Elle ne savait pas ce qu'elle foutait là. C'était probablement une mauvaise idée. Mais elle voulait la voir. Elle voulait la voir en chair et en os, cette Barbie, cette blonde que tout les magazines affichaient, au bras de Gaspar. Cette femme qui portait la bague de fiançailles qu'il lui aurait offerte, si sa mère n'était pas intervenue. Sarah se mord la lèvre inférieure, en repensant aux propos que l'homme avait tenu. Il l'aurait demandé en mariage si elle n'était pas partit. Et Sarah n'avait jamais voulu partir. Mais quelqu'un n'avait pas l'intention de la voir devenir une Obermayer et ce malgré le fait que son fils était persuadée qu'elle avait finit par accepter Sarah dans leur vie. Ce n'était pas vrai.
De l'autre côté de cette rue, adossée à un mur, Sarah fixe cette agence de communication. Marzio & You. Il n'est pas encore 8:00 du matin, en ce 12 Avril et la demoiselle est passée, avant son rendez-vous à l'hôpital, pour procéder à quelques tests de dépistages sur le bébé qu'elle porte. Attendant, elle passe une main sur son ventre, en regardant l'heure sur son téléphone, se demandant si cette femme va finir par arriver. Elle ne devrait probablement pas faire cela, être là, prendre le risque que quelqu'un se rende compte de sa présence, fasse le lien. A l'époque où elle sortait avec Gaspar, les journalistes avaient poussés l'homme à la présenter à sa famille, après tout. On pouvait bien la reconnaître comme étant l'ex de Gaspar. C'était il y a quelques temps déjà et ça ne sauterait pas forcément aux yeux, mais c'était tout de même un risque.
Sarah soupire. Non, elle ne devrait pas traîner ici, elle ferait mieux d'y aller. D'autant plus que Gaspar pourrait, pour une raison ou une autre, accompagner Camille ce matin et la demoiselle n'a aucune envie de les voir tout les deux mains dans la main, jouant les couples heureux et amoureux. A moins qu'ils ne le soient vraiment. Elle ne veut pas s'infliger ça et commence à remonter la rue, l'esprit perdu dans ses pensés, manquant de percuter un passant aussi distrait qu'elle l'est.