Maybe...like a mother ? (ft Romane)

Phoebe n'allait pas très bien en ce moment. C'était un peu compliqué au travail. En effet, quand elle était arrivée, elle avait une plus ou moins bonne entente avec ses collègues. Malheureusement elle a fait l'erreur de dire quelque chose à l'une d'entre elles et...depuis elles la critiquent toutes et, voir, la harcèlent. En réalité ce n'était arrivé qu'une fois et Phoebe ne savait pas si elle pouvait mettre cela sur le compte du harcèlement. A sa pause déjeuner, elle était allée en bureau de pause pour prendre son repas, mais quand elle a ouvert le frigo elle a vu un mot dessus : "C'était délicieux. Merci. Ramènes en pour les autres aussi, la prochaine fois.". Donc non, la situation n'était pas très agréable. Elle en avait essayé d'en parler à Cornelia mais celle-ci semblait ailleurs. Oh, la blonde n'en voulait pas à la brune, mais du coup elle se sentait un peu seule. Un peu comme si elle n'avait personne à qui parler. Oui il y avait Lily, mais celle-ci était un peu trop enthousiaste quand elle lui avait parlé de son travail et, aujourd'hui, la petite soeur avait peur d'embêter voir de décevoir la grande. Pourtant il n'y avait aucune raison. Absolument...aucune raison. La jeune femme, qui avait eu Romane un peu plus tôt au téléphone, arriva devant chez elle. En fait, elle arriva devant chez les Hardt. Une petite famille aimante avec des enfants adoptifs. Les Hardt ont fini par rendre l'adoption normale, pour Phoebe, qui trouvait ça un peu dommage que les enfants adoptés n'aient pas connaissance de leurs parents biologiques. Au final...Cornelia lui avait bien démontré que, pour beaucoup, ça n'avait aucune importance. Absolument aucune.

Quand finalement la mère de famille arriva et lui ouvrit, Phoebe, qui la prenait un peu comme une figure maternelle, alla dans ses bras. Parfois elle avait l'impression d'être une petite fille qui avait besoin de protection. Une petite fille qui n'avait pas vraiment de figure maternelle qui, pourtant, lui était indispensable. Alors elle fini par se reculer et sourie légèrement à Romane. "Excuse moi, je me suis un peu laissée emporter.". Parlant, bien entendu, du câlin improvisé. Puis elle la regarda, avec, presque, l'envie de pleurer. Pourquoi avait-elle des problèmes où qu'elle soit ?

@Romane Hardt

Phoebe se sentait en sécurité dans les bras de Romane. Un peu comme dans ceux d’une mère. Comme si elle n’en avait pas une…Mais bon, c’était différent. Elle n’était pas aussi attentionnée et aussi présente. Elle n’était pas non plus aussi gentille. Quoi qu’il ne faille pas non plus diaboliser sa propre mère. Surtout qu’il ne s’agit pas de la pire. Enfin peu importe. La jeune femme regarda Olive et sourie doucement avant de se baisser et de caresser le petit animal qu’était le chihuahua des Hardt. Elle était beaucoup trop mignonne. Avec du coffre, mais mignonne. Bien sûr beaucoup de gens disaient qu’ils n’aimaient pas les chihuahuas, mais quand on en connaissait un c’était différent. On ne pouvait que les aimer instantanément.

Quand elle se releva, la blonde regarda Romane et lui sourit tristement. « Non merci ça va… ». En réalité elle avait terriblement soif, mais ne voulait pas abuser de sa gentillesse. « Hum…je crois que ça me ferait du bien d’en parler, oui. ». Se dirigeant vers le salon parce que la maman des Hardt l’y invita, elle s’assit sur le canapé et regarda ses mains avec lesquelles elle jouait. C’était un peu compliqué à expliquer, mais elle finit par tout sortir. Le fait qu’elle s’entendait mal avec ses collègues, qu’elle se faisait « en quelque sorte harceler » pour reprendre les mots qu’elle avait alors dit à Romane. Qu’elle adorait les enfants mais qu’elle était à bout. « Je ne sais pas si c’est normal de ressentir ça…Si c’est légitime, surtout. Si ça se trouve j’en fait des caisses alors qu’il n’y a rien de grave… ». En soit, comme ça, il n’y avait rien de trop grave, mais psychologiquement ça pouvait devenir très dur. Le harcèlement c’était quelque chose de compliqué. De physiquement et mentalement fatiguant. Tellement que certaines personnes étaient vraiment à bout et ne voyaient pas le bout du tunnel.

@Romane Hardt