gare à la crise de la quarantaine Admin Sexy ♔ Soon, i'll be 50 years old, I hope my children come and visit, once or twice a month Age : 51 Né.e le : 08/04/1973 Messages : 181 Métier : Infirmière urgentiste Longueur de posts : 300-1000 mots A Hamburg depuis : Elle est née à Hambourg, y a toujours vécut et n'en bougera jamais. Avatar : Diane Kruger Points : 1453 Date d'inscription : 12/05/2021 | Libre • AnxiétéVen 26 Avr 2024 - 11:21 | Eleonora se tenait derrière le bureau d'accueil des urgences, une pile de dossiers médicaux empilés devant elle, le nez plongé dans l’un d’entre eux, consignant ses dernières observations. Le refermant, elle observe la pile qui lui fait face, en attrape un autre pour jeter un œil aux constantes consignées par la collègue la nuit dernière, avant de jeter un regard sur la salle d’attente des urgences. Pour une fois, il n’y avait pas trop de monde. Pas de gros blessé, fort heureusement. Mais quelques regards paniqués, cependant. Refermant son document face à ce regard embué de larmes, elle pose son stylo à côté du document, adressant un sourire compatissant, rassurant, à l’individu, avant de contourner le bureau d’accueil pour s’approcher.
Les signes de stress sur le visage de l’inconnu étaient évidents, mêlés à une certaine fatigue. Des indices révélateurs d’une situation difficile à traverser, douloureuse. C’était le lot normal, ici. La douleur. La peur. Le stress face à l’inconnu, face à des problèmes de santé. La crainte face à l’hospitalisation de proches ou des symptômes préoccupants. C’était des signes qu’elle pouvait comprendre. Qu’elle avait elle-même expérimenté par le passé, qu’elle expérimentait encore, même si ce n’était pas dans les mêmes circonstances. Des émotions qu’elle pouvait comprendre et qu’elle avait apprit, avec le temps, à maîtriser. Non pas pour elle, bien entendu, mais pour les patients, en tout cas. Elle savait y faire. Du haut de ses cinquante-et-un ans, elle avait la force de l’habitude.
"- Bonjour, Eleonora Richter." se présente-t-elle doucement, ayant rejoint l’inconnu. "Vous avez l’air préoccupé. Comment puis-je vous aider ?" demande-t-elle, la voix douce, soucieuse d’apaiser l’anxiété manifeste qu’elle pouvait percevoir. "Qu’est-ce qui vous arrive ?"
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