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 Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)

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Astrid Morel
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Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Sam 24 Oct 2020 - 23:11
Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Astriel
Avril 2020


La déprime. Depuis qu’elle est arrivée chez ses parents, Astrid bouge peu. Nul besoin pour ses parents de trop la questionner pour savoir que la faute en revient à Gabriel, même s’ils n’ont pas non plus tous les détails de l’affaire. Astrid n’en a que très peu dit, somme toutes. Pour ne pas les affliger, ne pas les inquiéter… Ne pas donner à son père l’envie de recevoir Gabriel rudement, si les deux hommes étaient amenés à se revoir. Elle ne savait pas du tout si l’occasion se présenterait. Gabriel avait bien essayé de la joindre quand elle a prit l’avion mais cela n’avait rien donné avec le décollage. Et depuis deux jours qu’elle est en France, Astrid n’a pas pris le temps de rappeler le jeune homme. Il voulait lui dire quoi, au juste ? Qu’il était heureux ? Que le petit était merveilleux, magnifique ? Elle ne voulait pas savoir tout ça. C’était trop difficile à supporter. Trop douloureux. Elle ne voulait pas de cette réalité là. Elle ne voulait pas que ce soit réellement trop tard avec Gabriel, que leur amour ne soit jamais qu’un souvenir. Elle ne voulait pas que leur amour n’existe que dans leur mémoire, qu’il faille oublier ce qu’ils avaient dit et faire comme si de rien n’était. Ce n’était pas possible. C’était trop douloureux.

Allongée sur le lit de son ancienne chambre d’adolescente, les yeux encore rougis, la demoiselle regarde un point fixe sur le mur qu’elle ne voit pas réellement. Elle pense, sans penser tout à fait, se contentant de laisser le temps s’écouler. Seuls ses parents, sa sœur, ou Arya, viennent l’en détourner, physiquement ou via le téléphone, désireux de la soutenir, de lui changer les idées, de l’aider à aller de l’avant. La plupart du temps cependant, la jolie blonde est seule avec sa peine. Seule avec la musique de sa mère qui la berce. Quelque part dans la maison, Mandy joue comme souvent,  un morceau qui se veut réconfortant. Un morceau perturbé par des voix que la demoiselle peut capter par la porte entrouverte. Si elle n’en distingue pas la première, elle capte parfaitement celle de son père en revanche. Elle est ferme, sèche, protectrice. Sans appel. Affirmant qu’«elle» ne veut pas voir quelqu’un. Qui ? La blondinette tend l’oreille pour tenter de distinguer une réponse, d’identifier la deuxième voix, la voix de leur visiteur. Et elle se fige dans son lit, comprenant rapidement. Gabriel. Il était là. Chez elle. En France.

@Gabriel Fisher

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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Mer 28 Oct 2020 - 12:31

Casque sur mes oreilles, paupières closes, tête contre le hublot, je me laisse enfin aller dans un sommeil sans rêve. Un sommeil sans saveur aucune, comme si mes rêves avaient désertés le moindre de mes songes depuis qu’Astrid s’était envolée. Deux jours se sont écoulés depuis cet instant raté. Les mots, je les lui ai soufflés mais elle avait déjà raccroché. Je n’ai pu que constater l’envol de son avion, impuissant, incapable de la retenir près de moi. Sa phrase, que je n’avais pas compris sur le moment, me hante comme jamais. Comment une blague peut-elle finir de la sorte ? À quel moment suis-je allé trop loin, surtout ? L’idée de lui envoyer ce sms me semblait, sur l’instant, pertinent. Elle ne me répondait pas, m’avait très certainement mis dans ses spams même, qu’avais-je d’autre comme solutions pour la faire sortir de son mutisme ? Rien. Si ce n’est de la faire réagir. Et puis, c’était vrai. J’étais papa. Pendant cinq minutes, certes, mais je l’étais. À tout autre moment de notre relation, elle en aurait ri autant que moi.

Après son départ, j’ai filé direction l’accueil pour prendre une place sur le prochain vol direction Lyon. Le prochain étant déjà rempli, j’ai dû prendre un autre. Un qui ne partait que ce matin, soit deux jours après son départ. Ça m’a permis de ranger mes affaires, de déposer Plume chez Moïra avec pour seule explication d’avoir besoin de temps pour moi, et d’acheter un nouveau smartphone, l’ancien ayant été fracassé contre les murs de l’aéroport. Ça m’a également permis de faire place nette dans mon esprit. De me remettre en question et de tenter de comprendre à quel moment je n’ai pas été suffisant pour Astrid. Pour ne serait-ce que la retenir.

J’ignore encore où j’ai merdé, avant tout ça. Avant le fameux texto qui a fait fuir la belle d’Hambourg. J’avais été pourtant clair avec elle, à Pâques. Je lui avais avoué l’aimer également mais que je ne me pensais pas suffisant pour elle. Je lui avais expliqué devoir m’occuper d’Enora avant. Parce que je ne pouvais pas jouer sur deux tableaux. Je ne le voulais pas. Que ça soit pour Enora, mais surtout pour Astrid. Je voulais faire les choses bien… Mais il faut croire que ça a merdé quelque part par-là, parce qu’en tout cas son mutisme est parti de ce fameux soir.

Sac sur l’épaule, je sors de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry et me dirige vers le parking où je récupère mon véhicule de prêt. Itinéraire indiqué, je m’inserts dans la circulation et arrive en un peu plus d’une demi-heure dans le centre-ville de Lyon. Il est onze heures quand je gare la berline dans une rue du second arrondissement, proche de la maison de Morel. Je ne me pensais pas aussi stressé mais j’ai une boule au ventre qui ne cesse de se serrer alors que j’avance vers leur maison. Une dernière respiration et je frappe à la porte.

Ça met quelques secondes avant d’ouvrir et je tombe directement sur le paternel. « Monsieur Morel, excusez-moi de vous déranger mais votre fille est là ? » je demande rapidement, mon cœur tambourinant à tout rompre dans ma poitrine. Des yeux aciers me foudroient sur place. « Ma fille est là, oui. Mais elle ne veut voir personne. » me répond-t-il d’une voix sèche, sans appel. Je me remets à respirer. Astrid est là. Si elle n'avait pas été chez ses parents, je n'aurais su où chercher ailleurs... Mon soulagement est de courte durer. Le père Morel va pour fermer sa porte et, dans un reflexe qui me vient de je-ne-sais-où, je la retiens. « Je vous en supplie. Je dois lui parler. » Mes yeux cherchent ceux du père, ils y cherchent une lueur d’espoir, une aide, un soutient. Mais ce que j’y vois, ce n’est qu’une colère noire parce que j’ai osé faire du mal à sa progéniture. « Je vais me faire plus explicite puisque tu ne sembles pas comprendre, gamin. Elle ne veut pas te voir. » Il détache chaque mot de sa dernière phrase avec soin, ce qui a pour effet de me faire reculer. Le pire arrive. Si je ne peux pas m’expliquer, comment vais-je pouvoir me faire pardonner ?! « Alors fous-le-camps et ne reviens pas ! » Cette fois-ci la porte se claque sur moi et je ne fais rien pour la retenir. Il a peut-être raison. Ou pas. Je ne sais plus. Je recule encore, butant sur le trottoir qui me sépare de la route et je lève les yeux vers les hauteurs de la maison. Je ne distingue personne aux fenêtres, pourtant, silencieusement, je me fais la promesse de revenir jusqu’à ce que je la vois. S'il faut pour cela que je fasse le pied de gru devant sa maison, je le ferai !
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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Mer 28 Oct 2020 - 14:23
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Le regard morne, Astrid regarde la pluie qui tombe par la fenêtre, ne quittant pas d’avantage son lit que depuis trois jours. Depuis la visite de Gabriel chez eux, repoussée par son paternel, la demoiselle ne cesse de penser à la présence de ce dernier en France. D’autant plus qu’il revient, tout les jours, tentant sa chance en faisant le pieds de grue devant la maison, s’attirant plusieurs fois les foudres de Mathieu Morel, bien décidé à ne pas laisser l’homme passer tant que sa fille ne lui aurait pas demandé le contraire. Et en trois jours, la jeune femme ne s’est toujours pas décidée, malgré la curiosité, malgré la surprise de le savoir ici. Il venait de devenir père. Elle ne comprenait pas comment il pouvait alors être ici avec elle et non pas avec la jeune maman. Pourtant, ces pensées ne la décidaient pas le moins du monde à quitter son lit pour accepter de le voir.

Poussant un soupir, la jeune femme détourne le regard de la fenêtre en fixant le plafond. Avec la pluie qui tombe aujourd’hui, elle imagine que Gabriel, s’il n’est pas rentré en Allemagne, n’aura pas fait le déplacement. Elle fronce les sourcils cependant, soucieuse. Peut-être qu’il l’a fait. Peut-être qu’il est là dehors sous cette pluie diluvienne, à attendre que la jolie blonde se décide à accepter de le voir. A attendre que le photographe et père de famille accepte de le laisser entrer. Cette idée qui traverse son esprit ne la quitte plus. Seule chez elle cette après-midi alors que son père est absent et que sa mère doit donner un cours, aucun éclat de voix ne devrait lui confirmer la présence de Gabriel devant chez elle.

«- J’y vais chérie, sinon je vais être en retard. A ce soir !» prévient sa mère.

Astrid pousse un nouveau soupir, passant une main sur son visage alors que le silence revient dans la maison, seulement perturbé dans sa chambre par un bip de son téléphone la prévenant d’un nouveau message. Sa mère. Fronçant les sourcils, la demoiselle attrape l’appareil, le déverrouillant pour lire les quelques mots de Mandy. Gabriel, une fois de plus, est devant la maison. Le regard d’Astrid se perd de nouveau sur la fenêtre, regardant la pluie qui continue de tomber.

La porte de la maison s’ouvre, dévoilant effectivement la silhouette de Gabriel qui semble attendre sous la pluie, les cheveux plaqués contre son front, les vêtements trempés comme une soupe. Le regard acier de la demoiselle reste sur lui, frissonnant de froid en le voyant ainsi. Son cœur s’emballe. Elle ne pouvait pas éternellement repousser la discussion qu’ils devaient avoir. Elle était blessée. Elle avait besoin d’en parler. Besoin de le lui dire. Besoin de mettre des mots sur tout ça. Besoin de soulager enfin son cœur de ses tourments, de toutes les pensées qui parasitent son esprit depuis le soir de pâques.

«- Tu vas chopper la crève…» finit-elle par dire.

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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Jeu 10 Déc 2020 - 12:27
Je suis têtu. C’est un fait. Tant que je n’aurais pas l’explication de la fuite précipitée de mon amie, je ferai les cent pas devant chez elle, tous les jours s’il le faut ! La rencontre avec monsieur Morel est loin de me faire reculer. Bien au contraire même. J’ai tout à lui prouver. À leur prouver, d’ailleurs. Apparemment je suis le méchant de l’histoire… Vu l’accueil chaleureux que j’ai reçu, je ne doute pas une seule seconde de ce qu’ils doivent penser de ma personne. J’ignore ce qu’Astrid leur a raconté et, même si j’ai joué au con avec le texto pour la faire réagir, je ne vois pas ce qu’elle me reproche. Mes sentiments pour elle sont-ils arrivés trop tard ? A-t-elle trop patienté que m’avoir enfin l’indispose ? J’ai encore tout un tas de questions de ce type en réserve et je compte bien avoir une réponse à chacune d’entre elles ! Encore faut-il pour cela que la française daigne se montrer.

Trois jours ainsi, à attendre je ne sais quel signe de sa part. Le paternel Morel me refuse toujours l’entrée de sa maison et je me retrouve donc dans la rue, à attendre qu’elle veuille bien me parler. Juste un mot, ça me suffit. Même s’il est synonyme de reproche et de finalité. J’espère, au plus profond de moi, qu’elle ne souhaite pas mettre fin à notre amitié. J’espère que ce n’est que passager, qu’il n’est question d’un quiproquo. La perdre serait un coup d’estoc en plein cœur pour moi.

Ce matin, je ne change en rien de cette routine qui est la mienne depuis déjà trois jours. Je me réveille au lever du jour, me prépare et prend la direction de la rue des Morel. Je frappe à la porte, fais face au père Morel qui ne démord toujours pas à ce que je puisse parler à sa fille et me retrouve à poireauter dehors. Ce qui change d’hier ? La météo et le départ du paternel. Si le temps, jusque-là était clément avec moi, aujourd’hui, il a décidé d’en être autrement. Une bruine s’est installée sur Lyon, obscurcissant la ville des Lumières comme jamais et emplissant mon cœur de mélancolie. Nous devrions être enfin heureux, elle et moi. Nous devrions nous balader main dans la main plutôt que de me voir affronter les intempéries alors même que j’ignore ce qu’elle me reproche. Je l’aime. Elle m’aime. Pourquoi est-ce si difficile à comprendre ? Pourquoi y-a-t-il encore des cailloux – que dis-je ? Des montagnes ! – sur notre route ?!

La matinée passe comme celle de la veille et de l’avant-veille. Je file m’acheter de quoi me sustenter et reviens au pied de la maison Morel. Dire que je suis trempé est un euphémisme. À poireauter de la sorte depuis les aurores, sous une pluie diluvienne qui ne cesse de s’intensifier, j’imagine qu’il est normal que je sois douché ! Mon jeans me colle à la peau, ma veste – pourtant imperméable – a rendu l’âme, si bien que mon nez commence à couler. La porte s’ouvre et laisse sortir une silhouette qui ne m’est pas inconnue. Si je confonds une seconde mère et fille, je me ravise rapidement et soupire en observant madame Morel ouvrir son parapluie et affronter la pluie. « On ne peut pas t’enlever ton obstination. Elle finira par te parler, crois-moi. » me fait-elle la remarque avant de se soustraire à mon regard, disparaissant au coin de la rue. Elle finira par me parler, hein ? Plus le temps passe et plus j’en doute.

Le regard perdu dans le vague, je me laisse une seconde à m’imaginer sous une douche bien chaude. Mon corps n’est que frissons et humidité, j’ai beau avoir un tempérament d’acier, je dois avouer commencer à faillir. Peut-être qu’aujourd’hui n’est pas encore la bonne journée pour qu’Astrid me laisse m’expliquer et ne s‘explique en retour… Peut-être que je ferais tout aussi bien de rentrer à l’hôtel et de prendre cette douche chaude que je rêve plutôt que de m’obstiner et de choper la crève.
«- Tu vas chopper la crève…» me dit une voix connue. Je redresse la tête, n’osant y croire. Et pourtant, elle est bien là. Sa silhouette se détache dans l’ouverture de la porte de la maison des Morel. Astrid se tient là, à l’abri de la pluie. Ses cheveux tombent sur ses épaules, ses yeux sont rougies et bien que naturelle, elle n’en est que plus belle. « S’il faut en arriver là pour que tu m’adresses la parole, alors je chopperai la crève. » j’affirme, soutenant son regard, non sans froncer mes sourcils face à sa mine déconfite. Comme si depuis ces trois jours, elle n’avait fait que pleurer…
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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Jeu 10 Déc 2020 - 14:27
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En ouvrant la porte de la maison sur l'extérieur, la jeune femme remarque la présence effective de Gabriel devant chez eux, sous la pluie diluvienne qui ne cesse de tomber depuis le matin. Depuis quand-est-il là ? La jeune femme l'ignore. Un moment, probablement. Son père n'en avait-il pas vaguement parlé, lors du déjeuner de midi ? Il avait dit, lui semble-t-il, avoir une fois de plus refusé l'accès à la maison à Gabriel. A moins que ce ne soit hier ? Elle n'avait plus vraiment la conscience des jours, depuis qu'elle les passait allongée dans sa chambre à se morfondre comme une âme en peine, consciente d'avoir laissé passer sa chance.

Qu'est-ce que Gabriel faisait là ? Qu'est-ce qu'il faisait sous la pluie, devant chez elle, à Lyon ? Pourquoi n'était-il pas resté en Allemagne, lui qui venait de devenir papa, auprès d'Enora ? Comment pouvait-il être ici alors que sa compagne et son enfant avaient besoin de lui ? Tout cela échappait à toute logique. Astrid n'y comprenait rien. Elle ne comprenait rien à la présence de Gabriel ici, à son entêtement. Tout cela n'avait rien de normal, de raisonnable, de logique. Il y avait autre chose. Elle ignorait quoi. Elle ne le saurait pas tant qu'ils n'en parleraient pas, probablement. Et le moment était probablement venu pour cela. Mais pas tout de suite. Il devait d'abord éviter de tomber malade, ce qui excluait de le laisser sous cette pluie quoiqu'il affirme qu'il attraperait la crève si c'était le moyen de lui parler. Astrid soupire, ouvrant la porte en s'écartant de l'encadrement de celle-ci.

"- Allez, rentre."

Gabriel est trempé. Aussitôt est-il entré, la demoiselle le débarrasse de sa veste pour aller étendre celle-ci dans la buanderie devant le chauffage, la laissant dégorger. Mais il n'y a pas que la veste de l'homme, dont il faut s'occuper. Ramenant une serviette qu'elle étend sur le sol devant lui pour qu'il puisse se déplacer sans ruiner tout le ménage de sa mère, la jeune femme l'entraîne ensuite en direction de la salle de bain, lui ouvrant la porte.

"- Tu as des serviettes dans le meuble sous la vasque." lui indique-t-elle, de sorte qu'il puisse se sécher. "Je vais te chercher des vêtements secs, je reviens." l'informe-t-elle avant de le planter là, gagnant l'étage pour aller fouiller dans les affaires de son père. Ce ne serait peut-être pas très adapté mais, faute de mieux, il s'en contenterait.

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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Lun 6 Déc 2021 - 12:26

Alors que je n'y crois plus, le miracle se produit. Astrid éclaire ma journée en se montrant dans l'encadrement de la porte de sa maison d'enfance. Elle s'efface pour me laisser entrer et c'est tout dégoulinant que je pénètre dans cette maison qui m'est étrangère. Aussi loin que je me souvienne, je n’ai qu’entraperçu l’intérieur qu’aux rares fois où je suis venu chercher la demoiselle. C’est une première pour moi ; un peu comme l’est le fait de courir après une fille jusqu’à parcourir plusieurs milliers de kilomètres… Une première !

Dégoulinant, je m’arrête sur le tapis, n’osant avancer plus. Je suis bon à passer au sèche-linge, tellement mes habits sont imbibés d’eau. Astrid me débarrasse de ma veste et disparait dernier un mur. Une minute après, la voilà qui revient avec une serviette qu’elle place au sol devant moi. Je comprends qu’elle attend de moi que je me déplace par le biais de cette serviette. Je fronce les sourcils et plutôt que de suivre ses instructions, j’enlève chaussures, jeans, pull et t-shirt sur le pas de sa porte. Je me sers de la serviette comme d’un baluchon et rattrape la française jusqu’à la porte de la salle de bain, avec pour simple habit, mon boxer. « Plus simple. » je grogne, sous son regard interrogateur et quelque peu déviant ?... Plus simple, certes. Plus frisquet aussi, bordel ! Astrid partie, je jette mes fringues dans la douche afin qu’elles ne dégoulinent pas plus que ce qu’elles font déjà. Je me rue au meuble vasque pour m’empresser de m’enrouler dans une serviette. Avec ces conneries, si je ne suis pas carabiné demain, c’est que j’ai des défenses immunitaires de malade !

Le visage qui me dévisage dans la glace me stupéfie. J’ai l’impression d’avoir des valises sous les yeux tellement mes cernes contrastent avec ma peau. Trois jours que je suis en France à poireauter dans le froid, quel que soit le temps. Quatre jours que je ne dors plus, que je ne mange quasiment rien et que je ne fais que ruminer. Forcément, ça laisse des traces. J’ouvre le robinet sur l’eau chaude et attends quelques secondes avant de glisser mes mains glacées sous l’eau brûlante. Ça me brûle mais je reste ainsi, avant de creuser les paumes et de les passer sur mon visage. Mes idées doivent rester claires. Astrid et moi, on doit parler.
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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Lun 6 Déc 2021 - 18:15
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Il allait attraper la crève sous la pluie. Et ce serait un peu de sa faute, puisque c’était elle qui l’avait laissé là pendant un certain temps. Elle qui, depuis trois jours, refusait de le voir alors qu’il attendait dehors. C’était à n’y rien comprendre. Parce qu’il venait de devenir père, qu’il lui avait dit et qu’au lieu de simplement être avec l’enfant et la mère, il était ici, à Lyon, à des kilomètres de Hambourg. Ce qui aurait certainement dû pousser toute la famille Morel à le laisser entrer et parler à Astrid. Mais, elle la première, ne l’avait pas voulu, refusant de le voir comme elle refusait de voir qui que ce soit, à vrai dire. Elle aurait certainement dû réagir plus tôt. Mais, maintenant, il serait au chaud. Ils pourraient parler. Parce qu’ils devaient le faire. Même si elle n’était pas sûre de le vouloir. pas sûre d’en avoir la force, non plus.

Comme elle l’invite à la suivre jusqu’à la salle de bain, au moyen d’une serviette déposée sur le sol, la jeune femme ouvre un peu plus grand les yeux comme Gabriel décide de ne pas écouter, préférant tout simplement retirer ses vêtements pour se trimbaler presque nu dans la maison, seulement vêtu d’un caleçon sur lequel le regard de la demoiselle dévi rapidement, à peine une seconde, avant qu’elle ne se ressaisisse. Plus simple. Ouai. Dit-il.

”- Ok.” se contente de répondre la demoiselle, avant de fermer la porte derrière lui, le laissant seul.

Rejoignant la cuisine, Astrid sort une bouteille de lait du frigo, se lançant dans la préparation d’un chocolat chaud -pour elle- et d’un lait de poule -pour lui- en vue de leur conversation. Avec le froid qu’il avait enduré, cette boisson chaude le réconforterait peut-être un peu, le réchaufferait. S’ils arrivaient à boire sans se prendre la tête. Elle n’était pas sûre que cela soit possible. Pas sûre de ce qu'allait donner la conversation à venir et qui parvenait à suffisamment l'angoisser pour qu’elle sente son estomac se tordre un peu en attendant que Gabriel la rejoigne.

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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Lun 28 Mar 2022 - 16:02

Seul dans la salle de bain, je me débarrasse des stigmates des quatre jours derniers. Du moins, j'essaie tant bien que mal, mes cernes ne voulant s'effacer à grand coup d'eau chaude. Je patiente après m'être séché et réchauffé en m'emmitouflant dans une serviette que je pense être de bain. Plusieurs minutes s'écoulent sans que la jeune femme ne revienne toquer à la porte. Je jette un regard vers mes fringues dégoulinantes dans la douche et lève un sourcil, perplexe. Astrid m'en veut-elle autant pour que je reste à poil ainsi ? Je hausse les épaules et, serviette autour de ma taille, je sors de la salle de bain en quête de la française que je retrouve – après avoir fait deux autres pièces – dans la cuisine. Dos tourné vers moi, elle s'affaire sur ce qui semble être du chocolat chaud. Mes doutes sont confirmés : Astrid veut ma mort. J'avance d'un pas, tout en éclaircissant ma voix pour qu'elle m'entende. « J'espère que tu as des cochons pas trop loin. » je dis ironiquement, avant de m'expliquer, face à son regard interrogateur : « Pour dissimuler le corps. J'ai cru entendre qu'il ne restait que les dents à ramasser... »

Est-ce la non-réaction à ma blague ou le fait que je suis dans le plus simple appareil qui me donne la chair de poule, mais une chose est sûre : le froid environnant m’étreint comme jamais. « C'était une blague. » dis-je après un silence qui semble s'éterniser. « De mauvais goût. Au mauvais moment. Mais une blague. » J'avance jusqu'au plan de travail où je m'aperçois qu'elle prépare également un lait de poule. « Du moins, non. Pas une blague. Plutôt une situation cocasse. Et imprévue. » Astrid ne doit rien comprendre de ce que je baragouine. Moi-même, j'ai du mal à saisir le sens de mes propos. Pourtant, dans ma tête c'est clair. « Je ne suis pas papa. Enfin si mais non. » j'ajoute avant de m'agacer contre moi-même. « Putain, mon cerveau est gelé ! » je râle dans un tremblement qui parcours la moindre partie de mon corps, m'obligeant à me recroqueviller sur moi, bras autour de mes cuisses. Si elle souhaite m'achever, c'est le bon moment !
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Re: Astriel ♔ Viens on s'aime (mais genre toute la vie)
Mer 30 Mar 2022 - 2:25
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Des cochons pas trop loin. Astrid lève un sourcil sans comprendre. Où pensait-il qu’il pouvait y avoir des cochons, en plein milieu de Lyon ? La ferme la plus proche devait être au moins à trente ou quarante kilomètres de là. Au moins. Mais de quoi parlait-il, au juste ? Pourquoi des cochons ? La justification qu’il lui apporte n’éclaire, à vrai dire, pas plus sa lanterne. Et le fait que l’homme soit totalement nu, seulement vêtu d’une serviette de bain, ne devait pas vraiment l’aider à mettre de l’ordre dans ses idées pour comprendre ce qu’il essayer de dire en évoquant un corps, des dents, des restes à ramasser.

”- Le corps ?” répète la demoiselle, éberluée.

Une blague. De mauvais goût et au mauvais moment. Astrid se demande encore de quoi il parle, au juste. Toujours son affaire de cochons ? Une blague ? Qu’aurait-elle dû y comprendre ? Elle ne voyait absolument pas où il voulait en venir. Du reste, il semblait lui-même un peu perdu, comme il se corrige, évoquant une situation cocasse plus qu’une blague. Quelque chose d’imprévu. Elle lève le sourcil encore plus haut, ne comprenant rien de ses explications. Le tout était brouillon, confus, sans la moindre clarté et l’homme semblait s’y perdre lui-même, d’ailleurs. Comment espérer que la blonde y comprenne quoi que ce soit, dans ce cas ?

Pas papa. Pourtant, il avait prétendu le contraire quelques jours plus tôt et ce “si, mais non” ne l’aide pas davantage. L’homme, cependant, semble peiner à se faire plus clair, affirmant avoir le cerveau gelé, si bien que la blonde lui tend sa tasse pour le réchauffer avant d’aller rajouter quelques bûches dans la cheminée. Quelques degrés en plus, de toute évidence, seraient les bienvenus et la blonde s’éclipse alors pour aller piquer quelques affaires dans le dressing de son père, faute de mieux, avant de revenir auprès de son ami auquel elle tend ses trouvailles.

”- Tiens, j’espère que ça va t’aller !” remarque-t-elle en lui donnant le tout. ”On a que des habits de papa ici.” croit-elle bon de préciser, bien qu’il le sache sûrement déjà. ”Après tu m’expliqueras comment on peut à la fois être papa et ne pas l’être !” demande-t-elle. ”Enfin, quand la glace de ton cerveau aura fondu. En espérant qu’elle ne fasse pas fondre en même temps le peu qu’il en reste !”

♔♔♔


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