C’était une journée normale. Absolument normale. C’était ça qui était triste, d’ailleurs. Il avait l’habitude des emmerdes et malgré tout, il les subissait de pleins fouet.
- Attend, Mona! La gardienne et notre fille sont aussi en va…
La porte d’entrée de la maison claque derrière son ex femme. Il soupira avant de poser son regard sur un petit garçon aux cheveux bruns et aux yeux bleus. Ce dernier regardait son père, semblant se demander s’il venait de faire quelque chose de mal vu la tête atterrée qu’il faisait. Pour le rassurer, Wil lui adresse un de ses fameux sourire de papa, de toute ses dents, pour amuser l’enfant.
- Mon petit bonhomme, que dirais-tu l’aller avec moi au restaurant pour aujourd’hui? Oui? Alors, va mettre tes affaires dans ta chambre et on y va!
Il aimait son garçon, le petit Henry. Ce n’était pas là le problème! Le soucis, c’est que sa mère pouvait partir à l’improviste pendant un temps indéterminé, lui laissant l’enfant en charge sans qu’il ait pu préparer son emploi du temps en conséquence. L’homme qui aimait ton train train quotidien détestait l’habitude de son ex de ne pas prévoir quoique ce soit. C’était en partie pour cette raison qu’ils avaient divorcés. N’empêche, elle aimait vraiment passer plus de temps avec son petit bonhomme et même quand il était forcé de l’accueillir, ce n’était que du positif.
Le gérant arriva un peu en retard au restaurant, tenant la main du petit garçon qui sourit aimablement au cuisinier qui n’avait, semblerait-il, même pas ouvert le restaurant.
- Mais, pourquoi tu es tout seul? Où sont les autres? - C’est une hécatombe, monsieur Reiter… Ils sont tous malades. Pas un peut venir au travaille. - QUOI?!
Il regardait autour de lui sans savoir quoi faire. Devait-il ouvrir le restaurant tout de même malgré qu’ils soient seulement deux adultes et un garçon pouvant décider à tout moment qu’il s’ennuyait trop pour rester tranquille? Wil se pince l’arrête du nez en soupirant.
- Pas le choix, on doit ouvrir… Va derrière les fourneaux, je m’occupe du service. - Papa, je peux aider? - Non, mon grand! Va t’asseoir à une table et va me dessiner un beau dessin, ça te va?
On était lundi. C’était souvent des travailleurs qui venaient dîner ou des familles qui venaient manger sur l’heure du souper. Ni lui ni le cuisinier n’avaient prévus qu’une équipe complète de Soccer débarque vers l’heure du midi!
- Je vais vous chercher ça… Oui, monsieur, je reviens avec de la moutarde! Pardon, vous vouliez du Pepsi, pas du coca-cola? Mais nous avons pas… Quoi? C’est brûler, je suis désolé, je vais arranger cela pour vous… PARDON! Je reviens, pardonnez-moi, attendez-moi une minute, je reviens avec ce que vous avez demandé!
Wilhelm s’enferme rapidement dans la salle de bain et soupire en pressant son dos contre la porte. C’était l’enfer… En pleins désespoir, il appela sur son portable la seule personne a qui il pensait sur le moment.
- Romane? Salut… Écoute… Je ne veux surtout pas te déranger, mais j’aurais besoin d’un coup de main… J’ai toute une équipe de soccer sur le planché et juste un cuisiner. Je suis tout seul avec Henry a surveillé! … Humhum… humhum… TU SERAIS UN ANGE!!!!
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Romane Hardt
Age : 54 Né.e le : 09/01/1970 Messages : 233 Métier : Directrice dans une agence de traduction Longueur de posts : En moyenne 500-600 mots A Hamburg depuis : Ses 4 ans Avatar : Lara Fabian ♥ Points : 2149 Date d'inscription : 24/04/2023
Re: Romane -ATTENTION! N'en met pas partout!
Jeu 27 Juil 2023 - 16:44
001
ATTENTION! N'en met pas partout!
Tu en avais rêvé d’une journée tranquille. Tu avais rêvé du moment où tu allais rentrer chez toi et enfin pouvoir prendre un bon bain chaud. La matinée avait été pénible. Et encore, le mot était faible. Tu avais une réunion qui s’était éternisée sur la longueur, qui avait causé de la frustration dans tous les partis et qui ne vous avait pas permis d’avancer dans vos dossiers. Tout le monde était tendu en ce moment. Probablement, car les vacances approchaient et que la fatigue prenait le dessus. Tu ne faisais pas exception Romane. Tu avais été celle qui avait dit que tu avais perdu suffisamment de temps et tu avais quitté la rencontre en claquant la porte. Tu l’avais fait pour deux raisons. Pour te calmer toi-même avant que les mots ne dépassent ta pensée et pour faire avancer les choses. Tu allais voir demain comment cet événement allait évoluer dans la tête de votre client. Pour l’instant, tu rentrais chez toi. Tu n’allais pas être présente cet après-midi, ça n’allait rien donner. Tu allais travailler de la maison au besoin.
Tout aurait dû se passer comme tu l’avais désiré. Tu étais rentrée et tu t’étais préparée un déjeuner rapide. Tu en avais pu en profiter avant de finalement atteindre ta salle de bain. Est-ce que tu aurais dû éteindre ton téléphone Romane ? Peut-être… À peine avais-tu touché aux robinets qu’il s’était mis à sonner. Organisée comme tu l’étais, chacun de tes contacts avait une sonnerie assignée et tu soupiras presque de soulagement que ça ne soit pas celle du boulot. Alors, tu avais répondu. Tout innocemment en pensant pouvoir profiter de ton bain ensuite. Les conversations téléphoniques avec Wil n’étaient pas très longues habituellement non ? Vous alliez du point A au point Z et après vous régliez les détails en personne. C’était plus agréable.
Tu eus à peine le temps de décrocher que la voix de ton ami s’éleva dans ton appareil. Tu pouvais sentir la nervosité dans son ton de voix alors que tu ne pus en placer une. Ça n’allait pas bien au restaurant, il manquait d’employés et son fils était dans le coin. Oh… Ça pouvait le faire non ? Tu pouvais passer récupérer Henry et continuer le projet crochet que vous aviez débuté ensemble. C’était impressionnant de voir qu’à son âge, il imitait à la perfection tes mouvements afin de fabriquer, sous ton œil attentif, une peluche éléphant. « J’arrive tout de suite. » Tu avais répondu avec douceur sans te douter un seul instant que tu t’étais engagée dans beaucoup plus qu’une journée baby-sitting. En vitesse, tu t’étais rhabillée, tu avais ramené tes cheveux en une longue queue de cheval et tu avais appelé un taxi. Tu n’allais pas prendre l’autobus à cette heure, ça allait te prendre beaucoup trop de temps.
Tu pénétras dans un restaurant chaotique. Ton regard s’agrandit légèrement tandis que tu observais l’équipe de soccer. Énormément d’enfants qui parlaient plus forts les uns que les autres. Même chose pour les parents qui essayaient de discuter et de se faire entendre au travers de leurs enfants. Il y avait d’autres clients à gauche et à droite qui semblaient exaspérés de leur choix d’emplacement. Tu te glissas vers les cuisines à la recherche de ton ami qui semblait ne pas savoir où donner de la tête. « Est-ce que ça va aller ? » Question rhétorique. Tu n’étais pas certaine que la journée soit des plus agréables. « Où est mon petit Henry ? Il sera mieux chez moi. » Tu ris, mais pas longtemps. Tu compris qu’il te manquait une information lorsque le second employé de Wil se ramena vers toi avec un tablier et un calepin. « Non ? » Tu n’allais pas faire ça ? C’est un regard presque désemparé que tu lanças à ton ami. C’était ça dont il avait besoin ? D’une serveuse d’un jour ?
Wil se trouvait dans la cuisine du restaurant quand la tête adorable de Romane se pointa. Il soupira de soulagement en la voyant arriver. C’était clairement la pire journée de sa vie et il était prêt à affronter 100 fois son divorce avec son ex qu’une autre journée à servir des parents mécontents et leurs enfants qui criaient dans tous les sens. Il avait l’impression que sa tête allait explosée et qu’on allait la retrouver en mille morceaux dans la cuisine. Peut-être que ce ne serait pas plus mal que ça, au moins il n’aurait plus à gérer le service puisqu’il serait mort… M’enfin bref, la vrai vie l’appelait et celle qu’il voyait comme sa petite sœur venait d’arriver.
- Tu sais que tu es géniale, Romane?! Tu me sauve la vie! Je te paye le salaire d’une serveuse, le souper et bien sûr, tu auras double part de dessert de ton choix!
Elle ne semblait pas avoir compris la même chose que lui apparemment, puisqu’elle lui disait qu’Henry irait mieux chez elle. C’est le cuisinier qui brisa la bulle d’incompréhensions en tendant le calepin et le tablier à Romane qui semble quelque peu découragée, il le voyait bien dans son regard. Mal à l’aise, il se massa la nuque en lui adressant un sourire contrit.
- Je suis pris à la gorge. Il y a un père de famille qui m’a menacé de me cassé la gueule si je ne lui rapportait pas un Pepsi et un des enfants a bien faillit me faire un croche pieds. Une vieille femme a perdu son dentier qui avait été volé par un autre mioche! Ne me demande pas comment il a fait, je ne sais pas non plus! Le pire? Je crois que j’ai vu un des parents se curer le nez… et le manger!
Il se met à genoux devant elle, joignant ses deux mains ensemble dans une position de supplication extrême. Le cuisinier soupire et retourne au fourneaux.
- Romane, je t’en supplie! S’il te plais, aide moi avec toute cette pagaille! Je vais pas y arriver sans toi! Ça fait bien 20 ans que je ne suis plus serveur et c’est la première fois que je vois une situation aussi critique au restaurant!!!
Il se relève d’un bon, semblant réaliser quelque chose.
- Attend, j’ai laissé Henry tout seul là-dedans!!!
Wilhelm court dans la salle à manger juste à temps pour voir le petit avec des assiettes sur la tête, sur les bras et les mains en équilibre précaires.
- ATTENTION, ÇA VA…
CRACK…. Bon, comme on pouvait s’en douter, les assiettes sont toutes tombées sur le sol. Henry regarde son père avec les larmes aux yeux.
- Pardon…
- Ce n’est pas grave bonhomme… Tu as voulu bien faire! Juste… Ne touche plus aux assiettes, papa et tatie Romane, on s’en charge! Va colorier ton napperon!
- Mais j’ai fini…
- Alors… Prend un autre napperon? Je suis désolé fiston, j’ai beaucoup de travail!
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Re: Romane -ATTENTION! N'en met pas partout!
Jeu 27 Juil 2023 - 20:27
001
ATTENTION! N'en met pas partout!
Il allait te payer un salaire de serveuse ? Mais il était complètement fou ? Tu n’avais pas du tout la tête de l’emploi, si ? Oh non, toi, tu venais ici pour récupérer Henry et aller faire du baby-sitting à la maison. C’était beaucoup plus simple toi. Tenir un restaurant ? Toi ? « Je ?... Non ? » Est-ce que tu avais vraiment le choix ? À voir la tête des deux employés du restaurant, tu semblais être leur dernier espoir. C’est presque au ralenti que tu saisies du tablier, mais tu ne touchas pas le calepin. Tu fis un signe de main vers le cuisinier pour lui préciser que tu n’en avais pas besoin. Noter les choses risquaient de te mélanger plus qu’autre chose. Ta mémoire était l’un de tes meilleurs atouts même si ça signifiait que tu allais pouvoir réciter précisément chacune des commandes que tu allais prendre ce soir pendant les années à venir. Un don pour certains, une malédiction pour toi qui avais dû apprendre à vivre avec cette particularité qui tenait une trop grande place dans ta vie.
Tu croises tes bras sous ta poitrine en signe de fermeture tandis que Wil te fait le résumer plus que catastrophique de la situation. Tu ne caches même pas ton dégoût devant certaines précisions que tu n’aurais pas voulu avoir. Une supplication plus tard et un profond soupir de ta part avant que tu n’enfiles le tablier. « Et tu crois que je suis serveuse ? Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ? Parce que ce n’est pas moi qui vais remettre de l’ordre dans ton zoo. » Tu n’avais pas la moindre autorité ici. Ton ami mettait beaucoup trop d’espoir en toi, mais tu n’avais pas encore pris la fuite. Preuve que tu n’avais pas l’intention de le laisser tomber entièrement. Il restait l’un de tes plus anciens amis après tout. Tu n’étais pas du genre à laisser tes proches dans le trouble.
Tout se passait beaucoup trop vite pour toi, tu allais perdre la tête. En moins de quelques secondes, Wil’ s’était exprimé au sujet de son garçon avant qu’une tonne d’assiettes s’éclatent au sol. Tu regardais la scène avec désastre jusqu’à ce que tu sursautes lorsque ton ami éleva la voix pour un balai. « Déjà, arrête d’hurler. Tu n’aides pas ta situation. Prends deux secondes, respire et calme-toi, tu vas me faire faire une crise d’angoisse. » Et il te connaissait suffisamment pour savoir que tu n’exagérais pas la situation. Tu étais propice aux crises d’angoisse.
« Fais-moi un topo. Qui a commandé quoi et qui n’a pas encore commandé ? » C’était la première étape, non ? Tu avais besoin de savoir où ton ami était rendu dans ses commandes pour te mettre au travail. Tu tournas la tête vers la salle à manger beaucoup trop active à ton goût, presque avec une crainte de devoir gérer tout ça. « Je te jure que tu vas me devoir plus d’une double portion de gâteau. » Tu t’étais exprimée dans ta langue natale, soit l’italien, sous la frustration du moment.
Si elle craignait de faire une crise de panique, Wilhelm frôlait la crise depuis qu’il avait mis les pieds dans le restaurant, alors il pouvait complètement comprendre sa réaction. Il fit comme elle lui avait dit, prenant de grandes respirations pour se calmer un peu. Il fallait peu pour que les nerfs de l’homme lâches et qu’il se sente totalement submerger. Si elle n’avait pas pu ou voulu lui demander de l’aide, il ne sait pas comment il aurait fait pour continuer le service sans risquer la crise de nerfs. Elle avait choisi le bon mot en comparant le restaurant dans son état actuel à un zoo. On aurait d’il qu’il était entouré de macaques hyperactifs, de hyènes affamées et d’un gros ours prêt à le manger tout cru au moindre faux pas. C’était bien pour ça qu’il préférait être à son poste de gérant, c’était plus simple de gérer une équipe que de courir partout pour satisfaire tout le monde.
- Je n’ai plus l’âge pour jonglé avec autant de commandes…, Wil exprime après avoir lâché un soupire.
Il se met à arracher plusieurs pages de son carnets et les tends à son amie.
- Ce sont pour les tables du fonds. Attention a la petite fille de trois ans à la table trois… (il chuchote) elle mord… Je te promet, tu auras tout le gâteau que tu veux!
Alors, il se dépêche à rejoindre l’autre côté du restaurant, prenant les commandes de ceux qu’il n’avait pas pu encore aller voir. C’était le gros bordel entre les parents parlent forts, les enfants qui pleurnichaient ou criaient à la mort. Il avait beau être gérant depuis 20 ans, il n’avait AUCUNE autorité et il se laissait un peu marcher sur les pieds. Le pauvre bourge était comme un tapis dont une quarantaine de personnes s’essuyaient les pieds dessus chacun leurs tours. Il avait bien besoin de prendre un peu de cran et se faire respecter, mais il se dégonflait à chaque tentative. S’il devait être un personnage de retour vers le futur, il serait George Mcfly avant le retour dans le temps de Marthy et malheureusement pour Wil, son fils n’avait pas comme ami un vieux scientifique fou rafistolant une vieille delorean.
- HEY, LE PLOUC, IL EST OÙ MON PEPSI!?
Ça, c’était un grand mec à la table du fond. Celui même qui avait menacé de cassé la gueule de Wil. Il s’était levé pour se planté directement devant lui. Il le dépassait d’une tête, pourtant notre protagoniste n’était pas forcément petit. Il était de taille très convenable, mais cet homme était un mur de brique assez haut pour qu’il doive se pencher pour passer la porte.
- Monsieur, je vous ai déjà dis qu’on a seulement du Coca-co… - J’ai dit… JE VEUX UN PEPSI! TU VA M’EN CHERCHER UN!
- Hey… Euh… Tu veux biens venir me rejoindre une minute pour parler avec monsieur?, il demande à son cuistot en le regardant depuis le trou donnant sur la cuisine. - Non patron, désolé. Moi je suis cuisinier, pas garde du corps. Je vous laisse vous faire casser la gueule tout seul. Mais j'appel le 911 quand il aura fini, promis.
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Re: Romane -ATTENTION! N'en met pas partout!
Ven 28 Juil 2023 - 20:04
001
ATTENTION! N'en met pas partout!
Il n’avait plus l’âge de jongler avec les commandes ? Il se fichait ouvertement de toi ! Et toi ? Tu avais une quelconque expérience dans ce domaine ? Est-ce que tu avais ce qu’il fallait pour jongler avec le job de serveuse ? Tu ne croyais pas non. Tu pinças fortement les lèvres ensembles pour ne pas exprimer ta colère. Wil’ était bien placé pour savoir que tu pouvais être acerbe lorsque la colère prenait le dessus sur toi. Tu avais le sang bouillant. Si ce n’était pas ton ami que tu envoyais balader, tu risquais fortement d’envoyer balader un client. Tu n’étais pas certaine que ton ami apprécie, mais tant pis. Il t’avait réclamé de l’aide, ça venait avec ton mauvais caractère.
« Dis-moi que tu te moques de moi… » Avais-tu exprimé avec le découragement le plus total que ton ami venait de te confier que la petite mordait. Tu allais le répéter, mais tu étais littéralement dans un zoo. Tu n’allais pas tenir une heure. « Il va finir dans la tête d’un de tes clients ton gâteau. » Tu avais grommelé comme une enfant avant d’attraper les feuilles tendues afin de les lire une unique fois et tu les rendis au cuisinier.
Tu te retrouvas avec tes premières assiettes en main que tu amenais confiante vers la table avec le chihuahua humain. Tu n’eues pas le temps de souhaiter bon appétit à la famille qu’un hurlement se fit entendre à travers le restaurant. Tu fermas les yeux. Est-ce que cet homme était vraiment en train de péter un plomb pour un breuvage ? Au départ, tu décidas de ne pas t’en mêler, tu avais bien autre chose à gérer. Dont une autre table à servir. Sauf que la situation dérapa plus vite que tu ne l’aurais pensé. Wil’ réclama de l’aide à son collègue qui préférait rester en cuisine et malgré ton envie d’ignorer la situation pour te concentrer sur ta clientèle se fut plus fort que toi. D’un pas presque trop confiant, tu te dirigeas vers le duo. « Je comprends que vous puissiez être déçu de ne pas avoir votre boisson préférée, mais nous ici pour vous aider de la meilleure façon possible. Nous pouvons vous proposer d’autres boissons…. » « J’t’ai pas parlé. Retourne à ta place, dans la cuisine. » Tu t’arrêtas net un instant et tu toisas l’homme de haut en bas. « Pardon ? »« En plus d’être blonde, tu es complètement conne ? » Un rire très proche de la nervosité t’échappa. Sans crainte, tu t’avanças vers l’homme. La différence de taille ne te faisait pas peur. Ton regard sombre croisa le sien : « Si vous n’avez pas envie d’être humilié devant votre équipe et vos enfants, je vous conseille de retourner sagement à votre table et de savourer votre Coca-cola. Si vous n’êtes pas satisfait, la porte est juste ici et elle se fera un plaisir de vous accueillir vous et votre égo surdimensionné. » Ton regard toujours posé dans le sien, tu voyais qu’il semblait réfléchir à la façon d’agir avec toi, mais toi aussi tu pouvais devenir une chihuahua humain. Ce n’était pas ton restaurant, tu n’avais pas d’imager à conserver ou d’emploi à protéger.
1-2 :Il grogne, il soupire fortement, il roule des yeux, mais il retourne à sa place, la queue entre les jambes pour prendre son coca. 3 : Ça ne lui a pas plu et sans hésitation aucun, il bouscule Romane pour la faire reculer. Il attarde sa main contre son épaule où il plante ses doigts. 4-5 : Il ignore Romane. Il balaie ce qu’elle a dit du revers de la main et reconcentre son attention sur Wil’ tout en spécifiant qu’il ne parle pas aux femmes. 6 : Romane a froissé son égo et avant que personne ne puisse réagir, il balance son poing dans le ventre de Wil’. Oups ?
Si il était déjà fier de son amie, il l’était que deux fois plus en la voyant se mettre devant ce géant musclé et le regarder depuis son un mètre 63 comme si elle pouvait le détruire d’un regard laser en de millions de petits morceaux microscopiques. Certains hommes se moqueraient bien de lui avec sont un mètre 79, se faire protéger par un « petit bout de femme », mais Wil détestait les conflits, c’était un artiste, pas un bourru sous stéroïde. Puis, voir qu’elle ne se laissait pas faire lui faisait plaisir. Les femmes n’étaient pas des demoiselles en détresses, elles étaient capable de prendre soin d’elles sans un homme pour les protéger et Romane le prouvait à ce moment même. C’était assez satisfaisant de voir ce lourdaud s’en aller en soupirant, la queue entre les jambes. Quand il fut assis à sa table, Wil se tourna vers son amie, lui tapotant l’épaule affectueusement.
- Toi, je t’adore! Je savais bien que tu allais être la reine de la situation. Faudra me dire un de ces quatre comment tu fais pour avoir un tel caractère!
La cloche de la porte se met à sonner, indiquant un nouvel arrivé dans le restaurant. Wilhelm se tourne pour assister à une scène des plus… étranges. Il n’avait jamais vu ça depuis le temps qu’il travaillait en restauration. Il en avait vu des choses… Des gens lui demandant de la crème glacée… moins glacé? Check. D’autres qui voulaient un cheese burger sans fromage? Check. Par contre, voir un client rentrer avec un chien portant un costume rayé comme un gangster ne faisait pas trop partie des choses dont il avait l’habitude. Le client s’installe à une banquette et le chien s’assoit en face. Wil approche donc d’eux, se disant que c’était toujours plus facile à gérer qu’un grand balourd voulant lui casser la gueule.
- Monsieur? Je m’excuse, mais nous n’acceptions que les chiens d’assistances, donc… - Mais ce n’est pas un chien, je vous le promet! - Je vous demande pardon? - Ce n’est pas un chien, c’est mon assistant culinaire. J’ai besoin de son avis à chacun de mes repas pour savoir ce que je devrais commander. Je le paye grassement pour ça.
Reiter avait du mal à se retenir de rire devant la situation complètement absurde, mais la réalité lui revint en tête alors qu’il dû éviter de recevoir une assiette en pleine tête de la part d’un gamin qui s’était mis à piquer une crise.
- Monsieur, je vous prierais de mettre votre chien dehors, la politique de notre établissement était bien claire. Nous ne pouvons accepter de chi… - Regardez, il porte un costume Gyvanchi! Un chien ne porte pas de Gyvanchi! - Je dirais plutôt que vous lui avez enfilé un costume trouvé dans une benne à ordure… Dehors.
- Un enfant cherche les toilettes mais se retrouve en plein milieu de la cuisine ? 1-2 - Un client commence à faire des tours de magie pour impressionner ses amis, mais ses tours ne fonctionnent pas comme prévu et il fou le feu. 3-4 - Un client entre dans le restaurant avec un chien déguisé en tenue formelle, prétendant que c'est son "assistant culinaire" qui aide à choisir ses plats. 5-6
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Romane Hardt
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Re: Romane -ATTENTION! N'en met pas partout!
Ven 11 Aoû 2023 - 16:19
001
ATTENTION! N'en met pas partout!
Peur de rien… et pourtant, tu savais que tu allais tomber sur pire que toi un jour. Sauf que tu avais énormément d’orgueil et tu refusais de te laisser marcher dessus. Le contrôle, tu avais besoin de l’avoir peu importe qui se trouvait en face de toi. Peut-être que tu n’aurais pas pu aller plus loin si le client ne t’avait pas prise au sérieux… Personne ne le saurait, il avait fini par grogner dans sa barbe et à retourner à sa table. Tu avais hâte d’aller le narguer en lui demandant s’il avait fait finalement fait son choix de boisson.
Un demi-sourire naquit sur tes lèvres au tapotement d’épaule de ton ami. Il t’en devait une et il le savait. « L’expérience. Je t’apprendrai, tu vas voir, c’est amusant. » Tu haussas les épaules. Tu savais exactement ce qui avait provoqué chez toi ce mauvais caractère, mais tu n’en parlais jamais. Heureusement, la conversation n’eut pas le temps de s’éterniser que la clochette d’entrée se fit entendre détournant ton regard vers la porte. Tu ne pus t’empêcher de toiser la nouvelle venue et surtout l’animal qui l’accompagnait. Ton regard se porta immédiatement vers Wil’ qui prit déjà la situation en charge. Toi, dans un premier temps, tu t’éloignas pour demander des nouvelles des entrées précédentes que tu avais commandé pour ta table. Sauf que tu ne vas pas très loin, ton attention est capturée par ce que tu entends. Ce n’est pas un chien ? Comment ça ce n’est pas un chien ?
Tu t’approchas de Wil’ pour lui souffler à l’oreille : « Vas-y. Montre-nous ton caractère. » C’était ta façon de lui faire comprendre que tu n’allais pas intervenir cette fois. Il était bien en mesure de pouvoir se débrouiller, non ? Après tout, il gérait le restaurant sans elle, tous les jours. Tu t’éloignas de quelques pas pour finalement atteindre la cuisine où attendait tes premières assiettes sur le réchaud. Tu t’en saisis et tu désiras les livrer à tes clientes lorsque tu te fis foncer dedans par un gamin qui avait décidé d’utiliser le couloir pour vider son énergie. L’une des deux assiettes termina sa course au sol et immédiatement, tu tournas la tête vers les parents. « Tenez vos enfants à la fin. Nous ne sommes pas une garderie, nous sommes un restaurant. » Tu avais serré les dents tandis que la mère haussa les épaules. « Vous êtes un restaurant familial. » La surprise gagna ton visage, tu observas la dame de haut en bas avant qu’un petit sourire naisse sur ton visage. « Bien, en effet Madame. Je vais vous ajouter le service de gardiennage pour la somme dérisoire de 50 dollars de l’heure. » Tu ne lui laissas même pas le temps d’argumenter que tu tournas les talons pour refaire ta commande en cuisine. Tu soufflas un bon coup et tu rejoins finalement Wil’ : « Et puis ce chien culinaire ? »
ATTENTION! N'EN MET PAS PARTOUT!@Romane Hardt & Wilhelm En 20 ans de carrière, c’était bien la première fois de sa vie qu’il assistait à quelque chose de pareil! Le gars croyait vraiment pouvoir leur faire croire que son chien était un être humain? Vraiment? Il les prenait pour des cons ou il croyait vraiment ce qu’il racontait? Dans tous les cas, il l’avait mis dehors, lui et son labrador en tenue du dimanche en espérant que ce serait la fin de cette folie. Il pouvait enfin aller chercher un balais et nettoyer ces assiettes tombées au sol.
Alors qu’il commençait à tout ramasser, Romane s’approche de lui en lui demandant des nouvelles du chien. Il soupira et indiqua la porte d’un mouvement de tête.
- Il a été facile à convaincre, il est partit sans faire de scène… Romane, je suis le seul qui a l’impression d’être dans la série Friends actuellement? C’est quoi le prochain client bizarre? Mon ex femme va revenir et va m’annoncer qu’elle est enceinte de triplets? Un chanteur du dimanche va vouloir faire un concert ici même? Oh, non, j’ai bien pire! Une troupe de clown va venir manger? Je t’assure, j’ai jamais vu une journée aussi étrange de ma vie et pourtant je suis papa!
Les deux protagonistes ont le temps de nettoyer le bazar et de servir une bonne partie des tables et, enfin, une bonne partie des tables se vident. Ceux qui sont encore présents sont tranquillement entrain de manger et de discuter entre eux. Tous les plats avaient été servis et une grande majorité des clients mangeaient leurs desserts. Soupirant de soulagement, Wilhelm s’adosse au comptoir en regardant autour de lui, espérant que les ennuis recommencent de plus belle. Il se tourne vers sa meilleure amie qui est non loin de lui.
- Tu te souviens quand nous étions adolescents et que nous faisions les 400 coups? Il me semble que c’est si loin maintenant… Pourtant, il me semble aussi que c’est pas si éloigné. Je regarde tout ce bazar et je me rappel a quel point on pouvait être de petits emmerdeurs quand on voulait, il dit avec un petit sourire un coin.
Il se met à rire alors qu’un souvenir lui revient en tête.
- Je me rappel quand on avait 15 ans... On avait été dans la piscine de mes voisins une nuit où ils étaient pas là. Nous avons profité un peu avant de suivre l’idée de Charles. Nous avions mis une tonne de savon vaisselle dans l’eau! Mes parents voulaient me tuer d’avoir utiliser tout leur savon! Par contre, ils ont mentis aux voisins en disant qu’ils ne savaient pas qui avait fait ça. Nous avions eu chaud! Monsieur et madame Fischer n’étaient pas très sympathiques…
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Romane Hardt
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Re: Romane -ATTENTION! N'en met pas partout!
Ven 18 Aoû 2023 - 17:09
001
ATTENTION! N'en met pas partout!
Tu n’avais pas voulu t’attarder. Tu n’étais pas le patron ici, n’est-ce pas ? Tu n’étais même pas une employée. Tu n’avais aucun pouvoir décisionnel et si tu ne voulais pas faire perdre d’étoiles à ton ami sur Google Review, il valait mieux que tu la fermes et que tu le laisses gérer son restaurant. Déjà que tu sentais que la Karen qui ne s’occupait pas de son enfant allait se plaindre que tu as voulu lui charger des frais supplémentaires pour faire son travail à sa place. La grosse blague. Comme toute cette situation au fond. Ça ne te donnait pas envie de te réorienter, pas une seule seconde.
Tu souris finalement en l’écoutant te donner une liste d’invités surprises que vous pouviez avoir. L’horreur, vraiment. « Je ne sais pas dans quelle série humoristique nous sommes, mais je te préviens, à la prochaine situation particulière, je démissionne. Je vais préserver ma santé mentale en premier. » Même si tu étais sérieuse, tu avais parlé avec légèreté. Tu n’étais pas vraiment en colère, mais tu en avais déjà eu pour ton compte. Tu n’en demandais pas plus. « Et si ton ex-femme t’annonce l’arrivée de triplet, tu te débrouilleras. J’ai passé l’âge. » Tu lui donnas un coup d’épaule amical. Bien sûr, tu n’allais pas réellement le laisser tomber pour cela, mais tu aimais bien le taquiner. Lui faire croire qu’il devrait assumer, seul, ses décisions.
Finalement, il y a un moment de répit qui fait du bien à tout le monde. Autant aux clients qu’aux employés. Ils en profitèrent pour ranger l’endroit au maximum tout en servant les assiettes attendues. Bien sûr, le silence n’était pas de la partie, les discussions étaient fortes, mais plus personne n’hurlait ou ne courrait entre les tables. Victoire. Installé près de ton ami, tu l’écoutas attentivement, un demi-sourire sur les lèvres. « Je me souviens de chacune des bêtises qu’on a pu faire. Et mes parents aussi. Je crois que c’est pour cette raison que ma mère ne t’a jamais apprécié. Elle disait que tu m’entrainais dans tes conneries et que tu me déviais du droit chemin. Mon père, lui, il trouvait ça marrant. Je crois que ça lui rappelait sans propre adolescence. Tu te servis un verre d’eau pendant que Wil’, presque nostalgique se lança dans un monologue d’une bêtise que vous aviez fait à l’époque.
« Tes parents avaient plus peur de la voisine que nous. La tête horrifiée que ton père avait fait lorsqu’il avait compris à quoi avait servi son si précieux savon. Elle me fera toujours rire. Tu te souviens ? Le savon qui sentait le concombre, ça a senti tous l’été dans ton quartier. Et Charles a dû travailler pour racheter la quantité de savon, en plus de devoir faire la tour de la ville pour trouver l’endroit qui vendait cette sorte beaucoup trop rare et trop cher pour rien. » Tu étais toujours dans le détail. Tu avais cette chance – que tu considérais comme une malchance – de te souvenir de tout. Tes souvenirs étaient toujours très clairs et très précis. « Tes parents avaient été adorables avec moi. Ils ont pensé que j’avais été entraînée de force dans votre histoire et ils n’ont rien dit à mes parents. Heureusement, ma mère attendait la bonne raison pour me contraindre de rester à la maison. Elle détestait quand je sortais. » Tu haussas les épaules car vous saviez tous les deux que tu étais autant coupable qu’eux. Tu avais seulement la chance d’être la fille de la bande qu’on prenait pour un petit ange.
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