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 hello there (celian)

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gare à la crise de la quarantaine
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hello there (celian)
Mar 3 Avr 2018 - 22:19



Light 'em up, light 'em up
Tell me where you are, tell me where you are
Summer nights, bright lights
And the shooting stars, they break my heart

Ses pas le mènent au commissariat, le bâtiment se dresse devant lui et il esquisse une grimace bien malgré lui. Un frisson parcourt d'ailleurs son échine tandis qu'il observe la devanture, un brin nerveux. C'est comme se jeter dans la gueule du loup. Le fruit de certains de ses larcins traînent encore dans ses poches, il devrait probablement se débarrasser de cette montre hors de prix qu'il a volé à son amant de la veille. Seulement il ne sait pas où la mettre d'autre, le casier qu'il loue à la gare étant bien trop loin. Et puis maintenant qu'il est là, il n'a vraiment pas envie de se taper le chemin jusque là bas, pour ensuite revenir. De toute façon, il sait qu'il ne sera pas fouillé. Du moins il s'en persuade alors qu'il pousse enfin la porte pour entrer. Le malaise ne le quitte pas. Il n'aime pas cet endroit. Et il espère de tout coeur ne jamais se faire arrêter pour terminer ici. Il déambule quelques minutes, sans que personne ne s'intéresse à sa grande carcasse, jusqu'à ce qu'un policier, tout de son uniforme vêtu, ne vienne enfin le voir, un air sévère sur le visage. « Vous avez pas le droit d'être là. Allez à l'accueil pour un renseignement. » Le brun fixe le visage rubicond de cet homme et l'envie soudaine de l'emmerder naît en lui. Il oublie où il se trouve. Il oublie qui il s'apprête à provoquer, pour simplement lancer d'un ton narquois. « Je viens voir quelqu'un d'important.  Un inspecteur peut être. Ou je sais pas un mec qui fait autre chose que le trottoir quoi. » Faussement désolé, il délaisse son sourire éclatant pour mimer une honte non ressentie, pour finalement reprendre. « Oh... Ca devait pas être ça vu votre tête. Je suis désolé, j'ai encore du mal avec quelques mots allemands. » L'agent s'énerve, il a probablement l'impression d'être pris pour un idiot et le gamin se retient difficilement d'éclater de rire face à son air furieux. Son visage exprime pourtant son amusement et l'homme de loi le menace soudain de le faire sortir. Alors il reprend son air sérieux. Et d'un ton qui se veut inquiétant, il lance finalement.


« Je viens vraiment voir quelqu'un d'autre que vous. La criminelle ou je sais pas moi, pour les trucs graves. » D'un coup il se souvient d'un nom, qu'il a vu quelque part dans le coin. Peut être sur un mur. Sur un bureau en se baladant. Il ne sait plus où, mais le nom revient soudain sur ses lèvres et c'est presque euphorique qu'il le lance, comme fier d'avoir de quoi rabattre le caquet de l'ennuyeux policier. « Weber. C'est lui que j'veux voir. » Il ne sait pas qui c'est. Il ne sait pas s'il est vraiment celui qui pourra l'aider. Seulement pour avoir son nom sur un mur, il faut être un minimum important. Un mur. L'endroit d'où vient le nom lui revient soudain et il sourit à son interlocuteur, le prenant clairement pour un imbécile. De mauvaise grâce, le nom aidant, l'agent se décide enfin à le guider jusqu'à un bureau, pour l'instant vide. « Il devrait arriver. Attendez là. » Le jeune homme s'installe sur la chaise inconfortable, avachi, les bras croisés, il attend que le flic se ramène, une idée bien précise derrière la tête.
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Re: hello there (celian)
Mar 3 Avr 2018 - 23:16
- hello there -

« Merde, putain, Weber, je t’ai déjà dit que je pouvais pas te servir d’alibi tous les soirs ». Celian soupire – et lève les yeux au ciel. Il referme brutalement le casier qui lui fait face – son casier – juste après avoir envoyé dedans son t-shirt sale, celui de la veille. Il enfile plutôt le propre, et au dessus la veste en cuir qui l’accompagne quand il ne va pas crapahuter sur le terrain, dans la boue, sur les scènes de crime peu praticables. « Elle t’a appelé ou pas ? » il demande, d’un ton exaspéré. Et le collègue de secouer la tête en ayant l’air sceptique, « Non, mais si… » « Elle t’a pas appelé. Point. Pourquoi tu m’emmerdes ? Tu veux me faire la morale, toi aussi ? » il demande en croisant les bras. Le type soupire et secoue la tête. « Je m’en fous de ce que tu fais de ta vie. Ou de tes fesses. Mais quand même, tu peux pas me demander de me mouiller pour toi. Je la connais moi ta femme, bordel. J’aime pas mentir, tu le sais bien, c’est contraire… » à ses principes, oui, il sait ça par cœur. Ca devrait aussi être contraire aux principes des flics. Comme si les gens ici en avaient quelque chose à foutre qu’il mente à sa femme. Il préserve ce qu’il reste de sain dans son esprit – il ne voit pas ce qu’il y a de mal à ça. Il aimerait les y voir, tous ces types, là, qui le jugent, qui lui font la morale, si leurs copines les touchaient plus depuis des années. La seule chose qu’il voit dans les yeux de sa femme, quand il la retrouve, parfois, le soir, c’est de la haine. Du dégoût même, parfois. Alors franchement, qu’on arrête de l’emmerder avec ces putains de principes – il en a pas. Voilà, que les choses soient dites.

« Weber, désolé de te déranger en plein déjeuner de famille, mais y’a un mec qui veut te voir à l’entrée, et Charlie dit que ça a l’air important. Ou alors d’être une blague ». Un grand type blond vient de faire son entrée dans les vestiaires ; c’est lui qui a fait cette annonce surréaliste. Celian se tourne vers lui pour lui faire face, et le dévisage d’un air profondément sceptique. « C’est important ou c’est une blague ? » il demande, incrédule. « Il sait pas trop. Dans les deux cas, ça semble une bonne idée que tu le reçoives. » Effectivement – parce que si quelqu’un est venu l’emmerder pour lui faire une blague, il risque de ne jamais recommencer. Celian n’est que trop content, en réalité, de planter Klaus là, seul avec son air moralisateur et sa culpabilité, pour rejoindre le couloir des bureaux. Au bout du couloir, une porte à codes donne sur un sas qui lui même donne accès à l’accueil du commissariat. D’habitude, il n’est pas sollicité pour s’occuper des particuliers qui viennent ici – il se charge des enquêtes, des témoins, des types que l’on soupçonne. C’est plus rare qu’on demande à le voir. Il tape le code et se rue dans le hall – jetant un œil autour de lui. Charlie – celui de l’accueil – lui montre un mec qui s’est assis en l’attendant, visiblement. Et Weber trouve qu’il a une tête d’insolent, un peu. Il s’approche quand même et tend sa main. « Weber, » il lance en penchant un peu la tête. « Vous avez demandé à me voir ? » il ajoute, toujours sur un ton interrogatif.
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Re: hello there (celian)
Mer 4 Avr 2018 - 17:48


En attendant que le type se pointe, le brun observe tout autour de lui, bien moins à l'aise qu'il peut le sembler. Avachi sur la chaise, il dégage une confiance en lui qu'il est très loin de ressentir. Décidément, il n'aime pas cet endroit. Peut être à cause de ce fourmillement de flics, ceux qu'il évite consciencieusement lorsqu'il est dans la rue. Pourtant il regarde partout comme pour emmaganiser le maximum d'information. Il guette l'arrivée de celui qu'il attend, sans trop savoir vers quoi regarder. Après tout il ne connaît pas cet homme. Il n'a fait que voir son nom, c'est un homme récompensé, un héros probablement et il ne peut s'empêcher de se faire des films. C'est un homme blond qu'il attend. Grand. Plus grand que lui. Taillé en V. Avec cet air insolent que tout le monde trouve irrésistible...


Parti dans un délire bien personnel, comme dans un rêve, il cesse d'observer les alentours, les yeux dans le vague soudain. Alors il sursaute quand une voix retentit à ses côtés. Lentement il relève son regard sur l'homme qui s'est incrusté dans son espace vital. Weber Quand il entend le nom, il a une moue dubitative. Alors c'est lui. Il n'a rien d'un héros à ses yeux rêveurs. Pourtant il sent sa mâchoire se crisper une seconde. Ca ne dure pas, ce léger picotement et il l'oublie bien vite, pour se concentrer sur son interlocuteur. De nouveau il l'observe, de haut en bas, avant de finalement lancer, avec son aplomb légendaire. « C'est vous Weber? Je vous... il hésite une seconde, refait sa moue et termine sa phrase finalement. imaginais pas du tout comme ça. » Il se lève enfin, quitte son siège et attrape sa main finalement, la serrant sans quitter son sourire un peu trop arrogant. « Je vous pensais plus grand. » Il titille, il s'amuse de cette situation, oubliant une seconde où il se trouve. Sa main s'attarde probablement un peu trop longtemps dans la sienne et finalement il la quitte pour croiser ses bras de nouveau sur sa poitrine. Ses yeux restent dans les siens tandis qu'il se souvient soudain pourquoi il est là. Enfin il regarde autour, perturbé à l'idée de parler de ce qui le tracasse aux yeux de tous. « Vous avez un bureau ou... je sais pas. Un endroit où on peut causer tranquille? »


Un doute le prend, il prend un air suspicieux et remet son regard dans le sien. « Attendez. Vous bossez dans quoi en fait? J'ai dit votre nom pour me débarrasser de l'autre là. Il pointe du menton le policier de l'accueil. Mais je sais pas trop qui vous êtes en fait. J'ai besoin d'un mec qui... un inspecteur, un mec qui gère les gros problèmes. Genre gang ou... Fin vous êtes ce type? » Sa langue claque contre son palais, dans un signe d'impatience et il se redresse un peu, comme pour avoir un ascendant sur cet homme, sans trop savoir pourquoi. « ou je dois chercher quelqu'un d'autre? »
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Re: hello there (celian)
Mer 4 Avr 2018 - 23:35

Celian n’a pas vraiment de temps à perdre, mais visiblement, personne dans ce commissariat ne l’a encore compris. C’est comme ça qu’on vient le voir pour lui parler de tous les problèmes des gens, qu’ils soient des civils ou des mecs qui bossent entre ces murs. On vient le voir pour tout et pour rien, tout ça parce que le Chef, le vrai Chef de ce putain de commissariat, est trop occupé à somnoler sur son bureau en attendant la retraite. Lui, il travaille comme un forcené, et il adore ça. Ce qu’il adore moins, c’est qu’on vienne l’interrompre en pleine conversation un peu personnelle pour un type qui veut peut-être le voir, ou peut être faire une blague. Mais qu’il essaye donc de faire une blague, ce type – il verra bien où il finira.

L’inconscient attend dans le hall, et semble surpris de le voir. Il lui demande confirmation de son identité en se redressant, une légère moue venant habiller ses traits – comme s’il était déçu de ce qu’il venait de trouver. Celian jette un coup d’œil interrogatif à Charlie, le flic de l’accueil, et se demande s’il est déjà en train de perdre patience. Une chose est sûre, sa patience est sacrément entamée lorsque l’autre lui explique qu’il s’attendait à quelqu’un de… plus grand ? Nan mais attendez, c’est une blague ? Une caméra cachée ? « Désolé, je suis le flic nain », il répond, sarcastique. « Si vous voulez un grand blond, faut aller sur un site de rencontre », il prévient, histoire de planter le ton – le décor, le contexte, tout ça. Que ce type, qui a l’air d’un gosse d’ailleurs, ne le cherche pas trop. Personne ne cherche trop Weber, ici. Il n’est pas connu ni réputé pour sa patience légendaire. « Mais si vous avez besoin d’un flic, et que le flic dont vous avez besoin s’appelle Weber, alors malheureusement faudra vous contenter de moi. Par contre, je déteste qu’on me fasse perdre mon temps. » Il prévient encore – et bon sang, il se trouve gentil, de prévenir autant. Il lui montre le chemin vers son bureau, mais voilà que le gosse s’arrête encore, soudainement pris de doutes.

« L’autre là, c’est Charlie. Il a peut-être les fesses posées à l’accueil du commissariat, mais c’est un flic, quand même. Quant à moi, je dirige ce commissariat qui s’occupe des affaires criminelles d’Hambourg et de ses environs, alors si vous cherchez un type qui s’occupe des gros problèmes, vous trouverez pas mieux que moi ici. Je m’occupe des gros problèmes, et aussi des emmerdeurs, d’ailleurs ». Il lui offre un sourire mi-insolent, mi-ravi, et pointe la porte au fond du couloir – celles qu’ils aperçoivent, de là où ils sont. « On y va ou vous préférez partir ? » il demande en penchant un peu la tête. Il finit par escorter le type jusqu’à son bureau, et il claque la porte – il ne peut pas dire que sa curiosité ne soit pas un peu éveillée, même si son agacement légendaire le précède. D’abord, parce que le gosse lui a parlé de gangs – et que les gangs, ça le connaît. Ensuite, parce qu’il n’est jamais contre un petit défi ou une grosse affaire, et que sous ses airs insolents, ce type a l’air un peu chamboulé. Alors… on sait jamais. Peut être qu’il faut creuser – et du coup, il tente de s’armer de patience, comme il le peut. « Alors, c’est quoi votre nom ? » il demande en s’asseyant à son bureau, jonché de paperasses et de PVs dans tous les sens. « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »



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Re: hello there (celian)
Jeu 5 Avr 2018 - 17:33


Son sourcil s'arque dans une expression fugace de surprise, alors qu'il entend la réplique du flic en face de lui. Sa touche d'humour ne passe pas inaperçue et il se sent soudainement plus à l'aise en sa présence. Au lieu de répondre comme un con, comme un type banal, le voilà qu'il se permet une remarque caustique et l'effet est immédiat. Du flic un peu relou, il devient rapidement un peu plus intéressant. « Vous inquiètez pas pour ça, j'ai tout ce qu'il me faut. » Malgré lui pourtant, il tique légèrement. Alors qu'il pensait exactement à ce grand blond, en l'imaginant, le voilà qu'il en parle aussi. C'est étrange, ça le perturbe, mais ne le désarçonne pas pour autant. Il conserve son regard et son sourire un peu arrogant, un peu joueur aussi. Sa menace lui passe au dessus, il s'en moque bien de faire perdre à son interlocuteur du temps. Et puis au fond de lui, il est certain que ce qu'il lui amène sera suffisament intéressant pour lui pardonner toutes les frasques qu'il pourrait s'aventurer à lui faire.


Son oeil d'ailleurs, devient malicieux lorsqu'il mentionne les emmerdeurs. L'occasion est trop belle. L'envie trop présente aussi. « Pour être honnête, je préfèrerais partir. C'est pas mon truc les flics. Mais... toujours plus espiègle, le brun s'approche de l'allemand pour terminer d'un ton plus mesuré. « si vous mettez des menottes aux emmerdeurs, ça m'intéresse bien plus d'un coup. » Ce n'est qu'un jeu pour lui. Pourtant le sujet qui l'amène dans le coin est très sérieux. Sa présence n'a rien d'une blague. Seulement c'est plus fort que lui. Il ne parvient pas à rester complètement sérieux. Probablement parce qu'il a besoin de laisser échapper la pression qui monte chaque seconde un peu plus. Plus il reste entre ces murs, plus il sent son coeur battre vite et sa respiration s'accélérer. Ca n'a rien à voir avec le flic bourru en face de lui, même s'il est plutôt mignon... pour un vieux. C'est simplement sa présence ici qui le perturbe plus qu'il n'en faut pour le rendre fébrile. Et il ne pallie jamais mieux sa nervosité, qu'en se montrant bien trop narquois.


Finalement, il finit par le suivre jusqu'à un bureau fermé et en étant avec lui simplement, il sent son rythme cardiaque s'abaisser légèrement. Il se sent un peu mieux. Moins de mouvement autour de lui. Moins de possibilité d'être arrêté. C'est mieux, bien mieux, et il vient s'assoir en face du bureau, fixant son regard dans le sien. « Bastian. » Pour l'instant, il préfère garder son nom. Ignorant si le nom de son père est connu des registres criminels, il préfère rester discret quelques secondes, pour organiser ses pensées. Trop agité, il ne reste pas assis bien longtemps et fini par se relever. Il fait quelques pas dans le bureau, pour répondre à sa question pour une autre. « Vous avez fait quoi pour terminer sur le mur à l'entrée? » Sa curiosité est titillée depuis qu'il a lu ces quelques lettres sur une plaque et il aimerait bien qu'il lui réponde. Seulement pour ça, il a conscience qu'il doit arrêter de tourner autour du pot, avant de se faire virer manu militari du bureau. « Est-ce que le nom de Dórksmard vous parle? » Il s'arrête, ses yeux reviennent dans celui du flic, attendant la réponse avec une boule dans la gorge.
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Re: hello there (celian)
Jeu 5 Avr 2018 - 18:17
Oh les emmerdeurs, ça le connait, le flic. D’ailleurs, il connait mieux les emmerdeurs que tout le reste de la population d’Hambourg, parce que son quotidien n’est rempli que d’emmerdeurs. Des emmerdeurs qui pensent qu’ils sont les rois du monde, des emmerdeurs qui viennent se plaindre de leurs emmerdeurs de voisins, et tous ces trucs – et il en passe. Il connait aussi les gros poissons, les vrais tarés, les allumés, les cyniques, ceux qui n’ont rien fait et qui vous le jure, ceux qui ont fait et qui s’en foutent, ceux qui sortent de prison, ceux qui vont y retourner – et ceux qui pleurent parce qu’ils veulent pas y aller. Oui, sans se vanter, Celian connait quand même pas mal de monde et de personnalités différentes, et il n’est pas du genre à se laisser déstabiliser par un petit merdeux qui pense qu’il peut lui parler sur un ton inapproprié – ou critiquer sa taille, qui est tout à fait honorable d’ailleurs, pour ce qu’il en pense.

« C’est une idée reçue, ça », il lâche en secouant la tête, dépassé. Tous obsédés. « Que les menottes des flics sont agréables. » Il soupire en le menant jusqu’à son bureau d’un pas décidé. Il a appris, c’est vrai, au fil des années, à ne pas se laisser déstabiliser par les réflexions des uns ou des autres. Il a appris, par exemple, à ne pas tiquer quand ses gardés à vue abordent le problème du sexe – ce qui est assez fréquent, mine de rien. Et il a appris à dissimuler ce qui peut s’apparenter, peut-être, à une espèce de gêne étrange qu’il pourrait ressentir en imaginant avec précision cet individu menotté quelque part dans ce commissariat. Comme un… picotement. Décidément, il est temps qu’il divorce, ou alors qu’il s’envoie en l’air, parce qu’il a pas vraiment les idées claires. « En réalité, elles sont en métal, ce qui signifie que si je les serre un peu trop – et croyez-moi, ça m’indiffère pas mal, de les serrer trop – elles font plus mal qu’autre chose. Et puis, elles sont difficiles à retirer, en plus. Si vous voulez jouer aux menottes avec un grand blond, je vous conseille de fréquenter un sex shop juste après vos visites sur meetic. » Il soupire et ouvre la porte pour le laisser s’asseoir à l’intérieur de son bureau. Il a hâte, vraiment, d’en venir aux choses sérieuses – si choses sérieuses il y a.

Et le type s’assoit, oui. Trente secondes, avant de se relever après avoir jeté un prénom – et Celian se retient in extremis de lui faire remarquer avec cynisme que Bastian, c’est un prénom, et que lui, il a demandé un nom. Il se lève, et il fait des allers retours devant le minuscule bureau de Celian, et à lui, ça lui donne mal au crâne. Sérieusement. « J’ai sauvé le chat de la Mère Michelle. Il était coincé dans l’arbre », il explique en haussant une épaule, conservant son air le plus sérieux – parce que cette blague n’est pas drôle, mais surtout parce qu’il ne compte pas raconter ce qu’il a fait pour avoir son nom accroché dehors. Jouer les héros ? Très peu pour lui. « Vaguement, » il lâche, quand le gosse évoque Dórksmard. Ca lui dit quelque chose évidemment – mais il va pas s’épancher auprès de quelqu’un qu’il ne connait pour ainsi dire pas. Si ça se trouve, le type est juste venu faire le malin pour glaner des informations, et lui, il a pas de temps à perdre avec ça. « Il vous a piqué un truc ? Votre voiture préférée ? Votre petite-amie ? » il demande en penchant un peu la tête – et il accompagne sa phrase d’un soupir qui semble vouloir dire qu’il vaudrait mieux passer la seconde dans les explications, là.



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Re: hello there (celian)
Jeu 5 Avr 2018 - 20:26


Son explication à propos des menottes se veut probablement très sérieuse, en réponse à ses provocations à peine déguisée. Pourtant le gamin ne peut s'empêcher de se sentir amusé par la situation. Parce que même s'il essaye d'être sérieux. Même s'il prétend l'être. Il balance en même temps cette petite vanne, qui rend le tout plutôt comique. Et sans plus se poser la question, Bastian décide qu'il aime bien cet homme. Parce qu'il se permet de jouer avec lui, même s'il le fait probablement chier avec ses remarques à deux balles. Probablement pense t'il que le jeune homme va finir par se sentir mal face à tant de répartie, seulement plus il se fait drôle et plus le brun a envie de lui répondre. « Oh... Vous voulez dire que c'est comme le cliché des flics sexy dans leur uniforme? Je suis déçu. » Il s'empêche de lui lâcher un clin d'oeil pour ponctuer sa phrase, pour reprendre d'un ton tout aussi joueur. « Non parce que votre pote là, à l'accueil, il a rien de sexy. » Cette fois, il se permet cette folie, lui offre ce clignement d'oeil, pour ensuite reprendre, toujours plus taquin. « Je suis sûr que même des menottes de flic, ça peut être agréable. » et après un petit rire moqueur, il reprend enfin son air sérieux. Parce que la discussion le devient. Et parce qu'il est là pour une vraie raison, un vrai plan. A force de travailler pour son paternel, il s'est rendu compte qu'il n'arriverait probablement pas à l'atteindre seul. Lui est venu cette folle idée d'impliquer la police dans l'histoire. Et le fait de tomber sur le chef de la police criminelle est un vrai avantage.


Sa curiosité piquée au vif, ne rencontre qu'une vague réponse qui ne la satisfait pas. Une moue déçue envahi son visage et il soupire, visiblement mécontent de ce qu'il lui offre. Il veut l'alpaguer, pour obtenir une vraie explication, mais il ne sait pas exactement comment faire pour obtenir une vraie réponse de vis à vis. Il pourrait essayer de jouer avec les informations qu'il possède. Une sorte de chantage qui ne lui apportera rien de bon. La révélation n'est pas assez importante pour risquer de foirer son plan. Dans un soupir, il revient s'assoir finalement et plante ses yeux dans les siens une fois encore. « Non. C'est plutôt moi qui lui ait piqué des trucs. Mais c'est pas le sujet. » Il balaye sa réponse d'un mouvement de la main et secoue la tête, incapable de formuler ce qu'il a en tête de façon cohérente et claire. Alors il fronce les sourcils, soupire à son tour et enfin, ouvre la bouche pour lui lancer. « C'est mon p... » alors qu'il commence à parler, il se rend compte que ce n'est pas une bonne idée de le désigner comme son père. Alors il change son mot, en plein milieu de sa phrase. « ... atron. Je bosse pour lui. » Il se sent mal à l'aise une seconde, perd ses mots et reprend, plus arrogant, plus sûr de lui aussi, même si tout n'est que façade. « Si vous le connaissez, peut être avez vous une idée de ce qu'il fait pour vivre. De ce que je fais pour vivre. Et peut être que ce que j'ai à dire vous intéresse du coup... » Il ne veut pas donner tout ce qu'il a. Pas sans rien obtenir en retour. Pas sans chercher à connaître avec qui, il risque de peut être faire affaire. « J'ai peut être l'air con... mais je suis loin de l'être. » Et c'est avec tout le sérieux du monde qu'il prononce ces mots là.

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Re: hello there (celian)
Jeu 5 Avr 2018 - 21:55
Le pauvre Charlie, à l’entrée, en prend pour son grade. Et si la grande confraternité des flics pousse un temps Weber à prendre sa défense et à répliquer, il doit bien admettre, grand mal lui fasse, que ce bon vieux Charlie n’est pas vraiment un canon de beauté. « Quoi ? Vous trouvez pas Charlie sexy ? » il demande, avec étonnement, un sourcil haussé accroché au visage. « Pourtant, c’est lui le plus gros tombeur du commissariat. D’ailleurs, quand on a des emmerdeurs, c’est avec Charlie et les menottes de Charlie qu’ils vont jouer, en général », il lâche, dans un sous-entendu fort douteux que le bon vieux Charlie – ce prénom est con, quand il y réfléchit bien – n’apprécierait sans doute pas. « Il se fera un plaisir de vous faire essayer, si vous voulez mon avis ». Ouais. Charlie aime les hommes, à n’en pas douter – en tout cas, c’est une rumeur qui court au sein du commissariat. Il trouve les flics un peu injustes, avec ça, d’ailleurs, toujours à jacter dans le dos des gens pour savoir qui a serré qui et qui aime quel genre de personne – lui, ça l’agace, et ce d’autant plus qu’il ne fait strictement aucun effort pour camoufler ses maîtresses, mais ça n’empêche pas les gens de lui poser des questions quand même. Bref.

Ils marchent jusqu’au bureau de Celian où ils s’installent, donc, le flic et Monsieur Bougeotte qui délaisse sa chaise au bout de deux secondes trente pour faire d’insupportables aller-retours. « Vous voulez pas vous asseoir, ça me file la migraine de vous voir gesticuler comme ça », il lâche d’un coup, en secouant la tête et en portant ses mains contre ses tempes pour imiter le mouvement d’un massage crânien. Quand enfin le gosse s’assoit à nouveau, il décide visiblement d’entrer dans les confidences, et ça concerne donc ce bon vieux Dórksmard dont tout le monde sait qu’il traine dans de sombres histoires illicites genre prostitution et trafics divers. Ils n’ont jamais réussi à le coincer, et d’une manière assez triste, il n’est pas vraiment une priorité, ici, à Hambourg. C’est comme ça. Il existe de plus gros poissons, moins difficiles à attraper. Ou alors peut être que le Commissaire est de mèche – Weber n’a jamais vraiment compris. « Vous avez volé des trucs à Dórksmard ? » il demande, un sourcil à nouveau haussé. « Dommage que ça soit pas le sujet, je trouve que ça commençait à devenir intéressant », il lâche, en ricanant un peu. C’est étrange que le gosse soit toujours en vie. « Donc, vous travaillez pour lui. Stups ou putes ? » il demande, sans la moindre once de tact – en même temps, personne ne s’attend d’un flic avec son physique qu’il ait le moindre tact. C’est un énorme avantage, d’ailleurs, pour lui. Il peut aisément dissimuler son intelligence sous une bonne dose d’incivilité. Il penche un peu la tête, en se demandant si le gosse se prostitue, lui. Et s’il est sérieusement venu lui dire ça, ici. Et presque immédiatement, il le prend en sympathie, du coup. « Donc, si je résume bien la situation, vous travailler pour un mec dont tout le monde sait qu’il verse clairement dans l’activité illicite, dans une ville ou, selon toute vraisemblance, il est un peu connu et où il a visiblement des contacts – puisqu’il continue à faire ses trucs illicites tranquillement dans son coin – et vous venez ici me demander moi pour me raconter des trucs sur cet enfoiré ? » il demande, en croisant les bras. « Vous allez me prendre pour un imbécile, sans doute, mais alors là, la seule chose qui me vient c’est – pourquoi ? » Et il faut bien qu’il réponde. Parce qu’il ne se laissera pas piéger par un des pions de Dórksmard, Weber. Il est plus futé que ça – et il en a vue d’autres.
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Re: hello there (celian)
Jeu 5 Avr 2018 - 22:42


Cette fois, il éclate plus franchement de rire aux remarques du flic. Plus le temps passe et plus il apprécie son humour. C'est fin, agréable et il aime vraiment ce genre de phrases un peu pince sans rire. Finalement, le héros n'a peut être pas besoin d'être grand, blond et avec un sourire ravageur. « Ah mais si je dois me faire plaisir tout seul ce soir, vous pouvez être sûr que c'est pas à lui que je penserais. » Il esquisse un fin sourire ravageur, avant de finalement planter son regard azur dans le sien. Peut être qu'il essaye de le mettre mal à l'aise, juste une seconde. Ou bien c'est une vérité qu'il énonce sur un ton moqueur. La seconde option semble plus crédible dans son cas. D'autant plus qu'il commence à le regarder d'un autre oeil. Non pas qu'il ne le trouvait pas attirant auparavant mais... Il penche la tête sur le côté juste une seconde, avant de hausser les épaules. Ce n'est qu'une impression passagère. Son attirance pour lui s'évanouira dès qu'il se perdra entre les bras d'un autre mec. Client ou simple coup d'un soir. De ça, il ne doute pas une seconde.


Assis, il hésite à pousser le vice à venir poser ses pieds sur le bureau. Le jeune homme ne veut pas pousser sa chance. Sa présence dans le bureau tient probablement à un fil. Et en écho à son interlocuteur, il hausse un sourcil surpris. Pris dans la discussion, il se sent pousser des ailes et oublie une seconde qu'il parle à un flic. Et qu'il pourrait le mettre en prison sur le champ, pour la confession qu'il s'apprête à faire. « Ouais... Je trouve qu'il gagne trop de thune sur mon dos. Alors je me suis offert des petits bonus. Mais bon c'est pas très intéressant. » Il hausse les épaules et rougit soudain lorsqu'il se rend compte de ce qu'il vient de dire, et surtout, à qui. « Merde. Vous êtes bon. Vous allez faire comme si vous aviez rien entendu hein? » Se sentant idiot, il détourne le regard et soupire un coup, incapable de ne pas s'insulter mentalement. Au temps pour le gamin intelligent qu'il est censé être... « Ni l'un ni l'autre. Enfin... Plutôt dans le domaine de la prostitution oui. Mais je suis qu'escort. Je couche rarement avec mes clients. » Il lève le bras pour le passer dans ses cheveux et en redescendant, il enlève sa veste en cuir, pour la poser sur son siège derrière lui et enfin il ramène son regard sur lui, replongeant dans ses yeux. « Vous savez pour être honnête, je savais pas sur qui j'allais tomber en vous demandant. J'ai juste pensé qu'en ayant votre nom sur une plaque... mais comme vous avez fait que sauver un chat... » Il hausse les épaules, cherche le moindre signe de faiblesse après ce qu'il vient de dire et il soupire finalement pour reprendre. « Parce que c'est un connard? » Il sait que ça ne suffit pas. Et il a préparé une histoire. Toute faite, toute parfaite. Seulement il a envie de lui dire la vérité. Il a envie de lui dire que c'est son père. Qu'il a tabassé sa mère, enceinte de lui, et a failli la tuer. Qu'il ne le connaît pas. Et qu'il veut le détruire, prendre tout ce qu'il a et le laisser dans la merde noire. Il hésite, ça se lit probablement dans ses yeux... Alors il soupire et reprend, d'un ton plus morne. « Je peux comprendre que vous trouviez ça bizarre. J'ai des raisons personnelles dans l'histoire. J'ai une dent contre lui. Voire même un dentier. Je croyais que je pourrais m'occuper de lui tout seul. C'est pas le cas. J'ai besoin d'un vrai support derrière moi. Seulement je vais rien vous dire pour l'instant. J'ai pas confiance en vous. Vous avez probablement pas confiance en moi non plus. D'où ma question. Vous avez fait quoi? il l'observe une seconde, se lève pour poser l'une de ses mains sur le bureau, pendant que l'autre pointe sur doigt vers le visage du flic. Est-ce que ça c'est connu? Vous avez été dans les journaux? Me dites pas si vous voulez pas, je m'en fous de toute façon. Je veux juste être sûr que vous êtes bon... et que vous pourrez être discret. » Et finalement il pose sa deuxième main sur le bureau, gardant ses yeux bien accrochés aux siens, son rythme cardiaque augmentant légèrement...
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Re: hello there (celian)
Mar 10 Avr 2018 - 14:40
Celian lève les yeux au ciel en entendant la remarque du gosse à l’encontre de ce pauvre Charlie. Ouais, bon, lui non plus, il penserait pas au flic pour se faire plaisir tout seul, c’est certain. D’ailleurs, il ne penserait pas à un homme. Si ? Peut-être pas. Il n’en sait rien, à la fin, et le questionnement l’agace. Alors il se contente d’hausser une épaule défaitiste, comme il le traîne à travers les couloirs du commissariat. Ils ont de la chance, ici, les locaux sont plutôt sympathiques. Repeints, au moins, défaits de la crasse qu’on peut croiser parfois dans d’autres couloirs d’autres commissariats. Ce n’est pas vraiment un hasard ; c’est la criminelle, ici. Aux grands maux les grands remèdes, aux gros délits les flics mieux traités que les autres – quoi qu’à bien y réfléchir, quand on voit le sort de ce pauvre Charlie, on peut se poser la question. Il se plait ici, le flic. Il est content de faire partie d’un service qui fonctionne, d’un service un peu plus reconnu que les autres. Il est content de pas devoir se traîner l’uniforme pour aller faire la circulation un matin par semaine devant les sorties d’école. Lui ce qu’il aime, c’est le vrai terrain, le vrai sang, les trucs qui vous rongent les tripes et vous poussent à fumer plus qu’à la normale. Lui, il aime les choses qui le réveillent la nuit d’angoisse ; il aime maîtriser l’horreur des hommes, en connaître la mesure, l’étendue. Même si ça le rend infiniment sceptique, un peu nerveux parfois.

Le bureau leur offre finalement une petite intimité, et voilà que le gosse se met à avoir la causette. Il a l’habitude, Celian. Il a pas l’air d’être une oreille attentive, quand on le croise comme ça, mais les années de métiers font qu’il a eu à en entendre, des parcelles de vie qui lui étaient délivrées comme ça, brutes, sur la table. Donc, le gosse arnaque Dórksmard. C’est la meilleure du siècle, incontestablement. « Ca vous est pas venu à l’esprit qu’il pourrait avoir des copains dans la police, votre patron ? » il demande soudainement – histoire de jouer un peu avec les nerfs du gamin, parce qu’il aime bien. « Et que je pourrais en être, et que du coup, vous venez de vous griller ? » Il marque un temps d’arrêt et joue avec son portable, posé là, sur son bureau, avant de s’armer d’un sourire taquin, presque. « Vous devriez faire gaffe à qui vous racontez vos exploits. Vous savez, la vanité, tout ça ». Il se marre un peu et soupire. « Vous n’avez pas à vous en faire, cela dit, je suis un flic intègre. Cela dit, vous savez que coucher, même rarement, avec vos clients, c’est justement de la prostitution ? » il l’interroge, non sans sourire à nouveau. Il aime bien tenter de déstabiliser les gens, et dans ce domaine, autant dire qu’il a une grande maîtrise de l’exercice.

« Donc, si je résume la situation, votre patron est un connard donc vous lui cherchez des noises avec le premier flic venu qui a son nom sur une plaque ? » Ca, c’est de la réflexion. Celian est au bord de l’hilarité – tant la situation est cocasse – mais se retient tout de même de se moquer. Parce qu’il y a éventuellement des choses à faire, et aussi parce que, pour une raison qu’il ignore totalement, il est un peu… attendri. « J’ai arrêté un multirécidiviste. Une sombre histoire de viols, de meurtres un peu sanglants, et sans le voir venir, vous voilà avec une plaque, une décoration, et votre nom lancé au hasard par un gosse dans le hall du commissariat. » Il s’en fiche, de dire ce qu’il a fait – en réalité, il s’en fiche même de ce qu’il a fait. C’est dire. « Le maire de la ville avait des intérêts dans cette histoire. Il s’est montré particulièrement reconnaissant ». Il s’enfonce un peu dans le dossier de sa chaise et joint ses mains devant lui. « La qualité d’un flic ne se mesure pas à ses décorations. Un bon petit meurtre qui vous tombe dessus, et bam, vous êtes légitime à concourir pour la médaille de la bravoure. Par contre, vous avez devant vous l’adjoint au chef de la brigade criminelle d’Hambourg, et la seule raison pour laquelle je ne suis pas chef, c’est parce que le chef a encore deux ans à tirer avant de prendre sa retraite. Je suis le meilleur, et je n’attends la confiance de personne pour le savoir. C’est un fait, c’est tout ». Son sourire s’élargit, comme il toise le gamin assis en face de lui pour anticiper ses réactions, pour s’en amuser aussi. C’est jubilatoire, et ça fait longtemps qu'il s'est pas amusé comme ça.



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Re: hello there (celian)
Mar 10 Avr 2018 - 21:25


L'aisance de son interlocuteur le perturbe plus qu'il n'ose le montrer. Probablement parce qu'il a l'impression de perdre le contrôle. L'a t'il jamais eu? C'est une sensation qui le déstabilise, non pas qu'il ait l'habitude de tout contrôler, mais surtout parce qu'il avait préparé cette entrevue. Et que rien ne semble vouloir se passer comme prévu. L'atitude du policier est clairement responsable de toute cette débandade, mais il ne peut tout lui imputer. C'est probablement de sa faute, s'il se laisse démonter de cette façon. Peut être n'était il pas assez prêt après tout. « Peut être qu'il en a ouais. Que ça soit vous... Non j'y crois pas trop. Ou alors vous êtes très doué pour inspirer l'honnêteté. »  Il hausse les épaules, comme peu concerné et probablement pour retrouver un peu d'assurance aussi. Seulement oui, ça lui a traversé l'esprit, que son père puisse avoir des connexions dans la police. Il est même quasiment certain que c'est le cas. Il lui semble peu probable que son interlocuteur fasse partie de ces flics ripoux. Comme un pressentiment. Peut être infondé... « Faut bien gagner sa croûte.  Inutile de lui dire qu'il n'a pas de domicile. Cela ne ferait que renforcer cette distance entre eux. De toute façon ça ne le regarde pas. C'est sa vie. Son histoire. Et le flic n'aura pas besoin de ce type d'information pour faire son boulot. Ca ne pourra que le desservir alors qu'il sent déjà sa crédibilité lui échapper en la présence de l'homme bourru. « Ouais... ok... Dis comme ça, ça me fait perdre le peu de véracité que j'ai pu avoir avec vous. » la tournure de la conversation ne lui plaît pas des masses. Il a l'impression que le flic se fout de sa tronche et ça, il apprécie moyennement.


Susceptible, le brun commence à perdre légèrement patience face aux remarques de son vis à vis. Pourtant, il est celui qui a initié le jeu avec lui. Le premier à s'être montré irrespectueux, envers lui, envers ce pauvre Charlie qui n'avait rien demandé. Envers tout le monde. Et le voilà qui s'offusque pour quelques remarques bien placées. Alors malgré l'envie qui le démange, il ne fait aucun commentaire. Il l'écoute parler, vanter ses exploits à son tour et si le gamin est impressionné, il ne fait qu'une moue dubitative. Il ne veut pas lui montrer toute l'admiration qu'il a pour lui soudain. Il préfère conserver son arrogance bien à lui, pour lancer finalement. « Vous êtes le meilleur... mais clairement pas pour vous faire des potes. Peu importe. Je suis pas là pour vous apprécier. Il ment en minimisant ce qu'il pense du policier. Il ne veut pas lui laisser croire qu'il l'aime bien. Et... le monde du crime. Ils savent que vous êtes le chef? Physiquement je veux dire. » Doucement il retrouve du poil de la bête. Il sent son moral remonter légèrement alors qu'il se sent enfin de nouveau en confiance face à lui. Bien entendu, il se sent toujours misérable et vexé par ses remarques qui se sont voulues moqueuses. Seulement il n'a pas quitté sa position debout, les mains toujours posées sur le bureau. Avec sa stature légèrement plus imposante que celle du quarantenaire, il a l'impression, certes puérile, de dominer l'échange. Et il garde ses yeux dans les siens, comme pour ajouter à cette élan de confiance en lui, qu'il n'est pas sûr de ressentir légèrement. Il se sent prêt à continuer, à reprendre d'un ton plus moqueur. «  Ca vous dirait une petite mission sous couverture? » Et son sourire s'élargit soudain, comme pour augmenter le sous entendu. L'idée lui chatouille les neurones depuis qu'il a aperçu le héros qui n'en a pas l'air. Et plus le temps passe... Plus ça le démange...

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Re: hello there (celian)
Mer 18 Avr 2018 - 16:43
Celian aime bien ce petit jeu, qu’il a l’impression, pour l’heure, de mener. Effectivement, il y a fort peu à parier qu’un flic comme lui ne soit pas intègre et dévoué à son boulot, mais les raisons qui semblent décider le gosse ne sont pas vraiment les bonnes. La loyauté n’est pas franchement une histoire de visage ; il a eu à mille reprises l’occasion de tourner sa veste, d’ailleurs, le flic. Combien de types lui ont proposé de l’argent en échange d’un silence ? La tranquillité en échange d’un instant d’inattention, permettant aux malfrats de prendre la fuite ? Il aurait pu céder. Parce que lui, quand il a commencé à être flic, c’était pour rétablir la justice, avec un grand J, pour faire de belles choses, sauver des vies, ramener l’ordre dans les quartiers indisciplinés. Rendre service. Et il a rapidement déchanté en réalisant de quel genre de collègues il était entouré. « Ca mon petit, vous en savez trop rien. Les infiltrés cachent bien leur jeu, en général ». Il hausse une épaule défaitiste, mais n’insiste pas. Il n’est pas de ceux qui jouent double jeu, il est de ceux qui aiment leur métier et qui ont espoir, encore, de pouvoir faire la différence. Même si ses méthodes sont parfois discutables pour parvenir à ses fins, n’en déplaisent à la plupart des gens ici, qui travaillent avec lui. Heureusement pour Celian que son patron n’est qu’un vieil homme à deux doigts de la retraite, sinon, peut être qu’il aurait déjà été viré depuis belle lurette. Quoi que la récompense – la fameuse plaque – offerte par le maire l’ait un peu mis à l’abris de ce genre de tracas.

« Vous êtes pas là pour m’apprécier, non, et moi, je suis pas là pour me faire des potes, cela dit », il lâche, en haussant une épaule. Des potes, ici, il en a peu. Dans sa vie en général, d’ailleurs, il en a peu. Il ne fait pas partie de ces gens ultra entourés que l’on retrouve un peu partout. « Même si votre affaire est l’affaire du siècle et que vous voulez qu’elle soit résolue, vous êtes pas venu jusqu’à moi parce que j’étais potentiellement aimable, vous êtes venu parce que vous avez vu la plaque et que vous avez considéré que j’étais possiblement bon dans mon travail. Vous avez deviné correctement, » il précise, toujours aussi modeste, au demeurant. Cela dit, il se calme un peu, en prenant une inspiration. Il aime ces petites joutes verbales, mais… justement. Il les apprécie un peu trop. Comme si les deux n’étaient pas en plein milieu du commissariat, mais plutôt assis autour d’un verre dans un bar sombre, un truc du genre. Ce qui n’est définitivement ni raisonnable ni normal. Il prend une inspiration, et laisse ses mains se joindre. « Non, le monde du crime ne sait pas quelle tête j’ai », il marmonne. Toute sa vie, on lui a insufflé de faire attention, de prendre ses précautions. Certains malfrats le connaissent, bien entendu, mais ils sont, pour la plupart, déjà derrière les barreaux.

« Une mission sous couverture ? » il demande, en s’appuyant sur son bureau, se penchant un peu en avant, vers le gosse. « Je vous écoute », il lance, haussant un sourcil, d’un air curieux. Sur le bord de ses lèvres, voilà qu’un sourire presque complice se dessine, traduction directe de ce que lui inspire cette idée. Il va falloir convaincre son chef, avant de pouvoir faire tout ça. Mais il en fait son affaire. Le gosse a l’air décidé – il fera ses recherches pour être sûr que ce n’est pas un foutu traquenard avant, évidemment.




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Re: hello there (celian)
Jeu 19 Avr 2018 - 21:27
Mon petit L'appelation résonne dans sa tête alors qu'il se réfrogne face à la suffisance de son interlocuteur, qui semble prendre de plus en plus d'importance au fil de leurs échanges. Le surnom paternaliste est comme la goutte d'eau qui déborde du vase, et le plus jeune ne peut s'empêcher de pincer les lèvres pour exprimer son désaccord. Il n'ose pas vraiment hausser la voix, de peur de passer pour un gamin capricieux et c'est donc d'un ton doucereux qui réplique, piqué au vif. « Ce que je sais en revanche, c'est que vous devriez vous abstenir de me prendre pour un gosse désabusé qui connaît rien à la vie. Gardez vos surnoms débiles et on pourra peut être s'entendre suffisament. » Il est incisif, essaye de garder pied dans un échange qui le dépasse un peu trop à son goût. Le policier le désarçonne par sa facilité à retourner les mots à son avantage et une fois de plus, le français regrette de ne pas connaître autant de vocabulaire qu'il le voudrait. Alors il s'agace, s'emporte dans une phrase qu'il n'aurait probablement pas du prononcer, avant de siffler légèrement pour marquer son impatience. Ils parlent trop. Et si d'un côté, il apprécie de voir que l'homme qui lui fait face n'est pas qu'un bourrin sans cervelle, il déteste l'idée de se montrer si petit en lui parlant.


« C'est pas la modestie qui vous étouffe hein? Que vous soyiez bon ou pas. On verra ça. Tout ce que je veux déjà, c'est d'être pris au sérieux. Et que vous fassiez de tout ça votre priorité. Ce type devrait croupir en prison. Vous êtes capable de faire ça? L'envoyer en cabane? » C'est ancré si profond en lui, ce besoin de lui faire du mal, qu'il ne pense pas une seconde qu'il fera un jour marche arrière. Cependant, s'il meurt d'envie de lui en faire faire la promesse, il s'abstient. Simplement parce que lui, n'est pas certain de pouvoir promettre aller jusqu'au bout des choses. Seulement ça. Il ne lui dira pas. Il préfère rester face à lui, debout, très droit, presque sûr de lui, quand ses jambes tremblent face à l'afflux de sentiments qui le parcourt. D'autant plus quand il approche son visage de lui. Même assis, il dégage une prestance qui le rend pantois, qui le force à conserver son regard dans le sien. Intense, presque douloureux, cet échange est en train de faire frissonner son échine. L'effet ne dure qu'une seconde, peut être deux, avant qu'il ne cligne des yeux, rompant par là l'espèce de contact qui était en train de se former entre eux. Lentement il déglutit, cherche à retrouver une contenance parfaite dans un sourire moqueur, quand il ne sait plus ce qu'il devrait lui dire. Il marmonne donc à son tour un « Parfait! » qui sonne un peu creux à son oreille.


L'idée lui plaît. Il peut le lire dans ses yeux, sur son sourire qui détend son visage, transformant presque l'ours qui semble aigri en un homme beaucoup plus attirant. Il laisse l'idée le quitter, mais il n'oublie pas que ce qu'il compte lui proposer sera bien plus agréable, maintenant qu'il le sait capable de ce genre de sourire. « Vous avez l'âge, le type de vie et le côté arrogant de ceux qui peuvent utiliser mes services. Vous avoir comme client serait très crédible. Et ça vous donnerait une bonne excuse pour vous pointer dans son bordel. Je vous demande donc très solenellement. » Ses lippes s'élargissent pour former un sourire très arrogant et moqueur. Clairement il joue avec le suspens, même s'il sait que son interlocuteur sait déjà ce qu'il va lui proposer. Seulement après la déconvenue qu'il a subi avec l'homme. Il espère le déstabiliser à son tour, comme une petite vengeance personnelle. « Voulez-vous devenir mon client monsieur Weber? Même si je pense que votre prénom sonnera mieux entre mes lèvres. » Curiosité jamais totalement partie, il lui lance un regard interrogateur, se demandant in petto quel prénom porte son interlocuteur...
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Re: hello there (celian)
Ven 20 Avr 2018 - 10:38
Il est sans doute arrogant, le flic, mais il peut pas s’empêcher de trouver ça mignon – peut-être même attendrissant – cet air de révolte dans les yeux du gamin. L’espace de quelques secondes, il a envie de lui répondre que leurs différences d’âge le pousse à le surnommer petit, et qu’en réalité, à ses yeux, il sera toujours un gosse, mais Weber a comme l’impression que cette provocation serait peut-être celle de trop, celle qui pourrait lui ôter l’occasion de s’occuper d’une belle affaire, au profit par exemple d’un flic beaucoup moins bon et beaucoup moins enthousiaste, comme Karl par exemple, qui a dû résoudre trois affaires depuis son arrivée, il y a… trois ans. Alors il ravale sa remarque un peu piquante et se contente d’offrir au gamin un sourire qui en dit long sur le fond de sa pensée. Cela dit, en toute objectivité, Celian est bien contraint de reconnaître que le brun cumule les avantages de sa jeunesse. D’abord, il semble physiquement en pleine forme – et ses traits sont fins, éclairés par la jeunesse, sans doute. Il garde également ce détail pour lui, parce qu’il trouve étrange de s’adonner à ce genre de réflexions.

« Ecoutez-moi deux minutes », il finit par lâcher, après que le type lui a demandé de faire de son affaire une priorité absolue. « Il y a quatre jours, une femme a été retrouvée morte dans une ruelle de Berlin. Vêtements arrachés, griffures sur le corps, cheveux emmêlés, bleus partout. Je vous passe les détails de son agression. Elle avait 24 ans, et tous les matins depuis, à chaque fois que j’arrive au Commissariat, ses parents m’attendent sur une chaise pour m’expliquer à quel point ils sont tristes et comme ils parviennent pas à y croire », il ajoute en soupirant un peu. « J’ai des affaires comme ça qui me tombe sur le nez toutes les semaines. C’est pas des malfrats connus de tous, y’a pas d’histoire de trafiquants, de mecs qu’on veut foutre en prison parce qu’ils blanchissent de l’argent, qu’ils vendent de la drogue ou qu’ils excellent dans l’art de la prostitution, mais ce sont des familles qui viennent et qui sont brisées parce que quelque chose dans ce monde de merde a mal tourné. Votre affaire fera partie de mes priorités, mais elle ne pourra pas être ma seule priorité. J’abandonnerai pas ces familles ». Il recule pour s’enfoncer dans son siège et croise les bras, analysant le visage du brun pour voir si cet accord va lui convenir. En réalité, il le teste, un peu. Il teste sa motivation. « Cela précisé, oui. Je suis capable de l’envoyer en cabane. Je suis un mec déterminé et patient ». Il hausse une épaule en attrapant sa tasse de café – désormais froid – qui trône là pour en avaler une gorgée qui lui arrache une grimace.

Et puis il y a cette proposition à laquelle il ne s’attendait pas, qui sort de nulle part et qui lui arrache un sourire, comme une petite victoire du gamin. « Votre client ? » il demande, en s’imaginant en costume à prétendre être de ces riches qui se payent des escortes. « Je dois admettre que c’est une idée…. Séduisante. » Il choisit ce mot exprès, comme pour le tester, à nouveau. Il recule dans son siège et ses mains se joignent. « Celian », il lance. Il dévisage le type en face de lui et plisse un peu le front. « Ca fait combien de temps que vous murissez votre vengeance ? » il demande en ricanant un peu. « Et surtout, comment ça marche, votre truc ? Parce que si je dois m’infiltrer, il faut quand même que je sache un peu comment ça fonctionne. »


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Re: hello there (celian)
Ven 20 Avr 2018 - 11:39

Malgré lui, il attend cette réplique qui tarde à venir. Au lieu de s’en sentir soulagé, il sent une pointe de déception se montrer. Finalement, même s’il s’est trouvé vexé par les paroles de son interlocuteur, il se rend compte qu’il apprécie cette joute qui était en train de se former et qu’il a tué dans l’œuf avec ses mots. Curieux paradoxe qu’il ne sait pas comment interpréter, alors qu’il décide de lui accorder toute son attention. Ses mots le glacent. Il se sent insignifiant pour quelques secondes et décide finalement de se rassoir, pour lui offrir une écoute très attentive. L’histoire de cette fille le rend mal à l’aise. Il plaint ces parents aimants qui se retrouvent à placer toute leur peine entre les mains d’un flic, à défaut de pouvoir la vivre pleinement. Une seconde, il a envie de lui répondre, il a envie de lui dire que lui aussi il en vaut la peine, que son histoire n’est pas moins pire que celle qu’il vient de lui conter. Seulement cette envie passe aussi vite qu’elle est arrivée. Il refuse de s’exposer. Il refuse de lui montrer qu’il est au courant que ce monde est pourri. Il refuse de lui montrer pourquoi cette histoire le touche autant. Alors il croise les bras, le visage fermé, les yeux incisifs et les lèvres plus blanches à force de les pincer. « Ca fait des années qu’il devrait être sous les barreaux. J’suppose que ça peut encore attendre un peu. » Il marmonne, un peu amer malgré lui. Bien sûr qu’il voudrait passer devant. C’est dans sa nature d’exiger être le premier. Seulement il n’en dit rien. Se contentant d’un soupir pour reprendre. « Je vous demande pas d’abandonner vos affaires en cours. Je comprends que vous êtes un mec occupé. Le sarcasme lui échappe et il reprend un peu de poil de la bête en constatant qu’il n’est pas si anéanti que cela. « Je me contenterais de votre parole… Dites moi juste que vous allez vous en occuper et ouais… je serais patient moi aussi. » ca lui arrache la gorge de prononcer ces mots, seulement il se contente de se redresser dans son siège, pour observer son sourire, d’un regard pétillant de malice. Et il lui répond, aussi mutin qu’arrogant. « Normal ça… je suis séduisant. » Il ne retient pas ce clin d’œil qui lui échappe. Sa bonne humeur est revenue au galop et il observe l’homme, d’un œil toujours plus agréablement surpris de ce qu’il voit.

« C’est joli. » Qu’il murmure entre ses dents, lorsque l’homme lui précise son prénom. Son attention est néanmoins ramenée sur ses paroles, auxquelles il répond dans un sérieux détonnant. « Que j’ai ce plan là… Quelques mois. Que je désire me venger… » Il hésite un peu, ne sait pas trop s’il doit être sincère avec lui ou s’il doit se contenter de cette réponse. Finalement il décide de lui donner une partie de sa confiance, pour lui lancer d’un ton beaucoup moins clair, beaucoup plus brisé aussi. « Au moins quinze ans. » Il espère que sa faiblesse passera inaperçue, mais il sait que c’est peine perdue. C’est un flic. Il a été formé pour détecter ce genre de sentimentalisme sur les gens. Seulement il retrouve son sourire, bien qu’un peu plus incertain, pour lui répondre ensuite. « En général, je tiens compagnie aux hommes qui ont besoin, soit d’une couverture, soit d’un peu de compagnie. Des fois ce sont des nanas, mais c’est plus rare. Et des fois aussi, le besoin de compagnie est plus… pressant. Je râle pas, ça paie plus. » Il conclut en haussant les épaules, mais il sait que sa désinvolture n’est que de façade. Il tente néanmoins un dernier trait d’humour, comme pour ne pas se laisser manger par l’afflux soudain de nostalgie, qui le prend depuis quelques secondes. « Promis, vous aurez pas à me toucher. Sauf si vous demandez gentiment… Celian. » il avait raison… Le prénom roule sous sa langue. Et son sourire se réaffirme doucement lorsqu’il en prend conscience.

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