Astriel ♔ Between always and forever

Between always and forever

Astriel
Décembre 2020

Ils étaient de retour en France. Tous les deux, cette fois. Ensemble. Les fêtes de noël approchants, en ce début de mois de décembre Astrid avait voulu assister à la fête des lumières, une tradition quasi annuelle pour elle, à quelques exceptions près. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait loupé très peu d'éditions de cette fameuse fête organisée par la ville de Lyon et elle avait particulièrement envie de s'y rendre cette année alors que l'amour, inondant son cœur, ajouterait au romantisme de la promenade. Gabriel n'avait, du reste, pas été difficile à convaincre pour ce voyage. Même si les fêtes de fin d'années pouvaient être le moment de rush pour la joaillerie, l'homme n'avait pas hésité à fermer boutique pour prendre quelques jours de repos en amoureux, loin de tout. Profiter l'un de l'autre et de la félicité, durement gagnée, de leur relation était primordial aux yeux de l'un comme de l'autre. Ensemble, ils avaient milles projets à assouvir. Milles vies à vivre.

Sortant de la salle de bain, fin prête alors que la nuit a envahie les rues de la ville, Astrid vient déposer un baiser sur la tempe de son amoureux avant d'attraper son sac, y glissant portable et carte de crédit avant de glisser un regard à la montre ornant son poignet - un cadeau de son cher et tendre pour ses 29 ans - pour finalement relever la tête vers lui, adressant un grand sourire à Gabriel.

"- T'es prêt, on peut y aller ?" s'enquit-elle avant d'enfiler sa veste et glisser son sac en bandoulière.

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La fête des lumières était une tradition on ne peut plus étonnante et belle de la ville de Lyon, une occasion à ne pas manquer. Par bien des aspects, c’était même une fête très romantique. Une fête parfaite à découvrir ou redécouvrir en compagnie de la personne que l’on aime. Si la blonde a déjà vu et revu, un nombre incalculable de fois, cette fête, jamais encore cependant elle ne s’y est rendu accompagné d’une personne qui ne soit ni ses parents, ni sa sœur, ni sa meilleure amie. Ce serait la première fois qu’elle irait avec un homme. Et pas n’importe lequel. Son meilleur ami. Devenu son petit ami, depuis quelques mois. Une merveilleuse occasion, donc, de se rendre cette année à cette fête qui, en prime, viendrait chasser le souvenir précédent que Gabriel avait pu garder de la ville, lors de leurs retrouvailles.

Gabriel affirmant qu’il est fin prêt, la jeune femme boutonne rapidement sa veste avant d’ajuster son sac à main sur son épaule, le plaçant en bandouillère sur l’avant de son corps, de telle sorte de l’avoir toujours plus ou moins sous les yeux et d’éviter, ainsi, les pick pockets. Pendant une telle fête, malheureusement, ces dernier sévissaient, comme le rappelaient sans arrêt les voix robotisées dans les haut-parleurs des transports en commun. Mieux valait, alors, se montrer prudent, sous peine de voir la fête complètement gâchée. A quelques jours des fêtes de noël, l’autrice n’avait guère envie de se voir dérober sa carte bleue.

”- Alors on est parti !” lance la demoiselle, refermant ses doigts sur la main que son amoureux a glissé dans la sienne. ”Voir les lumières ET se remplir la panse !” précise la jeune femme, cependant, en fermant la porte derrière eux.

Alors que la fête des lumières avait lieu, chaque année, pour le 8 décembre, elle tombait forcément en plein pendant le marché de noël qui, s’il n’était pas aussi sensationnel que celui de Strasbourg, réputé pour cela en France, avait le mérite de proposer aux amoureux de noël et de la gastronomie une expérience gustative des plus agréables. Et quand bien-même Gabriel ne buvait pas de chocolat chaud, ils trouveraient, dans les allées illuminées de la ville, de quoi se réchauffer.

”- Alors ! Je propose que nous commençions par les petites rues les plus tranquilles, avant de nous diriger vers les lieux les plus emblématiques !” propose la blonde. ”Parce que la tête d’or de ces heures, on va mettre une heure pour y accéder ! En général, c’est plus fluide en deuxième partie de soirée ! Là, tout le monde s’est précipité aux endroits essentiels.”

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Avait-elle couru en quittant l’appartement ? Elle n’en avait pas l’impression mais à en croire les mots de Gabriel, elle avait peut-être un peu pressé l’allure, heureuse de retrouver ces rues si familières, dans lesquelles elle avait grandi, s’était construite. Pour autant, elle n’allait pas le laisser s’en sortir sans une bonne vanne dont elle avait le secret. Dont ils avaient le secret. C’était comme ça que tout avait commencé entre eux, ça n’était pas prêt de s’arrêter.

”- Si ce n’est pas malheureux ! Si jeune, déjà si vieux ! Tu veux que j’aille chercher une brouette pour te conduire ?” plaisante la jolie blonde, tournant vers le jeune homme un sourire espiègle en même temps qu’il la rattrape, prenant sa main dans la sienne.

Mains entrelacés, baiser volé, Astrid esquisse un sourire. Combien de fois avait-elle rêvé la douceur d’un tel moment, sans pouvoir s’autoriser à l’espérer ? Combien de fois avait-elle imaginé qu’ils auraient pu vivre ce genre de choses encore et encore, si l’homme n’avait pas pris la décision de mettre un terme à leur idylle après leur séjour à Las Vegas ? Elle n’osait plus y penser. Le compte leur ferait trop mal. Le plus important était que, malgré les chemins qu’ils avaient empruntés sur la voie de l’amitié, ils avaient fini par se retrouver à regarder ensemble dans la même direction. Et s’aimer. Fomenter ensemble de multiples projets. Rien ne comptait davantage.

Jouant les guides touristiques, la belle évolue dans ces ruelles qu’elle connaît si bien, racontant à l’homme l’histoire de monuments qu’ils croisent et les anecdotes dont elle peut se souvenir avoir vécu ça et là. Lyon était sa ville. Si elle en était partie souvent, parfois longtemps, ces rues gardaient dans son cœur une place toute particulière. Elles faisaient partie d’elle. La cathédrale Lyonnaise, nimbée des lumières de la fête ou non, était toujours à ses yeux la plus belle. La plus incroyable. Et c’est devant elle qu’ils s’arrêtent finalement pour observer les jeux de lumières, écouter les musique, se repaître de cet air de fête avant de s’en éloigner, descendant vers la place Bellecour noire de monde.

”- Où tu vas ?” demande-t-elle comme Gabriel vient de bifurquer, sa main toujours dans la sienne, ordonnant qu’elle le suive pour s’arrêter finalement à proximité du carrousel qu’il désigne à sa belle, proposant d’en faire un tour qu’elle accepte sans difficulté. ”Quand nous étions enfant, Aline est tombée d’un cheval de bois en faisant le pitre !” raconte-t-elle amusée. ”Elle s’est cassé une dent. Heureusement, elle était seulement de lait !” poursuit la blonde en même temps qu’ils atteignent les caisses pour acheter leurs entrées.