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 We really need to talk (ft. Hänsel)

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We really need to talk (ft. Hänsel)
Mer 6 Mai 2020 - 4:46




We really need to talk

Recevoir la visite de Gabi et de Ida m’a fait le plus grand bien. Elles m’ont quand même bien manqué durant ces longs mois de sommeil, alors je n’imagine pas pour elles. Elles sont sûrement en train de préparer un planning pour faire ce qu’elles veulent avec moi. Sauf qu’il va falloir qu’elles attendent un peu. En effet, avec le temps les muscles de mes jambes ont progressivement lâché. Je ne les sens plus, ou alors très peu. Il va falloir que je passe en rééducation et comment dire que l’idée de rester encore ici ne m’enchante pas du tout. Je vais encore devoir manger les plats de l’hôpital et, pour être franc, ils ne sont pas bons du tout. Je me redresse sur le lit et attrape mon téléphone posé sur la table à côté. Tous les jours, ma mère venait quelques heures, changeant à chaque fois les fleurs. Ca apporte un peu de couleurs dans cette chambre morne. Je déverrouille mon portable et active l’application Youtube. Je ne suis pas fatigué et le soleil est haut dans le ciel, donc ce n’est clairement pas l’heure pour faire une sieste.

Cependant, mes pensées dérivent rapidement vers cette fameuse soirée. Celle où je me suis fait battre, jusqu’à ce que je tombe dans le coma. Je me sens responsable, et c’est le cas de l’être, de ma situation. Si je n’avais pas autant bu et si je n’avais pas pris autant de drogues, peut-être que tout cela ne serait pas arrivé. Mais voilà, il avait fallu que Hänsel ne me comprenne pas. Ou du moins, pas dans le sens que j’avais imaginé. Peut-être que je m’étais mal pour lui expliquer ? Peut-être que c’est ma faute en réalité ? Est-ce que j’avais bien fait de lui dire en fin de compte ? Tant de questions, mais aurais-je un jour des réponses ? Je soupire et passe une main sur mon visage. Il faudrait qu’on ait une discussion un jour tous les deux, mais je n’ai aucune idée si Hänsel viendra me voir. D’un côté, je ne suis pas sûr d’être prêt pour le revoir, mais d’un autre… il me manque. Est-ce que je dois lui envoyer un message ? Ou alors je dois carrément l’appeler ? Je ne sais pas quoi faire. Je laisse retomber ma tête contre le mur derrière moi, m'arrachant une plainte après m’être cogné. Tout à coup, j’ai une soudaine envie d’aller faire pipi. Mais les toilettes sont de l’autre côté de la pièce et j’avoue ne pas vouloir embêter les infirmières juste pour ça. J’enlève la couverture de mes jambes et déplace ces dernières hors du lit avec mes mains. J’inspire et compte jusqu’à trois avant de me lever. Sauf que, comme escompté, je bascule en avant et me ramasse au sol. Tout juste quand la porte de ma chambre s’ouvre. Je me fige et lève mon regard pour tomber nez à nez à Hänsel. Super… Cette visite commence bien…


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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Ven 15 Mai 2020 - 0:18

Avec Ida on avait été comme des excitées ce matin lorsqu'on s'était retrouvées pour filer à l'hôpital ! Je m'étais mise en bombe ! Déjà parce que je savais pas faire autrement, mais aussi parce que j'avais en l’intention de passer au centre commercial acheter quelques trucs ! C'était notre première session de retrouvailles à trois du coup j'avais pas voulu faire les trucs à moitié !
J'étais contente d'y aller avec I. On avait prit cette habitude de lui rendre visite ensemble la plupart du temps mais avant que Emmerich ne tombe dans le comas, c'était très rare... Je traînais énormément avec Em' parce qu'il était tout le temps avec Häns' et ses potes mais avec Ida et Emmerich ensemble, c'était très raire à part quand ils venaient squatter la piscine à la maison.
Ida avait mal pris de découvrir qu'on était si proches et qu'on se voyait si souvent sans elle... Elle en avait été jalouse lorsqu'elle l'avait découvert et l'avait reproché à Emmerich alors qu'il n'y avait pas de raison. J'aimais Em' de tout mon cœur et oui on s'était énormément rapprochés lorsque j'avais appris son homosexualité parce que bien d'autres choses en avaient découlé... En particulier une dont je n'avais pas encore trouvé la force de parler à Ida et Saskia ; cette fatale nuit où j'avais été droguée et avait manqué d'être embarquée par ce type dont Em' m'avait protégé et sauvé...
Ça avait porté notre relation déjà quasi fusionnelle malgré nos caractères parfois contradictoires à un autre palier. Cette nuit là on s'était parlé comme jamais... Il m'avait rassuré et protégé. Il était devenu ma bouée de sauvetage parce qu'à lui je pouvais tout dire sur ce que j'éprouvais. Il savait ce qui s'était passé... Je n'avais pas voulu le révéler à Hänsel ni aux filles même si lui, avait fini par être au courant... J'avais eu honte sans doute car bien qu'involontairement, j'avais provoqué tout ça... Je m'étais quasiment jetée toute seule dans cette situation... Alors oui, Em' comptait au delà des mots.
Mais Ida, elle était ma sœur ! Elle ne pouvait pas croire que parce que j'étais devenue aussi proche de son frère, j'allais m'éloigner d'elle ! Comme Saskia, j'imaginais pas un instant ma vie sans elle ! Du coup aller partager ce moment là avec elle et surtout un Emmerich conscient, j'étais euphorique !

On avait prit ma voiture bien sûr ! Ma toute super trop classe nouvelle voiture offerte par papa ! Lunettes de soleil sur le nez j'étais allée klaxonner devant chez Ida même si elle habitait de l'autre côté de la barrière juste pour le principe de pouvoir le faire ! J'aurais pu la textoter mais ça aurait été vachement moins drôle !
Elle était arrivée en mode fusée et la capote de mon nouveau bébé repliée, on était partie la musique à fond, les cheveux au vent et de larges sourires suspendus à nos lèvres ! On avait fait le crochet pour aller acheter plein de trucs trop bons à bouffer et à boire ! On avait fait exprès de prendre des gros sac à main pour tout bien cacher et pas se faire choper par les infirmières. Non parce que la bouffe de l'hosto ou du distributeur du couloir merci bien ! J'avais aussi pris ma mini enceinte ! On allait faire un peu la fête dans cette chambre !
Mais surtout, j'avais voulu lui amener son cadeau que j'avais acheté sur un coup de tête en passant devant la vitrine. Comme toutes ces fois où avec I on avait acheté des trucs qui nous avait fait penser à lui et que on s'était dit, lui plairaient...
J'avais voulu lui prendre une guitare. Il en voulait tellement une ! Il empruntait toujours celles des copains quand on squattait chez les uns ou chez les autres parce qu'il n'avait pas les moyens de s'en prendre une lui-même et refusait de demander à sa mère. Du coup j'avais compté lui en prendre une ce week end avant d'apprendre son réveil alors qu'il dormait depuis des mois... J'avais sans doute espéré naïvement que l'avoir l'inciterait à se réveiller pour en jouer...
Mais comme il était de retour parmi vous, ce serait son cadeau de rebienvenue !

On passa tout l'après-midi avec lui à picoler et manger en écoutant de la musique et Em' gratter. C'était trop cool comme moment ! Si cool que j'en avais oublié la lourdeur de mon cœur pour un temps... J'avais laissé le rock Hänsel qui me pesait constamment à la porte. Et on avait rit ! Tellement rit ! Aux larmes et à en avoir mal aux abdos. C'était trop bon de revivre tout ça !
Mais le temps filait et d'un coup la sonnerie de mon portable retentit. Merde déjà ?!

- Va falloir qu'on y aille ! J'ai entrainement à la patinoire. I je te redépose chez toi ou tu veux venir avec moi ?  

J'attendis sa réponse, puis me jetai sur Em' pour un gros bisou bien claquant avant de récupérer tout notre bordel que je tassai dans mon sac histoire de laisser la chambre un minimum en ordre.

- Bisouuuus love youuuuu !!!! lui lançai-je tout sourire en ouvrant la porte. Ah !

Putain mais y'avait un mur ? Je m'étais gourée de porte ? Pris un médecin ?

- Pard...on...

Mon cœur s'arrêta. Mes yeux se révulsèrent alors que je rencontrai les siens. Son parfum me mit à terre. La proximité de son corps me déchira à cœur ouvert. Il était là. Il était devant moi. Et il réveilla tout... Tout ce que je m'efforçais de refouler et contre quoi je luttais chaque seconde de chaque jour depuis qu'il m'avait quitté. Je me décomposai sur place... Là juste devant lui...
Hans'...
Putain non ! J'étais pas préparée à le voir ! J'étais pas prête à lui faire face ! Pas comme ça ! J'avais pas eu le temps de constituer mon armure protectrice derrière une allure condescendante ! Pas plus que j'en avais eu d'élaborer un bon petit speech plein de punch lines pour lui prouver mon indifférence ! Il me prenait de court et me vidait de moi même... Il me vidait de l'intérieur et s'appropriait tout. Je pensais mon cœur totalement désintégré, pourquoi est-ce qu'il l'empoignait encore si fort ?! Tout ce qu'il n'avait pas détruit en me laissant se retrouva ébranlé dans sa poigne prête à se refermer...
Je reculai d'un pas, prise d'un frisson violent et le regardai sans vraiment le voir. Si j'étais déjà en train de suffoquer depuis des semaines, là j'étais sur le point de me noyer. De totalement re sombrer. Soudain j'étais seule, j'avais froid, j'avais honte et la sensation au corps d'être totalement nue face à lui avec rien pour me défendre ou me préserver du ras de marrée qui était en train de me ravager...

Je ne voulais pas qu'il voit ! Il ne fallait pas qu'il voit ! Ce pouvoir qu'il avait encore sur moi ! Je voulais qu'il croit que je m'en foutais ! Que je l'avais largement oublié et plus que je m'étais largement relevée depuis qu'il m'avait largué à la fête ! Je voulais qu'il me voit belle et rayonnante et non totalement défaite et choquée parce que je voulais qu'il se morde les doigts de voir ce qu'il avait perdu ! Je voulais qu'il pense que moi non plus je l'aimais pas ! Comme lui me l'avait dit ! Je voulais mentir avec la même facilité que lui l'avait fait pendant ces deux années en prétendant que je comptais...
De si près pouvait-il retracer sur mes joues poudrées les marques de mes larmes salées pour lui si souvent versées...?
Non il fallait pas ! Putain je pensais que j'allais mieux ! Que doucement je me remettais ! Ida et Saskia s'employaient tous les jours à me relever et je croyais vraiment que ça marchait ! Mais il fallait croire que mes rires avec elles étaient mon camouflage, même face à moi-même. Mes sourires étaient mon maquillage et j'étais danseuse au cœur de ma propre mascarade... Car malgré les beaux discours et les soirées entière à le dénigrer et à écouter les filles me dire combien il ne me méritait pas, à renchérir combien c'était qu'un con et que je me moquais qu'il soit parti, je me rendais compte à quel point au fond j'étais toujours à lui... avec cette colère estropiée par la douleur qui me lacérait le corps à m'en tétaniser...
J'avais l'impression de mourir de l'intérieur juste pour inspirer à le voir ainsi devant moi.  J'étais incapable de dire ce que c'était exactement que je ressentais. J'étais perdue dans un océan d'incertitudes, de peur et de chagrin amer. Mais je pouvais dire ce que ça faisait... et ça faisait mal. J'avais ce couteau d'acier chauffé à blanc dans ma trachée qui m'empêchait de parler. Les débris de cœur qui s'effritaient dans leurs propres vestiges sanguinolents... Je peinais à respirer mais j'essayais malgré tout...  

Je réfléchis à toute allure, voulant lui dire ce que je pensais, voulant le mépriser avant de partir avec toute ma superbe et qu'il me regarde m'éloigner de mon redoutable déhanché qui lui balancerait un énorme fuck you en pleine face !
Mais j'en fus incapable.
Plus je restais face à lui, plus je perdais pied. Ma poitrine se serra. Mes grands yeux bleus toujours si expressifs se voilèrent autant que ma gorge se noua alors avant de finir en pleurs devant lui, avant que mes sanglots ne lui révèlent ce que je refusais qu'il sache, je raffermis mon regard et le bousculai de mon épaule avant de partir digne, droite, froide. Jusqu'à ce que j'eus franchis le tournant du couleur... Là je me mis à courir. Je m'enfuis...
Je n'eus même pas le courage de me tourner vers Ida. Putain ! Putain putain putain ! pestai-je alors que je me précipitais hors de l’hôpital sans regarder derrière moi, son fantôme flottant au dessus de mon échine glacée. Pourquoi il avait fallu que ça arrive ! Pourquoi est-ce qu'il avait fallu que je tombe sur lui !? Pire que je reste totalement coite !
Il allait penser quoi bordel ?! Il allait sûrement jubilé d'avoir si bien œuvré... Non non non pourvu qu'il ait rien vu ! Pourvu que j'ai été capable de ne pas trop en montrer ! Je préférais qu'il ait capté mon choc et mon déplaisir de le voir plutôt que mon cœur brisé !

Arrivée au parking, je me jetai dans ma voiture et m'effondrai enfin à l'abri de tous sur mon volant, mon visage niché au creux de mes bras. La cicatrice permanente laissée par Hänsel que Ida et Saskia s'évertuaient à raccommoder un peu chaque jour tirait sur ses fils et de toutes mes forces j'essayais de faire en sorte de ne pas la laisser se rouvrir...
Lorsque la portière claqua sur Ida, je me réfugiai dans ses bras.

- Ça va... aller... C'est juste... le choc...

Je ne savais pas si c'était elle ou moi que j'essayais le plus de rassurer... Sans doute elle parce que moi Häns' je l'aimais plus de toute façon !
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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Sam 16 Mai 2020 - 0:16

We really need to talk

Emmerich était réveillé, Hänsel ne savait pas s’il pouvait être content, soulagé, en colère, ou tout simplement ne rien ressentir, c’était probablement plus simple pour lui d’agir avec la dernière option. Cela lui permettait de se sentir plus libre et plus léger enfin, jusqu’à maintenant. De plus, il ne pouvait pas non plus dire que le peu de visite qu’il avait fait durant tout ce temps, Hänsel n’avait pas été des plus réactifs, ou alors, il avait essuyé une jolie soufflante de la part d’une petite soeur désespérée quant à l’état de son frère. Forcément, il lui fallait un coupable mais à ce moment-là, il n’avait clairement pas la tête de faire comme si de rien n’était. La pauvre blondinette s’était prit le double de ce qu’il aurait voulu lui faire subir mais elle avait dépassé les bornes avec lui. Prétendre qu’il avait été l’unique coupable de l’état critique de son meilleur ami, c’était complètement triste et totalement faux. Hänsel n’avait pas forcé Emmerich de se rendre seul dans ce genre d’endroit de plus, ce n’était clairement pas une rue qu’il fréquentait pour des raisons évidentes. Les femmes étaient ce qu’il préférait et vénéré. Sans aucune mesure de limite, Hänsel avait toujours cogité sur comment amener la femme à la jouissance et rien d’autre. Jamais il ne s’était dit qu’un jour il allait avoir envie de culbuter autre chose que des courbes féminines. Et puis maintenant, il ne se voyait plus culbuter autre chose que Gabi, l’unique personne à qui il lui avait dit qu’il l’aimait et s’était rétracté… Pour des raisons qui lui étaient propres. Tout ce qui relevait des homosexuels, il n’était pas un nerveux lui. Il n’allait pas jusqu’à leurs bars pour aller leur péter la gueule rien que pour le plaisir. Il n’était pas aussi abruti pour faire ce genre de chose mais il avait oublié qu’il y en existait encore, et cette piqûre de rappel dormait dans un lit d'hôpital depuis des mois maintenant. Et maintenant, il était réveillé…

Putain…

Il marmonna dans sa barbe alors qu’il descendait les marches de la mezzanine, en boxer et un t-shirt qu’il avait tiré de sa commode. Il fila dans la salle de bain mais en passant devant cette putain de table basse, il se cogna à nouveau le pied dedans. En jurant, il s’étale dans le canapé en tenant son pauvre pied meurtrie, coincé dans sa chaussette blanche. Ce coup lui fit rager et jurer tout ce qu’il avait en tête. Roulant sur le coté, il chopa son jean qu’il avait enlevé la veille en le laissant traîner çà et là autour de son canapé. Il l’enfila suivi de ses godasses, en esquissant une grimace de douleur. En trouvant ses clés dans les poches de son jean, il quitta son appartement avant de passer cette putain de table basse par la fenêtre ce qui ne plairait pas vraiment à sa mère, qui avait déposé une caution pour cet appartement. Dans sa bagnole, il essayait de se consoler et surtout de se motiver. Retourner à l’hopital n’allait rien arranger à son état mais depuis qu’il savait qu’Emmerich était réveillé, il n’arrêtait pas d’y penser. Son meilleur ami était sortit du coma et il allait surement pouvoir retrouver les fils de pute qui avaient osé détruire le blondinet. Il traversa de grandes avenues jusqu’à arriver à l’hopital. La route, il la connaissait pour l’avoir fait des centaines de fois pour continuer son chemin arrivé devant le parking. Trop lâche et se sentant tellement inutile à ce moment-là, il comptait bien percer le plus gros du problème. S’il n’était pas du genre à aller chercher la merde sans être véritablement concerné, Hänsel connaissait beaucoup d’autres mecs qui aimaient se défouler sans réclamer de vrais raisons. Il prit une profonde respiration, en garant sa bagnole sur une place venant de se libérer et hésita. Tellement proche de la vérité mais il se demanda. Et si Emmerich n’était pas seul. Franchement, il n’était clairement pas prêt à une énième confrontation. Il connaissait les nanas et Ida en particulier pour son art de ramener les problèmes au mauvais moment. Il espérait ne pas croiser sa fougue une seconde fois même s’il se sentait moins à fleur de peau. Sa petite gue-guerre  intérieur était terminé. S’il avait des doutes sur sa culpabilité avant aujourd’hui, il ne l’avait plus.
Il inspira comme un con, comme un mec qui s’apprêtait à passer le plus gros des exams de fin d’année, et sortit de sa voiture. Il la verrouilla, passa devant une cabriolet flambant neuve qu’il avait déjà vu quelque part lorsqu’il avait fait son entretien d’embauche à Mercedes. Il s’arrêta. Il l’avait déjà vu oui mais il ne savait pas qu’elle était partie du garage n’ayant pas eu l’opportunité d’entrer dans le service des sorties de voiture. Il reprit sa marche et croisa un homme en chaise roulante mais il serra le poing avant de ressentir ce répulsif qui le repoussait constamment de ce bâtiment. Il soupira, arriva à l’accueil et demanda la chambre de son ami, tout juste sortit du coma. Il en revenait pas. Il était heureux pour son pote, il ressentait l’excitation du petit garçon qui retrouvait son meilleur ami, pas vu depuis des mois. On lui indiqua et ria intérieurement. C’était la même que la dernière fois.

Il foula le linoléum blanc à petit point noir des couloirs de l’hopital, évitant soigneusement le regard intrigué des médecins trainant là. Il ne voulait pas qu’on remarquait son état un peu comateux du joint qu’il s’était ce matin. Ne travaillant pas ce samedi là, il profitait pour s’oublier dans la weed. Regardant à gauche et à droite pour trouver le numéro de la chambre qu’il avait eu tellement de mal à trouver avant de tomber sur une Ida en furie, il s’arrêta devant. Il ferma les yeux et au moment où il leva le poing pour toquer à la porte, un courant d’air effleura sa mèche et quelque chose de dure le percuta.

Merde.

Il eut le souffle coupé par l’impact mais il n’avait pas eu mal. Son corps était encore plus ou moins endormis parce qu’il avait encore dans le sang mais ce qu’il n’avait pas prévu, en dehors de rencontrer Ida, c’était Gabi. Il prit une profonde respiration, rejetant son casque sur les épaules où un bruit étouffé s’échappait des écouteurs. Brutalement expédié dans une humeur difficilement décelable sur son visage immuable, il y avait pourtant ce voile de douleur qui s’était déposé dans son regard; Il n’avait pas prévu de tomber sur elle. Tout le monde était passé dans son listing, et puis si peut-être un peu au début mais il n’y avait vraiment pas pensé. Il se croyait vraiment à l’abris. Le temps ne comptait plus lorsqu’il posa son regard sur elle, toute aussi choquée d’être tombée sur lui. Hänsel n'avait pas le souffle court parce qu'il venait de se prendre un choc. Il revivait la scène où il avait détruit Gabi en lui disant qu'il ne l'aimait pas, il avait ces flashs, ses mots tous aussi faux et dégoulinant de mensonges, résonnaient dans sa tête. Mais si seulement elle réalisait la fleur qu'il lui avait fait en rompant avec elle. Il n'était clairement pas fait pour elle non pas parce qu'il ne l'aimait pas mais parce qu'il ne la méritait tout simplement pas. Le visage fermé, il arqua un sourcil quand elle eut un mouvement vers lui mais elle le bouscula pour passer : “Ah ouais ?”  mais elle était partie en trombe de la chambre. Interdit, il la regarda disparaître au détour d’un couloir et remarqua la présence d’Ida. De même que pour Gabi, il la regardait, comme en la défiant d’en remettre une couche sur sur ce qui venait de se passer.

Salut ! lança t-il à Ida, sans aucun sourire avenant son salut. Il prit une profonde respiration en se sentant pas l’âme de fuir, pas comme l’autre fois. Il attendait de voir si sa petite soeur allait lui demander de ne pas franchir seuil. Toujours lui-même, il n’attendit pas plus et passa le seuil de la chambre, tourna la tête et changea de cible, Emmerich. Emmerich réveillé. Il avait tant répété cette phrase dans sa tête ou vocalement et il avait besoin de le voir pour le croire et se rendre à l’évidence. Et il était bien réveillé, mais plus dans son lit, parterre. 
- Emm’, putain !
Sans réfléchir, simplement heureux de retrouver son meilleur pote, il s’approcha de lui pour l'aider à le remettre dans son lit tant bien que mal, avec cette même maladresse qu'à l'accoutumée. L’âme d’enfant qu’il avait, le seul moment de son existence où il était encore innocent, revivait qu’avec l’image claire de son pote réveillé. Il lui avait manqué, il était heureux : Oui, enfin, Emmerich était réveillé.

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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Mar 19 Mai 2020 - 11:18

Le week-end, depuis qu'Emmerich est dans le coma, c'est visite à l'hôpital. Avec Gabi, les deux jeunes femmes ont pris l'habitude de lui tenir compagnie et de passer une matinée ou une après-midi à lui raconter les derniers potins. Maintenant que le jeune homme a rouvert ses yeux il y a quelques jours, la tradition qui s'est installée perdure, d'autant que désormais elles ont en face d'elles un Emmy plus que réceptif ! C'est aussi l'occasion pour Gabi de lui offrir cette guitare qui traîne dans sa chambre depuis un moment déjà. Le sourire béat de son aîné a été un véritable rayon de soleil par cette journée grisonnante. Comme Emmerich se fatigue rapidement et que Gabi a un entraînement, les deux jeunes femmes décident de le laisser se reposer et finissent donc par sortir de la chambre. « Je viens ! Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue glisser sur la glace. » répond Ida, un sourire aux lèvres. « Après, on pourra voir comment ta titine ronronne ! » elle ajoute, malicieusement. Gabi a eu THE voiture de rêve par papa chéri et, très clairement, Ida compte bien en profiter un peu encore. L'une après l'autre, elles claquent un bisou au jeune homme, lui promettant de revenir rapidement avec encore pleins de denrées. Un dernier salut et Ida laisse la porte derrière elle faire son boulot, autrement dit, se fermer seule comme une grande !

La porte a juste le temps de se refermer qu'Ida percute Gabi qui semble ne pas avancer. « Aie ! Pourqu... » lâche-t-elle étonnée sans finir sa phrase lorsque son regard croise celui d'une jeune homme qu'elle connaît bien. Hänsel. Intérieurement, elle se met à injurier comme un charretier. Pourquoi doivent-elles le croiser là, maintenant ? Soucieuse, Ida pose une main sur l'épaule de son amie comme pour lui signifier qu'elle est là, à ses côtés. Gabi et Häns', c'est une longue histoire d'amour. Une longue qui, depuis peu, s'est brutalement finie laissant la brune dans état déplorable. Cela dit, Hänsel ne semblait pas se porter à merveille lorsqu'elle l'a croisé à l'hôpital quelques jours avant le réveil de Em'. À la pensée de cette confrontation, Ida soupire. Ça avait été brutal, dans tous les sens du terme... Ida en avait encore des marques dans le dos et Hänsel a ses poings. Gabi finit par reprendre vie et se dégage rapidement avant de disparaître à l'angle du couloir, la laissant seule face au jeune homme. La musique de son casque se fait entendre, meublant le silence qui s'installe après le départ de Gabi. Le regard de son ancien amant l'empêche de sortir la réplique qui lui brûle les lèvres. Il s'attendait à quoi, en fait ? Qu'elle se jette à son cou ? Qu'elle fonde en larmes ? Ida est fière de Gabi, même si elle l'imagine en pleure à l'heure actuelle. Finalement, Hänsel rompt le silence en la saluant, sans l'ombre d'un sourire. « Salut. » qu'elle répond, aussi froidement que lui. Ils ne se sont pas quitté sur de très bons termes la dernière fois, malgré tout Ida est ravie de voir qu'il ne cherche pas à fuir. « Il sera content. » elle affirme, sondant son regard. « De te voir. » Parce que même si les deux garçons se sont séparés sur un poing dans la tronche pour l'un et le cœur en miette pour l'autre, ils sont comme des frères. Et des frères, ça se querellent mais ça se rabibochent toujours ! « Fais pas tout foirer. » elle lâche finalement, avant de tourner les talons et de prendre la direction d'où Gabi a disparu quelques instants auparavant.

Ida n'est pas étonnée de la retrouver installée derrière son volant, son visage dans ses bras. Rapidement, la blondinette monte en voiture et récupère Gabi qui se jette dans ses bras. « Ça va aller... » qu'elle lui dit, tentant de la rassurer du mieux qu'elle peut.
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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Lun 10 Aoû 2020 - 23:25

Passer un après-midi avec Ida et Gabi, c’est ce qu’il y a de mieux pour ne pas sombrer dans la solitude et la dépression. Je n’oublierai jamais ces heures passées avec elles, buvant et mangeant tout ce qu’elles avaient acheté.Mais ce qui m’a vraiment fait plaisir, c’est le cadeau que m’a fait Gabi. Un instrument que j’avais vraiment envie d’avoir : une guitare. Je n’ai pas arrêté de gratter les cordes pendant que l’on discutait tous ensemble. Cela faisait un long moment que je ne m’étais pas senti aussi… serein. Malgré ça… toutes les bonnes choses ont une fin. L’alarme de Gaby se déclenche, signifiant qu’elle devait sûrement partir pour un entraînement à la patinoire, ce qu’elle me confirme quelques secondes plus tard. Elle m’embrasse rapidement puis range tout ce qu’elles avaient ramené. Je l’aide un minimum pour pas qu’elle soit en retard. Après ça, je lui souris et lui répond le même refrain avant de me figer. Je rêvais n’est-ce pas ? J’étais forcément en train de rêver. Je me pince le bras pour en train sûr, mais la douleur que je ressentie prouva que c’était bien la réalité. Hänsel se trouvait bel et bien là, devant la porte de ma chambre d’hôpital. L’impulsif en moi voulait le serrer dans mes bras, mais idiot comme j’étais, j’oublie que mes jambes ne sont pas encore fonctionnelles. Me voilà donc au sol, Gabi en train de fixer Hänsel, tandis que Ida les regarder tour à tour. Puis c’est à partir de là que je ne comprends plus rien. Ma meilleure amie bouscule son copain et s’enfuit en courant, très vite poursuivi par ma soeur. L’incompréhension devait se lire sur mon visage, avant d’être remplacé par la surprise lorsque mon meilleure pote vient m’aider. Je le regarde, comme si je le découvrais pour la première fois. Il a… changé. Il n’est plus la même personne que j’ai vu ce jour-là. Ce n’est pourtant pas très flagrant, mais moi qui le connaît bien, je peux le voir. J’ouvre la bouche plusieurs fois, comme un poisson.

- S-Salut…

J’étais pétrifié. Je ne m’étais pas du tout préparé à le voir aujourd’hui ! Des flashs de notre dernière discussion me viennent en mémoire, faisant serrer mes doigts contre la couverture du lit. Mon coeur bat à mille à l’heure. Qu’est-ce que je dois lui dire ? Lui que va-t-il me dire ? Je n’en ai aucune idée et c’est sans doute ça qui me fait le plus peur.
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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Mar 18 Aoû 2020 - 15:16

We really need to talk

Hänsel n'avait vraiment de chance concernant les hôpitaux. A chaque fois qu'il s'y était rendu, c'était pour rencontrer des furies en colère. Et forcément, il était le Diable dans toute sa splendeur. Il avait l'habitude d'avoir ce genre de rôle alors autant qu'il n'en fasse pas trop. Sa récente rencontre avec Ida n'avait pas arrangé les choses le concernant. Il avait complètement péter les plombs. Et il avait beau lui avoir dit de laisser tranquille, il n'avait pas réussi à se contenir et avait plaqué la jeune fille contre le mur glacé de l'hôpital tant il avait les neurones qui se touchaient. En la voyant, partant à la suite de la brunette qui l'avait bousculé en passant, il se rappelait qu'il n'avait jamais pris la peine de s'excuser. Il n'aimait pas violenter les femmes. Sa mère l'avait élevé, il voulait seulement rétablir cette partie là de sa vie, après ce qu'il était devenu : con et lâche, ce n'était pas de la faute de sa mère.

- Fais pas tout foirer.
Il esquissa un regard ahuris. Il n'était pas encore entrer dans la chambre qu'on le mettait déjà en garde sur ses manières. « N'abuse pas, ok ! J'suis pas un tueur en série.. pfff ! » lâcha t-il seulement, incroyablement touché dans son estime de lui. Il n'était pas venu pour retourner la chambre pour essayer de faire comprendre à son pote qu'il n'était pas gay. Non. Il était venu pour le voir, bien vivant, dans son lit. Enfin, c'était ce qu'il croyait tout de suite parce qu'en entrant, il remarqua que personne n'était dans le lit mais qu'une grande masse blanche et blonde se tortillait sur le sol. Hänsel avait beaucoup maigri mais il avait pris en masse, ou en tout cas, c'était ce qu'il avait commencé à faire. Travailler dans un garage n'était pas de tout repos et sa patronne était impossible à oublier même avec une aspirine.
En voyant qu'Emm' était dans le besoin, il l'aida à se relever avec toute la maladresse dont il était incapable de soigner après toutes ses années d'errance. Il salua son ami et ce dernier, semblait un peu.. perdu.
- S-salut...
Hänsel. Hänsel était une âme dur, avec un incapacité direct à réfléchir sur le coup mais la peur d'avoir perdu son ami à cause d'abrutis, avait eu pour l'effet d'un électrochoc.
- Comment tu te sens ? Hänsel était nerveux, beaucoup trop mal à l'aise pour faire comme si de rien n'était.
Il ne s'était pas montré très expressif lorsque sa petite sœur lui avait annoncé que son frère était sorti du coma. Il serra les dents. Comment accumuler les conneries et se faire passer pour un sale type ? Il avait tout ce qu'il fallait pour monter un mode d'emploi.
- T'as dormi un sacré bout d'temps ? Tu te souviens de quelque chose ?
Il avait posé ses yeux sur les poings serrés d'Emmerich. Et à cet instant, il essayait de ne pas revivre le dernier moment où ils s'étaient vu avant qu'il ne fasse cette mauvaise rencontre.

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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Lun 24 Aoû 2020 - 18:54


Beaucoup de personnes n’aiment pas les hôpitaux, dont moi. Mais je sais aussi que Hänsel ne les aime pas non plus. Il a dû prendre sur lui pour venir me voir. Et au vue de son regard ahuris envers ma soeur, je la soupçonne de lui avoir dit quelque chose. Quoi ? Ca, je ne le saurais pas. Je n’ai pas une ouïe aussi sensible que certaines personnes. Je n’ai pas de super pouvoirs non plus. Ce qui est dommage, cela m’aurait sûrement éviter ce long séjour dans ce bâtiment, à rester cloîtrer dans un lit et de ne plus pouvoir marcher sans l’aide de quelqu’un. Parce que oui, c’est quelque chose qui me pèse un peu sur la conscience. Marcher c’est quelque chose d’aussi instinctif que de respirer. C’est l’une des premières choses que l’on nous apprend étant petit. Alors c’est tout à fait normal de se sentir désorienté lorsque l’on vous enlève cette capacité à se mouvoir tout seul. Il faut simplement laisser le temps agir. Attendre que mes jambes reprennent des forces. Mais pour ça il faut être patient, et je ne le suis pas. C’est pourquoi je lâche un juron lorsque je n’arrive pas à me relever, encore trop faible pour ça. Heureusement, il y a quelqu’un d’autre dans la pièce qui accourt pour m’aider : Hänsel. Je le laisse faire, m’appuyant quelques fois sur lui. Et même s’il était un peu maladroit à certains moments, nous réussissons à me remettre sur le lit. Et c’est là que je l’observe vraiment. On pourrait penser qu’il a un peu maigri, mais les muscles que je vois me montrent qu’il ne s’était pas tourné les pouces pendant que j’étais endormi. Si déjà avant il était bel homme, sa toute nouvelle musculature lui donnait quelque chose en plus. Un peu surpris, autant de le voir là, devant moi, mais aussi par son apparence renouvelée, je le salus. Puis je me mets à me demander ce qu’il venait faire ici, si on allait réussir à avoir une conversation sans que le ton ne monte. J’ai encore le souvenir de mon poing rencontrant son visage. Une légère pointe de regret me prit, prenant conscience que j’avais peut-être surréagi.

- Comment tu te sens ?

Une question que j’entends souvent ces derniers temps et qui me fait à chaque fois un peu rire. Cependant, devant Hänsel, je n’avais pas envie de rire. J’essaye de rester détendu, même si ce n’était pas facile.

- Mentalement ça va. C’est surtout physiquement que ça coince comme tu as pu le voir.

J’accentue mes paroles en tapotant sur mes jambes. Et comme d’habitude, je ne ressens rien. Il me faudra une longue rééducation à ce stage.

- T'as dormi un sacré bout d'temps ? Tu te souviens de quelque chose ?
- A part de cette soirée où trois gars m’ont persécuté tu veux dire ? Non, rien.


Oui j’agis peut-être comme un connard envers lui, pour autant, ce n’est pas contre lui que je suis en colère. Mais bien contre ces trois salopard qui me sont tombés dessus après être sorti d’un bar. Le pire dans tout ça, c’est que je ne me souviens pas de leur visage, donc je ne pourrais pas porter plainte. Je soupire et passe une main sur mon visage. Je ne suis pas traumatisé, au vue de toutes les bagarres que je provoquais en défendant mon honneur. Mais il était sûr que cette soirée restera gravé dans ma mémoire.

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Re: We really need to talk (ft. Hänsel)
Mer 26 Aoû 2020 - 13:34

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Avant d'arriver à l'hôpital, Hänsel avait littéralement eu l'impression qu'on lui demandait l'impensable. Ces lieux trop désinfecter et blanc à en avoir le tournis, il n'était vraiment pas dans son milieu, là où il se sentait le plus à l'aise. C'est pour cela qu'après avoir fait quelques jours au côté d'un ambulancier dans un stage découverte imposée par une mission locale du coin, il avait mis un terme aussitôt, à tel point qu'il en avait lui-même tourné de l'oeil lorsqu'il avait une fracture ouverte et le sang qui s'en écoulait. Il n'en avait parlé à personne. A l'heure actuel, il n'y avait que Gabi qui avait découvert ce secret tabou qui était sa peur du sang, lorsqu'il s'était coupé le pied sur un coquillage, une journée où il l'avait kidnappé pour aller à la plage. Ok, il n'était pas du genre à se dorer la pilule mais sur le coup, il aurait donné n'importe quoi pour passer du temps avec elle. Bon, Hänsel s'était comporté comme un gros connard lorsqu'elle l'avait amené dans ses grands centres commerciaux mais pas forcément pour les raisons énoncées à la jeune fille. Ces lieux lui rappelaient tout simplement qu'ils ne venaient pas du même monde, et qu'il faisait tout simplement tâche dans son monde à elle.

Mais aujourd'hui et comme tous les autres derniers jours depuis le jour où ils avaient rompu, il n'était pas question de Gabi.

Emmerich s'était cassé la gueule de son lit au même moment où Ida était partie à la poursuite de son ex. Il ne voulait pas se montrer con dès le réveil de son meilleur ami. Il prit une profonde respiration après avoir remis sa veste en cuir sur ses épaules. Hänsel se frotta les narines tout en demandant comment aller son ami. Enfin, s'il l'était toujours vu comme ce dernier le regardait avec insistance. Le mécano n'était pas franchement bon pour détecter les petits messages que pouvaient envoyer le corps de manière involontaire. Il avait regardé une série là dessus mais ce n'était pas ça qui allait lui rendre service. Il voyait seulement que son pote le regardait presque comme étranger ; Aussi, il se mordit la langue lorsqu'il avait remarqué qu'Emmerich était entrain de le reluquer.

- Mentalement ça va. C'est surtout physiquement que ça coince comme tu as pu le voir.
Hänsel acquiesça bêtement et s'appuya contre le mur blanc libre, à côté du lit et il relança la conversation :
- A part de cette soirée où trois gars m'ont persécuté tu veux dire ? Non, rien.
- Persécuté ? Je dirais plutôt qu'ils t'ont passé à tabac.
Il prit une profonde respiration et fourra ses mains dans les poches. Il n'était pas forcément dans son élément mais cet état de fait rendait fou le jeune homme.
- C'est déjà pas mal. Qu'est-ce qui s'est passé ?

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