Happy Birthday Dear • Thomas • +18

Aujourd'hui, Victoria devait finir de travailler relativement tôt. Heureusement pour elle, puisqu'elle avait des projets bien particuliers pour sa soirée. L'anniversaire de Thomas ayant eu lieu quelques jours plus tôt, tous deux avaient prévu de se retrouver pour une petite soirée en tête à tête, histoire que la brune puisse lui offrir son cadeau. Un cadeau bien particulier, que le jeune homme saurait probablement apprécier à sa juste valeur. Ce n'était pas comme si le doute était permis sur la question. Thomas et Victoria, c'était une histoire qui durait depuis pas mal de temps à présent. Suffisamment longtemps pour que la jeune femme ait parfaitement conscience de l'effet qu'elle pouvait faire à son acolyte. Suffisamment longtemps, aussi, pour qu'elle sache parfaitement ce qui pouvait plaire à ce dernier, ce qui pouvait lui faire perdre la tête.

La jeune femme ne tarde pas lorsqu'elle termine ses heures, s'empressant de rejoindre le vestiaire du personnel pour y reprendre ses affaires, attrapant son sac à main pour le glisser par-dessus son épaule non sans jeter un bref coup d'œil à sa montre. Elle avait un peu de temps pour rentrer chez elle et se préparer, se changer, même prendre une douche et se maquiller. Un peu de temps, aussi, pour récupérer le cadeau prévu pour le jeune homme. Celui qu'il pourrait conserver quelques années. Celui qui ne serait pas un souvenir, d'ici quelques heures. Un peu de temps pour confirmer leur rendez-vous, aussi, d'un message envoyé au musicien. Sait-on jamais. Encore qu'il lui semblait difficile qu'il l'oublie. Ils prévoyaient rarement de se voir par avance. En général, ils attendaient les rencontres hasardeuses au détour de quelques soirées. Il était suffisamment fêtard pour régulièrement se retrouver. Mais, à certaines occasions, ils changeaient un peu leurs habitudes. Pour autant, il serait curieux que Thomas ait oublié. Quelque part, cette impatience de se retrouver leur était commune. S'ils ne l'expérimentaient pas, ils auraient cessé de se fréquenter depuis un moment.

Quand elle arrive chez Thomas, la demoiselle ne met que quelques minutes à ouvrir sa porte, ayant repéré l'endroit où ce dernier a l'habitude de ranger des clés et elle les replace comme si de rien n'était avant de refermer la porte derrière elle. La jolie brune est en avance sur leur horaire. Bien sûr, c'est là tout l'intérêt de sa surprise ce soir. Elle a encore quelques minutes, de fait, pour changer de tenue et devenir le cadeau parfait, inattendu, pour le brun, seulement couvert d'un ruban et d'un nœud cachant l'essentiel. Elle éteint la lumière et lascive, ainsi vêtue, elle s'installe alors dans le canapé pour attendre que l'homme entre, le gratifiant d'un large sourire lorsqu'il ouvre la porte.

”- Happy Birthday, beau gosse !” lance-t-elle, ponctuant ses mots d'un clin d'œil suivi d'un éclat de rire.

28 ans avaient été soufflés quelques jours auparavant, le lundi 2 août. Et s’il en avait profité pour fêter son anniversaire avec sa famille composée de sa mère, son oncle et sa petite sœur, il n’y avait pas eu de grandes fêtes remplies d’alcool cette année. Les messages bienveillants de ses meilleurs amis lui suffisaient amplement. Thomas avait donc commencé sa journée de travail comme si de rien n’était quelques jours après. Encore deux années avant sa trentaine d'années, âge qu’il n'appréhende pas du tout pour dire vrai. Il préférait se concentrer sur le positif, le jour présent, profiter de chaque minute de sa vie. Et si aucune fête n’avait été prévue, Victoria l’avait invitée à une soirée rien que tous les deux pour son anniversaire. Et bien qu’il la connaisse un minimum, il était curieux de ce qu’elle lui réservait, sachant pertinemment comment cela allait se terminer.

Le musicien entamait sa journée au magasin, ne pouvant ignorer et se questionner sur ce qui l’attendait ce soir.
Le passage au magasin était plutôt timide aujourd’hui, en période estivale, le magasin était même plutôt désert, permettant au musicien d’essayer des instruments qui venaient fraîchement d’être livrés, de les accorder et de s’accorder lui-même une petite envie de test dont son oncle devait stopper très souvent l’envie pour ne pas partir en concert dans toute la boutique. La matinée file, plutôt lentement quand le garçon n'a l’envie que de rentrer chez lui. L’après-midi commence et la boutique se remplit de plus en plus de personnes, Tommy n’avait plus aucune seconde à lui, laissant filer cette demi-journée très rapidement. Il profita d’une minute de pause pour valider qu’il serait bien chez lui ce soir.
La fin de journée approche et toujours des clients qui allaient sûrement abuser du temps de Thomas. Le client étant roi, l’heure de fermeture était passée et devant l’hésitation des personnes à commander ou non un violoncelle plutôt qu’une harpe, il les invita à repasser demain. Enfin débarrassé, il ferme la boutique et prend le prochain bus pour le ramener chez lui. Victoria devait sûrement attendre qu’il arrive, se demandant ce qu’il faisait. Thomas monte précipitamment les escaliers jusqu’à arriver au pas de sa porte. Pas de Victoria, très bien.

Le musicien ouvre sa porte et allume la lumière de son salon et voit Vicky allongée sur son canapé, vêtue sommairement d’un ruban cachant ses principaux atouts. La surprise était si inattendue que Thomas éclata de rire en même temps que Victoria. Un fou rire qu’il ne pouvait retenir et qui dura deux bonnes minutes. Et c’était bien là le point de leur relation, aussi amicale que physique. S’ils se connaissaient bien maintenant, il était toujours autant surpris par la jeune femme. Tommy posa toutes ses affaires en bazar à même le sol et s’approcha de la guide en s’installant lui aussi sur le canapé, prenant les jambes de Vicky pour les mettre sur lui, essayant de contenir ses émotions et s’empêcher de rire à nouveau.

- Happy Birthday to me ! lance-t-il en approchant son visage de celui de Vicky, et en glissant ses doigts le long du ruban, s’approchant du nœud pour le défaire.

- Est-ce que je dois le défaire maintenant ? Ses yeux malicieux que Victoria connaissait que trop bien étaient rivés sur le visage de la jeune femme, parfois sur ce noeud qui allait être dénoué bien trop vite.

Quand le musicien ouvre finalement la porte de chez lui naturellement la surprise est de taille. À son regard, il est évident qu'il ne s'y attendait pas. Évident que cette entrée de chapardeuse dans son appartement ne le laisse pas insensible, aussi, alors que son regard dévoré déjà le corps de la brune tandis que le sien est secoué de son rire, ce rire fou qui les prend tous les deux, qui les emporte et qui compose une partie de leur alchimie. Plus que des amants, ils sont aussi des amis. Des amis qui rient, qui plaisantent, qui vivent surtout. À deux cent pourcent. Pour ça, ils sont presque jumeaux. Comme si Thomas était Victoria au masculin. Comme si Victoria était Thomas au féminin.

Il ne tarde pas à rejoindre la demoiselle, une fois que leur rire s'est calmé, abandonnant rapidement ses affaires dans un coin au profit de la jeune femme, s'installant avec elle sur le canapé en prenant les jambes de la belle sur ses cuisses. Et Victoria lui décoche un énième sourire dont elle a le secret, une œillade enflammée, lorsque l'homme se souhaite à lui-même un joyeux anniversaire.

”- J'espère que ton cadeau te plait… même si je n'ai à vrai dire aucun doute sur la question...” remarque la jeune femme alors que ses doigts remontent le long du bras du brun, le visage de son ami venant la surplomber à seulement quelques centimètres. ”Cela me semble être une agréable possibilité...” souffle la demoiselle tandis qu'il désire retirer le ruban dont elle est couverte. ”On ne fait jamais attendre les cadeaux. C'est dans le règlement des cadeaux d'anniversaire les plus sexys, je t'assure !” affirme la demoiselle en plaisantant.

Et ses doigts déjà, pour sa part, viennent se glisser sous le haut de Tommy, non sans relever celui-ci alors que la demoiselle le trouve encore bien trop couvert pour les célébrations qui les attendent. Et tous savent comme l'égalité des sexes est importante aux yeux de l'artiste. Une égalité qu'elle entreprend de rétablir en débarrassant Thomas de son haut.

”- Voilà qui est mieux...” minaude la jeune femme.

Vicky était là, sur son canapé, dans le bazar habituel de Thomas, même si pour une fois le salon était plutôt bien rangé, la chambre, quant à elle, était bien tout le contraire. Vicky était là, enroulé dans son ruban, cachant ses atouts premiers. Outre le fait que cela attisait la curiosité du musicien, il la trouvait attirante, il l’a toujours trouvé attirante. Elle savait en jouer à tout moment.  
Après avoir ouvert la porte, totalement surpris par l’accoutrement de Victoria dans cette simple tenue, il ne pouvait s’empêcher d’éclater de rire en suivant le rire de la jeune femme. Elle était capable de tout, leurs seules limites étaient sûrement celles qu’ils pouvaient se mettre. C'est-à-dire aucune.

Tommy pose ses affaires quelque part, sans même y faire attention, s’approchant de Vicky et s’installant sur son canapé. Il ne tarde pas une seule seconde à s’approcher d’elle, penché vers elle, prêt à déballer son cadeau tout droit sorti de l’imaginaire farfelu de Victoria. Les réponses à sa question le font rire, encore surpris de ce cadeau inattendu.

- D’accord très bien, ça me va. Et les doigts de Thomas dénouent enfin ce nœud qui révélait déjà beaucoup de détails pour ce début de soirée.
Les mains baladeuses de Victoria se perdent sous le t-shirt de Tommy qu’elle finit par enlever. Une bonne chose de faîte. Et d’une envie irrésistible d’aller plus loin, il déboutonne son jean afin de le faire glisser le long de ses jambes et le balance sur le sol.

- On est quasiment à égalité maintenant, mais pour la dernière partie, il va falloir aller me chercher. Si Victoria savait jouer avec les envies de Thomas, ce dernier connaissait beaucoup trop bien la jeune femme pour ne pas jouer avec ses désirs. Penché sur la jeune femme, sur ce canapé trop petit pour y être allongé totalement, il déposa un baiser sur son cou avant de se relever, assez loin pour que Victoria ne puisse pas l’attraper en tendant son bras. Il se dirigea vers sa cuisine en observant la jeune femme, il poussa un rire de satisfaction, fier de pouvoir la faire mariner encore un instant. Thomas était d’humeur joueuse, ils allaient jouer.

Un cadeau comme celui-ci, on ne le fait pas attendre pour le déballer, pour lui faire honneur. Un cadeau comme celui-ci, on le déballe tout de suite. C'est ce que Victoria assure comme Tommy veut savoir s'il peut déjà la déshabiller, ses doigts déjà sur le nœud couvrant le principal de l'anatomie de la demoiselle. Le plus intéressant. Et ça lui va comme réponse. Bien sûr. Elle n'en doute pas une seconde. Elle le connaît bien, depuis le temps. Elle sait parfaitement comment lui faire perdre la tête. Elle sait parfaitement ce qui lui plaît et comment il fonctionne. À peu près comme elle. Et la patience n'est pas leur fort. Une impatience que la demoiselle confirme comme elle vient déshabiller l'homme prestement, lui enlevant son t-shirt pour l'envoyer un peu plus loin. Une impatience que Thomas confirme lui aussi comme il retire alors d'ores et déjà son pantalon sous le regard appréciateur de sa partenaire aux boucles brunes. Et Victoria ne se fait pas prier pour admirer la plastique de Thomas, pour laisser son regard glisser sur les détails de son anatomie, dont elle ne s'est pas lassée depuis qu'ils ont cette relation un peu particulière, un peu à part.

Maintenant ils sont presque à égalité. Presque seulement et l'homme décide de jouer avec la patience de son amie, de jouer avec ses nerfs, comme il lui échappe rapidement en riant pour s'éloigner du canapé. Comme si ça allait la freiner. La demoiselle se redresse entièrement nue et lui emboîte le pas ni une ni deux, le rejoignant dans la cuisine où elle l'attrape par les hanches.

”Où tu vas comme ça joli cœur ? On n'fait pas attendre les cadeaux !” rappelle la demoiselle en riant. Et son bassin vient se coller à celui de Tommy. ”J'pourrais croire que ça ne te plaît pas et me vexer, après...” annonce-t-elle sans le moindre sérieux. ”Ce serait fort dommage.” insiste-t-elle cependant, venant mordiller la lèvre inférieure de Tommy.

Il ne pourrait jamais la vexer, affirme-t-il, et il faut croire qu'il connaît vraiment bien le mode de fonctionnement de la demoiselle. Il sait surtout comme Victoria est toujours en train de plaisanter, comme c'est une déconneuse profonde. Comme lui. À tel point qu'il était presque étonnant qu'ils ne se soient pas lancés dans l'aventure pimentée d'un couple pour le moins particulier. Ils auraient fait des étincelles sans nul doute. Et des envieux, assurément. Ils auraient été libertins, forcément et auraient assumés à font la situation. Mais ça n'aurait pas vraiment été de l'amour, parce que ce n'était pas ça entre eux et même si la brunette était une plaisantin, même si elle manquait parfois de sérieux, la question du couple et des relations amoureuses avait pour elle un sens. Un sens qui ne pouvait pas coller avec le couple qu'elle aurait formé avec le jeune homme.

”- Ah ouai ? T'en es sûr ?” demande la demoiselle en riant.

Elle rit d'autant plus, intérieurement, que comme elle embrasse l'homme, ce dernier lui répond en glissant sa main dans sa nuque, donnant un nouveau sens à ce baiser avant d'attraper la jeune femme par le bassin pour la poser sur le plan de travail. Quelle idée. La brune esquisse un sourire. Et elle se laisse porter par les lèvres de l'homme, les appréciant sur son épiderme, jusqu'à ce qu'il la questionne sur la suite. Sur ce qu'elle pouvait bien désirer, dans sa condition de cadeau. Et ce ne sont pas les idées qui manquent pour le coup.

”- Je dirai bien que ce n'est pas à moi de choisir mais bien au destinataire du cadeau...” remarque Victoria. ”Mais je pense que nous n'avons jamais essayé ton plan de travail et c'est vraiment regrettable !” poursuit la demoiselle en riant, le regard espiègle.

Les yeux souriants comme un gamin découvrant à chaque fois un peu plus la vie, Thomas avait ce regard qui ne trompe pas, ce regard parfois d’une innocence d’enfant, avec sa bouille rondelette, certes à l’approche de sa trentaine il n’avait clairement pas perdu sa tête de bébé qui faisait bien son charme auprès du sexe opposé, mais si ce n’est pas cette face qui avait plu d’abord à Victoria, c’était plus une question d’alchimie, de feu et de glace qui se rencontrent, une histoire d’aura qui les a fait s’attirer physiquement.
S’approprier un plaisir charnel commun était donc plus qu’une évidence et cette manie de se voir pour succomber à leurs désirs avaient pris de l’ampleur dans leur vie respective, et c’était encore le cas ce soir où Thomas avait trouvé la jeune femme couverte d’un simple ruban rouge rubis. Il n’avait clairement pas hésité à s’approcher d’elle, comme l’effet d’un aimant, il ne pouvait pas rester loin d’elle sans sentir et toucher sa peau.

Vicky le complimente sur sa façon de donner des cours à certains. En soit Tommy ne s’est jamais vanté de ses techniques qui ont fait leur preuve, il pourrait d’ailleurs, mais pourquoi faire, il se ventait déjà d’être plutôt bon à tout, il ne pouvait pas respirer la perfection après tout.
Les baisers du guitariste envers la guide ne cessent de continuer.

- Une carrière dans le X, pourquoi pas. Dit-il en lâchant un rire coupable, c’est sûr qu’il ferait sensation.
Il lui propose d’être son assistante, évidemment ce duo tout feu tout flamme seraient sûrement des barons du business pornographique à ce rythme. Et s’il avait rencontré Victoria plus tôt, évidemment qu’il aurait envisagé cette solution.

Le jeune homme explorait chaque millimètre carré de la peau de la jeune femme, révélant à chaque passage un peu plus de vulnérabilité. Et d’un geste soudain il aggripa les jambes de la jeune femme, elle se retrouvait d’ores et déjà dans ses bras.

- Allez on déménage d’ici ! Passer à l’étape supérieure pour encore plus de plaisir, il prit la direction du lieu charnel par excellence : la chambre, sans pour autant sortir une boutade dont il avait le secret.

- C’est que tu pèses un âne mort quand même. Dit-il en lâchant un rire enfantin. Bien sûr qu’il n’en pensait pas un mot.

Leur alchimie était évidente. La passion de leur curieuse relation également. S’il n’était pas question d’une relation amoureuse, de sentiments, il n’en restait pas moins qu’entre eux c’était brûlant. Dévorant. Mordant. Mordant comme une alliance de feu et de glace. Brûlant comme la rencontre du feu et de l’essence. Ensemble, ils pouvaient faire naître de leurs étreintes un vrai brasier. Cela prenait d’un coup chaque fois, très naturellement, né de cette tension particulière qu’il y avait entre eux. Cette tension que nul ne pouvait vraiment ignorer quand ils étaient l’un en présence de l’autre. Qui était là depuis le commencement, la première rencontre et qui, semblait-il, n’était pas encore tout à fait prête à s’étouffer.

Comme l’homme évoque l’idée d’une carrière dans le x, Victoria ne peut pas s’empêcher d’éclater de rire. Ils feraient certainement fureur dans un tel métier, quoiqu’elle n’est pas certaine que ses parents le prendraient bien. Même si ces derniers l’avaient toujours soutenue dans ses décisions, dans ses choix, elle n’était pas certaine pour autant qu’ils prendraient bien le fait de la voir évoluer dans un tel univers. Elle n’était pas certaine non plus qu’elle s’y épanouirait vraiment toutefois. Si elle ne jetait pas la pierre aux travailleurs du sexe, quels qu’ils soient, être des leurs n’était en revanche pas vraiment dans ses désirs d’avenir.

Ensemble, ils savaient toujours plaisanter en toute circonstances. Même dans celles-ci. C’était peut-être étonnant pour d’autres, certains préférant nettement le silence pendant ce genre de moment. Pour eux, toutefois, c’était la norme. La norme ensemble, tout du moins. Vicky ne plaisantait pas ainsi avec tous ses partenaires. L’alchimie y était pour beaucoup.

Comme l’homme propose de déménager, initiant ainsi un moment d’autant plus sérieux, Victoria le laisse l’emmener en même temps qu’elle noue ses jambes autour de sa taille, ses bras autour de son cou, se laissant ainsi porter jusqu’à ce que l’homme se permette un commentaire qui ne manque pas de la faire réagir d’une langue qu’elle lui tire avant de rire, plaisantant à son tour.

”- Je ne vais peut-être plus te laisser me soulever dans ce cas, c’est vrai que tu te fais faible ! Je me disais aussi qu’il était temps que tu retournes à la salle de sport !” ne manque pas de charrier la jeune femme qui, elle, ne manque pas de s’exercer entre la course, la danse et la salle.

Il aimait lancer des private jokes, ils en avaient entre eux lorsqu’ils se croisaient à des soirées, et c’était ça aussi la magie de leur relation. Parmi toutes les filles qu’il avait cotoyées, Vicky était la seule où tout semblait plus facile. Elle n’avait pas cette envie de tout rendre compliqué comme les autres, sans être un garçon manqué. Elle vivait sa vie sans se poser de questions et sans douter d’elle-même. C’est ce que Thomas appréciait chez elle, chose qu’il ne pouvait sûrement pas trouver ailleurs.

Alors qu’ils étaient sur le comptoir de la cuisine à s’adonner à des embrassades plus brûlantes les unes que les autres, Thomas sortait ses meilleures punchlines et Vicky répondait toujours présente. En valorisant ses talents d’acteurs du X. Au fond, il y avait sûrement pensé à un moment pour faire fortune facilement. Finalement, il préférait largement s’enquiquiner dans la musique plutôt que de vendre son corps au monde virtuel. Rien que d’y penser, c’est clair que Victoria et lui auraient fait sûrement fureur et auraient pu gagner leurs vies plus que convenablement avec cette méthode. Non, leurs plaisirs communs ne resteront qu’entre eux.

Après l’exploration de la cuisine, Tommy décida qu’il était temps de revenir à une base plus solide et d’aller dans sa chambre, bien que peu rangé comme à son habitude. Il était clair que c’était une chambre de musicien. En la portant jusqu’à la chambre, le guitariste se permit une réplique peu valorisante, mais toujours aussi ironique envers Victoria.
La réponse de la jeune femme se fit tel qu’il éclata de rire, lui qui était déjà bien maigre pour son âge, lui donnant quelques années de moins. Pourtant il s’enfile bien des litres et des litres d’alcool, mais son métabolisme faisait qu’il ne prenait pas un gramme malgré ce qu’il pouvait ingérer.

Allongés tous les deux sur le lit, le musicien continue de poser ses lèvres sur le corps de la guide.

- Tu vas pas me dire que tu vois des hommes mieux que moi ? Dit-il, faisant mine d’être vexé. Est-ce que les petites disputes ne devaient pas se terminer dans un contexte comme celui-ci au final ? La fausse jalousie de Thomas n’était pourtant pas du tout crédible, quand lui-même ne se cachait pas qu’il pouvait côtoyer d’autres femmes, pour qu’au final il retourne toujours auprès de Victoria.

Tous les deux, ils avaient une alchimie, c’était indéniable. Quand ils se retrouvaient ensemble, ils étaient capables, en parallèle d’un moment on ne peut plus torride, de s’échanger tous les privates jokes du monde, trahissant cette entente merveilleuse qui était la leur. Si les choses avaient été différentes, si le ciel l’avait voulu, ils auraient pu être deux âmes sœurs. Quelque part, ils l’étaient malgré tout. Deux âmes sœurs qui ne finiraient pas ensemble, car telle n’était pas leur destinée. Mais ils auraient sans nul doute fait un couple fantastique, s’ils l’avaient l’un comme l’autre voulu. Les meilleures amies de la demoiselle le lui avaient fait remarquer plus d’une fois, sans que Victoria ne les contredise. Une part d’elle-même le savait certainement déjà. Ils auraient sans nul doute étaient un couple on ne peut plus particulier, à leur image, mais l’idée n’aurait pas été impossible. Pour autant, sur le long terme, celui-ci aurait-il était viable ? C’était une question qui resterait éternellement sans réponse.

Le jeune homme les entraînant loin de la cuisine pour poursuivre leur affaire dans sa chambre leur donne une nouvelle occasion de plaisanter comme ils savent si bien le faire, et la taquinerie va bon train, la brune ne se privant pas de répliquer elle aussi, taquinant l’homme sur son manque de force comme ce dernier prétend qu’elle pèserait le poids d’un âne mort. C’est en lui tirant la langue, alors, allongée avec lui sur le lit, qu’elle répond encore, le taquinant bien plus, l’homme prenant un air faussement scandalisé en imaginant qu’elle pourrait voir des hommes mieux que lui.

”- Des coachs sportifs mon gars, tu vas voir s’ils savent pas me soulever, eux !” assure la jeune femme. ”J’voudrai pas que tu te blesses, en plus !” poursuit-elle en riant.

Ce n’était pas un mensonge. Seulement à moitié. Elle ne pouvait pas dire qu’elle voyait vraiment Matteo, la situation avec ce dernier était un peu plus complexe que cela. Mais celui-ci, en revanche, était bel et bien coach sportif. Un demi mensonge, donc, seulement.