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 sunshine spoil the rain (William)

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gare à la crise de la quarantaine
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sunshine spoil the rain (William)
Dim 29 Avr 2018 - 1:57

 
 

 
William & Dylan

 

 
La nuit allait tomber dans deux petites heures. Dylan était en hâte alors qu'elle sortait de la voiture, la toile, son tabouret pliable, et son chevalet fermé, avec son sac en bandoulière sur l'épaule. Toute la journée, le ciel était paré de ces nuages qui cachaient le soleil qu'elle espérait trouver sur ses peintures, mais c'est seulement aux alentours de dix sept heures qu'il avait décidé de refaire surface. Finalement, avec la teinte mi-rouge mi-orangée qu'elle avait déniché dans un somptueux mélange, un coucher de soleil serait parfait à immortaliser, du moins, si elle réussissait à le faire, ce dont elle était moins sûre. Enfin, elle avait trouvé l'accès au toit. La ville de là haut était magnifique, encore plus belle qu'elle se l'imaginait de ce côté-ci qu'elle n'avait encore exploré, elle, si facilement impressionnée de tout. Le temps d'installer le tout et elle s'assoie aussitôt pour donner quelques coups de pinceaux, qui prennent forme petit à petit. L'air se fait plus frais au fil des minutes, elle n'a malheureusement pas pensé à s'apporter une veste, alors elle resserre ses avant-bras contre son corps pour tenir sa propre chaleur contre elle et tenir le plus longtemps possible sur ce toit. C'et qu'elle ne tient pas à manquer son coucher de soleil maintenant qu'elle est à deux doigts de le capturer sur la toile. Son attention ne se détourne pas de sa peinture, même lorsque plus bas, des coups de klaxons se font entendre sur plusieurs coups, tout autant qu'elle n'entend rien lorsque la porte donnant au toit où elle se trouve, s'ouvre pour laisser un homme sortir.
Si elle avait su qu'elle croiserait réellement quelqu'un, elle ne se serait pas vêtue de sa salopette en jeans sur un tee-shirt déjà teinté d'une tâche de peinture qui n'est jamais partie au lavage. Quelque chose fait qu'elle se retourne, cette impression même de ne pas être seul, de sentir une présence derrière soi. Ses yeux se posent, avec étonnement, sur la silhouette d'un homme arrivé derrière elle. Elle commence à se demander depuis combien de temps il est là, ce qui ne la met pas très à l'aise. Dylan se lève immédiatement, comme prise sur le fait d'une bêtise quelconque, frottant de ses mains, ses bras, croisés dans un soucis d'air frais. Elle ne montre jamais ses toiles, seul son jumeau a ce droit, et seulement lorsqu'elles sont terminées, ce qui n'est pas le cas de celle-ci, où les couleurs du ciel, mêlé à celles du coucher de soleil, perdent de l'éclat de leurs nuances alors qu'elle se préparait à les faire. Tableau plutôt réussi, même si elle n'en aurait pas cet avis, elle a seulement facilité quelques détails. Elle regarde l'homme. A la classe qu'il arbore, elle imagine déjà qu'il s'agit du propriétaire des lieux, ou elle ne sait pas trop qui d'influent, c'est le genre de chose qu'elle sent sans en savoir trop sur la personne. « Je suis désolée, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un... je n'fais que peindre... » fait-elle hésitante, en commençant à ranger ses affaires les plus petites. Elle espère pouvoir le rassurer, et partir, elle n'a jamais eu de problèmes jusqu'ici, mais elle savait à quoi elle s'exposait en montant sur les toits. De toute manière, il n'est pas difficile de voir qu'elle peignait, si ses vêtements sont encore propre – en oubliant la tâche sur le tee-shirt et celle sur la cuisse de la salopette – ce n'était pas le cas de son visage où une tâche de blanc cassé était venu se glisser, juste à hauteur de sa joue gauche, ainsi que du jaune sur une mèche de ses cheveux laches.

 
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Re: sunshine spoil the rain (William)
Lun 30 Avr 2018 - 22:08
 

Sunshine spoil the rain

Malgré une prestance certaine et une intelligence à la hauteur de mon égo surdimensionné, j’avais toujours eu des plaisirs simples. Et une délicate pinte de bière accompagné d’un match de foot ne me rendait que plus heureux.  Ainsi tel un collégien boutonneux j’étais affalé devant un Bayern / Dortmund qui se promettait être pleins de tensions.  Le match venait à peine de commencer quand soudain, sans prévenir, celui-ci se coupa net. Je ne pu m’empêcher de lâcher un juron quand un brouillard succéda aux joueurs du Bayern qui s’apprêtaient sans nul doute à ouvrir le score.  “Se se payer un loft aussi cher pour avoir un équipement télévisuel aussi minable. Avoir des problèmes de télévision en 2018 c’est bon pour les prolos et ça fait depuis longtemps que je ne suis plus de ce monde.” grommelais-je. Ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait, je m’étais même résigné à appeler mon opérateur mais la conversation avait coupé court quand excédé par un SAV d’une lenteur incompressible, j’avais traité mon interlocutrice de grosse conne incompétente. Bizarrement, je n’avais jamais eu de nouvelles et mon problème, bien que traînant dans le temps, n’avait pas été résolu. Heureusement, je n’étais pas un  avide consommateur de télévision et un vin de grand cru ainsi qu’un classique de la littérature russe pouvaient souvent me contenter et occuper mes journées.  Néanmoins s’il y avait bien quelque chose qui pouvait encore plus me détendre qu’une partie de jambe en l’air après une journée de travail terriblement harassante, c’était bien le foot. Deux choix s'offraient donc à moi. Soit débrancher le téléviseur et le balancer par la fenêtre, bien que mon sublime écran Oled ne soit , à bien réfléchir, pas la source du problème, soit analyser la situation et dans une démarche réfléchie et constructive, trouver la solution au problème. Le deuxième choix l’emporta de peux, convaincu que si je n’arrivai pas à refaire marcher l’antenne, je pourrai toujours me venger et déverser ma frustration sur mon téléviseur.. Je me résignais donc à aller sur le toit de l’immeuble, espérant trouver l’antenne et la réparer moi-même. Qui sait, peut-être que c’était juste l’histoire de pigeons, qui non contents d’être des maudits rats volants, avaient décidé de se cracher contre. J’espérais vraiment que ce soit ça, étant de loin plus un intellectuel qu’un bricolo.

Je n’étais encore jamais allé sur le toit et pourtant, il semblait évident que ce n’était pas forcément le genre d’endroit où on  s’attendait  à voir du monde. Etrangement, quand, emmitouflé dans mon pull en cachemire, je pénétrais à la cime de l’immeuble, j’aperçu une personne de dos qui était semble t-il en train de peindre. Une femme si on en croyait la longue chevelure. “ah les artiste, pensais-je, toujours à trouver des lieux étranges pour s’exercer”. Je me décidai à l’espionner, habité par une infime curiosité et surtout par une volonté de pas la déranger de peur de la surprendre et de lui faire peur. Elle se retourna quelques instants plus tard, probablement mû par une sorte de sixième sens qui lui criait qu’une personne était derrière elle, en train de le regarder. Celle-ci d’un air gêné, tout en commençant à ranger ses affaires, m’expliqua qu’elle était en train de peindre.

Vraiment ? J’aurai pourtant juré que vous étiez en train de coudre.

Avec le temps, j’étais devenu quelqu’un de profondément ironique, à tel point que mes remarques oscillaient souvent vers de la désobligeance. Cependant, j’avais passé l’âge de me soucier de la façon dont j’apparaissais au monde, surtout aux quidam.

- C’est très jolie ce que vous peignez. On dirait les peintures de ma tendre fille et elle a 6 ans.

En réalité je n’arrivais pas vraiment à distinguer, caché par la silhouette de la jeune femme, ce qu’elle avait couché sur sa toile et à bien des abords ma réflexion était parfaitement puérile et légèrement méchante. Mais que voulez-vous, je ressentais en ce moment-même un éperdu besoin de déverser quelque peu la frustration d’être en train de louper mon match sur quelqu’un.

Je rigole bien évidemment… Je n’ai pas de fille.

Je lançais un sourire charmeur, type Colgate.

KoalaVolant


Dernière édition par William Scott le Dim 6 Mai 2018 - 23:00, édité 1 fois
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Re: sunshine spoil the rain (William)
Dim 6 Mai 2018 - 3:28

 
 

 
William & Dylan

 

 
La nuit pouvait tomber plus rapidement que prévu, le soleil disparaître pour laisser place au froid. Elle n'avait plus les yeux rivés sur ce dernier, mais seulement sur l'homme qui avait fait son appartion impromptue derrière elle.

L'envie ou le besoin de s'expliquer l'avait prise. Elle balbutiait et perdait ses mots, parce qu'elle n'était pas à l'aise dans le rôle de l'intrus venue poser ses pattes sur un territoire qui ne lui appartient guère. L'arrogance de l'homme la mit dans un tout autre état d'esprit. Dans tous les cas, il n'était personne de très important, ou du moins, il avait perdu de sa belle image aux yeux de l'ambulancière improvisée artiste pour la soirée. Ses sourcils se froncèrent. Elle espérait au moins que c'était de l'humour, mais ça n'en avait pas l'air au ton qu'il employait, de plus qu'elle trouvait sa remarque plutôt sexiste. Dylan était de celles qui défendent la position des femmes dans la société. Elle était dans un métier majoritairement masculin et se sentait bien à cette place. Pourtant, elle ne dit rien, pas un mot sur ce qu'il venait de dire. De la couture, soit. Peut-être était-il branché chiffons et ça lui sortait comme ça, tout seul sans la moindre mauvaise pensée. Elle continua de ranger ses quelques affaires, tableau toujours en place lorsqu'il vint en rajouter une couche. Il était venu sur ce toit pour quelle raison en réalité ? Pour trouver quelqu'un sur qui se défouler ? Dylan arrêta le moindre mouvement, s'avançant vers lui le regard indigné, parce qu'elle l'était en ce moment même. Tout d'abord parce qu'il venait mettre son nez sur une toile non terminée, et ensuite, parce qu'il la jugeait, et qu'en réalité, le complexe qu'elle portait à son 'travail d'artiste' en demandait peu pour qu'elle rougisse. Les joues teintées, elle osa tout de même le regarder en face, oubliant le vent, oubliant qu'ils étaient dans un endroit tout à fait démentiel pour ce genre de discussion. Il n'avait pas de fille, c'était déjà quelque chose qui en disait beaucoup sur lui, conclusions hâtives portées par un soupçon de colère et de honte. « Et vous savez quoi ? C'est une chance pour elle que vous n'en ayez pas. » Pour qu'il transmette son hautaine répartie à une gosse qui l'utiliserait comme le lui a apprit son père ? Ce serait vraiment du gachis, se dit-elle.

Elle attrape sa toile pour la retourner, pas assez sèche pour qu'elle la colle contre elle pour la redescendre. Trop de choses à transporter pour partir en seul voyage maintenant que tout était plein de peinture. Dylan est plutôt diplomate la plupart du temps, elle sait utiliser les mots autant que les pinceaux. Elle qui était satisfaite de ce qu'elle avait fait, du moins pour un temps relativement court, elle venait à en douter et pourquoi ? Pour un mec qu'elle ne connaissait même pas, et qui était aussi con qu'il n'était beau. « Et si vous connaissiez quelque chose à l'art, vous sauriez que les enfants ne font pas des choses jolies mais constructives. » Ses mots étaient décidés, plein de volonté, elle prenait un certain plaisir à donner des leçons sur des choses qu'elle connaissait que très peu, mais sur lesquelles elle faisait mine d'en savoir un minimum juste pour avoir le dernier mot sur lui.
« J'espère au moins que vous êtes monté là pour vous jeter en bas. » fait-elle dans un dernier recours de défense, plus vite qu'elle ne l'aurait voulu, le regrettant presque aussitôt, parce qu'elle sait bien que si tel était le cas, elle serait la première à tenter de l'en empêcher, mauvais caractère ou non.

 
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Re: sunshine spoil the rain (William)
Dim 6 Mai 2018 - 23:04
 

Sunshine spoil the rain

J’avais toujours eu un humour très caustique et ma rhétorique s’améliorant avec le temps, avait fait de moins quelqu’un de très redoutable. Et je ne savais que très bien, qu’une simple remarque empreint de sexisme pouvait faire bondir une femme et la transformer en furie, surtout les jeunes demoiselles qui avaient souvent tendance à s’ériger en porte parole du féminisme. Je m’attendais donc que ma “victime” toute désignée avec ma remarque quelque peu sexiste sur la couture, réagisse violemment. Ou du moins laisse transparaître son indignation. Ce qui ne fut pas le cas.

Alors qu’elle commençait à ranger ses affaires, je me dis soudainement qu’il fallait absolument que je renchérisse, sinon je risquais de manquer ma cible et de passer outre une bonne tranche de rigolade. Je décidais donc d’attaquer directement sur sa peinture. Gagné. J’avais enfin ferré le poisson et c’était devenu un régal de la voir se vexer, les joues rougies par la colère probablement mêlée à de la honte.

Effectivement, c’était une chance pour ma tendre femme qu’on n’ait jamais eu d’enfant. Avec le tempérament que j’avais, ils auraient probablement terminé dans le congélateur. Ou par la fenêtre. Néanmoins, l’inconnue du toit venait de légèrement toucher un point sensible, après tout si je n’avais pas eu de gosse, c’était à cause de ma stérilité et si j’avais fini par l’accepter -assez mal d’ailleurs car je considérais que ce manquement entachait énormément ma virilité-  j’avais parfois de l’amertume en y repensant. Peut-être que ma vie aurait été radicalement différente avec des chiards.  Qui sait, peut-être que j’aurai réussi à me ranger et à laisser ma libido particulièrement débordante de côté.  Cependant, je décidai de ne rien laisser transparaître. Je n’allais pas perdre la main maintenant, alors que notre jeu de bluff ne venait que de commencer.

Décidément, les jeunes de nos jours n’avaient plus aucune répartie. Voilà que celle-ci tentait désormais de m’attaquer sur l’art. Moi qui dès mon plus jeune âge était un rat de musée. Je décidai de me servir de toute l’arrogance dont je pouvais être capable pour lui répondre.

- Mademoiselle, pendant que vous étiez encore en train de vous faire torcher par votre mère, j’écumais les musées les plus prestigieux et je déjeunais avec les peintres modernes les plus en vogue. Vous êtes à l’art ce que les one direction sont à la musique. En d’autre terme le néant. Et vous pensez vraiment pouvoir me donner des leçons ?

BIM touché coulé. Je manquais de rire quand celle-ci me dit qu’elle espérait que je sois venu sur le toit pour sauter. Finalement, peut-être que ma comparse avait plus de répartie que ce que j’avais pensé. Cependant je décidais de poursuivre mon jeu de bluff, se moquer d’elle étant un véritable régal.

- Non, si je suis ici c’est pour balancer des petites gamines présomptueuses par le toit, dis-je en hurlant.

Tout en prononçant ses mots, je me rapprochais d’elle en adoptant une posture menaçante. Du moins, aussi menaçante que mes 1m72 pouvaient me permettre. Dans le genre street cred, j’étais plus proche du néant que de Hulk. Puis, à moins de deux mètres, je me mis à rire un bon coup.

- Je vous charrie. Vous m’avez bien fait rire en tout cas.

étant près d’elle, je me mis à examiner sa toile. Finalement ça n’était pas aussi catastrophique que ce que j’avais laissé sous entendre. C’était même plutôt bien exécuté bien que la peinture n’était assurément pas terminée.

- Vous devriez accentuer les couleurs. Un couché de soleil se regarde avec le coeur et les teintes sont trop mornes pour véritablement laisser transparaître ce qu’on peut ressentir devant un tel paysage. Mais vous avez quand même un certain coup de crayon. Digne d’un gosse de 10 ans cette fois. Vous progressez rapidement. Encore quelques années de pratique et vous pourrez égaler un adolescent en matière d’art.

Pourquoi concéder que la fille était douée alors que je pouvais continuer à faire preuve de mauvaise foi.


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