Bienvenue




Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Lun 6 Avr 2020 - 12:58

Encore hier, Ida ignorait quand son aîné ouvrirait de nouveau ses yeux. Encore hier, rien n'était espéré, il n'y avait aucune certitude, hormis la suite logique d'un coma qui s'étale depuis bien trop longtemps. D'une privation de Emmerich dont elle n'accuse toujours pas le coup. Parce que son frère lui manque. Son pilier se fait absent. Son confident se fait discret. Il lui manque entièrement. C'est dingue comme Lamartine avait vu juste : «  Une seule personne vous manque et tout est dépeuplé. » Sans Emmy, son monde parait bien fade. La vie n'a plus la même saveur et surtout, l'attente constante est insupportable à encaisser. Les heures deviennent des jours, des jours des mois et des mois des années. Ils n'y étaient pas encore, à compter en années. Mais les mois qui s'ajoutent toujours plus deviennent longs. Et l'heure du réveil de Emmerich ne fait que s'éloigner, toujours plus.

Ce soir là, Ida est accompagnée de Kathryn. Sa mère a décidé de la récupérer après l'école et d'aller rendre visite à Emmerich ensemble. Ida s'en serait bien passé, de se coltiner sa mère, mais quand elle a reçu le texto de celle qui l'a mise au monde, elle n'a pu que répondre favorablement. Et d'une certaine façon, faire le trajet en voiture, plutôt qu'en transport en commun a été un argument de poids et a fait basculer la balance vers sa mère. Depuis quelques temps, Ida n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle se fatigue bien trop vite, s'épuise à rejoindre son arrêt qui est à cinq petites minutes à pieds de la maison et se retrouve à vaciller alors même qu'elle est assise. Sa santé se dégrade, alors que la demoiselle ne semble pas s'en rendre compte. Si le regard des autres envers elle a changé, Ida ne s'en aperçoit pas vraiment. Elle voit bien comme ses amies la regarde, souvent derrière elle, à murmurer aussi derrière elle... Mais elle n'y prête pas attention. Depuis la dispute avec Gabi, les deux jeunes femmes n'ont pas reparlé de l'odieuse vérité qui avait alors jailli des lèvres de la brune. L'anorexie présumée que son frère avait lâché à sa meilleure amie, la trahissant comme jamais. Oh, elle avait été blessé - elle l'est toujours d'ailleurs – et avait demandé des compte à son aîné qui, bien trop bourré et très certainement drogué, n'avait pu répondre à aucune de ses questions. S'il se réveille un jour, lui demandera-t-elle les raisons qui l'ont poussé à la trahir ? Ida ignore la réponse. Tant qu'Emmerich ne se sort pas de son coma, elle est incapable de savoir comment elle réagira. Et puis, faut-il vraiment ressasser le passé ? Ce passé qui a foutu un tel bazar ?

Kathryn ayant des choses à voir avec les médecins, les deux femmes se retrouvent à patienter dans la chambre d'Emmerich. Comme d'habitude, Ida a raconté sa journée à son frère, manquant de parler de certaines choses tant sa mère est à côté. Il y a des secrets qui valent mieux garder secrets, surtout en présence d'une adulte, n'est-ce pas ? D'autant quand cet adulte est aussi la mère. Comme par exemple, avoir séché le cours de biologie pour faire du shopping avec ses deux acolytes que sont Saskia et Gabi... Ida fini par s'installer sur une chaise, sa main dans celle de son aîné, comme souvent. Un geste réconfortant, tant pour elle que pour lui, elle espère. Et comme l'attente se fait long, elle fini par s'assoupir, sa tête retombant dans son coude.

Un sommeil où elle rêve. Elle rêve que son frère entend tout, voit tout. Un rêve où il émerge enfin, capable de se défaire des liens du coma. Un si beau rêve que des larmes perlent de ses paupières closes. Parce qu'elle espère, Ida. Que ce rêve devienne réalité. Que son frère ouvre ses paupières. Que son frère lui sourit de nouveau. Elle en rêve depuis le premier jour où Emmerich est tenu captif ici. Elle en rêve chaque soir et chaque matin depuis lors. Elle se réveille en larmes le lendemain quand le jour vient l'effleurer, comme la réalité est si injuste.

Important:
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Lun 6 Avr 2020 - 20:17
Dans le grand bureau de son établissement à Hambourg, Kathryn Schneider observe quelques photos qui lui ont été envoyés dans la journée, alors qu'une nouvelle marque de robes de mariées tente de faire affaire avec sa boutique et son enseigne, plus généralement. Naturellement, la quinquagénaire se montre critique avant toute acceptation de partenariat, ne travaillant qu'avec des créateurs inspirés et présentant un travail irréprochable. Ici, si les pièces sont élégantes, elles sont très simples, manquant d'un peu d'originalité. Kathryn hésite, son regard parcourant les détails des broderies que le photographe a prit. Le travail est de qualité, visiblement, elle ne peut pas le nier. Du bel ouvrage, quoiqu'un peu simple. Ce n'est pas débordant d'idée, mais il y en a toujours à qui cela plaît. Kathryn appuie sur le bouton pour appeler son bras droit dans la salle de vente, de sorte à obtenir l'avis de ce dernier.

L'après-midi de travail terminé, Kathryn s'empresse de quitter la boutique, laissant ses employées fermer celle-ci un peu plus tard. La mère de famille a prévu d'aller chercher sa fille à la sortie des cours de cette dernière pour qu'elles puissent aller ensemble voir Emmerich à l'hôpital et elle met un point d'honneur à ne pas arriver en retard pour la sortie des cours, de sorte que sa fille ne trouve pas encore quelque chose à lui reprocher. Les rapports avec Ida étaient tendus ces derniers temps, d'autant plus que Kathryn se faisait de plus en plus de soucis face aux signes de faiblesses d'Ida. Impossible pourtant de contraindre cette dernière à aller chez le médecin : la jolie blonde était désormais majeure et n'avait plus aucune raison d'obéir à sa mère, rendant la cohabitation compliquée, tant Kathryn s'inquiète quand Ida semble insouciante, aveugle à la condition qui est la sienne.

Ayant récupéré Ida, les deux femmes ne tardent pas à rejoindre l'hôpital, atteignant rapidement la chambre d'Emmerich, dont elles connaissent le chemin par cœur, de même que les moindres détails. Kathryn vient ici quotidiennement, changeant, presque religieusement, les fleurs très régulièrement, cherchant à égayer la chambre de son fils, pour quand ce dernier se réveillera. S'installant dans un fauteuil, Kathryn observe son fils, endormit comme toujours, attendant que les médecins viennent. C'est au moment où Ida pique du nez que l'un d'entre eux se décide à les rejoindre, s'entretenant quelques minutes avec la quinquagénaire avant de ressortir aussi sec, visiblement pressé.

Doucement, Kathryn vient prendre place sur le bord du lit de son enfant, passant tendrement une main sur le visage de son fils pour repousser une mèche de ses cheveux avant de venir déposer un baiser sur son front, murmurant quelques mots, toujours les mêmes, devenues habituels, pour demander après son réveil. Un an bientôt que ses paupières restaient closes. Un an qu'il les maintenait tous dans l'attente constante de son réveil.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Mer 8 Avr 2020 - 23:36



Cela faisait maintenant presque un an qu'Emmerich était dans le coma. Presque un an qu'il n'arrivait plus à faire bouger son corps qui lui désobéissait, en restant immobile. Presque un an qu'il n'avait pas vu le monde les yeux ouverts, ayant les paupières closes depuis cette fameuse soirée. Il se souvenait encore très bien de ce qu'il s'était passé, et du pourquoi il en était venu à boire autant. C'était comme s'il revoyait la scène en boucle. En même temps, que pouvait-il faire d'autres ? Il ne pouvait plus se mouvoir comme il le voulait. Il était obligé de rester là, dans cette chambre d'hôpital et sur ce lit, qui n'était pas du tout confortable. Et tout ça parce qu'il s'était senti blessé par les propos de son soi-disant meilleur ami.

Les minutes devenaient des heures et les semaines des mois. Cela allait si vite tout en allant doucement. Il ne savait plus combien de fois les médecins étaient venus le voir pour surveiller son état. Il ne savait plus combien de fois on lui avait rendu visite, que ce soit sa mère, sa soeur, Gabi ou même Hans. Ils venaient tous, par intervalles réguliers ou non. Parfois seulement une fois par semaine alors que d’autres viennent tous les jours. Et aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Aujourd’hui, c’était sa mère et sa soeur qui lui rendaient visite. Il commençait à avoir l’habitude d’entendre Ida lui parlait de ses journées, mais il avait toujours un pincement au coeur lorsqu’il l’entendait pleurer.

Elle lui expliqua les quelques détails de sa journée, tout en lui tenant la main. Sa chaleur le réconfortait. C’était les seuls moments où il pouvait ressentir autre chose que les perfusions, qui elles étaient froides. Quelques temps plus tard, il sentit à sa poigne qui se desserrer qu’elle s’était assoupie. Il aurait vraiment tout fait pour lui faire comprendre qu’il était toujours là, qu’il l’entendait. Mais bien sûr, il ne pouvait rien faire. Et ça commençait à vraiment l’agacer d’être dans cet état. Il pouvait tout entendre, tout percevoir, mais aucun de ses muscles ne voulaient lui obéir, et c’était plus que frustrant.

C’était rassurant d’entendre la respiration calme de sa soeur, signe qu’elle dormait. Soudain, il entendit des pas se rapprocher de son lit, et au bruit des talons qui claquaient contre le sol, il savait que c’était sa mère. Il sentit l’une de ses mains passer sur son visage, ramenant derrière son oreille une mèche dissidente. Et quelle ne fut pas sa surprise en sentant sur son front une douce chaleur se posait pendant quelques secondes. Venait-elle vraiment de lui donner un baiser ? C’était assez inconcevable pour lui d’obtenir une marque de tendresse venant de sa mère, depuis leurs dernières discussions et leurs dernières rencontres. Et comme à son habitude, elle lui posait cette question. Cette question qu’il entendait à chaque fois qu’elle venait. A chaque fois, il attendait qu’elle lui demande quand est-ce qu’il se réveillera. Mais il ne pouvait pas lui répondre. Il voulait bien se réveiller, mais comment faire ? Comment faire lorsque notre corps ne nous écoutait pas ?

Le temps passait, sa mère et sa soeur étaient toujours là, alors que lui aussi s’était endormi. Il avait par ailleurs fait un étrange rêve. C’était un rêve dans lequel il était dans un monde où il n’avait pas besoin de se cacher, un monde où il n’y avait pas d’homophobes, pas de personnes qui pouvaient lui faire du mal. Non, il n’y avait eu rien de tout ça. Mais Emmerich savait que tout ça ne se réaliserait pas. Des larmes se formèrent au coin de ses yeux, alors qu’il levait ses paupières. Il les referma aussitôt, les vives lumières du jour l’ayant rendu presque aveugle. Cela faisait tellement longtemps qu’il était plongé dans le noir. Puis il se rendit enfin compte qu’il venait de se “réveiller”. Et pour le coup, il n’arrivait pas à empêcher les larmes de couler.

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Jeu 9 Avr 2020 - 15:49
Depuis un an, la vie de la famille rererecomposée Schneider s'était comme suspendue pour vivre au rythme du coma d'Emmerich et des visites que la famille faisait à ce dernier, à l'hôpital. Quelques fois, Kathryn amenait les plus jeunes avec elle, ces derniers réclamant à voir leur frère, quoique leur faire comprendre ce que leur frère traversait n'avait pas été simple. Il avait fallut le leur expliquer avec des mots simples pour ne pas les brusquer, tout en leur faisant comprendre que si Emmerich dormait, ce n'était pas parce qu'il ne voulait plus les voir mais parce qu'il en avait besoin. Depuis un an, Kathryn pour sa part venait quotidiennement visiter son fils, demandant toujours quand il allait se réveiller sans obtenir la moindre réponse, évidemment. Dans les premiers temps, elle venait y passer de longues heures au cours de l'après-midi, laissant la boutique aux bons soins de son bras-droit. Et puis elle avait raccourcit ses visites avec le temps, ne pouvant délaisser ainsi ses employés. Pour autant, elle venait toujours tout les jours, au minimum passer une heure avec son enfant. Quelques fois, elle s'installait dans cette chambre avec son ordinateur pour travailler tout en veillant sur son poussin, attendant qu'il se réveille. Mais jamais ce moment ne venait.

Aujourd'hui encore, la mère de famille lui accorde un moment de sa journée, venant veiller sur lui et attendre son réveil, accompagnée de sa fille. Si Emmerich ne va pas bien, toute la famille ne va guère mieux et notamment sa sœur cadette, tant cette dernière laisse sa maladie gagner du terrain depuis que son frère est dans le coma, sans laisser à Kathryn le moyen de faire quoi que ce soit. Elle était suffisamment mal et instable pour que sa mère ne créé pas plus de mal. Hors le sujet de la maladie, que la jeune fille réfutait, avait toujours été entre elles une sources de tensions. Des tensions dont Ida n'avait pas besoin en ce moment. Et pourtant, il fallait que Kathryn réagisse, qu'elle trouve un moyen pour ouvrir les yeux à sa fille. Sans quoi elle allait finir par la perdre, elle aussi. N'avoir plus une couche à veiller, mais deux. Une idée à laquelle la quinquagénaire ne pouvait se résoudre, tout ne ne sachant plus comment elle pouvait faire pour venir en aide à la demoiselle.

Ce jour pourtant allait voir s'envoler une partie de ses tourments. Alors que son regard s'est posé sur sa fille, endormie la main enveloppant celle de son frère, le regard de la quinquagénaire se reporte rapidement sur le visage paisible de son fils. Dont une larme attire son regard. Une larme avait perlé au coin de ses yeux. Et brusquement il ouvre les yeux avant de les refermer brutalement, aveuglé par la lumière.

«- Emmerich !»

Des larmes commencent à rouler sur les joues de son fils. D'autres sur les joues de la mère, alors que son cœur bat la chamade. Était-ce dieu possible que, près d'un an après être tombé dans le coma, que son fils se réveille enfin ? Le cœur de la quinquagénaire se lance dans une folle cavalcade et, se levant prestement du lit, elle se hâte d'éteindre la lumière et fermer un peu le volet, de sorte à permettre à son fils de retenter l'expérience d'ouvrir les yeux. Cela fait, elle revient vers lui, prenant sa main libre dans la sienne, l'autre main venant essuyer les larmes glissant sur les joues de son enfant.

«- Tout va bien poussin, tout va bien...» souffle la mère, tremblante, sans même croire elle-même à ce qui arrive.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Ven 10 Avr 2020 - 12:04

Un sommeil remplis de rêves agite les paupières de la demoiselle. Elle dort alors que son frère ouvre enfin ses yeux, près d'une année après... Elle imagine un réveil improbable de son aîné alors que la réalité lui offre enfin un bol d'air frais. Mais alors qu'elle est dans les bras de Morphée, Kathryn discute avec les médecins avant de se retrouver seule avec ses deux enfants. Ces deux cas bien à part, qui l'amène si souvent à se remettre en question, à revoir son rôle de mère. Cette même mère qui est forte pourtant, pour ses enfants. Ida n'ignore pas tout cela. Elle sait comme sa mère est courageuse là où d'autres se défileraient. Pour autant, les deux femmes restent très éloignées l'une de l'autre. Leur relation est conflictuelle et même si la blondinette sait que sa mère s'inquiète, pour Emmerich, pour Angy, pour elle, elle estime être suffisamment grande pour prendre ses propres décisions. Des choix très certainement pas les plus judicieux pourtant... Mais ses choix à elle, comme pour prouver que sa vie lui appartient.

Si Ida dort d'un sommeil léger, elle n'aperçoit pas de prime abord les mouvements de son aîné, comme il ouvre les yeux avant de les refermer aussi vite. Un mouvement bien trop imperceptible pour elle, alors qu'elle somnole. Mais pas pour sa mère. Elle se réveille en sursaut lorsque Kathryn s'écrie le prénom de son frère si souvent répété, murmuré et pleuré. Elle se réveille, l'air hagard, cherchant du regard ce qui cause autant de tapage. Ses yeux s'arrêtent sur sa mère qui pleure alors qu'elle essuie des larmes qui coulent sur le visage de son aîné. La demoiselle se redresse, le cœur soudain frénétique à l'idée qui commence à s'insinuer dans son esprit. Em' est réveillé. Emmerich est sorti du coma, il la battu et à réussi à s'en extirper. Enfin. Des larmes roulent alors sur ses joues, alors qu'elle rejoint sa mère qui rassure son frère. « Emmy ? » elle demande, sans vraiment y croire, ni même l'espérer. Son cœur ne le supporterait pas si ce n'était qu'une fausse alerte. Alors la jeune femme se protège comme elle peut, refoulant l'espoir qui bat dans ses veines.

Mais son frère réitère l'essai alors que la chambre est plongée dans le noir après que Kathryn ait descendu les stores. Et là, son cœur rate un battement alors que des larmes de joie coulent sur ses joues et inondent le drap de son frère. Sans prévenir, elle lui saute dessus, sans pour autant l'écraser de son petit poids. Elle l'étreint, confiante en l'avenir, alors que ses yeux sont brouillés. « Bienvenue parmi nous. » elle souffle, incapable de hausser le ton ou de dire autre chose. La joie qui l'inonde est indescriptible. C'est un poids qui s'évapore de ses épaules alors que son aîné a triomphé. C'est un poids, mais aussi de la tristesse, de l'anxiété et de la colère qui s'apaisent comme il revient à lui. Presque une année, il lui aura fallut... Une année pour se réveiller de ce terrible cauchemar. C'est la fin du cauchemar... Pour lui, pour sa famille, pour ses amis et pour elle !
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Dim 19 Avr 2020 - 3:48
Il était étonnant comme perdre la vue pouvait rendre vos autres sens plus aiguisés. Vous entendez mieux, vous reconnaissez les odeurs plus facilement. Tout est décuplé au bout d’un certain temps. Cependant, lorsque vos yeux vous permettent de nouveau de voir, vos sens redeviennent comme ils étaient, ou du moins, moins performants que lorsque vous ne pouviez plus voir. Et c’était déroutant. L’exclamation qui jaillit dans l’air fit comprendre à Emmerich que sa mère avait remarqué son réveil. Il voulait la revoir. Il voulait tous les revoir. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu leur visage. Evidemment, il s’en souvenait encore d’avant qu’il ne soit dans le coma. Mais peut-être qu’entre-temps, les visages avaient changé. Cependant, la lumière était trop forte pour lui alors qu’il venait à peine d’ouvrir les yeux après être passé plusieurs mois dans l’obscurité. Heureusement, les lumières s'éteignirent bien rapidement, grâce à sa mère, qui avait dû comprendre à sa grimace la difficulté qu’il avait de pouvoir ouvrir ses paupières. Il retenta alors l’expérience, et se fut déjà beaucoup plus simple que la fois précédente. Il ne pouvait ouvrir en grand, mais suffisamment pour voir les couleurs se mouvoir dans son champ de vision. Comme il se l’était imaginé, la pièce était d’un blanc lassant, avec néanmoins quelques touches de bruns à l’aide des meubles disposaient dans la chambre. Puis le visage de sa mère vint prendre la majeure partie de sa vue et c’est à cet instant qu’il remarqua des larmes dévalant ses joues, alors qu’elle venait essuyer les siennes. Et l’entendre lui dire que tout allait bien lui donna l’impression que c’était bel et bien fini. Que tous ces mois dans la pénombre et dans l’incapacité de bouger n’étaient plus que des souvenirs alors que cela faisait à peine quelques minutes qu’il s’était réveillé. Il sentait sa main trembler alors que ses larmes ne s’arrêtaient pas.

- Maman…, prononça-t-il d’une voix éraillée, alors qu’une autre voix lui fit tourner la tête.

Cette fois-ci, c’était sa soeur qui lui faisait face. Pourtant… quelque chose avait changé. Il ne saurait dire quoi pour l’instant, mais il avait vraiment cette impression qu’elle était devenue différente. Différente de ses souvenirs. Ou n’était-ce qu’une illusion ? En tout cas, il était heureux de les voir. A en voir leurs larmes, il leur avait causé beaucoup de soucis et d'inquiétude. Mais quoi de plus normal lorsque l’on retrouvait son fils, et un frère, dans le coma ?

- Ida…

A peine avait-il prononcé son prénom qu’elle lui sauta dessus. Il s’attendait à ressentir une douleur quelque part, mais non. Elle était trop légère pour lui faire le moindre mal. Il souffla tout de même. Recevoir une charge sur lui dès le réveil n’était pas son point fort. Il sourit néanmoins à sa petite soeur, qui continuait de pleurer. En fait, elles étaient toutes les deux en train de pleurer. Elles devaient se dire que ce cauchemar était enfin terminé. C’était aussi le cas pour lui. Il pouvait enfin montrer qu’il était là.


Dernière édition par Emmerich Hohendorf le Dim 19 Avr 2020 - 15:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Dim 19 Avr 2020 - 4:38
Son fils était réveillé, enfin. Son cœur de maman avait peine à le croire et dans un même temps, battait à une vive allure en voyant enfin le bout de ce tunnel qui obscurcissait leur vie et réduisait leur champ de vision depuis des mois. Kathryn avait tant prié que ce jour arrive enfin, tant demandé au ciel de préserver son enfant, de le lui rendre enfin et bien portant, que le plus petit signe de l'éveil d'Emmerich était pour elle la réponse à toutes ses demandes. Son fils était vivant. Enfin. De retour parmi sa famille. Une année de cauchemar prenait fin dans ces larmes, dans cet éveil. Pour toute la famille le soulagement serait sans nom, dès qu'ils apprendraient la bonne nouvelle. Mais pour l'heure l'élégante quinquagénaire est trop occupée à sécher les larmes de son fils et assurer que tout ira bien, occupée à consoler et réconforter ce dernier, qu'elle remet tout cela, toutes ces considérations, à plus tard.

Entendre son fils l'appeler maman lui fit un effet qu'elle n'avait plus ressenti depuis trop longtemps, tant Emmerich n'employait plus ce terme à son égard depuis un moment. Même avant de sombrer dans le coma, il ne disait jamais cela comme ça. Plus depuis un bon moment. L'entendre prononcer aujourd'hui ces quelques syllabes en s'ouvrant de nouveau au monde était comme le symbole d'un changement, d'un renouveau. Un renouveau possible parce que son fils ne dormait plus, qu'il était bel et bien vivant. Après des jours passés à attendre ce réveil, des semaines et des mois, toutes leurs attentes trouvaient leur délivrance en cet instant.

«- Mon chéri....» souffle-t-elle en guise de réponse.

Le soulagement dans son cœur est sans nom, indescriptible, alors que son fils peut lui parler, qu'il peut reconnaître sa sœur et les larmes dévalent alors que les joues de la quinquagénaire. Si son fils savait à quel point la perspective de le perdre avait aidé à changer quelques habitudes et considérations de sa mère... S'il savait comme elle était prête à l'écouter désormais, même quand ce qu'il avait à dire ne lui plairait pas, tant la vie finalement ne tenait qu'à un fil. Comme elle était prête à faire des efforts et comme elle avait subit quelques prises de consciences, avec tout cela.

Se redressant, Kathryn laisse Ida se précipiter dans les bras de son frère, elle-même ébranlée par ce retour soudain à la conscience. Attrapant son téléphone, la quinquagénaire compose rapidement le numéro de téléphone de son fils de sorte à prévenir ce dernier du fait que son frère était réveillé. Après quelques échanges, Franz affirmant qu'il ne tarde pas à les rejoindre, Kathryn s'apprête à appeler Angelika quand elle remarque qu'Ida semble passer un coup de fil elle-aussi.

«- Tu préviens ta sœur ?» s'enquit-elle bien vite, obtenant rapidement confirmation, si bien qu'elle en profite pour appeler ses parents à Berlin et les prévenir de l'excellente nouvelle.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Lun 27 Avr 2020 - 11:45

Elle est heureuse, Ida. Heureuse comme jamais elle ne l'a été. Les yeux de son aînés qui s'ouvrent à nouveau sur leur monde, c'est une réelle bouffée d'oxygène. La demoiselle se rend compte alors que depuis qu'elle a appris l'hospitalisation de Emmerich, sa respiration n'a été que de moitié. Oui, depuis des mois et des mois, ce soir elle respire enfin normalement, savourant pleinement cette sensation de liberté, d'euphorie que lui apporte cet air nouveau. Em' est réveillé. Enfin ! Et il parle en plus ! Des larmes de joies et de reconnaissances inondent ses yeux clairs, se déversant en raz-de-marée sur ses joues. Ida lui saute alors au cou, l'étreignant pour la première fois depuis une ce qui lui semble être une éternité. Elle sent son souffle, mesurant le poids – même léger de la demoiselle – sur ce corps qui est inerte depuis bien trop longtemps pour supporter une charge autre que la sienne. Alors Ida se reprend et se redresse, non sans lever ses yeux d'opales sur son frère qui lui a tant manqué. « Oh Emmerich... » souffle-t-elle à court de mots. Elle avait pourtant pleins d'idées de quoi lui dire lors de son réveil. Elle avait tant de choses à lui avouer, à lui apprendre et à lui montrer. Tant de choses à rattraper avec cet aîné si cher à son petit cœur. Mais le sourire qu'il lui lance la désarçonne et la jeune femme perd ses moyens. Ses lèvres tremblent, ses yeux pleurent et son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Elle ne réalise pas encore. Elle n'est pas sûr de ce que ses yeux lui dévoilent. Est-il bien réveillé ? N'est-ce pas un de ces énièmes rêves ? Alors Ida se pince. Fort. Ce qui lui tire une grimace et lui fait fermer les yeux une fraction de seconde. Une fraction de seconde de trop puisqu'elle les rouvre rapidement, comme si elle a peur que son frère s'évanouisse une énième fois, comme il l'a tant fait dans ses rêves et ses cauchemars. Mais il est là. Les yeux ouverts. Un sourire sur les lèvres. Pâle et si faible mais bel et bien réveillé. « C'est bien toi. » elle ajoute, un sourire qui illumine son visage se dessinant sur ses lèvres rosées.

Bien lui. Son grand frère. Son confident. Son meilleur ami. Son pilier. Juste affaibli mais ce n'est qu'une question de temps et de rééducation pour qu'il rentre à la maison. Parce qu'il rentrera, n'est-ce pas ? Maintenant qu'il est réveillé ? Il ne va pas les lâcher aussi tôt tout de même ? Le doute s'immisce en elle une seconde. Doute qu'elle chasse aussitôt. Son frère est grand. Il a déjà pris son envol, pour quelles raisons reviendrait-il à la maison ? Non, il a sa vie à reprendre. Il a sa vie à construire. Comme Kathryn raccroche avec leur aîné, Ida prend son téléphone et pianote rapidement le numéro de Angy. Elle aussi doit être au courant de cette merveilleuse et inespérée nouvelle !

«- Tu préviens ta sœur ?» lui demande Kathryn. Ida hoche la tête et l'appelle. Elle lui explique la situation et l'invite à les rejoindre dès qu'elle le peut. Quand elle raccroche, elle pianote sur son clavier une seconde fois avant de tomber sur le numéro de Gabi. « Je préviens Gabi également !  Elle va être si heureuse de te savoir réveillé... » souffle la blondinette avant de couper son appel comme son aîné lui demande de ne pas la prévenir. Un sourire se dessine sur ses lèvres et elle ajoute malicieusement : « Tu sais que tu vas lui faire faire un arrêt cardiaque, là ? » Oh oui, elle imagine que trop bien sa meilleure amie répondre à un appel ou un texto où le nom de Emmerich apparaît. Elle va sûrement croire à une blague et beuguer pendant une éternité ! Mais Ida accepte la demande son frère et range son smartphone dans sa poche. Fini les appels ! Place à la joie et aux retrouvailles. « Dis ? Tu nous entendais ? » demande Ida en se réinstallant aux côtés de son frère sur son lit. « Quand tu étais dans le coma ? »
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Ven 1 Mai 2020 - 4:49


Être enfin réveillé, après tous ces mois dans le coma, c’était vraiment un pur bonheur tant à sa famille qu’à lui-même. Être paralysé pendant autant de temps, sans pouvoir rien faire, c’était à vous rendre fou. Alors oui, Emmerich était bien content d’être sorti de cette affaire. Il pouvait entendre, au ton de la voix de sa mère, à quel point elle était soulagée de le revoir, bien portant et non dans ce sommeil qui durait trop longtemps. En voyant de nouvelles larmes coulaient le long de ses joues, il leva son autre main pour venir les essuyer. Non, il ne voulait pas la voir pleurer. Il avait bien entendu eu des différends avant qu’il ne tombe dans le coma, mais pour l’instant, il laissait tout ça dans le passé. Ce n’était pas le moment pour faire revenir à la surface l’amertume qu’il avait pour elle. Puis cette dernière se redressa, laissant alors la place à Ida, qui n’arrêtait pas de pleurer, elle aussi. Décidément, il allait faire pleurer tout le monde ou quoi ? Ok il venait de se réveiller mais quand même ! Il garda néanmoins son sourire, alors qu’il vit du coin de l’oeil sa mère sortir son téléphone. Sûrement pour prévenir tout le monde de son éveil. Entendant son prénom, Emmerich reporta son regard vers sa soeur, qui venait de se relever. Il voyait dans son regard combien il lui avait manqué, combien elle s’était fait du souci pour lui et ça le touchait, vraiment. Mais alors pourquoi se pinçait-elle le bras ? Il la regarda faire, les sourcils froncés. Croyait-elle vraiment être dans un rêve ? Ca le fait un peu rire, surtout la phrase qu’elle prononça juste après, qui lui fit lever les yeux au ciel.

- Bien sûr qu’c’est moi, qui tu veux que ce soit d’autre ?

Il écouta patiemment les discussions qui se faisaient ici et là, avant d’interrompre Ida.

- Attends ! Ne dis rien à Gabi, je lui ferais moi-même la surprise.

Rassuré de voir sa soeur obtempérer, il souffla avant de répondre à son sourire malicieux par un sourire en coin de sa part.

- Ouais je sais. Mais c’est ça qui est drôle non ?

Mais il ne s’attendait pas à ce que Ida lui pose directement des questions et surtout en rapport avec son coma, qu’il venait tout juste de vaincre. Il bugua pendant plusieurs secondes puis finit par réfléchir. S’il les entendait ? Oh que oui. Il en avait en tout cas le souvenir. Mais pour se rappeler de ce qu’ils avaient dit, c’était plus compliqué.

- Mhh… Ouais, j’vous entendais. Mais j’me rappelle plus du tout ce que vous m’avez dit, répondit-il, baissant son regard, désolé pour elle.

Peut-être lui avait-elle dit des choses qu’il aurait dû s’en souvenir. Sauf qu’il avait tout oublié. Il essaya alors tant bien que mal d’attraper l’une de ses mains et de lui faire un sourire compatissant.

- Mais si tu veux, je t’écouterais autant qu’il le faudra pour que tu puisses me raconter ce qui s’est passé durant mon hibernation.

Parce que c’était ça au final un coma, une grande et longue hibernation.

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Ven 1 Mai 2020 - 20:22
Emmerich était réveillé. Quel soulagement pour tout le monde. Le coeur au bord des yeux, la pauvre Kathryn ne peut retenir quelques larmes d’un intense soulagement, à voir son enfant enfin réveillé, enfin revenu parmi eux. Elle avait tant attendu ce jour, avait eut tant de mal à avancer, à vivre normalement, avait adapté toute sa vie en fonction de son fils, pour venir le voir et le veiller quotidiennement, attendant religieusement son réveil, que le voir enfin de nouveau revenu, en santé, bien portant, ne pouvait provoquer que ces larmes incontrôlables sur ce visage d’ordinaire inexpressif. Kathryn Schneider ne montrait jamais, ou si rarement, les émotions qui pouvaient la traverser, ne s’autorisant à pleurer devant témoins qu’en de rares occasions. Rares étaient ceux qui l’avaient déjà vu pleurer. Personne n’avait put le voir au moindre de ses divorces. Elle s’était toujours efforcé de montrer un visage le plus neutre possible, comme ses parents le lui avaient apprit, de sorte que personne ne puisse se servir de ses émotions contre elle. La seule fois, probablement, où elle avait été vue à pleurer en public, datait de l’an 1996, quand elle avait perdu son troisième compagnon, le père d’Emmerich. Là, au milieu de cette église, face au cercueil de son époux, elle n’avait put contenir ses larmes. Le reste du temps, celles-ci étaient l’apanage de sa solitude seulement. Mais ici, aujourd’hui, après avoir craint maintes fois de perdre son fils, le cœur débordant d’amour pour ses enfants quoi qu’elle ne soit pas douée pour le leur montrer, comment aurait-elle put ne pas fondre en larmes, ces larmes que de sa main, son fils cherche à effacer ? Ses enfants la voyaient si rarement pleurer, qu’ils devaient être étonnés eux-même. Mais croyaient-ils donc que leur mère ne les aimait pas ? Ne voyaient-ils pas comme elle s’inquiétait pour eux, comme elle cherchait à les aider, bien qu’elle ne s’y prenne pas de la manière qu’ils l’auraient souhaités ? Ne voyait-il pas comme elle souffrait de ne pas les comprendre ? Non, bien sût que non, ils ne le voyaient pas, puisqu’elle ne le montrait pas. Ils ne savaient pas lire entre les lignes, ne connaissaient peut-être pas tant leur mère que ça, en fin de compte.

S’éloignant du lit de son fils, Kathryn appelle Franz, Ida s’occupant de prévenir Angelika, prévenant son fils aîné du réveil de son frère. En déplacement, ce dernier promet de passer voir son cadet le plus rapidement possible dans trois jours, quand il sera de retour et, remerciant sa mère de l’avoir prévenu, il raccroche le téléphone, permettant qu’elle appelle les grands parents, d’abord les Schneider puis les grands-parents Hohendorf, soulageant tout le monde en apprenant la nouvelle. Elle revient vers le lit, alors qu’Emmerich et Ida discutent, le jeune homme affirmant qu’il les entendait en effet, sans se souvenir de ce qu’ils disaient. Sa mère vient caresser sa joue tendrement.

«- Tes grands-parents prennent le premier avion pour venir te voir.» annonce-t-elle, les uns comme les autres habitants à Berlin. «Tu as eut Angelika poussin ?» demande-t-elle à l’attention d’Ida, sa main ne quittant pas la joue de son fils.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Jeu 14 Mai 2020 - 10:11

Ida n'en revient pas. Le cauchemar a pris fin sous ses yeux hagards et pourtant... Pourtant, elle n'ose y croire. Est-ce encore un de ses rêves qui virent en un énième tourment ? Est-ce la réalité qui se joue sous son regard surpris et émerveillé ? Elle l'espère de tout son cœur. D'une voix claire et chevrotante, elle demande tout de même au jeune homme, qui vient d'ouvrir ses yeux pour la première fois depuis ce qui lui semble être une éternité, s'il est bien Emmerich. Elle a besoin de certitudes et d’exactitudes. Dans ses nuits cauchemardesques où son aîné rouvrait ses yeux, Ida avait souvent posé cette question, à la fois ivre de joie et tiraillée par la peur. À chaque fois, le Emmy de ses rêves ne répondait pas et restait plongé dans un mutisme des plus horrifiants et assourdissants. Cette fois-ci, il en est tout autrement. Emmerich se met  rire avant de lever les yeux au ciel et de lui répondre d'une voix calme qu'il est bien lui. « J'sais pas... » répond la demoiselle avant de fondre de nouveau en larmes. Les larmes salines de l'espoir ne sont plus – elles n'ont plus lieu d'exister. Celles du soulagement et de la joie prennent le dessus et un sourire vient illuminer son visage pourtant terni par les lumières froides de l'hôpital.

Comme Kathryn est avec l'aîné de la fratrie, Ida appelle sa grande sœur pour la prévenir de la si bonne nouvelle. Angy affirme prendre la route aussitôt qu'elle raccrochera et la blondinette décide de prévenir Gabi. Mais Emmerich la suspend dans son geste comme il souhaite la prévenir lui-même. Ida sourit et affirme l'arrêt cardiaque certain qu'aura la brune en recevant un message de son meilleur ami. Elle grimace doucement, se rappelant vaguement comme elle avait eu mal d'apprendre que son aîné et sa meilleure amie se voient en douce, aient fait des fêtes ensemble non sans la tenir informée. Elle s'était sentie trahie et laissée pour compte. Cette peine et cette trahison avaient fini par s'envoler, remplacées par une implacable colère envers Emmerich qui avait osé parler à Gabi de son anorexie supposée. Les mois qui ont passé depuis, dans la constante épouvante de perdre à jamais le seul qui n'est jamais été là pour elle, ont fini par souffler cette rage envers son aîné. Mais quand il aura repris du poil de la bête, Ida a belle et bien l'intention d'en parler avec lui.

« Drôle, je ne suis pas sûr qu'elle dira de même ! » affirme Ida en riant. Oh ça non, Gabi allait très certainement être étonnée, croire très certainement à une farce avant de finalement se décider à venir voir de ses propres yeux la vérité flagrante du réveil de Emmerich. La demoiselle enchaîne ensuite, se demandant s'il les a entendu de son coma. Avec Gabi, elles sont venues le voir régulièrement, lui contant les derniers potins ainsi que leurs journées respectives. C'était une façon bien à elles de garder un lien avec le jeune homme, même s'il ne leur répondait pas. Une façon de faire comme s'il était toujours bien là, se tenant debout et riant avec elles. Elle fait la moue comme il affirme les entendre mais ne plus se rappeler de ce qu'elles lui ont dit. Mais elle se reprend bien vite quand il lui promet de l'écouter tout le temps qu'il faudra pour qu'il soit à jour. Ida rigole et brasse l'air de sa main : « Oh, tu sais on a dit beaucoup de bêtises ! » elle avoue avant d'ajouter : « Mais aussi des choses hyper méga importantes. Mais t'inquiètes, avec Gabi on se fera une joie de remplir tes journées par notre présence ! »

Kathryn vient les interrompre pour prévenir Emmy de l'arrivée prochaine des grands-parents. Elle se tourne ensuite vers Ida pour lui demander si elle a eu Angelika. Le « poussin » qui vient finir sa phrase fait grimacer la demoiselle comme elle exècre ce genre de sobriquet. Pour cette fois, elle passe dessus et lui répond sans attendre. « Oui, elle a pris la route après qu'on ait raccrochées. » La blondinette jette un regard furtif vers son téléphone avant d'ajouter : « Elle ne devrait plus tarder. » Ça fait bien un quart d'heure qu'Ida a prévenue son aînée. La connaissant, même enceinte, elle aura appuyé sur le champignon histoire de ne pas louper plus de secondes du réveil de Emmerich.

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Lun 17 Aoû 2020 - 21:08


Du coin de l’oeil, Emmerich observait sa mère, et voir quelques larmes coulaient le long de ses joues lui fit un léger pincement au coeur. Bien qu’ils n’aient pas eu une relation parfaite ces derniers mois, elle restait sa mère. Et il n’osait imaginé ce qu’elle avait pu endurer pendant qu’il était dans le coma : une inquiétude profonde, la peur qu’il ne se réveille jamais, la perte d’un enfant. Car après tout, il restait l’un de ses enfants, et une mère n’abandonne pas sa progéniture. Et voir ses larmes lui prouvait également qu’elle pouvait ressentir des émotions. Il lui lança un petit sourire, peut-être un des seuls qu’il lui fera. Ou va-t-il essayer de se réconcilier avec elle ? Ce qu’il s’est passé devait être une raison pour tous les deux. Ils avaient perdu beaucoup trop de temps. Le destin venait de leur montrer que la vie pouvait être bien trop courte pour être en désaccord avec une personne. De plus, Emmerich l’avait rarement vu pleuré, voir jamais. Alors forcément, ça le choc aussi un peu.

- Je suis là maman… Tout va bien...

Dans un coin de son esprit, Emmerich se dit qu’il ne connaissait pas aussi bien sa mère qu’il ne l’aurait cru. Mais en même temps, avait-il seulement pris le temps de s’intéresser réellement à elle ? Il ne lui avait jamais vraiment demandé si elle allait bien, de connaître ses goûts et tant d’autres choses. Il se promit de faire un effort et d’essayer de prendre du temps avec elle. Si son planning le lui permet évidemment. Kathryn s’éloigna de son lit, sûrement pour prévenir tout le monde qu’il s’était réveillé. Cela lui permit de répondre aux questions de sa soeur. Lorsque sa mère vint toucher sa joue, il sursauta un peu, mais ne fit rien pour la dégager. Il avait besoin, autant qu’elle, de ce contact. De cet amour dont il pensait qu’elle n’avait pas. Maintenant il savait qu’il se trompait. Bien sur que sa mère les aimait. Comment en pourrait-il être autrement ? Elle ne savait peut-être juste pas comment le leur montrer. Elle lui informa que ses grands-parents viendront bientôt le voir. Il hocha la tête puis s’occupa de sa soeur, qui continuait de pleurer. Il sécha ses larmes à l’aide de ses pouces et lui sourit. Elle aussi avait dû vivre un enfer. Il la laissa appeler Angy, mais voyant ses contacts défilaient jusqu’au prénom de Gaby, il l’arrêta, affirmant qu’il lui annoncera lui-même la bonne nouvelle.

« Drôle, je ne suis pas sûr qu'elle dira de même ! »
- On verra bien,
lui répondit-il en haussant des épaules.

Il l’écouta ensuite et commença à ricaner.

« Mais t'inquiètes, avec Gabi on se fera une joie de remplir tes journées par notre présence ! »
- J’ai hâte.

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich] Empty
Re: La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Mar 18 Aoû 2020 - 0:26
Tout va bien. Oui, maintenant, tout se passerait bien. Emmercih réveillé, la vie va pouvoir reprendre son court normal. Kathryn imagine déjà son fils sortir de l’hôpital après des mois et des mois et même si ce n’est pas pour demain, tant elle a conscience que ce dernier doit être faible, la perspective qu’il n’y en ai plus pour très longtemps gonfle son cœur de bonheur. Bientôt, son enfant pourrait sortir, voir autre chose que ces quatre murs – même s’il ne les avait pas réellement vu au cours des derniers mois – vivre de nouveau, enfin. Ils pourraient recommencer à déjeuner tous ensemble le dimanche et profiter de la vie, tout simplement, après cette bonne leçon. Elle allait pouvoir amener Aloïs et Leonor, un soir, pour qu’ils voient leur frère, bien réveillé. Depuis tout ce temps, de peur de les perturber, l’élégante Kathryn a rarement offert à ses cadets l’opportunité de se joindre à elle pour une visite à l’hôpital. Encore bien jeunes, voir leur frère inconscient, endormi depuis si longtemps, entouré de ces machines, aurait put les effrayer. Désormais, elle n’aurait plus à contrer leurs désirs de le voir, de venir l’embrasser, l’encourager à se remettre bien vite pour pouvoir jouer avec eux de nouveau.

S’éloignant du lit, Kathryn laisse un peu d’espace à ses enfants pour se retrouver, elle-même prévenant la famille du réveil du jeune homme, les Hohendorf comme les Schneider attendant ce moment au moins autant qu’elle, leurs cœurs bondissant d’espoir chaque fois que le numéro de la quinquagénaire s’affichait sur leur écran. Au bout du téléphone, alors, elle entend le soulagement, les voix qui se brisent un peu, qui se coupent, sous l’effet d’une vive émotion. Oui, ils attendaient tous ce moment. Et c’était de fait libérateur d’entendre qu’enfin, il s’était réveillé.

Revenant au bord du lit, Kathryn se permet un geste d’affection pour son enfant, auquel elle semble l’avoir trop peu habitué à voir le regard qu’il lui lance. Un geste qui trahie cependant tout l’amour que la mère de famille nourrit pour chacun des membres de sa progéniture, alors qu’Ida et Emmerich continuent de discuter, prévoyant de faire une surprise à la petite Rosenthal que Kathryn n’apprécie pas vraiment, trouvant que cette dernière, comme la petite Böhm, oriente sa fille dans une direction peu recommandable.

«- J’ai oublié de prévenir le docteur !»

La voix de Kathryn résonne dans la pièce. Toute à son émotion, elle en a oublié de signaler le réveil de son fils au personnel hospitalier. S’en rendant compte tout à coup, la maman suppose qu’il vaut mieux le faire tout de suite, de sorte que son fils puisse être examiné, que le docteur s’assure que tout va bien pour lui. Attrapant alors le bouton d’appel infirmier, Kathryn appuie suis celui-ci une fois, puis une seconde, comme personne ne se présente suffisamment vite à son goût. Quand, enfin, une infirmière paraît, le visage rouge et le souffle court, Kathryn ne lui laisse guère de temps pour se remettre.

«- Mon fils s’est réveillé !» annonce-t-elle alors.
Revenir en haut Aller en bas
 
La fin du cauchemar... [Kathyn - Emmerich]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» suspect d'un cauchemar éveillé ☾ Hector
» And that's how it all started ... || Emmerich
» Are you kidding me ?! - Emmerich
» You raise me up [Emmerich]
» Le Spleen n'est plus à la mode - Emmerich

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
40 is the new sexy :: Espace détente :: Rp abandonnés-
Sauter vers: