Romane Hardt ♔ Le meilleur chassera le pire

(naissance) Petite tête brune désirée et espérée. Un petit miracle de la vie, une dernière chance offerte à tes parents de donner la vie. Une grossesse à risque pour ta mère qui a balayé les craintes et les risques pour enfanter. Des années de souffrance, de traitements, d’échecs pour finalement réussir à obtenir un petit miracle de la vie. Miracle qui n’aurait pas dû naître seul. Vous auriez dû être deux, mais ta sœur n’a pas vu le jour. Tu as été aimée pour deux Romane. Petite princesse de tes parents extrêmement protecteurs à ton endroit. Enfermée, surprotégée ? On peut dire que tu l’as été. Tu n’as pas connu le plaisir d’aller jouer au ballon dans la rue avec les voisins, d’aller t’amuser dans un parc pour enfants ou seulement de te rendre au magasin de bonbons du coin. Tu as été à la crèche une unique semaine. Tes parents avaient beaucoup trop peur qu’ils puissent t’arriver quelque chose. Être fragile à leurs yeux, la moindre blessure déclenchait une crise d’angoisse chez ta mère qui ne supportait pas de voir une égratignure ou un hématome sur ton corps. C’est vers le dessin que tu as pu te tourner pour occuper ton temps. Tu passais tes soirées à colorier et à réaliser des portraits de tout ce qui t’entourait. C’est tout ce que tu pouvais faire sans risquer de faire peur à ta mère. Lorsqu’elle était absente, parfois, tu allais jouer au ballon avec ton père dans votre cour extérieure, tu adorais ces moments où tu pouvais sauter, courir et seulement t’amuser. C’était votre petit secret. Jamais ta mère ne devait le savoir et tu n’as jamais rien dit.

(la scolarité, un fardeau à porter) Tu te souviens parfaitement des cris, des larmes et des injures la veille de ta rentrée scolaire. Ta mère ne voulait pas que tu y ailles. Elle voulait te scolariser à la maison, elle voulait prendre en charge tes études, dans le confort de votre maison, en sécurité. Loin des autres enfants souvent méchants, des microbes ou d’une blessure potentielle. Ton père s’est imposé. Il voulait que tu aies une vie qui se rapprochait de la normalité, que tu aies des amis, que tu vives des expériences. Il a risqué son mariage pour aller te reconduire à l’école le jour de la rentrée. Pendant des mois, ta mère a refusé de lui adresser la parole. Peu importe. Chaque matin, il allait te reconduire et il revenait te chercher en fin d’après-midi. Et toi ? Toi, tu étais heureuse comme tout. Tu découvrais la vraie vie, celle d’une enfant « normale » qui avait le droit de courir avec ses amis lors de la récréation. Moment que tu attendais avec impatience, horloge que tu surveillais jour après jour jusqu’à qu’elle sonne pour annoncer l’heure de jouer. Tu t’es faite réprimander des dizaines de fois pour ça et pourtant… Tu arrivais à répéter mot pour mot ce que ton enseignante disait. Tu réussissais chaque examen, chaque exercice. Tout semblait trop facile pour toi, mais ce n’était pas exactement ça. Les tests ont démontré que tu avais un QI légèrement supérieur à la moyenne, mais rien d’extraordinaire. C’était ta mémoire. Tu as été diagnostiquée hypermnésique. Tout ce qui touchait au par cœur, tu excellais. Il suffisait qu’un ton professeur en ait parlé une fois en classe pour que tu arrives à reproduire à l’exact ce que tu avais appris. L’enseignement secondaire a été un petit peu plus difficile pour toi, lorsque les exercices de compréhension ou de déduction sont entrées en jeu. Tu as terminé toute ta scolarité avec des excellentes moyennes, même l’université ne t’a pas demandé autant de travail qu’aux autres étudiants. Certains diront que tu possèdes un don. Pour toi, c’est un fardeau que tu dois porter. Celui de ne jamais rien oublier, d’arriver à te souvenir de chaque douleur ressentie, de ne pas pouvoir compter sur le temps pour guérir ou pour alléger tes souffrances, de ne pas réussir à trouver le sommeil ou de souffrir de puissante migraine, car tu as tes pensées qui s’affolent dans tous les sens. Même si tu as appris depuis à vivre avec ça, tu n’en éprouves pas moins des difficultés au quotidien. Cette particularité, tu as arrêté de la nommer, tu essayes de l’ignorer, d’agir comme si elle n’était pas là. Tes enfants ne savent pas à quel point ça peut être souffrant, tes proches non plus...

(l’enfer) Naïve, tu l’as été. Pourtant, tu donnes l’image que rien n’y personne ne pourra te marcher dessus, que tu es au-dessus de tout. Tu pensais l’être vraiment… Jusqu’au jour où on t’a écrasé, où on t’a détruit à petit feu. Toute confiance en toi que tu pouvais avoir disparaissait lorsque tu quittais la maison pour le travail. Tu travaillais pour un patron abusif, toxique et tu as pris très longtemps à le réaliser et à le comprendre. Tout a changé la fois où tu t’es laissée convaincre de te rendre à une fête de Noël de l’entreprise. Tu avais 23 ans, tu travaillais pour cette entreprise depuis 4 ans. Tout d’abord comme stagiaire et comme étudiante… Tu n’as jamais compris ce qui s’est passé ce soir-là, ni pourquoi ce patron qui te détestait tant a jeté son dévolu sur toi… Il y avait tellement de personnes à cette soirée et pourtant… Tu as dû te battre toute la soirée pour refuser les lourdes avances de ce supérieur alcoolisé. Oh, il l’a mal pris. Tu te souviens parfaitement du regard sombre qu’il t’a jeté lorsque tu as quitté la soirée. Tu en as eu froid dans le dos. Et pourtant, tu as dit à l’homme qui partageait ta vie que la soirée s’était merveilleuse bien passée… Tu n’aurais pas dû… Dès la semaine suivante, tu te retrouvais beaucoup trop souvent dans le bureau de ton supérieur, il avait toujours quelque chose à te reprocher et vous vous preniez constamment la tête. Tu crois qu’il aimait te remettre à ta place, qu’il prenait un malin plaisir et qu’il cherchait toujours la petite bête pour le faire. Ensuite, il s’est instauré cette proximité que tu ne voulais pas, contre laquelle tu t’es toujours battue. Tu ne pouvais pas supporter ses mains baladeuses et lui, il ne pouvait pas supporter tes refus. Alors il t’a contrainte. Il t’a forcé à rester très tard un soir pour terminer un projet et il a usé de sa force physique sur toi. Il a eu ce qu’il voulait. Toi. Tu n’as jamais rien dit. Tu n’as jamais voulu te laisser abattre devant tes proches, tu n’as jamais voulu laisser ce terrible événement prendre le dessus sur toi et pourtant ça t’a changé. Là où tu pouvais foncer tête baissée dans chaque situation, tu es beaucoup plus méfiante, craintive, réfléchie… Et surtout, tu as arrêté de te battre contre ce supérieur qui t’a fait vomir plus d’une fois avec son sourire satisfait lorsque tu quittais son bureau. Tu ne sais pas comment tu as pu tenir une année supplémentaire avec cette crainte au ventre, mais tu as fini par partir. Une amie à toi, dans une boite concurrente, t’a offert une opportunité en or et tu l’as saisi. Tu t’es sortie de cet enfer sans te retourner, sans prendre les menaces en compte. Tu en as reçu longtemps. Il voulait que tu reviennes. Il disait qu’il avait besoin de toi appuyant chaque fois sur tes blessures. Il n’a jamais vraiment quitté tes pensées, même 30 ans plus tard… Il y a quelques mois, il est revenu plus que jamais dans ta vie lorsqu’un groupe de femmes de son agence ont porté plainte contre lui. Tu aurais pu sceller l’affaire lorsque la police est venue te voir, mais tu n’as pas pu. Tu as nié en bloc et tu ne sais pas exactement pourquoi… Par fierté ? Pour ne pas décevoir ta famille ? Tu as affirmé que tu n’avais jamais eu de problèmes avec cette personne et tu as laissé la police repartir. Tu le regrettes. Tu as la mauvaise impression qu’il va s’en sortir et que tu l’auras laissé faire.

(amours) Oh l’amour… Tu l’as connu très jeune. Un fort amour pour le dessin qui s’est développé avec le temps en amour pour la peinture. C’est l’activité qui t’aide à te vider la tête l’espace de quelques heures. Tu passes énormément de temps dans ton bureau à peindre. À l’école, tu as développé l’amour des langues. Tu parlais déjà italien et allemand. Tu as appris tout d’abord l’anglais que tu as maitrisé très rapidement avant de te pencher sur l’espagnol et sur le français. Cette dernière a été plus difficile, mais tu pouvais compter sur ton excellente mémoire pour t’aider. Tu as développé également des bases en russe, en japonais et d’autres langues ici et là. Tu ne peux pas dire que tu les comprends réellement ou que tu les maitrises, tu ne fais que répéter ce que tu as déjà entendu. Et des langues, tu en as entendu dans ta vie. C’est devenu ton métier. Tu as choisi la sécurité à la passion. Tu n’as pas fait de l’art ton métier et tu as opté pour des études en traduction. Les débuts dans ce milieu n’ont pas été simple pour toi. Plusieurs fois ton entourage a dû te reprendre, car tu leur parlais en espagnol ou en français. Ça t’arrive encore aujourd’hui lorsque tu es vraiment fatiguée, mais tu as appris à diviser les choses dans ton esprit. Sauf que le véritable amour, tu l’as connu au début de ta vingtaine. Vous vous êtes rencontrés à l’université, tout simplement. Lui était à la fin de ses études, toi tu débutais les tiennes et tu es tombée complètement amoureuse. Même si tu l’avais voulu, tu n’aurais jamais pu combattre tes sentiments pour lui. Il te faisait perdre complètement la tête. Chaque sourire, chaque geste, chaque regard avait son effet sur toi. Il a été l’homme qui t’a fait découvrir l’amour et celui qui a réussi à entretenir cette flamme pendant plus de 30 ans maintenant. Tu l’aurais suivi jusqu’au bout du monde s’il te l’avait demandé et c’est sans hésitation que tu as accepté de l’épouser. Même si tout n’a pas été rose tous les jours, Patrick est devenu un véritable pilier dans ta vie. La personne dont tu as besoin pour surmonter chacune des étapes de ta vie. Il ne réalise peut-être à quel point tu peux avoir besoin de lui, qu’il est tout pour toi.

(l'échec, c'est toi) Des nausées, du retard, un test positif qui a changé complètement ta vie. Une crise de panique qui t’a mis dans tous tes états. Tu étais enceinte. Si la situation avait été différente, tu n’aurais pas eu une telle réaction. Tu aurais annoncé fièrement cette nouvelle à Patrick et tu savais que cet événement aurait été heureux. Sauf que tes pensées te répétaient en boucle qu’il y avait une infime chance que Patrick ne soit pas le père de cet enfant. Et c’est cette crainte qui te bouffait l’intérieur. Cette toute petite chance que ton patron ait gâché entièrement ta vie. Tu as appelé ta mère, tu n’as pas su formuler le moindre mot au téléphone et c’est elle qui t’a prise en charge. Elle n’a pas eu besoin d’explication, ta peur et ton désarroi ont suffi. Elle, elle n’a pas hésité. Elle a pris rendez-vous pour toi et quelques jours plus tard, elle t’accompagnait pour mettre fin à cette grossesse. Tu n’as jamais réellement compris pourquoi elle t’avait amené sur cette voie, elle qui aurait tout donné à ton âge pour avoir un enfant. Mais elle l’a fait. Sûrement pour t’empêcher de souffrir, pour soulager ton esprit du mal qui t’engorgeait déjà. Vous en avez jamais reparlé, vous avez toujours agi comme si rien ne s’était passé ce jour-là. Sauf que… Si tu avais su les conséquences à ce moment, tu y aurais réfléchi davantage. Cette intervention médicale sur ton corps t’a empêché d’avoir naturellement d’autres enfants. Lorsqu’avec Patrick vous avez pris la décision de fonder votre famille, tu as tellement pleuré et tu as tellement regretté de ne pas pouvoir lui donner ce qu’il souhaitait. Et ce que tu souhaitais aussi. C’était entièrement de ta faute. Tu n’avais pas agi correctement et la vie te le faisait regretter. Peut-être que cet enfant était de Patrick et que tu aurais dû le mettre au monde plusieurs années plus tôt… Tu aurais dû… C’est ce que tu as cru jusqu’à ce que les résultats tombent. Patrick n’était pas en mesure d’avoir d’enfants non plus. Vous étiez stérile tous les deux. Et encore une fois, tu as tellement pleuré, sans l’admettre, de soulagement. Ce n’était pas l’enfant de Patrick que tu aurais mis au monde… Tu as continué de t’en vouloir longtemps après, mais pas pour les mêmes raisons. Et comme tu n’as jamais osé l’avouer à qui que ce soit d’autre que ta mère, tu t’es enfoncée de plus en plus dans cet enfer qui ronge encore chacun de tes cauchemars.

(Le meilleur chassera le pire) Peu importe, une chose était certaine dans ta vie. Tu voulais des enfants. Et tu mettais toujours l’emphase sur le pluriel. C’est quelque chose qui a manqué à ta vie, la complicité avec un frère ou une sœur. Tu aurais tellement voulu avoir quelqu’un de ta famille à qui te confier. Alors très jeune, tu t’étais fait la promesse d’avoir plusieurs enfants. Si ton corps ne te le permettait pas, tu voulais adopter. C’était clair dans ton esprit. Tu n’as jamais hésité sur cette question. Tu aurais quitté n’importe quel homme qui aurait voulu mettre un frein à ton désir. Heureusement, la vie t’a mis sur le chemin de la bonne personne. De celle qui voulait fonder une famille avec toi. Il t’a proposé lui-même de vous embarquer dans les longues procédures d’adoption. Vous avez eu tellement de papiers à remplir, mais ça ne vous a jamais arrêté. Vous vouliez des enfants. Aujourd’hui, ta famille c’est toute ta vie. Ta plus grande fierté. Bon sang ce que tu peux aimer si fort chacun des êtres qui entoure ta vie. Peut-être que tu ne le montres pas toujours de la meilleure des manières, peut-être qu’on a pu te trouver sévère et strict pendant leur enfance, mais ça n’a jamais rien changé à l’amour que tu portes à chacun d’eux. Pour eux, tu donnerais tout. Ton être entier, ta santé s’il le faut. Encore aujourd’hui, même s’ils sont adultes, tout l’argent supplémentaire que tu peux faire, tu le mets de côté pour leur offrir des plus gros cadeaux à Noël ou pour les aider dans le futur lorsqu’ils voudront une maison ou une famille à leur tour. Tu as beaucoup de mal à couper le cordon et à les laisser prendre totalement leur envole. Tu t’assures d’être toujours dans le coin. C’est plus fort que toi. Tu es derrière chacun de tes enfants peu importe leurs projets, leurs envies et leurs passions. Tu as appris tous les termes techniques du patinage artistique, tu as été au maximum présente pour Cornelia lors de ses pratiques ou des compétitions. Tu la soutiens au maximum et ça sera toujours le cas. Elle sait à quel point elle peut compter sur toi, peu importe le sujet, l’heure du jour et de la nuit. Avec Patrick, vous avez choisi l’honnêteté auprès de vos enfants et vous n’avez pas caché leur adoption. Depuis leur enfance, ils savent que vous n’êtes pas leurs parents biologiques, mais ils savent que vous les aimez tout autant et que pour vous, ça ne change rien. Ce sont vos enfants. Point.

Félicitations !
Ma pauvre petite maman porter tout ça sur ses épaules si longtemps... espérons qu'elle trouve enfin la force de s'en soulager

Les choses sérieuses commencent
Tu fais maintenant officiellement parti de la famille 40 is the new sexy et promis, ça ne donne pas de cheveux blancs, seulement quelques fou-rires ! Il est donc temps d’ouvrir les valises !

Dans un premier temps tu dois absolument aller suivre ce sujet qui te permettra d'être toujours prévenu de l'actualité sur le forum.

Dans un second temps tu peux poursuivre en allant vérifier que ton avatar soit bien ajouté dans le bottin des avatars avant de recenser ton métier et te trouver un logement avant d'ouvrir ta fiche de liens histoire de te faire pleins d’amis, puis ouvrir ton téléphone et des comptes sur les réseaux sociaux pour discuter avec ces derniers ! Si tu as besoin de quelque chose de précis, tu as toujours la possibilité de créer ton propre pré-lien ou ton scénario

Avant de te plonger dans le jeu, si tu n’as pas déjà lu l’annexe concernant l’Allemagne, tu peux passer  par ici. Cela fait, tu pourras chercher des sujets et jeter un oeil aux associations.

Le hors jeu
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Le Staff