limitless (lazlo)

limitless

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Citation :

Magda retourne chez son père aujourd’hui, viens à partir de 20h.

Si Lazlo n’avait été qu’un fournisseur dans un premier temps, Leo avait découvert le plaisir de sa compagnie. Elle qui l’avait connu depuis son plus jeune âge via l’amitié qui l’unissait à sa fille, la journaliste tendait à découvrir des aspects de sa personnalité fort attrayants. Tandis que n’importe quelle femme âgée de bientôt quarante ans pourrait trouver cette relation naissante un brin gênante, voire malsaine au regard de sa fille, Leo s’en moquait. Car en réalité, elle se fichait de tout. Tout lui passait au dessus à Leo. Les responsabilités, les règles de bienséance imposées par une société faussement libre. Elle envoyait chier les gens qui critiquaient sa vision de la vie, qui voulaient lui imposer des diktats ridicules et oppressants. Tant qu’elle ne faisait rien de mal, rien ne pouvait l’empêcher de continuer ce qui lui chantait. Alors l’air de rien, elle avait prétendu n’avoir rien de particulier de prévu lorsque Magda l’avait interrogé sur sa soirée. Il était rare que la jeune femme prenne le temps de s’intéresser à une mère qui la dépassait, mieux valait faire profil bas. Cette semaine en sa compagnie s’était déroulé d’une façon plus agréable que d’ordinaire. Il y avait eu moins de reproches, moins de regards de jugement. Malgré tout, Eleonore continuait d’espérer qu’un jour elle finirait par avoir le respect de sa fille. Et aussi paradoxal que cela pouvait être, cela ne l’empêchait pas de jouer avec le feu. Lazlo n’était qu’une flamme parmi tant d’autres.

Alors que la porte d’entrée claquait, signalant le départ de Magda, la journaliste fit sortir le bouchon de liège de sa bouteille dans un bruit d’écho. Elle pouvait maintenant agir en tout liberté sans la moindre crainte d’être observée et analysée par une fille bien plus responsable qu’elle ne l’était. Sa cigarette au bord des lèvres, Leo dansait au rythme d’une playlist electro chill qu’elle avait lancée un peu plus tôt, son verre d’excellent vin rouge dans la main. Trois verres plus tard, elle avait terminé de préparer de quoi grignoter. Des légumes à croquer, des conneries salées et tout un paquet de prospectus pour se faire livrer au moment où l’herbe les rendrait affamés. Elle avait installé le tout sur la table de son balcon, animée par une envie de profiter de l’air doux du printemps qui s’approchait. L’alcool devait probablement jouer sur ses sens, mais elle était bien là, posée sous la brise légère. Si bien que quand la sonnette retentit, elle ne trouva pas la force de bouger. « C’est ouvert, entre » hurla-t-elle à Laz, tentant tant bien que mal de se faire entendre au dessus de la musique.

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un petit message te suffit pour annoncer à ta mère que tu ne manges pas à la maison ce soir, que tu sors avec des amis (blague), une soirée improvisée pour réviser quelques cours avant de se détendre un peu (grosse blague). elle semble septique, mais elle sait très bien que tu sortiras, même si elle n'est pas totalement d'accord avec toi. tu t'éclipses du salon, laissant ta mère et ton beau-père seuls, tandis que tu remontes au niveau de ta chambre, attrapant des vêtements plus flatteurs que le pantalon de jogging et le t-shirt que tu portes parce que t'avais la flemme de t'habiller correctement, aujourd'hui. tu prends une douche rapide, l'heure tourne. tu te dépêches de sécher tes cheveux et de t'habiller, enfilant un jean et un pull assez léger. tu fais un nouveau crochet par ta chambre, fouille une boite ou deux avant d'attraper un sachet dans lequel tu fourres ce dont vous aurez besoin pour rouler ce soir. tu attrapes ta veste, l'enfilant rapidement, enfonçant le sachet au fond du poche. tu ajoutes ton briquet et ton paquet de clope et tu descends rapidement saluer ta mère et ton beau-père. tu n'as absolument aucune idée de l'heure à laquelle tu vas rentrer, alors tu préfères les saluer maintenant que de te faire engueuler demain matin. tu manques un soupir en franchissant les portes de la maison et en t'engageant dans les rues de hamburg. le soleil est déjà couché depuis quelque temps, mais tu t'en fiches bien.

il ne te faut que quelques minutes pour arriver chez les hafner. tu connais la mère et la famille. mag est une de tes amie d'enfance, que tu connais depuis les bancs de la maternelle et ... tu devrais t'en vouloir, te sentir coupable de passer du temps avec sa mère de cette manière, de lui vendre de l'herbe, de fumer en sa compagnie. au fond, pas tellement. sans doute, que t'es un connard, en fait. tu te mords l'intérieur de la joue et tu sonnes. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et tu te pinces les lèvres. c'est ouvert, entre. tu te mords l'intérieur de la joue et entres dans l'appartement, refermant la porte derrière toi. tu te diriges rapidement vers le salon et le balcon, un sourire sur les lèvres. salut leo. tu lâches en arrivant à sa hauteur, la saluant rapidement. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et tu n'attends pas pour attraper un légume coupé et le glisser entre tes lèvres. tu n'as pas encore mangé et il est vingt heures passées. comment va ? tu demandes en venant t'accouder contre la rembarre du balcon. tu glisses une cigarette entre tes lèvres et ne tardes pas à l'allumer.