Admin Sexy ♔ Soon I'll be 40 years old, will I think the world is cold ?
Paulina Kohlmann
Age : 42 Né.e le : 19/11/1981 Messages : 113 Métier : Monitrice d'équitation Longueur de posts : Entre 400 et 500 mots je dirai A Hamburg depuis : 2013 Avatar : Olivia Wilde Points : 829 Date d'inscription : 25/09/2022
Broken from end to end
Mer 2 Nov 2022 - 22:03
Broken from end to end
La décision n'a pas été des plus simples à prendre, bien qu'elle soit la seule chose que je puisse faire. Je dois me rendre à l'évidence, avec l'amputation de mon mollet gauche, il n'est plus possible pour moi de monter à cheval. Plus possible non plus d'assurer correctement la sécurité de mes élèves dans le cadre de mes cours. Comment pourrais-je rattraper le moindre cheval lancé au galop, sécuriser un élève qui perdrait le contrôle, si je ne suis pas même tout à fait maître de mon corps ? Les responsabilités qui m'incombent, m'incombaient, sont incompatibles avec ma jambe en moins. Avec mon membre absent.
Alors je prend les devants, je fais ce que j'ai à faire, avant que Philipp n'ait à le faire pour moi. Ne doive le faire. Le connaissant comme je le connais, je sais qu'il sera trop gentil pour prendre la décision qu'il convient de prendre, trop gentil pour me faire cela. Aussi ne vais-je pas le lui imposer. Il n'aura pas à me mettre à la porte, c'est de moi-même que je pars. La nuit dernière, j'ai ainsi rédigé ma lettre de démission que je m'apprête à lui remettre. J'ai prévue de la lui apporter ce matin dans son bureau, vers lequel je fait rouler mon fauteuil dans les allées du centre un brin boueuses des pluies de la veille.
L'un de mes collègues se précipitant à ma rencontre, mortifié par la vision de ma chaise roulante, je lui fais un signe de la main tout à la fois pour le saluer et refuser son aide. Je ne peux pas commencer à dépendre des autres, avoir besoin que l'on me conduise partout. C'est une chose de ne plus pouvoir conduire, mais s'en est une autre de ne même plus pouvoir me déplacer seule. Je ne m'en sens pas capable. Alors faire rouler moi-même mon fauteuil est important pour moi, presque rassurant. Comme l'assurance que je peux encore m'assurer, m'assumer, toute seule.
Toquant à la porte du bureau de mon employeur, je l'ouvre comme il m'invite à entrer, m'excusant d'avance pour l'état de mes roues que je tente tant bien que mal d'essuyer sur le tapis à l'entrée, avant de m'avancer jusqu'au bureau, saluant l'homme installé derrière le meuble.
"- Bonjour Philipp..." soufflais-je en approchant. "Est-ce que tu aurais un instant à m'accorder ?"