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 when art imitates life a little too much... (alrika)

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gare à la crise de la quarantaine
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when art imitates life a little too much... (alrika)
Dim 2 Sep 2018 - 18:58
— when art imitates life a little too much... —
Friederika & Albus

Les habitudes, comme tout ce qui existe dans ce monde d'ailleurs, peuvent être une bonne ou une mauvaise chose. Il y a le bon côté des habitudes et le mauvais, l'ambivalence ce principe qu'on oubliait tant de prendre en compte de nos jours parfois. Non je n'essaie pas là de philosopher avec vous, juré, j'en reviens à nos moutons. Pour Albus, le bon côté des habitudes qu'il avait pris depuis que Friederika était entrée dans sa vie, c'était les soirées divertissement à deux, qu'il s'agisse de théâtre, d'opéra, de cinéma ou simplement de discussion. Il aimait ces moments là, ces instants où il avait presque l'impression qu'ils évoluaient dans leur petite bulle, hors du temps ou presque. Des moments où l'on pourrait presque les croire former un couple même si ça n'est hélas pas le cas. Non, ils ne sont qu'amis, complices et proches mais rien d'autre, à son grand désarroi. Mais c'est à lui-même qu'il doit se le reprocher, il ne s'est toujours pas décidé à lui confier ses sentiments alors forcément, rien ne peut changer de ce côté là. Bien sûr il a raison d'avoir peur que s'il se lance il prenne le risque de briser tout ça, cette familiarité bien installée dorénavant, cette amitié qui est mieux que son absence. C'était un risque majeur, sans compter qu'il ne saurait sans doute pas capable de continuer à travailler pour elle ensuite si elle ne partageait pas ses sentiments. Il avait donc beaucoup à perdre en y réfléchissant bien… Mais aussi tellement à gagner si par chance, il avait faux sur toute la ligne et qu'elle aussi ressente cette attirance.

Alors évidemment, lorsqu'ils quittèrent la salle de cinéma après leur séance du soir, Albus était quelque peu ailleurs en comparaison à son habituel propension à partager son avis à chaud, vu le sujet du film. Et pour cause. Ce dernier traitait en effet d'un sujet qui le touchait, de près même, trop sans doute. Un homme amoureux de sa meilleure amie mais dont la vie l'emmène sur un autre continent avant qu'il ne puisse lui avouer ce qu'il ressentait mais qui reprenait contact par la suite, cette dernière l'invitant à son futur mariage… Oui, tout ça sonnait étrangement comme une mauvaise plaisanterie, qu'une telle coïncidence se produise de cette façon, comme un rappel cosmique de sa propre indécision. Arrivés au domicile de sa patronne, il tenta donc de se reprendre pour ne pas que celle-ci s'étonne de son silence prolongé. « Pas le film du siècle mais ça c'est laissé voir. » déclara-t-il tout en retirant sa veste pour l'accrocher dans l'entrée avant d'aider son amie à se décharger de la sienne et de l'accrocher elle aussi. Il ne voulait pas réellement évoquer l'histoire du film, terrain glissant évidemment vu les circonstances. Il restait vague pour le moment, que la conversation soit malgré tout lancée mais s'il en avait l'occasion, il la ferait dériver sur tout autre chose précisément pour ne pas avoir à discuter du ridicule de la situation des protagonistes qui reflétait pourtant la leur, à peu de choses près.
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Re: when art imitates life a little too much... (alrika)
Dim 2 Sep 2018 - 22:32
When art imitates life a little too much...
Albus & Freiderika (Alrika)

S'il y avait une chose à laquelle il ne fallait pas m'arracher, c'était bien à mes habitudes et ce fait l'était d'autant plus depuis mon divorce. Disons simplement que la vie avec monsieur mon ex-mari n'était pas de tout repos et que, bien la plupart du temps, c'était en fonction de son planning à lui que je devais faire mon planning à moi. Il était donc tout naturel que suivant notre séparation, je me réapproprie ma vie. Mon quotidien était réglé au quart de tour, en passant de mon jogging matinal au moment où je mettais les pieds dans mon bureau. Mes habitudes, je ne m'y complaisais pas seulement, elles me sécurisaient, en quelque sorte, et m'aidaient à mieux organiser mon emploi du temps trop souvent chargé. Une seule exception me tirait de mon quotidien - je vous entends le dire d'ici, monotone et dépourvu de spontanéité - et c'était Albus. Cinq années, déjà, que j'en avais fait l'un de mes plus précieux collègues, mais également un ami. Avec lui, même les instants de grisaille entourant mon divorce m'avaient paru plus faciles. Parlant d'habitudes, donc, les nôtres étaient de sortir après le travail, aussi souvent que possible. Entre amis. Tous deux passionnés d'arts et des bonnes choses de la vie, j'avais trouvé en Albus un complice idéal. Bien que consciente que les apparences pouvaient nous conférer des impressions de couple, jamais je ne m'étais autorisée à laisser parler mes sentiments. Pour les mêmes raisons que lui, sans que je ne le sache. Les affaires allaient plutôt bien à l'Opéra et pour rien au monde je n'aurais voulu que cela change… Plus encore, je tenais trop à notre amitié. Pour des yeux extérieurs, notamment à l'Opéra où les rumeurs allaient sans doute de bon train, on faisait surement une sacrée paire tous les deux.

Ce soir, nos habitudes nous avaient menés au cinéma pour aller voir ce film à l'affiche et dont tout le monde parlait. Ce que j'en conclus ? Que c'était un film romantique comme il s'en faisait d'autres et dont la fin nous laissait notre faim. Un film qui étonnamment m'avait malgré tout fait réfléchir. Peut-être parce qu'il se rapprochait un peu trop d'une réalité pas si loin de la mienne… de la nôtre à Albus et moi. Le malaise était palpable à la fin du film, tant de son côté que du mien, si bien qu'aucun de nous deux n'a osé en donner son avis. Depuis le parvis du cinéma jusque chez moi, nous n'avons parlé de rien d'autre que de l'Opéra, de la programmation à venir et de notre réunion du lendemain. Ce n'est qu'en me débarrassant de ma veste qu'Albus en alla d'un premier commentaire.
« Oui, ça s'est laissé voir, mais pour être tout à fait honnête, j'ai plutôt trouvé ça… prévisible. Non ? » lui répondis-je tout en initiant le pas jusque dans le séjour où, machinalement, je fis passer mon doigt sur l'étagère d'une bibliothèque, question de justifier le salaire que je versais à ma femme de ménage. « Je t'offre quelque chose à boire ? »

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Re: when art imitates life a little too much... (alrika)
Ven 7 Sep 2018 - 16:28
— when art imitates life a little too much... —
Friederika & Albus

Il se souvenait encore comme si c'était hier de la première fois qu'il l'avait rencontré. Pour son entretien d'embauche, elle l'avait reçu dans son bureau et à peine son regard s'était-il posé sur elle qu'il s'était senti impressionné par l'aura que cette femme dégageait au naturel. Une présence, un charisme qui en imposait d'emblée mais qui pourtant loin de lui peser l'avait fait presque aussitôt chavirer. C'était idiot, il le savait, mais sur le moment il s'était dit que quelque chose c'était passé, sans réellement pouvoir mettre de mot dessus mais il savait qu'il voulait pouvoir travailler avec elle et apprendre à mieux la connaître, voir qui se cachait derrière cette façade de froideur car oui, il avait bien vite compris qu'il ne fallait pas se fier à son allure car il en allait de même pour lui. Son costume et ses lunettes avaient beau crier aux autres 'type étriqué, sans doute sans la moindre once d'humour et d'une monotonie sans nom', il en était tout à fait autrement dans la réalité. Et le temps lui avait donné raison sur ce point car il avait bien vite découvert qu'en plus d'être encore très séduisante pour son âge, Friederika partageait aussi de nombreux centres d'intérêt communs avec lui, faisant donc naître cette belle amitié qui oui certainement aux yeux de leurs collègues, devait peut-être paraître assez suspecte. On ne pouvait empêcher ce genre de bruits de couloirs hélas, il en était conscient mais il espérait surtout que ça ne finisse pas par nuire à sa patronne d'une façon ou d'une autre. Il ne voudrait surtout pas qu'on vienne entacher sa carrière par sa faute, il ne se le pardonnerait pas. Voilà aussi pourquoi il se disait qu'il valait mieux garder pour lui ses sentiments. Il ne voulait pas qu'on puisse accuser Frieda de favoritisme ou quoi que ce soit. Ou était-ce simplement une autre raison stupide et infantile de se convaincre qu'il faisait le bon choix que de se taire ? Allez savoir.

Fidèles à leur habitude de profiter de la compagnie de l'autre autant que possible tout en assouvissant leur passion commune, ils s'étaient donc rendus au cinéma après avoir terminé leur journée de travail à l'Opéra. Seulement s'il s'était attendu à ce que le film du jour traite d'un tel sujet, il aurait peut-être préféré voir cette rediffusion d'un classique de Kubric, au moins il ne se serait pas senti si mal à l'aise en quittant le bâtiment une fois la projection achevée. Car non, ça n'était pas dans ses habitudes de garder ainsi le silence mais il n'avait pas envie de mettre les pieds dans le plat involontairement en commentant le film immédiatement, vu le contenu de ce dernier qui ne lui parlait que trop bien car le renvoyant en grande partie à sa propre situation. Même si contrairement au principal protagoniste du film, lui avait déjà fait sa vie et avait une trentaine d'année de plus. Comme quoi, vieillir ne voulait pas forcément dire qu'on ne pouvait pas rencontrer les mêmes problèmes que les générations plus jeunes ou encore qu'on en devenait plus sage et avisé. En tout cas, pour éviter de paraître trop distant soudainement, une fois arrivés chez la directrice, Albus lança la conversation, prudemment en restant aussi vague que possible sans éveiller les soupçons. Il avait horreur de ça, d'avoir l'impression de devoir marcher sur des œufs mais quel autre choix avait-il ? Tout lui dire ? Non, impossible, il ne voulait pas prendre ce risque. « Je crois que ce genre de films l'est toujours un peu, non ? Le happy ending est plutôt systématique alors forcément, on perd un peu le côté surprise de l'intrigue. » répondit-il à son commentaire tandis qu'il achevait d'accrocher leurs vestes. « Volontiers oui, merci. » Une autre petite habitude qu'ils partageaient et un petit verre ne serait pas de trop en ce moment pour l'aider à se détendre un peu, on ne va pas le nier. L'ayant suivi jusqu'au séjour, il observe les lieux une seconde, il connaît l'endroit par coeur pourtant avant d'aller prendre place sur le canapé, là où il prenait toujours place d'ailleurs, là encore, tellement ancré dans ces mécanismes habituels qu'ils avaient cultivés avec le temps l'un et l'autre.
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