C'était un repas à la base, pas du travail ✷ Valentina

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Owen était un ami proche, on se voyait régulièrement et donc on ne me présentais plus sa femme Valentina. Au début on ne se connaissait pas en profondeur, c'était une amitié très légère. Et puis au fil du temps on a appris à se connaître, en faite c'est surtout grâce à Owen qu'on a commencé parce qu'il passait son temps à nous faire faux-bons. Forcément, quand on t'invite et que la personne passe deux heures au téléphone, tu ne reste pas sans rien faire. Alors j'ai appris à connaître Valentina, plus en profondeur du coup. J'ai compris comme son histoire avec Owen la pesait et comme son comportement n'était pas digne d'elle. Tout à coup je ne vis plus mon ami de la même manière et certaines fois je ne me faisais pas prier pour lui faire remarquer son attitude -chose qu'il refusait toujours d'admettre et dont il changeait de sujet immédiatement après-. Ce soir il m'avait invité à dîner et, comme ces derniers temps je trouvais qu'il avait ralenti au niveau du travail, j'avais accepté. J'espérais que tout se passe bien ce soir, et le pire c'est que je ne doutais pas un seul instant qu'il allait encore nous faire faux-bon. Pour moi il allait rester avec nous toute la soirée pour profiter, surtout que l'invitation venait de lui. Ivy aurai du venir avec moi, on devait manger tous les quatre, mais elle se plaignait de maux de ventre et avant vraiment l'air d'être malade. Alors je lui avais préparé un thé, et quelques fruits à grignoter, j'avais installé Netflix dans la chambre et surtout je lui avais dit que si elle avait besoin de quoique ce soit elle pouvait m'appeler. C'est donc seul que je me rendis chez mes amis, avec une bonne bouteille de vin à la main. Owen m'ouvris la porte et j'entrais en me débarrassant de ma veste. Il l'accrocha à la patère fixé au mur derrière moi et récupéra la bouteille de vin rouge pour l'ouvrir et la laisser s'aérer histoire que ce soit meilleure à déguster. « Excusez-moi Ivy n'était vraiment pas bien alors j'ai dû l'abandonner devant des films de Noël. Mais il faut voir le bon coté des choses, je serai beaucoup plus libre de mes actes et des mes paroles au moins. » J'avais vu Valentina s'approcher de nous c'est pour ça que j'avais parlé au pluriel. A les voir tous les deux ça ne sautait pas forcément aux yeux que ça allait mal dans leur couple, il fallait s'attarder sur les détails pour mieux le comprendre. « Comment ça va vous deux ? Qu'est ce que vous avez de beau à raconter ? » J'avais presque eu envie de parler du travail mais à cette idée j'ai eu peur qu'il se concentre dessus et nous laisse alors je me suis juste tue.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Se préparant dans sa chambre, Valentina appréhende d’ores et déjà cette soirée, quand bien-même pour une fois, en effet, Owen a fait l’effort d’arriver relativement tôt du travail, si tant est que rentrer à dix-neuf heure trente ou trente-cinq puisse être considéré comme tôt. Toujours est-il que c’est plus tôt que les vingt-et-une heure, voire vingt-deux, auxquelles sont époux l’a habitué. Mais il faut dire que, ce soir, il a invité Lukas à venir dîner, avec Ivy. Ce n’est pas pour Valentina, que son époux rentre tôt. Ce n’est pas pour elle qu’il s’est précipité dans la salle de bain afin de se préparer. Du moins, Valentina ne le croit pas. Quoique ce soit puisse-t-il encore sauver leur mariage ? Probablement pas. Probablement plus. Maintenant qu’elle a prit la décision de divorcer, maintenant qu’elle sait qu’elle enverra les papiers dès que les tourments de Garrett et son propre divorce seront réglés, peut-être qu’il n’y a plus de retour en arrière possible. Elle a baissé les armes, Valentina. Elle a accepté l’échec de son mariage, consciente que le travail serait toujours une maîtresse de taille, entre son mari et elle, entre son mari et leurs enfants. Maintes fois, elle avait essayé de sauver les meubles, tenté de tenir ce mariage à bout de bras. Elle ne pouvait plus le faire. Elle ne pouvait plus le faire, sans quoi elle finirait par s’écraser, sans avoir profité de sa vie depuis des années. Il fallait qu’elle vive, Valentina. Il fallait qu’elle pense à respirer. Sans quoi, avoir survécut à la nuit de la tempête et l’horrible épisode dans cet avion n’aurait servit à rien. Si la vie voulait qu’elle ait une deuxième chance, c’était peut-être bien pour lui faire comprendre que, contrairement à ce qu’elle avait put dire à Inga Dinckel, elle avait des raisons de partir. Peut-être n’avait elle pas le même moteur que Garrett pour mettre un terme à son union, mais il n’en restait pas moins que son mariage était aussi mort que celui du quadragénaire.

Comme on sonne à la porte, Owen s’empresse d’aller ouvrir, Valentina prévenant les enfants avant de rejoindre son mari et leurs invités dans l’entrée. Tout du moins leur invité. Il s’avère que la compagne de ce dernier, ne se sentant pas bien, est restée devant la télévision. Valentina se promet de lui téléphoner le lendemain matin afin de prendre de ses nouvelles, avant de saluer Lukas, ce dernier s’inquiétant de savoir comment ils vont. Valentina glisse un regard en direction de son mari, lequel prétend, un large sourire aux lèvres, que tout va pour le mieux. Foutaise. L’homme continu de rester aveugle, de toute évidence, aux tourments de sa femme, à son besoin de s’émanciper de lui, de leur mariage. Il reste aveugle aux signes, aux messages, aux signaux diverses que Valentina a put lui envoyer.

«- Hé bien figure toi mon vieux que je viens d’obtenir une promotion !» fanfaronne Owen comme son ami se montre curieux de ce qu’ils auraient de beau à raconter.

C’est parti. Elle pousse un soupir, discret, en venant se pincer l’arrête du nez. Il n’y a décidément que le boulot qui puisse intéresser Owen Koenig. À se demander s’il ne bandait pas en recevant de nouveaux dossiers. Son épouse allait finir par le suspecter. Elle garderait toutefois cette remarque pour une prochaine discussion avinée en compagnie d’Inga. Ce trait acerbe serait sans nul doute au goût de cette dernière.

«- J’espère qu’Ivy ira rapidement mieux, n’oublie pas de la saluer de notre part.» se contente de relever Valentina, l'invitant à passer dans le salon ensuite, avant d'être coupée par les enfants qui les rejoignent, venant saluer Lukas tour à tour.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Ivy ne se sentait pas très bien mais je ne soupçonnais pas une excuse pour ne pas venir. Non elle semblait vraiment être malade. Je pense que rien que le fait qu'on ne se soit pas pris la tête était un signe qu'elle n'était pas dans son état normal, et comme toute personne bienveillante j'ai donc pris soin d'elle sans me dire que lorsqu'elle irait mieux elle me trouverai encore quelque chose à me reprocher. On n'était pas vraiment un couple très sain finalement, mais sur certains plan on s'entendait quand même à merveille alors je ne savais jamais vraiment sur quel pied danser dans cette histoire. On était sans cesse en train de se disputer pour des futilités, pourtant je l'aimais, enfin je le croyais en tout cas. Mais notre couple n'en était pas au stade où tout allait mal, on passait quand même d'agréables moment, on partageait encore pas mal de tendresse et d'affection. On n'en était pas au stade d'Owen et Valentina. Les pauvres, ça m'embêtais de les voir comme ça. Enfin Owen semblait complètement ignorer ce qui n'allait pas, du temps que ça ne concernait pas le travail on dirait que ça lui passait complètement à coter. Et pourtant il s'agissait de son mariage, ce n'était pas anodin. C'était triste d'en arriver là. Je posais mes affaires à l'entrée et le suivis vers la cuisine pour qu'il débouche la bouteille et saluait Valentina lorsqu'elle arriva vers nous. Après avoir pris des nouvelles, et par réflexe, je leur demandais ce qu'ils avaient de beau à raconter. C'était le genre de questions que j'aurai surement dû passer puisque Owen bifurqua immédiatement sur le travail. M'annonçant alors qu'il avait eu une promotion. Même si c'était un sujet qui fâche, je ne pouvais pas ignorer le fait d'être heureux que ça se passe bien pour lui dans son domaine professionnel. « Oh ouah félicitation ! On va pouvoir trinquer à quelque chose alors ! » Mon regard se tourna vers Valentina, surement parce que je connaissais son avis sur la question et que je voulais voir sa réaction. Elle soupira, elle semblait encore déçue qu'il parle de boulot et je pouvais le comprendre. Je voulu donc changer de sujet et éviter de lui en demander davantage sur cette promotion mais Valentina me devança. Elle me dit de saluer ma petite amie pour eux. « Je n'y manquerai pas, c'est promis. Elle était vraiment mal de ne pas venir, mais ce n'est que partie remise. » On s'approchait ensuite du salon pour aller boire un verre avant de commencer le repas. Alors qu'on allait tous s'asseoir, deux petits ange firent irruption dans la pièce. « Hey ! Salut vous deux ! Comment ça va ? » Je n'étais pas non plus l'ami le plus proche du couple mais j'avais toujours eu un bon feeling avec les enfants, et ceux là étaient vraiment trop adorable. « Attendez, bougez pas. » Avec Ivy on avait fait quelques magasins dans la semaine pour leur trouver des petits cadeaux et je les avais dans un sac que j'avais laissé à l'entrée. Après les avoir récupérés je m'approchais d'eux et leur tendis. Il s'agissait de deux paires de talkie walkie pour ne pas faire de jaloux et pour qu'ils s'amusent ensemble même avec leur deux âges différent. Je m'assis ensuite sur le canapé, à coté de mon ami et regardait Valentina pour lui dire : « Excuse moi, avec Ivy on voulait leur faire un petit cadeau mais comme on n'a pas d'enfant on ne savait pas trop quoi choisir. Donc ça, c'était un bon compromis pour leur âge. » Mes neveux et nièces étaient soit plus grands soit bien plus jeune donc c'est vrai que ce n'était pas évident du coup. Et de mon coté je n'avais jamais vraiment pensé à avoir mes propres enfants, en réalité Ivy en parlait beaucoup mais je ne me projetais pas du tout avec elle pour ça. Je me tournais vers Owen en souriant. « Soit pas jaloux, je t'aurai bien offert un cadeau mais je te voyais mal en déguisement de Raiponce. » Je laissais un petit rire m'échapper, j'essayais surtout de détendre l'atmosphère parce que Owen avait commencé à parler de choses qui fâche et je ne voulais pas que cette soirée se passe mal. Il fallait donc tenter de calmer tout ça. Je regardais de nouveau Valentina pour continuer dans ma lancée « Remarque à toi ça t'aurai surement bien allé. Mince va falloir que je retourne au magasin de jouet. »

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Trinquer à quelque chose. Valentina tait, là encore, un soupir discret. Si seulement. Elle préférerait n’avoir rien à célébrer du tout, évidemment. Oh oui, Owen a mérité sa promotion c’est certain. Mais à quel prix ? Au détriment de sa famille, de son mariage, comme d’habitude. C’est sa femme et ses enfants qu’il a sacrifié, une fois de plus, pour les beaux yeux de son patron. Comme toujours. Il a mérité sa promotion oui. Et il en est si fier bien entendu, tout heureux de l’annoncer, après avoir appelé son père la veille d’ailleurs, une heure durant, pour s’en vanter. Mais sa famille a-t-elle mérité cette promotion, les efforts décuplés pour l’obtenir ? Probablement pas. Owen en a-t-il quelque chose à faire ? Pas le moins du monde. Et si Valentina lui épargne une remarque assassine devant Lukas, ce n’est que grâce à son excellente éducation, le lui interdisant.

Détournant la conversation du sujet du travail – tout en sachant pourtant pertinemment que celui-ci reviendra sur le tapis un peu plus tard dans la soirée, elle fait confiance à son mari pour cela – la maîtresse de maison la réoriente sur la grande absente de la soirée, s’inquiétant de la santé de cette dernière, tout en souhaitant que leurs amitiés lui soient transmises. Dans son malheur, la malade avait de la chance : elle n’aurait pas à souffrir la levée de toast qu’Owen ne manquerait pas de lancer. Veinarde. Valentina lui enviait presque la maladie. Elle prenait même les nausées.

«- Ce n’est que partie remise en effet et le plus important c’est qu’elle se soigne et prenne soin d’elle.»

Valentina ne pouvait qu’être reconnaissante de ce désistement, ne tenant pas à devoir gérer ses enfants malades s’ils venaient à être contaminés par quelques microbes que ce soit. Au magazine, c’est l’effervescence de fin d’année qui commence et elle ne pouvait pas compter sur son époux pour la décharger un peu avec les enfants. Il lui fallait donc s’en occuper seule, avec le concours de sa meilleur amie. S’ils tombaient malade, la tâche n’en serait que plus compliquée, d’autant plus qu’elle n’appréciait pas de les savoir souffrant, s’inquiétant sans cesse à leur sujet, alors, sans pouvoir se concentrer réellement sur le travail. Les petits étaient ainsi sous vitamines depuis le début de l’automne.

Comme, justement, les enfants font leur apparition, ces derniers viennent poliment saluer Lukas, lequel ne tarde pas à leur donner un petit cadeau. Des talkie-walkie qui font le bonheur des deux joyeux lurons, Adeline s’empressant d’aller chercher des piles, Oliver sur les talons, pour pouvoir tester leur nouveau joujou. Un présent dont l’homme s’excuse par ailleurs, justifiant le choix qui avait été fait en s’attirant un élégant secouement de tête de la part de la mère de famille.

«- Il n’y a aucun problème, je ne doute pas qu’ils vont bien s’amuser.»

Oliver se prendrait sûrement à s’imaginer en agent secret avec sa sœur, comme nombre de petit garçons. Ces talkies-walkies pouvaient développer l’imagination des deux enfants et elle préférait nettement un présent de ce genre qu’un jeu vidéo quelconque qui aurait put être offert aux deux bambins. Ils ne risquaient pas de passer leur temps devant un écran avec un tel présent, elle n’aurait rien à y redire.

«- C’est un choix excellent.» affirme-t-elle, polie.

Elle rit sous cape face à la réflexion de Lukas vis à vis d’Owen, imaginant ce dernier en princesse Raiponce. Valentina voit la scène d’ici. La tour serait l’entreprise et la corde ne serait pas faite de cheveux mais de milliers de photocopies attachées les unes aux autres, nouées solidement. Dans une adaptation moderne de ce grand classique, après tout… Mais l’attention de Lukas se fixe rapidement sur elle, remarquant que Valentina aurait fait une Raiponce parfaite. Si l’on considérait que son mariage était une prison, comme la tour de la pauvre demoiselle, alors elle cochait bel et bien – malheureusement – toutes les cases pour le rôle. Un sourire cynique apparaît, rapidement, sur son visage à ce constat. Si elle était Raiponce, cela voulait-il dire qu’Owen était la méchante mère Gothel ? Dans ce cas, qui et où était le prince ?

«- Je crains fort qu’après deux grossesses, il soit difficile de m’habiller au rayon enfant !» remarque Valentina, lui adressant un sourire.
«- Passons au salon, voulez-vous ?» s’impatiente Owen. Des fois qu’ils oublieraient de trinquer, songe, cyniquement, son épouse.
«- Oui, installez-vous.» les invite Valentina avant de partie, elle-même, en direction de la cuisine.

Attrapant la précieuse bouteille de champagne, la trentenaire plonge celle-ci dans un seau plein de glace, avant de rejoindre les deux hommes au salon. Posant la bouteille sur la table basse devant les fauteuils où ils se sont installés, elle les abandonne une seconde fois, le temps pour elle d’aller chercher les sodas des enfants, ne doutant pas que la faim allait rapidement faire descendre ces derniers, à moins qu’ils ne soient trop prit par leurs jeux. Le temps qu’elle revienne, Owen a déjà servit leurs trois verres, lui tendant une coupe avant de lever la sienne, guilleret. Si Valentina l’imite, c’est cependant à sa liberté future qu’elle décide de trinquer, mentalement.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Trinquer à quelque chose. Valentina tait, là encore, un soupir discret. Si seulement. Elle préférerait n’avoir rien à célébrer du tout, évidemment. Oh oui, Owen a mérité sa promotion c’est certain. Mais à quel prix ? Au détriment de sa famille, de son mariage, comme d’habitude. C’est sa femme et ses enfants qu’il a sacrifié, une fois de plus, pour les beaux yeux de son patron. Comme toujours. Il a mérité sa promotion oui. Et il en est si fier bien entendu, tout heureux de l’annoncer, après avoir appelé son père la veille d’ailleurs, une heure durant, pour s’en vanter. Mais sa famille a-t-elle mérité cette promotion, les efforts décuplés pour l’obtenir ? Probablement pas. Owen en a-t-il quelque chose à faire ? Pas le moins du monde. Et si Valentina lui épargne une remarque assassine devant Lukas, ce n’est que grâce à son excellente éducation, le lui interdisant.

Détournant la conversation du sujet du travail – tout en sachant pourtant pertinemment que celui-ci reviendra sur le tapis un peu plus tard dans la soirée, elle fait confiance à son mari pour cela – la maîtresse de maison la réoriente sur la grande absente de la soirée, s’inquiétant de la santé de cette dernière, tout en souhaitant que leurs amitiés lui soient transmises. Dans son malheur, la malade avait de la chance : elle n’aurait pas à souffrir la levée de toast qu’Owen ne manquerait pas de lancer. Veinarde. Valentina lui enviait presque la maladie. Elle prenait même les nausées.

«- Ce n’est que partie remise en effet et le plus important c’est qu’elle se soigne et prenne soin d’elle.»

Valentina ne pouvait qu’être reconnaissante de ce désistement, ne tenant pas à devoir gérer ses enfants malades s’ils venaient à être contaminés par quelques microbes que ce soit. Au magazine, c’est l’effervescence de fin d’année qui commence et elle ne pouvait pas compter sur son époux pour la décharger un peu avec les enfants. Il lui fallait donc s’en occuper seule, avec le concours de sa meilleur amie. S’ils tombaient malade, la tâche n’en serait que plus compliquée, d’autant plus qu’elle n’appréciait pas de les savoir souffrant, s’inquiétant sans cesse à leur sujet, alors, sans pouvoir se concentrer réellement sur le travail. Les petits étaient ainsi sous vitamines depuis le début de l’automne.

Comme, justement, les enfants font leur apparition, ces derniers viennent poliment saluer Lukas, lequel ne tarde pas à leur donner un petit cadeau. Des talkie-walkie qui font le bonheur des deux joyeux lurons, Adeline s’empressant d’aller chercher des piles, Oliver sur les talons, pour pouvoir tester leur nouveau joujou. Un présent dont l’homme s’excuse par ailleurs, justifiant le choix qui avait été fait en s’attirant un élégant secouement de tête de la part de la mère de famille.

«- Il n’y a aucun problème, je ne doute pas qu’ils vont bien s’amuser.»

Oliver se prendrait sûrement à s’imaginer en agent secret avec sa sœur, comme nombre de petit garçons. Ces talkies-walkies pouvaient développer l’imagination des deux enfants et elle préférait nettement un présent de ce genre qu’un jeu vidéo quelconque qui aurait put être offert aux deux bambins. Ils ne risquaient pas de passer leur temps devant un écran avec un tel présent, elle n’aurait rien à y redire.

«- C’est un choix excellent.» affirme-t-elle, polie.

Elle rit sous cape face à la réflexion de Lukas vis à vis d’Owen, imaginant ce dernier en princesse Raiponce. Valentina voit la scène d’ici. La tour serait l’entreprise et la corde ne serait pas faite de cheveux mais de milliers de photocopies attachées les unes aux autres, nouées solidement. Dans une adaptation moderne de ce grand classique, après tout… Mais l’attention de Lukas se fixe rapidement sur elle, remarquant que Valentina aurait fait une Raiponce parfaite. Si l’on considérait que son mariage était une prison, comme la tour de la pauvre demoiselle, alors elle cochait bel et bien – malheureusement – toutes les cases pour le rôle. Un sourire cynique apparaît, rapidement, sur son visage à ce constat. Si elle était Raiponce, cela voulait-il dire qu’Owen était la méchante mère Gothel ? Dans ce cas, qui et où était le prince ?

«- Je crains fort qu’après deux grossesses, il soit difficile de m’habiller au rayon enfant !» remarque Valentina, lui adressant un sourire.
«- Passons au salon, voulez-vous ?» s’impatiente Owen. Des fois qu’ils oublieraient de trinquer, songe, cyniquement, son épouse.
«- Oui, installez-vous.» les invite Valentina avant de partie, elle-même, en direction de la cuisine.

Attrapant la précieuse bouteille de champagne, la trentenaire plonge celle-ci dans un seau plein de glace, avant de rejoindre les deux hommes au salon. Posant la bouteille sur la table basse devant les fauteuils où ils se sont installés, elle les abandonne une seconde fois, le temps pour elle d’aller chercher les sodas des enfants, ne doutant pas que la faim allait rapidement faire descendre ces derniers, à moins qu’ils ne soient trop prit par leurs jeux. Le temps qu’elle revienne, Owen a déjà servit leurs trois verres, lui tendant une coupe avant de lever la sienne, guilleret. Si Valentina l’imite, c’est cependant à sa liberté future qu’elle décide de trinquer, mentalement.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Valentina reformula ma phrase pour valider le fait que ce n'était que partie remise. Je la remerciait de s'inquiéter d'Ivy. Et alors qu'on s'apprêtait tous à passer au salon, les deux enfants d'Owen et Valentina arrivèrent. On était déjà venus quelques fois avec Ivy et donc on les avait déjà vu, c'est pourquoi on avait pensé à leur prendre un petit cadeau. On avait quand même eu un peu de mal à choisir quelque chose puisque ça faisait longtemps qu'on en avait pas fait pour cette tranche d'âge, mais notre choix s'était porté sur des talkies walkies et on trouvait que c'était un plutôt bon compromis. Mais avoir passer la journée dans les magasins de jouet avait donné des idées à ma petite amie qui m'avais parlé d'enfant pendant des heures. Elle aimerai tellement en avoir et je peux le comprendre, elle avait trente cinq ans et aucuns de ses projets n'étaient abouti. Elle voulait tellement de choses, le mariage, les enfants, et même si j'approchais de la quarantaine et qu'il fallait que je commence à penser à tout ça, je ne le voulais pas encore. En réalité, je ne le voulais pas avec elle. C'était le plus dur à admettre. Enfin peut-être qu'elle finira par me convaincre. Pour le moment les cadeaux qu'on faisait pour des enfants c'était pour ceux des autres, et en l'occurrence Valentina me dit qu'on avait fait une excellent choix. Je lui souris, plutôt satisfait de ça. « Super alors, j'ai des neveux et nièces mais ils n'ont pas encore le même âge ou plus depuis un moment. Je serai plus au courant de ce qui plait selon les âges quand j'aurai mes propres enfants... un jour. » Je ne voulais pas spécialement m'étaler sur le sujet, c'était juste une information que je glissais comme ça. Histoire de parler un peu, histoire peut-être de lancer un sujet pour éviter qu'Owen se lance sur son travail. C'est là que je me permis une petite plaisanterie sur les déguisements de Raiponce. « Oh ma chère, les deux grossesses ne se voient pas du tout sur toi. » Et c'était vrai, ma petite soeur avait pris dix kilos qu'elle n'avait jamais réussis à perdre, à coté d'elle Valentina était parfaite. Le genre de femme qui fait des envieuses surtout après deux grossesses. Owen nous rappella de nous asseoir et c'est ce qu'on fit. Il y avait un sujet qu'il ne fallait pas aborder, je le savais, c'était le travail. Et en faite on avait quand même réussi à en parler. Du coup mon ami le remis sur le tapis en servant les coupes et les levant pour trinquer. De toute façon c'était ma faute, je n'aurai pas du dire qu'on allait lever nos verres à cette nouvelle. Je fis tout de même un sourire en levant ma coupe. « Bon et bien, à ton nouveau travail. » Après avoir tous levé notre verre, je posais ma coupe à mes lèvres pour en boire quelques gorgées. C'était une très bonne bouteille et je m'exprimais sur ce sujet « Ouah, t'as pas fait les choses à moitié, ce champagne est vraiment très bon. Tu savais déjà que t'allais trinquer à une bonne nouvelle, avoue-le. » Je fis un grand sourire amusé. « Oh, au faite. Comme on parle de boulot. Je compte ouvrir un second bar, les affaires ont l'air de plutôt bien marcher de mon coté. Ca fait du bien. » C'était à Owen que j'avais dis cette phrase surtout parce que c'était lui qui avait lancé le sujet du travail, mais en vérité je donnais l'information au couple. Mon regard se tourna ensuite vers Valentina. « Bon, je sais qu'Owen a eu une promotion, vous savez que j'ai de nouveau projets pro, et toi ? Ou tu en es ? »

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Si Lukas affirme qu'ils ont eu du mal à choisir les cadeaux pour les enfants avec Ivy, ils ont pourtant fait un beau choix, original qui est est. Un choix que la maman ne peut que saluer même si l'ami de son mari semble douter, précisant que le manque d'enfant de cet âge dans son entourage lui avait compliqué la tâche. Valentina esquisse un sourire léger face à cette affirmation. Choisir le cadeau idéal et surtout le plus adéquat est parfois quelque peu compliqué, c'est vrai. Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte comme l'âge des enfants, la praticité du jouet et les gênes que celui-ci pourrait occasionner. Si Inga Dinckel se faisait un plaisir d'offrir des objets bruyants à ses neveux quand ils étaient enfant, c'était le meilleur moyen, dans un même temps, pour ne pas plaire aux parents. Valentina, fort heureusement, ne devrait pas trop souffrir d'une paire de talkie walkies. Ce qui est certain cependant, c’est qu’Owen, lui, n’aura pas à s’en faire, quel que soit le cadeau que le couple aurait choisi.

Valentina lève un sourcil. Au milieu de ses confidences, Lukas évoque le jour où il aura lui-même un enfant. Il est vrai qu’ils n’en ont pas encore, avec Ivy. Mais la blonde ignorait qu’ils en parlaient, qu’ils en avaient le projet. Il faut dire qu’ils ne sont pas mariés. Elle n’a pas un esprit étriqué et sait parfaitement que les mœurs ne sont plus les mêmes que dans le temps, mais il n’en reste pas moins qu’il est toujours plus facile pour elle de suspecter une tentative de bébé, quand le couple est déjà marié. Ce qui n’est pas le cas de Lukas et Ivy. Est-ce qu’ils envisageaient cependant d’en avoir bel et bien un ? Rien, dans les mots de Lukas, ne permettait de le déceler. Avec l'âge, que Ivy en désire un soit assez normal… Mais qu’en était-il de lui ? Valentina n’en savait rien.

L’homme détourne la question des enfants comme il s’adresse à Owen, plaisantant vois à vis de ce dernier avant de faire de même pour l’épouse, ne manquant pas de relever, comme Valentina se défend de pouvoir s’habiller au rayon enfant, qu’elle pourrait tout à fait le faire pourtant. Il assurait qu’elle ne portait aucune séquelles de ses deux grossesses. Celles-ci, pourtant, existaient. Dans l’esprit de Valentina, tout du moins; Son corps n’était plus celui de ses vingt-ans. Elle en avait conscience. Elle ne culpabilisais pas pour autant cela dit. Son corps, quoiqu’il n’ait plus la fermeté de ses jeunes années, lui avait donné deux beaux enfants, en bonne santé. Ses vergetures étaient le témoignage de cette histoire. La marque indélébile de son amour maternel.

"- Quel vil flatteur !" remarque la blonde, amusée, avant d’être coupée par son époux qui s’impatiente.

Tandis qu’elle disparaît dans la cuisine, les deux hommes s’installent dans le salon et elle vient rapidement les rejoindre, lançant ainsi le début des “festivités”, que son époux attendait on ne peut plus impatiemment, comme un gosse au matin de noël. Elle ne peut s’empêcher, une seconde, de lever les yeux au ciel. Cette promotion, elle en entendrait parler pendant un moment. Et il était hors de question qu’elle y trinque. Ni aujourd’hui, ni plus tard. Elle s’y refusait. Elle s’y refusait d’autant plus que les victoires de son époux n’avaient plus aucune valeur à ses yeux. Pas celles-ci, en tout cas. Elle aurait salué qu’il change, qu’il considère ses enfants, sa vie de famille. Elle aurait célébré cela. Mais cela n’avait plus d’importance aujourd’hui.

Il en est un autre qui semble réussir dans son entreprise. Lukas annonce l’ouverture prochaine d’un nouveau bar, le second qu’il ouvrirait. De toute évidence, les affaires marchent pour lui et cette fois, l’élégante blonde trinque volontiers à cette réussite. Lukas se donnait du mal et il n’abandonnait aucun enfant pour réussir. Il méritait alors largement que l’on reconnaisse son travail.

"- Félicitations à toi, c’est une très bonne nouvelle  !" affirme-t-elle.

Mais à discuter travail, évidemment, l’homme ne tarde pas à s’intéresser au poste de la jolie blonde. Arrivée au sommet de Cosmopolitan Allemagne cependant, la jolie blonde n’a plus guère de perspective d’évolution, à moins d’être approchée par un magazine plus important. Ce n’était pas encore le cas. Et dirait-elle oui alors ? Tout dépendait des conditions.

"- Je suis toujours dans ma rédaction." indique-t-elle sobrement avant de se fendre d’un sourire à mi-chemin entre l’impertinence - pour son mari - et la politesse - pour Lukas -. "Les perspectives d’évolutions ne sont toujours pas les mêmes quand on est une femme, plus encore si l’on a deux enfants à charge."

Deux enfants à charge. Comme une mère célibataire. Une mère qui ne pouvait pas compter sur le soutien d’un père. Après tout… c’était exactement ce que, malgré sa bague au doigt, elle était devenue, depuis leur arrivée à Hambourg.

(c) fiche:WILD BIRD.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Les cadeaux qu'on avait trouvés cet après-midi semblaient beaucoup plaire aux enfants. Inutile de cacher que ça me soulageais parce qu'on avait cherché un moment. Et alors que j'expliquais la raison de notre longue recherche, que dans mon entourage je n'avais pas ou plus depuis un moment cette tranche d'âge, je glissais par la même occasion que je serai plus au courant lorsque je serai enfin parent. Il faut dire qu'en approchant de la quarantaine c'était un sujet à aborder rapidement. Cependant, je ne me voyais pas du tout faire ma vie ave Ivy, alors lui faire un enfant n'était pas vraiment dans mes projets non plus. C'était étrange notre relation, je l'aimais mais pas jusqu'à la demander en mariage ou concrétiser n'importe quel projet avec elle. Au fond, j'avais juste l'impression de me voiler la face avec elle. Valentina insinua que la grossesse avait modifié son corps. C'était tout à fait normal, mais d'un point de vue extérieur elle ne semblait vraiment pas différente d'avant. Il y avait tellement de femme qui souhaiteraient être dans son cas, pouvoir perdre le poids de grossesse en l'espace de quelques semaines à peine, ou juste retrouver un ventre plat. Ma petite soeur l'aurai tellement envié si elle l'aurai connu. Alors je lui fis ce compliment. Même si elle, elle remarquait le changement, c'était toujours agréable d'entendre du positif. Et d'autant plus que je me demandais si Owen continuait à lui dire ce genre de choses. Il était déjà arrivé quelques fois où j'étais venu leur rendre visite et qu'il nous abandonne pour son travail. De là on avait commencé à se parler et à apprendre à se connaître dans un premier temps. Et à force qu'il nous fasse faux bons, elle a commencé à se confier. Même si j'étais principalement l'ami d'Owen, je comprenais parfaitement ce qu'elle vivait, elle étouffait dans cette relation tout comme j'étouffais dans la mienne. Lorsqu'elle avait commencé à me parler de ses ressenti vis-à-vis d'Owen et de son comportement, j'avais aussi débuté ma confidence à propos d'Ivy. Le fait que je vivais avec elle mais qu'au fond je serai toujours amoureux de la même personne : Adalynn. J'étais incapable de l'oublier et ça me bloquait dans cette relation. Alors du coup, on était un peu le gardien du secret de l'autre. On trinqua tous ensemble, tout d'abord à la promotion de mon ami et ensuite à ma nouvelle à propos de l'ouverture d'un second bar. C'est à ce moment là que je pris des nouvelles de Valentina, pour savoir si elle avait aussi des choses à célébrer. « Oh ne t'en fais pas, tu as déjà une super place, c'est très bien. Et puis tu es douée dans ce que tu fais alors tu m'étonnes que personne ne veuille que tu ailles voir ailleurs. » J'avais toujours eu cette tendance à vouloir tourner les choses dans le positif pour rassurer les gens. Mais si Valentina voulait un autre poste, j'étais tout de même persuadé qu'elle en serait capable. Je ne doutais pas du tout en ses qualités et ses capacités. « Et tes horaires de travail sont compatible avec ta vie de famille ? J'ai l'impression que oui mais étant donné tes responsabilités je me doute que tu dois avoir beaucoup de choses à gérer en même temps. En vrai, tu m'impressionne. Je serai littéralement incapable de faire tout ce que tu fais, tu es incroyable. Alors je pense qu'on va oublier tous les toast qu'on a fait jusque là et lever notre verre à ton courage. » Je joignais le geste à la parole en levant ma coupe pour Valentina.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Elle avait une super place. Oui. Elle avait surtout de la chance. La chance d'avoir obtenu ce poste et de pouvoir libérer assez de temps pour s'occuper de ses enfants, comme elle ne pouvait pas compter sur l'aide de son mari pour cela. La chance de pouvoir avoir malgré tout une carrière professionnelle, ce en quoi son mari ne l'aidait pas le moins du monde. Elle avait de la chance d'avoir trouvé un nouveau poste après que son mari l'ait obligé à quitter Berlin et un poste juteux pour le bien de sa propre carrière. De la chance que les ambitions de son époux n'aient pas eut la possibilité de freiner les siennes. Quoique. C'était le cas d'une certaine façon. Elle ne pouvait pas bouger de son entreprise tant elle n'était pas certaine de trouver mieux ailleurs. Elle ne pouvait pas quitter son poste tant elle ne pouvait pas être certaine de trouver tout aussi conciliant dans une autre enseigne. Tout ça était un coup de poker. Et elle devait jongler avec de multiples facteurs afin de conserver son poste. Cela impliquait une organisation quasi militaire afin de pouvoir donner satisfaction dans son emploie tout en gérant les enfants.

"- C'est très gentil à toi. Je n'ai guère envie de voir ailleurs il faut dire. J'ai quelques avantages à travailler chez Cosmo. Je ne trouverai peut-être pas de tels avantages ailleurs."

C'était même certain. Elle avait pas mal de libertés chez Cosmo qu'on ne lui laisserait pas forcément avoir ailleurs. Elle devait le prendre en compte et être reconnaissante de ce qu'elle avait. Lukas s'en inquiète d'ailleurs, questionnant après ses horaires. Il est vrai qu'elle a énormément de travail et de responsabilités à son poste. Il est vrai que tout gérer n'est pas forcément une chose toujours évidente. Il est vrai que parfois elle a un peu de mal à être sur tout les fronts. Cela n'arriverait pas si son mari était en mesure d'assurer sa part d'investissement vis-à-vis de leurs enfants. Comme Lukas décide de porter un verre pour la trentenaire cette dernière lève le sien avec lui, le gratifiant d'un sourire.

"- D'où l'importance d'avoir des collègues conciliants et quelques avantages de poste." remarque-t-elle.

Elle devait sa réussite bien plus à ses équipes qu'à son époux c'était certain. Ce dernier n'avait jamais facilité la tâche pour elle. Et ce soir encore c'est si travail qu'il privilégie alors que, portant un toast à son épouse, son téléphone sonne en le forçant à décrocher. Valentina deviné parfaitement ce que cela veut dire. Depuis le temps elle en a l'habitude. Alors qu'Owen s'éloigne dans la cuisine, elle pousse un soupir avant de regarder Lukas.

"- Je suis désolé. Tu le connais..."

Quand Owen reparaît au salon ce n'est que pour leur adresser ses excuses. Un dossier urgent. Il espère n'en avoir que pour quelques minutes. Bien sûr. Il va y passer la nuit comme toujours, Valentina le devine d'ici. Comme il s'éclipse vers son bureau, elle reporte son attention sur Lukas. De toute évidence ils étaient partis pour un nouveau tête à tête. Comme d'habitude.

"- On ne va pas espérer qu'il change maintenant n'est-ce pas ?" souffle-t-elle en portant son verre à ses lèvres.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Valentina me bluffait par son courage et sa force vis à vis de la vie qu'elle menait. Elle avait ses enfants à gérer, son travail qui lui prenait beaucoup de temps et tout ce qui va avec une vie de famille bien remplie. Je trouvais qu'elle était vraiment très bien organisée et vraiment, très peu de personnes auraient pu faire ce qu'elle fait actuellement sans avoir de sacré coups de blues ou pire encore. Alors bon, hormis Owen, c'était impressionnant. Mais Owen ce n'était pas de sa faute en faite, parce que s'il s'occupait un peu plus de sa femme et de sa famille peut-être qu'ils n'en seraient pas là où ils en sont aujourd'hui. Et du coup ce serai littéralement la famille parfaite.
« Oui tu as sans doutes raison. On dit bien qu'on sait ce qu'on perd mais qu'on ignore ce qu'on gagne, alors je veux bien te croire quand tu dis que tu aurai peut-être pas les mêmes avantage ailleurs. Enfin déjà tu as un super poste, c'est le principal. »
Parce que rien que le poste qu'elle occupait permettais surement à la famille de vivre convenablement, j'occultais complètement Owen lorsque j'imaginais ça. Je pensais que si elle se retrouvait seule à vivre avec ses enfants ils ne seraient pas dans le besoin ni financier, ni affectif, ni quoique ce soit. En faite j'envier un peu cette organisation qu'avait Valentina et je me demandais si elle avait des calendrier spéciaux pour gérer tout ça. D'où le fait que je trouvais normal de lever mon verre à elle, parce qu'elle méritait d'avoir de la reconnaissance. Cependant, Owen ne pris qu'à peine le temps de lever son verre avec nous. Il s'éclipsa pour répondre à son téléphone et lorsqu'il revint vers nous il présenta des excuses en expliquant qu'il avait un dossier important à régler au travail.
« Tu déconnes ? Owen, tu m'as invité à manger. Enfin c'était de toi cette invitation et tu nous laisse en plan ? Encore !? D'accord ton travail semble être hyper important, mais là tu en fais beaucoup trop. »
Peu importe mes remarques, il s'excusa de nouveau et s'en alla en précisant qu'il n'en aurai pas pour longtemps. On le savait tous les deux, il en aurait pour la nuit. Je tournais me regard vers Valentina qui soupira face à ce départ en me disant qu'on ne pouvait plus espérer qu'il change maintenant.
« Je pense qu'il n'est jamais vraiment trop tard mais le cas est quand même particulier. J'ai l'impression que peu importe ce qu'on lui dit, il ne veux pas ouvrir les yeux sur les faits. Ca m'embête vraiment pour toi, j'aurai préféré qu'il soit plus compréhensif envers toi. »

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C'était un repas à la base, pas du travail

La vie ne Valentina tournait autour d'Owen. Sa carrière professionnelle en tait la preuve. Cela faisait des années que les choses étaient ainsi, des années que l'élégante blonde devait composer en fonction de son époux, même dans son travail. Avant de penser à potentiellement quitter son poste, il fallait qu'elle puisse être certaine d'en trouver un tout aussi avantageux ailleurs ce qui n'était pas une chose aisée. Au moins, chez Cosmopolitan, elle pouvait s'organiser comme elle voulait pour s'occuper de ses enfants et ne pas dépendre de son mari auquel elle ne pouvait pas faire confiance. Si elle quittait la rédaction du magasine, elle n'était pas certaine de pouvoir continuer à s'investir autant qu'elle le faisait auprès de ses enfants. Elle n'était surtout pas certaine de pouvoir atteindre le même poste et pouvoir, en parallèle, gérer sa famille pour deux. Elle ne pouvait pas perpétuellement demander à sa meilleure amie de l'aider à gérer. Elle serait sans aucun doute confrontée au fameux plafond de verre, lequel touchait bien des femmes. Sa position, donc, Valentina se devait de la maintenir.

"- Ils sont très conciliants avec mes absences, surtout." remarque l'élégante blonde.

Une pique contre Owen, c'est vrai. Elle mentirait si elle prétendait le contraire. Mais son époux n'y prend probablement même pas attention. Comme d'habitude, ce que son épouse peut dire rentre par une oreille et sort par l'autre. La mère de famille en a l'habitude, malheureusement. Comme elle a l'habitude de voir ces dîners avortés pour le travail, quand le téléphone d'Owen sonne. La blonde a déjà deviné la suite. Quand son mari revient dans le salon, elle n'est donc pas très étonnée, voire pas du tout, de l'entendre parler du travail, encore et toujours. Et si Lukas tente de lui faire entendre raison, la blonde sait bien, malheureusement, que c'est peine perdu.

"- Ce n'est pas qu'une impression."

Owen était sourd aux discours de son entourage quand ils essayaient de lui faire lâcher un peu la bride travail pour réussir sa vie de famille. Il ne voyait pas le problème, n'en prenait pas la mesure. Il ne faisait rien pour essayer de changer. Valentina avait essayé de lui faire entendre raison, essayé de le décider à changer. Mais rien n'y avait fait. La thérapie n'avait pas fonctionnée et l'homme avait même cessé d'y venir. Pour le travail, comme toujours. Valentina ne lui en parlerait plus. Elle n'avait pas l'intention de continuer à se battre dans le vide, pas l'intention de continuer à essayer de faire entendre raison à son mari. La tempête d'Hambourg et les évènements de l'avion, voir sa vie défiler devant ses yeux, avaient été le déclencheur de cette décision qu'elle se refusait à prendre il y a encore quelques semaines, lorsque Inga lui en parlait. Si à l'époque elle prétendait n'avoir aucune raison de le faire, craignant d'avoir à gérer plus de choses encore, il était évident qu'elle gérait déjà ses enfants à 98%. Owen ne parviendrait jamais à gérer la garde alternée. En fin de compte, ça ne changerait pas grand chose à la situation. Elle ne serait seulement pas d'avantage libre, même après avoir rendu son alliance.

"- Je vais demander le divorce." annonce-t-elle en portant son verre à ses lèvres. "J'attends seulement que Garrett sorte la tête de l'eau pour lancer la procédure."

Elle avait prévenu Owen de son intention. Il ne l'avait pas prise au sérieux pour autant.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Owen s'en allait, il nous laissait encore une fois en plan. Si toutes les autres fois je n'avais rien dit, j'avais juste accepté par respect pour lui et son travail, cette fois c'était différent. Je tentais de lui faire entendre raison, lui expliquant qu'il avait prit la soirée pour nous à la base, qu'il devait manger avec des amis et sa famille et juste profiter en faite. Mais il s'était contenté de me souffler un désolé avant de partir. J'étais un peu contrarié, si c'était évident qu'il allait nous faire ce coup-là, j'avais vraiment eu l'espoir qu'il ne le fasse pas -ou qu'il change d'avis au dernier moment-. Mais à priori son travail était vraiment trop important à ses yeux, bien plus que sa famille. Si j'avais perdu patience je n'osais à peine imaginer ce que vivais Valentina depuis qu'il avait commencé à lui faire ce genre de coup. Et même ses enfants ! Ca devait être terrible pour un petit lou qui attend que son papa rentre lui raconter une histoire et lui faire un bisou et que, finalement, il n'y ai personne. C'était bien plus que simplement contrariant à ce niveau là, c'était décevant. Je posais mon regard plein de compassion sur Valentina. « Il abuse vraiment, c'est quand il sera trop tard qu'il s'en rendra compte. C'est terrible. » Ca me faisait vraiment de la peine pour leur histoire au final. Même si j'adorais Owen, je n'acceptais pas du tout le comportement qu'il avait envers sa famille. Je m'approchais de la table dans le but de déposer ma coupe que je tenais toujours dans ma main, avant ça je la finis pour pouvoir la poser vide. Et lorsque j'entendis l'information que me lançais Valentina, je m'étouffais avec ma gorgée de champagne. Après m'être raclé la gorge pour me remettre de tout ça, je la regardais, plein de surprise. Et à la fois... pas vraiment. « Oh ouah, c'est dur comme info. Ca semble beaucoup plus concret tout à coup. Tu lui a déjà parlé de cette décision ? » Je lui demandais pas curiosité, parce que s'il avait déjà du mal à comprendre la peine due à son absence dans sa famille, il allait surement avoir du mal à comprendre qu'un divorce était une échappatoire plus que probable à cette situation. « Malheureusement je comprends totalement ton choix. Mais, je me demande quand même, tu as rencontré quelqu'un ? Parce que Owen est comme il est et t'as surement fait perdre foie en l'amour, mais tous les hommes ne sont pas comme ça. » Je m'assis de nouveau, cette fois près de Valentina pour mieux se parler dans nos confidences. Valentina méritait mieux qu'Owen, c'était mon ami et ça me faisait mal de dire ça de lui, mais il n'était plus le même qu'avant dans sa relation et il ne faut pas oublier qu'un mariage était une chose acquise, il faut se battre tous les jours pour le maintenir à flot. Mon regard bifurqua vers la salle à manger. « Tu veux que je reste manger du coup après ça ? Ou tu préfère qu'on boit juste un coup et que je rentre ? »

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Certaines décisions sont difficiles à prendre quelques fois. Mais une fois qu'elles le sont, alors plus rien ne peut les empêcher de se réaliser. C'était le cas pour le divorce d'Owen et Valentina. Si la blonde avait mit plusieurs années avant de prendre cette décision, devant attendre de frôler la mort pour se résoudre à ne pas continuer cette comédie indéfiniment, il n'y avait plus rien aujourd'hui qui pourrait la dissuader de divorcer. Peut-être son époux en avait-il conscience. Peut-être l'avait-il compris. Cela pouvait expliquer qu'il ne semble faire aucun effort pour se battre, pour la garder auprès de lui. Cela pouvait expliquer pourquoi, ce soir, alors qu'ils avaient invités Lukas, il ne disait une fois de plus pas non à son patron : il savait que ça ne lui ramènerait pas sa femme. Que les jeux étaient déjà faits. Comme s'il s'était résigné à cela. Comme si finalement, il s'y attendait. Cela les surprenait-il vraiment, l'un et l'autre finalement ? Peut-être pas tant que ça. Peut-être Owen avait-il attendu, comme elle, dans la prison de leur mariage. Attendu que son épouse prenne cette décision elle-même, de sorte à ne pas avoir à la prendre lui.

Que leur était-il arrivé ? Ils étaient heureux autrefois. Ils étaient heureux à Berlin. Ce n'était peut-être rien de comparable à son amour pour Baptist, plus jeune - la jeunesse nourrit les passions amoureuses, quand la sagesse des années la mue en un attachement profond et un respect mutuel - mais ils étaient heureux cependant. Et ce mariage leur avait donné deux beaux enfants. De quoi ne pas avoir à regretter leurs épousailles, au moment de mettre un terme à celles-ci. Quoique son mari ait put lui faire - ou ne pas lui faire, du reste - il lui avait offert le plus beau cadeau du monde. De son monde tout du moins. Celui de devenir maman. Il lui avait offert son plus beau métier, son plus beau rôle. Pour cela, elle ne pourrait jamais regretter de lui avoir dit oui.

Lukas accuse le coup. Valentina peut le comprendre, le dire lui avait semblé bien étrange pour elle aussi, quand il avait fallut l'annoncer à Owen. Quand il avait fallut se l'annoncer à elle-même. Cela avait été comme une révélation pour elle mais, dans un même temps, cela avait été très étrange. Bien sûr. Et elle comprend que ce ne soit pas évident pour Lukas, d'autant plus qu'Owen l'a invité ce soir sans rien lui annoncer de tout ça.

"- Au début du mois oui, après la tempête." confirme Valentina.

Et Owen avait invité son ami tout de même, en toute connaissance de cause, plongeant ce dernier dans une situation inconfortable avant de les abandonner comme il en avait l'habitude. Preuve qu'il avait déjà laissé choir les armes. Et son ami, lui, se retrouve bien embarrassé par l'annonce, un peu abrupte c'est vrai, qui lui est faite ce soir, questionnant Valentina sur ses relations, alors. Supposait-il qu'elle puisse quitter son mari pour un autre ? Seule la perspective de mourir sans avoir réellement vécut ces dernières années avaient jouée sur la décision de Valentina. L'image d'Adam, pourtant, s'impose une seconde à son esprit. Dans cet avion, il s'était passé quelque chose, c'est certain. Ils avaient étés liés par les évènements. Elle avait eut si peur pour lui. Mais il n'était pas responsable de son divorce pour autant.

"- Non je n'ai personne. Je ne me ferme pas la porte mais... pour le moment je vais déjà m'occuper de mon meilleur ami et de... tout ça. Préparer les enfants en douceur et régler nos affaires.... Après, si la vie le veut... Nous verrons."

Il lui fallait déjà commencer par mettre de l'ordre dans son existence. Après, elle verrait bien. Rien ne sert jamais de se hâter, après tout. En attendant, Lukas semble encore bien embarrassé.

"- Laisserais-tu une pauvre femme seule pour dîner ?" dit-elle non sans humour.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Ce n'était pas vraiment une situation évidente qu'il y avait entre eux, je n'aurai jamais voulu me retrouver à leur place. Enfin au moins à la place de Valentina puisque Owen ne semblait définitivement pas comprendre ce qui se passait et par conséquent n'était pas touché par ça. Je me demandais comment il allait réagir au moment où il allait comprendre, au moment où il sera devant le fait accompli et qu'il se retrouvera dans cette maison bien vide. Quoiqu'il arrive, malgré le fait que ce soit un sacré idiot de laisser une jeune femme aussi bien lui échapper, je serai présent pour le soutenir moralement. C'est mon ami après tout, c'est normal. Mais ce n'est pas pour autant que j'accepte ce qu'il fait subir à sa famille, ses enfants souffrent de son absence et sa femme a baissé les bras depuis bien longtemps. C'est vraiment triste d'en être arrivé là. Ma curiosité me poussa à demander à Valentina si elle avait dit à Owen pour le divorce. Comme elle me répondit favorablement, je voulu en savoir plus. « Et comment il a réagit ? » J'imaginais qu'il ai au moins un peu réagit à cette nouvelle, pour ne serait-ce que se remettre en question ou un petit peu. Mais j'avais peur que mon ami soit tombé assez bas pour ne même pas voir la sévérité et sincérité de cette décision. Et alors que je demandais à la jeune femme si elle avait des vues sur quelqu'un, elle m'expliqua qu'elle n'était pas contre mais qu'elle ne le voulait pas spécialement pour le moment. Et puis elle me dit qu'elle voulait surtout protéger ses enfants en minimisant les effets de la séparation de leurs parents. C'était une très bonne chose. « Tu fais les choses bien, c'est ce qu'il faut. Prendre le temps est primordial dans ce genre de situation, surtout pour les enfants. Enfin tu ne pourras jamais éviter la casse, mais tu pourras toujours limiter les dégâts. Tes petits ont vraiment de la chance de t'avoir et j'espère que tout se passera bien pour vous tous. Même si, je pense qu'Owen va tomber des nus lorsqu'il va être mit devant le fait accompli. » Malheureusement il semblait tellement à coté de tout ça, qu'il allait peut-être mettre bien plus longtemps que prévu pour réaliser ce qui lui arriverai. Après ce départ plutôt rapide, je demandais à Val si elle voulait toujours de moi pour dîner ou si elle préférait que je reste juste discuter un peu en buvant un verre et m'en aller. Elle me proposa de rester à sa façon, je lui fit un grand sourire amusé et acceptait de rester. « Certainement pas. Je t'accompagne avec joie. On va passer à table alors ? Je suppose que tes enfants commencent à avoir faim. Parce que je t'avoue que moi un peu. » Je n'avais pas le ventre qui criait famine non plus, mais l'heure passait et on pourra bien boire un coup tout en mangeant. Ce n'était pas un problème. Les enfants avaient besoin de manger, Valentina ne semblait pas être le genre de mère à laisser ses petits traîner à pas d'heure sans repas dans le ventre. D'ailleurs je pensais qu'ils avaient une routine bien réglé, ce qui est plutôt important chez les enfants pour qu'ils apprennent et prennent de bonnes habitudes. Je me levais pour accompagner la jeune femme dans la cuisine. « Je vais t'aider à servir, qu'est ce qu'il y a de bon au menu ? » J'étais plutôt curieux de savoir ce qu'elle avait prévu à manger, me demandant ce qu'Ivy et Owen allaient manquer de bon. J'aimais beaucoup cuisiner mais ça faisait longtemps que je n'avais pas pris le temps de faire un repas complet moi-même. C'était terrible, Ivy avait toujours cette tendance à tout régir dans ma vie, même ce que je devais manger.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Prendre la décision de divorcer n'est jamais quelque chose de facile, ce n'est jamais quelque chose que l'on fait de gaité de cœur. Choisir de mettre un terme à son mariage, à son union, c'est reconnaître l'échec de celui-ci, c'est admettre que l'on a pas été à la hauteur, admettre que l'on s'est trompé. Quand on accepte le mariage, quand on plonge ensemble dans cette aventure humaine, le but est toujours de finir son existence avec l'autre. Peu importe comment, chaque couple a sa manière de le vivre. Mais l'idée reste malgré tout de rester unis, soudés dans l'adversité. L'idée reste de parvenir à vieillir ensemble, surmonter les obstacles qui se dresseront que le chemin. Malheureusement, Valentina et Owen n'en avaient pas étés capables. Pour que cela fonctionne, il faut bien sûr que les deux époux fassent des efforts. Elle n'avait jamais réussit à en obtenir de la part d'Owen, depuis leur arrivée à Hambourg; Tout avait commencé à aller mal depuis lord, inexorablement, sans que la blonde ne puisse lutter contre les évènements, contre le tourbillon qui emportait sa vie.

"- Hé bien disons qu'il a été égal à lui-même, comme tu peux le voir..."

Depuis qu'Owen avait apprit que son épouse allait demander le divorce, rien n'avait changé. Peut-être qu'il ne s'imaginait pas qu'elle était très sérieuse en disant cela et allait vraiment faire la demande dès que Garrett aurait réglé ses propres soucis tant avec sa femme qu'avec Lisa. Valentina voulait être là pour lui. Quand son ami irait mieux, quand il serait sorti d'affaire, alors elle aurait tout le loisir de se concentrer sur ses propres ennuis et son divorce notamment. En attendant cela lui laissait le temps de préparer les enfants à ce qui allait arriver. Si, comme le dit Lukas, elle ne peut leur épargner d'avoir probablement un choc face au changement que cette décision impliquait dans leur existence, elle peut tout de même faire au mieux pour limiter les dégâts. En parlant avec eux, en les rassurant, elle parviendrait probablement à rendre tout cela moins effrayant pour eux. Du reste, ils avaient quelques amis, à l'école, qui ne se plaignaient guère du divorce de leurs parents et qui pourraient, sans nul doute, aider ses enfants à relativiser leur situation.

"- Pourtant il ne pourra pas dire qu'il n'a pas été prévenu mais je crois en effet qu'il n'a pas encore tout à fait réalisé..."

Lukas semble un peu gêné par les révélations de la mère famille, s'inquiétant de savoir si cette dernière préférait couper court à leur soirée en ne prenant qu'un verre avant qu'il ne rentre chez lui, ou si elle n'entendait pas le congédier tout de suite. Une demande qui attire un trait d'humour de la part de l'élégante blonde qui joue alors les damoiselles en détresse avant de rire franchement comme, se servant de l'excuse des enfants, Lukas confit avoir faim.

"- Allons-y, je m'en voudrai que vos estomacs crient famine !" remarque la maman en se levant pour rejoindre la cuisine où le repas attend, Lukas demandant justement ce qu'ils vont manger de bon en proposant d'aider au service. "J'ai prévu un carpaccio de Saint-Jacques à l'huile de truffe, suivi d'un suprême de volaille à la truffe noire et un entremet aux trois chocolats." l'informe la mère de famille. "Je veux bien que tu m'aide à porter les assiettes oui." poursuit-elle en en prenant justement deux

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Owen venait de partir, encore une fois. C'était presque devenu habituel quand je venais lui rendre visite, mais pour une fois j'osais espérer que ce soit différent. Finalement l'espoir était perdu tout comme sa dévotion auprès de sa famille. J'écoutais Valentina ma parler de lui, du fait qu'il était toujours le même et ne se rendait compte de rien. Ouvrir les yeux était parfois bien plus compliqué qu'on ne le pensait, cependant il avait beaucoup de monde autour de lui qui essayait de l'aider à voir plus clair. C'était étrange qu'il ne commence pas, ne serait-ce qu'un peu, à comprendre la situation.
« Oh, je suis navré que ça se passe comme ça. Vraiment. »
C'était une situation très délicate et je n'avais aucuns mots pour rassurer, de toute façon le choix était fait et ils ne pouvaient qu'attendre que ça s'officialise maintenant. Je me demandais si Owen n'essayerai pas de se battre pour son couple lorsqu'il se rendrait compte de la véracité de la demande de divorce. Mais Valentina avait l'air décidé, et malgré ça, je ne pensais pas qu'elle changerai d'avis. On finit par changer de sujet, retournant à la cuisine pour commencer à servir les assiettes.
« Et bien, c'est un repas digne des rois. Je suis impressionné et ça me donne l'eau à la bouche. »
J'avais tout à coup très faim après ce que venait d'énoncer Valentina, ce menu avait l'air tellement bon que j'en salivais d'avance. Elle me demanda ensuite de l'aider à porter les assiettes, et pour faire un le clown histoire de détendre l'atmosphère, je me permis de m'amuser un peu avec.
« Ok, ma soeur a longtemps été serveuse, elle m'a appris à tenir plusieurs assiettes en même temps. Ne m'en veux pas si j'en perd une en route. »
Je rigolais, évidemment je savais très bien ce que je faisais sinon je ne l'aurai jamais tenté. J'avais toujours été impressionné par leur façon de porter autant de plats ou d'assiette en même temps sans les renverser que j'avais passé des semaines à m'entraîner pour défier ma soeur dans ce domaine où elle excellait. Je pris donc une assiette à moitié sur mon poignet, l'autre devant il me restait donc une main libre. D'une certaine agilité, j'arrivais jusqu'à la table où je déposais les deux assiettes et me permit un petit commentaire. « On a eu de la chance. » L'un des enfants de Valentina, qui avait vu ma façon de tenir les assiettes en équilibre, voulu absolument essayer. Dans un rire amusé je lui promis de lui montrer mais après avoir mangé et seulement si sa maman l'acceptait.

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Valentina & Lukas

C'était un repas à la base, pas du travail

Owen restait égal à lui-même face à la menace d'un divorce par la volonté de son épouse, ne semblant pas prendre la mesure du sérieux de cette dernière. À moins qu'il ait parfaitement conscience de ce qui se passait mais préférait tout simplement faire comme si de rien n'était, se bercer d'illusion, se voiler la face. Valentina n'en savait rien. Ce n'est pas comme si avec Owen ils prenaient le temps de parler. Ils n'en avaient tout simplement pas l'occasion alors que l'homme était toujours blindé de travail et qu'elle avait ses propres engagements à tenir tout en s'occupant de leurs deux enfants. Seule. Et si Lukas se dit désolé d'apprendre que les choses sont ainsi, que le père de famille ne réagit pas face aux conséquences de des absences, Valentina pour sa part doit bien admettre que ça ne la surprend pas le moins du monde. Peut-être que son mari avait baissé les bras depuis longtemps et qu'il n'attendait finalement que ça de la part de sa compagne. Qu'elle les libère enfin, l'un et l'autre, de leurs vœux de noces.

"- Oh tu n'as pas à l'être. Tu n'es pour rien dans tout ça." affirme la trentenaire.

Le seul fautif c'était Owen. Ou peut-être tout simplement la vie, après tout. Valentina ne saurait le dire, elle n'avait jamais vraiment posé le doigt sur la réponse. Le principal était ce que ce mariage lui avait apporté. Pour ses deux enfants, elle ne pouvait pas regretter d'avoir épousé son mari. Elle ne le regrettait pas. Comment l'aurait-elle pu ? Elle faisait le deuil de son mariage mais ne pouvait cracher sur les belles choses qu'ils avaient eu, qu'ils avaient faites. Comme leurs enfants.

Comme Lukas propose de passer à table, la blonde acquiesce. Il est vrai qu'il commence à se faire tard pour les enfants et qu'il faudrait qu'ils mangent avant de monter se coucher. Lukas lui-même semble avoir faim d'ailleurs et ce n'est pas les révélations de Valentina sur le menu qui risquent de l'aider. La mère de famille rit comme il affirme en avoir l'eau à la bouche. Parfait dans ce cas.

"- Ravie si cela te fait plaisir."

Elle jette un regard à l'homme comme ce dernier s'empare des assiettes en affirmant que sa sœur lui a appris deux ou trois techniques utilisées en hôtellerie, peu certaine de pouvoir lui faire confiance sur ce coup là comme il lui demande de ne pas lui en vouloir s'il brise une assiette au passage. Mais il arrive à table sans accident, décrétant qu'ils ont eu de la chance et s'attirant l'admiration des enfants, Adeline demandant rapidement comment elle pouvait faire cela, si l'homme pouvait lui montrer. Valentina a un petit rire stressé.

"- Avec des assiettes en carton et en couvrant les meubles, cela devrait être suffisant. À moins qu'il faille bâcher le sol, aussi ?" plaisante-t-elle avant d'inviter tout le monde à prendre place pour dîner.

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