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 Aldo ♔ No human is limited

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Victoria Shonen
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Aldo ♔ No human is limited
Mar 29 Juin 2021 - 1:20
No human is limited
Victoria & Aldo


Victoria jette un regard à sa montre avant de regarder de nouveau droit devant elle. Elle sait qu'il ne devrait pas tarder. Avec le temps, elle a prit l'habitude de le croiser dans ce parc, de le voir courir aux mêmes heures à peu près. Elle, sa venue est plus aléatoire, dépendant de ses horaires de travail. Mais lui, il semble être toujours là. À croire qu'il peut venir courir tous les jours, réglé comme une horloge, malgré l'âge qui avance. Parce qu'Aldo a déjà passé les quarante ans. Et il court toujours. De nombreux jeunes pourraient largement en prendre de la graine alors qu'ils passent leurs journées avachis dans un canapé à jouer à la play et autre consoles. Ils n'ont déjà pas l'allure que l'homme peut afficher malgré son âge. Une allure qu'ils peuvent d'ores et déjà lui envier, entretenu par le running.

À force de se croiser, ils ont finit par se parler. In matin comme ça, par hasard, en petite foulées jusqu'à ce que leurs souffles ne leurs permettent plus vraiment de discuter. Et puis l'idée de courir ensemble quand ils le peuvent est venue sur le tapis. Proposition quelque peu étrange entre deux inconnus aux yeux de certains, probablement. Mais toujours est-il que l'idée a plu à Victoria et que courir avec quelqu'un, c'est toujours plus motivant. Courir en compagnie d'une seconde âme, c'est puiser un peu de mental, un peu de volonté, de force, dans la présence de l'autre à simplement le savoir là. À côté.

Comme elle pouvait s'y attendre, la silhouette d'Aldo apparaît dans son champ de vision, fidèle au poste et par curiosité elle jette un regard à sa montre avant de sourire, le rejoignant. Parfaitement à l'heure, une fois de plus. La jeune femme s'arrête alors devant lui, attachant ses cheveux en queue de cheval, se faisant.

"- Salut ! Prêt pour le décrassage du jour ?" s'enquit elle en tirant une dernière fois sur ses cheveux pour resserrer l'élastique. "Ça va ?"

♔♔♔



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Re: Aldo ♔ No human is limited
Mer 30 Juin 2021 - 15:53



« No human is limited »


Victoria & Aldo








Aller courir tous les matins, clairement, ce n'a jamais vraiment été une vocation, à la base, pour Aldo. Adolescent, ce qui lui plaisait, c'était principalement d'aller faire tout un tas de conneries avec ses amis, peu recommandables d'ailleurs, dans les coins tout aussi peu recommandables de Naples. Il lui arriva bien des bricoles, il eut droit à bien des bagarres et des cicatrices, tout comme des expériences de mort imminente, en s'approchant d'un peu trop près des affaires de la pègre locale qui elle, pour le coup, il ne fallait pas la côtoyer. Comme on dit, à vouloir trop s'approcher du soleil, on finit par se brûler les ailes et, c'est exactement ce qui se passa pour notre ami qui, en signe d'avertissement, se fit renverser par une voiture qui prit bien vite la fuite. Résultat ? Une jambe sévèrement abîmée, des séquelles à vie et un bon moment en fauteuil. Le destin fit que cette expérience peu jouasse lui fit découvrir la musique et le violon qui, bien vite, devint le centre de son existence. Mais, ce long moment d'immobilité lui fit surtout regretter le mouvement, tant et si bien que, dès qu'il put, le garçon partit courir. Cela finit par devenir une habitude, profondément ancré dans son corps et son âme, devenant, au final, un besoin presque vital. Bien entendu, ne pas aller gambader un jour ou deux n'était pas nocif mais, enchaîner longuement les absences d'effort finissait par lui peser.

Outre les bienfaits évidents que cela pouvait avoir sur sa santé et son endurance, une telle activité, couplée à la pratique du Krav Maga, art martial de self défense plutôt poussé et contenant beaucoup de renforcement musculaire, la chose, ou plutôt les choses, lui permettaient de garder une bien belle silhouette. De son point de vue, Aldo avait obtenu un poste prestigieux au sein de l'Opéra de la ville,  le rôle de premier violon n'était pas donné à n'importe qui et, selon lui, l'étranger se devait d'être impeccable en toute circonstances. Bien habillé, cintré, une ligne digne des mannequins, de bonnes manières, savoir bien parler, même dans une langue qui n'était pas la sienne, voilà ces devoirs pour ne pas entacher le prestige du lieu où il travaillait. Bien entendu, être capable de garder la ligne, malgré les années, être dessiné et endurant, cela finissait par apporter une autre chose non-négligeable et surtout, des plus agréables : l'attention de la gent féminine. Masculine aussi, parfois, malheureusement pour ces derniers, le napolitain n'avait jamais eu d'yeux que pour les courbes de ces demoiselles. Cela ne l'avait d'ailleurs jamais empêché d'être courtois et bienveillant à leur égards, contrairement à d’innombrables ignares peu respectueux et incompréhensifs.  

Bien que peu chanceux dans ses relations qui se voulaient longue et ce, malgré son esprit romantique et rêveur qui, au final, n'aspirait qu'au grand amour et à cette fameuse âme sœur qui pourrait le compléter à jamais, le violoniste fut, toujours, bien plus heureux dans ses relations éphémères. Charmant et beau parleur, cela avait toujours eu son petit effet. D'autat plus que, depuis son arrivée en Allemagne, son fort accent italien semblait faire tourner des têtes avec aisance alors, pourquoi s'en priver ? Sa préférence allait aux femmes, plus jeunes que lui mais, se priver de l'expérience et de la beauté mature de celles qui avaient un âge semblable auraient été une bien belle erreur. D'autant plus que, Hambourg semblait receler de beautés toutes plus exquises, les unes que les autres. L'on parle souvent du charme des italiennes mais, pour avoir longtemps pratiqué, Aldo pouvait dire avec certitude que les belles allemandes n'avaient rien à leur envier. Même s'il s'agissait là un peu de triche, notre ami eut le privilège, la chance même, de côtoyer une habitante de cette ville, une délicieuse hôtesse de l'air avec qui, tout semblait aller pour le meilleur des mondes. Malheureusement, à cause de leur travail respectif, le couple ne se voyait jamais, à son plus grand désarroi. Aller d'échec en échec finit par peser sur sa conscience et son cœur, si bien que l'idée même de rencontrer un jour cette fameuse moitié sembla s'évaporer, petit à petit.

Alors, résigné, le musicien finit par se concentrer sur ces femmes désireuses des mêmes choses que lui : une relation légère et sensuelle. Bien sûr, notre homme avait ses préférence, comme les rousses aux yeux verts, chose rare en ce lieu, les blondes aux yeux clairs ou encore des brunes aux mêmes yeux mais, lorsqu'il sortait, un grand sourire chaleureux suffisait à lui frapper le cœur. Quoi de plus beau qu'une femme pétillante avec un grand sourire empli de joie et de spontanéité ? Pour en revenir aux brunes aux yeux clairs, Aldo eut la chance d'en croiser une, à plusieurs reprises. Une danseuse, capable de subjuguer quiconque, de part sa beauté et sa silhouette enivrante. Tant la fatalité semblait encline à les mettre l'un sur la route de l'autre, tout deux finirent par discuter, comme si de rien n'était, alors qu'ils se croisaient, un beau jour, dans un parc à courir, pour, au final, se proposer de courir ensemble. Après tout, cela était une source de motivation supplémentaire et un soutien psychologique dans l'effort, alors, pourquoi pas ?

Le jour-J enfin arrivé, l'homme d'âge mûr se réveilla en avance, pour être à l'heure. Un autre point sur lequel notre ami semblait particulièrement exigeant, la ponctualité. Un retard n'était rien d'autre qu'un manque de respect pour la personne qui l'attendait. Une bonne douche et une tenue simple. Le haut n'était rien d'autre que le maillot, blanc, du club de Naples, floqué du numéro 24 de Lorenzo Insigné, un joueur qu'il appréciait tout particulièrement. Maillot qui le serrait un peu, préférant les hauts moulants pour éviter tout frottement intempestif. Le bas, quant à lui, était celui du jogging du même club, bleu. Portant fièrement ses couleurs, n'en déplaise à certains, l'étranger semblait fier de son club. Un petit sac à dos léger, comprenant serviette et bouteille d'eau sur le dos et le voilà parti en direction du fameux parc où, Victoria, l'attendait déjà, radieuse, comme à son habitude, dans une tenue courte et serrée, qui le laissa rêveur un bref instant. Détaillant sa silhouette rapidement dans un petit sourire charmé, son attention vint se porter sur ces charmants yeux, d'un signe de tête. « Bien le bonjour, suis-je en retard ? » Qu'il dit avec son accent habituel, avant de regarder son téléphone, d'un froncement de nez. « Non, tu es simplement en avance. Tout va pour le mieux ? Et toi ? J'ignore combien de temps tu comptes courir, je m'adapterai. » Un léger sourire avant de retomber sur son ventre, particulièrement plat. « J'en avais déjà eu un apeçu, mais quelle silhouette. Tu dois faire tirer de nombreuses langues, retourner bien des esprits et attirer bien des jalousies. » Un petit rire. « Je gage, aussi, que la plupart ignorent le travail fourni derrière pour arriver à un tel résultat. » Un long soupir en haussant les épaules. « Enfin, nous sommes entourés d'ignares, après tout. Ceci dit, coupler la danse à beaucoup de courses, doit aider, plus que bien. À te voir ainsi, nombreux doivent être ceux à se demander pourquoi tu cours, ils devraient prendre exemple, à n'en point douter. » Un doux sourire en coin, avant d'offrir un léger rictus. « Pardonne-moi, j'ai toujours tendance à parler, encore et toujours, plus que nécessaire. Une vilaine habitude. »

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Re: Aldo ♔ No human is limited
Lun 5 Juil 2021 - 1:21
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Alors que l’heure de leur rendez-vous approche, la jeune femme peut apercevoir la silhouette de l’homme un peu plus loin, arrivant vers elle, pile à l’heure. En quelques enjambées, les voilà face à face, la brunette saluant l’italien en même temps que ce dernier en fait de même, s’inquiétant de savoir s’il est en retard. Mais ce n’est pas le cas. Vicky a seulement, une fois n’est pas coutume, un peu d’avance. Elle doit bien l’avouer, le plus souvent, c’est elle qui arrive en retard, parce qu’elle ne trouve jamais ses affaires quand il le faut. Le retour de bâton de son côté bordélique. Enfin, pas comme si elle avait le moindre avantage avec ça… Mais ce vilain défaut, c’est plus fort qu’elle, Vicky ne parvient pas à s’en défaire. Il est là depuis toujours, chez elle et jamais elle n’a réussit à le contrecarrer. Parfois, elle fait attention pendant quelques minutes, ou heures. Mais ça ne tient tout simplement jamais dans le temps. Il n’est tout simplement pas possible pour elle d’être organisée et ordonnée. Sauf dans son atelier de sculpture, le fameux atelier que personne ne connait autour d’elle.

Non, il n’est pas en retard, donc et il s’en rend rapidement compte alors qu’il jette un regard à son téléphone, remarquant alors que la jolie brune est seulement en avance sur l’heure qu’ils avaient prévus. Et elle acquiesce d’un mouvement de tête, en confirmant ses mots, en même temps que l’homme demande si tout va bien pour elle, avant de la rassurer sur la course du jour. Lui, il a l’habitude de courir tous les jours, c’est vrai, mais ce n’est pas le cas de Victoria. Elle court un peu, quand elle peut. De là à savoir combien de temps elle va tenir, c’est un peu plus difficile et elle espère ne pas le ralentir, ne pas l’ennuyer, lui qui a l’habitude de défier le compteur et dévorer les kilomètres.

"- Je t’avoue que je n’ai pas estimé de durée pour courir, je pensais voir sur le moment, comment je me sentirais. Je ne cours pas souvent avec quelqu’un, et sa joue beaucoup sur ma motivation et mes capacités, aussi."

Encore faut-il qu’ils courent bel et bien, pour savoir combien de temps la demoiselle pourrait et va durer. Ce qui n’est pas forcément bien parti, s’il attaque comme ça à complimenter le physique de sa partenaire de course du jour, pour le plus grand plaisir – c’est vrai – de cette dernière. Victoria dessine un sourire sur ses lèvres en l’écoutant, comme il insiste en soulignant les efforts dont elle doit avoir besoin pour afficher une telle ligne, de telles courbes, un ventre aussi plat… Au moins, il sait que c’est du travail pour beaucoup de femmes et le reconnait. Mais pour Victoria, ce n’est pas l’exacte vérité.

"- Ce n’est rien." affirme-t-elle, sourire aux lèvres, comme son interlocuteur s’excuse de trop parler, potentiellement. "Et puis, des compliments après tout, ça fait toujours plaisir !"

Ce n’est pas bien grave, ils ne courent pas encore et n’ont ainsi pas besoin d’économiser un peu leur souffle. Alors elle parle, elle aussi, elle renchérit sur les mots de l’homme, prend le temps de lui répondre, puisqu’ils le peuvent encore.

"- En réalité, je ne cours que pour éliminer toutes les pizzas que je sais si bien m’enfiler. Cette plastique, je la dois surtout, dieu merci, à une bonne génétique, je dois le reconnaitre." précise la jeune femme. "Mais en parlant de plastique avantageuse et qui doit faire tirer les langues, retourner les têtes en provoquant des torticolis, si j’puis m’permettre, monsieur n’est pas en reste !" remarque Vicky.

Bien sûr qu’elle lui retourne le compliment, bien sûr qu’elle dragouille un peu, qu’elle flirte. Elle est comme ça, Victoria et vraiment pas du genre à louper des occasions, si on lui tend des perches. Profiter de la vie, Carpe Diem, c’est son crédo, ça n’est pas nouveau. Vicky est sensible aux belles choses, ça aussi, ce n’est pas surprenant. Ce n’est pas quelque chose que ses amis ou ses proches ignorent. Et avec ses cheveux bruns, ses yeux sombres, sa carrure, Aldo est carrément son type. S’il la complimente, s’il lui laisse comprendre, d’une manière ou d’une autre, qu’elle ne le laisse pas indifférent, alors ce n’est pas Vicky qui s’en plaindra ou trouvera une porte de sortie, quelle qu’elle soit.

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Re: Aldo ♔ No human is limited
Mer 7 Juil 2021 - 1:53



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Aller courir, du point de vue d'Aldo, cela a toujours été quelque chose de solitaire. Par habitude, déjà, mais aussi pour le côté pratique. Après tout, on commençait quand on voulait, on partait quand on voulait, on courrait tant qu'on voulait et au rythme souhaité et, surtout, on pouvait aller où bon nous semblait. Enfin, si l'italien courrait quasi quotidiennement en solitaire, c'est aussi par manque de candidats pour l'accompagner. Pour être franc avec vous, le quarantenaire n'a jamais vraiment cherché à faire changer la chose. Peut-être que discuter pourrait motiver un peu plus, peut-être qu'en bonne compagnie il irait plus loin ? Pourtant, les habitudes avaient la vie dure et, tel un petit vieux, le violoniste se plaisait dans cette routine. Se lever, prendre une douche, manger et aller dans un parc pour courir tant qu'il le pouvait et, plus encore. Car oui, malgré cette certaine propension au défaitisme, notre homme était de ceux que l'on qualifiait, dans le sport, de guerrier. Toujours vouloir se pousser plus loin, tout faire pour dépasser ses limites, ne jamais s'arrêter quand on sentait la fatigue s'accumuler, simplement se dépasser. Certes, des fois, rentrer jusqu'à son appartement fut difficile mais, la satisfaction de s'être surpassé était inestimable. Bonne pour sa santé mentale aussi.

Ainsi, lorsque cette jeune femme vint bousculer cette façon de faire, presque rituelle, le musicien ne savait guère quoi penser. Courir, elle le faisait, attirant tous les regards sur son passage. Mais comment pratiquait-elle ? Et pour combien de temps ? Devrait-elle s'adapter à lui ? Ou bien serait-ce l'inverse ? Des questions qui trottèrent dans l'esprit de l'étranger, jusqu'à ce fameux rendez-vous. Ces fameuses interrogations furent l'une des première chose qu'il demanda à la demoiselle. Elle ne savait pas vraiment, se contentant de vivre l'instant présent. Une présence à ses côtés lors de cette activité pourrait potentiellement la transcender et la faire se surpasser. S'échauffant pendant que son interlocutrice prenait le temps de répondre, notre ami se contenta d'un hochement de tête en guise de première réponse. « D'accord, je vois. Je te propose de mener la danse, je suivrai. Nous verrons bien où ta motivation nous mènera. » Qu'il finit dans un petit sourire en coin en continuant de s'échauffer les articulations. Il n'y avait plus qu'à espérer que tout cela se passe bien, que ce soit pour elle, ou pour lui d'ailleurs. Le napolitain avait beau courir chaque jour, Victoria devait avoir bien vingt ans de moins que lui et donc, dans une meilleure forme potentielle. Le fait qu'elle le mette minable sur le plan sportif n'était pas à exclure, après tout.

Bien vite, après avoir échangé sur l'aspect sportif de leur rendez-vous, l'italien se perdit en contemplation et en compliments envers la belle qui, soyons honnête, avait tout pour plaire à plus ou moins n'importe qui. Comme à son habitude, Aldo ne se montra que trop peu avare en mots, ne semblant plus vouloir s'arrêter en parlant d'elle, directement ou indirectement. Une fois revenu à la raison, l'aîné ne put que s'excuser de cette mauvaise habitude, se perdant doucement dans le charmant sourire qui s'était peu à peu dessiné sur le visage de son interlocutrice. Elle, de son côté, l'excusa en le rassurant, pour finalement rajouter que des compliments faisaient toujours plaisir. Rassuré, le quarantenaire se laissa aller à quelques nouveaux mots. « Me voilà rassuré alors. » Mots auquel il joignit un petit rire à mi-chemin entre la joie et la gêne. Bien entendu, l'idée de rajouter quelques mots lui frôlèrent l'esprit. Comme quoi, par exemple, dotée d'une telle beauté et d'une telle silhouette, les compliments devaient pleuvoir, quotidiennement. Pas tous très inspirés, élégants, ou respectueux, mais notre homme la voyait mal ne pas en recevoir. Cependant, ayant retenu cette pseudo leçon, Aldo préféra rester silencieux.

Ce fut elle qui repris la conversation, avouant sans gêne que, si elle était si bien pourvue de sa personne, c'était principalement dû à la loterie de la génétique qui, ma foi, s'était montré plutôt généreuse envers elle. Si la demoiselle courrait, c'était pour éliminer le surplus causé par le fait qu'elle semblait manger beaucoup de pizzas. Un tel aveu fit rire le joggeur, presque sans gêne. « Une sacré chance. Au moins tu es honnête, je suis certain que toutes ne le seraient pas. Enfin ... » Un petit rictus suivi d'un long soupir. « Peut-être devrais-tu éviter de le crier sur tous les toits. La jalousie de certaines ne ferait que s'accentuer et, peut-être que les choses finiraient par s'envenimer. » Un petit conseil qui pourrait sembler inutile, tant Victoria devait être consciente de ce fait. Il n'y avait pas à douter qu'elle devait être consciente de ses armes, tout comme elle devait l'être des regards qui étaient tournés vers elle, pas tous amicaux.

Bien vite ce fut au tour de la demoiselle de renvoyer le compliment à son interlocuteur, le paraphrasant même, ce qui sembla bien l'amuser, gardant ce sourire figé sur son visage. « C'est gentil, merci, on essaie de garder la forme comme on peut. Je commence à vieillir c'est de moins en moins évident. » Un petit sourire en coin, presque nostalgique de sa jeunesse. « J'ignore si je fais tourner les têtes mais, sans prétention, je dois bien avouer avoir toujours eu un certain … Succès avec la gent féminine. » Un petit rire, presque gêné. « Dans tous les cas, je tiens un rôle … Important, au sein de l'Opéra. Une place prestigieuse que je chéris tout particulièrement. Peut-être … Peut-être que j'extrapole un peu trop les choses mais, je m'efforce à me montrer irréprochable sur plusieurs points, dans l'espoir de ne jamais faire honte à celles et ceux qui ont cru en moi. L'apparence est un des points clés dans tout ça. Lors de grandes soirées, je suis bien plus présentable aux yeux du public et de potentiels bienfaiteur, ainsi, en costume, qu'avec trente ou quarante kilos de trop. » Un doux sourire en se tapotant doucement le ventre qui, de part son maillot légèrement moulant, laissait dépasser un bref aperçu de sa musculature. « De fait, je pratique la course quotidiennement et j'ai un cours de Krav Maga, un art martial, pour aller au plus vite, une fois par semaine, quand je le peux et je ... » Ses mots s'arrêtèrent net, tandis que ses yeux s'ouvrirent jusqu'à former deux beaux ronds et que son index ne vienne s'agiter devant lui. « Je recommence, désolé. Je suis … Bavard, on va dire. » Un petit rire. « Nous ferions mieux de commencer, qu'en dis-tu ? Je te laisse ouvrir le bal. »

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Re: Aldo ♔ No human is limited
Ven 9 Juil 2021 - 0:22
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Mener la danse et le laisser suivre, ça semble être une bonne idée. Parce que Victoria sait que lui a l’habitude de courir tous les jours. En revanche, pour sa part, elle ne sait pas du tout combien de temps elle peut tenir. Il est possible que la présence d’un partenaire à ses côtés la motive et la pousse à aller plus loin, à donner le meilleur d’elle-même, à dépasser ses limites après les avoir repoussés. Peut-être que de courir avec l’homme lui permettrait d’aller plus loin que d’ordinaire. Qu’il suive son rythme, alors, semblait définitivement être la meilleure idée possible pour elle. Pour lui aussi, s’il comptait garder une partenaire de course. Encore qu’il pouvait parfaitement s’en défaire s’il la considérait tout à coup comme un poids. Ce qui était possible, elle en a parfaitement conscience, parce qu’elle n’est pas la plus rapide, qu’elle pourrait tout à fait le ralentir, qu’il pouvait en tout cas le penser. Bien sûr, elle a sa jeunesse en atout, en avantage, mais l’homme a pour sa part de l’entraînement qui peut lui donner l’avantage, malgré le côté pétillant et plein de vie de la demoiselle. Alors elle préfère ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué en assumant qu’elle pourrait tenir le choc s’il menait la course.

"- Pas de problème, ça m’va ! J’pense que c’est beaucoup mieux que si c’est moi qui te suis !" remarque-t-elle, honnête avec elle-même et ses compétences.

Elle esquisse un sourire comme l’homme se dit rassuré de savoir que ses bavardages ne l’ennuient pas, la jeune femme se laissant volontiers flatter, au contraire. Elle ne va pas se plaindre de recevoir quelques agréables compliments, évidemment. Elle s’en fait même à elle-même, des compliments, Victoria. Pour garder sa confiance en elle, parce que le self-love c’est important et parce qu’elle n’a pas besoin qu’un homme l’aime pour s’aimer elle-même. Qu’il n’y a rien de plus sains que de s’aimer soi-même pour pouvoir aimer autrui. Et que finalement, la seule personne avec qui elle devra vivre toute son existence, Vicky, c’est elle-même. Autant introduire une bonne cohabitation entre son corps et sa psyché, dans ce cas. Toutefois, ça ne l’empêche pas non plus d’être honnête avec elle-même, avec lui aussi et de reconnaître que sa plastique, cette plastique que l’homme complimente, elle ne la doit pas vraiment à sa pratique sportive mais à sa génétique, c’est vrai. Parce qu’elle ne fait vraiment pas attention à ce qu’elle mange, Vicky et c’est encore pire depuis qu’elle habite avec Adam, avec leurs trop nombreuses soirées pizzas et bières. Ou pire. Leurs soirées tout court, à grand renfort d’alcool et de petits fours. Ils savaient se mettre bien, c’est certain.

"- Ouai, y’en a qui aiment bien se la raconter avec tout le sport qu’elles font et qui font culpabiliser les autres. Et t’en a qui aiment surtout prétendre qu’elles en font énormément pour maintenir leur ligne, alors qu’elles se contentent d’avaler trois feuilles de salades par repas ou de bouffer des cach’tons en veux-tu en voilà. Bienvenue dans la vie d’une femme en 2021, dans ce merveilleux monde patriarcal et ses dictats. Je sais, ça vend vraiment du rêve. C’qu’on ferait pas pour s’sentir mieux dans sa peau, hein ?"

Parce que clairement, la ligne, elles devraient toutes s’en foutre. Elles devraient toutes se contenter de se sentir bien, d’être en bonne santé, mais elle sait comme ce n’est pas le cas et comme énormément de femmes sont au contraire mal dans leurs peau à cause de tout ce qu’elles peuvent voir dans les magasines et les réseaux sociaux où la femme retouchée à mort est érigée en déesse, quand la femme lambda n’a aucune existence, ou si peu. Elle sait comme les femmes flinguent leur santé pour répondre aux demandes et injonctions de la société, dans un monde où tout le monde semble, qui plus est, avoir fait des études de diététique et y aller de son petit commentaire, sans arrêt.

"- D’une manière générale, dès que l’on aborde la question de la ligne, avec qui que ce soit, le sujet est sensible et indélicat. Mieux vaut donc l’éviter." remarque la demoiselle.

Comme l’homme affirme essayer de garder la forme du fait de l’âge qu’il prend, elle ne peut s’empêcher de songer un instant à Adam qui avait paniqué en fêtant ses quarante ans, se lamentant un peu des nouvelles rides qui allaient soudainement apparaître sur son visage. Comme par magie, évidemment. En même temps, elle ne peut pas vraiment le leur reprocher, quand l’approche de sa propre trentaine ne la ravie pas plus que ça, quoiqu’elle ne s’en plaigne pas. Ceci dit il ne s’attarde pas sur la question, reconnaissant sans mal le succès qu’il peut avoir auprès de la gent féminine, ce dont elle ne doute pas le moins du monde, à vrai dire.

"- Tu m’étonnes" se contente de commenter la brune.

Entre le regard, les biceps et le charme méditerranéen, vraiment, elle n’avait aucun mal à imaginer que les femmes s’intéressent à l’homme, ouai et elle était à peu près sûre qu’elle allait faire des envieuses pendant cette course, quand on la verrait avec lui. Parce que les esprits s’échaufferaient sûrement, se demandant si elle était avec lui, s’ils étaient seulement amis… L’esprit féminin, elle le sait, peut aller vraiment très loin dans ses questionnements.

"- Au moins tu as des centres d’intérêts divers et vraiment intéressants. Puis c’est toujours utile de savoir pratiquer un art martial. J’dois bien avouer que mon père m’a apprit quelques techniques de self-défense, on ne sait jamais, ça peut servir." remarque-t-elle, avant de préciser. "Il est au GSG9 donc…"

Forcément, avec un père dans les forces armées, même s’il était à l’anti-terrorisme, elle ne pouvait pas avoir manqué toutes les leçons sur les hommes, sur sa sécurité, sur l’attention qu’elle devait avoir quand elle était seule dans les rues. Et même si elle était agacée que l’on demande encore de protéger les filles plutôt que d’éduquer les garçons, Vicky savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas en vouloir à son père d’avoir peur pour elle.

"- Allons y dans ce cas !" remarque la demoiselle avant de se mettre en route, commençant à courir doucement pour que leurs corps finissent de s’échauffer, dans un premier temps.

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Re: Aldo ♔ No human is limited
Mer 14 Juil 2021 - 23:29



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La belle semblait relativement d'accord à l'idée de mener la danse, imposer son rythme, plutôt que de suivre et peut-être souffrir. À l'entendre, elle semblait moins bien habituée que lui aux longues courses d'endurance dans les parcs. Même si l'idée de courir en compagnie ne l'avait jamais effleurée, il serait idiot d'y aller trop fort, dès la première fois, et de la faire fuir. Après tout, peut-être que courir à ses côtés allait finir par le pousser encore plus loin, qui sait ? Une chose était sûre, se calquer sur sa course ne serait pas dérangeant, Aldo s'arrêterait quand elle en aura assez et sera enclin à prendre le nombre de pauses qu'elle voudra. Après tout, notre ami pouvait très bien continuer une fois que sa compagne de fortune en aurait eu assez alors, autant y aller en douceur, au début.

Bien vite, et après quelques compliments sur la ligne de la jeune femme, la conversation tourna autour de l'effort pour rester ainsi désirable aux yeux du monde. Après tout, n'avait-elle pas la ligne que les publicités se plaisaient à nous exposer à longueur de journée ? Essayant de faire intégrer à qui voulait bien l'entendre que, c'était ainsi que devait être une femme. Peut-être un peu trop réceptif à ce genre d'images ou, tout simplement par goûts naturels, l’italien avait toujours eu un grand intérêt pour les ventres plats. Cependant, contrairement à bon nombre, notre ami n'avait jamais eu le moindre problème avec les abdominaux légèrement apparents. Certains trouvaient cela peu esthétique ou trop masculins. Le musicien pouvait comprendre que, un corps bodybuildé pouvait ne pas être au goût de tous, mais là, un peu de sport, un peu de muscle, cela pouvait être des plus charmants. Tout comme des seins de petite taille, d'ailleurs. Combien étaient-ils à n'être attirés que par des poitrines bien trop généreuses, voire naturellement impossibles ? Probablement un peu trop marqué par des films adultes.

Une belle femme restait une belle femme, muscles ou non, forte poitrine ou non alors, pourquoi faire son difficile? D'autant plus que, nombreuses devaient être ces femmes à vouloir tout faire pour convenir à ces normes parfois impossibles à atteindre. Ce fut d'ailleurs ce qu'évoqua Victoria, comme si elle pouvait lire dans ses pensées, du moins, celles-ci. Les régimes atroces pour le pire furent aussi évoqués, ainsi que le mal de cette époque, chose qui le fit doucement sourire. « Malheureusement, nombreuses doivent être celles à rêver de gloire et de célébrité en se rapprochant d'actrices ou de chanteuses. Nombreuses doivent êtres celles à malmener leur corps pour atteindre un idéal inexistant. Nombreuses sont celles à ne pas se rendre compte à quel point elles sont déjà merveilleusement belles. » Un long soupir en regardant le sol. « De par mon métier, je côtoie énormément de danseuses et, j'en ai vu de nombreuses tomber dans l'anorexie ou à se faire vomir au moindre repas et c'est … Triste spectacle auquel nous assistons, impuissant. Je ne peux que comprendre tout cela, de loin. » Après tout, les danseuses se devaient d'être fines, pourtant, cela n'empêchait pas de l'être en étant saine. Il n'y avait qu'à voir Amber, ou Léa encore, des plus charmantes avec une ligne adaptée à cette passion.

La conversation continua sur le sujet, finissant, de lui-même par évoquer un certain succès auprès de la gent féminine. Du moins, éphémère, n'ayant jamais réussi à garder une relation réellement longtemps, n'ayant pas non plus eu la chance de trouver celle qui serait la mère de ses enfants. Chose qui, finit par occuper ses pensées et ses craintes. Évocation qui tira un petit commentaire à son interlocutrice, sans réellement saisir le sens réel de ses mots. Enchaînant sur son occupation martiale, elle renchérit sur le fait que c'était une passion sympathique, ayant elle-même pratiqué quelque chose de similaire, enseigné par son père, un militaire. Acquiesçant d'un hochement de tête, Aldo reprit doucement. « Je vois. Il est vrai que cela peut toujours servir, d'autant plus que … À vous voir, vous devez malheureusement attirer l'intérêt de … Je n'ai pas d'autres mots. De gros lourds mal intentionnés. Je doute qu'ils puissent s'attendre à une quelconque réponse violente de votre part, de quoi vous sauver. » Une petite moue. « Du moins, j'espère que vous n'aurez pas à en venir à de telles extrémités. » Et qu'elle n'en eût jamais eu besoin, cela va de soi. « Pour être tout à fait honnête, j'ai grandi dans un endroit … Relativement dangereux, j'ai dû apprendre à me défendre assez jeune et dans des situations … Que je ne souhaite à personne. J'ai vu beaucoup de gens, pratiquer un quelconque art martial se penser intouchable, comme dans les films et, ça s'est souvent mal passé. » Une grimace. « Je crains que, cette simple information n'est jamais que trop peu rappelée aux élèves, la vie réelle n'est pas un film. Ceci dit, nous avons de quoi apprendre de nombreuses choses pour nous extirper de situations difficiles, si tant est que l'on arrive à garder notre sang-froid et à réfléchir correctement. »

Vint alors le grand départ, et Victoria se lança en première et, alors que notre ami s'apprêtait à partir, quelque chose de peu élégant se produisait dans son esprit. Ses yeux se posèrent sur la demoiselle, tout aussi belle de dos, et, sur ce mouvement du bas du dos et de son bien charmant postérieur. Chose qui le stupéfia un bref instant, le laissant là, ahuri, béat, passant sa main devant sa bouche, entrouverte, comme s'il n'en revenait pas. Ce comportement lui provoqua un rictus, presque affligé de son comportement. Attiré par une certaine splendeur, ses bonnes manières avaient fui, sans le moindre effort pour résister. L'avait-elle remarqué ? Il n'y avait qu'à espérer que non. Sinon, pour quel affreux personnage passerait-il à ses yeux ? Détournant le regard en se lançant à ses trousses, Aldo ne regarda devant lui qu'une fois à son niveau.

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Lun 19 Juil 2021 - 1:19
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Les femmes étaient terribles entre elles, bien plus que les hommes, peut-être, passant leur temps à se comparer les unes aux autres, à se critiquer, à se dévaloriser, à rabaisser les autres. Elles passaient leurs existences, pour beaucoup, à s’en prendre à elle-même, à s’en prendre à leurs semblables. Quand elles auraient pu être toutes unies, faire preuve de sororité afin de changer les choses, il y en avait encore pour se permettre des réflexions ignobles ou pour soutenir le patriarcat. Il y en avait encore pour donner raison à des pensées ancestrales, archaïques, dégelasses. Et rien ne pouvait alors changer, tant que les femmes avaient toutes ce comportement les unes contre les autres. Rien ne pouvait changer tant qu’elles continuaient à se valoriser sur une comparaison physique ou, au contraire, se dévaloriser. L’aspect ne faisait pas tout. Il n’était qu‘éphémère. Et pourtant, toutes se focalisaient sur celui-ci, à quelques exceptions près. Mais combien de fois avait-elle entendu des femmes se moquer d’une autre ? Combien de fois avait-elle dû gérer les insécurités d’une amie, craignant de ne pas être assez grande, de ne pas être assez mince, de ne pas être assez naturelle, assez pulpeuse ou assez maquillée ? Combien de fois a-t-elle été contrainte de faire face aux peurs de ses proches parce qu’elles ne se sentaient pas légitimes à se pavaner en maillot de bain sur une plage ou aux abords d’une piscine ? Combien de fois avait-elle dû remonter le moral d’une amie ou d’une autre, avant d’être repoussée parce que elle, elle ne pouvait pas comprendre. Comme si Victoria, parce qu’elle est mince, n’avait aucun complexe. Comme si, sous prétexte qu’elle était mince, elle était parfaite et ne devait pas avoir à se plaindre. Elle, la grande élue du Saint-Graal, comment pouvait-elle comprendre les femmes plus rondes, les femmes mal dans leur peau ? Elle, parce qu’elle s’accepte comme elle est, parce qu’elle n’a pas un poil de gras, comment pourrait-elle comprendre des femmes plus rondes ? Telles étaient les pensées qu’elle avait eu à affronter dans un monde où la femme mince est une déesse, est portée aux nues, tant dans l’univers de la mode que dans les mentalités biaisés par des représentations erronées.

"- Quand on voit toutes les opérations de chirurgie esthétique qui visent à être toujours plus mince en faisant des liposuccion, des bodylift ou en demandant le retrait de quelques côtes pour affiner la taille… " remarque Victoria. "Et comment leur en vouloir ? Ces femmes sont mal dans leur peau. Ce ne sont pas elles, le problème. Le problème c’est la société et son incapacité à laisser les gens être bien, être libre." souligne toutefois la demoiselle.

Elle ne leur jettera pas la pierre, Victoria. Même si elle n’est jamais passée par là elle-même, même si elle ne sait pas ce que c’est que de se battre sans cesse contre son corps, elle sait toutefois que ce mal être ne vient pas de ces hommes ou de ces femmes, seulement de cette société qui les juge pour ce qu’ils sont, qu’il leur renvoie l’image parfaite de ce qu’ils devraient être. Un idéal qu’ils ne peuvent atteindre, en général, puisque irréaliste, raboté à grand coup de gomme sur photoshop. Et Victoria, par la ligne qu’elle affiche, sans efforts particuliers, a conscience de participer à la popularisation de ces pensées, au mal-être de ses sœurs, bien malgré-elle.

Que de nombreuses danseuses soient anorexiques, ça ne l’étonne pas du tout. C’est la danse qui veut ça. Un monde cruel où seule la femme mince a son laissez-passer. Où seule la femme mince est célébrée. Où seule la femme mince a le droit d’être représentée. Et elles sont très minces, ces filles qui évoluent sur la scène. Trop minces. Pour mieux tourner sur elle-même, pour être plus facilement portées par leurs partenaires… Une hérésie qui touche non seulement la danse, mais également tous les sports du genre comme la gymnastique, la natation synchronisée ou encore le patinage où la diversité manque cruellement, n’exposant jamais que des femmes filiformes. Comme le mannequinat, finalement, où les filles ne mangent parfois que des feuilles de salades et de l’eau, surtout avant les défilés, pour ne pas se voir indélicatement traitées de gros tas dans la presse, pas toujours avec d’avantage de tact que ça.

Il fait du sport Aldo, en plus de la course. Du Krav maga. Elle aussi, elle fait un peu de sport du genre. Enfin, elle apprend à se défendre avec son père, contre les agressions que son statut de femme pourrait lui faire subir, dans ce monde patriarcal, encore une fois, où la femme ne sait être parfaitement libre et ne peut se déplacer tranquille sans craindre pour elle, pour sa vie. Et Aldo en a conscience, comme il évoque les gros porcs qui pourraient la poursuivre de leurs assiduités. Ces gros porcs qu’elle pourra calmer en sachant donner quelques coups, au besoin.

"- Malheureusement, seules cinq femmes sur cent n’en ont jamais besoin au cours de leur vie… " remarque Victoria, pessimiste.

Le harcèlement de rue, malheureusement, elle connait. Elle connait même très bien, trop bien, pour l’avoir subit de trop nombreuses fois. Elle connait, aussi, le comportement collant de gros lourds. Et elle se souvient parfaitement qu’on ne sait pas toujours comment s’en défaire, même quand on sait se défendre. Une fois, Adrian avait dû lui sauver la mise, du coup. Et c’est ce que l’homme souligne. Parfois, il faut garder son sang froid pour agir correctement. Ce n’est pas toujours si simple, cependant.

"- Exactement."

Cependant, ce n’était pas un cours de défense qu’ils comptaient faire aujourd’hui mais bien un running, aussi Aldo propose-t-il d’y aller, Victoria acquiesçant avant de se lancer, réglant son allure en jetant un regard sur le côté, sans apercevoir la moindre trace de son partenaire sur sa droite. Sur sa gauche non plus. Mais il arrive finalement à sa hauteur et le regard rivé devant elle déviant légèrement pour se permettre un regard en coin, elle esquisse un sourire.

"- Hé bien ! Moi qui te pensais prêt !" remarque la demoiselle. "J’ai rêvé, ou la mise en route était difficile ?" suppose-t-elle amusée, levant un sourcil, prêchant peut-être en quête de vérité.

♔♔♔



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Re: Aldo ♔ No human is limited
Ven 20 Aoû 2021 - 22:28



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Il était vrai qu'Aldo n'avait jamais vraiment réfléchi à tout cela. Les soucis des femmes, dans ce monde. Qu'il soit moderne ou pas d'ailleurs. Peut-être que son manque de réussite dans de vraies relations de longues durée pouvaient explique ce manque de réflexion, tout comme une quelconque absence de sœur ou de fille. Après tout, si cela ne nous concerne pas vraiment, peut-être a-t-on plus de mal à le concevoir, après tout. Pour ce qui est de sa mère, en revanche, celle-ci n'avait jamais eu besoin de qui que ce soit pou remettre quelqu'un à sa place, que cela soit avec les mains, ou avec des mots, après tout, elle avait grandi dans les quartiers sensibles de Naples et avait dû apprendre à se débrouiller seule très rapidement. Il était fort à parier que son fils tirait plus d'elle que de son père d'ailleurs. Dans tous les cas, oui, notre ami avait beau connaître, ou du moins imaginer, le poids que la société pouvait mettre sur les épaules des jeunes femmes, ou encore des dangers que simplement en être une pouvait apporter, le musicien n'y avait jamais été confronté directement. Ses connaissances proches, de ce qu'il savait, n'avaient jamais eu de vrais problèmes de ce côté-là, par chance. Concernant les danseuses, oui, le violoniste était parfaitement conscient que l'univers dans lequel elles évoluaient les poussaient à tous les sacrifices pour avoir cette ligne parfaite, à ne pas avoir la moindre once de graisse quitte à les pousser vers la folie. Pour ce qui était des agression, l'étranger n'en avait jamais entendu parler. Après tout, dans de nombreux cas, la pauvre victime n'osait se plaindre, n'osait avouer la vérité. Parfois trop honteuse, souvent trop effrayée des répercussions. Une chose était certaine, si Aldo avait eu vent de ce genre de choses, il aurait volontiers eu un tête à tête avec le vil personnage pour lui inculquer quelques bonnes manières.

Qu'on se le dise, le napolitain n'avait rien du blanc chevalier, pouvant se montrer parfois bien plus violent et extrême que les antagonistes de ces histoires. Il n'avait pas grand chose d'héroïque, de son point de vue, se contentant de faire ce qui était normal, de son point de vue. Comment pouvait on traiter les femmes ainsi ? Comment pouvait-on, même, s'en prendre aux plus faibles, aux plus démunis ? S'il y avait bien une chose que grandir dans la rue, non loin de la pègre, lui avait appris, c'était bel et bien la notion de respect et, pas seulement envers les aînés. Les plus fragiles, les plus pauvres, les moins bien lotis, les femmes terrorisées. Pour quelles raison ceux-ci ne méritaient pas le même respect que n'importe qui d'autre ? Peut-être avait-il une vision un peu trop romancée du monde qui l'entourait mais, Aldo n'avait jamais hésité à se mettre au milieu, en cas de soucis, risquant parfois de se pendre un coup de couteau, ou de se faire tirer dessus. Ce n'était pas une question de peur, ou de devoir non, notre ami voulait simplement vivre selon ses principes.

Ainsi, les propos de la jeune femme l'intéressèrent, même s'il ne trouva que peu de choses à dire au début. Elle semblait maline et réfléchie, semblant même bien connaître son sujet même si, la chose ne la concernait en partie pas. Après tout, pouvait-on vraiment connaître la détresse, le désespoir et le manque de peur face à tout cela, lorsque l'on est naturellement si … Parfaite ? Sans doutes n'était-ce pas tous les jours facile d'être ainsi bénie des dieux, ne serait-ce que dans l'approche des gens, espérant souvent profiter de cette aura, ou encore dans l'espoir d'avoir quelques … Rapprochement. Malgré tout, Victoria semblait comprendre, ou du moins connaître ce que l'image collective du corps féminin pouvait pousser de nombreuses jeunes femmes à faire pour en arriver à ce stade-là, obsédée par cette image. Néanmoins, Vicky devait souvent être pris pour être hypocrite, à parler de cela, face à quelques jeunes femmes capable de la jalouser. Il était remarquable que de voir que la chose ne changeait pas sa façon de penser.

Bientôt la conversation tourna autour des arts martiaux et de la protection et, une fois de plus, la jeune femme semblait assez calée sur le sujet en allant même à balancer quelques chiffres sur le taux de femmes qui ne furent jamais dans le besoin de telles pratique,ce qui fit doucement grimacer son interlocuteur. « Malheureusement, je crains que notre monde ne sera jamais vraiment sûr, pour quiconque. Tout comme je crains fort que l'éducation ne suffise à éradiquer de bien vilains penchants. » Avant de laisser passer un long soupir. « J'ignore s'il s'agit là d'une bonne méthode mais, apprendre à se défendre semble parfois être une bonne solution, en attendant de trouver mieux. »

Enfin, le sport puis commencer et, ce fut elle qui ouvrit la danse, laissant tout le loisir au quarantenaire d'observer le creux de ses reins et, bien plus bas, se mouvoir dans un spectacle des plus hypnotisant, le laissant ahuri un bref instant, subjugué par ce qui se déroulait devant ses yeux, avant de se rendre compte de son impolitesse et finalement se mettre à trottiner à son tour, jusqu'à rejoindre sa compagne d'entraînement. De son côté, la demoiselle ne put s'empêcher de remarquer le retard de son interlocuteur, en allant même jusqu'à le taquiner doucement sur le sujet, espérant certainement avoir une explication à tout cela. Plissant les yeux, Aldo se tenta à quelque chose « Je ... » Une longue inspiration, suivie d'un long soupir, résigné. « J'aurais pu trouver tout un tas d'excuses mais, je me dois d'être franc, peu importe l'image que cela puisse me donner. Je n'ai malheureusement pas été capable de détacher mon regard de … Votre silhouette démarrant la course. J'ai déjà supposé votre capacité à capter l'attention, j'en ai été témoin, malgré le manque de manières et, je me dois de m'en excuser. »

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Re: Aldo ♔ No human is limited
Ven 27 Aoû 2021 - 21:52
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D’après les statistiques, les femmes connaissent toutes le harcèlement à l’exception de cinq pour cent de leurs congénères. Les chiffres sont énormes, révélateurs d’un monde pourri et patriarcal au possible. Cinq pourcent de la moitié de la population n’est pas soumise au harcèlement sexuel au cours de son existence et le redoute pourtant, craignant que cela n’arrive, de par l’expérience des quatre-vingt-quinze autres pourcent. Des chiffres qui sont loin de rassurer qui que ce soit, jeunes femmes comme parents et qui justifient que ces demoiselles, aujourd’hui, apprennent à se défendre pour ne pas être parfaitement sans défense si par malheur le sort les vise un jour par ses travers. Victoria, ainsi, a appris la self-défense, pour protéger sa vie en cas de besoin. Et elle a aussi une bombe au poivre dans son sac. De quoi lui permettre de déstabiliser un adversaire qui tenterait de s’en prendre à elle. De quoi lui permettre de prendre un petit avantage en cas de problème ou d’au moins essayer de le prendre.

Elle sait viser, aussi, Victoria. Mais dans un pays comme l'Allemagne, ça lui est parfaitement inutile alors que le permis de port d’arme n’est pas donné aux civils. En Amérique, elle serait en mesure de mettre un violeur ou un assassin hors d’état de nuit, grâce à son père. Mais ici, tout ce qu’elle peut faire c’est espérer que ses poings soient suffisants pour se défendre, le jour où elle en aura besoin. Tout ce que la jolie brune peut faire c’est croiser les doigts pour que rien de grave ne lui arrive, pour que rien de fâcheux ne se produise ou qu’elle puisse s’en sortir si quelque chose se passe. Tout ce qu’elle peut faire, est défensif seulement.

”- Malheureusement comme vous dites. Je crains qu’il ne soit assez utopique d’espérer qu’un jour, la nature humaine saura ne pas être ce qu’elle est. Que l’Homme saura ne pas se comporter comme un prédateur.”

Cela semble parfaitement irréalisable, malheureusement, parce que l’homme est un loup pour l’homme et ce depuis la nuit des temps, tout simplement. Il en a toujours été ainsi. Les meurtres, les violences perpétrées contre les femmes, qu’elles soient physiques, morales ou sexuelles, ne datent pas d’hier. L’homme est une créature de pouvoir, une créature dominante, faisant peser son poids tant sur les animaux que sur ses pairs. Et terroriser, c’est un moyen de régner. Un moyen d’asseoir un ascendant sur un opposant. Un moyen de prendre la main. Alors dans un monde tel que celui-ci, peut-être bien que la seule chose à faire, la seule chose possible, est de prendre le dessus en apprenant à se défendre, pour avoir un effet de surprise sur un opposant. Peut-être que tout ce qu’il faut savoir faire c’est se parer à toutes les éventualités. S’en protéger.

”- Oui, ça ou savoir courir.”

Savoir courir, savoir échapper à un poursuivant, c’est aussi une bonne idée et il se trouve qu’ils sont justement là pour ça tous les deux. Il se trouve que s’ils sont dans ce parc aujourd'hui, c’est pour un petit footing, une petite course, un peu d’endurance et Victoria propose justement de s’y mettre. Il valait bien mieux se lancer, enfin, que s'encroûter à force de parler, reculant le moment de se mettre en route. Ce n’était, de toute façon, que reculer pour mieux sauter et si l’homme est plus régulier qu’elle pour la pratique du cardio, ce n’est pas en prenant son temps qu’elle pourra changer quelque chose. Ce n’est pas en prenant son temps qu’elle pourra améliorer ses compétences en la matière.

Alors la brunette se met en route et rapidement, tout de même, elle se rend compte que l’homme ne suit pas du tout, qu’il se trouve derrière elle, ce qui ne manque pas de lui tirer une petite remarque à l’attention du quarantenaire. Une remarque qui ne manque pas de faire rire la jeune femme, de l’amuser, mais à laquelle l’homme prend soin de répondre avec toute la sincérité du monde, pour sa part, affirmant que ce qui l’a tant déconcentré est le corps de la brune, tout en s’excusant pour cette marque de goujaterie qui fait mourir de rire la demoiselle, à tel point que celle-ci s’arrête totalement dans sa course, hilare devant l’expression de l’homme.

”- Hé bien… c’est du propre...” souffle la brune non sans adresser à son interlocuteur une petite oeillade dont elle a le secret, assortie d’un clin d’oeil par la suite. ”Je vais le prendre comme un compliment.” affirme la guide.

Mais la validation des hommes sur le physique des femmes dans l’espace public, ce n’est pas vraiment ce qu’on leur demande, pas vraiment ce que les femmes veulent et si la remarque de l’homme est bien accueillie par la demoiselle qui s’en amuse, cette franchise comme ce comportement en agacerait certainement d’autres. Certaines y verraient là du harcèlement de rue, un comportement à recadrer. Ce n’était pas très étonnant, au demeurant. La jeune femme comprenait parfaitement leurs raisons.

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