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 Guerre & Paix [Guillaume]

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gare à la crise de la quarantaine
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Guerre & Paix [Guillaume]
Jeu 15 Aoû 2019 - 21:23


GUILLAUME & AMALIA

GUERRE & PAIX



La MMA clandestine n'était pas une chose dont elle était familière, mais Amalia n'avait plus un rond en débarquant en Allemagne suite à sa sanction disciplinaire et il avait bien fallu qu'elle trouve un moyen de se faire de l'argent rapidement, puisque le reste de son salaire elle l'avait envoyé au ranch afin d'aider son grand père, comme chaque mois. Elle avait entendu parler de ces combats clandestins au détour d'une conversation murmurée dans un espèce de bar et elle avait décidé de s'y rendre. C'était ainsi qu'elle était entrée non sans mal dans le milieu, car le fait qu'elle ait un vagin plutôt qu'un pénis avait semblé en déranger certains...
Il avait du s'affirmer et n'avait pas eu peur de le faire ! Elle était dans l'armée, elle avait fait la guerre, alors foutre quelques mecs au tapis et les piquer de sa verve naturelle ne lui faisait clairement pas peur. Elle en avait vu d'autres ! A son arrivée sur le ring en tout cas, elle avait fait sensation. Le silence s'était fait à la découverte de sa féminité et elle avait du lourdement insister pour qu'on accepte de la laisser combattre. Il lui avait fallu provoquer Guillaume, le champion du jour à battre... Il était costaud et il savait clairement cogner ! Ah elle avait voulu qu'il l'affronte, le moins qu'on puisse dire c'était qu'il l'avait affronté ! Lui tenir tête avait été plus dur qu'Amalia ne se l'était imaginé, mais finalement au bout de longues minutes elle était venue à bout de son adversaire. Et tant mieux car à une seconde près, ça aurait été elle qui se serait écroulée...
Adversaire dont elle avait gagné le respect, mais également l'amitié. Le hasard avait fait qu'ils s'étaient retombés l'un sur l'autre à Hambourg quelques jours plus tard. Après s'être observé un temps, ils avaient finalement décidé de se joindre l'un à l'autre et de boire un verre ensemble. Ils avaient parlé de tout et de rien. De leur combat, la discussion avait vite dévié. Ils avaient évoqué leur passé, leur présent... Ils avaient rit, bu, s'étaient confiés... Bien entendu, elle ne lui avait pas parlé de sa situation précaire. Déjà car elle n'était pas du genre à quémander et encore moins à se plaindre, mais aussi parce que sa victoire lui avait permis de récupérer assez d'argent pour se payer quelques nuits à l'hôtel le temps de retrouver visage humain et de s'organiser pour gagner Hambourg où sa meilleure amie l'hébergerait.
Ils avaient conversé une bonne partie de la nuit avant que leurs chemins se séparent et elle n'avait plus eu vraiment de contact avec Guillaume depuis ce qui était dommage. Le courant était assez bien passé...

Ce soir, le combat avait été rude ! Amalia n'avait pas remis les pieds sur un ring depuis plus d'un an et demi et elle l'avait ressenti, mais là elle avait pris un billet pour Berlin sans réfléchir à ce qu'elle faisait... Ca l'avait prise sur un coup d tête.
Elle s'était disputée comme jamais avec Julius suite à l'incendie où elle lui avait avoué ses sentiments pour lui quand tout ce qu'il faisait été de lui parler de sa fichue jambe... Elle avait clairement reçu le message... Il ne l'aimait pas. Pas comme elle... Elle ne doutait pas qu'il l'appréciait, elle était sûre qu'il aimait coucher avec elle, mais là il n'avait pas été question de ça et il ne lui avait pas donné la réponse qu'elle avait voulu.
Elle avait pleuré son cœur brisé à cause d'un homme pour la première fois de sa vie tout en ne cessant de se répéter qu'elle l'avait perdu pour de bon et pour couronner le tout, elle avait reçu deux jours plus tôt un courrier de l'Armée l'informant que sa mise à pieds était prolongée ! Elle qui avait pensé recevoir une bonne nouvelle au milieu de tout ce chaos sentimental, était tombée de haut. Avec un cri enragé elle avait explosé plusieurs objets de son loft à travers la pièce, avant d'empaqueter quelques affaires et de filer à la gare.
Quelques heures plus tard à peine, elle jetait son sac dans un hôtel de Berlin et filait au bar où tout avait commencé. Le patron avait été plutôt content de la revoir et cette fois, s'était beaucoup moins fait prier que la première pour l'intégrer à la liste des participants. Les nerfs à vif et la rage aux dents, elle avait fait un carnage ! L'affrontement n'avait pas été des plus faciles, bien que qu'assez expéditif. Amalia avait pris des punchs, mais elle ne s'était pas laissée mettre au sol ! Sa hargne le maintenait de bout et si elle encaissait, sur le coup elle ne sentait pas grand chose. Elle voulait juste cogner ! Se défouler ! Faire payer, donnant à son concurrent tour à tour les visages qu'elle voulait écraser ! Julius, Logan Stark... Les vieux décrépits de l'Armée qui refusaient de lui rendre sa place... Elle en avait des démons contre qui elle se battait et elle n'y allait pas de main morte ! Elle était pire qu'une furie ! Tellement qu'elle esquivait les attaques avant même que l'autre n'y songe et l'assaillait de toute la colère et de tout le chagrin qu'elle avait à exulter, ne lui laissant aucun répits et le faisait reculer chaque fois jusqu'aux cordes avant que le public ne le repousse vers elle.  
L'homme ne se laissait pas abattre pour autant. Il était une sacré masse et ses coups étaient comme des coups de massue. Secs et puissants, une véritable enclume. Mais Amalia avait pour elle sa vitesse et son agilité. A l'armée, les mecs étaient pour la plupart des golgoth à côté d'elle, qui n'avait pas leur taille et encore moins leur carrure ! Là bas il n'y avait pas de catégories de poids ! Il avait bien fallu qu'elle apprenne à ruser et à se trouver d'autres armes.

Après avoir craché un peu de sang au sol, la jeune femme, essoufflée, avait été déclarée gagnante et à sa grande surprise, elle s'était fait plus d'argent que prévu. Quelqu'un avait du parier sur elle ! Elle n'était pas là pour l'argent cette fois, mais ma foi elle n'allait pas cracher dessus. C'était une jolie liasse.
Lili avait ensuite à son tour quitté les lieux, puis s'était mise à compter ses billets en grimaçant. Malgré ses protections, ses phalanges lui faisaient un mal de chien ! Amalia n'avait aucune idée de la tête qu'elle avait, mais clairement elle avait reçu des coups. Peut-être pas autant qu'elle en avait donné, mais tout de même... Du coup, elle ne doutait pas qu'elle devait avoir quelques ecchymoses et traces de sang sur son visage... C'était même certain étant donné la tête des gens qu'elle croisait dans la rue. Elle eu beau se cacher derrière ses cheveux long, ça ne devait pas être vraiment suffisant. Tant pis... Elle s'en foutait bien, de toute façon la seule personne à qui elle désirait plaire un minimum ne lui adressait plus la parole...

Rentrée à son hôtel, elle retira son tee-shirt en gémissant légèrement et débanda ses mains avant de se jeter sur le lit, son regard perdu vers le plafond. Elle ne se sentait pas mieux. Elle avait cru que la MMA lui permettrait de se défouler assez pour la soulager, mais le sentiment de libération n'avait duré que quelques secondes bien trop éphémères...
A nouveau seule dans sa chambre, tout remontait et à nouveau elle crevait d'envie de tout démolir autour d'elle ! Amalia n'en pouvait plus. Elle avait été malmenée aussi bien physiquement que moralement avec ce qui lui était tombé dessus. Elle arrivait pas à croire que l'Armée puisse prendre autant de temps pour la réintégrer ! Ca faisait plus d'un an bordel ! C'était dingue quand même ! C'était elle qu'on avait harcelé pendant une année entière un an au boulot, elle qu'on avait agressé sexuellement ! Elle avait fini par craquer et en coller une à son tortionnaire, mais c'était ELLE qui se retrouvait sanctionnée ?! Comme ça du jour au lendemain ?! Et là on lui sortait en plus que son cas était toujours en débat ?! Mais MERDE QUOI !
Et voilà qu'en plus elle devait se résigner à accepter qu'entre elle et Julius Jaeger, son supérieur rencontré à Djibouti avec qui elle avait couché dès le premier soir de son arrivée et qui avait pris des balles en pleine tirade pour elle, c'était foutu... Bon sang elle ne tombait jamais amoureuse ! Depuis la mort de son père elle se l'était juré, plus aucun homme jamais n'aurait son affection ! Perdre un être aimé faisait beaucoup trop mal et jamais plus elle ne voulait revivre ça !
Puis elle avait rencontré Ju'... Elle s'était dit qu'il n'était qu'un fantasme, qu'un caprice comme elle en avait parfois - souvent...- mais elle avait bien du se rendre à l'évidence rapidement. Sur le camp entre eux, la rencontre avait été explosive mais le soir ils étaient déjà l'un sur l'autre... La raison aurait pu être uniquement sexuelle, mais ça n'avait pas été l'affaire que d'une fois... Ils se cherchaient, se provoquaient à l'abris des regards, se chopant dans les coins chaque fois qu'ils le pouvaient. C'était jamais tendre et doux entre eux. C'était urgent et passionnel et bon sang ce qu'elle s'était mise à aimer ça ! Julius avait commencé à l'obséder. Elle l'avait constamment dans la tête...Elle fermait les yeux elle le voyait. Elle les ouvrait, elle le cherchait... Elle avait craqué pour lui comme une adolescente de 15 ans... Elle l'aimait depuis plus de 2 ans comme jamais elle n'avait aimé avant et elle devait dire adieu à cet homme. Le croire mort avait presque été moins douloureux que de le savoir en vie, mais délibérément séparé d'elle...
 
Avec un soupire, elle se redressa tout en pressant une main contre son épaule douloureuse et observa la pièce sans trop la voir. C'était un bel hôtel... Celui du frère d'une copine de la salle de sport. Un truc de luxe où elle avait le droit de venir quand elle voulait. Merci Adélaïde !
C'était étourdissant tout ce faste quand même... Amalia n'était clairement pas habituée à ce genre d'endroit. Du ranch de son grand père en Arizona où elle avait grandi, elle était directement passée à l'armée. Le luxe et le confort, elle ne connaissait pas vraiment. Elle était d'avantage habituée au rustique et au minimaliste. Mais ici ? Même l'air semblait coûter cher ! Roh qu'est-ce que ça sentait bon dans ce hall !
Amalia n'avait pas eu idée de la classe des lieux lorsqu'elle avait textoter Ady pour lui dire qu'elle allait à Berlin et qu'elle avait besoin d'une chambre. La jeune femme lui avait proposé de lui arranger le truc si elle avait besoin car elle avait un frère dans l'hôtellerie et Amalia n'avait pas oublié. Elle avait halluciné un peu en voyant la tronche du bâtiment et lorsqu'elle avait découvert sa suite, Amalia s'était sentie de trop dedans. TROP DE LUXE ! Beaucoup trop de luxe ! Elle en avait pas demandé autant ! Une simple piaule lui aurait convenu à elle ! D'autant qu'elle ne comptait pas s'éterniser... Ou peut-être que si tiens. Si son corps le lui permettait, un autre combat demain ne serait pas de trop !

Virant son short à son tour, Amalia était partie pour prendre sa douche lorsqu'on frappa à la porte de sa suite. Fronçant ses sourcils fins, elle tourna la tête afin de regarder par dessus son épaule, surprise. Elle n'avait pas encore commandé à manger pourtant... Ca ne pouvait pas être le room service... Qui du coup ? Elle n'avait informé personne de sa venue ici et elle n'y connaissait clairement pas grand monde...
Elle reposa la serviette qu'elle avait préparé, coupa l'eau qui remplissait l'énorme baignoire et traversa l'immense pièce non sans se vêtir d'un tee-shirt trop grand qui lui arrivait sous les fesses afin d'aller ouvrir.
Le visage qui lui apparu ne manqua pas de la surprendre :

- Guillaume ?

Sérieusement ? Elle rêvait pas là ? Non parce que c'était beaucoup trop improbable comme situation !


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Re: Guerre & Paix [Guillaume]
Sam 24 Aoû 2019 - 14:28
Depuis quelque temps, Lucie est parti en ayant un doute sur ta fidélité alors qu'elle devrait pas avoir des doutes.
Depuis quelques semaines, tu avais impression que le monde s'écroule et que ta seule raison d'exister n'était plus là, auprès de toi alors tu es rentré dans un cercle vicieux avec l'alcool.
Tu avais pris la route direction Berlin afin de passer quelques jours dans ta ville natale, tu avais besoin de revoir ta mère et changer d'air.
La solitude était insupportable pour toi que la seule façon pour toi d'aller de l'avant était de parti loin de ton environnement et pouvoir souffler, penser à toi .
Berlin était la meilleure destination pour toi, un petit moment en famille et revoir peut être quelque pote.

Arrivé à Berlin, tu retrouve ton appartement que tu avais acheté pour passer des vacances avec Lucie de temps en temps, cette appartement qui était lumineux et très agréable à vivre.
Tu reçois un ami à toi qui t'explique qu'il y'a un combat illégal dans un endroit que tu connaissais bien, tu avais commencé tes débuts ici et en y pensant, tu avais peut être envie de reprendre les combats.
Ton ami d'enfance t'accompagnent au lieu du combat , tu revois quelque personne que tu avais appris à connaître avec le temps et tu avais revu des anciens rivales.
Le combat commence et tu vois les deux personnes qui s'affronte dont une que tu reconnaissais particulièrement et pour cause, c'était Amalia , la femme dont tu avais affronté y'a un moment de ça.

Il faut dire que la jeune femme t'avait laissé un sacré souvenir de votre combat, tu souris en voyant la jeune femme et observe le combat en silence alors que ton pote avait lancé les paris.
- Je te pari que la nana va perdre !
- Croit moi mon pote, elle va gagné celle là
La fin du combat est arrivé et tu souris à ton pote et lui dit:
- Aller file moi le pognon.
Tu laisse ton pote et suit la jeune femme qui allait dans un hôtel, tu arrive devant sa chambre que la dame de l'accueil avait bien fait de t'avoir dit sans poser de problème.
Amalia ouvre la porte et elle est surpris de te voir, il est vrai que cela fait longtemps que vous vous étiez pas vu.
- Amalia, je suis content de te revoir
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Re: Guerre & Paix [Guillaume]
Ven 30 Aoû 2019 - 23:04


GUILLAUME & AMALIA

GUERRE & PAIX



Amalia était logée dans une suite... Elle s'était clairement pas attendue à ça quand Adélaïde lui avait dit que son frère possédait un hôtel à Berlin et que si un jour elle avait besoin, elle n'avait qu'à le lui faire savoir et qu'elle s'arrangerait avec lui.
Elle avait cru qu'il s'agissait d'un petit hôtel de quartier premier prix et certainement pas d'un 5 étoiles sinon elle ne se serait jamais permise de demander à sa pote rencontrée à la salle de sport si elle pouvait la dépanner un jour ou deux le temps de régler son... sa petite affaire... Ça présence dans cette chambre "présidentielle" si elle avait bien tout suivi devait être un énorme manque à gagner pour Monsieur Schuylers et elle se sentait un peu mal d'abuser. Amalia n'avait jamais été du genre à profiter et ne voulait pas commencer aujourd'hui alors elle quitterait probablement les lieux demain. Ou après demain...
Elle ne savait pas trop à dire vrai. Elle se sentait tellement mal dans sa peau ! Tellement paumée ! Elle n'avait jamais été du genre à ne pas savoir où elle allait dans sa vie mais là elle devait bien reconnaître qu'elle était larguée. Ça faisait trop d'un coup pour elle à gérer. Son cerveau semblait vouloir cesser de fonctionner et juste la laisser se perdre dans la violence afin de lui permettre d'extériorisé sa rage autant que sa douleur.
Elle avait cru qu'un seul combat dans l'arène suffirait à l'apaiser, mais le soulagement qui avait calmé ses nerfs avait commencé à s'estomper à la seconde même où l'adrénaline s'était mis à quitter son système peu de temps après qu'elle ait mis le nez dehors...

Elle avait compter sur un bain histoire de s'immerger et noyer tout ce qui envahissait ses pensées mais visiblement on en avait décidé autrement. Surprise par cette visite plus qu'impromptue, elle était allée ouvrir, loin d'être prête ou préparée à tomber nez à nez avec Guillaume !
Rien qu'en le regardant elle sentit la douleur dans ses phalanges s'éveiller ! Visiblement elles se rappelaient fort bien de leur premier affrontement ! Malgré tous les soins qu'elle leur avait apporté après le combat, elle avait eu mal durant des jours ! A croire que le squelette de ce mec était fait d'adamentium tant elle se les étaient mises à vif à le frapper malgré ses protections !

- Amalia, je suis content de te revoir.
- Je... Qu'est-ce que tu fais là ?


Comment est-ce qu'il l'avait trouvé ? Elle n'avait dit à personne qu'elle venait à Berlin et elle savait que lui vivait à Hambourg il le lui avait dit lorsqu'ils s'y étaient recroisés quelques jours après leur combat après avoir retrouvé un visage un peu plus humain.

- Euh vas y entre !

Elle allait quand même pas le laisser sur le palier, aussi classe fut-il !

- Pardon pour la tenue j'allais prendre un bain.

Amalia n'ayant jamais grandi dans le culte de la pudeur, elle ne se formalisait pas d'être à moitié en sous-vêtements face à Guillaume, d'autant qu'elle ne s'était jamais considérée comme une beauté. Elle n'était pas une beauté car elle ne faisait rien comme les filles "normales". Les robes, le coiffeur, le maquillage, les bijoux et les talons, tous ces trucs là très peu pour elle... Elle n'était qu'un garçon manqué. Un garçon manqué avec des boobs voilà tout. Rien de bien attirant en somme.
Elle plaisait oui, ça elle le savait car il était rare qu'on lui dise non lorsqu'elle allait vers un homme avec l'intention très claire de coucher avec, mais elle mettait d'avantage ça sur le compte de son audace et de son caractère plutôt entraînant plutôt que sur son physique...
Et pourtant sans doute l'aurait-elle du car même si elle avait été élevée dans un milieu d'hommes par des hommes et avait construit sa carrière dans un univers tout aussi masculin, elle avait une féminité toute particulière qui lui conférait un charme et un pouvoir d'attraction considérable sur le sexe "fort". Amalia n'avait aucune conscience d'à quel point malgré ses propres opinions sur elle-même, elle était femme jusqu'au bout des doigts et désirable pour toutes les raisons dont elle se trouvait dénuée.

- Tu savais que j'étais là ou c'est ton délire perso d'aller frapper au hasard aux portes des chambres d'hôtel en espérant croiser une tête connue ? le taquina-t-elle.

Dès qu'ils s'étaient posés et s'étaient mis à discuter comme si ils se connaissaient depuis des années, Amalia s'était mise à l'apprécier. Guillaume était différent des hommes à qui elle avait pu avoir à faire par le passé. Il aurait pu refuser de la combattre dans l'arène à cause de son sexe, mais il était venu au corps à corps ! Il était passé outre et l'avait traité en égale, ce qui était plus que ce que la plupart avaient jamais fait pour elle au court de sa carrière...

L'armée n'était pas un milieu tendre pour les femmes. La brunette avait du faire ses preuves inlassablement afin de se faire une place dans ce milieu si masculin et les choses ne s'étaient pas arrangées lorsqu'elle avait finalement été envoyée en déploiement à Djibouti en Afrique. Certes elle y avait rencontré Ju', mais elle était surtout tombée sur celui qui allait être et était toujours à ce jour, son Némésis... Amalia savait ce que ça faisait que d'être la cible d'un homme... Un plutôt d'un chacal lorsqu'il en venait à Logan Stark ! Elle avait subi et vécu son harcèlement, son putain de chantage pendant plus d'un an ! Et c'était à cause de lui et de sa satané obsession pour elle qu'elle se retrouvait dans une situation aussi merdique aujourd'hui ! Cet espèce de sale con qui avait jeté son dévolu sur elle et qui avait refusé de prendre "non" pour acquis ! Non, au lieu de ça, il avait décidé du haut de son air fier de lui énumérer avec une suffisance narquoise le petit jeu très simple qu'il avait imaginé pour sa subalterne ; faire d'elle son souffre douleur et lui infliger toutes les pires tâches et corvées qu'il serait capable de lui trouver à faire, jusqu'à ce qu'elle lui cède !
Parfois il venait voir si elle en avait assez de son traitement et retentait sa chance. La provoquait de ses sourires mesquins. Mais elle tenait bon et s'acharnait à l'envoyer bouler. Un véritable rapport de force s'était installé entre eux durant de longs mois et finalement, Stark ne savait plus si il était plus excité par le fait qu'elle lui tienne tête ou par le fait qu'elle finisse enfin par lui dire oui. La situation avait fini par devenir un bras de fer interminable et Stark avait du redoubler d'imagination pour qu'elle craque...
Et elle avait fini par craquer... Ça avait été la fois de trop ! Il avait atteint les limites de sa patience et avait lui-même franchi la limite de ce qu'elle pouvait supporter en se jetant sur elle. Elle l'avait cogné... Cogné de toutes ses forces ! Résultat ? C'était sa parole contre la sienne... Amalia avait déjà eu des soucis d'insubordination par le passé lorsqu'elle faisait encore ses classes, ce qui n'avait pas joué en sa faveur. Elle avait appris sa sanction disciplinaire et avait espéré qu'elle ne durerait que quelques semaines mais ça faisait des mois que ça durait et là on lui sortait que c'était prolongé ?! Qu'ils avaient toujours pas statué ?! PUTAIN DE MERDE !
Et dire qu'elle ignorait encore que celui qui avait le pouvoir de lever cette sanction, était celui à qui elle la devait... Ça allait encore être une bonne journée tiens lorsqu'elle apprendrait ça !

D'autant qu'elle n'avait même plus Julius pour voir le bon côté des choses... Être mise à pieds lui avait permis de le retrouver. De renouer avec lui et même d'être à nouveau dans ses bras mais... désormais c'était terminé tout ça...
Et c'était peut-être ce qui la bouffait le plus...


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Re: Guerre & Paix [Guillaume]
Dim 1 Sep 2019 - 21:34
Tu avais fais exprès d'aller à l'hôtel pour pouvoir discuter avec la jeune femme qui t'avais laissé un sacré goût amer de votre combat même si maintenant vous vous entendiez très bien.
Tu l'avais traité comme il le fallait lors de votre combat, pas question d'avoir de la pitié juste parce que c'est une femme et elle t'avait fait comprendre qu'elle avait voulu qu'on l'a traite comme tout le monde. Tu avais beau être musclé et faire beaucoup de sport, tu as pris cher de sa part mais bon ta fierté te dira que tu as fais exprès de perdre pour l'a laisser tranquille.
Tu es devant sa porte quand elle t'ouvre et qu'elle est surpris de te voir, normal tu ne l'avais pas prévenu de ta visite mais tu comptais lui faire une surprise et c'était gagné.
- Je voulais te faire une surprise et en croire ton regard c'est gagné.

Tu as appris à connaître la jeune femme et son fort caractère qui pouvait penser qu'elle était un vrai garçon manquer et pourtant, tu avais découvert que c'était une fille bien et généreuse.
Surpris de te voir ici, elle s'excuse en t'expliquant qu'elle allait se prendre un bain et tu devine bien à son visage qu'elle avait besoin de se détendre.
Gêné en quelque seconde , tu secours la tête et lui dit:
- Tu veux que je te laisse tranquille et que je repasse dans une heure ou deux ?

A la remarque d'Amalia , tu rigole car elle pense que tu es le genre de mec qui va frapper à toute les portes pour voir des personnes, très peu pour toi cette idée.
Il avait qu'elle pour penser comme ça mais c'était si bon de la revoir !
- Non, je savais que tu étais là. J'étais à Berlin pour voir de la famille et un ami m'a proposé de voir ton combat . Tu as des vilaines blessures, tu as tout ce qui faut pour te soigner ou tu veux que j'appelle un médecin ?
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Re: Guerre & Paix [Guillaume]
Jeu 5 Sep 2019 - 4:33


GUILLAUME & AMALIA

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Revoir Guillaume était inattendu mais c'était une sacré bonne surprise. Franchement pour le coup il tombait bien car rester seule avec ses démons qui continuaient de la poursuivre et la lacérer de leurs griffes empoisonnées était la dernière chose qu'elle voulait...
Sa présence la sauvait de ses tortures ou du moins l'en épargnait pour le moment car il occupait ses pensées pour l'éloigner de ses tourments.
C'était reposant car tout ce qu'elle portait et qui l'accablait semblait vouloir reprendre ses droits sur elle, qu'importe à quel point elle avait essayé de l'évacuer dans l'arène... Elle s'était dit que le bain l'y aiderait en plus de laver son corps du sang qui le souillait, immergée dans le silence et la tranquillité de l'eau, mais pour combien de temps...? Elle aurait toujours été seule avec elle-même et donc en proie aux raisons mêmes qui l'avaient poussé à filer sur un coup de tête pour se retrouver ici...

Ils s'étaient revus quelques fois suite à son arrivée à Hambourg où ils s'étaient retrouvés quelques jours après leur affrontement mais sans doute pas aussi souvent et régulièrement qu'ils l'auraient pu. Ils avaient continué d'échanger régulièrement bien sûr, mais le fait de l'avoir à présent devant elle, à revoir son sourire et la spontanéité de leur lien qui revenait au galop, elle se dit que c'était dommage. C'était un gars qu'elle appréciait vraiment. Le téléphone c'était bien mais ça valait clairement pas le contact humain.

- Non, non reste ! répondit-elle peut-être avec un peu trop d'empressement. Ça va.

La vache elle allait plus mal qu'elle ne le pensait !
Elle était tellement en colère qu'elle n'avait pas réalisé à quel point en réalité c'était la douleur qui faisait d'elle son esclave... Elle y était enchaînée et les fers lui dévoraient la peau à l'en faire hurler...
Amalia voulu faire de son mieux pour ne pas se laisser happer par tout ça en la présence de Guillaume et s'empressa de lui balancer une taquinerie à laquelle il répondit en riant :

- Non, je savais que tu étais là. J'étais à Berlin pour voir de la famille et un ami m'a proposé de voir ton combat.

Un ami hein... Bien renseigné le monsieur étant donné que elle-même ce matin ignorait encore qu'elle allait remonter dans l'arène clandestine de ce petit bar dont la façade ne payait pas de mine, mais qui au sous sol abritait un véritable ring ! Enfin plutôt un genre de grosse cage en réalité, mais elle imaginait que ça ajoutait juste au spectacle... C'était plus... visuel !
Apparemment l'information quant à sa présence avait vite fait le tour du réseau ! Est-ce que ça voulait dire qu'elle avait sa petite réputation ? Ça l'amusait de le penser en tout cas étant donné l'accueil qu'on lui avait réservé la première fois... A croire que son combat avec Guillaume avait marqué les esprits !
Il fallait dire aussi que ça s'était avéré assez mémorable. Elle avait peut-être gagné, mais la vache il ne lui avait clairement pas facilité la tâche ! Heureusement qu'elle avait eu pour elle l'avantage de ses années dans l'Armée car si elle n'avait pas réussi à l'immobiliser comme elle avait fini par le faire pour remporter la victoire, ça aurait été elle qui se serait écroulée la seconde d'après !

- Je ne savais pas que tu fréquentais toujours ce milieu...
- Tu as de vilains blessures, tu as tout ce qui faut pour te soigner ou tu veux que j'appelle un médecin ?


Lili jeta un regard sur son reflet voilé dans le verre protecteur d'un tableau ornant le mur de la suite et se détourna pour se renfoncer vers la chambre, jusqu'au lit. Elle n'avait pas vraiment prit grand chose pour se soigner à vrai dire car elle était partie bien trop vite de chez elle mais c'est vrai qu'elle avait une sale tête.

- Non c'est rien... C'est qu'un peu de sang.

Ce n'était clairement pas RIEN ni même qu'un peu de sang ! Il avait raison quelques blessures étaient assez moches et à vrai dire elle avait relativement mal à son côté gauche mais la vérité était que la douleur interne était bien plus lacérante que celle externe.
Sa lèvre fendue en partie coagulée, Lili s’essaya sur son lit et essaya de défaire les bandages de protections qui enveloppaient ses mains mais sans grand succès car c'était sans doute la partie de son corps qui lui faisait le plus mal ; ses phalanges.
Elle avait eu beau les bander soigneusement et de façon épaisse, au niveau de ses articulations le tissu suintait d'un liquide carmin à travers les couches...

- Aïe ! Bordel...

Ça faisait un mal de chien...
Ses doigts tremblants, Amalia renonça à continuer à tirer sur les bandes. Elle n'était pas douillette. Elle était même assez dure au mal en général mais là elle n'y arrivait pas. Elle avait frappé si fort se type ! De toutes ses forces et de toute sa rage ! De toute la souffrance qui faisait écho en elle ! Sous ses protections ça devait être un carnage...  Ses articulations devaient être à vif et peut-être même cassées pour certaine ça ne l'étonneraient même pas tiens ! De plus le sang avait du sécher et coller au tissu... Ça allait être une vraie partie de plaisir de les enlever mais elle avait aussi mal à une main qu'à l'autre ce qui ne l'aidait pas à s'en libérer.
Avec un soupire, elle reposa ses mains blessées sur ses genoux et leva son regard vers Guillaume, un pauvre sourire à ses lèvres qui ne la trompa même pas elle-même à vrai dire...

Elle était une épave.
Et elle se faisait sérieusement pitié...

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Re: Guerre & Paix [Guillaume]
Lun 30 Sep 2019 - 12:51
Cela faisait un certain moment que tu ne pratiquais plus ce milieu parce que Lucie avait découvert ça une fois et qu'elle en avait marre que tu revienne couvert de blessure , fallait dire qu'elle était toujours inquiet quand tu partait en combat. Il faut la comprendre un petit peu, ce n'était pas facile de voir son mari couvert de blessure juste parce que il aime se battre , ça crains quand même.
Amalia n'était pas un très jolie état bien au contraire, elle était couverte de bleue et de blessure superficiel mais qui important de soigner car il avait un risque d'infection.
- Cela m'empêche pas d'aller regarder les matchs quand je le peux.
Il n'était pas interdit d'aller regarder un match même si le fait de te battre te manquait un petit peu mais tu avais renoncer à continuer ses combats et il fallait que tu y tienne ton engagement que tu as fait à Lucie.
- Ce n'est pas rien Amalia , c'est des blessures que tu ne dois pas prendre à la légère. Laisse moi te désinfecter tout ça et te passer des médicaments pour calmer la douleur.

Elle était dans un mauvais état et tu ne pouvais pas la laisser comme ça, tu savais ce que s'était avoir des blessures et devoir se soigner ..
Amalia était une femme courageuse quand même parce que vouloir affronter des hommes alors que c'est une femme, faut avoir un sacré culot et un sacré courage pour ça, ce côté là de la jeune femme te faisait sourire. Elle était unique à son genre.
- On va s'occuper de tes phalanges ma belle, viens dans la salle de bain on va tremper tes mains dans l'eau  froide dans un premier temps pour enlever les bandages.

La jeune femme te suit à la salle de bain et tu fais couler l'eau en prenant les mains de la jeune femme dans l'eau.
- Il va falloir serrer les dents ma belle!
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Re: Guerre & Paix [Guillaume]
Dim 6 Oct 2019 - 0:24


GUILLAUME & AMALIA

GUERRE & PAIX



Amalia avait toujours été dure au mal et très peu du genre à se plaindre. Elle était tellement têtu quant au fait de toujours paraître indestructible qu'enfant ça avait manqué lui coûter son bras. Car son fort caractère et sa combativité, elle était née avec. La petite fille qu'elle était n'avait jamais manqué de cran ni vraiment affronté la peur. Elle était d'avantage du genre à regarder sous son lit afin de botter le cul d'un monstre avant de se coucher que d'attendre en tremblant sous ses couvertures qu'il vienne la bouffer.
Son père et son grand-père avaient manqué mourir de rire plus d'une fois face à la témérité et à l'audace constante d'Amalia même lorsqu'elle était encore haute comme trois pommes. D'autres fois, ils étaient plutôt passés par les émotions contraires. Comme cette fois à ses 4 ans et demi (elle y tenait à son "et demi" !) où elle avait voulu s'essayer au rodéo comme elle le voyait toujours faire son père. Elle était allée piquer un de ses chapeaux trop grand pour elle, puis elle était entrée toute gaillarde dans la pâture en direction des vaches et en s'aidant de l'abreuvoir, s'était hissée sur l'une d'elle qui visiblement n'avait pas du tout apprécié la surprise. Amalia avait tenu 2 secondes. Elle savait que normalement c'était 8, alors la première chose qu'elle avait faite après avoir mordu la poussière et eu le souffle coupé par sa chute avant de se soucier de sa douleur, avait été de pester comme son paternel le faisant lorsqu'il se foirait.
Elle s'était relevée péniblement, avait tiré la langue à la vachette qui la regardait d'un air outré en soufflant de ses gros naseaux, puis elle était rentrée à la maison, son petit bras douloureux pressé contre elle, sans la moindre larme sur son visage. Elle avait serré les dents et grimacé un peu lorsque ses mouvements l'avaient dérangé mais rien de plus. A aucun moment les deux hommes n'auraient pu deviner qu'elle venait de se faire éjecter d'une vache avec toute la puissance dont elle avait été capable. Ça n'avait été que le soir, lorsque Robin Rankin avait voulu donner le bain à sa fille, qu'il avait remarqué l'inclinaison curieuse de son épaule. D'abord saisi de stupeur, il lui avait demandé ce qui se passait avant de sentir son sang le quitter de la tête aux pieds à la réponse d'Amalia. Le bain avait été écourté pour un voyage express à l'hôpital le plus proche où on lui avait remis son épaule en place. Là, elle avait pleuré. Jamais plus de sa vie elle n'oublierait cette douleur atroce mais ses larmes avaient vite été séchées lorsque son grand-père était apparu avec un véritable Stetson à sa taille, rien que pour elle ! Son premier rodéo, son premier chapeau ! Robin n'avait pas vraiment goûté à l'humour de son père en réalisant qu'Amalia avait manqué se tuer, mais face à la mine radieuse de bonheur de la petite fille, il avait ravalé sa verve et s'était contenté de la serrer dans ses bras en lui enfonçant son cadeau sur la tête.
Elle ne l'avait plus quitté durant des jours...

Face à Guillaume, la jeune femme demeurait égale à elle-même. Elle dénigrait sa douleur et ses blessures pour les reléguer au rand de détails insignifiants. Elle s'en remettrait c'était qu'un peu de sang et de peau déchirée rien de bien méchant mais visiblement son ami ne semblait pas d'accord avec elle et ne se priva pas de le lui faire savoir, tandis qu'elle avait capituler face à ses bandes récalcitrantes.

- Ce n'est pas rien Amalia, ce sont des blessures que tu ne dois pas prendre à la légère.

Lili leva les yeux au ciel avec un pauvre sourire à ses lèvres, tandis que ses mains posées sur ses genoux continuait de trembler sous leur traumatisme et de suinter. Sa main gauche semblait la plus mal en point. Elle le sentait. Ses phalanges lui faisaient anormalement mal malgré la protection qu'elle avait prit soin de bien poser mais visiblement la force des coups avec laquelle elle s'était acharnée sur son concurrent avait fait fi de tout ça...

- Laisse-moi te désinfecter tout ça et te passer des médicaments pour calmer la douleur.
- J'ai quasi rien amené avec moi. Je suis partie précipitamment de Hambourg...


Elle ne savait même pas vraiment ce qu'elle faisait lorsqu'elle avait attrapé son sac et s'était propulsée dans le premier train pour Berlin... Machinalement elle s'était rendue compte qu'elle avait empaqueté ses affaires de sport et des bandes mais en dehors de ça, le contenu total de son sac restait encore un mystère à ses yeux. Elle était comme dans un état second lorsqu'elle l'avait fait avant de le jeter sur son épaule.

- Mais t'en fais pas ça va aller. Vraiment !

Si lui n'était pas convaincu, elle l'était pour deux. Amalia était têtue et Guillaume avait eu le privilège de s'en rendre compte dès leur première rencontre lorsqu'elle s'était imposé dans le ring face à lui malgré les cris de protestation de toute la foule.
Et visiblement sa ténacité l'amusait car un doux sourire se dessina sur son visage. Guillaume était bel homme et avait un charme décuplé lorsqu'il souriait. Ca lui allait bien mieux que cette espèce de mine renfrognée qu'il semblait arborer sous un masque de normalité. Dommage pour lui ; de un elle le connaissait un peu et de deux, elle était très observatrice. Déformation professionnelle.

- On va s'occuper de tes phalanges ma belle, viens dans la salle de bain on va tremper tes mains dans l'eau froide dans un premier temps pour enlever les bandages.

Avec un soupire, Lili se résigna et se releva en grimaçant de douleur. Avec l'adrénaline qui quittait son corps, elle commençait à en ressentir toutes les blessures et visiblement, elle avait pris un sacré coup au niveau des côtes. Elle n'avait pas encore pris le temps de s'observer nue dans un miroir mais si elle l'avait fait, elle y aurait vu l'énorme hématome qui lui colorait la peau sur une sacré surface de son corps...
Mais comme d'habitude, elle dompta sa souffrance et l'étouffa. C'était plus facile à faire avec la douleur physique qu'avec celle qui lui lacérait le cœur depuis des jours et qui l'avait mené jusqu'ici... Jusqu'à cette état...
Elle suivit son ami jusqu'à la salle de bain et le regarda faire couler l'eau dans le lavabo avant d'y plonger ses mains. Elle ferma ses yeux et souffla profondément à l'élancement qui lui saisit ses articulations.

- Putain...
- Il va falloir serrer les dents ma belle !
- Arrête de te foutre de moi...
lui dit-elle d'une voix à la fois rieuse et tendue, prête à faire face à la suite qui s'annonçait vachement moins fun.

Ma belle... Non mais qui il voulait tromper sérieux ? Il voulait se moquer parce qu'elle avait la tronche toute gonflée et tuméfiée ? Sans doute. C'était de bonne guerre et elle ne voyait pas d'autre raison à ce ridicule sobriquet. Belle et elle, ça ne rimait pas ensemble. Clairement.
Amalia n'avait absolument pas conscience de sa féminité. Elle avait grandi par des hommes dans un milieu d'hommes puis était partie à l'armée... Si elle plaisait à la gente masculine là bas, pour elle c'était d'avantage parce qu'elle avait des seins et un vagin que parce qu'elle était véritablement belle...
Pourtant, elle l'était... Son corps était musclé et athlétique. Ses traits étaient doux et harmonieux. Elle avait ce feu dans ses yeux bleus et pourtant se côté un peu ingénu de femme qui s'ignore. Harriet avait beau lui répéter depuis 20 ans qu'elle était une bombasse, si elle voulait seulement bien se donner la peine de se féminiser un minimum, mais tout ce qu'elle parvenait à obtenir de son amie militaire, c'était un éclat de rire moqueur et absolument pas convaincu. Pourtant la blonde n'en démordait pas, un jour elle arriverait à habiller Amalia en fille ! C'était la sacro sainte mission de sa vie ! La presque raison de son existence sur cette terre !

- Vas-y...

Amalia inspira profondément, puis serra les dents, prête à endurer ce qui allait suivre. L'eau claire dans le lavabo commençait déjà à se teinter de rouge et Guillaume ne lui avait même pas encore retiré ses bandes.
Elle le laissa faire, observant ses gestes lents et précautionneux sur elle. Il déroula sa première protection. Ce n'était pas agréable, mais c'était supportable. Sa main droite n'était pas la plus amochée. Elle tiqua légèrement lorsque le tissu souillé quitta sa peau et que l'eau vint réveiller ses plaies mais ne cilla pas.
En revanche lorsqu'il s'attaqua à l'autre... une douleur sourde la saisie et lui vrilla les entrailles à lui porter au cœur. Putain de merde elle connaissait cette sensation. Amalia déglutit et serra son poing valide avant de flanquer un gigantesque coup de pieds dans le meuble de la salle de bain et de presser son front contre l'épaule de Guillaume. BORDEL ce que ça faisait mal !
Pourtant, cette souffrance lui allait. Elle l'appréciait presque et voulait la garder. Elle était plus facile à supporter et elle la préférait à celle que Julius lui avait causé et qui lui lapidait le cœur chaque fois qu'elle avait un moment d'accalmie... Puis d'une certaine façon, elle lui permettait aussi d'être sûre qu'elle n'avait pas rêvé sa rencontre avec cet homme qui était devenu sa vie. Qu'il avait été réel... Car qu'importe à quel point il l'avait blessé en ne lui rendant pas ses sentiments, tomber sur lui en plein cœur du désert de Djibouti avait chamboulé le monde d'Amalia. Il avait bousculé ses convictions autant que ses certitudes. Elle ne savait pas si elle devait lui en être reconnaissante ou lui en vouloir pour tout ça à présent qu'elle ne le reverrai probablement jamais, mais il lui restait au moins ça de lui. Cette souffrance qui la brûlait et la consumait autant qu'avant chaque regard de lui le faisait...
La jeune femme se réfugia dans ce mal et en savoura chaque élancement, même lorsqu'elle se mit à voir des points noirs danser devant ses yeux.

Oula ça ne lui ressemblait pas ça. Amalia se rendit compte qu'un truc n'allait pas. Elle avait déjà été blessée plusieurs fois dans sa carrière militaire et son corps en portait quelques cicatrices, mais elle n'était pas du genre à tourner de l'œil pour autant.
Elle sentait la chaleur des doigts de son ami qui nettoyait ses blessures sous l'eau froide et Guillaume confirma son pressentiment lorsqu'elle le sentit se figer contre elle. Lili rouvrit ses yeux et regarda dans le lavabo...

- Et merde fait chier...

Sa dextre droite était rougie et il y avait un peu de peau arrachée mais une fois le sang nettoyé, Amalia se rendit compte qu'elle n'avait pas grand chose. C'était surtout le sang de son adversaire sur ses bandes.
En revanche la gauche elle prenait une angulation très étrange. Ce qu'elle redoutait et repoussait était sous ses yeux ; plusieurs de ses phalanges étaient disloquées, donnant une forme bizarre à sa main. Putain c'était bien sa chance ! La brunette fit un bond dans le temps et se revit 30 ans plus tôt à l'hôpital, lorsque les médecins lui avaient remis son épaule démise en place.
Amalia préférait une blessure par balle ou avoir quelque chose de clairement cassé plutôt que de ressentir ce qu'elle éprouvait la tout de suite ! La douleur était beaucoup plus franche et vachement moins sournoise ! Avoir un truc déboité était un des pires trucs au monde qu'elle ait pu expérimenté ! Et si elle en avait encore douté ou en avait eu le souvenir estompé, à présent elle en était clairement assurée !

- Remets-les...

Guillaume n'était pas médecin, mais il était un combattant lui aussi et avait déjà du avoir ce genre de bobo pas cools. Puis clairement, Amalia n'était pas d'humeur à attendre un docteur ou ni même à sortir en voir un. En ce qui la concernait, une douche et beaucoup d'alcool en compagnie de son pote lui convenaient beaucoup mieux...

Lili attrapa sa brosse à cheveux en bois qui traînait sur le meuble et la mit entre ses dents avant de faire signe à son ami qu'il pouvait y aller. Pas la peine d'argumenter ou protester et il devait le savoir depuis le temps, il n'y couperait pas. Il devait l'aider et vite car sans le maintien des bandages autour de ses doigts, la torture se faisait de plus en plu aiguë et Amalia avait la sensation qu'elle allait bientôt devenir folle si il ne la faisait pas cesser au plus vite ! Elle commençait à devenir rouge et ses yeux se faisaient de plus en plus fous...
Vite qu'il la soulage de ça ! Elle détourna son visage pour ne pas le regarder faire et lorsqu'il remit ses os en place dans un craquement sinistre, elle poussa le pire juron du monde, ses jambes manquant la lâcher. Heureusement que Guillaume était près d'elle.
Amalia récupéra sa main et la pressa contre elle en continuant de pester tout en faisant les cents pas dans la salle de bain marbrée tout en se forçant à récupérer sa respiration à mesure que la douleur se calmait dans sa main.

- Alcool ! Mini bar ! annonça-t-elle en filant dans sa chambre récupérer une bouteille avant de se laisser choir sur son lit immense.

La jeune femme déboucha la mini bouteille en la coinçant entre ses cuisses histoire de laisser le temps à sa dextre blessée de se remettre du traumatisme tout juste subi, puis la porta à ses lèvres avant de la vider d'une traite.
Guillaume revint également dans la pièce et elle lui désigna le bar afin de l'inviter à se servir et de la rejoindre. Elle le regarda un instant de ses jolis yeux de nymphe et laissa planer un peu le silence avant de finir par lui demander :

- Pourquoi t'es là ? Vraiment je veux dire. A Berlin. Y'a un truc je le sens. Quand t'es contrarié tu plisses ici, lui dit-elle en pointant son doigt entre ses deux yeux.

Ils avaient beau se voir rarement, Amalia était très observatrice. Déformation professionnelle. Elle avait déjà pu remarquer ce petit tique chez son ami. Ça lui donnait un air sombre et ténébreux qui n'était pas désagréable ni dénué de charme, mais ça le trahissait également.
Quelque chose le turlupinait.


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