gare à la crise de la quarantaine Invité ![[Rose] Une drôle de coïncidence Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | [Rose] Une drôle de coïncidence Mar 15 Jan 2019 - 19:16 | C’est une belle journée de janvier qui commence. Dimitri se leva tôt en ce matin d’hiver. Le soleil commençait à peine à se lever et il s’habilla chaudement afin de sortir. L’homme bientôt cinquantenaire avait pris l’habitude, depuis quelques années, de faire du jogging à son rythme à l’extérieur. Il voyait qu’il avançait énormément en âge et l’enseignant voulait s’assurer de garder une bonne santé ainsi qu’une bonne forme physique. Disons qu’il avait peur de ressembler à ses vieillards tout courbés qui nourrissent les mouettes dans les Mcdo. Il ne pouvait plus ignorer qu’il s’approchait plus des 60 ans que des 30 ans. La jeunesse, c’était finit. Il était vieux et grisonnant. Il n’était pas encore fini et il pouvait toujours continuer à se dépasser. Comme toujours, en arrivant au premier étage, la maison était silencieuse. Tout le monde dormait actuellement et il n’y avait que Scott, son Golden Retriever de 9 ans qui s’était approché de lui avec sa laisse dans la gueule en bâtant frénétiquement la queue, heureux de voir son maître.
- Toujours à l’heure, mon vieux Scott. Attends un peu. Je me prends une tasse de café et nous partons tout de suite après.
Une fois prêts, les deux vieux compagnons allèrent rejoindre le parc non loin de chez lui. Il y allait souvent pour se changer les idées et il était sûr de ne pas y croiser son épouse par mégarde… Disons que leur relation n’allait plus depuis quelque temps. Était-ce fini? Il n’en savait rien, mais il n’osait pas y penser. Le petit train-train quotidien était plus rassurant à 49 ans que d’affronter l’inconnu. Peut-être qu’une simple discussion suffirait à les renouer?
Il fit le tour du parc en jogging. Son chien le suivait au même rythme, bien heureux de bouger un peu, mais ils étaient tous les deux vieux et ils eurent besoin de se reposer. Ainsi, il s’installa sur un banc en ignorant que l’on viendrais le rejoindre. |
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gare à la crise de la quarantaine Invité | Re: [Rose] Une drôle de coïncidence Dim 20 Jan 2019 - 10:46 | Rose était épuisée. Elle avait passé sa journée à garder deux enfants turbulents, des frères qui ne cessaient de se taper l'un sur l'autre. Elle qui était d'ordinaire si douce et patiente, avait pensé à les assommer pour avoir la paix, mais elle s'était dit que les parents n'auraient probablement pas apprécié. Il fallait qu'elle s'occupe d'elle, qu'elle trouve une occupation pour décompresser. Elle aimait s'occuper des enfants certes, mais comme la demoiselle ne s'occupait pas d'elle, les nerfs risquaient de lâcher. Seulement, elle n'avait pas d'argent, elle était à la limite de pouvoir manger tous les mois.
Entre ça et la nuit qu'elle avait passée à essayer de trouver où était la souris qui faisait du bruit dans son mur, autant dire qu'elle n'en pouvait plus... Heureusement qu'elle ne travaillait pas ce jour-là. La jeune femme décida donc d'aller se promener un peu dans le parc. Il était tôt, mais de toute façon elle ne se rendormirait pas dans l'immédiat. Alors elle avait préféré sortir prendre l'air de bonne heure. En semaine, peu se promenait la matinée dans le parc. La plupart était à l'école ou au travail. Ou au lit. Alors elle avait pris un bouquin, un classique de la philosophie, La République de Platon. Elle n'avait pas erré longtemps, et n'avait pas regardé non plus le banc sur lequel elle s'était assise, ne voyant donc par ailleurs pas qu'elle s'installait à côté d'un homme. Rose avait commencé à lire en marchant, alors elle était déjà plongée dans sa lecture.
Il faisait suffisamment bon pour qu'elle soit vêtue d'une jupe et d'un haut blanc, et une truffe froide sur son mollet la fit sursauter. Elle descendit son regard, quittant son livre pour rire légèrement en voyant le chien qui semblait demander son attention.
« Oh salut toi ! »
L'animal sembla ravi qu'on s'intéresse à lui et la jeune femme releva finalement sa tête pour sourire au propriétaire du chien... Et alors qu'elle allait s'adresser poliment à lui, ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche s'entre-ouvrit de surprise. Agréable, d'ailleurs. Son coeur bondit dans sa poitrine et un sourire illumina finalement son visage.
« Professeur Feuerbach ? » |
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gare à la crise de la quarantaine Invité | Re: [Rose] Une drôle de coïncidence Dim 20 Jan 2019 - 17:25 | Ce bon vieux Scott aimait les gens. Personne n’aurait pu faire de lui un chien de garde. Ce toutou adorait attirer l’attention des adultes comme des enfants. Chien très patients, il a supporté son fils lorsqu’il était qu’un petit bébé et qu’il lui tirait les poils sans savoir que cela pourrait faire mal à la bête. Franchement, il se sentait chanceux de l’avoir trouvé. Cet animal l’aidait beaucoup à retrouver un semblant de bonne humeur. Il serait triste lorsqu’il partirait par la faute de l’âge et cela allait beaucoup affecter le petit garçon qui avait jamais connu un jour sans cette charmante boule de poils.
Gentiment, il grattouilla le cou de son brave ami qui semblait grandement apprécier le geste. Il ne fit pas attention à la personne qui s’installa à côté de lui. S’était probablement une personne qui avait besoin de se poser comme lui. Scott s’intéressa tout de suite à la personne qui venait d’arriver et il vint quémander de l’attention de sa part. Amusé de voir son ami fidèle agir de cette manière, il remonta la tête pour voir qui était cette femme et quel ne fût pas sa surprise de reconnaître la blonde près de lui. Ses lèvres lâchèrent un « Professeur Feuerbach ? ». Il se souvenait d’elle. Évidemment, il avait eu de nombreux étudiants et il en oubliait la plupart. C’est normal. Des centaines de personnes vont et viennent dans sa vie. Il ne peut pas se souvenir de tous et chacun, mais elle… C’était différent. Rose Wolfbach avait attiré son attention comme personne auparavant. Elle était intelligente et tellement curieuse. Cette demoiselle avait été la seule à s’intéresser autant à ce qu’il disait et à venir en discuter avec lui. Il n’oublierait jamais leurs nombreuses conversations à la fin de son cours, changeant souvent de sujet pour parler de nombreux autres tout aussi passionnants et intellectuels. Il ne put s’empêcher de penser qu’elle était toujours aussi belle même s’il savait qu’il ne devrait même pas avoir ces mots en têtes.
- Mademoiselle Wolfheart! Quelle immense surprise de vous revoir ici! J’avouerais que j’ai été déçu lorsque vous avez quitté l’université. Vous êtes la plus brillante de mes anciennes étudiantes! Je ne pensais pas vous rencontrer à nouveau, mais je suis très content de m’être trompé. J’espère que vous allez bien? Vous menez la vie que vous vouliez?
Il sourit. Il souriait rarement, mais elle était bien la seule à lui arracher cette expression en dehors de son fiston et son chien. |
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