gare à la crise de la quarantaine Invité  | pickpocket (bastian)Dim 15 Avr 2018 - 17:03 | Malgré les prévisions de pluie annoncées par la météo, cette journée là s'annonçait plutôt belle. Son fils était parti faire une balade avec ses amis, laissant son père tout seul. Plutôt que de passer la journée enfermée, Johaness trouva l'occasion parfaite pour aller profité du soleil. La lumière qui embaumait les rues lui réchauffait les épaules tandis que le vent lui caressait les joues. Ca faisait un bail qu'il n'avait pas profiter d'une après midi comme ça, et avec le printemps déjà bien commencé, l'idée que ça allait continuer lui plaisait!
Les beaux jours le firent rêver sur ses prochaines vacances: celles d'été. Même s'il s'y prenait un peu tôt pour y penser, l'idée de partir dans le sud avec son fils l'enchantait tant qu'il en avait presque hâte. Et puis, ça changerait de la vie de ville qu'ils menaient à Hambourg.
Johaness flânait dans les rues, assez distrait par la foule qui elle aussi, avait décider de sortir en cette belle journée. Il avait fini par choisir un endroit où se poser. Il avait déjà été souvent dans ce bar, parfois seul, parfois accompagné et savait qu'il était vraiment pas mal. Il s'installa, un serveur prit sa commande, une bière blonde et un saucisson. La terrasse était un peu en retrait par rapport à la rue, laissant un peu de calme autour des tables.
Il savourait l'air chaud et le serveur revint rapidement avec sa commande. Il régla directement, laissant son portefeuille sur la table.
Merci! Avait-il dit avant de boire une gorgée de sa bière.
Il se sentait plutôt reposé. Il reposa son verre et entama son saucisson avec une certaine gourmandise, même s'il était seul, il passait du bon temps.
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gare à la crise de la quarantaine Invité | Re: pickpocket (bastian)Jeu 19 Avr 2018 - 20:29 |
Il y a ces jours, où tout lui sourit. Un beau jeune homme, une nuit entre ses draps, un abri pour la nuit et une douche chaude au matin. Et puis ceux là, où il doit dormir dans la rue, sur des bancs trop froid ou même par terre. Cela le rend de mauvaise humeur. Il déteste se sentir désamparé. Il déteste lorsque tout lui échappe et qu'il doit terminer comme un moins que rien. Il déteste le monde et même lui même dans ces jours là. Celui là en est un. Cette fois ce sont ceux gens, qui s'attablent autour d'un verre, qui subissent son courroux silencieux. Il les observe, leur verre à la main et il se sent miséreux, à les envier. Dans ces moments là, il ne se pense pas meilleur que tous. Dans ces moments là il pense que rien n'ira bien. Alors ça le rend plus en colère encore et il se décide à entrer dans le bar, de sa démarche assurée, malgré son coeur alourdi par les deux derniers jours peut être un peu plus difficiles que d'habitude. L'oeil traîne alors qu'il s'assoit au bar. Il commande distraiement un verre, avant de se souvenir qu'il ne devrait pas boire d'alcool. Alors une fois servi, il change d'avis, râle à voix haute que ça n'est pas ce qu'il a commandé et outré, il se lance dans un discours plaintif, qui ne manque pas de faire soupirer le pauvre serveur visé. Il ramène le verre, peu importe au brun qui continu à observer les alentours, jusqu'à capter cet homme, visible par la fenêtre du bar. Seul. Idiot. Le portefeuille bien en évidence sur la table. Le sans abri sait qu'il ne devrait rien tenter. Cela ne donne, après tout, jamais rien de bien lorsqu'il se lance dans des vols à l'arrachée de cette humeur. Les rares fois où il a failli finir au commissariat, il s'agissait souvent des jours comme celui là. Pourtant la faim arrache ses entrailles. Il a besoin de manger. Il n'a plus de fonds. Et ce portefeuille l'attire tellement qu'il n'hésite pas à se lever, emportant avec lui le nouveau verre servi, sans alcool cette fois. Un fin sourire aux lèvres, il sort de l'établissement direction la terrasse pour aller vers la table de l'homme. Sciemment il trébuche, son verre termine sa course sur les genoux de l'inconnu, alors que ses doigts eux, se referment sur le portefeuille pour une main... Et sur la table de l'autre. Il s'accroche pour ne pas chuter vers lui. Détourne son attention pour tenter de glisser l'objet dans sa poche... « Oups. Désolé. Je suis confus. » Détourner son attention. Pour conclure le délit...
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