Les français disent "je n’aurais pas du me lever ce matin" quand il passe une mauvaise journée. Mais ils devraient aussi dire, "je n’aurais pas du me coucher". Du moins, dans le cas d’Alan, c’est ce qu’il pourrait dire s’il était français. Et pourtant la soirée de la veille s’était très bien déroulée, un sushi fait maison, des plus exquis. Après avoir écrit plusieurs pages pour son roman "La dame au kimono blanc", c’était pour Alan le moyen le plus adéquat de célébrer son inspiration, bien que l’écrivain sache qu’il devra reprendre toutes les pages pour traquer les fautes qui parsèment ses écrits. Ces pages écrites lui ont permis de clore le premier chapitre du roman, ce qui est une récompense en soit, une récompense qui méritait d’être célébrée par du poisson cru. Ensuite une longue discussion avec l’aînée de ses nièces, qui peut se vanter d’être l’un des rares personnes à ne pas subir les mauvais côtés du caractère de son oncle. Le fait qu’elle soit, comme son oncle, assise dans un fauteuil roulant, y est pour beaucoup. Étudiante en lettres, Adelheid se passionne pour l’écriture et vont en faire son métier. Les encouragement et les critiques, parfois sévères, de son oncle ne font que renforcer sa détermination dans la voie qu’elle s’est choisie. Une discussion avec son père, Friederich, plus vieux frère d’Alan et dresseur de chiens, dont l’épouse tient un élevage de shar-peis, dont Sultan est issu. Le père est assez frileux sur la passion littéraire de sa fille. Malgré qu’il soutient sa nièce, Alan ne peut que concéder à son frère que si la jeune fille est douée en français, son allemand est déplorable, alors que c’est la langue maternelle. Tout comme si elle se montre douée en gaélique écossais, son haut allemand est l’un des pires qui soit.
Après cette discussion via l’écran de l’ordinateur que ce soit, Alan va se coucher. Malgré qu’une légère douleur lui touche le dos, il se couche tranquillement. Mais au matin, la douleur est terrible. Il a énormément de mal à se lever et se hisser dans son fauteuil. Le petit déjeuner est douloureux et son bain est un calvaire, malgré que la chaleur le soulage pour un temps. Il prend un anti-douleur léger. Mais cette douleur dans son dos a ses conséquences, plusieurs objets récalcitrants subissent sa colère. Même Sultan n’est pas épargné. Triste que son maître lui témoigne, le brave chien se saisit d’un vieux chausson de l’écrivain en colère et le mâchouille avec tant de dextérité que le soulier ne ressemble plus à grand-chose après le traitement canin. L’attitude du chien fait exploser Alan, prenant le chien sur le fait, il fait claquer sa main sur l’arrière-train de son compagnon de vie. Bien que le coup ne soit pas donner avec autant de force qu’on pourrait le croire et facilement encaisser par les replis cutané du shar-pei, ce dernier est vexé de ce geste et boude pendant des heures dans son panier.
Un "je ne veux pas t’entendre" Alors que le fidèle compagnon canin n’aboie que rarement, prolonge la bouderie de l’animal.
L’infirmière qui doit venir aujourd’hui, Inéa, va trouver un chausson les charpies, un chien boudeur et un patient souffrant en pleine crise de colère, pire qu’avant. La journée ne présage pas grand-chose d’agréable pour quiconque, à commencer par le chausson.