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 Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER

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Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Lun 23 Sep 2019 - 16:39
L’automne semblait d’un coup vouloir forcer les portes d’Hambourg. La grisaille s’était installée ce matin et ne semblait pas vouloir se laisser déloger par un faible soleil. Je me demandait si la légère brise de ce matin était toujours présente. Cela n’empêchait pas le monde de se presser dans les rues. J’observais cela depuis la fenêtre de la salle de conférence du dernier étage. Depuis ce matin, j’étais dans cette même salle entourée de plusieurs employés. La réunion portait sur les arguments me conduisant ou non à donner mon accord quant à l’achat d’Uberkampf Industrie. Toutes ses justifications commençaient à tourner en rond et à créer des tensions entre les différents partisans. Mon esprit s’embrumait et la migraine me gagnait. Je me levais donc et demandais à mon assistant d’appeler mon chauffeur. Je récupérais mon blouson en cuir noir et faisait sortir Loki qui jusque là était couché d’un coin de la salle.
J’indiquais au chauffeur la direction à prendre avant de masser mes tempes. Le trajet de vingt-huit minutes s’est fait dans le calme uniquement perturbé par les ronflements de Loki provenant du coffre.
En arrivant au Parc GrüneS Zentrum Lohbrügge, la migraine m’avait quittée. La BMW série 3 break bleu métallisée aux vitres teintés s’était garée à proximité d’une entrée du parc. Après avoir ouvert la porte du coffre pour libérer mon compagnon à quatre pattes, je proposais au chauffeur de se stationner non loin de là. Loki trépignait d’impatience. La promenade ne ferait du bien à tous les deux. Je recevais un premier coup de fil que j’ignorais. Ils leur avaient donc fallu une demi heure pour se rendre compte de mon absence.
Je pris une grande inspiration avant d’entamer ma promenade. Loki ne tirait pas sur sa laisse mais cherchait mon assentiment pour se lancer sur le chemin devant nous. Sa taille imposait de la méfiance chez certains et ne me permettait pas de le laisser se promener sans lien malgré son obéissance. Je lui laissais le plus de liberté que sa laisse en cuir au couleur du drapeau britannique me le permettait et recommençait à réfléchir aux différents arguments.

“- Veuillez m’excuser. J’étais ailleurs.

Voilà ce que l’on récoltait à ne pas regarder où on allait. Prise dans mes pensées, je venais de bousculer quelqu’un et de renverser le contenu de mon sac : clés, trousses diverses, livre et portefeuille étaient éparpillés sur le chemin de promenade. De plus,mes excuses, je les formulais dans ma langue maternelle.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mer 25 Sep 2019 - 15:39
Aujourd'hui je ne travaillais pas. La veille j'avais terminé très tard pour gérer les dernières finalités du contrat entre Mercedes et la ville d'Hamburg pour la fourniture des camions rouges. Donc je m'étais accordée une journée off , de toute façon j'aurais été bonne à rien, les chiffres dansaient encore devant mes yeux. Par contre moi qui pensait ne pas voir la concession pour la journée, Wil m'avait laissé un mot me demandant si je pouvais amener son précieux AMG pour vérifier un truc car un voyant s'était allumé et il ne pouvait pas le faire lui même étant la journée en déplacement. Nous ne vivions pas ensemble mais il est vrai qu'on passait énormément de temps chez l'un ou l'autre dès qu'on pouvait. Heureusement j'avais encore un peu de marge avant d'en arrive au stade de lui envoyer un message pour lui rappeler de prendre le pain.

Vous pensez peut être que j'étais le genre de fille à être super gentille avec l'homme qui partageait sa vie? noon je râlais et le maudissais en me disant que ça aurait pu attendre demain. J'aurais voulu faire une journée off moi, réellement off en allant par exemple me faire faire un massage, manucure etc. Je décidais de vite m'activer pour éviter de perdre le peu de motivation que j'avais. Douche rapide, un legging, des baskets, un tshirt, un sweat que je lui volais sans même avoir une seconde de remords et me voilà partie avec Kaiser pour aller à la concession.

Je recommençais petit à petit à conduire et l'idée me traversa l'esprit qu'il avait fait exprès pour m'obliger à conduire. Nooon il n'en serait pas capable si? Enfin je dois dire que me retrouver derrière un volant était génial même si pour moi là je conduisais un char d'assaut. Ma sportive me manquait. Le trajet fut rapide, eh ouais chasser le naturel il revient au galop. J'étais la première à dire aux gens de ne pas mettre le mode sport en ville mais c'est exactement ce que j'avais fais. Une fois là bas, les mécanos prirent en charge le SUV et j'attendis tout en restant avec eux pour en apprendre sur la mécanique. Je fus soulagée d'apprendre que c'était juste une sonde qui avait lâché et fut vite changé.

Sur le trajet de retour je décidais de m'arrêter à un parc qui me faisait de l’œil depuis un moment pour aller courir. Je pouvais courir mais je devais faire très attention. Je décidais donc de juste me balader avec Kaiser. Je garais le classe G, je sortis le chien du coffre qu'il avait un peu sali...héhé bien fait pour toi Kruger. Et on partit pour notre promenade à allure rapide. On marchait depuis quelques minutes quand mon attention fut attiré par un oiseau dans le point d'eau et je ne vis pas non plus la personne qui me percuta et renversa mon sac. La personne parla en anglais et je lui répondis dans la même langue.

"Ce n'est rien, je n'étais pas trop attentive non plus."


Je ramassais mes affaires et regardait la personne en face de moi. Je ne sais pas pourquoi mais en la voyant je pensais aux gens à la City. J'y étais allée quelques fois pour le travail. Et son chien était imposant mais sublime. Les deux chiens se trouvaient face à face et j'espérais que ça se passerait bien. Mais à coté d'elle avec ma tenue de sport je faisais tâche.

"Votre chien est très beau c'est quoi comme race ? "

En dehors des bergers allemands, je ne connaissais pas trop les autres races.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mer 25 Sep 2019 - 22:44
À Londres, je connaissais la plupart des zones où je pouvais emmener Loki pour m’asseoir sur un banc et le laisser courir à son aise. Plusieurs zones de ce genre étaient connues dans la capitale, mais ma préférence allait à Greenwich Park. Combien de fois m’étais-je allongée dans ce parc sur une couverture avec un livre pendant que Loki courrait pour rattraper une balle. Depuis ses premiers mois, on lui avait appris les commandements de base. Ensuite, lui et moi avions pris quelques leçons de dressage. La relation que nous avions depuis notre premier regard avait fait le reste. J’avais l’impression que nous étions connectés et que nous nous comprenions l’un et l’autre. Il ressentait ma joie, ma peine, mon euphorie, mon agacement, le danger... C’était peut-être beaucoup en demander à un chien, mais c’est l’impression que j’avais. C’est pour cela que j’avais toute confiance en ses réactions et qu’il revenait toujours. J’aurais pu lâcher la laisse que m’empêchait de ramasser mes affaires et d’aider la personne que j’avais bousculé et il serait rester là avec son air de grand curieux. Il se demandait qui était ces inconnus et surtout son homologue canin. En règle général, il était plutôt du genre sociable avec les autres chiens. En outre, vu sa stature, il n’était pas du genre à être impressionné et regardait souvent les méfiants aboyants avec ce regard curieux qui semblait vouloir dire “Mais pourquoi tu fais ça?”. Le courant semblait vouloir passer avec le berger allemand en face de nous. Loki me donnait tous les signes du bonne rencontre et le berger n’avait pas l’air effarouché. Je finis pas laisser tomber ce lien qui m’encombrait et comme prévu, mon grand dadet ne bougea pas d’un pouce.

“ - Ce n'est rien, je n'étais pas trop attentive non plus.
- J’insiste c’est ma faute. je me redressai en faisant appel à un faisceau de valeur suranné hérité de mes ancêtres britanniques, la politesse avant tout.”

Je l’aidai à ramasser ces quelques affaires avant de me redresser. Elle semblait être prête à affronter une course de quelques kilomètres. On était apparemment pareil : lorsque il s’agit de jogging, moi aussi je vais au plus pratique. Il ne sert à rien d’être parfaitement à la mode pour un moment qui est censé vous libérer l’esprit.

“ - Votre chien est très beau c'est quoi comme race ?
- Merci beaucoup. je lui souris et ramassait la laisse de mon chien. C’est un Grand Danois. je présentai ma main à la truffe du berger allemand avant de lui caresser la tête. Le vôtre aussi est magnifique. Quel âge a-t-il?

Toute mon enfance avait été marquée par le souvenir de la meute de beagle qu’entretenait mon père et par le cavalier King Charles de mère. Cependant, je ne m’étais jamais souciée de leur âge. C’était devenu un questionnement depuis que le dogue allemand partageait ma vie. Mine de rien, je m’étais attachée à ce grand pataud. Je continuais à caresser le berger en me rendant compte que je n’avais pas encore réellement salué la femme que j’avais percuté.

“ - Ellena Gallagher. je tendais la main vers la sienne.”

Je me rendis compte alors que mon téléphone s’était de nouveau mis à sonner. Je m’excusai et ouvrai mon sac, mais le téléphone que j’avais en main n’émettait aucun son et ne présentait pas non plus la bouille de Loki en fond d’écran, ce n’était pas le mien.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Jeu 26 Sep 2019 - 20:04
Entente quelqu'un parler anglais avec un accent britannique à Hamburg était une chose assez rare. La langue de Shakespeare était parlée mais avec un accent germanique très prononcé. J'avais passé tellement de temps en Angleterre que quand je parlais anglais j'avais pris leur manière de parler. Et puis la politesse purement britannique me fit sourire. Je ne pense pas que les allemands soient des rustres mais l'éducation de l'autre côté de la manche était quelque chose de très important. Je savais que cela ne servirait à rien de dire que c'était juste un fâcheux accident dû à un manque d'attention des deux côtés.

En ramassant mes affaires je compris la raison pour laquelle je trouvais mon sac lourd. J'avais un livre, bien évidement pas un roman mais en regardant ce que c'était, je trouvais devant mes yeux le manuel d'utilisation du SUV AMG. Oops je me souvenais pourquoi j'avais ça. Les chiens ne semblaient pas se provoquer et c'était très bien. Tenir un berger allemand qui a décidé d'attaquer, n'est pas chose aisée. Un grand danois? pour être grand ça oui il l'était. Kaiser faisait presque petit à côté.

"Il a trois ans et le votre? "


Kaiser le laissait caresser, c'était vraiment un chien cool. Peut être qu'en fait les chiens sentaient d'avance les personnes qu'ils pouvaient laisser approcher. J'avais lu plusieurs études sur le sujet et j'avais observé Kaiser depuis qu'il était tout petit. Je me fiais beaucoup à son attitude envers les gens quand il les voyait pour la première fois. Je serre la main de la jeune femme.

"Kirsten Köhler, enchantée."

J'allais enchaîner sur une autre phrase quand on fut toutes les deux interrompues par une sonnerie de téléphone que je reconnus de suite. Ce n'était pas très discret d'avoir le bruit d'un moteur de Formule Un mais c'était un bruit qui n'était pas courant dans la vie de tous les jours. Je regardais le nom de la personne et rien d'important.

"On ne peut pas faire une marche avec son chien sans que le téléphone nous dérange."

Je voulais une journée off, ce qui voulait dire sans être dérangée par le travail, les amis ou la famille. Chez moi le off signifiait passer la journée avec mon chien, en me coupant du monde extérieur. Pour vraiment me pourrir la journée, mon téléphone résonna et cette fois je coupais la sonnerie. Et je souris quand ce fut le tour d'un autre téléphone de sonner. Je levais les mains en signe de "c'est pas moi"

"C'est la première fois que je viens dans ce parc, vous le connaissez?"
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Sam 28 Sep 2019 - 14:04
Il était assez rare de croiser, dans cette ville, quelqu’un qui parlait ma langue maternelle avec des inflexions britanniques. Même si j’avais appris l’Allemand dès mon plus jeune âge, l’Anglais restait la langue qui me venait le plus naturellement. Quand je me réveillais, quand je rêvais, quand je fatiguais, quand je pensais, tout ces moments étaient en VO pour moi. En règle général, il m’était aisé de repasser à l’Allemand, mais je n’étais pas certaine que la personne devant moi le parlait également. Après tout, Hambourg accueillait un grand éventails de population et l’Anglais était l’une des langues les plus parlée dans le monde. Dans mon domaine, comme dans beaucoup d’autres, il était impensable de ne pas savoir le parler. En revanche, l’Allemand, de par sa prétendue complexité, était moins usité.

Loki passait à un nouveau stade dans sa rencontre : il commençait à se présenter davantage à son homologue et se mettait en position pour entamer le jeu. C’est ce que j’adorais chez les Danois. Ce sont des chiens qui en imposent par leur carrure et leur puissant aboiement, mais qui restent de gros bébés. Loki avait beau être calme la plupart du temps lorsqu'il décidait de jouer, ça déménageait. Ce genre de chien par sa tendance à rester très joueur n’est pas forcément conscient de sa taille et de sa capacité à détruire ce qui bloquerait son passage, y compris mon épaule. Je le ramenais doucement vers moi et lui demandais de s’asseoir. Je lui flattais la tête.

“- "Il a trois ans et le votre?
- Deux ans et il a presque fini sa croissance.

Ce détail rendait toujours les gens un peu perplexes; comment un chien pareil pouvait encore grandir ? Cela me faisait toujours sourire.
Une fois notre échange involontaire de téléphones réglé, mon appelant était déjà tombé sur ma messagerie. Celui de Kirsten se mit également à sonner. Sa sonnerie me surprit. En effet, je ne m’attendais pas à entendre le son d’un voiture passant en trombe.

“ - On ne peut pas faire une marche avec son chien sans que le téléphone nous dérange.
- Ne m’en parlez pas. mon téléphone sonna à nouveau et je ne répondis pas. Surtout quand on file à l’anglaise. "

Maintenant qu’ils avaient remarqué que j’avais disparu, ils n’allaient pas me lâcher. En particulier, mon principal avocat. Il voulait ma réponse et je n’avais pas encore eu le temps de remettre de l’ordre dans mes pensées. Il savait pourtant qu’il ne servait à rien de me presser et que cela pouvait s’avérer non-productif. Il me fallait un moment pour m’aérer l’esprit afin de pouvoir me replonger dans le dossier avec un regard neuf. La voix d’Hayley Williams entonnant Born for this retentit à nouveau et la femme en face de moi leva les mains pour me faire comprendre que ce n’était pas de son fait.  

“ - C’est la première fois que je viens dans ce parc, vous le connaissez?
- Veuillez m’excuser une seconde. je décrochai et tombai sur mon assistant essayant de m’expliquer que Maitre C. voulait me contacter; je lui répondis, en Allemand, et donnai mes instructions pour que l’on me laissât en paix, au minimum, les trois prochaines heures. Encore désolée. je rangeai mon portable et je repris la langue de Shakespeare. Je ne connais pas ce parc, mais je serai ravie de le découvrir. mon visage passa d’une expression dur à la légèreté que j’affichai plus tôt. Nous pourrions peut-être faire un bout de chemin ensemble. je lui souris avenante. Et si nous en croisons, je pourrais vous offrir un café pour réparer mes maladresses.

Je commençais à marcher Loki devant moi, tout heureux de pouvoir se dégourdir les jambes. Mon chien oscillait entre la gauche et la droite, alerte à tout ce qui passait à portée de ses sens.

“- Vous êtes en Allemagne depuis longtemps?

Je glissai ma main libre dans ma poche.


Dernière édition par Ellena Gallagher le Mer 2 Oct 2019 - 22:29, édité 1 fois
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mar 1 Oct 2019 - 13:30
Je pouvais enfin parler anglais avec quelqu'un et je dois reconnaître que ça m'avait manqué. Dernièrement mes seuls échanges dans cette langue avaient été par mail pour conclure des affaires ou parler à la grande direction. Mon anglais était presque sans intonation allemande même si certains mots pouvaient trahir mes origines. Pour moi là c'était presque comme une bouffée d'oxygène de pouvoir m'exprimer dans la langue qui était la plus simple pour moi. Mes parents et mon frère parlaient tous anglais bien sur mais on sentait que l'allemand leur manquait quand nous vivions à Londres. Alors que moi non.

Kaiser continuait à observer son homologue canin avec grande attention. J'aimais les bergers allemands pour ça, ils observaient étudiaient et ensuite adoptaient l'attitude qu'ils avaient choisis. Le danois voulait jouer mais pas Kaiser qui s'était assit à mes pieds et continuer de regarder le chien et la personne en face de lui. Ces chiens sont têtus et c'est aussi pour ça que je les apprécie, je me sens moins seule à l'être. Sa croissance n'était pas encore terminée? eh ben j'espérais pour aller qu'elle avait un grand appartement ou maison et une grande voiture. Quand je voyais le bazar que pouvait me mettre Kaiser dans le loft, je n'osais imaginer avec un Danois.

"Avec un chien de cette taille vous pouvez me balader seule la nuit je doute qu'on vienne vous importuner."

Je pensais à la base pouvoir me faire une petite promenade tranquille mais c'était sans compte mon téléphone qui sonnait. J'avais à peine regardé le nom de l'appelant avant de couper la sonnerie. Je voulais être tranquille. Je souris amusée à Ellena quand elle m'expliqua s'être éclipsée pour venir chercher un peu de calme.

"En effet les gens doivent vous chercher."

Je ne savais pas ce qu'elle évitait mais je pouvais comprendre ce sentiment de vouloir partir pour avoir le calme. Comme de fois j'avais eu cette envie en réunion? Et je l'avais fais à plusieurs reprises d'ailleurs. Ma capacité de concentration n'allait pas au délà d'une heure pour ces situations là. Son téléphone sonna à nouveau, wooow là ça devait être important. Je la laissais répondre et je fis quelques pas en arrière pour lui laisser un peu de calme. J'entendis qu'elle répondit en allemand.

"Y'a pas de mal."


J'avais coupé le son du mien, même pas mis en vibreur non juste sonnerie coupée. Je risquais d'avoir plusieurs appels en absence ou sms en le reprenant mais pas grave. Là où ça serait grave c'est si c'était ma mère car j'allais me faire copieusement incendier. Ellena non plus ne connaissait pas ce parc. Je notais qu'elle était repassée sur l'anglais. Elle devait peut penser que j'étais anglaise.

"Allons y pour la découverte du parc."

On se remit à marcher avec nos compagnons canins respectifs. Je tenais Kaiser en laisse avec son harnais K-9. J'aurais aimé pouvoir marcher sans l'avoir en laisse mais c'était un chien des catégories dites potentiellement dangereuses donc la laisse était obligatoire et encore on évitait la muselière. J'en avais une selon où j'allais on sait jamais. Je ne parlais pas du café car pour moi elle n'avait rien à réparer. Une maladresse ça pouvait arriver.

"J'y suis née. Mais j'ai vécu une grande partie de ma vie en Angleterre. Je suis revenue en Allemagne y'a un an à peu prêt. Et vous ? à en juger par votre accent vous êtes anglaise. "


Accent et les manières so bristish. Même en vivant là bas je n'avais jamais réussis à prendre ces manières de savoir vivre.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mer 2 Oct 2019 - 22:28
Chaque saison avait son attrait. J’aimais l’hiver pour les longues soirées emmitouflées dans mon salon à regarder les flocons de neige tomber avec une tasse fumante de chocolat et pour l’approche des fêtes de fin d’année. J’aimais le printemps pour le retour des beaux jours et le retour des couleurs pastel, même si en Angleterre cette saisons n’allait pas forcément avec cette conception. J’appréciais l’été pour le retour de certaines festivités et pour le retour des soirées autour des piscines. Quant à l’automne, c’était le changement de couleurs. L’orange, le jaune, le marron et le vert se mêlaient dans un balai tourbillonnant. Le plus bel automne que j’avais vu c’était au Mexique. Ils avaient une conception toute particulière de cette saison et de la fête des morts. Les couleurs étaient éclatantes et rayonnantes. Ils vivaient avec une joie de vivre en cette période qui n’avait pas d’égal. L’automne ici à Hambourg n’avait pas ce même éclat mais restait plus agréable que celui que l’on croisait à Londres. En cette saison, à Londres, la pluie refaisait son apparition et donnait un côté gris à la capitale. Tandis qu’à Hambourg, même si la pluie s’invitait parfois au tableau, il restait cette atmosphère particulière et ce cadre unique. Le chemin commençait à s’emplir de feuilles ce qui mettait

C’était ce paysage automnal qui nous accueillait pour cette promenade improvisée. Le chemin commençait à s’emplir de feuilles mortes ce qui mettaient Loki en joie. Je ris à la remarque de mon interlocutrice par rapport à d’éventuelles promenades nocturnes. Même si Loki dissuadait la plupart des gens avec de mauvaises intentions, il était parfois aussi l’objet d’approches plus ou moins subtiles. Je le regardais fourrer son museau dans les feuilles avant de le relever dans une autre direction. Je lui accordais du leste au niveau de sa laisse. Il profitait de sa promenade sans déranger son voisin.
J’avais besoin de cette pause. J’avais besoin de m’aérer l’esprit et les poumons. Le brouhaha incessant des arguments de mes collaborateurs résonnait encore. Il fallait impérativement que je mette tout cela à plat. En général, ma capacité de concentration était assez élevée, mais aujourd’hui ils avaient réussi à me faire saturer. J’avais eu l’impression de me retrouver dans une cour de récréation où chacun réglait ses petits conflits en prétextant être impliqué dans le dossier. Les arguments, en rapport ou non, n’avait cessé de fuser en tous sens.
Ce bol d’air frais était plus qu’agréable. De plus, en bonne compagnie, elle ne pouvait être que meilleure.
“ - J'y suis née. Mais j'ai vécu une grande partie de ma vie en Angleterre. Je suis revenue en Allemagne y'a un an à peu près. Et vous ? à en juger par votre accent vous êtes anglaise.

- Vraiment ? Je n’aurai jamais deviné. Je pensais que vous étiez d’un pays anglo-saxon. En revanche, moi, je suis démasquée. mon sourire continuait de planer sur mes lèvres. Je suis effectivement née à Londres. J’ai un peu voyagé et puis je me suis tombée sous le charme de Hambourg. Cependant, j’ai de la famille à Berlin. nous bifurquions vers une autre partie du parc qui donnait sur un lac. Vous êtes dans quel domaine ?

C’était la question qui était dans la suite logique des choses, même si la plupart du temps expliquer mon domaine de compétences était complexe. Et, en règle générale, une fois qu’ils saisissaient dans quel domaine j’exerçais, ils avaient deux types de réactions : soit ils me traitaient de tous les noms parce qu’ils trouvaient ma profession odieuse soit ils étaient mal à l’aise avec l’idée que cela pourrait leur plaire. Je n’avais pas le métier le plus reluisant du monde, mais il m’avait offert d’énormes possibilités et des moyens me permettant d’aider d’autres personnes. Au final peu m’importait l’opinion des autres sur ce que je faisais, tant que j’étais en paix avec moi-même.


Dernière édition par Ellena Gallagher le Mer 16 Oct 2019 - 20:03, édité 2 fois
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Sam 5 Oct 2019 - 11:38
Marcher était réellement une activité que j'aimais. On pouvait se concentrer sur ses pas, sa respiration et oublier tout ce qu'il y avait autour, un peu comme avec la course. Mais on pouvait aussi observer la nature ou les gens présents autour de soi.  Qu’importait le moment de l'année pour moi du moment que j'étais dehors au milieu de la verdure. Depuis que j'avais une vie calme, je découvrais les changements de saisons sur la ville et sur ses habitants.  Dans mon ancien métier le temps passait si vite que je ne réalisais pas beaucoup de choses. Je trouvais tous les ans l'hiver très long et l'été trop court.  Je découvrais le plaisir de prendre mon temps et d'observer le temps qui passe.

"J'ai véçu plus longtemps en Angleterre qu'en Allemagne en fait, c'est pour ça que j'aurais presque un accent britannique."


Il n'y a pas longtemps j'avais calculé combien de temps j'avais passé en Allemagne depuis ma naissance. A peine 10 ans.  Surement des vacances par ci par là chez les grands parents mais clairement j'avais plus véçu ailleurs que dans ce pays. J'avais bien deviné pour Ellena et son origine, mais je n'avais pas pris trop de risques. Par contre un truc me fit réagir dans sa phrase. Tomber amoureuse d'Hamburg? Quand on avait habité à Londres c'était étonnant.

"Bizarrement je ne connais pas trop Berlin j'ai dû y aller une seule fois. Qu'est ce qui vous a plu à Hambourg?"

Ce n'était pas une ville moche. Bien que je ne sais pas si on pouvait employer ce mot pour une ville. Mais il y avait plus beau. Il y a quand même quelque chose qui était bien c'était les gens. Ils étaient accueillants, c'était facile de parler  et de rencontrer de nouvelles personnes. En ça Hambourg était mieux que Londres.  Les deux chiens étaient très calmes, le Danois explorait son environnement, le mien comme toujours faisait la tour de contrôle. Je fus surprise de découvrir un lac au détour d'un chemin et là ce fut le drame. Kaiser adorait l'eau. Et je n'avais pas pris de linge sur moi pour le sécher, il était resté dans la voiture de Wil. J'enlevais sa laisse au chien et je le laissais aller se baigner.

La question sur l'activité professionnelle arrivait tôt ou tard dans une conversation. Et même si je n'avais pas honte de mon métier et que j'en étais fière j'étais un peu lassée des réactions du genre" mais vous êtes une femme.." Réaction commune aux hommes comme aux femmes d'ailleurs.

"Je dirige la concession Mercedes de la ville."

Je faisais aussi d'autres choses mais c'était ma mission principale. Récemment j'avais découvert la complexité des accords avec des collectivités. J'apprenais tous les jours. Le point positif c'est que normalement je n'avais plus de déplacements prévus pour l'année, peut être les Etats Unis en simple invitée pas pour travailler.

"Et vous?"

Je regardais Kaiser qui était déjà proche de l'eau et ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il aille nager.  D'ailleurs il entra dans l'eau.  Je n'allais pas rentrer directement, mais ferais un crochet par la concession pour laver la voiture et sécher le chien sinon j'allais me faire tuer par Wil.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mer 16 Oct 2019 - 21:08
Je n’étais pas du genre à vivre à deux-cents à l’heure continuellement. Mon métier demandait une attention accrue et de la stratégie. Il demandait aussi du temps et de l’investissement. Cependant, j’aimais de temps à autre laisser mes affaires en plan et me consacrer à tout autre chose. La plupart du temps, c’était pour Loki ou pour rejoindre ma famille quelques jours ou encore pour voyager. Je n’abandonnais jamais bien longtemps mes obligations, un week-end tout au plus, mais ces breaks étaient nécessaires à la bonne marche de tout ce que j’avais à gérer. C’est pour cela que Mark comprendrait mon escapade avec un peu de temps.

« - J'ai vécu plus longtemps en Angleterre qu'en Allemagne en fait, c'est pour ça que j'aurais presque un accent britannique.
- Il est vrai qu’il est plus facile de prendre l’accent britannique que l’accent germanique. nous continuions notre ballade.
- Bizarrement je ne connais pas trop Berlin j'ai dû y aller une seule fois. Qu'est-ce qui vous a plu à Hambourg?
- Je ne sais pas trop… je souris distraitement. Je pense que c’est l’ambiance de la ville. Il y a quelque chose ici qu’il n’y a pas à Berlin. je pris un moment avant de continuer. Je trouve qu’il y a quelque chose de guindé à Berlin. Ici, c’est différent… Et puis, j’ai eu un bon feeling avec cette ville dès que j’y suis arrivée. Je ne sais pas si c’est compréhensible. je ris brièvement. »

Je ne savais pas comment expliquer ce que je ressentais pour cette ville. C’était de nouveau une décision instinctive qui se révélait appropriée. C’était dans l’air. J’aimais l’ambiance, j’aimais le cadre, j’aimais le caractère jovial et avenant des gens d’ici. C’était un tout.

« - Je dirige la concession Mercedes de la ville.
- Oh vraiment !? je ne connaissais que trop bien les effets des préjugés du type « Mais vous êtes une femme ! », je décidais d’en jouer ; elle devait attendre la suite de la phrase par la force de l’habitude. Je pensais pourtant que BMW les surclassait largement. je lui souris espiègle. »

Loki avait également repéré le lac et était tout à fait disposé à aller piquer une tête. Je vérifiai que personne ne pourrait être dérangé par sa liberté, avant de lui enlever sa laisse. Je pris place sur un banc pour le regarder plonger joyeusement. Mon chauffeur allait me détester…

« - Je suis raider d’entreprises. et là j’attendis de savoir si elle savait ou non en quoi cela consistait. Et en quoi cela consiste dirigeant de concession ?»

J’avais un peu de mal à me représenter en quoi cela consistait. Toutefois, j’étais par nature curieuse de tout.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Dim 20 Oct 2019 - 14:06
Le feeling qu'on pouvait avoir pour une ville n'était pas facile à expliquer aux autres personnes. Comme Ellena je trouvais Berlin trop hautaine, mais c'était surement lié au fait que c'était la ville la plus importante du pays. Finalement on pouvait dire ça aussi de Londres ou Paris. Hamburg n'était pas une aussi grosse ville et je m'y trouvais bien même si clairement ce n'était pas le coup de cœur. Le coup de cœur était pour Londres et je ne pense pas que ça change un jour.

"Je suis d'accord avec vous pour Berlin, je n’apprécierais pas y vivre, mais par contre pour faire la fête c'était une super ville."


La seule fois où j'étais allée là bas j'en gardais de bons souvenirs pour la fête et j'avais aussi quelques trous noirs de la soirée après le boulot. Ca me semblait être dans un temps très ancien et en fait j'avais du mal à assumer que cette personne à cette époque c'était moi. Hamburg avait eu un effet inattendu sur moi, il m'avait fait mûrir dans ma vie privée. Je gardais les yeux sur Kaiser qui s'amusait dans l'eau. Et vraiment il allait ruiner le Mercedes.

En entendant son "oh vraiment" concernant mon travail, je m'attendais à la suite normale de la phrase " mais ce n'est pas trop un métier pour les femmes" ou une bêtise de ce genre. Comme si en 2019 il y avait encore des emplois pour les hommes et des emplois pour les femmes. A mon grand étonnement Ellena enchaina avec une comparaison BMW/Mercedes et je rigolais un peu.

"Je ne peux pas vous dire je n'ai jamais conduis de BMW je n'aimais pas me rabaisser."

La guéguerre Audi/BMW/Mercedes durait depuis des dizaines d'années, chaque marque avait ses inconditionnels. Mon expérience avec BM n'était pas très réjouissante j'avais pilé en deux une M3. Mais j'avais un petit faible pour la R8 d'Audi. Petit plaisir coupable si on peut appeler ça ainsi.

Les deux chiens étaient dans le lac mais je remarquais que celui d'Ellena restait plus sage que le mien qui nageait et en suivant sa destination je vis des canards. Oh le filou. Je l'appelais en levant la voix d'un ton autoritaire. Le chien comprit et nagea dans une autre direction.

"Raider d'entreprise?" Je ne connaissais pas ce terme "C'est pareil que CEO?"

Je ne pris pas place sur le banc, je restais debout pour mieux surveiller mon chien. Je sais qu'il adorait nager mas je ne voulais pas non plus qu'il me refasse le coup de la chasse aux canards sans en avoir l'air. Ouh là ce n'était pas facile comme question à répondre.

"Je gère le parc automobile, autant neuf que d'occasion, les commandes de nouveaux véhicules, la partie ressources humaines avec les employés, organiser des événements publicitaires."


Et je ne parlais pas de mon autre rôle pour la marque car je comptais bien arriver à arrêter petit à petit. Avec la suppression de la course en Allemagne se serait plus facile pour moi d'arrêter.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mar 22 Oct 2019 - 20:07
À ces mots à propos de Berlin, une soirée londonienne en compagnie d’Olivia me revint.
Nous avions 24 ans. Elle avait suggéré une sortie à Soho et je l’avais accompagnée avec joie. Nous avions commencé la soirée dans un bar appelé le "Greatest Divas" où des travestis présentaient des numéros de play-back. Après quelques verres, nous étions montées sur scène pour accompagnée un interprète de Tina Turner sur Proud Mary. Nous avions ensuite quitté les lieux pour rejoindre un sex-shop connu d’Olivia. Mon amie avait acheté des préservatifs aux goûts de fruits et avait fini par embrasser le caissier en guise de payement sur un fond de Roxanne par Police. Tout en étant hilares, nous étions entrées dans un bar karaoké. L’adrénaline courrait dans nos veines et nous faisait faire absolument n’importe quoi, y compris chanter une chanson de Lara Fabian, Un Cuore Malato. Je nous revoyais devant nos micros comme-ci c’était hier : « Un cuore malato fa male perché. Batte forte soltanto per te. E sa che una speranza non c'è. È un'abitudine per me. Ma se piangi come faccio a crederti. Tu lo sai sono disposta a perdermi. Io non voglio far soffrire te… » nous chantions toutes les deux sans nous soucier des gens autour ou des paroles. Olivia chantait faux et phonétiquement, mais elle avait ce sourire communicatif qui la caractérisait. Nous avions fini la soirée dans un bar à ramen dans le sud de Soho.
Jacob faisait déjà partie de ma vie à cette époque et je me rendais compte, des années plus tard, à quel point il avait été un frein pour moi. Cette soirée resterait à jamais gravée dans ma mémoire.

« - Je suis navrée, mais pour moi, Londres avec Soho gagne la palme de toutes les villes où on peut faire la fête. Je n’ai jamais rien connu d’aussi fou que les soirées dans ce quartier. je souris en étant persuadée que Kirsten serait d’accord avec moi. Mais mon opinion est peut-être faussée par le fait que je me suis toujours rendue à Berlin pour rendre visite à mes grands-parents ou pour affaires. »

Deux perspectives conduisaient à des soirées bien différentes. Une soirée chez mes grands-parents ne conduisait pas vraiment à chanter avec un travesti sur du Tina et une soirée d’affaire s’achevait rarement par une visite dans un sex-shop. Je souris à ces deux possibilités tout en relevant leur absurdité.

Je l’avais titillée sur deux marques de voitures qui menaient des actions meurtrières l’une envers l’autre et je ris franchement à sa remarque. Je n’abhorrais ni l’une ni l’autre ; d’ailleurs, je n’avais qu’une vague opinion sur le sujet et j’avais laissé à Alfred le soin de choisir son véhicule de travail. Après tout, c’était son outil de travail et il était mieux placé que moi pour déterminer ce qui était le plus approprié.

Loki poursuivait un objet que je ne pouvais pas voir de là où je me tenais, mais qui semblait s’échapper de sa vue, à peine plus bas que la surface de l’eau. Il avait l’air malin à poursuivre quelque chose la truffe dans l’eau pour s’ébrouer quelques secondes avant de recommencer son manège.

« - Je gère le parc automobile, autant neuf que d'occasion, les commandes de nouveaux véhicules, la partie ressources humaines avec les employés, organiser des événements publicitaires.
- Waouw ! Ça doit vous faire des journées bien chargées ! j’étais réellement admirative face aux heures de travail que cela devait demander et j’avais un peu esquivé sa question.
- Ce n’est pas vraiment la même chose. après quelques secondes, j’avais relancé le sujet. Je suis effectivement directrice générale de l’entreprise, mais ce que nous y faisons ne se limite pas à la gérance. En somme, mes collaborateurs et moi rachetons des entreprises au bord de la faillite pour les diviser en branches rentables et les revendre. je décidais de faire un trait d’esprit. Ce n’est pas vraiment un secteur très féminin non plus. »

Je gardais les yeux sur Loki. En règle générale, c’est à ce moment que tout se jouait. Allait-on continuer notre discussion ou allait-elle trouver un prétexte pour s’échapper malgré ma pointe d’humour.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Sam 26 Oct 2019 - 11:46
En effet Londres était une ville géniale pour faire la fête mais il lui manquait ce côté no limits que pouvait avoir Berlin. Alcool, drogue, sexe là bas j'avais vu presque tous les tabous balayés en une seule nuit et même pour moi je dois avouer que ça avait été hallucinant à voir. Maintenant je n'aurais plus fais ce genres de soirées car ne ressemblait plus à qui j'étais.

"Je suis d'accord que Londres et Soho est un bon spot pour s'éclater mais ce n'est pas le même style qu'à Berlin. Là bas il ne faut pas être facilement choquable."

J'éclatais de rire quand Ellena mentionna pourquoi elle n'avait pas trouvé Berlin si délurée que ça. En effet venir chez papi et mamie n'étais pas trop fait pour faire des folies et pour le côté professionnel ça dépendait aussi peut être de là où on travaillait car je l'avais découverte comme ça. C'est assez marrant mais nous avions connu les mêmes villes et pourtant nos expériences sur place avaient été différentes. J'avais aussi fais la fête à Londres mais assez calmement, mes plus grosses soirées, celles dont il ne valait mieux pas que des photos sortent avaient été en Allemagne et aux Etats Unis. Et puis point positif pour une rencontre complètement fortuite on semblait bien s'entendre et s'amuser.

Les deux chiens s'amusaient dans l'eau et on surveillait chacune le notre. Quand je voyais la taille de Loki j'étais bien contente que ça ne soit pas moi sa maîtresse car je doute qu'il obéissait seulement au ton de la voix. Après tout je n'en savais rien. De tout petit j'avais pris des cours de dressage avec Kaiser car je ne voulais pas que le chien soit le dominant, même si c'était un berger allemand et un mâle, chez moi c'était moi la dominante.

"Je ne m'ennuie pas en effet mais j'adore les voitures donc pour moi ce n'est presque pas comme un travail et puis j'apprends plein de nouvelles choses."

Etudier le commerce en cours et après gérer les VIP c'était différent de devoir gérer une entreprise. J'avais du prendre des cours de comptabilité, de ressources humaines, de finances et tout ça en accéléré. Ellena m'expliqua en quoi consistait réellement son travail et humainement parlant ce n'était peut être pas très moral, heureusement pour elle ma morale était très basse, je ne croyais qu'au succès et en l'argent.

"Je vois, il me semble qu'il y a quelques années la marque a fait appel à un raider lors d'un rachat. Mais je n'en suis pas complètement sûre."

Avant que Mercedes crée son écurie de F1, ils en avaient racheté une mais pas gardé tous les départements. A cette époque j'étais loin de tout ça, encore à apprendre les bases de ce qui allait être mon métier pour les années futures.

"Ca doit faire bizarre à certains de vos clients de faire face à une femme. Votre métier n'est pas commun et super intéressant si on s'arrête pas à l'aspect social."

Aspect sur lequel je m’arrêtais assez rarement. Je n'étais pas un monstre sans cœur-quoique parfois- mais j'essayais d'être dure mais juste.

"En tout cas là ça semble vous ennuyer comme travail, journée difficile? "
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Sam 26 Oct 2019 - 15:22
Peut-être devrais-je reconsidérer mon opinion au sujet de la capitale germanique, m’y rendre pour des raisons moins formelles et ainsi, découvrir cet endroit où « il ne pas être facilement choquable ». Nous avions vécu des expériences diamétralement différentes et peut-être pourrions nous les partager au cours d’autres moments. Les points que nous avions en commun ne pouvaient que nous rassembler et le contact semblait bien se passer entre nous, j’en souris.

Pour ce qui était de Loki et du berger allemand le contact ne semblait ni bon ni mauvais. Ils n’entraient pas spécialement en relation et laissait l’autre vivre dan son espace de vie. Loki n’avait jamais été du genre contrariant. Habituellement, il tentait de faire ami-ami avec l’être qui lui faisait face, mais si ce dernier n’était pas preneur il n’insistait pas. À présent, il poursuivait à pleine vitesse sa proie bien déterminé à l’attraper. Il s’approchait d’une autre partie de la rive où se trouvaient une femme et un enfant en effrayant cette dernière. Je sifflais à son intention et il leva la tête vers moi, penaud, et revint vers nous. Il était évident qu’un chien de son envergure nécessitait d’avoir l’ascendant et je l’avais toujours eu. Je souris aux nombreux souvenirs que j’avais de ces moments.  

Elle parlait de son travail avec beaucoup d’entrain. Elle aimait ce qu’elle faisait c’était évident. C’était aussi un de nos points communs. J’aimais ce que je faisais malgré l’image que cela pouvait donner de moi. J’étais en paix avec moi-même et j’avais appris à faire fi de ce qu’en pensaient les autres. Les personnes qui avaient de l’importance à mes yeux avaient approuvé et compris ce que je faisais et mes raisons.

« - Je vois, il me semble qu'il y a quelques années la marque a fait appel à un raider lors d'un rachat. Mais je n'en suis pas complètement sûre.[/color] c’était un cas que j’avais étudié au cours de ma dernière année d’étude donc j’acquiesçais à sa mémoire ; le raider en question était étudié pour son efficacité à la sous-traitance, mais aussi pour sa propre ingérence qui lui avait coûté son entreprise. Ca doit faire bizarre à certains de vos clients de faire face à une femme. Votre métier n'est pas commun et super intéressant si on s'arrête pas à l'aspect social. elle ne semblait pas outrée outre mesure ce qui me réjouit.
- Disons que certains imaginent que cela pourrait leur conférer une forme de supériorité, d’autres pensent pouvoir me faire du charme pour arriver à leurs fins et d’autres encore ne savent pas comment se positionner. je lui souris sincèrement. Mais c’est vrai que c’est un métier qui a de l’intérêt. J’ai découvert des endroits splendides et des domaines tous plus intéressants les uns que les autres. je ne revins pas sur l’aspect social de ma profession qui n’était pas vraiment le domaine le plus valorisé, ni sur l’aspect financier car je m’en vantais rarement.
- En tout cas là ça semble vous ennuyer comme travail, journée difficile ? je laissai échapper un rire sans joie.
- Ce n’est pas tant le travail qui m’a déplu que les collaborateurs. Vous connaissez ces jours où toutes les abeilles bourdonnent tant qu’il est impossible de prendre une décision ? Et bien c’est ce que j’ai vécu aujourd’hui. je me levais ce qui fit relever la tête de Loki. Il fallait que je puisse m’aérer l’esprit pour produire un travail efficace. Mais vous parlez de mon travail, mais le vôtre doit être tout aussi peu mixte, je me trompe ? je lui souris de connivence, après tout c’était un énième point commun. Je suis persuadée que nous pourrions partager des anecdotes fortes amusantes quant aux nombreuses méprises qu’ont pu avoir ces messieurs à notre égard. »

Je laissais le dossier Uberkampf Industrie de côté encore un moment. J’avais encore besoin de mettre de l’ordre dans mes pensées avant d’y revenir et aussi de décider ce que je ferai pour ceux qui étaient à l’origine de ma migraine. J’aillais encore un peu profiter du parc cet de ma nouvelle connaissance avant cela.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mar 29 Oct 2019 - 13:28
Je pense qu'on pourrait parler un moment du comportement des hommes face à des femmes qui tiennent des postes généralement obtenus par des hommes. Ellena décrivait assez bien les différentes attitudes qu'ils pouvaient avoir. Mais il y avait encore un cas, le plus rare cela dit, de ce qui s'en foutait complètement du sexe de la personne en face d'eux. J'en avais rencontré plusieurs dans ma carrière qui petit à petit étaient devenus des mentors mais que malheureusement je ne voyais plus trop maintenant.

"C'est un métier hors du commun comment vous en êtes arrivée à faire ça? "

J'étais assez curieuse de connaitre son parcours. Ce n'était pas de la mauvaise curiosité. J'avais un parcours atypique et j'appréciais rencontrer des gens avec comme moi un parcours qui sortait des sentiers battus. J'apprenais toujours beaucoup de ce genre de personne. A première vue nous n'avions pas beaucoup de différence d'âge donc ça rendait ma curiosité plus importante. Toto m'avait souvent parlé de son travail qui dans un sens n'était pas si éloigné même si maintenant il préférait plus s'impliquer dans la gestion quotidienne.

Kaiser se désintéressa de l'eau du lac et revint vers moi. Je le connaissais assez bien pour savoir qu'il y avait un fort risque qu'il se secoue et me fasse prendre une douche. Je l'arrêtais à bonne distance de moi. Je l'écoutais me décrire le type de journée que je pense on détestait tous. On perdait du temps sans être efficace et je n'aimais pas ça non plus.

"J'ai connu ça dans mon nouveau travail avec la concession, je déteste ces moments. Quand je fais une réunion, ce n'est pas pour perdre mon temps. "


J'avais l'habitude des briefings pré course, on rappelait à chacun son rôle, les objectifs attendus etc et puis les débriefing pour revenir sur la journée passée qu'elle ai été victorieuse ou pas d'ailleurs.

"Oh oui, les hommes règnent en maîtres dans l'automobile malheureusement. Mais j'ai fais mes preuves dans un domaine qui les impressionnent donc ça se passe plutôt bien, reste les clients qui eux eh bien des fois j'en passerais bien certains sous des voitures."

C'était surement assez violent comme propos mais quand vous avez devant vous le beauf de base qui vient s'acheter sa Mercedes avec les économies de toute une vie et qui vous toise alors que votre voiture coûte plus que sa maison ça a tendance à m'énerver. Ces clients là en général je les passe à d'autres vendeurs.

"Je pense oui, certaines sûrement amusantes d'autres moins."


J'allais omettre l'aspect privé avec les hommes au travail car là plus jamais de ma vie je ne ferais cette erreur de mêler vie privée et vie professionnelle. Mais peut être qu'Ellena avait aussi fait cette boulette, sait on jamais, je sais que j'étais pas la seule. Kaiser après s'être secoué, s'était allongé dans l'herbe et attendait. J'admirais la patience sans limites de ce chien. Je pris mon téléphone pour mettre maps et je voyais qu'il y avait un café à l'autre sortie du parc.

"On prolonge votre pause par un café? Vous y verrez peut être plus clair ensuite. D'après google maps il y en a un à 500 mètres"
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mar 29 Oct 2019 - 23:24
À dix-sept ans, je voulais être archéologue. J’avais envie de me rendre aux quatre coins du monde pour découvrir les plus beaux sites archéologiques. Je voulais découvrir de mes propres yeux ce que j’avais lu dans les livres. J’avais un faible pour la civilisation égyptienne. C’était l’un des rare pays où mes parents ne m’avaient jamais emmené. J’étais fascinée par la théogonie, la mythologie, le système politique et les innovations de cette civilisation. C’était l’une de mes motivations à m’inscrire dans le département d’histoire de Cambridge. Je voulais concrétiser ce rêve et continuer à voyager comme mes parents l’avaient fait une bonne partie de leur vie, même s’ils essayaient de me convaincre de me diriger vers un poste de conservateur. J’avais adoré les années que j’avais passées sur les bancs du département d’histoire. J’aurais pu poursuivre sur cette voie si Jake n’était pas passé par là. Le jour où je l’avais confronté à ses coucheries répétitives nous nous trouvions devant les bâtiments de mon département. Il m’avait tout avoué sans sourciller ou rougir. J’étais dévastée et plutôt que de me réfugier dans les bâtiments où il pourrait me retrouver avec une grande facilité, je m’étais rendue au département des sciences politiques. Je m’étais retrouvée sans trop savoir comment à suivre un cours d’économie sur la profession que j’occupe à l’heure actuelle. Ça m’avait fasciné au point qu’en rentrant, j’avais décidé d’une complète réorientation.

« - C'est un métier hors du commun comment vous en êtes arrivée à faire ça ?
- C’est certain que ce n’est pas le genre de métier que l’on présente lors de séance d’orientation. sans être vraiment certaine que ce genre de présentation avait lieu en Allemagne, j’étais persuadée qu’elle voyait de quoi je parle. Pour tout vous dire, à la base, j’avais dans l’idée de faire carrière dans le secteur de l’archéologie. je souris face à cette partie de mon passé. Et un jour... par accident... j’ai suivi un cours d’éco sur le rachat d’entreprise et je me suis dit que c’était le projet à monter. J’ai vu le potentiel que pouvait avoir ce métier et je me suis lancée. Ça a plutôt bien roulé. Et me voilà un peu plus de dix plus tard toujours dans la même branche.Loki se rapprochait tout tranquillement, Alfred allait vraiment m’en vouloir.
- J'ai connu ça dans mon nouveau travail avec la concession, je déteste ces moments. Quand je fais une réunion, ce n'est pas pour perdre mon temps. j’acquiesçais à sa vision des choses. Oh oui, les hommes règnent en maîtres dans l'automobile malheureusement. Mais j'ai fait mes preuves dans un domaine qui les impressionnent donc ça se passe plutôt bien, reste les clients qui eux eh bien des fois j'en passerais bien certains sous des voitures. faire ses preuves, j’avais cette expression en horreur on ne demandait pas à un homme de faire ses preuves alors pourquoi le demander aux femmes ? On prolonge votre pause par un café? Vous y verrez peut être plus clair ensuite. D'après google maps il y en a un à 500 mètres.
- Pas de problème pour moi. je repassais la laisse de Loki dans sa boucle. Mais j’insiste toujours pour vous l’offrir. je lui souris et on se mit en route vers ce fameux café. Toutefois, je ne voudrais pas vous retenir. un court silence s’installa et je fourrai les mains dans mes poches pour gagner en chaleur, un café cela ne pourrait faire que du bien. Et vous ? Quand vous dites faire vos preuves, qu’est-ce que vous entendez par là ? Une vente importante ? »

Vu la force de caractère qu’elle dégage, je l’imagine aisément conclure une vente avec un cheikh ou un prince du Moyen Orient. De ce que je pouvais en déceler, nous n’étions pas si différentes l’une de l’autre. On pouvait même aller jusqu’à dire que nous avions des points communs assez évidents.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Ven 1 Nov 2019 - 15:05
Passer d'un cursus en histoire à un cursus économique était un assez grand écart. Son parcours n'avait pas été linaire et j'étais assez étonnée d'apprendre que devenir raider était dû a final au pur hasard. Je me doutais un peu que des gamins ne rêvaient de racheter des entreprises en déficit pour les mettre en morceaux et les revendre plus facilement tout en faisant des profits. Quoi que peut être que les fils de, qui voulaient faire comme papa ou maman.

"Vous avez un parcours original, ces deux domaines sont très éloignés l'un de l'autre. L'archéologie ne vous a jamais manqué?"

Je n'avais pas fais deux cursus donc au fait rien ne m'avait manqué. Ce qui m'avait le plus manqué était en fait de devoir mettre en parenthèse ma carrière de pilote pour le boulot. Mais la vie était faite de choix et j'en avais fais à savoir mon travail. Ellena semblait avoir très bien réussit mais le succès parfois n'effaçait pas certains regrets. Les deux chiens étaient sortis de l'eau, j'avais trouvé un café non loin d'ici alors nous étions repartie pour notre promenade.

"Je m'étais accordé un jour de congé donc je suis libre."

Pouvoir prendre un jour off à peu prêt quand je le voulais était un grand changement pour moi. Pendant des années mon rythme de vie avait été dicté par le calendrier de F1 avec des dates de vacances imposées. Quand je lisais qu'ils allaient passer à 25 courses par an je me dis que j'étais bien contente d'être partie. Physiquement j'aurais tenu là n'est pas la question, mais comment tout le personnel allait faire pour vivre en dehors de ça? voir leurs familles? Enfin tout ça n'était plus mon problème.

"J'ai travaillé plusieurs années dans le département commercial de l'écurie de F1 de Mercedes. Je m'occupais des VIP sur les courses et parfois des plannings des pilotes."

Au final rien à voir avec mon travail actuel. Peut être que j'avais permis des ventes mais je ne le savais pas. Mon rôle s’arrêtait dès qu'ils sortaient du paddock. On arriva au café et on s'installa à une table dehors. Avec nos chiens nous avions pas le droit d'aller dedans.

"Pour le moment ma plus grosse vente à Hamburg a été de faire conclure un accord avec les pompiers de la ville pour la fourniture de camions adaptés à leurs besoins. Et leur entretien se fait à la concession pour plus de réactivité."

Je commandais un chocolat chaud au serveur.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Dim 3 Nov 2019 - 16:46
Je n’ai regretté que très peu de choix au cours de ma vie. J’ai regretté le jour où j’ai cédé au sourire enjôleur de Jake. J’ai regretté le jour où je suis sortie de ce magasin pseudo-tendance de Londres avec ce manteau affreux. J’ai aussi regretté de choisir des jeunes filles comme assistantes, trop fragiles pour le poste. Voilà le genre de domaines pour lequel j’avais des regrets, mais en ce qui concernait mon parcours familiale, professionnel et amical je n’avais jamais eu un seul regret.

« - Vous avez un parcours original, ces deux domaines sont très éloignés l'un de l'autre. L'archéologie ne vous a jamais manqué ?
- Non jamais vraiment… je la regardai en hochant négativement la tête. J’ai juste grandi et mes rêves d’Indiana Jones sont se transformés en rêves de … je m’étais un temps avant de trouver un autre élément de comparaison. Angela Bower, les épaulettes et le brushing en moins. je ris trouvant ma comparaison aussi nulle quelle pouvait l’être. De plus, dès que j’en ai l’occasion, je finance des recherches et même si je n’ai pas la satisfaction de la découverte, j’ai le plaisir de participer à la préservation du patrimoine. »

J’avais une pensée agréable pour la contribution à la collection du Neues Museum de Berlin. Les fouilles permettaient chaque année d’embellir la collection et de donner davantage de cheveux blancs au conservateur.
Nous poursuivions notre promenade pendant qu’elle me parlait de son passé dans la F1. Je pouvais concevoir la réaction de certains de ces clients dans ce genre de situations. Elle avait également défié tous les codes ce qui m’amena à l’apprécier encore davantage. Nous prenions place à la terrasse d’un café où la présence d’un chauffage de terrasse exécutait à merveille son travail. Loki se coucha à mes pieds à moitié sous la table.

« - Pour le moment ma plus grosse vente à Hamburg a été de faire conclure un accord avec les pompiers de la ville pour la fourniture de camions adaptés à leurs besoins. Et leur entretien se fait à la concession pour plus de réactivité. je commandai un capuccino tout en ouvrant un peu mon blouson.
-  Impressionnant ! Et vous parliez de mon parcours original. je ris discrètement. Combien de gérant de concession ont pu inscrire dans leur CV : département commercial de l’écurie de F1 Mercedes ? Cela doit faire de vous quelqu’un de calé dans le domaine, j’imagine. je n’avais jamais vraiment eu d’attirance pour les courses automobiles, non pas parce que j’étais une femme, mais parce que je ne ressentais pas le même émoi que lorsque je regardais un concours complet d’équitation. Et vous, comment vous est venu ce gout pour l’automobile ? »

La société était façonnée de telle façon que cela ne faisait par partie des rêves de carrières des petites filles. Si on vous demandait de choisir un cadeau pour une fillette, vous miseriez sur une poupée ou un jouet du même acabit et non pas sur un circuit. Alors, j’étais curieuse de savoir comment elle en était venue à être à l’opposée des cadres établis, comme moi. Le serveur nous apporta nos commandes et je cassai le sablé qui accompagnait mon café en deux pour en donner une moitié à Loki qui ne prit pas la peine de se lever et dressa juste la tête.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Lun 4 Nov 2019 - 14:36
Je ne connaissais pas cette Angela Bower. Mais si Ellena en parlait c'est qu'elle devait être une référence dans son domaine. Elle finançait des musées et des recherches? eh bien quelle vie bien remplie et surtout utile. J'étais loin de pouvoir en dire autant. Du moins dans le sens de l'utilité, je ne faisais que vendre des voitures et avant je faisais juste en sorte que de riches clients passent des moments exceptionnels. Question contribution à l'humanité on repassera.

"Woooow c'est génial de pouvoir aider à préserver le patrimoine de l'humanité."

Je pensais surtout aux vestiges des anciennes civilisations, ou même des origines de la planète avec les dinosaures. On devait garder une trace de tout ce passé par contre se battre pour conserver l'humanité actuelle là euh...je m'en foutais comme de mon premier train de pneus en karting. Je venais d'un monde où l'excellence et le travail étaient la seule manière de voir et faire les choses donc j'avais beaucoup de mal à supporter des gens n'ayant pas au moins une de ces deux qualités donc je ne supportais pas grand monde.

Le café était mignon, je ne le connaissais pas. Par certains côtés il me faisait un peu penser à un café de Paris. Kaiser s'était couché à mes pieds comme à son habitude. Loki avait fait de même. Les deux chiens étaient bien éduqués et ils nous causaient aucuns problèmes.

"Je pense que je suis la seule avec un CV pareil. Je m'y connais oui mais ça reste une passion alors ce n'est pas une charge."

A chaque nouvelle voiture qui sortait et qui arrivait à la concession j'étais comme un enfant devant les cadeaux un matin de noel. J'avais même la chance de pouvoir aller aux présentations officielles et selon les modèles aux essais sortie d'usine. En fait j'avais plusieurs casquettes pour la marque et je les appréciaient toutes. Je goûtais le chocolat chaud qui venait d'arriver, il était bon. Kaiser ne s'intéressait pas au gâteau et il valait mieux pour lui. A sa dernière visite chez le véto il avait pris de poids alors maîtresse et chien au régime.

"Je suis née dans ce milieu, mon père est ingénieur motoriste pour Mercedes F1 depuis des dizaines d'années."

D'ailleurs autant que je me souvienne il avait toujours fait ce métier. Il me semble qu'il avait pris ses fonctions pendant la grossesse de ma mère. Je bus à nouveau quelques gorgées de chocolat. Le temps se rafraîchissait donc je retrouvais le plaisir de boire des chocolats chauds.

"J'ai toujours aimé la vitesse et l'adrénaline du pilotage de haute vitesse. Et je n'ai malheureusement pas assez d'intelligence pour travailler sur la conception des voitures et leur développement mais je suis une assez bonne commerciale et grâce à mes années de pilotage je comprends les pilotes donc ça m'aide à concilier le tout."


Je ne regrettais vraiment pas mes années pour l'écurie. Je n'aurais plus jamais une vie aussi trépidante mais au moins j'aurais une vie à moi. On ne pouvait pas tout avoir.

"Vous financez quels types de recherches archéologiques? toutes les époques? "
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mer 6 Nov 2019 - 22:35
Angela Bower, une riche femme d'affaires séparée de son mari, est l’héroïne de Madame est servie, une sitcom des années 80-90. Pourquoi en faire mon deuxième élément de comparaison ? J’étais tombée sur une rediffusion tardive de cette série de mon enfance un soir où je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Cette rediffusion m’avait rappelé d’excellents souvenirs et me trainait encore un peu dans la tête.
Au-delà de la certaine satisfaction personnelle que me procurait mon travail, j’appréciais de savoir que les bénéfices que mon entreprise engendrait permettait de venir en aide à d’autres.

« - Woooow c'est génial de pouvoir aider à préserver le patrimoine de l'humanité. je souriais à la fois fière et gênée devant son expression.
- Merci. je replaçais machinalement une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Je pense que je suis la seule avec un CV pareil. Je m'y connais oui mais ça reste une passion alors ce n'est pas une charge.
- C’est le meilleur travail du monde dans ce cas. je sirotais une gorgée de mon café. J’ai toujours pensé qu’il fallait aimer son métier pour pouvoir l’exercer avec excellence.
- Je suis née dans ce milieu, mon père est ingénieur motoriste pour Mercedes F1 depuis des dizaines d'années. je souris face à cet attendrissant début. J'ai toujours aimé la vitesse et l'adrénaline du pilotage de haute vitesse. Et je n'ai malheureusement pas assez d'intelligence pour travailler sur la conception des voitures et leur développement mais je suis une assez bonne commerciale et grâce à mes années de pilotage je comprends les pilotes donc ça m'aide à concilier le tout.
- Vous deviez avoir un rythme de vie trépidant. Je reste persuadée que chaque être humain possède son intelligence qu’elle soit informatique, mécanique ou financière. Chacun est différent, et chacun a ses forces ce qui lui permet de trouver la plus que lui convient le mieux. je reprenais quelques gorgées de ma tasse.
- Vous financez quels types de recherches archéologiques ? Toutes les époques ?
- J’ai financé beaucoup de recherches à travers l’Egypte comme à Karnak, à Luxor ou encore dans la Vallée des Rois. je prenais un temps de pause pour retrouver d’autres projets. Il y a aussi quelques sites en Crète comme les fouilles pour le palais de Knossos et la politique de rénovation du Parthénon… Et quelques sites en Italie. je ris brièvement. J’ai un léger penchant pour l’Antiquité. Néanmoins, il y a parfois une touche de Moyen Âge à l’occasion. Néanmoins, les recherches archéologiques ne sont pas les seules actions que j’ai eu la chance de mécéner. je donnais un autre morceau de biscuit à l'espèce de ventre couché à mes pieds.»

Toutes ces périodes étaient fascinantes selon moi. Chacune avait ses spécificités et chacune avait apporté sa pierre au grand édifice qu’était l’humanité. Toutes les périodes avaient leur charme y compris la nôtre. Bien sûr, l’Homme d’aujourd’hui est le plus grand malade imaginaire de toutes les époques confondues, mais il avait aussi créé des inventions sublimes. C’était ce que j’aimais dans mon ancienne orientation : trouver ce que l’Homme avait pu faire de plus épatant et lui trouver ainsi des circonstances atténuantes à sa perpétuelle convalescence.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Sam 9 Nov 2019 - 18:35
Cette conversation avec Ellena était vraiment très agréable. Nous avions de parcours très différents, et pourtant nous occupions toutes les deux des postes de responsabilité. Enfin elle me battait à plat de couture pour l'importance qu'elle avait. Et en plus elle finançait des recherches, je commençais à me dire qu'elle était parfaite. Ma mère serait ravie de pouvoir parler avec elle, elle admirait les femmes qui faisaient leur place dans le milieu de la finance. Ayant elle même un métier dans ce domaine.

"Travailler dans un domaine passion n'est pas du travail je trouve, c'est...je ne sais pas une activité qui nous rend heureuse. C'est un sentiment d'accomplissement personnel."

J'avais toujours considérer mon travail comme génial même si fatiguant, exigeant physiquement et moralement mais les joies que j'en retirais étaient décuplées quand on fêtait une victoire ou même un titre. A ce jour c'était les sentiments les plus forts que j'ai pu ressentir.

"C'est ce que j'aimais dans mon ancien travail, chacun à son domaine de force et le but du jeu étant de mettre chaque personne au bon poste pour gagner, c'est le travail d'équipe par excellence. On se soutient, on s'entraide pour éviter que le mécanisme vacille. J'essaie de mettre ça en place à la concession, c'est un travail de fond."

Pour gagner autant, ça nous avait pris des années et des années. Donc je n'espérais pas réussir ça en seulement un an voir deux. Je finissais mon chocolat assez rapidement., il faisait très frais et la chaleur de la boisson me faisait beaucoup de bien. J'écoutais la liste impressionnante des fouilles qu'elle avait financé. C'était réellement impressionnant, ma seule réponse fut:

"Woooow ah oui on parle là de chantiers importants. Je ne suis jamais allée en Egypte mais j'ai visité plusieurs fois la partie égyptienne du British et du Louvre. Vous mécenez quoi d'autre?"

Je commandais un verre d'eau au serveur venu récupérer ma tasse vide. Je n'intervenais pas dans le caritatif car l'être humain et moi n'étions pas amis. Mais je contribuais à la protection de la nature. Assez hypocrite pour quelqu'un travaillant dans l'automobile.

"Ou trouvez vous le temps de vous amuser un peu et de profiter de la vie avec toutes ces activités?"

Ma question pouvait sembler un peu indiscrète car on ne se connaissait quasiment pas mais le courant passait bien et pour une fois que je me montrais sociable. Comme quoi ça arrivait quand je rencontrais quelqu'un d’intéressant.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Jeu 14 Nov 2019 - 22:12
Je souriais rarement avec sincérité aux personnes que je ne connaissais pas. J’avais acquis par mon métier une certaine réserve envers tout et beaucoup de gens. J’étais méfiante et la plupart du temps, il fallait du temps avant que j’aie décidé d’accorder ma confiance et mon sourire. Cependant, le présent cas de figure était différent. Peut-être était-ce la proximité de nos fonctions ou peut-être sa manière d’être tout simplement. La conversation était simple, sans jugement. C’était plaisant et mon sourire était large.

« - Travailler dans un domaine passion n'est pas du travail je trouve, c'est...je ne sais pas une activité qui nous rend heureuse. C'est un sentiment d'accomplissement personnel. encore une opinion que nous partagions, j’acquiesçais. C'est ce que j'aimais dans mon ancien travail, chacun à son domaine de force et le but du jeu étant de mettre chaque personne au bon poste pour gagner, c'est le travail d'équipe par excellence. On se soutient, on s'entraide pour éviter que le mécanisme vacille. J'essaie de mettre ça en place à la concession, c'est un travail de fond.
- Au final, ce n’est pas si différent de ce que je fais à l’heure actuelle : nous prenons en compte les forces de chacun pour les exploiter au mieux et renforcer nos efforts et notre travail, comme dans une fourmilière. Cependant, cela prend des années avant de construire une équipe parfaitement efficace… je me battais d’ailleurs encore pour que l’équipe d’Hambourg atteigne ce résultat. »

Nous en revenions à l’histoire et aux sites archéologiques. C’était réellement une partie réjouissante de mes mécénats : je pouvais lier mon passé et mon présent et profiter de plusieurs de mes passions.

« - Woooow ah oui on parle là de chantiers importants. Je ne suis jamais allée en Egypte mais j'ai visité plusieurs fois la partie égyptienne du British et du Louvre. Vous mécenez quoi d'autre?
- Dans ce cas, il faut impérativement que vous visitiez le Ägyptisches Museum au Neues Museum de Berlin. Leur collection est également impressionnante. j’achevais mon café. J’ai aussi offert mon aide à quelques associations certaines connues comme « Médecins sans frontière » et d’autres moins dans les alentours de Londres ou ici à Hambourg. En règle générale, cela touche souvent à l’art ou au bien-être des personnes. cela faisait effectivement des journées bien remplies.
- Ou trouvez-vous le temps de vous amuser un peu et de profiter de la vie avec toutes ces activités ? je ris tout aussi sincèrement que je souriais quelques instants auparavant, c’était une question légitime que je me posais aussi parfois.
- Et vous ? Après tout, vous aussi vous devez avoir des journées tout aussi chargées. Pourtant, nous sommes là à siroter un café en terrasse en pleine journée ? j’émis un son depuis mon nez qui passait pour un rire étouffé. Pour tout vous dire, en dehors des soirées mondaines, je n’ai que peu d’activités. Je cours tous les matins avec Loki, je profite souvent en soirée d’un bon livre et de temps en temps, je trouve le temps de sortir pour faire un bon diner ou une toile ou encore danser. »

J’avais une capacité d’organisation assez étonnante. Mes plannings étaient toujours extrêmement remplis. Néanmoins, je m’accordais de temps à autre une pause dans ce rythme effréné. J’avais rarement souris sincèrement à un inconnu alors imaginer rire était inconcevable. Pourtant, je venais de rire face à sa question, non pas pour me moquer d’une quelconque façon, mais parce que la spontanéité de la question m’avait surprise. Cet échange devenait de plus en plus plaisant au fur et à mesure que nous avancions ce qui me fit sourire davantage.
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Re: Promenons-nous dans le parc - KIRSTEN KÖHLER
Mer 20 Nov 2019 - 13:25
Nos rôles n'étaient peut être pas si différents en effet par contre la finalité l'était totalement. Je travaillais pour réussir des objectifs avec une entreprise, elle se servait des entreprises pour réussir ses objectifs. Je ne sais pas trop si je pourrais un jour travailler comme ça. Au final je n'avais connu que Mercedes et je me voyais mal travailler pour une autre marque même si j'avais déjà reçu des propositions. Comme mes parents et amis de la marque s'amusaient à le dire j'étais née sous une bonne étoile, celle de Stuttgart. Par contre en effet construire une équipe de travail efficace était très long.

"Il a fallu cinq ans plein à l'écurie pour qu'on en arrive à gagner notre premier titre. Cinq longues années à apprendre à connaitre toutes les personnes, à savoir comment travailler tous ensembles, mais je pense que le plus dur c'est de maintenir cette dynamique. On a gagné notre 6ème titre d'affilée il y a quelques semaines, je suis partie en court d'aventure comme beaucoup et je ressens une certaine lassitude du succès, chose que je ne pensais pas pouvoir être possible."

Bien sur il n'y avait pas eu que ça comme éléments déclencheurs de mon départ mais peut être qu'au final tout était lié à ça. Quand la lassitude arrive on supporte moins tout ce qui nous entoure, on se met à étouffer et avoir besoins d'autres défis, de voir d'autres personnes. Je voyais ça comme la fin d'un livre et le commencement d'un nouveau.

Je n'étais guère étonnée de l'entendre dire qu'elle aidait des associations humanitaires. On ne se connaissait pas beaucoup mais je devinais sans mal qu'elle ne faisait pas ça pour obtenir des dégrèvements d'impôts ou pour s'acheter une bonne conscience. Je pensais, sans trop me tromper qu'elle le faisait car elle le voulait. On peut dire par bonté d'âme. Sur ce plan nous étions très différentes, je n'aidais en rien les gens en difficulté, j'étais même assez insensible à la misère humaine mais je n'étais pas non plus une grande fan de l'Humain dans son ensemble.

"Une bonne personne dans le milieu de la finances...je n'en avais encore jamais rencontré vous faites figure d'ovni pour moi."

J'espère qu'elle n'allait pas mal prendre ma phrase mais j'étais totalement sincère. Mes expériences avec les gens aussi puissants qu'Ellena n'avaient pas toutes été aussi sympathiques. Et beaucoup pensaient que donner de l'argent suffisait à les faire passer pour des gens biens. Personnellement je me foutais de leurs états d'âmes du moment qu'ils sponsorisaient l'écurie convenablement.

Je fus assez étonnée de son rire, j'avais dis quelque chose de marrant? Je ne pensais pas et je me posais sincèrement la question de comment dans une journée de 24 heures elle arrivait à faire autant de choses.

"Gérer la concession me prend beaucoup moins de temps que travailler pour l'écurie et me déplacer dans le monde quasiment toute l'année. Et j'ai aussi décidé de prendre plus de temps pour moi qu'avant car au final à quoi bon passer son temps au travail si on ne vit pas à côté? L'argent? la reconnaissance? tout ça est assez peu quand le soir on est seuls chez soi donc j'ai levé le pied."

Je me commandais une nouvelle boisson et comme Kaiser restait très sage à mes pieds je lui commandais un gâteau. En fait je pense qu'il s'était endormi car sa truffe posée sur mon pied ne bougeait plus.

"Et puis j'avoue aussi que parfois j'aime prendre un jour off sans trop prévenir au travail pour voir comment ils réagissent à l'imprévu sans avoir de direction. C'est un petit piège gentil de ma part. Ahhh les soirée mondaines, je bénis de ne presque plus en avoir à chaque fois c'était une corvée"
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