(Romane) Je n'ai jamais été aussi contente de vous voir ici.

Dim 3 Mar 2024 - 4:03

Je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir ici

Le ciel était devenu noir depuis un moment quand elle quitta l’ordinateur des yeux durant une petite seconde d’inattention. Le rapport de traduction quasiment terminé, elle sursauta lorsqu’elle remarqua Mr Hisch, Malcom, pour les intimes. Il était appuyé dans l’embrasure de la porte du bureau qu’elle occupait depuis environ six mois. Il y a environ un an et demi, elle avait occupé un poste de stagiaire avant ça et son travail, toujours rendu en temps et en heure, lui avait fait gagner cette place nettement plus tranquille. Sophie aimait venir ici, c’était vraiment agréable et mouvementé, l’encadrement était sportif mais respectueux et les collègues l’appréciaient. Il y en avait peut-être, qui l’appréciait surement un peu trop. Malcom appréciait l’effet qu’il avait, il se sentait absolument irrésistible et ne voyait pas les frissons d’horreur qu’il inspirait auprès de Sophie. Elle avait eu le malheur d’accepter d’aller boire un verre avec lui et elle devait lui vouer obéissance et fidélité. Inutile de dire qu’elle avait pris soin d’être sincère quand elle lui avait dit qu’elle ne désirait pas aller plus loin mais il fallait croire que le « non » n’était pas une réponse assez… radicale pour cette personne. « Bonsoir, Monsieur Hisch ! » Elle avait été en stage avec lui mais depuis, il ne la lâchait pas d’une semelle, jusqu’à la mettre dans l’embarras devant les autres. Heureusement, l’étudiante avait eu l’idée de ne pas jouer dans son jeu sans pour autant le dénoncer. Hors de question de passer pour une victime sans défense, cela pourrait également lui donner plus de pouvoir. Il était un ancien dans ces murs et il fallait croire qu’il n’y avait que l’ancienne petite stagiaire qui lui avait tapé dans l’œil. Quoique, elle voulait se convaincre du contraire mais, mis à part elle, aucune stagiaire n’était restée dans l’entreprise. « Bonsoir, Sophie ! Je t’en prie, pas de ça entre nous, appelle-moi Malcom. » Assise derrière son bureau, elle le regardait gagner du terrain jusqu’à s’asseoir sur ce dernier. Elle déglutit, Sophie ne pouvait pas faire semblant. Il n’y avait quasiment personne dans l’immeuble en dehors de gardien et de quelques agents de sécurité. Alors elle enregistra son travail et éteignit son ordinateur. Elle se leva et entreprit de mettre son manteau : « Je suis désolée mais je suis attendue, je ne peux pas rester. » C’était bizarre mais elle aurait vraiment aimée que son téléphone sonne ou n’importe quoi qui détournerait son regard du sien. C’était étrange mais rien en se passait mis à part ce rire qui lui demandait de rester encore quelques minutes et cette main qui lui agrippa l’avant-bras. « Non, petite garce, tu ne partiras pas tant que je ne te l’aurais pas dit ! » « M. Hisch, je dois m’en aller, vous me faites mal… » se plaignit t-elle alors qu’il la coinça et l’empêchait d’atteindre la porte. « Tu crois que je n’ai pas vu ton manège à m’aguicher toute la journée et quand t’es à la fac tu cours te jeter dans les bras d’un autre… Je te préviens … » Elle se décala et mis du chemin entre lui et elle, grâce à son bureau. Tremblante, c’était la première fois qu’il était aussi violent et menaçant, d’ordinaire, il n’usait que de ces blagues graveleuses. Ce soir, elle venait d’apprendre que non seulement il s’amusait avec elle sur son lieu de travail mais en plus, il la suivait sur le campus. Il était entrain de salir quelque chose qui était encore bien frais dans sa mémoire. Coincée, mal à l’aise et toute seule, elle croisa ses bras sur sa poitrine et regardait partout sauf vers lui, ses sens en alerte. Elle aurait besoin d’un petit coup de pouce pour s’en sortir sans égratignure. Sophie n’allait pas se battre, elle avait seulement un bon souffle dans les courses de relais mais pour le moment, elle ne pouvait pas quitter son bureau sans lui passer dessus. « J’aimerai m’en aller, M. Hisch. » avait-elle dit, en essayant de calmer les trémolos dans sa gorge. « Et moi, j’aimerai que tu arrêtes de me prendre pour un con. Un an que tu me fais tourner en bourrique et maintenant tu me fais ce coup-là… » Merde putain, elle avait l’impression d’entendre Jeremy quand il parlait. Un petit coup pouce, pitié…

HARLEY-

Dim 3 Mar 2024 - 4:59

001

Je n'ai jamais été aussi heureuse
de vous voir ici

En début de semaine, tu avais annoncé à ton équipe que tu allais passer les deux prochaines semaines à télétravail. Choix plutôt rare de ta part, tu avais toujours aimé faire cette distinction entre le travail et la maison. Il t’arrivait d’y travailler, bien sûr, mais tu te sentais plus utile dans le feu de l’action directement dans tes bureaux. Tu aimais plutôt bien l’ambiance aussi. Mais il ne fallait pas se leurrer Romane, tu étais dans une période plus difficile. Tu avais eu besoin de ton meilleur ami pour le réaliser et de ta famille pour l’accepter. Tu avais été malade comme tu ne l’avais rarement été et tu avais accepté de prendre du temps pour te reposer. Même si tu te sentais de reprendre le travail, tu avais préféré le faire dans le confort de ta maison. Tu avais besoin de pouvoir t’isoler quelques instants au besoin.

Ça allait plutôt bien. Mieux que tu ne l’aurais pensé, mais ce n’est pas ce qui te poussa à prendre la direction du bureau en ce soir particulier. Habituellement sur horaire de jour, tu avais une réunion importante avec un représentant de Netflix sur le décalage de New York. 6 heures de décalage qui avait poussé ta réunion à 21h, heure de l’Allemagne. Tu aurais pu t’installer dans le bureau de ton mari, mais il avait fallu qui coupure de courant ait lieu dans ton quartier en début de soirée. Coupure de courant planifié dont vous n’aviez pas eu la notification, comme d’habitude. D’après le site de la ville, l’électricité n’allait pas revenir avant minuit. Tu n’avais pas eu le choix de te déplacer. Tu ne voulais pas prendre de risque de te retrouver avec une connexion instable en faisant un partage avec le réseau de ton téléphone.

Tu avais appelé un taxi pour te rendre au bureau. Tu n’avais pas envie de déranger ton mari à cette heure même si tu te doutais bien qu’il n’allait pas te laisser rentrer en taxi. Il n’avait jamais été fan de cette idée, surtout en pleine nuit. Ton côté de femme indépendante n’appréciait pas, mais ton côté femme amoureuse l’aimait plus fort à chaque fois qu’il se montrait trop protecteur envers toi. Sauf que pour l’instant, tu devais te rendre au bureau. Déjà que tu étais contrariée par un changement de plan à la dernière minute, tu ne pouvais pas non plus te permettre d’arriver en retard.

Lorsque tu pénétras dans les bureaux de ton équipe, tu t’étais attendue à être accueillie par le silence. Surtout à cette heure. Ton cœur manqua un battement lorsque tu entendis des éclats de voix ce qui te poussa à ralentir le pas. Tu n’avais pas apprécié ce que tu avais entendu. Même si tu n’avais pas su distinguer tous les mots de l’échange – tu étais loin -, tu n’avais pas apprécié le ton employé. C’est ce qui t’avait poussé à avancer presque aux pas de souris, arrêtant de faire claquer tes talons sur le sol. Et franchement, tu sentis un volcan prendre place en toi lorsque tu compris ce qui était en train de se passer. Tu aurais pu exploser à cet instant précis, laisser la colère prendre le dessus de la situation, mais ce n’était pas la meilleure approche. Pas dans un contexte de travail. Tu décidas plutôt de franchir la distance qui te séparait du bureau de Sophie avec ta détermination habituelle. Tu avais même sortie ton téléphone pour jouer les femmes distraites, faire comme si tu n’avais rien remarqué. « Sophie, super ! Je suis contente de t’entendre. Tu viens ? Je vais avoir besoin de toi pour la réunion avec New York. » Tu relevas les yeux de ton téléphone pour observer la jeune femme avant de tourner les yeux vers ton employé. Tu le saluas d’un signe de la tête avant de lui offrir ton habituel sourire. « Salut Malcom! Je suis désolée, je te la vole pour aujourd’hui. Elle est au courant du dossier. » Sans te justifier davantage, tu fis un signe de la tête plutôt autoritaire en l’endroit de la jeune femme pour qu’elle te suive jusqu’à ton bureau. Toujours dans l’optique de faire comme si tu n’avais rien entendu, tu te retournas pour faire un signe de la main à celui que tu avais eu le malheur de considérer comme ton ami. « Installe-toi. Nous avons un peu de temps. Je vais te briefer. » affirmas-tu lorsque vous atteigniez ton bureau et après avoir refermé la porte. Encore une fois, tu faisais comme si de rien. Premièrement pour voir si Sophie oserait te dire quelque chose et deuxièmement, car tu voulais rester focus sur cette réunion. Après, tu aurais tout le temps du monde.

@Sophie Heidler

Cactus

Lun 4 Mar 2024 - 19:47

Je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir ici

L’intervention de Romane Hardt surprit tout le monde, même Malcom fit un bond en arrière tout en prenant une posture plus ou moins naturelle. Il ne jouait pas plus longtemps, il était comme une biche prise dans les phares d’une voiture jusqu’à qu’il fut convaincu que sa patronne n’avait rien vu. Le pouls de la jeune femme avait légèrement ralenti et n’avait pas franchement compris ce que sa patronne avait besoin ni ce qu’elle lui avait demandé. Cependant, elle prit plus ou moins son temps pour continuer de faire comme si de rien n’était. Elle n’avait envie que cela empire et encore moins, de se faire virer pour une partie délétère de sa part. Elle avait comprit le terme New-York mais peu importe, cela ne pouvait pas être pire que ce qui l’avait attendu si elle avait décliné son offre. « Salut Romane. Non, aucun problème, on peut revoir ça demain. Unn problème, je peux aider ? » proposa-t-il surement pour gagner un peu de temps et marquer le coup avec Sophie. Il ne lâchait pas, il n’avait pas terminé apparemment. Après un regard franc et autoritaire, la jeune fille ne se fit pas prier et quitta le bureau. Sophie se concentra sur la nouvelle mission qu’elle avait la chance de vivre. Elle avait surement travaillé dure mais ça ne faisait pas tout. Elle se gonfla de tout ce qu’elle pouvait et le meilleur provenait de cet air climatisé. Heidler entra dans le bureau de Romane et prit souffla alors que cette dernière lui proposa de s’installer pour être briffer. « Je suis très contente d'être là, madame Hardt mais comment je pourrais vous êtes utile ? » s’élança t-elle en se sentant enfin tranquille tout en ignorant l’énorme éléphant qui se trouvait dans la pièce : « Est-ce que la réunion a vraiment lieu ? » Tout d’un coup, son cœur se remit à battre plus fort.

HARLEY-

Lun 4 Mar 2024 - 20:21

001

Je n'ai jamais été aussi heureuse
de vous voir ici

Tu dus tout donner pour rester neutre devant le comportement hypocrite de ton collègue de travail. En toute franchise, tu aurais eu envie de lui en coller une. Il ne fallait pas mettre ton côté lionne en colère. C’est exactement ce qu’il venait de faire. Tu n’avais pas besoin des détails, tu n’avais pas besoin d’en voir davantage pour comprendre ce qui venait de se passer. Peut-être que tu faisais un raccourci simple, peut-être que tu projetais trop ton histoire pour être vraiment éclairée sur la situation. Tu pouvais te tromper, mais tu avais le sentiment que tu venais de faire la bonne chose. « Non, il n’y a aucun problème. » Tu souris. Tu ne te justifias pas davantage. Tu n’avais pas à le faire. Tu faisais ton boulot de la manière que tu voulais et tu rendais des comptes à tes supérieurs seulement. Malcom travaillait pour toi et il n’avait pas besoin de connaître tes autres dossiers.

Une fois dans ton bureau, tu pris quelques secondes pour observer la jeune femme. Tu pouvais la voir hésitante. Elle ne devait pas comprendre ce qu’elle faisait là. C’était bien la première fois que tu passais directement par elle, plutôt que par son supérieur. Tu finis par tourner les talons pour atteindre l’un de tes grands classeurs que tu ouvris. Tu savais exactement ce que tu cherchais et tu y sortis une feuille bien précise que tu posas sur le bureau devant Sophie. « En premier lieu, je vais avoir besoin que tu me signes cette clause de confidentialité. Ce qui tu entendras ce soir devra rester dans mon bureau, d’accord ? » Ce n’était pas vraiment une nouveauté. Vous travailliez souvent avec ce genre de clause. C’était presque la routine. Tu penchas doucement la tête sur le côté à sa question et tu pinças les lèvres. « Bien sûr cette rencontre débute dans une dizaine de minutes. Elle va se dérouler avec une équipe chez Netflix. À New York. J’avais envie que tu vois une autre facette de notre travail. Tu n’auras rien à faire, tu peux seulement écouter et… te détendre. » Tu lui offris un doux sourire. Tu continuais dans ta direction. Tu agissais comme si la situation était normale. Tu continuas ton discours, tu lui expliquas la nature exacte de cette réunion qui allait consister à débuter un calendrier de travail pour les trois prochains mois selon les séries à venir et les traductions à effectuer. Comme c’était une première approche, tu étais seule, mais la prochaine fois, les chefs de chacune des équipes allaient t’accompagner. Et sans t’attarder davantage, tu ouvris ton ordinateur pour vous préparer à assister à cette réunion qui dura une bonne heure et quart.

***

« Il y a un projet qui te plait plus qu’une autre ? Je pourrai voir pour te faire rejoindre l’équipe concernée pour les prochains mois. » Étape numéro une, tu allais l’éloigner de Malcom en la faisant travailler complètement dans une autre branche. Elle qui était habituée d’être sur la traduction de livres, tu lui donnais la chance de participer à la traduction de séries ou de films. Autant du côté des sous-titres que des futurs textes prononcés par les doubleurs. Tu lui donnais même le choix, peu importe ses dossiers en cours. Ensuite, tu laissas planer un long silence pendant lequel tu réfléchis à la meilleure approche. Sauf que… Ce n’était pas ton domaine. Tu n’étais pas spécialement formée pour ce genre de cas. « Demain matin, à la première heure, je vais rencontrer les responsables en ressources humaines. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus, ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu en arrivant ne m’a pas plu. Ça n’arrivera plus. Juste… Est-ce que ça fait longtemps que ça se produit ? » Ça, tu avais besoin de le savoir. Tu voulais savoir à quel point, tu avais été aveugle.

@Sophie Heidler

Cactus

Dim 17 Mar 2024 - 22:51

Je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir ici

Elle n’était pas vraiment sûr de compter sur cette interruption. Au départ, en tout cas. Ils se connaissaient depuis bien trop longtemps. Un mot de plus, à savoir que Sophie avait bien intérêt à faire attention à ce qu’elle allait dire en compagnie de sa patronne. Il était prêt à dégainer toutes les balles qu’il avait dans son arme. Il pouvait dire ce qu’il voulait, la parole de la jeune fille ne pèserait pas lourd face à un collègue de bureau connu pour sa bienveillance et dévotion dans l’entreprise. Elle était quasiment persuadée qu’elle n’allait pas faire de vieux os et que, d’une certaine manière, elle allait devoir trouver un autre emploi pour son changement scolaire prévu pour l’année prochaine. Son cœur battait la chamade, elle avait peur, des perles de sueur se formaient sur son front mais elle resta muette comme une carpe. Toujours sans un mot, elle avait reprit ses affaires, passa devant son ancien mentor et couru presque derrière la blonde qui avait décliné la proposition de son collègue. Il fallait trouver un sens à tout ça, la motivation de revenir sur son lieu de travail dans le risque de tomber sur l’un de ces mauvais jours mais fort heureusement, il n’avait pas eu l’occasion d’aller bien loin. Ou alors, elle se disait cela comme si.. comme si elle se voilait la face. Cette histoire n’avait vraiment aucun sens.
Dans le bureau de Romane, son angoisse s’était déportée sur autre chose : Sur ce qui l’attendait, allait-elle vraiment devenir l’assistante de Romane dans cette réunion assez importante pour qu’elle se déplace jusqu’ici. « Je ne pourrais pas rester sans rien faire, laissez-moi prendre des notes, afin de faire un rapport, par exemple. » Son idée, détourner son attention sur le regard mesquin et mauvais de son agresseur et passer à autre chose. Elle avait des choix à faire, il était au courant de beaucoup de chose à son sujet qui l’éffrayait désormais.

Une bonne heure plus tard, elle avait griffonné un tas de choses. Même si elle n’avait pas suivit les débuts de ce projet, elle en avait compris la plus grande partie. Netflix s’ouvrait et Romane gérait son oratoire comme n’importe qui d’autre, c’était particulièrement impression. « Un projet ? » Elle ne savait pas quoi dire. Elle avait besoin de ce travail pour le moment, même plus tard, parce qu’au final, elle s’y sentait plutôt à l’aise. Malcom avait fait en sorte de trouver une place particulièrement accessible, où il pouvait l’avoir à l’œil par le biais de son travail. Alors si elle venait à s’en éloigner, comment allait-il le prendre ? Allait-il prétendre qu’elle en avait parlé quelqu’un ? Les conséquences pour elle allaient surement être grave mais à quel point ? Elle avait peur, doublement. Changer, pour Sophie, c’était une grande étape, pour n’importe quoi d’ailleurs. Elle avait besoin de préparer et de sur-préparer les choses. Chaque étape était calculée alors lui demander de faire un choix maintenant, c’était source de stress. Quoi dire, quoi faire ? Le silence de Sophie a dû être assez bruyant pour que Romane prenne de nouveau la parole : « Demain matin, à la première heure, je vais rencontrer les responsables en ressources humaines. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus, ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu en arrivant ne m’a pas plu. Ça n’arrivera plus. Juste… Est-ce que ça fait longtemps que ça se produit ? » Encore une fois, Sophie hésitait entre hurler, pleurer ou rire. « Attendez, quoi ? » Elle voulait gagner du temps : « De quoi parlez-vous ? Je ne comprends pas. » Invalider, c’était la première étape : « Je ne vois pas de quoi vous parlez, c’est.. » Ses épaules se cripèrent et se relâchèrent peu de temps après : « Je vous en prie, ne faites pas ça.. » Elle se cacha le visage avec ces deux mains et réprima un sanglot d'angoisse. Cela faisait tellement longtemps que ça durer. C'était impossible qu'un changement de poste arrange seulemment les choses. « Je ne sais vraiment plus quoi faire... Madame Hardt, je.. je vais.. Je ne sais pas ce que je dois faire. Si je démissionne ou quitter son service, il va devenir encore plus violent, j'en suis persuadée ! »

HARLEY-

001

Je n'ai jamais été aussi heureuse
de vous voir ici

Tu avais hoché la tête lorsque Sophie avait proposé de prendre des notes pour en faire un rapport. Toi, tu n’en avais pas particulièrement besoin, tu n’avais jamais pris de note lors d’une rencontre, mais ça pourrait être utile pour tes collègues qui allaient hériter des projets à venir. La réunion s’était généralement bien passée et tu étais contente de pouvoir offrir une expérience différente à la jeune femme. Il y avait plusieurs facettes à votre métier et c’était important de les connaître. Sauf qu’à la fin de la rencontre, tu préféras ne pas t’attarder sur cette dernière, au fond, Sophie n’était pas là pour cette raison. Elle était présente, car tu avais été témoin d’une scène que tu n’aurais jamais pensé voir et que tu avais ressenti le besoin de la protéger. C’était la première idée qui t’avait traversé l’esprit pour le faire. Tu ne pouvais pas garder ça pour toi. Tu ne pouvais pas continuer comme s’il ne s’était rien passé et tu vins à confier ton « plan de match » à l’étudiante. Ce dernier impliquait les ressources humaines, dès le lendemain matin. Tu n’avais pas l’intention de faire durer ce dossier. Au contraire. Techniquement, tu aurais même dû les appeler dès que tu avais été témoin, mais il était trop tard. Demain, tout le monde aurait l’esprit clair, non ?

C’est la surprise qui gagna la jeune femme dans un premier temps. Elle affirma ne pas savoir de quoi tu parlais et ton visage resta fermé. Tu pouvais bien voir la peur dans ses yeux et tu étais la mieux placée pour la comprendre. Si quelqu’un t’avait confronté à l’époque comme tu venais de le faire, tu aurais sûrement nié aussi. Voire même, tu serais partie sans rien ajouter. Tu avais toujours été du genre à te renfermer et tu espérais vraiment que Sophie n’allait pas le faire. Tu voulais l’aider et pour le faire, elle devait s’ouvrir un minimum à toi. Elle ne voulait pas que tu fasses ça et négativement tu secouas la tête. « Je vais le faire. » Et ce n’était pas uniquement parce que c’était ton devoir. Tu étais déterminée à ce que cette jeune femme retrouve une certaine sérénité. « Tu n’as rien à faire Sophie. Je vais prendre la suite en charge, avec les ressources humaines. Et je refuse toute demande de démission venant de ta part. Ce n’est pas à toi de partir. C’est lui qui devra répondre de ses actes. » Tu étais réputée pour être déterminée et cette situation ne faisait pas exception. « Quand tu dis qu’il va devenir plus violent avec toi… Il t’a déjà fait du mal physiquement ? » Tu avais entendu ses mots, tu avais vu qu’il l’avait bloqué avec son corps, mais avait-il osé la toucher ? Fortement, tu serras les dents. Comment ça avait pu se passer sous ton nez ? Tu n’allais jamais l’accepter. Jamais. « Est-ce que tu veux en parler ? » Tu lui faisais confiance aveuglement, mais si elle ressentait le besoin d’en discuter avec toi, tu te montrais disponible pour elle. Et si ça pouvait permettre de renforcer le dossier pour les ressources humaines, ça ne pouvait qu’être bénéfique. Bien sûr, tu n’allais pas la forcer. Si elle désirait parler seulement en compagnie des RH, tu allais le comprendre.

@Sophie Heidler

Cactus

» (Walt')"Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons."
» Romane Hardt
» Maybe...like a mother ? (ft Romane)
» Mom which design should I take ✙ ft. Romane Hardt
» Romane -ATTENTION! N'en met pas partout!

Bienvenue

(Romane) Je n'ai jamais été aussi contente de vous voir ici.