C'était censé être une belle soirée + Lizzie

Carl et Elisabeth avaient prévu de se voir ce soir chez la demoiselle mais il leur fallait aussi faire quelques courses ensemble afin de pouvoir préparer leur soirée. C'est bien beau de vouloir passer du temps avec un ami mais parfois il faut aussi penser à remplir les placards et le frigo afin d'avoir de quoi se remplir l'estomac parce que l'alcool ne fait pas forcément que du bien. Alors ils avaient décidé de se retrouver dans la petite supérette tout proche de l'immeuble où vivait la demoiselle et d'y faire leurs emplettes. Comme ça Carl participait aussi aux frais puisqu'il participait à tout manger et à boire alors forcément c'était aussi bien. Et puis ils pourraient toujours décider ensemble de ce qu'ils boiraient et mangeraient.

Carl savait déjà ce qu'il prendrait mais avait attendu la jeune femme pour remplir son papier de courses. La bouteille d'alcool était déjà dedans et il l'attendait pour le reste.
Quand elle arriva elle eut droit à un magnifique sourire et un petite bise amicale comme souvent quand ils se voyaient. Ils étaient assez proches tous les deux et quand on savait comment ils c'étaient rencontré on pouvait facilement se moquer. Dire qu'ils étaient parti pour passer la nuit ensemble, s'offrir une nuit de folie et qu'au final ils n'avaient fait que discuter et avaient abandonné l'idée de devenir amants. Ils n'étaient pas fait pour ça et franchement Carl préférait largement d'une amitié parce qu'elle valait le détour.

Une fois le panier rempli de divers aliments et autres petits trucs ils passèrent en caisse et c'est Carl qui paya. Il avait insisté puisqu'ils allaient chez elle il trouvait normal qu'il paie.

C'ETAIT CENSE ETRE UNE BELLE SOIREE
CARL+ LIZ

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Lizzie en était convaincue, il n’y aurait rien de plus efficace qu’une petite soirée Rosenthal-Bauer pour égayer la semaine chaotique qu’elle était en train de passer. En effet, à peine ses cauchemars avaient-ils fini par s’espacer que son ex avait repris la relève, il la harcelait littéralement d’appels et de messages depuis quelques jours. Elle avait terriblement besoin de passer quelques instants agréables, loin des ténèbres qui menaçaient souvent de l’engloutir lorsqu’elle se retrouvait seule chez elle avec une bonne bouteille de vin, c’était pour cela qu’elle avait dans l’après-midi pris l’initiative d’appeler Carl pour convenir d’un petit apéritif dinatoire après leurs journées de travail respectives. Cet homme avait un talent certain pour la mettre à l’aise et lui remonter le moral, la preuve en était qu’il avait su transformer l’un des moments les plus embarrassants de son existence en expérience plaisante rythmée par de nombreux éclats de rire. Une étonnante complicité avait presque instantanément germé entre eux et il comptait désormais parmi ses amis. Il l’avait vue d’emblée dans une situation tellement honteuse que la glace s’était immédiatement brisée, elle savait qu’elle pouvait tout lui confier ou presque. C’était donc avec un plaisir non dissimulé qu’elle l’avait retrouvé à la supérette du coin. Ils échangèrent quelques banalités ponctuées de boutades tout en faisant leurs emplettes puis passèrent à la caisse et prirent le chemin de l’appartement de la brune.

Une fois dans son hall d’entrée, Liz appela l’ascenseur tout en soupesant son sac de courses. « J’espère que t’as faim, je crois qu’on a encore acheté de quoi nourrir tout un régiment de boulimiques. » Et abreuver un gang d’ivrognes. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et ils pénétrèrent à l’intérieur de la cabine. Lizzie n’était pas particulièrement adepte des espaces clos mais, habitant au neuvième et dernier étage de son immeuble, elle se faisait une raison. Elle appuya sur le bouton adéquat et regarda les portes automatiques se refermer. La brune se tourna vers Carl en haussant les sourcils, un sourire malicieux au coin des lèvres. « Bon, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. Je suis sûre que t’as plein de trucs à me raconter depuis le temps qu’on ne s’est… » La cabine interrompit brutalement son ascension et fut soudain plongée dans le noir. Liz écarquilla les yeux tandis qu’une décharge d’adrénaline la traversait. Quelques interminables fractions de seconde s’égrenèrent puis une lumière de secours prit le relais. Liz fixa son compagnon d’infortune puis se jeta sur le panneau de commande et appuya frénétiquement sur l’alarme tout en laissant échapper quelques jurons. Il fallait croire que le destin n’était pas décidé à lui octroyer ne serait-ce qu'une simple foutue soirée de répit.

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Carl appréciait beaucoup Elisabeth mais leur relation était juste amicale. Ils avaient bien essayé autre chose mais ce soir là rien ne s'était passé comme prévu et leur relation amicale avait débuté comme une évidence ce soir là. Et depuis ils essayaient de se voir régulièrement comme des amis, bien que pour Carl ce ne soit pas facile étant donné qu'il avait un fils et que ce dernier restait sa priorité.

Une fois dans le hall de l'immeuble de la jeune femme, parce que leurs soirées se déroulaient toujours chez la jeune femme, elle lui demanda s'il avait faim parce que vu ce qu'ils avaient acheté ils ne pourraient certainement pas tout manger.

"- Oui j'ai faim, j'ai très peu manger à midi. Au moins je ferais honneur à notre repas."

Pour ce qui est de l'alcool Carl essais de ne pas boire plus que de raison, il a un enfant à la maison et n'a pas vraiment envie qu'il le voit soul ou le lendemain avec un mal de tête à tomber par terre.

Carl la suivit dans l'ascenseur, attrapa le sac de courses afin qu'elle n'ait pas à le porter durant tout le temps que durerait le trajet jusqu'à chez elle, c'est à dire tout au plus quelques longues secondes. Elle commença à parler et puis d'un coup l'ascenseur fit un bruit d'arrêt alors qu'il était en pleine ascension, ce qui fit immédiatement taire Elisabeth. Ils étaient à présent dans le noir et Carl attendait patiemment de voir si la lumière revenait, sinon il est clair qu'il faudrait intervenir. Quand la lumière fut, Carl fut surpris de voir la manière don Elisabeth réagit et il n'hésita pas à lui dire.

"- Peur des espaces clos ?"

Bien que lui même n'était pas spécialement rassuré, après tout ils étaient en suspension entre deux étages visiblement d'après ce qu'il pouvait lire sur le tableau de commandes.

"- Ca va durer tout au plus quelques minutes."

Elle venait d'appuyer sur l'alarme alors forcément ils allaient avoir à faire à un technicien qui leur parlerait par le visiophone et puis ensuite il remettrait le système en route, pas de quoi s'affoler.

C'ETAIT CENSE ETRE UNE BELLE SOIREE
CARL+ LIZ

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Tandis qu’Elisabeth s’acharnait sur le bouton de l’alarme, Carl semblait quant à lui garder son calme. Il se permit de l’interroger sur sa claustrophobie apparente. La brune se retourna vers lui, un rictus crispé au coin des lèvres et répliqua sur un ton sarcastique. « Excellent diagnostic, Bauer… » Et son index reprit sa danse sur le panneau de commande, appuyant alternativement sur tous les boutons pendant que son acolyte cherchait à la rassurer en lui disant qu'ils seraient sortis d'affaire en un rien de temps. Une voix finit soudain par se faire entendre à travers le haut-parleur. « L’assistance technique bonjour ? » Liz laissa échapper un soupir de soulagement. Elle posa sa main sur la paroi de l’ascenseur puis expliqua brièvement leur situation. « Bonsoir monsieur, nous sommes coincés dans l’ascenseur. » L’agent s’éclaircit la voix avant de reprendre la parole. « Je vois. Il y a manifestement une panne électrique, nous vous enverrons une équipe d’intervention dès que possible. » Lizzie jeta un regard inquiet à Carl avant d’exiger quelques éclaircissements. « Dès que possible ? Est-ce que vous pourriez être plus précis ? » L’homme derrière le haut-parleur lui fit rapidement comprendre que cela n’allait pas être possible. « Pas vraiment, il y a déjà plusieurs dépannages en cours dans votre secteur. On fait au plus vite madame. Ne paniquez pas. Bonne soirée ! » Et on entendit la communication se couper.

Lizzie roula des yeux, excédée. « Ne paniquez pas ? Bonne soirée ? Il sait combien je paie en charges tous les mois cet abruti ? » Son agacement était clairement une façade servant à dissimuler son anxiété. Elle les imaginait crever d’une lente asphyxie après avoir consommé tout l’oxygène de la cabine. Elle sentait déjà qu’il lui était plus difficile de respirer. Elle mourrait certainement la première si elle ne cessait de s’agiter, à moins qu’ils ne parviennent à s’échapper ou à faire rentrer un peu d’air dans cet espace confiné. Lizzie s’approcha des portes et examina l’interstice qui s’étirait entre elles. « Tu penses qu’on peut ouvrir les portes ? Ou sortir par le plafond, comme dans les films ? » Elle se mit subitement à taper sur les parois de l’ascenseur dans le but d’attirer l’attention, ce qui était totalement stupide dans la mesure où elle avait déjà établi un contact avec l’équipe de maintenance. Les prochaines minutes s’annonçaient interminables.

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Au vu de la réaction de la jeune femme Carl n'avait pas pu s'empêcher de mettre son grain de sel et surtout de faire allusion à son travail. Il n'y pouvait rien s'il comprenait rapidement ce genre de situation, de plus, il ne fallait pas être psy pour comprendre qu'elle était prête à bloquer le tableau de commande tellement elle appuyait sur tous les boutons espérant peu être faire redémarrer la machine. Cette situation faisait sourire Carl qui le prenait plutôt bien, du moins jusqu'à ce que le technicien s'adresse à eux en leur faisant comprendre qu'il leur faudrait attendre une durée illimité puisqu'il n'était pas capable de donner une idée de temps d'attente. Et à voir la réaction d'Elisabeth il y avait de quoi s'inquiéter tout de même un peu.
Il ne faudrait tout de même pas qu'elle lui fasse une crise de panique là au milieu, Carl allait donc devoir ruser un peu pour la faire patienter et se faire patienter lui même aussi.

Il l'écouta d'abord de plaindre des charges qu'elle payait pour l'entretient de cet ascenseur et puis cette idée qu'elle eut ne lui plaisait pas du tout. Il fallait qu'il lui sorte ça de la tête.

"- Non c'est trop dangereux de tenter ce genre de truc on n'est pas dans un film."

Carl posa sa tête contre la paroi de l'ascenseur et pris un peu de temps avant de reprendre la parole.

"- Tu sais quoi, on pourrait s'assoir tranquillement ici et attendre patiemment que quelqu'un intervienne."

Pour commencer ce serait déjà bien, qu'elle soit assise et qu'elle reste calme. C'est peu être pas super propre pour s'assoir par terre et donc Carl retira sa veste qu'il posa sur le sol de l'ascenseur incitant ainsi la jeune femme à s'y assoir.

C'ETAIT CENSE ETRE UNE BELLE SOIREE
CARL+ LIZ

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La scène était plutôt comique. Lizzie tentait de conserver un semblant de contenance, la main droite posée sur sa hanche homolatérale, la main gauche tambourinant à rythme régulier contre la porte de l’ascenseur et les yeux écarquillés rivés vers le plafond à la recherche d’une issue quelconque. Carl n’avait pas l’air tout à fait conquis par son plan d’évasion, il ne tarda d’ailleurs pas à lui faire savoir. Elisabeth cessa brusquement son vacarme et tourna son visage vers celui de Bauer qui était tranquillement appuyé contre la paroi de la cabine. Elle le fixa quelques instants, subjuguée par sa capacité à rester aussi serein et se fit la réflexion qu’elle avait décidément une bien fâcheuse tendance à faire des crises d’angoisse spécifiquement en sa présence. Une forme de honte étrangement salvatrice vint soudain la distraire de sa panique. L’homme reprit alors la parole, lui proposant d’attendre calmement les secours. Elle prit sa proposition en considération comme s’il s’agissait d’une idée particulièrement originale et novatrice tandis qu’il étalait sa veste sur le sol, l’invitant à s’assoir. Cette marque d’attention l’attendrit quelque peu et lui rappela son attachement aux conventions sociales. Décliner l’offre de son partenaire d’infortune aurait été terriblement malpoli. « Oui. Oui, t’as raison. Je ne voudrais pas risquer de te couper le souffle avec mes talents d’acrobate. » Elle esquissa un sourire et s’installa. Alors que son séant atteignait le plancher, elle se fit la réflexion que son coeur battait un peu moins vite.

Lizzie ramena ses jambes vers son thorax et les entoura de ses mains, laissant ses doigts s’entremêler. Il lui était difficile d’oublier le fait qu’elle était enfermée dans une cabine suspendue dans le vide par quelques câbles métalliques et que le système semblait subir une panne d’électricité. Comment cela était-il possible, d’ailleurs ? Quelle force magique empêchait la gravité de les laisser s’écraser quelques mètres plus bas ? Elle se maudit de n’avoir jamais pris la peine d’étudier le fonctionnement d’un ascenseur. Il lui faudrait bien plus que quelques attentions et exercices de respiration profonde pour se distraire. Liz s’étira jusqu’à saisir l’anse du sac de courses le plus proche puis leva le regard vers Carl. « J’espère que tu as quelque chose d’intéressant à me raconter ! » Elle commença à fouiller parmi leurs provisions. Ils avaient de quoi tenir dans cet ascenseur pendant une semaine au moins. Une désagréable décharge d’adrénaline la traversa, elle se mordit immédiatement la lèvre inférieure puis sortit la bouteille de vin qu’ils venaient d’acheter avant de la fixer d’un air pensif, se demandant comment elle allait bien pouvoir l’ouvrir sans tire-bouchon.

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» Aldo Giallo ҉ "Vivre, ça doit être une sacrément belle aventure !"
» Être heureux, c'est comme le reste, faut d'abord apprendre à l'être ı Jakob ♡
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