Stolen necklaceJason & LydiaQuand elle n'avait pas retrouvé le collier, son cœur s'était comme arrêté de battre. Cette pression dans son ventre lui avait presque donné envie de vomir alors qu'elle était en train de chercher dans sa chambre, remuant tout. Elle savait où l'objet était censé être. Lydia était quelqu'un d'organisée et encore plus quand elle tenait particulièrement à quelque chose. Quiconque d'assez sensé se douterait que ranger ses affaires précieuses pour ne pas les perdre est une base. Ses longs doigts fins caressèrent doucement la boîte en or et argent, redessinant les arabesques et papillons présents en relief. Vide. Quand elle avait voulu l'ouvrir pour le mettre, comme elle le faisait tous les jours, elle n'y avait trouvé que le vide. Pourtant, elle était sûre et certaine de l'avoir remis à sa place la veille avant de se changer pour terminer sa journée tranquillement. Elle s'était réveillée après son mari, n'ayant rien à faire de sa journée ; les jours de repos, elle n'en avait pas beaucoup mais adorait ça. Alors en général, elle en prenait dès qu'elle pouvait et se reposait dans cette immense maison, bien trop grande pour seulement deux personnes. N'ayant pas à se préparer, elle n'avait rien fait pendant quelques heures, vagabondant dans le manoir sans avoir réellement de but. Ce n'est qu'après quelques temps qu'elle pense alors aux chevaux qui attendaient dehors, dans l'étable. Au lieu de ne rien faire, peut-être pourrait-elle aller les voir et peut-être monter un petit coup ? Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas fait de promenades avec son cheval, et ça commençait à lui manquer.
« Impossible. » avait-elle alors soufflé en découvrant la boîte vide. S'il y avait bien une chose dont elle prenait plus que soin, c'était ce collier. Pour elle, il valait bien plus que cette immense baraque, ou les chevaux. Elle tenait à eux, mais ce collier, c'était un cadeau de son frère aîné. Le dernier et le plus important, pour elle. Depuis sa disparition, elle s'y était attachée encore plus, et elle avait beau savoir que c'était idiot d'autant tenir à un simple objet, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Après des longues minutes de recherche, elle n'en pouvait plus. Il n'était nulle part, et elle était persuadée qu'elle l'avait rangé à sa place habituelle. La voix nouée mais claire, elle appela alors les quelques personnes présentes. Parce que oui, elle n'était jamais vraiment seule ; entre la femme de ménage, la cuisinière, le jardinier et bien d'autres employés, c'était pas un désert ici. Elle s'en passerait bien, mais c'était malheureusement dans ses mauvaises habitudes d'être constamment aidée. Lydia entendit immédiatement des pas se presser au premier étage, la rejoignant le plus rapidement possible. La jeune femme ne tourna pas longtemps autour du pot, bien trop sur les nerfs pour en faire autrement. Son regard croisé celui de la cuisinière et de la femme de ménage, qui lui demandèrent à la seconde ce qu'elle voulait et s'il y avait un problème. Affirmant qu'il y en avait effectivement un, elle commença tout de suite son interrogatoire. Quiconque aurait osé mettre la main sur ce collier de valeur allait le sentir passer. Et d'après les mots à demi-soufflés des deux jeunes femmes, un homme était accusé. Étrange, mal-famé, criminel, voilà comment elles semblaient le définir. Lydia savait très bien de qui elles parlaient. Les sondant encore pendant quelques temps, elle les laissa retourner à leurs tâches, prête à dire deux mots au jardinier.
Le travail qu'il possède dans cette grande demeure, il l'apprécie autant qu'il le déteste. Les propriétaires, ses patrons, sont tous deux de riches nantis, incapable de faire quoi que ce soit de leur dix doigts et d'une curiosité maladive. Tout ce qu'il déteste en soi. Sauf que la dame des lieux est magnifique. Un réel régal pour les yeux et c'est un des petits plaisirs qu'il se fait ici. Et puis il y a cet immense terrain de jeu. Ce jardin incroyable dont il doit s'occuper. Son temps passé ici est incroyablement agréable et il sait que s'il devait perdre ce petit bijou, il en serait contrit. Rien de bien grave, évidemment, mais néanmoins il sait que cet endroit lui manquerait. En poussant un soupir, l'homme quitte finalement sa position accroupie pour se redresser et observer la maison. Il meurt de soif. Sa bouche est pâteuse de la cuite qu'il s'est encore faite la veille et il voudrait vraiment rentrer dans la maison pour un verre d'eau. L'idée seulement, de tomber par hasard sur la maîtresse de maison le déprime d'avance. Non pas qu'il déteste la voir. C'est plutôt l'entendre qui lui déplaît. Seulement il est prêt à prendre le risque. Sa gorge est vraiment asséchée alors il soupire de nouveau et se décide enfin à entrer dans la demeure. La douce chaleur l'envahit dès qu'il franchit le seuil et il essuie longuement ses chaussures, pour être sûr de ne mettre ni boue, ni herbe, sur le sol.
Cet endroit est bien trop grand. Il ne sait plus où est la cuisine mais se décide tout de même à avancer dans les couloirs, pour tenter de trouver son graal. Son appartement pourrait rentrer en au moins vingt exemplaires dans cet endroit tant c'est gigantesque. C'est même trop pour ses humbles goûts. Rapidement il se rend compte qu'il n'est pas seul, en entendant des pas derrière lui. Il se hâte de se retourner et ses lèvres esquissent même un sourire timide lorsqu'il reconnaît les traits de la blonde. Certes, elle va probablement encore une fois lui parler beaucoup trop. Seulement au moment actuel, son coeur abattu se réjouit de la beauté de ses traits. C'est comme un baume qu'il appliquerait sur son palpitant blessé. L'effet ne durera pas longtemps. D'autant plus que ses lèvres s'animent déjà. Elle va parler, ruiner son image en une simple prise de parole... Qui ne ressemble en rien à ce qu'il s'attend. Ses sourcils s'arquent de surprise une seconde et il ne peut s'empêcher de répondre, d'un ton presque espiègle. « Ah vous me cherchiez? Vous m'en voyez ravi. » S'il est effectivement flatté d'être recherché ainsi, l'effet retombe bien vite lorsque la suite effleure ses oreilles. Cette fois, ses sourcils se froncent, il n'en croit pas ses oreilles. Ce ne sont que des allusions, seulement il ne faut pas être un génie pour comprendre de ce qu'elle l'accuse à demi mots. Son allure n'est certes pas des plus recommandables. Entre la moto, les vestes en cuir, les mains souvent abimées de ses bagarres habituelles et encore d'autres détails, il ressemble effectivement à un voyou. Cette suspicion n'est pas étonnante.
Seulement venant de la blonde qui lui fait face... Il en est presque blessé. Certes, il déteste sa curiosité et sa manie incroyable d'être toujours là quand il veut être seul. Cependant il avait eu l'impression, probablement un peu stupide, que cette nana là était bien différente de tous ces autres riches. Plus humaine. Moins hautaine aussi. Pourtant la voilà, face à lui, à se comporter comme tous les autres. Il est le mec louche. Donc accusé sans même se soucier de blesser son égo ou bien ses sentiments. Alors il décide de se comporter exactement comme elle s'y attend. Tant pis pour ce travail qu'il adore. Tant pis pour ce plaisir des yeux qu'elle lui offre à chaque vision. Tant pis... Il est vexé de ses accusations... et compte bien se jouer d'elle. « Peut être que je sais quelque chose oui. Peut être que je sais où il est... » Son sourire désormais, n'a plus rien d'agréable ou de doux. Ce n'est que celui d'un couillon qui s'amuse de la situation, pour ne pas s'en énerver. « J'crois que j'ai traîné vers votre chambre ouais. Comme votre mari est pas là... » Il se permet même ce clin d'oeil détestable. Comme pour suggérer qu'il l'aurait regardé pendant son sommeil. Ce qu'il n'a pas fait bien sûr... Tout comme ce n'est pas lui qui a fait disparaître ce collier... Seulement l'un comme l'autre... Elle l'ignore.
gare à la crise de la quarantaine
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Re: Stolen necklace feat. Jason Bowden
Sam 21 Avr 2018 - 21:37
Stolen necklaceJason & LydiaPeut-être qu'elle s'y prenait mal, mais la colère était beaucoup trop grande pour qu'elle se concentre sur le choix de ses mots ou ses actes. Si elle pouvait exploser, elle le ferait. Si y avait bien quelque chose qu'elle détestait, c'était qu'on touche à ses affaires, surtout à celles importantes à ses yeux. Pour beaucoup, ce n'était qu'un collier. Pour d'autres, c'était de l'argent, un grosse somme. Pour elle, c'était son frère. L'avoir contre elle, ça la rassurait. C'était idiot et elle le savait très bien. Après tout, ce n'était pas un simple bijou qui allait lui ramener ce qu'elle avait perdu, mais c'était le dernier fil auquel elle aimait se raccrocher. C'était certain qu'il devait la prendre pour une folle furieuse, mais elle s'en fichait royalement. S'il avait vraiment volé son collier, alors elle voulait savoir pourquoi. Et surtout, le retrouver. Tant qu'elle pouvait le revoir, elle pouvait oublier tout le reste. Bien entendu, s'il se trouvait qu'il était bel et bien le coupable, elle le renverrait sur le moment, mais appeler la police, elle pouvait très bien s'en passer. Ce n'était pas le but recherché et les problèmes inutiles n'étaient pas ce qu'elle aimait. Ça lui rappelait bien trop sa famille et l'amour que portait ces gens pour le dramatique et le surfait. Plus on réagissait de manière très excessive, plus on se donnait en spectacle et humiliait l'autre. Ici, Lydia ne recherchait pas à se comporter de cette manière, même si sans le vouloir, c'était un peu ce qu'elle faisait. Sans le public pour murmurer entre eux, de sourires amusés collés aux visages et les yeux brillant de moquerie.
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