Une journée juste pour décompresser ✷ Hannah

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Hannah & Lukas

Une journée juste pour décompresser

Aujourd'hui je ne travaillais pas, j'avais pris ma journée pour avoir un bon week-end pour une fois et vraiment profiter pour me détendre. Comme tous les matins mon petit déjeuner était un bon café et quelques fruits, accompagné par mon inséparable téléphone portable. Entre deux mots adressé à Ivy, ma petite amie, j'envoyais donc quelques sms a des amis histoire de prendre des nouvelles. Mon attention se reportait sur ma compagne qui n'arrêtait pas de faire des allusions au mariage. Et j'essayais tant bien que mal de changer de sujet. Je n'étais pas idiot, elle m'avait étalé des dizaines de catalogue de robe de marié dans la maison, je ne pouvais clairement pas passer à coté. Mais ce n'était pas du tout dans mes projets de lui faire sa demande, ce n'était pas le genre de femme avec qui je me voyais terminer ma vie. Elle était bien trop sur mon dos, toujours à demander ce que je faisais, avec qui. Elle mettait son grain de sel partout et j'étouffais littéralement. Si je voyais clairement que notre couple battait de l'aile, elle pensait surement que c'était parce qu'on n'avait pas franchi les étapes que la plupart des personnes ont déjà franchi à notre âge, le fameux mariage et enfant. Mais si je n'avais pas encore rompu avec elle c'était à cause de sa famille qui était un trop important partenaire pour mon entreprise, je ne pouvais pas me permettre de le perdre maintenant. C'était idiot comme réflexion je sais, heureusement il y avait certains plan sur lesquels ont s'entendait à merveille avec Ivy et ça m'aidais à tenir. Mais aujourd'hui, l'entendre me parler de mariage m'agaçais et je finis par lui dire que je ne serai pas là de la journée. Sur ces mots je parti me préparer et ce fut dans la salle de bain que je reçu un message d'Hannah. Je compris immédiatement que ça n'allait pas fort ce matin et je su donc ce que j'allais faire aujourd'hui. Je finis de m'habiller, enfilant mes bottines et ma veste avant de dire au revoir à Ivy. Hannah n'habitait pas très loin de chez moi mais quand même assez pour que je prenne ma voiture, et de toute façon il fallait que je la prenne pour l'amener là où je comptais aller. Au bout de quelques minutes à peine je me retrouvais sur le pas de la porte de mon amie. Je sonnais alors et m'appuyais sur le chambranle avec mon épaule. Lorsqu'elle ouvrit la porte je lui fis un grand sourire « Salut. On dirait que tu as besoin de t'énerver sur quelque chose. Ca tombe bien moi aussi, alors prend tes affaires on va aller se défouler un peu aujourd'hui. » On ne se connaissait pas depuis très longtemps mais je l'appréciais déjà beaucoup et on était suffisamment proche de toute façon pour s'être échangés nos numéros. Je n'avais pas l'habitude de me lier d'amitié avec mes clients mais là c'était différents, on avait pas mal parlé et surtout on s'était beaucoup confié mutuellement -même si elle en avait carrément plus sur le coeur-. Forcément ça nous avait rapprochés et on s'était lié d'amitié. Alors savoir qu'elle n'était pas au top de sa forme ça m'embêtais, j'avais envie de remédier à ça.

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Hannah & Lukas

Une journée juste pour décompresser

La journée avait mal commencée pour Hannah. C’était un de ces jours où, dès le réveil, la pensée de son procès à venir, des longueurs de la procédure, l’avaient frappés, lui interdisant de réellement avancer dans sa vie. Cela faisait des années que cela durait. Des années qu’elle se battait contre la famille de son mari pour ne pas aller en prison. Des années qu’elle se battait pour faire comprendre que la victime, à l’origine, ce n’était pas Kellermann, mais elle. Cela faisait trop longtemps qu’elle devait se battre pour faire comprendre qu’elle n’avait pas eut le choix ce soir-là, que c’était, au bout du compte, la vie de son mari ou la sienne. Si ses anciens beaux-parents ne voulaient pas le croire, c’était cependant la réalité. Elle avait souffert sous les coups de leur fils, avait perdu un enfant par sa faute également, avait tenté, au bout du compte, de mettre fin à ses jours sans succès. L’issu de leur union n’était que le triste reflet du piège que constitue, pour les femmes de la haute société, l’éducation qu’elles ont reçu. À se taire et ne pas divorcer, à tout encaisser, à être belles et se taire, voilà ce que cela pouvait donner. La fautive, ce n’était pas elle. Ce n’était peut-être pas totalement lui non plus. Mais le patriarcat. La société bourgeoise dans laquelle ils étaient nés tous deux, l’éducation que l’un et l’autre avaient reçus. Peut-être que le soucis était là, réellement, plus que dans les gestes d’Hannah, plus que dans cet acte désespéré qui l’avait conduite là où elle en était à présent.

Le message de Lukas, ce matin-là, était tombé à pic, la sortant de ses mornes pensées. Il prenait des nouvelles, comme souvent, curieux de savoir comment elle allait. Hannah réalise en répondant qu’elle n’est pas passée au bar depuis quelques temps déjà, faisant un peu la morte. Elle ne l’avait pas spécialement cherché, mais l’avait été par la force des choses. En répondant au message, elle se promet d’aller y faire un tour prochainement. Mais elle n’aura pas à attendre jusque là pour voir le quadragénaire comme ce dernier, quelques instants plus tard, propose de se voir aujourd’hui. Pourquoi pas. Hannah ne travaillant pas de la journée, elle peut se le permettre et cela leur fera le plus grand bien. Ils pourront discuter sans craindre d’être interrompus pas la clientèle de l’homme, aussi.

Hannah sort du lit, se préparant rapidement en vu de la journée. Douchée, cheveux séchés, vêtements confortables et maquillage léger, la trentenaire gagne la cuisine pour se faire couler un thé qu’elle avale rapidement, terminant sa tasse juste à temps comme Lukas se manifeste. Plaçant la vaisselle dans l’évier rapidement, elle s’empresse d’aller lui ouvrir, le saluant. Lukas donne le ton rapidement, parlant d’aller se défouler.

«- J’en ai pour une minute, entre !» Hannah s’écarte du passage pour le laisser entrer, lui proposant un café avant de s’intéresser aux affaires qu’elle devait préparer. «Mes affaires, c’est à dire ?»

Il avait parler de frapper. Est-ce qu’il comptait l’emmener dans un club de boxe ? Hannah n’en avait évidemment jamais fait. Si tel était le cas, hormis une paire de basket, elle ne saurait pas trop quoi prendre. Elle n’avait pas les gants nécessaires à cette pratique sportive. Quand à sa tenue… Est-ce que son jeggins noir passait ? Elle ne le saurait qu’en étant sûre de ce que Lukas avait en tête.

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Une journée juste pour décompresser

Sans hésiter une seule seconde, j'étais sorti de chez moi pour aller retrouver Hannah. Aujourd'hui je pense qu'on pouvait facilement dire qu'on était amis, on s'était déjà vu quelques fois en dehors du bar (où on s'était rencontrés et où on avait passé beaucoup de temps à discuter) et on s'entendait vraiment bien. Je pense qu'elle avait besoin d'une amitié comme ça de toute façon, une amitié qui apporte du positif. En ce moment ce n'était pas tout rose dans sa vie, même si ça ne l'est jamais vraiment il y avait quand même un sacré niveau là. Et alors quand j'étais avec elle, j'avais l'impression qu'elle allait déjà mieux, qu'elle s'autorisait une pause dans sa torpeur. J'essayais toujours de la divertir ou de la faire rire, c'était ma manière de lui changer les idées. Elle m'avais expliqué l'histoire dans laquelle elle se trouvait et ce qu'elle avait fait pour en arriver là. Au début j'avais peut-être porté un jugement hâtif, mais on avait appris à se connaître et j'avais compris qu'elle n'avait pas eu d'autres solutions. Quand on se retrouve dans la situation qu'elle à vécu je pense que tout est possible, le pire est souvent la clé pour s'en sortir malheureusement. Et au fil du temps que j'apprenais à la connaître donc, je suis passé par dessus cette histoire parce que c'était la vraie Hannah que j'avais devant moi, pas la personne tourmentée qui avait commis un mauvais acte parce qu'elle n'avait plus de choix. On a fini par devenir ami et il faut bien l'avouer, j'aime bien passer du temps avec elle parce que de mon coté aussi ça me change les idées.
Une fois devant chez elle, je sonnais et attendit patiemment qu'elle m'ouvre. Lorsque ce fut le cas je lui demandait de prendre ses affaires et que je l'amenais se défouler. Tout d'abord elle me demanda d'entrer parce qu'elle n'était pas tout à fait prête. Il faut dire que je ne lui avais pas vraiment donné le temps de se préparer, j'avais sauté dans ma voiture dès lors que j'avais su qu'elle n'avait pas trop le moral. « Prend plutôt des affaires sportives. Je te réserve une séance de "sport" canadien, tu vas apprécier ça défoule. » Je ne lui donnais pas plus d'informations, je voulais qu'elle le découvre au moment venu, c'était plus sympas comme ça. Mais déjà le fait de dire que c'était un sport canadien donnait une grande piste sur mon idée derrière la tête. Il s'agissait de lancé de hache. En vérité je n'en avait fait qu'une seule fois, mais pour se défouler c'était vraiment bien parce que ça demandait de la force et de la concentration. Comme c'était un complexe sportif où ils proposaient cette activité on allait aussi pouvoir faire différents sports qui pouvaient nous changer les idées.

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Une journée juste pour décompresser

Lukas, Hannah l’avait connu dans le bar de ce dernier, un peu par hasard. Elle n'était pas spécialement familière de ce genre d’endroits, plus encore s’ils étaient spécialisés particulièrement dans la bière, qu’elle ne buvait pas. Mais le hasard a voulu qu’elle arrive un soir dans son établissement. Et elle y était revenue, de temps en temps. Suffisamment pour discuter un peu tous les deux, pour qu’ils apprennent à se découvrir. Pour que Hannah s’épanche un peu sur ses ennuis. Enfin… on ne lui avait pas trop laissé le choix. Une réflexion, un soir, avait recroquevillé la jeune femme sur elle-même, quand un client l’avait reconnu, se montrant hostile à son égard. Son innocence, tout le monde n’y croyait pas. Le cas des femmes comme elle est encore un peu compliqué dans l’opinion publique. Il y en a toujours pour dire comment il aurait fallu faire, pour dire que si c’était si horrible elles pouvaient partir… Ils ne savaient pas, eux, ce que c’était. Ils ne savaient pas comment ça se passait au quotidien. Ils ne savaient pas ce qui pouvait se passer dans la tête de ces femmes. Juger était facile. Agir, une fois dans la situation, l’était beaucoup moins.

Voir un visage amical ferait du bien aujourd’hui. Au vu de ce qu’elle traversait, le moral des journées d’Hannah était relativement variable. Elle aurait voulu que tout soit terminé, que tout soit derrière elle. Mais même mort, son ex-mari continue de hanter son existence, de pourrir sa vie. Elle ne serait peut-être même jamais vraiment tranquille, même quand le procès en appel serait terminé. Bien qu’elle n’avait pas eu d’autre choix, que c’était elle ou lui, ça ne voulait pas pour autant dire qu’elle ne regrettait jamais le tournant que les choses avaient pris. Cela ne voulait pas dire que la mort d’un homme ne pesait pas sur sa conscience.

En ouvrant la porte, Hannah ne sait pas trop, encore, ce que Lukas peut bien avoir derrière la tête. Si l’homme lui demande expressément de préparer ses affaires, en supposant en prime qu’elle a besoin de se défouler, c’est qu’il doit avoir une idée derrière la tête. Mais que pouvait-il bien avoir prévu pour leur journée ? Hannah ne le sait pas encore. Proposant qu’il entre, le temps qu’elle soit prête, elle s'interroge donc sur ce qu’elle doit préparer. Des affaires sportives. Pour du sport canadien.

"- Du hockey ?"

Les idées d’Hannah en termes de sport canadien ne sont peut-être pas des plus développées, aussi ses idées se fixent-elles sur le sport national au Québec. Mais est-ce que ça la défoulerait comme il l’a dit ? Peut-être. La perspective de frapper un palet, peut-être… Avec une crosse, qui sait ce qu’elle pourrait faire. Toujours est-il que tout en préparant ses affaires, en essayant d’être la plus rapide possible, Hannah ne pense pas une seconde au lancer de haches.

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L'indice que j'avais donné à Hannah sur l'activité principale qu'on allait faire aujourd'hui, n'était peut-être pas la plus évidente. En réalité, le jour où j'étais allé en faire, je ne savais pas du tout que c'était Canadien. Non moi je m'imaginais être un viking avec cette hache, à aucun moment je ne pensais aux canadiens. Mais en repensant un peu aux publicités et affiches concernant ce "sport" -ou tout du moins ce défouloir- les personnes portaient des chemises à carreaux comme le cliché de base des bucherons du Nords des Amériques. Au fond ça tenait plutôt bien la route l'explication. Au fond de moi je me disais que j'aurai été plus dans le thème si j'aurai attendu quelques jours sans me raser la barbe et que j'aurai enfilé une chemise rouge à carreau, une paire de vieille brettelle et un gros bonnet. Cette image me faisais rire intérieurement. Mais j'avais prévu la chose au dernier moment et on était bien mieux au naturel. Hannah me questionna alors en me demandant s'il s'agissait du hockey. Mon visage s'éclaira tout à coup. « Oh ça aurai été une super idée ! J'y ai pas pensé. Mais non c'est pas ça. Après je t'amène dans un complexe sportif donc on aura le choix des activités si jamais ce que j'ai choisi ne te défoule pas assez. » Je me permis un petit rire, j'étais impatient de voir comme elle allait se débrouiller pour planter les haches dans la cible. C'était bien plus simple qu'on le pensait, mais une fois qu'on avait pris le coup de main. Hannah se dépêchait de se préparer et ça m'amusais de la voir aussi pressée. Je ne lui avait pourtant pas donné d'impératif de temps, mais elle avait surement vraiment besoin de se défouler. Et une fois qu'elle fut prête j'ouvrais la porte d'entrée en lui faisant une révérence. « Après vous Mademoiselle. » J'avais choisi ce mot exprès, je me serai mal vu l'appeler madame après ce qu'elle avait vécu avec son ex-mari. Je ne pouvais qu'imaginer à quel point lui rappeler ce genre de chose pouvait être douloureux. Alors que je la laisser fermer derrière nous je m'installais au volant de ma voiture, prêt à partir en sa compagnie. La journée s'annonçait plutôt bonne, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi euphorique à l'idée de passer une journée avec quelqu'un. Je pensais que Ivy m'étouffais vraiment pour en arriver à ce point. Et une fois que Hannah fut installée coté passager, je démarrais pour nous amener au complexe sportif.

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Une journée juste pour décompresser

Lukas, Hannah l’avait connu dans le bar de ce dernier, un peu par hasard. Elle n'était pas spécialement familière de L'indice que donne Lukas ne manque pas de piquer la curiosité de la demoiselle comme ce dernier évoque un sport canadien qui pourrait la défouler comme elle semble en avoir besoin. Comme un précise que c'est un sport venu de l'autre côté du monde, l'idée que cela puisse être du hockey s'impose rapidement dans l'esprit de la jolie rousse. Après tout, c'est sûrement le plus célèbre des sports réputés pour être canadien. Mais ce n'est à priori pas cela puisque son ami semble s'étonner, arborant un air quelque peu espiègle. Cela aurait put être ça mais il n'y avait pas pensé, donnant au passage un peu plus d'informations à la trentenaire sur leur activité. C'était quelque chose qu'ils pouvaient faire dans un complexe sportif, leur permettant de choisir une autre activité au besoin. La jeune femme reste alors pensive, en fourrant une paire de baskets - vestige d'une vieille résolution de nouvel-an sabordé aussi rapidement qu'elle avait été pensée - essayant encore de deviner où l'homme pouvait bien l'emmener.

"- Je suis sûre que ce sera très bien !" affirme Hannah tout en terminant de préparer ses affaires.

Fin prête, Hannah se tourne vers lui, affirmant qu'ils peuvent y aller et Lukas l'invite à sortir, tel un gentleman. Mademoiselle. Pouvait-elle encore prétendre au titre ou son précédent mariage - voire son âge - la définissait automatiquement comme une madame ? Peu importait dans le fond. Hannah ne le reprend pas sur le mot employé. Être une Mademoiselle est toujours agréable. Même quand ce n'est pas vrai. Cela renvoie à une certaine jeunesse après tout, une époque insouciante où le seul problème était de savoir si l'on mettait la robe rouge ou la bleu pour sortir, qu'elle tenue était la plus indiquée pour un tea time, un brunch, une soirée. Une époque révolue pour Hannah, du moins partiellement. Si les questions vestimentaires sont restées, l'insouciance pour sa part s'en est allée.

Bien qu'elle sorte première de son appartement, Hannah ne descend pas encore, attendant que l'homme sorte à son tour pour pouvoir fermer la porte derrière eux avant de lui emboîter le pas pour rejoindre la rue, dans laquelle l'homme s'est garé. La voiture déverrouillée, Hannah se glisse sur le siège côté passager en installant son sac sur ses genoux et rapidement, Lukas lance la voiture dans les rues d'Hambourg. Le silence, alors, s'installe dans l'habitacle. Un silence que la jeune femme trouble rapidement pour faire la conversation.

"- Ivy va bien ?" s'enquit la demoiselle, ignorant tout des tracas que Lukas pouvait traverser en ce moment avec sa compagne.

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Hannah & Lukas

Une journée juste pour décompresser

Je me demandais tout à coup si j'avais bien fait de choisir cette activité pour tous les deux. Pour défouler c'était une bonne idée, mais peut-être que ça ne plairait pas à Hannah. Elle avait du caractère et de la force, je pense que ça pourrait lui plaire. Mais j'hésitais toujours un petit peu. En fait même si on avait appris à se connaître depuis le temps qu'on s'était rencontrés, on ne se connaissait pas non plus par coeur. On était encore dans la phase de découverte et j'étais prêt à en apprendre davantage sur elle, tout comme elle devait surement être prête à en apprendre plus sur moi. « J'espère ma grande ! Je commence à me demander si j'ai bien fait de choisir cette activité. La pression, hors de question de te décevoir. » Je grimaçais à cette phrase et me mit à rire. Quoiqu'il arrive on trouvera surement de quoi faire et des activités qui nous iront à tous les deux dans ce complexe sportif. De souvenir, sur leur site internet ils expliquaient qu'il y avait beaucoup de loisir et de sport, du tir à l'arc, du soccer, de la boxe, de la VR et même un escape game. L'endroit idéal pour passer une bonne journée. Hannah se pressait de trouver ses affaires, ça m'amusait un peu de la voir comme ça parce qu'en faite on avait le temps mais mes paroles lui avait fait pensé que peut-être pas. Et une fois qu'elle eu trouvé tout ce qu'elle cherchait, je m'inclinais devant elle pour la laisser sortir. Evidemment elle m'attendit pour pouvoir fermer à clé son appartement. Et on descendait enfin tous les deux pour rejoindre la rue et par conséquent ma voiture. Une fois qu'on fut installés à l'intérieur, je mis le contact et démarrait enfin. Prenant la direction du complexe sportif, je mis tout de même le Gps pour éviter de me perdre, ce serait quand même dommage de finir en retard alors qu'on était en avance. Et puis Hannah posa une question qui me crispa un peu. Ivy... elle était très insistante ces derniers temps et ça m'étouffais beaucoup, d'où ma réaction. « Elle va très bien, elle me glisse toujours autant d'images subliminales dans toute la maison à propos de mariage ou d'enfant et surtout elle est fidèle à elle-même. Enfin je suis pas cool avec elle, notre couple est particulier mais ça se passe plutôt bien, elle s'impatiente juste beaucoup à propos des projets futur auxquels je ne daigne porter attention. » C'était particulier notre histoire, elle était de plus en plus jalouse et à coté de ça elle voulait absolument qu'on se mari et qu'on fonde une famille. J'étais un peu perdu à propos de ça, ce n'était pas vraiment des projets que j'avais pu imaginer concrétiser, pas avec elle en tout cas. On est beaucoup trop instable tous les deux pour pouvoir fonder quoique ce soit. C'était ce que je pensais en tout cas, visiblement pas elle. « Et de ton coté, tu as rencontré quelqu'un ? Ou sinon juste un crush ? Je me doute que c'est pas le moment idéal pour ça, mais en vrai je te souhaite vraiment de rencontrer une personne qui te fera oublier ton passer et qui t'aimera plus que tout au monde. » C'était surement la première fois que je lui demandais, d'habitude j'essayais d'éviter le sujet pour ne pas parler de choses délicates, aujourd'hui je mettais un peu les pieds dans le plat. Ignorant s'il y avait quelqu'un ou pas. Je voulais juste son bonheur.

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Hannah ne sait toujours pas où l'homme compte l'emmener. Mais peu importait le choix de Lukas, en fin de compte, le principal était de passer un moment ensemble, entre amis et ce loin de leurs problèmes respectifs. Le quotidien, malheureusement, était fait de ces contrariétés. Mais pour quelques heures ils pouvaient s'en échapper ensemble. Hannah verrait bien ce que l'homme avait prévu pour elle. Elle ne doutait pas que, quoique ce soit, ce serait un très bon moment passé ensemble. En tout cas il n'avait pas à s'en faire, il n'avait pas besoin de se mettre la pression comme il le confesse pourtant. S'il dit avoir peur de la décevoir, Hannah sait parfaitement qu'elle sera, quoique ce soit, reconnaissante à lui d'avoir souhait passer du temps avec elle et, plus encore, lui changer les idées que sa morne existence parasite bien trop ces derniers temps.

"- Alors ça, c'est impossible !"

Hannah en est tout simplement convaincue. Elle ne pourra être que reconnaissante envers les intentions de Lukas et même si l'activité n'est pas quelque chose dont elle a l'habitude ou qu'elle n'apprécie pas spécialement, ils passeront sans doute un bon moment. Le plus important est là, après tout, dans cette amitié que l'homme lui témoigne de par sa présence à ses côtés aujourd'hui et son envie de bien faire.

Comme la voiture roule, Hannah ne tarde pas à questionner l'homme pour prendre des nouvelles de sa compagne, détournant ainsi ce dernier des inquiétudes qui sont les siennes pour le moment. Mais les nouvelles que Lukas partage ne sont pas des plus réjouissantes au vu de la manière qu'il a de relater tout ça et les attentes de sa compagne quand à leur vie à deux et leur futur, surtout. De toute évidences l'un et l'autre ne voient pas leur avenir de la même façon ou, en tout cas, Lukas semble bien moins empressé auprès d'Ivy que la jeune femme ne l'est elle-même auprès de lui. Malheureusement les divergences de désir dans un couple sont monnaie courante. Et sont aussi la principale raison des échecs de bien des mariages.

"- Je suis désolé d'apprendre que vous n'êtes pas forcément sur la même longueur d'ondes. J'imagine que ce ne doit pas être des plus simples à vivre au quotidien..."

La curiosité d'Hannah, cependant, ou son trait de politesse, se retourne contre elle comme Lukas la questionne à son tour sur ses amours et les rencontres qu'elle peut avoir fait malgré les conditions dans lesquelles elle vit en ce moment. En sursit. Cette question revient souvent. Pas de la bouche de Lukas mais dans celle de ses frères, de ses amis en général. Une question à laquelle Hannah ne peut pas se permettre de répondre par la vérité. Elle ne pouvait pas avouer, à qui que ce soit, qu'elle fricotait avec l'homme qui avait la mission de l'envoyer derrière les barreaux le plus longtemps possible. Une erreur de parcourt entre deux procès, après s'être cru libre. Avant que l'enfer ne recommence. Humour du destin, simplement.

"- Pour le moment, la perspective du procès à venir est tout ce qui me préoccupe. Quand je serai certaine que mon compagnon ne sera pas condamnée à me porter des oranges pendant les vingt ou trente prochaines années, je considèrerai l'idée de laisser sa chance à quelqu'un. Mais pas avant." annonce Hannah en espérant éluder ainsi le sujet, gratifiant Lukas d'un fin sourire. "Et toi alors... Avec Ivy... Tu ne te sens pas près ou le mariage et les enfants ne te font tout simplement pas envie ?"

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Alors que j'étais en train de paniquer sur l'idée de décevoir mon amie avec le choix d'activité que j'avais fait, elle me dit que c'était impossible. J'aimerai la croire, mais mon coté perfectionniste n'acceptait pas encore cette probabilité. On pouvait toujours décevoir quelqu'un et si c'était le cas pour Hannah elle fera surement semblant d'être satisfaite pour ne pas me blesser. Elle était si adorable que je l'imaginais vraiment faire ça. « Je croise les doigts en tout cas ! » Et si par malheur ce n'était pas une discipline qui plairait à Hannah, j'espérais qu'elle n'allait pas me prendre pour cible avec la hache. Mais ça va, je savais qu'elle ne le ferait pas, et je savais que malgré tout elle allait se défouler. L'avantage c'est qu'on mettait vraiment toute sa force et sa concentration dans un lancé, alors on pouvait carrément laisser s'évanouir quelques soucis de cette façon. Pour ma part, j'avais sincèrement besoin de le faire, pour évacuer mes problèmes actuels et ça même si c'était carrément moins important que la jeune femme. Et alors qu'on s'installait dans ma voiture et qu'on s'en allait, elle me demanda comment allait Ivy. Je n'avais pas l'intention de lui mentir, Ivy était toujours aussi insistante et ça m'agaçais. Alors que je soulignais la complexité de notre relation, Hannah fut attristé de voir qu'on n'était pas sur la même longueur d'onde « C'est plutôt compliqué oui, mais peut-être qu'à force de patience ça s'arrangera, qu'elle oubliera... ou je sais pas. » En réalité si je ne voulais pas concrétiser ces projets avec Ivy, ce n'était pas par rapport aux projets en eux-mêmes mais plutôt le fait que c'était avec elle. Parler de sa petite amie de cette manière était plutôt déroutant, mais notre histoire était vraiment particulière. On s'était mit ensemble un peu par défaut, je n'avais pas l'intention de passer ma vie avec elle et pourtant elle avait réussit à me prendre dans ses filets et me garder. Alors qu'on avait parlé de mon histoire d'amour, j'en profitais pour détourner le sujet et demander à Hannah où elle en était elle. Elle me dit alors qu'elle n'en était pas vraiment là pour le moment. « Oui c'est normal. Tu attend pour te prononcer. Mais même si tu ne veux rien concrétiser pour le moment, ça ne t'empêche pas pour autant de t'intéresser à des personnes. Et... Je ne me souviens plus, tu as une date pour ce procès ? » Je me sentais idiot de poser cette question, surtout dans cette phrase qui portait sur l'éventualité d'avoir un crush. Mais bon, j'avais aussi besoin de savoir pour éventuellement me rendre disponible pour mon amie lorsque ça arrivera. Il était hors de question de la laisser vivre ça seule, enfin même si je pensais qu'elle aurai surement du soutien, j'aimerai en faire parti. La soutenir et l'aider dans cette phase pénible et douloureuse. Mais Hannah semblait plutôt têtue a revenir sur le sujet Ivy. « Les enfants ne me font pas peur, j'espère en avoir un jour, mais... je ne me vois pas parent avec Ivy. C'est terrible à dire de la personne avec qui je vis, mais je trouve qu'elle a déjà du mal à se gérer elle-même, alors un bébé ce serai pas possible. Quant au mariage... c'est pareil, je me sens suffisamment étouffé dans ma relation pour en rajouter. » Elle avait trente cinq ans et pourtant se comportait encore beaucoup trop souvent comme une adolescente pourrie gâtée. Etre fille unique d'un homme si riche ne l'avait pas aidé, elle n'avait jamais connu le besoin ou la galère et pour elle tout ce qu'elle voulait elle l'avait. Mais ce n'était pas le cas. J'avais cependant peur qu'a force de refus, elle use de la ruse et de la manipulation pour me faire accepter quelque chose dont je ne veux pas. On finit par arriver sur le parking, la route n'avait pas été trop longue. « On est en avance de quinze minutes c'est parfait. On aurai presque le temps de boire un verre mais on va profiter de cette avance pour finir notre discussion à propos d'un possible bonheur pour toi. Que j'espère vraiment bientôt ! »

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Hannah & Lukas

Une journée juste pour décompresser

Si Lukas émet quelques doutes soudainement sur son activité en craignant que celle-ci ne plaise pas à la jeune femme, Hannah est en revanche persuadé que ce sera très bien. Il faut dire que son ami fait des efforts pour elle, pour lui changer les idées et elle serait bien exigeante si elle osait ne pas être satisfaite de cette attention à son égard. Le quadragénaire s'était probablement donné du mal pour trouver une activité sympathique et c'était une chose qui touchait profondément l'agent immobilier. Quelle que soit l'activité qu'il avait pu choisir, ce qu'elle retiendrai de cette journée était principalement que l'un de ses amis avait fait tout ce qu'il pouvait pour lui rendre le sourire, pour la détourner de ses mornes pensées à l'approche d'un procès qui ne semble pourtant jamais réellement se concrétiser.

Hannah hausse un sourcil comme de toute évidence les choses ne sont pas au beau fixe avec Ivy, Lukas espérant qu'avec un peu de patience, cette dernière finisse par oublier ses idées de mariage et de bébé. Ces mots ne manquent pas de surprendre quelque peu Hannah. Comment Ivy pourrait-elle oublier son désir d'enfant seulement par la patience ? Comment pourrait-elle se sacrifier à ce point si elle veut un bébé ? Il faut dire que la jeune femme a déjà passé la trentaine d'année. Son horloge biologique soir se rappeler à elle de même que la société qui demande toujours - sans délicatesse - à une femme, quand est-ce qu'elle va se décider à "leur" faire un enfant. La pression qu'Ivy a sur les épaules, le conditionnement dans lequel sa position de femme l'a toujours plongé, tout ça un homme ne pourrait jamais le comprendre. Lukas ne pourrait jamais comprendre ce que c'était et les mécanismes dans l'esprit de sa partenaire, parce qu'il n'était pas une femme. Ce désir, Hannah en revanche pouvait parfaitement le comprendre. Au moins autant qu'elle pouvait comprendre la responsabilité de la société dans le comportement pressant d'Ivy. Pressé, elle l'était elle-même. À cela naturellement venait s'ajouter l'amour qu'elle pouvait ressentir pour son partenaire et qui lui donnait l'envie somme toute bien logique d'avancer et fonder une famille.

Comme Lukas change de sujet, renvoyant la balle sur les amours d'Hannah, cette dernière se crispe quelque peu alors qu'elle ne peut pas parler de Jonas, au vu de la relation particulière qui est la leur. Répondant ainsi vaguement, mentant au passage, la trentenaire hoche la tête lorsque son ami affirme qu'elle prend son temps. Oui. Il n'avait qu'à penser cela. Et qu'il parle du procès d'un coup, passant du coq à l'âne la soulagerait presque.

"- Non toujours pas, mais bientôt j'espère." affirme-t-elle.

Hannah n'en a cependant pas terminé avec le sujet du couple de l'homme, curieuse de comprendre si son ami est frileux à se marier ou s'il ne veut pas d'enfant. Mais sa réponse est bien plus surprenante que tout ce qu'elle aurait pu imaginer, lui faisant froncer les sourcils de nouveau. S'il ne se voyait pas avoir des enfants avec Ivy, qui était sa compagne, avec qui en voulait-il ? Il lui semblait déceler comme de l'incohérence dans ces propos. Un mystère à élucider. Si en se garant sur le parking il affirme qu'ils sont en avance et peuvent encore parler du bonheur présumé de la demoiselle, c'est bien de son ami que cette dernière préfère discuter.

"- Ne détourne pas la conversation. Toi, tu sembles perdu. Je me trompe ?"

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