Bienvenue




Le Deal du moment : -26%
Bosch BBS8214 Aspirateur Balai Multifonction sans fil ...
Voir le deal
249.99 €

Partagez
 

 Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille Empty
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Sam 10 Juil 2021 - 1:16

Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Stephen & Léa


Ma famille, c’est un autre pilier dans ma vie. Je ne serais pas là où j’en suis sans les enseignements qu’elle m’a donnés ni sans le soutien qu’elle m’a montré. Je suis persuadée aussi que je ne serais pas qui je suis sans leur amour. De ce fait, mon noyau familial est très uni : mes parents et moi nous téléphonons tous les jours, j’écris toutes les deux semaines à mon frère et nous avons une conversation commune sur Messenger. Au téléphone ou par mail, nous discutons de ce qui nous arrive, de toutes les nouveautés même les plus banales. À l’aide du réseau social, nous partageons quotidiennement nos « moments positifs du jour » ainsi que tout ce que nous trouvons drôle ou qui nous fait penser aux autres. Certains diraient que c’est une relation étrange, voire intrusive, mais peu m’importe. Ma mère m’a transmis toute sa passion de la musique et de la littérature ainsi que sa langue maternelle. D’origine suisse allemande, il lui semblait inconcevable que ses enfants ne connaissent pas un seul mot d’allemand, les écrits des grands auteurs germaniques et francophones ou encore les œuvres des grands compositeurs. En outre, elle-même proche de sa sœur expatriée avec sa famille outre-Atlantique, elle nous a transmis ce gout du partage de moments privilégiés en famille. Même si à certains âges cela peut paraitre contraignant, quand on grandit, on se rend compte de l’importance de ces moments.
Aujourd’hui ne fait pas exception à la règle, il est sept heure trente et mon téléphone sonne pendant ma séance de yoga. Je décroche l’appareil sur haut-parleur tout en continuant mes exercices. Ma mère est survoltée par un colloque qui aura lieu la prochaine semaine au sein de sa faculté et mon père me parle de cette petite fille qui a reçu hier un cœur qu’elle attendait depuis plusieurs semaines. Je suis la conversation avec attention avant que la bombe n’éclate : Stephen, mon cousin, est à Hambourg depuis plusieurs mois et je n’en ai pas dit un mot à ma mère. Après s’être plainte de devoir apprendre la nouvelle de ma tante qu’elle contacte tous les deux jours, elle m’a sermonné sur l’inconcevabilité de la rétention de ce genre de nouvelle. Après de longues minutes de clarifications et d’explications, je réussis à lui faire comprendre que je croyais son neveu à Londres, là où il se trouve chaque jour de l’année sauf grandes occasions. Nous achevons notre conversation sur ma promesse de rencontrer Stephen au plus vite.
Ma famille au sens large du terme n’est pas bien grande. Ma mère n’a qu’une sœur qui a eu trois enfants et mon père est enfant unique. Cependant, tous les étés, nous mettons un point d’honneur à tous nous retrouver, les Kessler suisses, français et américains. Le lieu varie en fonction des années, chaque famille accueillant les autres membres à tour de rôle. Stephen est le plus âgé de notre génération et moi, la plus jeune. L’écart n’est pas bien grand et pourtant nous nous entendons comme larrons en foire. Nos intérêts communs, notre caractère, nos parcours nous ont irrémédiablement liés. Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas d’excellentes relations avec tous les autres. Alexander, même s’il est plus taiseux et, disons-le, coincé, a des opinions très intéressantes sur une grande variété de sujets. Max est mon frère et je ne pourrais jamais briser le lien qui nous lie, un grand-frère et sa petite sœur. Clara quant à elle me traite comme une poupée depuis que je suis enfant ; nous partageons toujours des moments forts drôles lorsque je me retrouve à lui expliquer ma vie qu’elle ne conçoit pas vraiment. Toutefois, avec Stephen, c’est différent, comme si notre éloignement nous rapprochait inexorablement.
Mon coup de fil terminé, je regarde le mur de mon nouveau salon déjà tapissé de photos. Elles ne sont pas entourées de cadres, mais collées au mur en pêle-mêle, certaines se superposant aux autres. Sur ce mur, il y a les souvenirs d’une trentaine d’années et, parmi eux, se trouve ma photo préférée nous montrant mon cousin et moi. Elle a été prise il y a deux ans, lors de notre réunion en Suisse. J'ai les bras autour de son cou, je tire la langue et lui sourit à pleine dent. Ce cliché nous ressemble bien. Je souris et me décide à envoyer un e-mail à l’homme bien occupé qu’il est.  

« De : PetiteetoiledeNoel@gigamail.fr
À : S.Kessler@HKCorp.com
Objet : Tu vas avoir de mes nouvelles !

Vilain cachotier ! Alors comme ça il parait que tu es Hambourg... À cause de toi, je me suis fait disputer.

Pour te faire pardonner, tu dois m’offrir un déjeuner. Jeudi prochain à 12h, au Restaurant China Feng. Et ne fais pas croire que tu n’as pas le temps, tu sors déjeuner tous les jours.

<3 <3 <3
Léa. »


***
Je suis tellement impatiente de le revoir que je suis installée à cette table depuis l’ouverture du restaurant, à onze heure trente. Le restaurant est assez intimiste. Il tranche un peu avec le bâtiment dans lequel il est installé. On ne s’attendrait pas à ce décor asiatique tout en finesse s’il n’y avait la pancarte à l’entrée. Le lieu est chaleureux et l’accueil fort sympathique. Je pressens que si la nourriture en vaut la peine, ce sera un de mes spots dans cette ville encore inconnue. Je suis installée à une table pour deux, assez reculée. Je me demande dans quel état d’esprit se trouvera mon rendez-vous. Lors de nos retrouvailles, il est plutôt détendu. Il sourit et il rit volontiers, mais je suis persuadée qu’il doit être tout à fait différent au travail. Après tout, je suis comme cela aussi. Je me souviens d’une soirée que nous avons passée à New York pour son association. Il m’avait invitée, car cette année-là j’avais participé pour la première fois au financement du projet. Nous étions dans les coulisses improvisées à plaisanter avec son associé et dès que nous nous sommes présentés aux heureux lauréats de la bourse, il s’est guindé d’un plein coup. Terminé le sourire que j’ai l’habitude d’apercevoir sur ses lèvres, il a été remplacé par un sourire policé, travaillé. Je souris face à ce souvenir. Je vérifie ma montre encore une fois avant de jeter un regard vers l’entrée.
(c) DΛNDELION & IRIS
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille Empty
Re: Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Lun 19 Juil 2021 - 14:25
Le bonheur est une affaire de famille.Léa & Stephen La famille. Voilà bien une chose qui était fondamentale pour Stephen. Immuable et présente dans tous les moments de sa vie. C'était cette famille unie qui lui avait rendu force et courage dans les moments les plus compliqués de sa vie que ce soit après son accident, ou après sa rupture des plus chaotiques avec Vanessa, quelques années plus tot.. Un noyau dur composé de sa sœur Clara, de sa mère et d'Alexander. Mais il ne fallait pas oublier la famille étendue. Que ce soit par les compagnons et compagnes des uns et des autres, mais aussi un peu partout dans le monde où la famille Kessler se déclinait en d'autant de nationalités. Il ne fallait pas croire que tout était facile et rose entre eux, chacun possédant un caractère bien affirmé,  mais les petits soucis qui pouvaient s'élever entre membre de la famille ne tenait pas la route quand quelque chose de grave arrivait. Il y avait à ce moment précis une union que personne n’aurait pu délier.   Peut-être étais-ce justement ces différentes facettes culturelles qui rendaient à cette famille l'union sacrée.

Dans cette famille étendue, la vie de Stephen avait radicalement changé depuis quelques mois, élargissant le noyau dur de sa vie familiale pour une jolie blonde qui lui avait ravi le cœur et l'âme. Jamais, depuis aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir, il n’avait éprouvé un tel sentiment intense, profond, réel. A croire qu'il n'avait jamais aimé auparavant. Il passait donc la moitié de son temps ici, à Hambourg, et l’autre moitié à Londres. Ses affaires allaient évoluer en Allemagne, un choix fait sans le moindre doute ou la moindre hésitation, et comme pour Rome, un jour ne suffisait pas pour construire en Allemagne ce qu’il désirait.  Il alternait donc entre ces deux villes, prolongeant parfois l'un ou l'autre de ces séjours, selon ses envies et ses besoins. Mais ce midi ce ne sont pas les affaires qui l'amènent dans ce quartier de Hambourg. Il avait reçu un message de sa petite cousine Léa.

Amusé au possible, étirant un sourire d’une oreille à l’autre. Léa était sa chouchoute hors noyau dur de ses proches. Elle était jeune, un peu excentrique, mais tellement appliqué dans son travail. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas vu sa “brindille” comme il se plaisait à l’appeler. Petite en carrure, mais d’une grâce incroyable. Et elle mêlait cette grâce au caractère franc de la famille. Si ses rapports avec sa sœur Clara étaient bien plus intenses,  il y avait en Lea un “quelque chose” de particulier, la jeune femme étant bien plus proche de lui que le reste de sa fratrie. Peut-être que son coté artiste jouait pour cette amitié fraternelle, ou simplement ce sentiment de vouloir protéger la petite dernière de la famille. Il fallait dire que Lea trouvait toujours des moyens pour lui faire oublier ses soucis en l'amenant à s'amuser comme un petit fou, qu'il était dans le fond. Et si il donnait le change devant certains, avec elle, c'etait tout l'inverse se libérant de son carcan de sérieux. ils allaient partout ensemble, Roland Garros, Paris en visite , NY pour l'association dont il s'occupait et dont elle était partenaire. Tout.

Et elle dansait. Magnifiquement pour tout dire. Il l’avait vu sur scène une seule fois en France, un spectacle unique alliant magie et travail acharné. Et c’est même une larme à l’oeil qu’il avait pu la retrouver après la représentation. Touché au plus profond par ce qu’elle dégageait d'émotion dans sa chorégraphie. Tout était donc réunis pour que les cousins se retrouvent, se chamaillent un peu avant de ... Ohh ils trouveraient bien les 400 coups à faire à Hambourg! .. d'ailleurs que faisait-elle dans la ville Allemande?  Et si Stephen n'allait pas sur les réseaux sociaux , il lui était certain que Léa le gronderait de ne pas avoir donné de ses nouvelles. Il en avait tant à lui dire, et pourtant ira-t-il jusqu'à dévoiler ce que son coeur lui hurlait depuis plusieurs mois.

Lui présenter Ellena n’etait pourtant pas à l’ordre du jour. Du moins pas à ce petit repas informel. Il avait tellement mieux en tête pour l’officialisation de leur relation face à une famille qui allait examiner la blonde à la loupe, comme surement il le serait par la famille Gallagher. Un plan qu’il mettait en place depuis maintenant quelques semaines, et cette certitude qu’il ne se trompait pas. Un plan qui trouverait bientot son début, mais cela était une autre histoire.


C’est donc vers les 11h45 qu’il se gara devant le restaurant désigné par la jeune femme. En ce début d’été, il tombait la veste portant simplement une chemise bleu et un pantalon de ville gris. Et si il ne travaillait plus dans les locaux de la Gallagher Corp, Il louait un bureau en centre ville pour traiter les affaires de la HK Corp London, et suivre les travaux qui se terminaient pour la HK Europe. Bientot les bureaux seraient à meme de recevoir les employés déjà embauchés, et quelques contrats dont il avait pu délocaliser ici. Tout tournait donc plutot bien pour lui, à voir si le reste suivrait.

Mais pour l'heure, pas d'affaires, pas de contrats, pas de boulot. Il avait bien plus important. Il entra dans le restaurant et ne mis pas longtemps à trouver la brunette, l'une des rares clientes avant le coup de feu culinaire qui interviendrait d'ici 20 ou 30 minutes. Un sourire de remerciement au personnel l'accueillant , et il la rejoignit en ouvrant les bras pour la recevoir et l'enlacer.


- Oh ma Léa, ma Léa, Ma Léa.  ca fait tellement plaisir de te voir, mais laisse moi te regarder - Il s'éloigna juste assez de son étreinte, lui tenant les mains - Tu es sublime comme toujours mais dis donc jeune fille, depuis quand es-tu ici ? Tu vas faire une représentation à Hambourg? Et c'est quoi cette façon d'engueuler son cousin à qui tu dois le respect de par son grand age hum ?


Toutes ces questions venaient de lui traverser l'esprit, et bien obligé de se rendre compte qu'il n'avait pas pris de nouvelles depuis bien trop longtemps. Pense bête pour la soirée, une conversation en visio avec le reste de la famille.

:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille Empty
Re: Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Mer 21 Juil 2021 - 15:42

Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Stephen & Léa


Toutes les familles connaissent leurs joies et leurs peines. Elles ont toutes leur lot de victoires et de tragédies. La mienne ne fait pas exception. Nous avons fêté avec allégresse les diplômes, les titularisations, les colloques, les opérations réussies, les matchs gagnés, les entreprises créées… Mais nous avons aussi pleuré les blessures et les pertes. En 2001, toute la famille a ressenti les déflagrations de l’effondrement des tours jumelles. J’allais avoir dix ans et je me rappellerais toujours cette journée du 12 septembre. Il était 12h30, nous venions de terminer de déjeuner quand le téléphone de la maison a fait entendre sa sonnerie stridente. C’est ma mère qui a pris l’appel et après quelques minutes, elle s’est effondrée sur une chaise non loin du téléphone, choquée par la nouvelle que son interlocuteur venait de lui apprendre. Malgré cela, elle a tenté de rassurer la personne au bout du fil, qu’elle serait bientôt là. En quelques heures seulement, nos bagages étaient bouclés et les écoles et l’hôpital prévenus. Nous avons atterri à Washington et fait le reste de la route en voiture. Tout au long de ce périple, l’on ne nous a pas dit à Max et moi pourquoi nous quittions précipitamment le pays pour rendre visite à ma tante. Quelques minutes avant notre arrivée, maman nous a expliqué que nous allions devoir être particulièrement gentils avec notre tante et nos cousins, parce que notre oncle venait de partir pour un très long voyage. Plus tard, elle nous expliquerait la nature définitive de ce voyage, mais pas ses circonstances. Dans l’innocence de l’enfance, j’avais sans doute eu des mots, des gestes et des réflexions maladroits, mais cela a toujours semblé rendre une parcelle de sourire à ma tante et Stephen. Comme le jour des funérailles, après les obsèques, les amis et la famille ont été invités à prendre un café dans la maison de ma tante et, même si nous étions dévastés, j’ai proposé un match de basketball que Stephen a accepté pour faire plaisir à l’enfant que j’étais sans aucun doute. Cependant, ce court moment hors du temps lui a permis de penser quelques secondes à autre chose. En même temps, comment ne voulez-vous pas sourire à voir un jeune homme de vingt-deux ans, pivot dans une équipe universitaire, jouer face à une gamine de dix ans qui lui arrive à peine au nombril ? Et puis ce n’est pas une brindille, comme il aime à m’appeler, qui va tenir tête à Stephen Jordan. Avec le recul, je me dis que notre relation est particulière depuis à peu près toujours.
C’est l’une des seules personnes de ma famille que j’ai réussi à faire pleurer lors d’une de mes représentations. Ma mère mise à part, personne de mon entourage n’a jamais versé une larme pour une de mes représentations jusqu’à la dernière représentation de Carmen en 2017. Ce soir-là, mon cousin était justement de passage à Paris et a assisté à ce ballet. J’interprétais l’héroïne pour la dernière fois. Je rajustais, pour la dernière fois, les mèches de mes cheveux coupés à la garçonne pour rendre hommage à ce personnage inspiré de Zizi Jeanmaire. J’enfilais pour la dernière fois ces justaucorps aux allures de corset et ces tutus aux allures de jupons. Pour la dernière fois, Carmen allait se quereller avec Don José et mourir sous la lame funeste. Je n’imaginais pas que cette fin serait aussi un début, qu’à la fin de cette représentation, que je ne trouvais pas si extraordinaire, on m’offrirait le plus beau cadeau de ma carrière. Pourtant, quand les applaudissements se sont tus, Aurélie est montée sur scène accompagnée de monsieur Lissner et ils m’ont offert ce cadeau inestimable, le privilège d’être nommée Étoile. Plus tard, en coulisses, j’ai retrouvé un Stephen les yeux encore brillants et j’ai été encore d’autant plus heureuse de savoir que cette consécration m’a été accordée en sa présence.

Pour tout cela et bien d’autres moments, je suis plus que ravie de pouvoir le retrouver à Hambourg. Et même si cela n’efface pas les nombreuses questions que je me pose, l’euphorie de le revoir est bien présente. Dans ce restaurant que l’on n’imaginerait pas si typique au premier abord, je vais revoir mon Stephinours. Je vais pouvoir profiter de nos rires et de ces délires qui n’appartiennent qu’à nous. Je regarde une énième fois ma montre et quand je relève les yeux, il passe l’encadrement de la porte. Je le vois s’approcher de moi avec un peu d’empressement et je me lève. Plus je le regarde et plus je trouve qu’il ressemble à son père. Il a le même sourire enjoué et le même regard rieur. Mon oncle avait cette capacité de mettre n’importe qui à l’aise avec simplement un sourire et je suis persuadée que son fils peut en faire de même. Quand il arrive à ma hauteur, nous plongeons dans les bras l’un de l’autre dans une étreinte toute fraternelle.

« - Oh ma Léa, ma Léa, ma Léa…
- Salut, étranger !
- Ça fait tellement plaisir de te voir, mais laisse-moi te regarder. il me libère de sa poigne tout en gardant mes mains dans les siennes et il m’observe ; je pivote des hanches pour qu’il ait un aperçu complet tout en faisant mon propre examen. Tu es sublime comme toujours, mais dis donc jeune fille, depuis quand es-tu ici ? Tu vas faire une représentation à Hambourg ? Et c'est quoi cette façon d'engueuler son cousin à qui tu dois le respect de par son grand âge, hum ? je suis perdue dans le flot de ses interrogations, mais je rebondis sur la dernière.
- Il n’y a plus de respect pour ton grand âge… qui ne te va pas si mal soit dit en passant… qui tienne quand je me fais gronder comme une enfant de dix par TA tante sous prétexte que je ne l’ai pas prévenue que nous vivons dans la même ville. je dis cela avec un sourire amusé aux lèvres. Alors que je n’en avais aucune idée. Donc, n’inverse pas les rôles. je pointe vers lui un index faussement menaçant. Pas qu’une seule représentation, j’espère en faire des dizaines. Je suis engagée depuis deux mois par l’Opéra d’État d’Hambourg. Tu n’auras plus d’excuses pour venir me voir. je ris face à cette remarque, lui qui est toujours si occupé. Mais et toi, vieux sournois, qu’est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu les terrorisais tous à Londres, cela ne te suffisait plus ? je lui lance un clin d’œil pour accompagner ma blague sur son âge et le reste. »

Nous nous installons à table et presque instantanément une serveuse nous dépose les menus en nous demandant ce que nous voulons boire. Mon choix se porte sur le cocktail maison. Quand Stephen a fait son choix, elle nous laisse à notre réflexion culinaire. Mille et une questions me brulent les lèvres à son sujet, mais nous avons tout un repas pour combler mes lacunes. Pour l’instant, je profite simplement du bonheur de sa présence.
(c) DΛNDELION & IRIS
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille Empty
Re: Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Dim 29 Aoû 2021 - 17:18
Le bonheur est une affaire de famille.Léa & Stephen

Sa petite cousine, tant en taille qu’en distinction familiale, était de ces personnes qui donnaient de la joie de vivre et du courage partout où elle se trouvait. Bien des fois son innocence et sa candeur avaient soulagé l’homme d'affaires dans le sérieux de sa vie. Sa jeunesse jouait pour elle, et dans les moments terribles de deuil subit 20 ans plus tot, elle avait été cette petite fille qui l’avait dédouané durant quelques heures de sa culpabilité ressentie à la mort de son père au WTC. Si ils s'entendaient déjà bien durant la jeunesse de Léa, cela n'avait fait que s'accroitre à mesure du temps, voulant protéger le jeune femme comme si elle était sa petite soeur. Si ce n'etait dans le sang c'etait toujours dans le cœur. Un souvenir remonta à la surface de sa mémoire où, adolescente, elle avait eu quelques "soucis" avec quelques jeunes abrutis. Ni une , ni deux, Stephen - prince charmant- Jordan avait prit l'avion pour la retrouver à Washington et régler le souci .. qui n'en fut plus un après cela. Si l'homme était un gentil caché derrière des manières parfois brusques, il pouvait aussi mordre sans aboyer. Ce n'était peut-être que de jeunes garons, mais personne ne s'en prend à sa cousine sans en payer le prix. Un rapport de Protecteur-Protégée qui s'inversait selon les circonstances de leurs vies respectives.

Si la famille élargie se réunissait dans son entièreté tous les deux ans, c’était vraiment avec la jeune Léa qu’il se sentait le mieux et bien plus naturel. Il jouait , la défiait, l’entrainait aussi dans ses projets associatifs. Elle était une magnifique ambassadrice pour celle qu’il possédait aux Etats-Unis, venant à chaque remise de diplômes de ces jeunes en difficultés auxquels son association distribuait des bourses pour poursuivre leurs études. La revoir dans cette ville qui le recueillait était un peu la cerise sur son gâteau en pièce montée. A croire que la jolie ville allemande devenait son havre de paix après une guerre tumultueuse contre la vie elle-même.

L’étreinte entre cousins est longue, la joie des retrouvailles dans les bras de l’autre. Il adore sa brindille. Même si l’homme a aujourd’hui d’autres bras bien plus tendres à etreindre, être avec sa cousine lui rend immédiatement le sourire. Un sourire véritable. Ici il n’est plus “monsieur Kessler” mais simplement cousin Stephen ou Stephen Jordan , merci cousine de ce surnom qui, il l’espère, restera entre eux. Si une certaine blonde venait à découvrir ca, nul doute qu’elle l’embêterait et qu'il aurait droit à quelques défis sur le terrain. ce n'est plus de son âge tout ca!-  Note pour lui même:  Surtout ne jamais avouer à Ellena ce surnom. Les cousins finissent enfin par se relâcher s'admirant l'un l'autre, le coté pommade sur les mois où ils ne se sont pas parlé. Et de suite, il sent un ton de reproche dans sa jolie petite voix.


- Comment ca on ne respecte plus les vieux ? Non mais dis donc Gamine tu vas te calmer de suite Et voilà la querelle va reprendre là où elle s'etait arrêtée quelques temps plus tot. Une querelle qui n'en était pas une, juste taquinerie comme les cousins savaient en faire - Ce n’est pas ma faute si TA Mère est caractérielle, tu tiens d’elle Léa. Oui, c’est de votre côté de la famille ca . Et si j’avais su que tu vivais ici, il y a bien longtemps que nous nous serions vus, mais mademoiselle garde ses secrets et après ca reproche tout aux autres. C'est bien les femmes ça.

* Fier comme un paon il se redressa oubliant les tacles en touches qui venainet de renaitre entre eux.  - tu as devant toi le plus charmant quarantenaire d’Europe. Il faudra que je te raconte comment on a feté ca ici. ca a été une soirée surprenante. Meme si cela faisait plus de 7 mois, il avait encore envie de revivre ces instants aux tonalités magiques.  Léa était surement la seule, en dehors de Clara, avec laquelle il revivrait ces moments. Chacun prenant un siège à la table reservée.  

- Des dizaines de représentations ? Ma chère cousine je compte venir à chacune d’elle ! Tu vas avoir ton overdose de cousinade pour les prochaines années. C’est merveilleux que tu sois ici, nous allons pouvoir rattraper le temps perdu et ..  je vais pouvoir te présenter … quelqu’un.

L’attention, autant que la discussion furent détournées par la serveuse qui venait leur présenter la carte, et la commande d'une boisson pour leur ouvrir l'appétit. Si sa cousine opta pour un cocktail maison, lui plus attiré par une coupe d’alcool de sorgho. Surement du traditionnel vu l'établissement.

- Londres .. Oh j'y ai toujours mes quartiers, et crois moi que la terreur ne faiblira pas sur les hommes d’affaires peu scrupuleux, mais j’ai trouvé un autre .. centre d’intérêt à Hambourg. Les boissons sont apportées promptement. Un toast rapide, les verres qui s'entrechoquent. Ses lèvres sont trempées dans un délicieux sorgho laissant quelques instants suspendus, on entendrait les roulements de tambours - Une femme .. non en fait. LA Femme. Un besoin s’etre irrémédiablement fait sentir en voyant Léa de parler avec elle de ce qui avait bouleversé sa vie depuis quelques mois. Il s’était pourtant promis qu’il ne soufflerait mot à personne de sa relation. Si sa mère et sa soeur avaient gardé le secret, c’etait surtout pour qu’il puisse vivre sa relation avec l’intensité qu’il désirait, sans entrave et surtout sans les sempiternelles questions sur son couple. Bien qu’elles aient toutes deux œuvré afin qu’Ellena fasse partie de sa vie. - Rien à voir avec Vanessa non. Elle est juste .. Parfaite. Vous allez vous adorer je n'en doute pas un millième de seconde. Les violons se firent entendre dans sa voix, les petits oiseaux de l'amour et la fléche de cupidon dans le coeur. Lui meme fut emporté par quelques charmants moments de leurs soirées ou journées en duo avant de revenir sur terre et surtout devant le regard de sa cousine.

- AHMMM. Changeons de sujet veux tu. Je veux absolument que tu me racontes, comment es-tu arrivée jusqu’à Hambourg ? Il leva l’index sentant la bêtise arriver : - Si tu me réponds par avion ou train  je quitte ce restaurant en te faisant la scène de l’année !

Un sourire. Oui il connaissait sa petite cousine facétieuse. La commande fut passée auprès de la serveuse qui revenait vers eux, Il opta pour un canard laqué et des nouilles aux légumes, une valeur certes banale mais qui ne décevait jamais, il y avait un moment egalement qu’il n’avait pas gouté un plant de qualité. Une qualité qui semblait habiter ce lieu recommandé comme l’un des meilleur chinois de la ville.

:copyright:️ 2981 12289 0[/b]
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille Empty
Re: Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Dim 14 Nov 2021 - 0:40

Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Stephen & Léa


En Suisse, à Londres, à New York, à Paris, tout autour du globe, nous avons toujours été ainsi, à nous chercher, à nous quereller sans réellement le faire avec un léger sourire au coin des lèvres. D’un point de vue extérieur, l’on pourrait presque croire que nous ne nous apprécions pas et que nous jouons à une comédie de façade où, sous le couvert de charmants sourires, nous nous adressons les pires reproches. Or, il n’en est rien. Je sais au plus profond de moi que tout ce que je dis et tout ce qu’il me répond ne sont qu’un jeu qui nous amuse énormément et que sous ces « gamines » et autres mots désobligeants se cachent en fait les signes d’un attachement fraternel. En témoigne notre échange dans ce restaurant qui met les employés dans une position assez inconfortable.

« - Comment ça on ne respecte plus les vieux ? Non mais dis donc Gamine tu vas te calmer de suite. j’hausse le sourcil droit tout en souriant Ce n’est pas ma faute si TA Mère est caractérielle, tu tiens d’elle Léa. Oui, c’est de votre côté de la famille ça . Et si j’avais su que tu vivais ici, il y a bien longtemps que nous nous serions vus, mais mademoiselle garde ses secrets et après ça reproche tout aux autres. C'est bien les femmes ça.
- Remettons les pendules à l’heure tout de suite, vieillard… une serveuse rentre la tête dans ses épaules en passant à côté de notre table. Tour d’abord, je ne suis là que depuis 2 mois alors que toi dieu seul sait depuis combien de temps tu as posé ton squelette décrépi dans cette ville. Donc, celui des deux qui aurait du faire savoir qu’il avait traversé la Manche, cette fois, c’est toi. je dis cela tout en le désignant. Ensuite, moi au moins avec mon côté caractériel hérité du côté maternel de la famille, je ne me fais pas embobiner par Clara pour réaliser tous ses caprices comme… je fais mine de réfléchir à la question, l’index gauche tapotant sur mes lèvres… me laisser déguiser en minet de Boys band. je laisse échapper un rire cristallin au souvenir de cette photo qui est réapparue dans les limbes des réseaux sociaux récemment.
- Tu as devant toi le plus charmant quarantenaire d’Europe. Il faudra que je te raconte comment on a fêté ça ici. ça a été une soirée surprenante
- Ô je t’en prie, ne te surévalue pas trop. C’est moche un homme de ton âge qui fait ça et puis rappelons que, sur le marché européen, dans la même catégorie, on trouve Tom Hiddleston. Alors le plus charmant quarantenaire d’Europe…je fronce le nez tout en agitant la main dans le signe de l’approximation, tout en sachant que je détruirais sur place toute autre personne qui oserait lui faire la même réflexion. Mais évidemment que tu vas me raconter cet anniversaire si exceptionnel et nous aurons tout le temps de le faire. »

Je ne cesse de lui sourire et peu à peu cette marque sur mon visage s’attendrit lorsqu’il parle du temps que nous allons rattraper, des sommes qu’il va dépenser à l’opéra et de la terreur qu’il fait régner à Londres tel Churchill dans ses grandes années. Puis son visage change avec des étoiles plein les yeux et un sourire vague et rêveur qui m’intrigue. Il me parle d’une femme. Non pas d’une femme de la femme. Et me reviennent en mémoire les mots qu’il utilisait pour parler d’une autre qu’il ne peut s’empêcher de mentionner, celle qui a cru profiter de lui et surtout de sa réussite. Nous avons tous été présents à notre façon lorsque Vanessa a plié armes et bagages, chacun à des niveaux bien différents. Pour ma part, je voue une haine incommensurable à cette harpie pour avoir profité de lui et détruit en quelque sorte une personne aussi solaire que Stephen. Ainsi, l’entendre parler d’une femme avec autant de tendresse me rend à la fois heureuse pour lui d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui lui correspond, mais également dubitative : si elle est si exceptionnelle pourquoi nous la cacher ? Il semble complètement mordu de cette femme à voir ses yeux qui s’égare sans doute dans de doux souvenirs.

« - AHMMM. Changeons de sujet veux-tu. Je veux absolument que tu me racontes, comment es-tu arrivée jusqu’à Hambourg ? il lève son index au-dessus de la table récoltant une mine interloquée de ma part. Si tu me réponds par avion ou train je quitte ce restaurant en te faisant la scène de l’année ! je n’ai pas le temps de lui répondre plus qu’un sourire malicieux qu’une serveuse plus hardie se risque à venir prendre notre commande ; après lui avoir demandé une soupe de crabe et du riz sauté au fruit de mer j’en reviens à mon cousin.
- N’imagine surtout pas t’en tirer comme ça. Tu en as trop dit ou pas assez. je pose les coudes sur la table et joins mes mains devant ma bouche mes index levés sur mes lèvres. Mon arrivée n’a absolument aucune importance, face à ce que tu me dis là. D'autant plus que, loupé, je suis arrivée en voiture. je le scrute, je le jauge avant de le lancer les hostilités. Alors comment est-elle ? Grande ? Petite ? Rousse ? Brune ? Quel âge a-t-elle ? Je te le dis d’avance si elle est à peine plus âgée que moi, je vais vraiment commencer à croire que tu as un problème avec ton âge. Elle bosse dans quoi ? Ne me dis pas que c’est une secrétaire, par pitié ? Elle est d’ici ? assommé par mes questions fusant à toute vitesse, il ne me répond pas et là j’assène le coup de grâce tout en me reposant sur le dossier de ma chaise. Et si tu refuses de me dire quoi que ce soit, moi et mon sale caractère irons chercher l’information auprès de la plus grande pipelette que la terre n’ait jamais portée, à savoir Clara. Et toi et moi savons qu'elle répondra à mes questions avec beaucoup d'enthousiasme...laissé-je entre nous dans un sourire en coin joueur et amusé.»

On peut effectivement dire que le temps a passé, mais qu’entre nous rien n’a changé. C’est comme si nous nous étions quittés hier et que nos gentilles chamailleries n’avaient jamais cessée, usant des mes stratagèmes et des mêmes armes qu’il y a dix ans mais toujours aussi redoutablement efficaces.
(c) DΛNDELION & IRIS
Revenir en haut Aller en bas
 
Stephen - Aucune somme d argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Un temps pour l’action et un temps pour la contemplation ಎ ELIORA ༝ NINA
» Leonie * Tout le temps qui passe ne se rattrape guère, tout le temps perdu ne se rattrape plus.
» Jayden | Jouer avec l'eau plutôt qu'avec autre chose
» Avec les autres, je vis, avec toi j'existe (flashback) ♣ Klaus
» Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
40 is the new sexy :: Espace détente :: Rp abandonnés-
Sauter vers: