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 Baptist ♔ Someone you loved

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gare à la crise de la quarantaine
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Valentina Herwig
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Baptist ♔ Someone you loved
Ven 31 Jan 2020 - 22:39

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Le regard rivé sur l’écran de son ordinateur, plongée dans l’édito du prochain numéro du magasine, le temps défile trop vite dans une journée. Alors qu’elle jette un nouveau regard sur l’horloge pour ne pas rater le moment de partir chercher les enfants, la blonde soupire en constatant que la journée est déjà trop avancée, que sa pile de boulot ne semble pas se réduire et pourtant, elle n’a pas chaumé depuis le matin, sautant même la pause déjeuner, préférant occuper son esprit avec son travail, pour ne pas penser à l’état catastrophique de sa relation avec Owen qui enchaîne les promesses d’être d’avantage présent, sans jamais le prouver par des actes ou si rarement. La course de ses doigts sur le clavier lui permet de ne pas trop penser à ses problèmes, bien que ceux-ci prennent de plus en plus d’ampleurs dans sa vie de tout les jours. Elle essaie d’oublier, pourtant. Par tout les moyens. Par le boulot, par le vin. Elle tente d’oublier cette mélancolie sournoise qui investie chacune des strates de sa vie, chacune des secondes de celle-ci. Parce que y’a plus que ça dans son existence au quotidien. Sans qu’elle ne sache comment s’en départir, Valentina. Sans qu’elle ne sache comment remédier à sa situation. Il faudrait sûrement qu’elle ose confronter son mari. Mais elle n’ose jamais. Parce que se battre, ce n’est pas son fort, ça ne l’a jamais été. Et ça lui a sûrement coûté beaucoup dans son existence.

Le téléphone sonne, lui indiquant qu’il est l’heure de quitter les locaux pour aller chercher les enfants qui terminent les activités culturelles proposées par l’école pour occuper les après-midi des enfants dont les parents travaillent. Éteignant l’ordinateur, la blonde glisse quelques dossiers dans son attaché-case pour travailler à la maison ce soir, quand les enfants seront couchés. Quand elle attendra sûrement encore son mari, aussi. Parce qu’elle a cette habitude depuis le temps que l’homme lui fait vivre son absence. Quittant finalement son bureau qu’elle ferme soigneusement à clé, Valentina salut les employés sur son chemin, leur souhaitant de passer un bon week-end, avant de quitter le bâtiment pour gagner son véhicule et prendre la direction de l’école. L’esprit perdu dans ses pensées, elle pousse un juron lorsqu’un conducteur la surprend avec une queue de poisson, l’obligeant à adapter sa conduite pour éviter l’accident. Plus de peur que de mal en fin de compte. Elle se fait plus prudente sur le reste du trajet, alors, pour garer son véhicule à deux pas de l’école.

Le portail. Les autres mamans. Les conversations sur les enfants, sur les invitations à venir et sur les activités de l’école. Valentina connaît ce rituel par cœur. Un rituel auquel son mari ne cesse, pour sa part, d’échapper. Il fut un temps où il allait parfois chercher les enfants à l’école. Mais il ne le fait plus depuis longtemps. Il ne l’a jamais fait à Hambourg ou si rarement qu’elle ne saurait dire à quand remonte la dernière fois. Mais devant toutes ces femmes, Valentina pare son visage d’un sourire léger. Un sourire de façade.

Au milieu de cette foule, une silhouette, un visage. Une allure que la blonde reconnaîtrait entre milles. Et le temps donne à la trentenaire l’impression de se suspendre là, à quelques minutes seulement de retrouver Adeline et Oliver. Elle a cette impression qu’elle va s’effondrer, Valentina. C’est comme un coup de poing que l’on reçoit dans le ventre et qui vous plie en deux quelques secondes, qui vous empêche de respirer. Son souffle se coupe, quand son regard se pose sur ce visage sorti de nulle part, devant le portail de l’école, si loin de la France, si loin de Berlin.

Tout à coup, la mère de famille se sent comme revenue dans le hall de l’aéroport. La dernière fois qu’elle l’a vu. Avant qu’il ne décolle. Sans elle. Sans qu’elle ne se batte pour eux. Sans qu’elle ne le suive. Sa plus grande erreur ? Elle ne saurait le dire. Parce que cette erreur lui a offert deux enfants qu’elle adore, la blonde. Si elle l’avait suivit, sa vie aurait été différente. Il ne l’avait pas demandé. Mais elle aurait put le faire. Pour lui. Pour eux. Se battre, pour leur histoire. Ne pas se laisser imposer son départ, sa décision.

«- Baptist ?»

Elle a la voix qui hésite. Non pas qu’elle doute que ce soit lui, mais elle a les cordes vocales comme nouées, tout à coup. A moins que ce ne soit son estomac. Y’a vingt ans qui viennent de lui foncer dessus. Presque. Elle ne s’attendait pas à le revoir ici. Pas comme ça. Leur vie à deux s’est envolée, sacrifiée sur l’autel des rêves, pour s’abandonner à la réalité. Tout le monde les imaginait se marier. Et puis… et puis il était parti. Jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce que l’avion décolle, elle avait imaginé qu’il fasse demi-tour. Elle s’était imaginé passer les barrières de sécurité et le rejoindre sur le tarmac. Comme dans un film, parce qu’ils ne pouvaient pas se séparer. La scène romantique avait continué de se jouer dans son esprit sans qu’elle n’agisse, le visage ravagé par les larmes et le cœur meurtrit. Elle était restée un moment seule dans cet aéroport en fin de compte, à simplement observer le ciel vide, à ne plus savoir quoi faire, à ne plus savoir où elle en était, tout simplement. Ça fait bizarre de le revoir aujourd’hui. Parce qu’ils ne sont plus les deux adolescents fous d’amour l’un pour l’autre, passionnés, rieurs, qu’ils étaient alors. La passion est morte à présent. Du moins elle devrait l’être. Qu’en est-il vraiment ? Rien. Il n’est plus que le souvenir d’un temps heureux disparu à jamais. Pourtant elle se souvient très bien avoir parlé de lui face à conseiller conjugal. Avoir horriblement rappelé à son mari qu’il n’était dans sa vie que parce que Baptist n’y était plus. Pourtant, Valentina l’avait aimé, Owen. Moins que Baptist probablement, mais suffisamment pour l’épouser, être heureuse avec lui pendant un temps et lui faire deux enfants. Des enfants. Elle imagine qu’il en a. Parce qu’ils se croisent devant une école. Ça fait sens. Et ça lui crève le cœur, dans un même temps. Ça ne devrait pas. Le visage d’Owen s’installe un instant dans son esprit avant d’en être chassé.

«- Je… je ne m’attendais pas à te voir ici…» elle avoue, parce que c’est la stricte vérité. «Je ne savais pas que tu étais de retour en Allemagne. J’ai appris ton mariage mais je pensais que tu étais toujours en France.»

Des amis du lycée le lui avaient apprit, un jour, comme si elle avait besoin de le savoir. Elle se souvenait encore du moment où elle avait entendu cette phrase, au bout du combiné. Cette impression de sentir sa vie basculer et de manquer d’air. Ça l’avait touché plus qu’elle ne l’aurait voulu. Plus que ça n’aurait dût. Parce qu’elle avait déjà Owen et une bague à son doigt. Une vie à deux bien avancé. Et pourtant, ça l’avait remué. Ça la remue encore plus, maintenant qu’il se tient devant elle. Juste quand sa vie s’effrite. Faut croire que l’existence aime à être ironique. Valentina se force à sourire, en même temps qu’un flot intarissable de questions inonde son esprit.

«- Tu es revenu depuis longtemps ?»

♔♔♔







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c. Frimelda
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Re: Baptist ♔ Someone you loved
Sam 15 Fév 2020 - 12:28

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Florence ne peut pas aller chercher Tommy à l'école. Du coup c'est tout naturellement Baptist qui doit s'y coller. Il avait le boulot pourtant, mais elle aussi elle a le boulot et à l'évidence son travail à son épouse passe avant leur gosse. Cela dit son travail à la française il passe bien avant tout, même avant leur mariage. Ils sont tous les deux occupés et pour le coup ils sont autant responsables l'un que l'autre de la situation merdique dans laquelle ils se trouvent. Après tout Baptist laisse faire Florence. Il ne la juge pas, il ne tente pas de sauver leur mariage. Il fait comme si tout allait bien, comme s'il n'y avait rien de grave. Alors qu'en fait ils pourraient divorcer d'une minute à l'autre et ça le beau blond en est parfaitement conscient et ça rend la chose encore plus triste. Depuis le début qu'il a épousé sa française il est ailleurs. Depuis qu'il est partit de Berlin, qu'il a tout quitté pour faire ses études de vétérinaire à Paris il est complètement ailleurs. C'est à croire qu'il a laissé derrière lui quelque chose d'important. D'unique même. Et c'est le cas. Il a laissé derrière lui à Berlin la fille qu'il aimait, son amour de jeunesse, la fille avec qui il se voyait bien se marier un jour et avoir des enfants. La fille que ses parents adoraient et qui était la belle fille idéale à leurs yeux. Aujourd'hui il est avec une blonde qui ressemble beaucoup à Valentina et il se sent à peu près bien avec elle. Enfin, si l'on oublie évidemment cette routine constante dans leur relation de couple. Il est avec Florence mais n'est pas heureux. Il n'est pas heureux parce qu'elle n'est pas Valentina et parce qu'elle ne le sera jamais. C'est triste mais c'est ainsi.

Et là le blond est à l'école. Il voit tout un tas de parents venus chercher leurs mômes aujourd'hui et il sourit, faisant comme si tout allait bien. C'est une apparence bien sûr mais ça les gens n'ont pas besoin de le savoir. Personne n'a besoin de savoir qu'il a échoué dans sa vie. Qu'il est parti pour faire ses études et qu'il a le regret de ne pas avoir poussé celle qu'il considérait comme le grand amour de sa vie à le suivre. Il a le regret de ne pas avoir demandé à Valentina de l'épouser malgré leur jeune âge. Il a le regret qu'elle n'aie pas tenté de l'empêcher de partir. Il a beaucoup de regrets et il ne veut pas que ça se sache. Du coup il tente de faire comme si tout va bien que ce soit dans son mariage comme dans sa vie en général. Mais voilà qu'une voix ranime des souvenirs « Baptist ?» Il se tourne aussitôt vers la voix qu'il a évidemment reconnu et il se fige instantanément. Valentina. Blonde yeux bleus. Toujours la même sauf qu'elle a quasiment vingt ans de plus que la dernière qu'il l'a vue. Et elle est belle son ex. Très belle. Elle a bien vieillit. Il suppose qu'elle a un enfant ou plusieurs sinon elle ne serait pas là. Donc elle a refait sa vie. Tout comme lui en fait. « Je… je ne m’attendais pas à te voir ici…» Il la fixe en penchant la tête sur le côté. Lui non plus ne s'y attendait pas pour dire vrai « Moi non plus... » Dit-il sincèrement en la scrutant longuement de ses grands yeux verts. « Je ne savais pas que tu étais de retour en Allemagne. J’ai appris ton mariage mais je pensais que tu étais toujours en France. » Il secoue la tête sans mot dire. Pour le coup il est encore un peu retourné par la situation. Il ne pensait vraiment pas qu'il la reverrait un jour. Lui aussi sait qu'elle est mariée. Quelqu'un du lycée le lui en a parlé sans doute comme elle l'a apprit pour lui. Il avait invité un ami du lycée à son mariage en France avec Florence ce doit être lui qui lui a apprit la nouvelle. « J'ai apprit que tu t'es mariée toi aussi... » Fait-il remarquer sans rien ajouter de plus. Il est triste mais il n'en montre rien. Ce serait égoïste de sa part de penser qu'il aurait préféré qu'elle l'attende toute sa vie pourtant c'est le cas. Il aurait préféré qu'elle ne refasse pas sa vie. Pas qu'elle soit malheureuse et toute seule. Mais il aurait préféré qu'elle ne se marie pas et qu'elle n'aie pas d'enfants. Mais oui effectivement c'est très égoïste de sa part de penser ainsi alors qu'il est lui-même marié et papa. « Tu es revenu depuis longtemps ?» Il acquiesce en la fixant « Douze ans. Mes parents se sont installés ici quand je suis parti... Et que mon frère est aujourd'hui globe-trotteur bah.... Pas de raison de rester sur Berlin. Du coup ils se sont installés ici. Donc ma femme et moi on est venus s'installer ici avec notre fils. Je suis papa oui... Il s'appelle Tommy. Il a cinq ans. » Qu'il répond en la scrutant. « Tu as des enfants toi aussi j'imagine ? » Qu'il demande curieux en la dévisageant longuement...
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Re: Baptist ♔ Someone you loved
Sam 15 Fév 2020 - 14:27

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Lui non plus, ne s’attendait pas à la voir ici. Il devait naturellement la croire toujours à Berlin. Quel pourcentage de chance y avait-il pour qu’ils se croisent de nouveau tout les deux, si loin de la capitale, si loin de la ville où ils avaient put vivre pleinement leur histoire d’amour ? Les chances que cela se produisent étaient naturellement très faibles et ils avaient de quoi être étonnés en se croisant ainsi, au beau milieu de leurs nouvelles vies, si loin de leur adolescence, si loin de leur amour et leurs promesses de l’époque.

Le coeur de Valentina se contracte en même temps qu’elle observe, qu’elle admire même, les traits de ce visage qu’elle a tant aimé, qu’elle a tant embrassé il y a si longtemps, face auquel elle a tant souris en s’éveillant autrefois entre ses bras. La vie était parfaite alors, leur mariage ne faisait aucun doute, pas plus que leur réussite et puis… Et puis la séparation était venue et, avec elle, l’échec. Tant de leur histoire que de la vie de Valentina. Tout, depuis Baptist, n’avait été que second choix, que compensation. Un moyen d’aller de l’avant et d’oublier cet amour envolé. Si cette séparation lui avait permis d’avoir deux beaux enfants en parfaite santé, elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander très souvent ce que serait sa vie si elle n’avait pas épousé Owen mais Baptist. Ils seraient heureux alors ? Elle osait croire que oui. Elle osait croire que Baptist s’occuperait d’elle, que leur amour ne serait pas tombé dans la même routine toxique que le couple qu’elle formait avec Owen. Elle avait le droit de fantasmer leur relation, le droit de supposer que tout irait bien, puisque rien ne viendrait jamais lui signifier le contraire : elle ne saurait jamais ce que cela fait, vraiment, que d’être marié avec Baptist. Toutes ces années, elle en avait parfaitement conscience, sa chance était passée et ce n’était pas de le revoir qui changeait la donne : elle le savait marié.

Elle aussi, comme l’homme le remarque. Elle hoche la tête. Mariée oui. A quel prix. La jeune femme retient un soupir et se contente d’acquiescer sans trop parler, sans trop en dire. Baptist n’a pas besoin de savoir qu’elle catastrophe la vie de son ancien amour est devenue. Et elle espère que tout va bien pour lui, que son mariage ne sombre pas comme le sien, que sa femme a sût le rendre heureux comme son mari n’a pas sut le faire, comme elle-même ne pourra jamais rendre Baptist heureux.

«- Oui.»

Que dire de plus ? Oui, elle est mariée. Oui, elle a avancé sans lui, pour le meilleur et pour le pire. Peut-être plus pour le pire que le meilleur en fin de compte, mais qu’airait-elle put faire d’autre ? L’attendre ? Croire qu’il reviendrait ? Il ne l’avait pas fait : il avait trouvé à aimer ailleurs. Elle devait se faire une raison à l’idée que Baptist ait tourné la page de leur histoire mais cette pensée restait douloureuse quoiqu’elle ait apprit son mariage il y a bien longtemps à présent.

Et cette femme lui a donné un fils. Ce fils que Valentina aurait voulu lui donner, celui qu’elle avait tant rêver de porter, plus jeune, le petit Hoffmann. Celui que tout leur entourage imaginerait qu’elle lui ferait rapidement après leur mariage. Pensée douloureuse. Coupable. Valentina a deux beaux enfants, deux beaux enfants qu’elle aime plus que tout et ce même s’ils sont nés Koenig. Eut-elle put les aimer davantage s’ils avaient été Hoffmann ? Probablement pas, ses trésors n’avaient rien à voir avec toute cette histoire, elle n’aurait pas put les aimer plus que ce n’était déjà le cas. Elle les adorait. Il n’aurait put en être autrement, ce sentiment n’aurait put être plus fort, cela était une certitude.

«- Adeline et Hugo oui. Ils sont un peu plus âgés, ils ont sept et dix ans. »

Parler des enfants, un autre moyen d’enterrer définitivement leur amour. Ils avaient tous les deux une vie aujourd’hui et de petites personnes dans leurs entourages qui ne pouvaient pas payer des fautes d’il y a presque vingt ans. Trois petites personnes qui comptaient sur eux pour les protéger, pour être leur repère, leur phare dans la nuit et leur bouée dans la tumultueuse mer de la vie. Trois petites personnes à qui ils devaient apprendre à être heureux, faire les bons choix, assumer ces derniers… quand ils ne savaient pas le faire eux-même, quand ils avaient tout ratés, quand le malheur se lisait au fond de leurs yeux, aux battements irréguliers de leurs cœurs réunis, à leurs souffles suspendus aux lèvres de l’autre. Trois petites personnes qu’ils rêvaient d’avoir ensemble à une époque. Qu’ils auraient dût avoir ensemble. Mais qui, alors, n’auraient jamais été ces trois même petites personnes. Valentina chasse ses pensées, elle ne pouvait pas regretter, elle ne devait pas. Elle se sentait coupable chaque fois, monstrueuse. Monstrueuse de regretter un départ qui aurait changé l’intégralité de sa vie d’aujourd’hui. Un départ qui ne lui aurait pas donné les êtres les plus précieux de son existence et sa raison d’être debout, d’avancer. Un départ qui ne lui aurait pas donné Adeline et Hugo.

«- Tu viens souvent le chercher à l’école ?» s’enquit-elle, son cœur se serrant à la seule pensée qu’elle ne devait pas en attendre autant d’Owen depuis des années, qu’elle ne devait même pas espérer qu’il le fasse occasionnellement.

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Re: Baptist ♔ Someone you loved
Sam 15 Fév 2020 - 15:57

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Quelle était la probabilité pour que Valentina s'installe ici ? Loin de Berlin et de leurs souvenirs ensemble. Quelle était la probabilité pour qu'elle s'installe ici avec son mari et leurs enfants ? Trop faible. Mais visiblement le sort s'acharne sur Baptist qui a encore du mal à réaliser qu'elle est bel et bien là debout devant lui à attendre ses enfants au même titre que lui. Quand ils abordent le sujet du mariage de Baptist il a comme une once d'espoir au fond de lui qu'elle soit jalouse de sa femme et qu'elle regrette de ne pas l'avoir suivi en France. Mais c'est à croire qu'il oublie facilement qu'elle aussi est mariée d'ailleurs il lui fait remarquer que c'est le cas après un moment « Oui.» Il se contente d'acquiescer sans chercher plus loin tout en continuant à la dévisager se demandant si sa vie est heureuse auprès de cet homme, ce remplaçant si on ose dire, cet homme qui a pris sa place dans son cœur. Il se demande si cet homme fait le poids, s'il est bien pour elle, s'il en vaut simplement la peine. Et oui le blond est jaloux au fond de lui de se dire qu'elle se couche chaque nuit dans le même lit que cet homme comme elle se couchait autrefois près de lui en déposant sa tête contre son torse écoutant la respiration de Baptist ainsi que les pulsions de son cœur battant uniquement pour elle. Il se demande si cet homme est bien. S'il est meilleur que lui. Il est curieux mais il ne posera pas la question même si ça lui brûle les lèvres de savoir si ce type en vaut la peine.

Alors le blond se contente de la fixer lui parlant de sa vie d'aujourd'hui. De son arrivée ici à Hambourg il y a douze ans puis de son mariage et enfin de son fils. Il finit ensuite par lui demander si elle en a en retour même s'il n'y a que peu de doutes quant à ce sujet. Sinon elle ne serait pas devant une école à attendre comme lui et tout un tas d'autres parents l'arrivée des mioches « Adeline et Hugo oui. Ils sont un peu plus âgés, ils ont sept et dix ans. » Il acquiesce en la scrutant « Je doute que Tommy les connaisse. Mais les hasard est étonnant tu avoueras. Toi. Ici. Avec des enfants. Dans la même école que mon fils... Surprenant. » Fait-il remarquer surpris et mal à l'aise. Il aurait préféré que ce soit leurs enfants à eux deux. Il aurait préféré faire sa vie avec elle plutôt qu'avec cette française qui visiblement n'en a absolument rien à faire de sa gueule. Il a des regrets mais tout ça il n'en parle jamais. A personne. Sa femme n'en parle pas non plus. Elle semble s'être habituée à cette routine elle aussi. A ce mariage foireux. Florence a elle aussi eu un amour d'enfance quand elle était plus jeune. Elle a eu un homme qu'elle aimait et ça s'est arrêté tout naturellement entre eux un jour. Comme pour lui et Valentina. La seule différence c'est que Baptist a fait un transfert de Valentina sur Florence juste parce qu'elles se ressemblaient toutes les deux. Toutes les deux des blondes aux yeux bleus avec un sacré caractère. Des blondes ambitieuses et loyales. Des femmes qu'il est prêt à respecter et aimer. Tout du moins dans le cas de Valentina parce que sa femme en fin de compte... Est-ce qu'il l'aime ? Non. Pas le moins du monde. Et l'a-t-il seulement aimé une fois dans sa vie ? Non plus. Il n'y a toujours eu que Valentina. Alors oui il y a un enfant à prendre en compte dans cette histoire. Tommy ne mérite pas de tels parents... Mais Baptist ne peut décemment pas oublier une femme parfaite comme Valentina dans les bras d'une femme imparfaite comme Florence. Il s'ennuie avec elle. On ne peut pas dire qu'il respire le bonheur. Bon on ne peut pas dire non plus qu'il est malheureux avec elle mais ce n'est tout simplement pas ça. Il n'a pas épousé la bonne personne et il le sait. Il s'en mord les doigts aujourd'hui d'ailleurs tant ça le ronge de réaliser qu'il a fait le con. Qu'il a fauté et qu'il doit en payer le prix désormais. C'est malaisant. « Tu viens souvent le chercher à l’école ?» Il acquiesce en la scrutant « ça arrive souvent oui. Ma femme est très occupée. » Dit-il en soupirant. Il n'en dira pas plus. Pas pour le moment. Il ne veut pas et ne peut pas montrer à quiconque qu'il a pris les mauvaises décisions dans sa vie et qu'il regrette amèrement ses choix de vie. Ses choix qui l'ont brisé de l'intérieur. Il ne peut pas se permettre de faire du mal à Valentina en lui montrant d'à quel point sa vie est merdique. Et puis Baptist est fier il ne veut pas qu'on le plaigne. Qu'on se sente mal pour lui. Le simple fait qu'on pose une main sur son épaule d'un air compatissant ça lui donnerait la nausée. Donc il préfère se taire et ne pas trop montrer qu'il vit un malheur avec sa blonde. Il préfère fermer sa grande gueule pour une fois dans sa vie. Et en fermant sa gueule comme il le fait c'est une façon pour lui de laisser Valentina faire sa vie et d'être heureuse. Il ne veut pas briser sa vie. Il ne veut pas la déranger. Il ne va pas ramper à ses pieds en s'excusant d'avoir pris la mauvaise décision en quittant tout pour ses études. Trop fier pour ça. Et trop mal à l'aise pour oser faire une chose pareille auprès d'une femme mariée. Il n'a pas que ça à faire tout simplement. « Qu'est-ce que tu deviens ? » Il demande curieux espérant en savoir plus sur elle et sur les nouveautés dans sa vie depuis vingt ans. Il espère savoir comment elle va. Peut-être avoir une piste pour savoir si elle est heureuse dans son mariage ou si au contraire tout comme lui elle a épousé la mauvaise personne et qu'elle émet des regrets aujourd'hui. Mais peut-être qu'elle n'en montrera rien, que comme lui elle se voilera la face derrière un beau sourire en coin. Il n'en sait rien. Mais il aimerait bien savoir ce qu'il en est de ce côté là. Curieux maladif et malheureux il a besoin de savoir. « Tu vis ici depuis combien de temps ? » Qu'il demande ensuite toujours aussi curieux... Il se demande si elle a quitté Berlin après qu'il se soit barré. Si elle a eu besoin de changer d'air pour accepter plus facilement la rupture. Ou alors si elle n'a pas eu d'autres choix que de venir ici comme c'est un peu son cas à lui vu qu'il voulait retrouver ses parents... En fait il ne sait plus qui est cette personne. Il ne la connaît plus. Mais il adorerai la redécouvrir, savoir qui elle est. Ce qu'elle est devenue. Si elle a toujours les mêmes valeurs et principes qui lui ont tant plu à l'époque. Il se demande. Curiosité malsaine...
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Re: Baptist ♔ Someone you loved
Dim 16 Fév 2020 - 1:42

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Leurs enfants ne se connaissaient probablement pas oui, mais ce n’était pas sûr non plus, l’école n’était pas immense et pour peu qu’ils aient des amis en commun… On ne sait jamais. Valentina ne se souvient pas qu’Hugo lui ait parlé d’un Tommy, mais peut-être, peut-être qu’il l’a fait et qu’elle a oublié, que ça ne l’a pas marqué sur le coup. Si elle avait sut qui était Tommy, elle aurait fait plus attention bien plus tôt. Elle tait pourtant ses pensées et se contente d’un mouvement de tête à l’encontre de son ancien amour, comme pour confirmer les propos de ce dernier au sujet de leurs enfants.

«- Nos fils peut-être cependant, ils n’ont pas tant d’écart d’âge que cela.» remarque-t-elle. «Et le monde est petit parfois, alors qui sait.»

Ces fils, qui auraient dût être frères, se connaissaient-ils alors ? S’entendaient-ils ? Ou n’étaient-ils l’un pour l’autre que deux étrangers ignorant le lien invisible qu’ils avaient pourtant tout deux, qui les rassemblait tout en les éloignant, quand ils auraient dût être si proche et ne se connaissaient peut-être pas, en fin de compte ? Leurs enfants jouaient-ils ensemble dans la cour de récréation, inconscients de l’ironie de la situation ? Tant de questions, si peu de réponses et le besoin, pourtant, d’en savoir d’avantage. Curiosité mal placée. Les réponses pouvaient lui faire trop mal pour qu’elle se pose de telles interrogations. Ça n’était pas sain. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.

L’a-t-elle déjà vu cet enfant ? Peut-être. Peut-être qu’elle a déjà aperçu la mère aussi, qui sait. Maintenant, la quadragénaire n’a plus qu’une seule envie, celle de voir le gosse. De voir à quoi il ressemble, s’il ressemble à Baptist. Surtout, elle veut savoir si elle l’a déjà vu et si elle a déjà vu sa mère. Qui est-elle, cette femme qui jouit de son premier amour, de son amour de jeunesse, l’amour de sa vie ? Qui est-elle cette chanceuse qui vit aujourd’hui la vie que tous imaginaient pour Valentina ? Qui est-elle, cette femme qui peut le combler chaque jour que dieu fait ? Est-elle plus heureuse que Valentina ne l’est ? Oh oui, sûrement. C’est l’évidence même. Comment ne pas l’être, auprès de Baptist ? Il avait été son pilier, son phare, son tout, elle savait parfaitement ce que c’était que d’être avec lui, que d’être aimé de lui. C’était vivifiant.

Vient-il souvent chercher son fils à l’école ? Owen le faisait autrefois, quand ils étaient à Berlin. Pas souvent, mais quelques fois, il prenait ce temps là. Depuis qu’ils sont à Hambourg ce n’est plus possible ou si rarement, que Valentina  pourrait compter les fois de ces dernières années sur ses doigts. Quand elle a un empêchement, elle ne peut compter que sur elle-même ou sa meilleur amie, ses parents vivants toujours à Berlin, comme ses frères. L’épouse de Baptist, elle, semble pouvoir compter sur ce dernier. Et assez souvent, à l’écouter, comme c’est une femme très occupée. Ah. Un peu comme Valentina, alors. Lui ressemble-t-elle beaucoup, cette femme qu’il a épousé ? Elle espère que oui. Et en même temps que non. Ça ferait trop de mal. Comme une projection de sa propre vie rêvée.  

«- Ton fils a de la chance d’avoir un papa qui sait se rendre disponible pour lui dans ce cas.» souffle la demoiselle.

Et c’est douloureux de le dire, douloureux de le remarquer. Elle aurait voulu offrir ce même genre de père à sa progéniture, elle aurait voulu que tout reste comme à Berlin, quand Owen ne se noyait pas encore dans le travail, quand leur vie était presque acceptable, presque belle. Presque. Mais pas totalement. Pas pour elle. Il manquait quelque chose à sa vie. Quelque chose qu’Owen ne pouvait lui donner. Il n’était pas Baptist. Tout simplement. Mais elle ne dit rien, Valentina, elle ne lui dit pas comme son mariage est un échec, comme son mari l’oublie, comme il oublie même ses enfants, se donnant corps et âme à son boulot, à son patron, à son père. Ce père qu’il ne veut pas décevoir et qui par sa simple existence, par sa simple ambition, a fait de la vie de Valentina un véritable enfer. Un enfer dans lequel elle s’entête. Pour ses enfants. Et parce qu’elle n’ a pas le courage de dire stop, pas le courage de prendre une décision. Comme une pénitence. Ou parce qu’elle ne pouvait avoir mieux. Mieux, elle l’avait laissé partir. Pour toujours. Pour toujours mais il revenait de nouveau, face à elle, plein de questions, comme elle.

«- Je suis rédactrice en chef chez Cosmo.»

La mode, elle aimait déjà ça à l’époque. Il le sait lui, elle courrait à la la Fashion Week de Berlin chaque fois, était déjà allée à celle de Paris… elle avait un certain sens du style et même si cela pouvait paraître futile pour certains, elle y trouvait son plaisir. Ça ne doit pas le surprendre tant que ça. Dans le fond, elle avait étudié dans ce but là. Parler du travail évite de parler de sa vie, cette vie si peu glorieuse. Si peu heureuse. Ça lui évite de dire à Baptist comme elle regrette de ne pas l’avoir suivit, comme elle regrette de ne pas s’être imposé dans le choix de vie qu’il faisait, comme tout ou presque, depuis, n’est qu’une longue pénitence. Comme elle aime ses enfants mais ne peut s’empêcher de penser, tous les jours, son verre de vin à la main et son mari absent, ses enfants endormis, à leur histoire. Comme elle ne peut s’empêcher, dans ces moments là, d’imaginer ce que pourrait être leur vie, à tout les deux. Comme elle songe qu’ils seraient heureux. Mais peut-être l’est-il lui, sans elle. Et c’est tout ce qu’elle lui souhaite.

«- Nous nous sommes installés il y a six ans cette année. Pour le travail de mon mari.»

Comme il la questionne, elle répond encore, donne des précisions. Elle aurait put partir il y a longtemps, Valentina, oublier son amour dans une autre ville, pour ne plus croiser au hasard de ses pas quelques coins emblématiques de leur histoire. Mais elle n’avait pas put s’y résoudre. Au cas où  Baptist revienne. Il serait revenu à Berlin bien sûr. S’il avait eut besoin de la voir il aurait su où la trouver. Si elle partait, il n’avait plus aucun moyen de lui revenir. Puis, la vie avait passé et l’évidence qu’il ne reviendrait pas s’était installée. Il était marié, il était loin et elle avait une bague à son doigt, deux beaux enfants… La vie telle qu’elle l’avait rêvé. Enfin presque. Il manquait un point central. Il manquait Baptist. Mais puisqu’il ne lui reviendrait jamais, puisqu’il n’aurait pas besoin de savoir où la trouver, elle avait finit par partir. Avait-elle seulement le choix, de toute façon ? Bien sûr que non. Owen n’aurait pas comprit son refus. Il n’aurait pas compris qu’après tout ce temps, Baptist hante encore le coeur et l’esprit de son épouse. Comment avouer à son mari qu’il aurait beau y mettre tout son cœur, toute son énergie, il n’arriverait jamais à la hauteur de celui qu’elle avait laissé s’envoler ?

«- Et toi ? Tu... as put devenir vétérinaire, j'imagine ?»

C'est douloureux de le demander, douloureux de l'évoquer : c'était ces études, qui les avaient séparés. Ces études qui les avaient éloignées. Ces études qui l'avaient précipités dans un gouffre dont elle se donnait l'impression qu'elle ne pouvait plus sortir, dans lequel elle se sentait s'enfoncer encore et encore.

♔♔♔







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Re: Baptist ♔ Someone you loved
Ven 6 Mar 2020 - 12:55

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C'est sûr que le blond a beaucoup de regrets surtout en cet instant précis alors qu'il est face à elle et qu'il voit tellement elle semble heureuse dans sa vie. Bien sûr Hoffmann ne se doute pas que c'est tout l'inverse et que tout comme lui la blonde a énormément de regrets dans sa vie. Sans doute que c'est mieux que l'un comme l'autre ne se doutent de rien au moins ça leur permet de ne pas faire de vagues même si sa femme comme l'époux de Valentina ne méritent en aucun cas le respect. Mais pour l'heure Baptist ne voit pas que sa femme est infidèle depuis plusieurs années, il ne se doute de rien, au même titre que Valentina. C'est bien triste pour eux d'être aveugles comme ça. Ils n'ont vraiment pas épousé la bonne personne. Et pour l'heure ils parlent de leurs enfants qui ne semblent pas se connaître « Nos fils peut-être cependant, ils n’ont pas tant d’écart d’âge que cela. » Il acquiesce sans mot dire tandis qu'elle poursuit « Et le monde est petit parfois, alors qui sait. » Il acquiesce à nouveau en soupirant « Oui peut-être... Qui sait. » Dit-il sans chercher plus loin. Il est triste au fond, très triste de la voir et de découvrir qu'elle a eu une vie sans lui et c'est très égoïste de sa part de lui reprocher inconsciemment ça parce qu'après tout il a fait de même. Lui aussi s'est marié et a eu un enfant. A la base il aurait même dû en avoir deux mais Florence a fait une fausse couche il y a de cela des années un sujet qui a sans doute ramollit quelque peu son couple avec elle parce que ça les a beaucoup affectés l'un comme l'autre.

Mais en fin de compte Florence est à la fois une mauvaise épouse mais également une mauvaise mère. Au lieu de se concentrer sur leur fils elle le rejette complètement. Elle ne passe pas du temps avec Tommy pour l'aider à faire ses devoirs, elle ne vient jamais le chercher à l'école, elle ne lui fait pas prendre de bain et n'a pas apprit à cuisiner pour qu'il ai une alimentation saine. Rien à foutre de lui comme de son mariage avec Baptist en fin de compte. Trop préoccupée par soit disant son travail alors qu'en fait elle a un amant qu'elle voit dans le dos de Baptist qui est trop aveugle et trop confortable dans sa routine pour se rendre compte qu'il est littéralement cocu. Et voilà que Valentina lui demande s'il vient chercher souvent Tommy à l'école ou non il répond donc que oui parce que son épouse est très occupée ce qui est bel et bien le cas « Ton fils a de la chance d’avoir un papa qui sait se rendre disponible pour lui dans ce cas. » Il fronce les sourcils en la scrutant « Ton mari ne fait jamais l'effort de venir chercher vos mômes à l'école ? » Qu'il l'interroge curieux. Il se dit que peut-être elle est dans la même situation que lui sinon elle n'aurait pas sorti une phrase comme ça en disant que son gamin est chanceux. Peut-être qu'en fin de compte son mariage à elle aussi bat de l'aile comme c'est le cas pour lui ? Ou peut-être qu'il se fait un film tout seul en espérant qu'il pourra un jour la récupérer et la voler à cet enfant de salaud qui lui a piqué SA Valentina, SA blonde.

Il se sent comme un con, comme une merde à la voir là et à se demander à quoi ressemblent les enfants de SA Valentina. Il se demande s'ils ressemblent à l'autre tête de gland qui lui sert de mari ou alors s'ils lui ressemblent à elle. Ce serait dommage selon lui qu'elle ai porté la vie deux fois pour qu'au final les gamins ressemblent plus au père qu'à elle-même. Mais malheureusement c'est souvent le cas, lui c'est son cas, il n'a fait que jouir dans sa femme et finalement leur gamin ressemble bien plus à Baptist qu'à Florence alors qu'il n'a fait que l'aider à tomber enceinte, il n'a pas porté la vie contrairement à son épouse. Mais visiblement tout ça Florence n'en a que faire, seul son travail compte. Il prend alors de ses nouvelles souhaitant savoir ce qu'elle fait de sa vie « Je suis rédactrice en chef chez Cosmo.» Il sourit en acquiesçant « Ça ne m'étonne pas de toi. T'as toujours été passionnée par la mode. Donc journaliste hein ? » Qu'il fait remarquer en la scrutant longuement. Il se rappelle encore des nombreuses reprises où Valentina à l'époque lui sautait au cou quand il acceptait qu'ils se rendent à une Fashion Week sur Paris ou sur Berlin. Elle a toujours vécu à travers la mode et encore aujourd'hui elle ne manque pas de style malgré qu'elle porte des vêtements de tous les jours elle ressort dans le lot de toutes ces mamans présentent autour d'eux. Beaucoup de femmes, une fois qu'elles deviennent mères, se laissent aller et se négligent un petit peu trop. On ne peut pas en dire autant de la part de son ex qui elle est rayonnante dans de beaux vêtements sans doute beaucoup trop chers que lui-même n'aurait pas pu lui offrir. Et sa femme dans tout ça à lui? Elle continue à se faire belle mais pas pour lui, il a tenté plusieurs fois des approches avec elle notamment lorsqu'ils partageaient encore le même lit, parfois il venait se frotter à elle avec son sexe encore bien en érection pour elle. Mais elle le repoussait à chaque fois. A l'évidence avoir un beau mari bien fait par la nature ça ne lui convenait plus alors qu'auparavant elle adorait le sexe avec Baptist. C'est à croire que le fait est de devenir mère a modifié ses envies et ses humeurs. La réalité est toute autre et Baptist est encore trop aveugle pour se rendre compte que Florence couche régulièrement avec quelqu'un d'autre, son amour de jeunesse à elle. Donc automatiquement quand elle rentre le soir elle n'a plus envie de coucher avec son mari vu qu'elle s'est déjà vidée dans la journée ou dans le début de soirée. C'est moche mais il ne voit pas tout ça et il s'empêche lui-même de vivre convenablement, il se met des barrières parce que pour lui la fidélité c'est très important. Bien entendu qu'il pourrait avoir une amante et coucher avec elle régulièrement. Mais il s'en empêche par respect pour une femme qui s'en branle totalement de lui et qui ne le respecte pas en retour. Tout ceci est bien triste.

Et là Baptist entend une mère devant eux parler à son mari comme quoi qu'elle est impatiente que leurs enfants se pointent enfin. Lui aussi n'a qu'une hâte et c'est que Tommy arrive pour qu'il puisse partir. Pas que voir Valentina lui déplaise mais il a peur d'en arriver à faire des conneries s'il restait trop près d'elle. Mais pour l'heure les enfants ne semblent pas prêts à rejoindre leurs parents du coup Baptist en profite pour lui demander depuis combien de temps elle est ici « Nous nous sommes installés il y a six ans cette année. Pour le travail de mon mari. » Il acquiesce en la détaillant « Il fait quoi comme boulot ? Journaliste lui aussi ? » Qu'il demande curieux. « Florence est chirurgienne de son côté, ça lui réussi bien. » Il confie en soupirant. Il ne se doute pas que parler de sa femme fera mal à Valentina, pour lui elle est passée à autre chose, elle va mieux et est heureuse dans sa vie. Il ne se rend pas compte qu'elle souffre sûrement autant que lui des erreurs qu'ils ont pu faire ensemble quant à leur relation passée. « Et toi ? Tu... as pu devenir vétérinaire, j'imagine ? » Il acquiesce en souriant « en effet oui. Je bosse comme vétérinaire au zoo de Hambourg. Mais j'ai aussi ma propre clinique vétérinaire que je gère seul malgré que j'ai quelques employés. » Dit-il en souriant. Son métier c'est sa plus grande fierté dans la vie en plus de son gamin. D'ailleurs en parlant de gamins voilà que Tommy arrive en compagnie de tout un tas d'autres enfants, il le reconnaîtrait entre mille, il fait un rapide signe de la main à son gamin qui vient aussi vers son père et le serre dans ses bras. Mais pour l'heure les enfants de Valentina ne sont pas encore arrivés. « Je te présente Valentina, Tommy. C'est une ancienne amie de Papa. » Dit-il en se penchant vers son fils qui fait un grand sourire à la blonde en la saluant poliment. Tommy c'est vraiment le portrait craché de Baptist, pas de doute que ce soit son fils. Là-dessus rien à redire, il est blond aux yeux verts comme lui, il a le même nez que son père et la même forme du visage que lui. Par contre il a la même bouche et la même morphologie que sa mère... Donc un petit garçon grassouillet en fait...
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Re: Baptist ♔ Someone you loved
Dim 8 Mar 2020 - 2:43

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Peut-être que leurs fils sont amis. Peut-être. À défaut d’être frères comme ils auraient dût l’être. Mais ça n’aurait pas été eux, alors. La vie aurait été très différente pour l’un comme pour l’autre si, au lieu de laisser Baptist partir en France sans chercher à le retenir, Valentina avait prit son courage à deux mains pour le suivre. Leurs vies n’auraient jamais eut l’air de ce qu’elles étaient aujourd’hui, si seulement elle lui avait emboîté le pas ce jour-là, si elle avait sauté dans le premier avion pour Paris afin de le rejoindre. Et elle n’avait pas le droit de s’en vouloir, pas le droit de le regretter, elle aimait bien trop ses enfants pour cela, tout en regrettant qu’ils ne fussent pas ceux de celui qui, malgré le temps et l’absence, était en fin de compte resté l’homme de sa vie. Dans le fond, Owen avait toujours su, avant de l’oublier, avant de considérer sa femme comme acquise, qu’il n’était dans sa vie que parce que Baptist n’y était plus, qu’il aurait toujours à se battre contre ce fantôme qui hanterait pour toujours la vie et la mémoire de sa femme. Un fantôme devenu bien réel tout à coup, alors même que la presque quadragénaire le retrouve par le plus grand des hasards devant le portail de l’école.

Comment avaient-ils put ne pas se croiser, tout au long de ces années ? Si leurs enfants étaient scolarisés dans la même école, comment se faisait-il qu’ils ne se soient jamais revu plus tôt ? À croire que les hommes ne sont réellement, en effet, que les pions du destin. Il ne pouvait y avoir d’autre explication que celle-ci. Ils ne devaient pas être destinés à se revoir plus tôt, tout simplement. Comme si une force supérieure avait décidé qu’ils se recroiseraient au moment opportun, ce moment où ils seraient tout deux perdus dans leurs vies, perdues dans leurs existences et leurs mariages, à ne plus savoir comment sauver celui-ci, ni même si un sauvetage est possible.

«- C’est vraiment très rare.» avoue Valentina en baissant d’un ton de sorte que lui seul l’entende. «Pour être honnête, je me demande parfois si mon mari se souvient qu’il a des enfants… Il travaille beaucoup.»

Beaucoup, à tel point qu’il en oubliait son épouse, rongé par sa culpabilité d’avoir fait un fils dans le dos de son épouse avant même de lui avoir passé la bague au doigt. Arthur grandissait auprès de Roxane à laquelle l’homme envoyait de l’argent chaque mois pour subvenir aux besoins de son fils, restant absent de la vie de son bâtard comme il l’était dans celle de ses enfants légitimes. Il avait une maîtresse, Owen. Une maîtresse de bois, qui n’était autre que sa table de travail, courbant l’échine sans cesse devant les demandes de sa hiérarchie. Il s’était perdu, son marin, en essayant de conserver la fierté de son père, sans plus se soucier ni de la détresse de ses enfants ni de celle de sa femme, mais elle ne peut avouer à Baptist comme elle a fait un mauvais mariage. Elle ne voulait pas qu’il puisse se trouver quelques raisons de culpabiliser.

«- Plus vraiment, je n’écris plus tellement dans le magasine, je suis surtout chargée de diriger les journalistes, les photographes, toutes les équipes et choisir les thèmes du mois...»

Elle avait sût se hisser au sommet de la hiérarchie allemande du magasine, tout simplement, en dirigeant les moindres ficelles. La Miranda Priesly de Cosmo Allemagne, c’était elle, en toutefois bien plus agréable – elle l’espérait – que le personnage campé par la formidable Meryl Streep. En attendant, elle faisait un job qu’elle aimait et qui, heureusement, lui permettait d’oublier un peu sa vie. Elle se noyait dans le travail, dans le yoga et dans ses occupations avec ses enfants pour se voiler la face, pour ne pas regretter, ne pas perdre pieds. Et le soir, quand elle n’avait plus ni les enfants, ni le yoga, ni le travail pour s’occuper, elle se noyait dans les verres de vin en attendant le retour de son mari. Owen pourtant restait aveugle à son mal, aveugle à sa détresse, à cette dépression qui envahissait peu à peu toutes les strates de la personnalité de Valentina.

«- Oh non. Ecrire ce n’est pas trop son truc.»

Mais le job qu’il avait non plus, n’était pas vraiment son truc. Il n’avait choisit cette voix qu’à cause de ses parents, que pour ravir son père, s’attirer la fierté de celui-ci. Ce n’était pas un choix de cœur qu’Owen avait fait, pas vraiment. C’était le choix d’un fils souhaitant conserver l’intérêt de son père, ni plus ni moins. Cette précieuse fierté qui ruinait la vie de Valentina et celle de ses enfants avec. Cette précieuse fierté qui les avait sacrifié sur l’autel paternel. Sur leurs fondations fragiles, Monsieur Koenig avait été comme un séisme par son omniprésence dans le comportement et les décisions de son fils, fragilisant toujours d’avantage la structure sur laquelle reposait toute l’existence de son fils.

«- C’est un boulot sympa, chirurgienne...»

Elle n’en doute pas une seconde, ça a le mérite d’être noble, c’est pas le cas du job de son mari. Au moins la dénommée Florence – dont Valentina déteste jusqu’au nom – sauve des vies, c’est toujours ça de prit. Une chirurgienne et un vétérinaire, ils étaient fait pour s’entendre quoi… Et la rédactrice en chef a un petit pincement au cœur en se faisant cette réflexion. Elle aurait voulu qu’ils soient très mal assortis, juste pour se dire que Baptist était bien mieux avec elle, même si ça ne changeait rien aux chemins que leurs vies avaient pris.

«- Je vois… tu as put accomplir ton rêves alors.»

Elle souffle, c’est presque douloureux. C’est ce rêve, ces études, qui avaient détruis leurs rêves communs, leurs projets de vies, leurs chances. Ce rêve qui les avait éloigné l’un de l’autre et les laissait aujourd’hui comme deux âmes en peines sur le trottoir en face de l’école de leurs enfants, sur lequel un enfant en sortant de l’école ne tarde pas à les rejoindre. Baptist lui présente son fils, Tommy et Valentina le salut, le scrute. Baptist ne pouvait pas le renier, l’enfant était à quelques détails près son portait craché.

«- Il te ressemble...» remarque Valentina. «Ah voilà les miens, une tout du moins.»

Du trio approche déjà une petite fille aux longs cheveux blonds descendant en cascade sur ses épaules, un élégant nœud ornant ses cheveux. Le regard bleu et profond, les lèvres roses, les jambes fines et longues, elle était le portrait de sa mère. Non contente de lui ressembler, elle en adoptait le style et la politesse si bien qu’en arrivant à hauteur des adultes elle salut poliment l’homme avant même de savoir qui c’est. Quand bien même elle aurait son nom, Adeline ne pourrait pas faire le rapprochement avec l’homme que sa mère avait aimé autrefois : cette part de son histoire restait inconnue de ses enfants. Ne manque qu’Hugo, alors. Aucun camarade de sa classe n’est encore sorti, laissant supposer que la maîtresse a du retard aujourd’hui.

«- Baptist, je te présente ma fille Adeline, Adeline je te présente Baptist un… vieil ami.»

Elle bute Valentina, tellement. Elle ne peut pas dire à sa fille qui était cet homme, elle ne peut pas prendre le risque de détruire l’équilibre de ses enfants par quelques mots malheureux, mal choisis… Et puis, c'était ainsi qu'il l'avait lui-même présenté à son fils. Comme une amie. Elle se devait de tenir le même discours. Et en même temps qualifier Baptist d’ami lui semblait être le mensonge le plus odieux qui soit tant il était loin de la réalité.

♔♔♔







Quand quelqu’un se montre dans tes rêves, ce n’est pas parce qu’il veut quelque chose de toi mais parce que tu veux quelque chose de lui. Quelques fois les gens méritent mieux que ce qu’ils ont.
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