Forcément. Le voir encore face à elle, ça lui ravive des souvenirs ancrés en elle. Certains sont bons, d’autres mauvais. Tout ceci lui rappelle ce qu’elle a perdu, ce qu’ils ont perdu, leur amour abandonné par la perte de leur bébé lors d’une mission. Le plus simple aurait été qu’il mette les voiles pour qu’ils puissent enfin aller de l’avant tous les deux. Tourner la page ne serait pas chose vaine maintenant qu’ils sont amenés à travailler ensemble en particulier sur cette affaire où il y a un enlèvement d’enfant. Ils n’ont pas le droit à l’erreur et vont devoir apprendre à passer au-dessus et surtout : à se faire confiance. Ce qu’ils se font déjà, depuis toujours. Car avant de se mettre ensemble, ils étaient déjà coéquipiers, puis amis, et meilleurs amis. Et c’est ça qui la chagrine de voir qu’en faisant confiance en leurs instincts, en leurs sentiments l’un envers l’autre, ils ont finis par définitivement se perdre. La gorge nouée, un goût amer se répandant dans la gorge. Abi préfère lui laisser le dernier mot. Ce n’est pas le moment de discuter de ça, même si à chaque fois, ils y reviennent à chaque fois.
Dans la peau de ce rôle soudé. Abigaïl n’a pas besoin de se concentrer pour avoir l’instinct maternel, elle l’a toujours eu et celui-ci s’étant développé lorsqu’ils ont appris sa grossesse. Ils doivent faire comme s’ils venaient de se rencontrer puisque sur écoute.
« Empêche juste moi d’étriper la blonde si on tombe sur elle. » murmure-t-elle.
Aaron joue dans le salon. Abi, en robe, perchée sur ses talons est dans la cuisine. Ca sonne à la porte. Elle jette un œil à Jim.
« Mon amour. Tu peux y aller ? »
Et ça commence. Jim ouvre la porte à un couple. Un brun et une blonde.