occupait pas, il faisait confiance à sa team ils allaient prendre soins de lui c’était de réel professionnel. Quand Lorna se pencha pour coller son front sur le sien il fut un instant saisi c’était rare très rare qu’elle vienne elle-même créer un contact, de mémoire cela n’était jamais arrivé sciemment, et elle pleurait de quoi tordre son cœur à lui de douleur, il ne voulait pas la voir pleurer pour lui il voulait la faire sourire et rire comme il le faisait depuis plusieurs mois maintenant. Bon sang il aurait adoré bougé pour pouvoir la serrer contre lui, pour la rassurée.

« Na, pleu pa »
Les mots étaient coupés, mâché, mais ils étaient ce qu’ils étaient, des mots qui se voulait rassurant, apaisant alors que le voyage jusqu’à l’hôpital commençait mettant son petit corps endoloris à mal, la route n’était pas très plate, il allait aller voir le maire d’Hambourg suite à ça parce qu’il fallait que sa route tremble bien moins c’était une horreur que de voyagé comme ça quand on était blessé. Pour se donné un peu de force il libéra une de ses mains de son carcan de protection et agrippa le plus fort possible la main de Lorna comme pour qu’elle ne puisse pas l’abandonné, lui qui l’avait déjà tant été. Le trajet ne dura pas mille ans et rapidement il fut débarqué aux urgences, il se rendit vite compte que si il restait accroché à Lorna le reste de l’équipe suivait aussi, il n’était plus le seul à ne pas suivre les règles pour le coup et cela lui mit du baume au cœur, il aurait tellement voulu réussir à parler mais cela serait sans doute possible dans quelques heures le temps que ses poumons élimine les saleté avalé et il pourrait remercier tout le monde. En attendant il fut trimballer de partout pour des examens avant d’être installé plusieurs heures plus tard dans une chambre, lavé et diagnostiqué il se sentait bien mieux quoi qu’épuisé et un peu inquiet, sa clavicule était cassé et il ne savait pas pourquoi combien de temps cela allait l’éloigné du terrain. La seule chose qui l’empêchait de paniqué complet était Lorna désormais seule présence à côté de lui.
« Je crois que j’aurais dû t’écouté et rentré ça fait un mal de chien »
Sa voix était toujours un peu rauque, parler était toujours un peu douloureux mais désormais il s’exprimait correctement et il allait en profité pour tenter de détendre un peu l’atmosphère, pour reprendre un peu son rôle en attendant que le médecin lui apporte ses papiers de sortie.


   


   
   
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Re: I can't breath without you, for you are my heart.
Sam 22 Aoû 2020 - 0:15


MAËLAN & LORNA

I CAN'T BREATH WITHOUT YOU, FOR YOU ARE MY HEART



Il était vivant. Il était là. Il était avec elle. Contre elle. Son souffle était difficile et saccadé mais elle le sentait contre son visage ravagé par ses larmes porteuses de son soulagement de l'avoir retrouvé autant que de sa détresse de le voir dans un tel état.
Maëlan lui était revenu oui, mais il était blessé... Son visage était tuméfié, éraflé, ensanglanté... Son épaule avait une forme étrange et elle était bleue... Le cœur de Lorna cognait à tout rompre dans sa poitrine oppressée alors qu'elle avait la sensation que le sol était en train de s'ouvrir sous ses pieds. C'était une torture pour elle de le voir ainsi...
Il devait avoir tellement mal ! Son corps tremblait. De froid ? Du choc ? Des deux ? Elle ne voulait pas qu'il aie mal ! Elle voulait lui prendre sa douleur ! Elle était habituée elle, à la porter chaque jour avant de croiser sa route ! Elle pouvait la récupérer ! Elle pouvait la reprendre, toute la souffrance dont son ange l'avait déchargé, protégé et préservé du jour où elle l'avait rencontré ! Elle voulait endurer pour lui ! A sa place ! Elle voulait que ce soit elle plutôt que lui bon sang ! Elle voulait qu'il se relève et redevienne lui même, cet être solaire, rieur et déconneur, alors qu'elle le remplacerait sur la civière ! Elle pouvait le faire ! Elle voulait le faire ! Il avait juste à la quitter et à la laisser s'y mettre ! Pitié qu'il se lève et la laisse s'y mettre !

Son front contre celui de Maëlan, elle sanglotait, totalement perdue et désemparée. Apeurée... Elle n'arrivait pas à se retenir. Lorna pleurait contre lui. Elle pleurait sur lui. Sur son impuissance à l'avoir empêché d'aller se jeter dans ce fichu bâtiment ! A ne pas avoir pu aller l'y chercher ! Lui était venu lorsqu'elle avait eu besoin de lui. Lorsqu'elle s'était vu mourir... Elle n'avait pas pu lui rendre la pareille et à présent il était là étendu à la place de ceux qu'il secourait habituellement...

- Na, pleu... pas...

La jeune femme cligna des yeux en entendant sa voix et se jeta au sol pour se rapprocher de lui et qu'il puisse la voir. Ses genoux égratignés accusèrent le choc mais elle s'en moquait. Il n'y avait que lui qui comptait. Elle hésita une seconde, ne voulant pas faire quoique ce soit qui aurait pu faire raisonner d'avantage la douleur dans son corps malmené mais Maëlan prit l'initiative pour elle et libéra son bras pour venir saisir sa main qui tremblait tant sous le flots des émotions qui la ravageaient.
Lorna le laissa faire et pressa sa paume entre les siennes avant de la ramener contre sa joue humide. Les perles salines continuèrent de couler de ses yeux gonflés de toutes celles déjà versées, jusqu'à leurs doigts entrelacés. Elle voulait lui parler, mais sa gorge était si nouée que ses mots restaient bloqués derrière la barrière de ses lèvres qu'elle avait mordu au sang alors qu'elle l'attendait, rongée par l'anxiété.
C'était lui qui la rassurait... Elle était vraiment nulle décidément ! C'était lui qui était mal en point, lui qu'on amenait en urgence à l'hôpital et pourtant c'était elle qu'il réconfortait... Elle se serrait giflée ! Mais ça aurait voulu dire devoir lâcher sa main et ça c'était hors de question. A présent qu'elle l'avait avec elle, elle le gardait ! Elle avait eu si peur de le perdre qu'elle avait l'impression que son cœur allait s'arrêter si on le lui reprenait ! Alors elle s'accrochait à lui ! Désespérément.

Le trajet jusqu'aux urgences fut relativement rapide. Lorsque l'ambulance se gara, les portes furent immédiatement ouvertes. Les médecins sautèrent dans l'habitacle afin d'aider Hen à le décharger mais Lorna ne se détacha pas une seule seconde de lui. Où il allait, elle le suivrait !

- On l'emmène allez !
- Non !
- Lorna...
- NON ! Non Maë ! Je veux rester avec lui ! Je veux aller avec lui ! MAË !


Hen la décrocha de son ange et la tira en arrière alors que les chirurgiens emmenaient le pompier avec eux derrière deux énormes portes battantes. Lorna replongea dans le même état d'hystérie dans lequel elle avait coulé plus tôt dans la journée après l'explosion, lorsqu'elle avait réalisé que le bâtiment s'était effondré sur celui qu'elle aimait plus que tout au monde.
Il repartait ! Elle ne le voyait plus ! Et si elle ne le revoyait plus ?! Si il ne revenait pas ?! Non ! Non non non non non ! NON !
Hen peina à la maîtriser mais plus on s'acharna sur elle pour la maintenir, plus Lorna devenait violente au point de se mettre elle-même en danger. L'amie et collègue de Maë demanda à tout le monde de reculer sachant pertinemment la fragilité de la jeune femme et sa répulsion à être touchée et surtout... contrainte... puis la fit asseoir avant de s'agenouiller devant elle afin de lui expliquer qu'elle ne pouvait pas suivre Maë dans cette partie de l'hôpital qui était réservée au personnel médical. Elle le verrait après ses examens et son opération et elle n'avait pas à s'inquiéter, il irait bien.
Fragile au point d'être sur le point de se briser tant elle était saisie par la violence de ce moment qui la paniquait, Lorna avait fini par acquiescer et se calmer. On lui avait donné de quoi boire ainsi qu'une couverture et on lui avait proposé d'aller se reposer dans une salle d'attente, mais elle avait refusé. Elle avait aussi refusé d'aller se faire soigner. Elle n'avait rien c'était très superficiel ! Elle voulait rester ici et attendre que la porte s'ouvre pour venir lui annoncer qu'elle pouvait aller le retrouver...

Les heures passèrent. Des heures qui se transformèrent en angoisse amère pour la jeune femme qui était désormais toute seule, les collègues de Maëlan ayant du retourner sur le lieu de l'incendie pour s'occuper des autres blessés. Ses grands yeux ne cessaient de faire des allers retours entre la pendule et la porte... Mais rien. Personne jamais ne venait.
Au bout d'un moment, elle finit par se lever afin d'aller demander à une infirmière pourquoi c'était si long.

- Maëlan Becker... fouilla-t-elle son ordinateur. Il est dans une chambre dans la partie soins intensifs depuis quelques heures maintenant.
- Quoi ? Mais personne ne m'a prévenu ! Je vais aller le voir !
- Mademoiselle vous êtes de sa famille ?
- Je euh... non je suis euh...
- Si vous n'êtes pas de sa famille vous ne pouvez pas entrer je suis navrée.
- Mais je veux le voir !


L'infirmière répéta que ce n'était pas possible avant de se détourner et la planta là. Lorna regarda partout autour d'elle, les larmes recommençant à lui monter aux yeux. Son sang pulsait dans tout son corps à lui en faire monter un vertige à la tête. Elle se laissa choir sur une chaise une seconde, puis décida que c'était hors de question qu'elle reste là à attendre d'avantage de temps !
Par le passé elle s'était faufilé dans des endroits bien plus compliqués à infiltrer qu'un hôpital ! Bon sang depuis combien de temps est-ce que Maëlan était sorti d'intervention...? Depuis combien de temps était-il tout seul ?
La jeune femme prit son mal en patience et lorsqu'un médecin poussa les battants, elle s'y glissa l'air de rien avant de filer à travers les couloirs à la recherche du pompier. Elle marchait vite, son regard se posant partout, examinant le visage de chaque patient. Elle croisa une nouvelle infirmière.

- Pardon je cherche Maëlan Becker.
- Vous êtes de sa famille ?
- Oui,
répondit-elle avec aplomb. Je suis sa fiancée.

C'était un mensonge odieux et elle n'en était pas fière du tout mais c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour qu'on ne la raccompagne pas vers la sortie !

- Je vois. Au fond du couloir à droite.

Lorna partit en courant sans demander son reste et déboula dans la chambre pour le trouver alité, couvert de pansements et branché à des tuyaux. Un instant elle recula d'un pas ne s'étant pas attendu à ça et accusant le coup de sa vision, mais elle finit par rentrer. Elle ferma la porte derrière elle, puis s'approcha de lui.
Il dormait... A cause de la fatigue ou à cause des médicaments ? Elle n'en avait aucune idée. Elle s'en moquait. L'important était qu'il soit tiré d'affaire. La jolie hanovrienne au visage défait s'installa à côté de son ange et récupéra sa main qu'elle garda tout près de son cœur tachycarde.
Elle ne le quitta pas des yeux et se surprit même à dégager une mèche de son front dans un geste tendre, jusqu'à ce que l'épuisement n'aie raison d'elle et qu'elle ne s'endorme sur lui, son visage contre son épaule...

- Je crois que j'aurais du t'écouter et rentrer, la réveilla plus tard une voix familière. Ça fait un mal de chien.
- Maë !


Sans qu'elle ne contrôle quoique ce soit, les larmes lui remontèrent aux yeux et jaillir alors qu'elle se jetait à son cou pour pleurer tout ce qu'elle pouvait. Son corps lâchait prise. Il rendait les armes. Il se liquéfiait contre le corps de Maëlan et s'y abandonnait.
Lorna était une femme forte et secrète. Elle ne montrait jamais ce qu'elle éprouvait. Elle ne pouvait pas se le permettre. Elle était donc constamment dans le contrôle. Dans l'illusion et l'apparence. Elle était capable de sourire pour masquer ses souffrances. De rester impassible quand elle aurait voulu mourir. Depuis toute petite elle avait du apprendre à se blinder pour vivre. A se renfermer pour pouvoir exister dans déranger. Ses familles d'accueil lui avaient apprit à "disparaître". A ne pas se faire entendre. La rue à mentir et tromper son monde en courbant le dos pour encaisser les coups du quotidien. Au cabaret plus encore... Flancher de la sorte ne lui ressemblait absolument pas mais en pensant avoir perdu Maëlan, c'était comme si elle avait ouvert la vanne de tout ce qu'elle avait contenu de chagrin en elle jusqu'à aujourd'hui...
Elle se blottit contre lui, respira son odeur, écouta son cœur.

- Je... j'ai cru que... J'ai eu peur que tu... que tu...!

Que tu allais me laisser...
Tu peux pas me laisser...
Je t'aime beaucoup trop...


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I can't breath without you, for you are my heart.
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