[FB] Home Sweet Home ~ [Christin & Maxmilian]

[13.08.2023]

- Elle va me tuer.

Qu’il répète alors que tu viens à peine d’entrer dans sa voiture après avoir rangé tes valises dans son coffre. Tu pouffes un peu en attachant ta ceinture, regardant ton beau-frère en train de râler doucement alors que tu secoues la tête doucement. Tu lui laisses le temps de bien se préparer pour conduire, direction la maison familiale. Après tout, et tu avais bien calculé ton coup, on était dimanche. Qui dit dimanche, dit repas en famille. Qui dit repas en famille, dit tout le monde de réunis. Ce sera plus simple pour toi pour annoncer ton retour officiel et ta promotion.

Tu souris, le laissant démarrer et rigoles un peu. Tu passes une main sur tes yeux, osant rire un peu plus fort pour marquer que tu prends la situation avec légèreté. La vérité ? C’est que tu faisais assez confiance en ta femme pour bien réagir. Mais il continue. Il conduit, la tête baissée, les deux mains sur le volant, nerveux.

- Elle va me tuer. Et tuer maman pour avoir gardé le secret. Et papa de n’avoir rien dit. Et voudra trouver un autre bouc émissaire pour se venger.

Tu secoues la tête en regardant un peu le paysage à travers la fenêtre, le laissant un peu redescendre en émotion. Tu lui tapotes un peu le dos, sans pour autant vouloir lui faire mal, trop peur des répercussions derrière. Et ça la foutrait mal pour un retour.

- Lapin… Ne t’en fais pas. Elle ne dira rien.

Que tu dis alors qu’il se redresse pour souffler doucement alors que tu reconnais la ville à mesure que vous avancez. Le trajet se fait sans encombre, alors que vous discutez d’un peu tout et rien. Tu demandes un peu ce qu’il devient, ses nouveaux projets d’illustrateur et de peintre. Il répond doucement, concentré aussi sur la route. Tu le laisses finir ses phrases, sans l’interrompre et souris un peu, montrant que tu es fier de lui. Tu te penches un peu la tête et fronces les sourcils en traversant certaines rues.

- Le coiffeur est parti ?
- Faillite. Son fils ne voulait pas reprendre. Donc il doit vendre. On arrive bientôt.

Tu hoches un peu la tête en soupirant. Tu te pinces le nez, essayant d’un coup à réfléchir comment amener la chose quand tu te retrouveras face à ta belle-famille. Avec eux, les réactions peuvent être calmes, chaotique et inattendues. Tu fronces un peu les sourcils, comptant les voitures et moto dehors devant l’entrée quand Jan se gare tranquillement.

- On est les derniers, à ce que je vois. C’est problématique pour toi ?
- Non, mais pour m’avoir mis dans ce merdier, tu feras la vaisselle avec moi.
- Deal.

Que tu dis alors que tu sors de la voiture en t’étirant un peu. Tu souffles et commences à avancer en te raclant la gorge. Tu le vois s’agiter pour avancer devant.

- Je rentre en premier.

Qu’il dit en toquant à la porte, se faisant accueillir par la maîtresse de maison. Tu souris, la saluant de loin avant de les rejoindre pour entrer à l’intérieur, où tout le monde est déjà réuni dans le salon, à parler, rigoler, se demander aussi pourquoi Jan est arrivé aussi tard. Et toi, silencieusement, tranquillement, sourire sur les lèvres, tu arrives après lui, droit et lèves un peu la main pour saluer tout le monde.

- Bonjour à vous.

Que tu souffles. Simplement avant de poser tes yeux sur le regard bleu de ta femme. Aller… C’est parti.

C’est un dimanche d’août qui avait commencé normalement. Les filles dans leurs sièges auto, Christin a pris la route assez tôt pour aller chez ses parents. Il faut dire que même s’ils vivent dans le même quartier, elle prend quand même sa voiture, ne pouvant pas prendre toutes les affaires en plus des deux petites. C’est une fois sur place que la situation semble bizarre. Déjà pour commencer, en aidant à préparer la table elle a dû mettre une place de plus et ni sa mère ni son père ne lui ont répondu clairement sur qui venait en plus. Ils ont évoqué un ami de Marko qui a besoin de passer un bon moment en famille. Ce qui ne serait pas choquant, même si d’habitude ses parents donne le nom.

Pourtant, elle n’a pas cherché à en savoir plus, surtout parce que son esprit se concentre sur ses filles. Elle a ensuite comme oublié ce petit changement jusqu’à ce qu’Andreas et Steffen arrivent. Eux, qui sont toujours parmi les derniers à venir, se retrouvent parmi les premiers. Là, Christin commence alors à s’inquiéter pour son jumeau, même si encore une fois les parents semblent avoir une bonne excuse.

Que Jan arrive en dernier n’est vraiment pas normal et une fois que tout le monde est là, surtout Marko seul, elle commence à sérieusement se demander ce qu’il se passe. Elle aurait pu se douter de quelque chose et pourtant à aucun moment, elle ne s’attendait à ce qui allait suivre.

Quand Jan arrivent dans le salon et avant même qu’elle ne puisse poser la moindre question, elle se fige en entendant la voix de son mari. Portant son regard vers lui, il lui faut bien quelques secondes pour réaliser qu’elle n’est pas en train de rêver.

C’est Monika qui se lève en criant pour courir vers son père qui fait finalement réagir Christin. Elle fond alors en larme tout en venant dans les bras de Maximilian. Au même moment, Susanne vient ramener Gabriele auprès d’eux, la petite sautillant dans les bras de sa grand-mère en voyant son père.

Au bout d’un certain temps, plusieurs secondes ou bien plusieurs minutes, elle ne saurait dire, Christin se tourne vers ses parents et les pointes du doigt

- Je vous déteste….

Elle se tourne ensuite vers Jan et sourit un peu.

- Bon toi, t’es Lapin donc je t’en veux pas, mais tu m’as bien eu quand même…

Ce n’est qu’à ce moment qu’elle regarde enfin son mari.

- Tu restes combien de temps cette fois ?

Moment de silence quand tu t’annonces, brisé par la voix de ta fille aînée. Tu baisses la tête en la voyant arriver vers toi et tu t’agenouilles pour la récupérer dans tes bras, l’embrasser sur la tempe et la laisser t’enlacer. Tu souris en tendant le bras, alors que c’est Christin qui vient vous rejoindre, en train de fondre en larmes. Tu la laisses se calmer contre vous, lui caresser lentement le dos, fermant les yeux en souriant. Tu ne sais pas combien de temps vous rester là, tous les trois, avant que tu entendes la voix de ta petite dernière qui râle, dans les bras de sa grand-mère.

Tu pouffes un peu, reculant pour embrasser ta femme sur le front avant de la voir pointer du doigts ses parents, étant faussement menaçante devant les sourires de ces derniers. Tu la vois ensuite qui se dirige vers Jan, qui manque de sursauter avant de sourire, baissant la tête, se massant la nuque, complice de tout ce remue-ménage. Premier au courant de ton stratagème surprise. Tu dis aussi un silencieusement, un " Je te l’avait dit." à ce dernier. Tu pouffes doucement, reposant ta fille pour garder une main sur les hanches de Christin qui se tourne enfin vers toi.

Tu te plonges alors dans son regard, souriant, la regardant amoureusement comme au premier jour. Tu bascules un peu la tête sur le côté et hoches la tête.

- Je te dirai ça après.

Tu fais un signe de tête, montrant le reste du clan qui est en train de vous observer, comme à leurs habitudes. Tu rigoles un peu et reviens l’embrasser sur la joue.

- Et les plus gourmands ont faim.
- OUAIS ! FAIT FAIM !

Que tu entends de la part du cascadeur, en train de voler dans les bols apéritifs de quoi tenir. Vu d’ailleurs par la maîtresse de maison qui ne tarde pas à lui taper sur le dos de la main. Tu pouffes un peu et profites pour laisser le chaos organisé que sont les Ackermann pour se poser à table, prendre Gabriele dans les bras pour la saluer à son tour. Tu viens alors à ta place, la mettant sur tes genoux sans écouter les commentaires de ta belle-famille sur le sujet, prenant la main de ta femme dans la tienne et attend, de toute façon, que Susanne et Karsten soient en train de commencer la distribution pour lever ton verre, fêtant ainsi ton retour à la maison.

Tu embrasses le dos de la main de ta femme et les discussions commencent à fuser à table. Jan met son casque, ne demande que la moitié d’une assiette, Andreas rigole assez fort à une anecdote de Zoira sur une cliente casse-pieds au magasin, Marko et Niklas pitent dans les bols en silence, jugeant comme à chaque fois leurs frères et sœurs. Tu pouffes doucement, parce que cette ambiance t’avait manqué. Tu regardes Christin et souris en murmurant doucement.

- Tu es magnifique.

C’est presque avec tristesse qu’elle se détache de son mari, le temps que tout le monde se mette à sa place autour de la table. Cela serait d’ailleurs mentir si elle disait qu’à ce moment elle n’avait pas juste envie de rentrer chez elle avec sa famille. Mais le repas du dimanche est trop important pour s’y soustraire comme ça.

Une fois à sa place, elle sourit en sentant la main de son mari prendre la sienne et tourne un peu la tête pour lui sourire. Pour une fois le chaos qui s’installe à son tour sur la table familiale, elle n’y prête même pas vraiment attention. C’est comme si momentanément elle se retrouvait dans une bulle. Se sentant presque rougir à la remarque de son homme, elle se contente de venir l’embrasser sur le coin de la lèvre. Un peu en rappel à certains de leurs premiers rendez-vous.

Ce n’est que quand la distribution du repas commence qu’elle se reconcentre enfin sur le reste de sa famille, souriant un peu plus que d’habitude en voyant les interactions entre chacun. Servant la plus grande de ses filles, elle tente en vain de l’empêcher de se ruer sur son assiette. Christin pouffe un peu et lance un regard à Niklas.

- Tu passes trop de temps avec ta nièce toi… Regarde comment elle mange…

Monika semble avoir plus pris du côté Ackermann pour tout ce qui concerne la nourriture. À voir à l’avenir si c’est une mauvaise chose ou pas. Pour ce qui est de la plus jeune, visiblement plus calme, Chrisin n’a pour le coup pas à s’en occuper. Maximilian semblant plus concentré sur elle que sur sa propre assiette.

Christin rigole un peu et tapote l’avant-bras de son mari.

- N’oublie pas non plus de manger hein ?