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 Le Spleen n'est plus à la mode - Emmerich

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gare à la crise de la quarantaine
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Le Spleen n'est plus à la mode - Emmerich
Mer 5 Déc 2018 - 16:48

Ce n’était pas toujours facile. Ce ne l’était surement jamais pour personne, mais il essayait d’imaginer réellement à quoi pouvait ressembler les problèmes des autres. Il n’y arrivait qu’à peine se décidant comme le commun des mortels de régler les siens plutôt que de s’attarder sur ce genre de réflexion. Il savait que dans le monde des artistes, c’était la folie des grandeurs, la pression de trouver de la nouveauté là où plusieurs semblaient davantage proche de la récupération. Et il était en pleine crise de création. Il décidait donc de revenir à ses anciennes habitudes et de gagner la ville, le musée plus précisément.

Nikolaus préférait davantage le musée que les galeries qui avaient souvent réussi à le faire grommeler, car même s’il était du genre à avoir l’émerveillement facile, il était devenu un public très critique lorsqu’il s’agissait d’une énième création sur la sensibilisation de la planète avec de nombreux déchets reficeler ici et là. Il trouvait certes l’intention bonne, mais la répétition lui brûlait les yeux et lui soulevait le cœur. Il avait envie de renouveler avec ces peintres qui avaient réussi là où pour le moment il échouait. Il tentait de trouver le génie qu’il manquait cruellement à son esprit et à ses peintures.

Il passa les portes du musée, essayant d’entrer dans son illusion. Imaginant que ses yeux portaient un regard neuf à l’endroit. Comme si c’était la toute première fois qu’il y entrait. Après tout, même si le musée avait de nouvelles expositions, monsieur Hohenberg ne réussissait jamais à faire durer le suspense longtemps. La curiosité finissait toujours par le dévorer prématurément et on le voyait se précipiter pour informer sa femme. Femme qui avec une certaine patience, mais une grande admiration à la dévotion de son mari, l’accompagnait avec un plaisir à moitié caché.

Pour lui, le musée était son second chez soi. Il connaissait presqu’autant les lieux que les employés du musée près de leur retraite. Cependant, Il reconnaissait à peine le jeune qui s’occupait de l’accueil. Il ne savait pas trop si c’était un problème de mémoire ou que ça faisait tout simplement un moment qu’il n’était pas venu ici. Il savait bien qu’il pouvait parfois rester chez lui sans sortir durant des mois. C’était souvent sa femme qui tentait de le traîner avec elle dans des conférences ou autre, venant le chercher dans son atelier ou dans le jardin.

Seulement, aujourd’hui, il était sorti de lui-même de son chez soi et avait trouvé cela bien particulier de revêtir son chapeau et son manteau d’automne. Il avait depuis longtemps oublier la sensation de porter des vêtements sans le côté rêche de la peinture séché. Il regardait avec envie ses tableaux qui lui rappelaient ses années de jeunesse, encore sur les bancs à écouter les professeurs encore émerveillés par tout nouveau mouvement, toute nouvelle forme d’expression dans la peinture, mais aussi de l’art en général. Il était absorbé par tous cela et aurait pu paraître un peu dérangé si on ne l’avait pas interrompu dans sa contemplation. Il n’avait guère dit un mot ni émit un son qu’il leva les sourcils et se tourna vers la provenance d’une voix jeune et masculine.  

Code emprunté de @Emmerich Hohendorf


Dernière édition par Nikolaus Hohenberg le Dim 16 Déc 2018 - 0:37, édité 1 fois
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Re: Le Spleen n'est plus à la mode - Emmerich
Mer 12 Déc 2018 - 18:52

Cela faisait plus de deux mois qu'Emmerich avait débarqué au musée en tant qu'agent d'accueil. Il avait fait ses preuves et il était officiellement embauché. Il était assez fier d'avoir réussi à trouver un travail comme celui-ci, même s'il savait qu'il avait une sacrée chance d'être tombé sur Mr Blumenthal. Son patron avait l'air sévère et froid mais il était un homme avec le coeur sur la main. Il n'avait jamais jugé le blond comme les autres, en prenant en compte sa mauvaise réputation, et l'avait toujours mis à l'aise dans leurs entretiens. Alors depuis Emmerich faisait de son mieux pour ne pas lui faire regretter son choix. Pour le moment, il s'en sortait même plutôt bien, gérant les visiteurs étrangers et même quelques soucis. Il n'oublierait jamais sa première semaine de travail où il avait du intervenir alors qu'un vieil homme faisait un malaise.

Bientôt la fin du service, pensa-t-il en souriant à un couple qui passait devant lui. Il nota aussi l'arrivée d'un homme qu'il n'avait jamais vu mais qui dénotait parmi les autres visiteurs. Ce n'était pas la personne lambda qui venait faire un tour histoire de se cultiver ou de profiter des nouvelles expositions. De toute façon cela faisait un moment que l'exposition temporaire était en place, la nouvelle n'allait plus tarder. Non, l'inconnu semblait savoir où aller et ce qu'il venait faire ici. Le blondinet s'était senti légèrement intrigué par sa présence avant de se faire interpeller par un visiteur perdu. Il délaissa l'homme pour se concentrer sur la personne qui venait le voir. Il ne fut guère surpris de voir que celle-ci cherchait simplement les toilettes. À ce rythme, il allait finir par faire un panneau plus visible pour les indiquer. Mais s'il faisait ça, il risquait de passer sa journée à attendre dans son coin que le temps passe. Là au moins, il avait droit à quelques interactions.

"- Dis-moi pas que c'est le calme plat", Lança brusquement sa collègue en arrivant dans son dos. Elle arrivait pour le remplacer, un soulagement vu le manque d'action. Il haussa alors vaguement les épaules en se retenant in extremis de s'étirer de tout son long. Il allait devoir attendre la salle de repos, à l'abri des regards, il était encore en service là. Il ne devait pas montrer une mauvaise image du personnel.

"- Quoi ? Tu voulais que je te dise que des poivrots s'étaient tapés dessus ? Tu te crois dans un bar, ma pauvre ! Ici, on est dans un endroit respectueux."

Emmerich avait sorti cette dernière phrase en prenant un air faussement sérieux et hautain, faisant rire sa collègue. Les deux s'entendaient bien, malheureusement ils ne faisaient que se croiser vu qu'ils avaient le même poste. Avec un peu de chance, ils feraient quelque chose pour Noël, genre une sortie ou un "Secret santa", ce qui pourrait leur donner une occasion de passer du temps tous ensemble. Mais le blond rêvait peut-être un peu trop. Il venait à peine d'arriver, il n'avait aucune idée de ce qui se faisait concrètement entre collègues.

"- Bon courage !", Lança-t-il en laissant la jeune fille aux commandes de l'accueil. Il ne fit même pas deux pas qu'une vieille dame arriva pour demander le chemin jusqu'aux toilettes. Un sourire se dessina sur les lèvres du garçon, amusé par cette routine. Au moins maintenant ils avaient appris à dire en plusieurs langues comment trouver les toilettes. Tout n'était pas perdu !

Sur le chemin des vestiaires, Emmerich s'arrêta en apercevant l'homme qu'il avait remarqué quelques minutes plus tôt dans le hall d'entrée du musée. Il l'observa un instant avant de s'approcher. Il n'était pas motivé pour rentrer chez lui, seul. Il avait passé son temps à parler à des visiteurs mais il n'avait pas vraiment eu une discussion intéressante aujourd'hui.

"- Bonjour", Dit-il d'abord avant de se lancer dans le vif du sujet, "Ce tableau vous inspire quoi ?"

C'était un sujet de discussion récurrent dans leur petit cercle. Tous les tableaux abstraits avaient une interprétation différente selon la personne alors Emmerich était curieux de voir ce qu'une personne extérieure pouvait en penser. Surtout que son vis-à-vis semblait s'y connaître plus que la moyenne. Le blond avait fini par savoir repérer les touristes des vrais connaisseurs et des artistes.
(c) Lil's



Dernière édition par Emmerich Hohendorf le Sam 19 Jan 2019 - 16:12, édité 1 fois
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Re: Le Spleen n'est plus à la mode - Emmerich
Dim 6 Jan 2019 - 7:48

Un véritable paradoxe sur place, il ne pouvait que s'attarder sur l'art abstrait, regardant si ses yeux ne pourrait pas décrypter quelque chose qui semblait échapper aux mortels qu'ils étaient. Comme si la divinité allait apparaître, que le sens du monde pourrait être saisi à la suite d'une longue contemplation de ce chaos de peinture. Reliefs, couleurs vives, couleurs sombres et terreuses pour d'autres ou un savant mélange. Il avait étudié les courants et quelques parcelles de jeunesse (et surtout de date et de peintres du mouvement) lui venait en tête, alors qu'il essayait d'avantage de laisser son coeur analyser et décortiquer les coups de pinceaux que lui aurait envie d'appliquer délicatement ou avec un peu plus d'impulsivité sur ses canevas. Vides, seulement vieillis par l'attente.

Il fallait maintenant se défaire de la théorie et laisser l'inspiration lui chatouiller l'âme, pensait-il. Avant de s'attarder sur la complexité de la toile abstraite. Il était dur pour lui de laisser cette toile tranquille avant de ne pas déceler quelque chose de concret. Il avait beau être ouvert d'esprit, sa curiosité et son perfectionniste le poussait à la contempler. Contempler surement plus qu'à l'accoutumé, car il eut droit à un accueil et une question. Il fit un petit sourire et un bonjour presque muet semblait avoir réussi à franchir ses lèvres, alors que de façon bien naturelle, il s'était mis de côté et pencher un peu vers l'avant, vu sa grandeur, ses mains frêles venant se planter dans son dos digne d'une caricature.

Il prit à peine le temps de réfléchir qu'il le regarda avec une petite étincelle étrange à l'oeil. « Nous n'aurions surement jamais assez de temps avant ma mort pour se pencher sur toutes les options et les possibilités d'éléments qu'on pourrait aborder avec seulement cette question. » Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, en rien hautain ou sérieux, un rire à peine affirmé menaçant de se pointer. Il ne parlait pas seulement de connaissances qu'il pourrait déblatérer, il voyait plus loin. Il parlait plutôt de toute une philosophie qui se cachait selon lui derrière l'art et plus précisément aussi sur l'abstrait, bien entendu. Il reprit tout de même la parole en essayant d'être concis et de répondre grâce à une anecdote, comme il lui arrivait souvent de faire. Irritant parfois son entourage, mais les faisant tout de même mentalement sourire.

« Si vous me permettez de citer un vieil ami, qui avait le don de faire froncer les sourcils ou de faire s'énerver les plus impatients d'entre nous, il nous disait toujours :  "Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier?" »

Il se doutait bien que le jeune homme cherchait d'avantage la réponse du poète. Avec l'âge et l'expérience, il pouvait bien voir que certes le jeune homme pourrait s'intéresser aux détails et à la logistique, mais il avait l'impression de déceler le germe d'une véritable recherche, d'une conversation plus profonde que de techniques et de théories. Il n'était pas du genre à saisir rapidement les gens, mais il pouvait affirmer qu'il tenait quelque chose. Qu'il lui semblait décéler une aura presque familière, sans pouvoir mettre le doigt sur le pourquoi. Mais chaque artiste n'avait-il pas un sixième sens pour reconnaître un autre explorateur? Ou une autre âme à la recherche de réponses? Ou même une autre âme qui combattait l'ennui en conversant avec  les inconnus?

« J'espère que mes réponses évasives ne vous déconcertent pas trop. Sinon, je m'en excuse. Et je tâcherai d'être plus concis et clair.» Il tendit la main. « Nikolaus. »

Il décida de se présenter avant même de donner sa réponse ou de laisser le jeune homme engager plus la conversation. Après tout, il trouvait cela plus cohérent de le faire dès à présent, car il savait son visage expressif et se doutait que le jeune homme s'était apperçu que Nikolaus tentait impérativement de déchiffrer quelque chose chez lui. Cette raison qui le poussait à s'intéresser d'avantage à cette conversation et au jeune homme lui-même.     


Code emprunté à @Emmerich Hohendorf
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Re: Le Spleen n'est plus à la mode - Emmerich
Sam 19 Jan 2019 - 16:10

Son instinct ne s'était pas trompé, il était bel et bien face à un connaisseur et non un simple touriste. Les premières paroles de son interlocuteur allaient même plus loin que ce à quoi il aurait pu s'attendre. L'homme ne semblait pas si vieux que ça. Certes il avait dépassé la quarantaine depuis longtemps à en juger par son physique, probablement même la cinquantaine, ce qui paraissait plutôt vieux pour un jeune qui n'avait même pas atteint le quart de siècle. L'inconnu semblait même plus proche de son patron que de Max. C'était les deux adultes qui lui servaient de référence car c'était probablement les deux qu'il respectait le plus, avec son ancien professeur de biologie. Petit à petit il s'ouvrait aux "adultes", ceux qui étaient vraiment rentrés dans la vie active. Il prenait conscience qu'ils n'étaient pas tous comme sa mère ou certains de ses anciens enseignants. Il ne pouvait pas tous le voir comme un échec ou un être répugnant juste parce qu'il aimait les hommes ou qu'il ne savait pas quoi faire de sa vie.

« - … "Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier?" »

Sa première intuition aurait été de demander la réponse savante. Ses études y étaient pour quelque chose dans ce choix. Il avait toujours appris à chercher les preuves, les données qui pouvaient être vérifiée plutôt que de laisser le choix au hasard. Mais il avait fini par tout plaquer du jour au lendemain, ne supportant plus la voie dans laquelle il s'était enfermé. Et après une ribambelle d'entretiens Emmerich avait fini par trouver un patron qui avait accepté de lui laisser une chance. Sans Mr Blumenthal, le blondinet ne serait pas là à aborder un inconnu dans l'espoir de savoir ce que le tableau devant eux lui inspirait. Il serait probablement encore chez son pote à fumer des joints et à boire pour oublier à quel point sa vie n'avait pas de sens et qu'il était peut-être vraiment un cas désespéré. Sans Max aussi il aurait continué d'avancer sur un chemin qui ne lui correspondait pas. Ces deux hommes avaient eu un impact majeur sur sa vie. Il n'avait pas eu de père mais pendant un court instant il avait eu l'impression d'en avoir un, voire même deux.

« - J'espère que mes réponses évasives ne vous déconcertent pas trop. Sinon, je m'en excuse. Et je tâcherai d'être plus concis et clair.», Lança l'homme en lui tendant une main avant qu'Emmerich puisse répondre, « Nikolaus. »

Le blond posa son regard vers la main de son vis-à-vis, hésitant un court instant avant de venir la serre. Il ne savait pas ce que donnerait cette discussion mais il avait au moins l'impression que l'homme n'allait pas le juger comme pourraient le faire certaines personnes qui connaissaient un tant soit peu sa réputation. Il y avait plusieurs rumeurs sur lui, il ne les connaissait pas toutes, mais il espérait vraiment qu'il pourrait arriver à les faire disparaître maintenant qu'il tentait de reprendre sa vie en mains.

« - Emmerich », Souffla-t-il avant de relâcher la main de Nikolaus, « Ne vous en faites pas, je préfère ça que de me faire envoyer sur les roses. Et pour répondre à votre dernière question, je suis curieux de savoir la réponse du poète. »

Au diable les habitudes. Il était un nouvel Emmerich et il comptait bien ne plus se laisser faire. La réponse du savant ne semblait pas être la plus intéressante dans ce cas-là alors autant prendre celle du poète. Il était même curieux de découvrir ce que l'homme avait en tête.
(c) Lil's

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