[F. Evane] Du temps juste pour nous en ce jour de congé en dehors de la caserne.

Cela fait déjà un mois que Evane est revenu parmi nous. Je dis parmi nous, parce qu’Elle avait quitté sa ville depuis 10 longues années à mes yeux. Mais elle est surtout revenu avec moi. Même si elle n’habite pas avec moi, je la vois tous les jours au boulot et certains soir dans la semaine je lui réserve un moment pour passé du temps ensemble, aller prendre une glace quelque part. Aujourd’hui, c’est un jour de congé, autant pour elle que pour moi et je ne sais pas ce qu’elle fait de sa journée. On a rien prévu ensemble, je ne sais pas pourquoi, mais c’est ainsi. Sans doute parce que, je ne veux pas qu’elle pense que je suis un boulet et si c’est pour une autre raison, c’est parce que je suis amoureux d’elle et que j’ai peur de le lui dire. J’ai tellement peur que coté amour, relation amoureuse, je ne sois pas son type de mec. J’ai vu “l’autre” il était tellement différent de moi. Moi je suis… pouilleux avec ma barbe et mes cheveux ébouriffés. Je prends une douche et je m’habille, d’un jeans et d’un t shirt a capuche léger. J’envois un texto à Evane, c’est décidé, je n’ai rien à faire, pourquoi pas l’inviter à passer la journée avec moi? En espérant qu’elle n’a pas réservé sa journée pour sa nièce.

*Coucou toi!
Tu es dispo aujourd’hui? Depuis ton retour, on a pas pris un seul de nos congé ensemble. Ça te dis?*

Je pose mon portable pas trop loin si elle me répond rapidement, je me fait un petit dej. Qui sait, elle pourrait aussi bien se pointer sans me répondre…

1 mois, 1 doux mois que j’étais de retour aux bercailles, rentrer chez moi, retourner dans ma ville natale m’avait fait l’effet de grande bouffée d’oxygène. Depuis mon retour je me sentais heureuse entourée de ma sœur, de ma nièce et de Noam. Noam qui n’avait pas son pareil pour m’épauler lorsqu’on se retrouvait à devoir gérer des situations compliquées au travail. Noam avec qui je prends plaisir à passer du temps plusieurs fois par semaine, bien qu’on passe déjà tout notre temps au travail ensemble. Il y a des relations qui ne s’expliquent pas. Des personnes avec qui l’on pourrait être à longueur de temps, même sans réellement parler, être simplement aux côtés de l’autre et prendre du plaisir à le faire, sans s’en lasser. Noam est un de ces êtres-là. Lui et moi, nous ne prévoyons jamais vraiment rien de particulier, on décide de passer du temps ensemble lorsqu’on en a envie, purement et simplement. Et si aujourd’hui, c’est mon jour de repos et si depuis que je suis rentrée hier soir, j’ai passé tout mon temps avec ma nièce avec plaisir et bonheur, lorsque je reçois un sms de Noam mon regard s'illumine et mes lèvres dessinent un grand sourire. Noam a constamment cet effet sur moi, même enragée contre le monde entier, lui fait apparaître un sourire sur mes lèvres. Même lorsque j’étais au trente-ème dessous c’était le cas, il a cet effet sur moi qui ne s’explique pas. Lisant son texte mon cœur trépigne d’impatience. Ce n’est qu’une simple proposition de passer une journée de congé ensemble mais ça me comble de joie. Alors j’embrasse le dessus de la tête de ma petite puce de nièce, lui promettant de me rattraper plus tard. C’est alors qu’elle me lance un “profite bien tata, bonne journée avec Noam.” Cette petite chipie me connait par coeur. Ma soeur essaie de savoir, mais je lui répond que rien de nouveau sous le soleil une simple journée avec mon meilleur ami. Mais au fond depuis bien des mois c’est plus que ça et je si mon être s’est rendu à l’évidence assez rapidement après nos retrouvailles, et mon retour ici, je n’ai pas osé l’avouer à voix haute. Il faut dire qu’il y a tant en jeu, je ne voudrais pas perdre mon meilleur ami, je le sais je ne m’en remettrais pas.

Sans même lui répondre, je file sous la douche, m'habille, attrape mon sac et me dirige avec hâte chez lui où je frappe à la porte disant même si je ne suis pas sûr qu’il puisse m’entendre. “ Noam c’est moi Evanne, j’ai eu ton message et je suis venu pour passer notre jour de congé ensemble.” Attendant qu’il vienne ouvrir mon cœur tambourine. Pendant le lapse de temps de l’ouverture de la porte je me prends un sourire bêtement pensant à ses cheveux ébouriffés dans lesquels j’ai envie de glisser mes doigts, aux contour de sa mâchoire recouvert de sa barbes que j’ai envie de câliner, et je réalise que … Juste au moment où mes pensées commencent à divaguer là où consciemment elles n’avait du moins, jamais vraiment divaguer auparavant, du moins je crois… La voix de Noam retentit dans l’interphone pour m’avertir qu’il m’ouvre, faisant ainsi manquer un battement à mon cœur. Reprenant rapidement mes esprits, je tirais la porte pour entrer et ainsi rejoindre rapidement l’endroit où vit Noam. Cet endroit, où j'apprécie particulièrement passer du temps en sa compagnie biensûr, depuis mon retour. Arrivée à son étage, je le préviens de mon arrivée, attendant avec impatience qu’il ne vienne m’ouvrir, après avoir toqué à sa porte d’entrée et dis “Noam, je suis là.” sourire aux lèvre, moi plantée derrière sa porte.

J’étais en train de manger quand j’entends la sonnette et puis Evanne m’annoncer qu’elle était là. Effectivement, j’avais eu raison, elle s’était pointer sans même me répondre. Je souris en coin à moi même et je laisse tout là sur la table. J’espère que je n’ai pas gâché l’une de ses journées de congé avec sa nièce. Après tout, on se voit tous les jours de nos travail elle et moi, donc, possible qu’elle avait prévu quelque chose avec sa filleule. La chance qu’elle a d’avoir de la famille comme ça. Moi c’est ma propre famille que j’aimerais avoir, mais c’est loin d’arriver. Je vais finir vieux garçon je crois. Je soupire à cette idée, mais mon destin n’a rien prévu pour moi donc, je fais avec. J’ouvre donc la porte d’en bas à Evanne et j’attends qu’elle monte et quand elle m’annonce son arrivé je lui ouvre et je lui souris. Bonjour toi, entre. Je la laisse entrer et je referme derrière elle et je verrouille. Je viens lui faire la bise. Tu vas bien? Je lui souris, heureux de la voir, mon coeur battant comme au galop chaque fois qu’elle est près de moi. C’est ce qu’on appelle, être amoureux en secret. J’aimerais tellement le lui dire. J’ai tellement peur que je ne sois pas plus qu’un meilleur ami pour elle. Alors que je sais ce que ça peut faire quand des meilleurs amis vont plus loin, l’un des deux fini par regretter, perdant ainsi la relation de meilleur ami en devenant un couple. Tu as envie que l’on fasse quoi aujourd’hui? On sort dehors ou on vège dans mon appartement, juste à être ensemble, regardant des séries ou jouer à des jeux de société ou même juste parler de tout et de rien si tu veux. Je rougis, nerveux au plus haut point. J’ai juste evie d’être seul avec elle, avec personne d’autre autour de nous.

Sans aucunement réfléchir, j’avais dès réception du message de Noam, couru dans ma chambre pour me préparer, attrapée au vol mon sac, et pris la direction de son appartement. J’avais une envie irrémédiable d’être avec lui aujourd’hui, mais sans trop savoir pourquoi je n’avais pas osé lui partager cette envie. Noam est mon meilleur ami, et si avant de rencontrer celui qui est aujourd’hui mon ex, nous étions très proches. Et si pendant ma relation, nous passions avec grand plaisir tout le temps qu’ils nous étaient offerts de vivre ensemble lorsque je rentrais, jamais je n’ai réalisé ressentir ce que je ressens aujourd’hui pour lui et qui me trouble autant.

Depuis que je suis rentrée, depuis que je suis libérée de cet ex qui accaparait mon esprit et me rendait malheureuse, sans que j’en ai conscience pendant notre relation, qui au fond était nocive à souhait, je réalise peu à peu qu’il y a quelque chose en dessous de la surface, en dessous des apparences de notre forte amitié.

Car ce que je ressens n’est pas apparu du jour au lendemain, seulement ce sentiment était voilé, par notre mise en scène de couple marié, et enfoui au fond de moi lorsque mon ex m’a complètement retourné la tête.

Avec le temps, j’ai pris conscience de son côté très calculateur et manipulateur, avec le temps, j’ai réalisé qu’il était jaloux de Noam. Noam, qui est si doux et attentionné, et qui a toujours su faire apparaitre un sourire sincère sur mes lèvres.

Une fois chez lui, une fois dans sa cage d’escalier, je me hâte d'accéder à son étage et devant sa porte mon cœur tambourine à tout rompre, c’est alors qu’il ouvre et que mon cœur manque un battement. Je ne peux plus me mentir, j’ai des sentiments pour mon meilleur ami, mais comme les lui avouer sans risquer de tout perdre.

Son sourire comme toujours appel le bien et sa voix me fait doucement frissonner alors qu’en retour, je lui dis :

“Bonjour toi, aussi.” Mes joues s’enflammant. Une fois à l’intérieur, je me sens heureuse, mais aussi fébrile, lorsque sa joue frôle la mienne. Son odeur enivre mes narines, me faisant rougir davantage, et mes mains trembler.

“Oui, je vais bien.” lui répondis-je convaincu, mais d’une voix tremblante.

“Et toi mon beau ?” Dis-je avec douceur et engouement. Venant caresser son bras machinalement par envie, je réponds à son invitation en lui disant :

“ J’ai bien envie de rester ici, au calme avec toi.” Rougissant, je viens me pincer les lèvres avant d’ajouter.

“Tant de frénésie au travail, j’ai très envie de profiter de notre jour de repos seul avec toi, à faire des choses simples de la vie.” Tout en souriant avant de finir par dire

“un film, une série installée comme on le faisait avant sur le canapé, et oui finir par parler de tout et de rien naturellement.” Y arriverais-je, moi dont mon être me crie d’avouer à Noam mes sentiments ? Le ferais-je ? Oserais-je ? Ou peut-être n’est ce pas le bon moment ?

Les questions se bousculent, mais les caresses de mes doigts sur la peau de Noam m’apaise doucement.

Evane a toujours été tout pour moi, elle est ma raison de vivre et quand elle est partie, ma quitté il y a des années, ma vie s’est mise en pause et j’ai survécu. Préférant la solitude à trouver une femme qui pourrait m’aimer. Maintenant qu’elle m’a fait la surprise de son retour, en plus de travailler ensemble, je peux recommencer à vivre ma vie. Je sais qu’elle ne quittera pas son boulot, qu’elle ne m’abandonnera pas en tant que coéquipière. Et quand nous travaillons ensemble, notre complicité ne fait qu’un. Cela dur depuis un mois, de travailler ensemble et en ce jour de congé, je n’ai pas hésité à lui demander de passer la journée avec moi. La voilà devant moi, je lui souris. Je vais bien, et mieux, depuis que tu es là. Je rougis bêtement et elle répond à ce qu’on pourrait faire aujourd’hui et elle préfère que nous restions tranquille ici, comme par le passé à regarder un film avec de la nourriture. Je lui souris. Je ferais tout ce que tu désires. Cette période de nous deux… me manquent, je l’avoue. Je me pince les lèvres et je me dirige à la cuisine, préparer des encas pour le film. Alors, tu as envie que l’on regarde quoi? Je nous fais des ailes de poulet et des saucisses coktails. Je sors le tout que je mets au four quand le four est à la bonne température. Je me pose sur une chaise et je la regarde. On a pas eu la chance de parler de boulot, du comment on se sent de travailler ensemble. De mon coté, je sais que tu ne m’abandonnera pas, comme les autres et qu’on va travailler ensemble jusqu’à la retraite. Je me trompe? Je souris doucement, rougissant.

Si lorsque j'ai accepté de quitter ma ville natale pour suivre l'homme à qui je pensais mon cœur appartenir, j'avais réussi à me donner l'illusion d'avoir trouvé le bonheur et la place dans l'équipe… Mais avec le temps, son vrai visage est apparu, et la triste réalité s'est révélée à moi. Un instant tragique. Un instant tragique qui s'est démultiplié en millier de micros moment tragique. Qui malgré leur semblable insignifiance, cumulé, ont été des actes malveillants envers mon cœur, mon corps, et mon être, tout au long de ces 10 ans. Je me reconnais totalement idiote, d'avoir attendu aussi longtemps pour rentrer.

Mais je me sentais prise au piège, n'osant en parler à quiconque, et n'arrivant pas à fuir mon malheur plus que quelques jours. Jusqu'à ce que je finisse par toucher le fond. Si tout pouvait mal finir, la femme courageuse a pris le taureau par les cornes, et a dit STOP, avant de mettre tout en place et de rentrer.

Rentrée n'a pas été simple, car j'avais terriblement honte d'être tombée si bas. Mais j'ai fait taire cette sale petite voix, grâce à tout l'amour que j'ai reçu depuis… De par ma sœur et ma nièce et filleul, mais aussi et surtout, de par cet être qui illumine ma vie, Noam HUGHES.

J'ai réalisé à mon retour ici, à Hambourg, ma ville natale, que mon bonheur était ici, les jours passant, après l'euphorie des retrouvailles, je réalise que mon bonheur est ici, auprès de Noam… Mais ça, je ne lui ai pas encore dit… Travailler avec lui a tellement de sens, que je me sens enfin à ma place à ses côtés. Chaque jour passé à travailler avec lui me comble professionnellement, mais aussi personnellement. Lui, qui fait de moi une personne meilleure, une personne plus en accord avec elle-même, et surtout une femme profondément heureuse. Mon bonheur illumine mon teint même après une nuit de garde à ses côtés. Si ce n'est pas de l'amour ça y ressemble.

Ces jours de congé, je les attends avec hâte. Non pas parce que je vais me reposer, mais parce que je vais passer autant de temps qu'il me sera offert de le faire avec Noam. C'est pourquoi j'ai accouru chez lui dès que j'y fus invité, et que sans détour, je lui ai fait part de mon envie de rester seule avec lui.

Pourtant, je n'ai pas osé lui avouer ce que ça représentait pour moi, ne sachant pas ce que lui pensait. Mais cette journée de repos à deux finissait rapidement par m'apporter cette réponse claire et forte, que j'attendais. Lui qui me confiait son envie d'une journée cocooning à deux, comme on le faisait autrefois lorsqu'on vivait tous les deux, ajoutant ces quelques mots qui font tressauter mon cœur, en m'avouant que… "Cette période lui manquait". Mon cœur se mit à tambouriner si fort, que je dus me tenir pour ne pas défaillir. Mais il fallait avouer que l'entendre prononcer les mots "Je ferais tout ce que tu désires" m'avaient fait autant rougir, que miser sur la voie. N'osant encore rien dire, même s'il dut remarquer que ses mots ne me laissaient pas indifférent, je le laissais continuer me contentant de ne dire alors que

"C'est parfait alors." Les joues encore rougies

Alors que je l'observais mettre à réchauffer nos collations, je répondis à sa question par :

"J'aimerais regarder un film ou une série sans prise de tête, où on a pas trop besoin de réfléchir. Mais au fond tout me va." Me mordis-je la lèvre nerveusement pour ne pas encore oser dire 'tant que je suis avec toi'. Sous son regard, je pris place comme lui sur une chaise, en attendant nos en-cas. Moi qui rougissais autant que lui lorsqu'il vint à me demander de "comment on se sent de travailler ensemble." Alors mains toutes tremblantes qui ne laissent rien paraître poser devant moi, je lui réponds.

"Je te confirme que je ne prévois de partir nulle part, car je me sens bien avec toi, comme enfin à ma place. Donc, oui nous serons jusqu'à la retraite ensemble." Dis-je rougissant davantage, mon cœur tambourinant, saisissant l'instant présent pour lui avouer que.

"Noam, je dois t'avouer une chose…" Me pinçant les lèvres, je me jette enfin à l'eau.


"Je suis bien avec toi, je n'aurais jamais dû partir" Puis le regardant soudain plus intensément, alors que je pensais ne pas oser lui dire en face, mais notre relation était telle que droit dans les yeux je lui dévoilais que...


"Notre période à deux me manque aussi." Mon cœur ne se calmait guère après cet aveu, Noam, allait-il comprendre où je voulais en venir. Ou se dirait-il que c'est simplement mon ami qui me manquait ?

Posé sur le divan auprès d’elle, je l’écoute me vider son sac de ce regret d’être partie. Moi aussi j’aurais aimé qu’elle reste avec moi toutes ses années. J’aurais voulu qu’elle me choisisse moi et non lui. Je suis encore heureux qu’elle n’ait pas eu d’enfant avec lui. Si ça se trouve, elle n’en veut tout simplement pas, alors elle ne serait pas faite pour moi et ce serait dommage. Car a 35 ans, ne pas être mère pour une femme, c’est soit, elle n’en veut pas ou soit elle est stérile et ou le manque de temps. Mais aujourd’hui, si c’est le manque de temps, elle en aura pas plus avec nos boulot, surtout que nous bossons les même quarts. J’allume la télévision intelligente et je nous met un film cosy. Si on se regarde une série, on va devoir se revoir pour la poursuivre. Je souris en coin, rougissant. Une occasion parfaite pour qu’elle revienne à son prochain jour de congé et le mien par la même occasion. Donc on peut commencé par un film et se faire une série ensuite, si tu veux. Le film était tout de même déjà lancé. Je lui souris. Et puis… je suis bien aussi avec toi et… je me demande pourquoi tu es parti alors… quelque chose ne te plaisait pas sur moi ou en moi? Ou c’est juste notre coté “meilleur ami” qui bloquait, une… relation autre entre nous? Je rougis bêtement, lui dévoilant de façon subtile, mon envie qu’elle soit mienne.

J'ai beau ouvrir un peu mon coeur au sujet de l'abyssal regret, à Noam, mon coeur ne trouve pas de repos car il s'en veut de l'avoir abandonné et d'être partie pour souffrir, trop aveuglée par ce que je croyais de l'amour pour le voir… Je n'avais pas réalisé alors que j'avais l'amour juste devant les yeux, c'est pour ça que j'étais mal et m'en voulais. C'est pour ça et parce que j'avais perdu un temps précieux. Un temps précieux perdu à jamais pour l'aimer, et pour fonder une famille. Car si je m'étais laissé berner par cet homme qui m'avait brisé le cœur et le corps, je n'avais aucunement voulu d'enfant avec lui… Mais en revenant, en retrouvant mon adorable nièce j'ai compris  que je désirais un jour connaître le bonheur d'avoir un enfant, le bonheur d'être mère. Retrouver Noam, travailler et passer de doux moments avec lui,  m'a fait réaliser à quel point j'avais été bête. Je me revois sur le pas de sa porte alors que j'avais voulu lui faire la surprise de mon retour, mon cœur battant la chamade. Le voile était enfin levé, et si j'avais peur qu'il soit trop tard, et j'aime le savoir heureux, j'avais été heureuse de le savoir encore célibataire… Nous voilà à passer cette journée ensemble, même si l'on travaille ensemble, me retrouver seule avec lui est un plaisir immense. Je me sentais si bien même en silence avec lui… Alors qu'il lançait un film cosy qui comme d'un fait exprès était aussi dans ma liste de favoris a regarder je souhaite souris à ses mots.

"J'aime l'idée de suivre une série ensemble, même si on a pas besoin de ça pour se revoir, et se voir encore." Dis je un peu rougissante finissant par me faire afin d'être attentive à la moindre de ses réactions. Souriant je l'observe avant d'avoir tout naturellement envie de me lover doucement contre lui. Mais ses mots me font le regarder  perplexe.

Le regardant avec douceur, je finis par ouvrir la bouche.

"J'étais bien avec toi, mais je ne réalisais pas alors ce que tu représentais pour moi. L'autre est passé par là et m'a retourné la fête, mais quelle erreur!" Dis-je avant de me cacher, tête contre l'une de ses épaules.

"J'ai beaucoup pensé à toi, et lorsque je suis venu sur le pas de ta porte, il s'est passé quelque chose … Les jours passant, partageant tout ce temps avec toi… Tout en ayant envie de passer mon temps libre avec toi…" Je me me pince les lèvres  rougissantes.

"Je … C'est pareil pour toi?" Je rougis balbutiant…

Je suis heureux de la retrouver comme dans le bon vieux temps. Et ce bon vieux temps est la meilleure période de ma vie. Elle et moi étudiants et meilleurs amis, nous vivons ensemble, comme mari et femme pour nous faciliter la tâche. Pourquoi je ne suis pas aller plus loin avec elle? Parce que j’ai été con et nerveux. On a jamais couché ensemble. On s’est jamais embrasser, mais c’est fou combien j’ai été amoureux d’elle pendant cette période et c’est bien loin de ne plus l’être, au contraire. Ce qui m’a empĉher de lui dire mes sentiments, c’est parce qu’elle avait trouvé quelqu’un d’autre et que j’ai cru qu’à ses yeux, je n’étais que son meilleur et que je ne pouvais pas être plus que ça. Alors, j’ai laissé tombé, avec regret. Je l’ai toujours regretté, mais encore plus à son retour quand elle m’a avoué ce que son ex lui faisait subir, même si ce n’était pas de la violence physique, mais la violence verbal est tout aussi dangeureuse. Pour en revenir à nos mouton, je suis heureux de passer ce moment avec elle et tous les autres qui suivrons ensuite. Et plus elle se confiait à moi sur ses envies et ce qui me concerne, je réalise que j’avais eu tord de ne pas avoir fait ce premier pas il y a plus de 10 ans. Contrairement à moi, elle n’avait pas réalisé qu’elle et moi ça pouvait être possible, alors que moi ça avait toujours été une certitude. Quand elle termine de me dévoiler tout ça, je rougis bêtement et je baisse le regard quand elle me demande si c’est pareil pour moi. Oh non, c’est bien plus que ça de mon côté et tout ce que je lui trouve à dire, c’est cette chance que je puisse le faire maintenant. Oh moi je suis amoureux de toi depuis qu’on a été marié, j’ai juste été con de ne pas avoir réussi à te le dire. J’espère que j’ai bien compris tes sentiments… si je me trompe et j’espère ne pas me tromper, dis le moi, parce que, je ferais mieux de me cacher et me porter la honte jusqu’à ma mort. J’erspérais que ce n’étais pas en tant que meilleur ami que je lui avais manqué, alors que ça pourrait être possible, mais son ton de voix me laissait porté à croire le contraire.

Je me souviens de ce temps où nous avons vécu ensemble tel un couple, ce fut si agréable… Si naturelle. Nous deux ensemble, même sans un mot, c'était si apaisant et délectable. Je chéris ce temps passé avec lui, à vivre tel un couple et sans gêne aucune. On avait décidé de tenir ce petit jeu le temps de nos études, mais ce n'est que parce que j'ai rencontré l'autre que tout a réellement pris fin. Autrement qui sait ce qui se serait passé si l'autre n'était pas apparu?... Mais au fond, à qui je raconte ces bêtises après tout ? À qui veut bien l'entendre. Mais au fond entre l'autre et moi, il n'y a jamais eu d'amour, entre l'autre et moi, ça n'a jamais été profond. Entre l'autre et moi, ce n'était rien que du sexe, une attirance presque animal, qui s'est vite avéré bien plus nocive, qu'autre chose. Jamais je ne me suis senti heureuse auprès de lui, non. Grisée, enivrée oui, mais rien qui me faisait dire qu'il était le bon. C'est aussi pour ça, et fort heureusement qu'en tout ce temps, j'ai toujours fait en sorte de ne pas tomber enceinte. Par chance, nos solutions de contraception ne nous ont pas fait défaut. Au moins, aucun enfant n'a eu à subir tout cela. Surtout avec ce qui c'est passé lorsque les choses sont parties en vrille, et que la peur m'a emprisonnée. Comme je m'en veux si vous saviez. Comme je m'en veux d'avoir été si lâche. Moi qui m'étais dit que j'allais, je ne me laisserais pas traiter ainsi… Mais les coups ne sont jamais venus, pourtant la violence était bien là… Celles des mots, mais j'avais cette liberté de voir de temps en temps, même si pas assez souvent, de rentrer pour passer un peu de temps avec ma sœur et sa fille. Pour passer du temps avec Noam. Jusqu'au jour où j'ai dit stop, jusqu'au jour où j'ai dit, c'est fini, que j'ai pris mes affaires, et que je suis rentrée chez moi. Même si, mon chez-moi est uniquement ma ville, puisque je vis entre chez ma sœur et Noam. Mais je me rassure en me disant qu'au moins, aucun enfant ne devra subir une garde partagée et cela.

L'autre n'était pas celui fait pour moi. N'était pas celui qui me donnerait un enfant, au fond, je l'ai toujours su, mais ça, c'est réaffirmer en moi progressivement, de nouveau, au fil de mes retours auprès de Noam, jusqu'au lendemain de mon retour sur le pas de sa porte. Mais alors si mon cœur l'avait compris, il m'a fallu un peu plus de temps pour me l'avouer. Même si en fait, c'est ma nièce qui a dit tout haut ce que mon cœur savait déjà. Ce jour-là, j'ai rougi comme une tomate, mais je ne lui ai pas menti. Elle avait raison après tout. Mais c'était notre secret, jusqu'à aujourd'hui. Maintenant, que j'avais avoué à Noam que j'avais envie de passer le plus clair de mon temps avec lui, en plus de celui partagé au travail. J'avais envie et besoin de lui dans ma vie auprès de moi. Et lorsque je lui demande si c'est pareil pour lui, mon cœur se met à tambouriner. Le voyant baisser la tête, je crains le pire, mon cœur se serrant, mes lèvres se pinçant. Mais lorsqu'il ouvre la bouche alors là, je défaillis doucement. Heureusement, j'étais assise. Il était amoureux de moi. En entendant ses mots, je me mets à sourire bêtement, je me mets à rougir. Alors lorsqu'il me dit qu'il espère avoir bien compris mes sentiment. Mes yeux se remplissent d'étoiles et là, j'acquiesce de la tête.

"Ne t'inquiète pas, tu n'as pas à te cacher, je n'avais pas prononcé le mot amoureux. Mais c'est bel et bien ça." Dis-je rougissante.

"Mon cœur l'a compris depuis bien longtemps, mais il a fallu que je le réalise. Désolée d'avoir mis autant de temps. Alors ne t'en veux pas de ne pas me l'avoir dit. L'important, c'est que je sois là avec toi, et qu'on se le dise. Maintenant je te le dis avec des mots. " Plongeant mon regard dans le sien

"Noam, je suis amoureuse de toi." Des larmes me montèrent alors aux yeux. Des larmes de bonheur. Puis je me rapproche venant coller mon front au sien, relevant doucement la tête, jusqu'à rencontrer ses yeux qui me font sourire.

C’esy fou comment je regrette, aujourd’hui, de ne rien lui avoir dit à l’époque, à propos de mes sentiments. Je rougis bêtement, me frottant la nuque. Le film qui jouait en fond sonore, n’était pas vraiment regarder par nous, mais plutôt, faissait office de son sonore à notre conversation, qui me rendait un peu mal à l’aise finalement. Tout simplement parce que j’ai été bête toutes ses années. J’ai été bête de l’avoir laissé partir avec cette abrutu qui n’a même pas su prendre soin d’elle. Et moi non plus d’ailleurs, je l’ai laissé partir avec lui et je n’ai pas su être un homme et la protéger. J’ai tellement et toujours cru qu’elle me voyait que comme son ami et rien de plus. Je la regarde et je me pince les lèvres. Pardon… je n’ai pas su voir les signes…. on a perdu tant d’années. J’ai été idiot de ne pas t’avoir dévoilé mes sentiments. J’ai eu peur que tu ne ressentais pas la même chose, peur… que ça aurait pu tout foiré entre nous si ça avait été le cas. Je rougis encore plus, pensant à cette idée de me rapprocher d’elle, physiquement, ce que je fais. Maintenant qu’on sait tous les deux ce qu’on veut, j’ai cette chance, enfin de montrer mes sentiment. Je viens poser ma main sur sa joue que je caresse avec mon pouce. Je me mords la lèvres, mon regard sur les siennes. J’ai l’impression que mon coeur va sortir de ma poitrine tellement je suis nerveux à cette idée de ce premier baiser. Je me rapproche et je viens l’embrasser avec amour et douceur, capturant sa lèvre inférieure. Le baiser dur un moment avant de me retirer de ses lèvres. J’en avais envie depuis si longtemps. Je souris doucement.

Nous étions tous deux remplis de regrets, tellement de regrets, mais malheureusement le temps perdu ne reviendra pas. Depuis mon retour je n’ai plus de regret, je vie chaque jour comme je l’entends, et je passe mon temps avec qui je le désire vraiment. Pour certain il serait insensé, voire fou de passer tout son temps ou presque avec la même personne, mais avec lui je me sens tel dans un refuge, même dans les moments silencieux qui sont agréable, et vous savez comme les silence peuvent être lourd et insoutenable. Avec Noam je me sens simplement bien en tout moment, même lorsque je vais mal où je me sens triste, il sait me faire sourire. Avec Noam pas besoin de parler, même si l’on passe du temps simplement à poser l’un à côté de l’autre c’est agréable. L’important c’est d'être ensemble, même si chacun vaque à ses occupations chacun de son côté, comme on le faisait lorsqu’on étudiait ensemble.

Si j’aimais ma vie depuis mon retour, passer à travailler avec Noam, passer à être ensemble, même dans nos journées de repos, je sentais que quelque chose me manquait. Ce manqué devenait de plus en plus clair, au fur et à mesure que les jours ne s'écoulaient. C’est ainsi qu’aujourd’hui lorsqu’il m’a invité à le rejoindre chez lui, j’ai senti le besoin de lui ouvrir mon cœur, et de l'avoir fait je ne regrette pas.

"Ne t'excuse oas, tu n'as pas été idiot, car je n'ai pas vue les signes non plus. Je ne sais pas comment j'aurais réagi alors, parce que si j'étais heureuse avec toi, si on était bien tous les deux je ne voyais pas encore notre amour." Dis-je rougissante.

Nous nous rassurions tous deux sur le temps perdu. Nous avions laissé 10 ans s'écouler, si ce n'est beaucoup plus, sans vivre notre amour. Mais nous étions décidé à ne plus perdre davantage de temps. Nous avouer nos sentiments amoureux fut quelque chose de fort et d'intense!

Et si je m'étais retenu de l'embrasser, même si j'en avais très envie, je fus heureuse que lui ne se retienne plus… Son baiser avait embrasé mes lèvres et mon corps, moi qui avait prolongé le baiser avec envie. Le sentir arraché ses lèvres de miennes me fit intensément et profondément frissonner. A ses mots je sourit,

"Je me suis retenue, mais je suis heureuse que tu m'ai embrassé." Dis-Je, avant de venir prolonger le baiser. Le reste de la journée nous l'avons passé tous les deux à nous câliner, ne nous lâchant que lorsque cela était nécessaire. Ce fut une journée pleine de douceur, de tendresse et d'amour.