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 We could have been, but you're too important...

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We could have been, but you're too important...
Mar 19 Mar 2019 - 14:34


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...


~ 9 years ago ~

Son regard tourné vers le hublot, Lili sourit en découvrant les sols orangés de l'Arizona s'étendre sous ses pieds à perte de vue. Elle les connaissait par cœur depuis 8 ans qu'elle faisait l'aller-retour sans cesse et plusieurs fois dans l'année, mais les voir lui procuraient toujours la même émotion.
Quelque peu ankylosée par les 15 heures et quelques de vol qu'elle venait de s'enquiller, la jeune femme s'étira et se tourna vers son voisin qui dormait à points fermés. Le traître l'avait lâché au bout de leur 5e film ! Comment on pouvait s'endormir devant le Cinquième Élément, franchement !

- Oli ? Réveille-toi on va atterrir bientôt, lui caressa-t-elle la main. Oh bon sang j'ai le dos en compote ! Ça va toi ?

Ce plan de dernière minute qu'ils s'étaient faits ! Oli, c'était son... comment dire... plan cul régulier ? Non. Sex friend ? Et un peu plus si affinité ? Ou voir même beaucoup plus si affinité. Ce mec là était le premier qui réussissait à entrer dans sa bulle. Ils s'étaient rencontrés il y a quelques temps grâce à Matt dans un bar et une chose en entraînant une autre, ils avaient fini au lit.
Le fou rire lorsqu'au matin chacun avait tenté de s'éclipser en voleur sans réveiller l'autre ! Ils s'étaient retrouvés bien cons l'un face à l'autre leurs fringues entre les mains en se retrouvant au pied du lit ! Ils étaient bien plus similaires qu'ils ne l'auraient cru et du coup, ils avaient remis ça direct.
Depuis, leur complicité n'avait cessé de grandir et ils s'étaient mis à se voir régulièrement. Bien plus régulièrement... Au point de quasiment être en couple, sauf qu'il était hors de question de mettre ce mot là dessus. Pourtant lorsqu'on les observait tous les deux, c'était exactement ce qu'on avait l'impression de regarder ! Un parfait petit duo enamouré !

Chaque année pour noël, Lili repartait au ranch familial. Elle avait reçu un coup de téléphone de son... de Oliver alors qu'elle préparait ses valises et qui était au plus mal à cause de la drogue qui commençait à prendre de plus en plus de place dans sa vie. Elle le savait et ne l'avait jamais jugé pour ça. Au contraire elle l'aidait de son mieux et lui bottait le cul lorsque nécessaire, mais jamais elle ne le dénigrait. Elle avait gagné l'avantage de le voir se tourner vers elle lorsqu'il sentait qu'il partait trop loin. Elle le raccrochai un peu encore à la raison en quelque sorte et vu comment son ex l'avait largué par le passé pour cette même raison, Amalia était devenue un peu sa salvation.
Mais cette fois la sulfureuse brune avait bien senti que si elle partait, quelque chose de mauvais risquait arriver. Il avait déjà commencé à se faire du mal car l'état dans lequel il était à l'autre bout du fil était assez chaotique et avec elle à l'autre bout du monde, le suite ne lui avait rien dit de bon.
Du coup elle avait booké un autre vol en express et avait débarqué à Berlin en lui balançant de faire ses valises illico presto, qu'elle l'embarquait avec elle en Arizona et qu'il avait pas le choix.

Toutes ces heures de vol n'avaient pas du être simple pour lui niveau "sevrage", mais elle avait fait de son mieux pour lui occuper la tête et l'empêcher d'y penser, le dernier recours une fois le stock de cacahuètes épuisé, les dizaines de films visionnés et l'alcool torché, ayant été d'aller baiser dans les toilettes...

- Tu veux qu'on y retourne un coup avant d'arriver ? s'amusa-t-elle en jetant un regard équivoque vers les sanitaires qui les avait déjà accueilli quelques heures plus tôt. C'est inoccupé...

La jeune femme se leva et pris appui sur la cuisse de Oliver pour passer, y laissant un peu trainer les doigts :

- Moi en tout cas j'y vais !

Il y avait un peu de route de Phoenix jusqu'au ranch de son grand père ! Mieux valait prendre ses précautions avant.
Lili se dirigea vers l'avant de la cabine et entra dans les toilettes non sans un petit clin d'œil à Oliver. A lui de voir si il voulait la rejoindre...

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Re: We could have been, but you're too important...
Mar 19 Mar 2019 - 16:15
Je me réveille violemment et en sursaut lorsque je sens la main d'Amy se refermer sur la mienne.  Ouvrant les yeux, clignant des paupières, je tourne un regard interrogateur vers la jeune femme alors que celle-ci m'indique que nous allons bientôt atterrir avant de se plaindre de son dos qui est en compote.  «Moi j'ai l'impression que ma tête a été piétinée par un troupeau de buffle ... » soufflais-je, alors que ma migraine revient à la charge et ce de façon assez violente. Dans le fond, j'en veux un peu à la jeune femme de m'avoir réveiller étant donné les difficultés que j'ai pour m'endormir ces derniers temps. Fermant les yeux et me massant les tempes, je soupire et grimace lorsqu'Amy s'appuie sur ma cuisse pour se lever et me proposer de la rejoindre aux toilettes. Est-elle sérieuse ? A-t-elle réellement envie de remettre le couvert ? Rouvrant les yeux, je la suis du regard et remarque son coup d'oeil coquin. Toutefois, je sens que si je me lève maintenant mon corps me dira sans doute merde et je finirais mon vol dans un état très moyen. Si seulement j'avais mon matos pour m'injecter une petite dose dans les veines...

Je referme vivement les yeux et crispe le visage comme si ça allait bloquer mes pensées de junkie. Ce sont elles qui m'ont conduit dans cet avion. C'est en panique que j'ai appelé Amy il y a deux jours, sentant à quel point je commençais à perdre pied dans ma vie et me rendant compte à quel point la drogue prenait une place bien trop importante dans mon quotidien. Je sais qu'Amélia est la personne qui sera toujours là pour moi, celle qui ne me jugera en aucun cas et qui aura toujours une place de choix dans ma vie. Alors, lorsque le lendemain elle a débarqué à Berlin en me disant de préparer mes affaires car elle m'embarque avec elle en Arizona dans le ranch de ses parents, je n'ai pas hésité longtemps. Être loin des tentations est la meilleures des solutions, non ? Sans doute. Mon ami/chérie/confidente/plan cul/best friend (barrer ici la mention inutile) s'est d'ailleurs démener comme une belle diablesse pour me changer les idées. Les boissons alcoolisés, les stocks de cacahuètes et une bonne dizaine de films plus tard j'ai réussi à enfin trouver la paix et à m'endormir tranquillement.

Ayant donc décider de rester assit et attendre tranquillement le retour d'Amelia, j'observe les terres rouges de l'Arizona et me demande si j'ai vraiment bien fait d'accepter cette invitation. Ne vais-je pas être un boulet et un poids plus qu'autre chose ? Comment vais-je pouvoir gérer ce sentiment de manque qui commence à vraiment prendre de l'ampleur maintenant que je suis revenu à la réalité ? Je soupire doucement alors que mon regard est capté par la silhouette de mon amie qui revient vers notre rangé et me redresse.   « ça va ? T'as pu gérer toute seule là-bas dedans ?» lui demandais-je à voix basse sur un ton plein de sous entendus avant de sourire doucement, amusé par ma propre connerie et me prépare à l’atterrissage lorsque les hôtesses nous disent de le faire.

Une trentaines de minutes et de stress plus tard -je n'ai jamais été à l'aise avec les avions ...-  je retrouves enfin la terre ferme et suis vraiment content d'être avec Amelia. Autant parce qu'elle connaît très bien cet aéroport que parce que j'ai l'impression d'être en transe depuis que nous sommes sorti de l'avion. Sans la jeune femme j'aurais sans douté errer comme le zombie que je suis pendant plusieurs heures ici avant d'être récupérer pour les autorités et renvoyer en Allemagne. Je laisse donc mon amie gérer tranquillement, me faisant le plus discret possible. Et c'est sans doute grâce à elle que nous passons la douane sans problème. Valise en main et visa tamponné sur notre passeport, je me dirige avec Amy vers le hall mais ralenti légèrement ma cadence en arrivant au niveau des portes coulissantes.   «Je ...hm … Amy … ? » demandais-je doucement, pris d'une brusque hésitation   « Tu ...tes grand-parents sont au courant pour moi ?» demandais-je   «Je veux dire … les drogues et tout ça ... » j'avoue douter très fortement du fait que sa mère soit très heureuse en découvrant qu'elle va accueillir un junkie comme moi.
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Re: We could have been, but you're too important...
Mar 19 Mar 2019 - 23:42


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...



~ 9 years ago ~

Amalia ne resta pas trois plombes dans les minuscules toilettes à attendre de voir si Oliver allait la rejoindre ou non. Si il avait du le faire, il serait déjà à frapper à la porte pour entrer, son pantalon à moitié sur les chevilles !
Amy remonta donc tout en bonne et du forme puis se lava les mains tout en se disant en riant intérieurement. Si il n'avaient pas déjà plus tôt durant le trajet là dedans, elle aurait sans doute été supra vexée qui ne soit pas venu la retrouver ! C'était cliché, mais elle avait toujours voulu s'envoyer en l'air dans un avion et ça l'avait bien fait marrer !
Elle se regarda un instant dans le miroir, attacha ses cheveux en une queue de cheval haute, puis fila rejoindre Oli qui se redressa afin de la laisser regagner son siège.

- Ça va ? T'as pu gérer toute seule là-bas dedans ?

Et il était fier de sa connerie en plus. Entrant dans son jeu, Amy prit un air nonchalant et haussa ses épaules :

- Oh t'inquiète, j'me suis tapé le stewart du coup...

Elle attacha sa ceinture le plus sérieusement du monde, puis tourna son visage vers Oli avant d'éclater de rire. Les hôtesses passèrent dans les couloirs afin de vérifier que tout le monde avait bien redresser les dossiers et les tablettes, puis allèrent se préparer à leur tour à l'atterrissage. Amalia avait hâte d'arriver !
Il leur fallu une bonne trentaine de minutes avant d'entamer la descente et elle sentait Oliver assez tendu près d'elle. Elle lui prit la main et lui sourit, lui signifiant que ça allait, puis attendit que les roues de l'avion touchent la piste. Le pilote prit alors la parole afin d'annoncer l'heure ainsi que la température. Il faisait un petit - 2°C, ce qui ici était super froid et assez rare. Elle avait entrevu de la neige ici et là lorsqu'ils survolaient l'Arizona en direction de Phoenix. Cet hiver allait être assez froid apparemment. Un noël sous la neige peut-être ?
Pourquoi pas ! Elle n'en avait presque pas connu ! Cette année serait sans doute la bonne ! Par contre, ils allaient se cailler l'cul, surtout si ça continuait de baisser !

Une fois hors de l'avion, Amalia guida Oliver à travers les terminaux et ne le quitta pas d'une semelle aux douanes qu'ils passèrent relativement facilement. Leurs passeports tamponnés, elle ressortit son billet histoire de trouver le tapis roulant où seraient livrés leurs bagages qu'ils récupérèrent assez rapidement.
Elle avait hâte de sortir de là et retrouver son grand père ! Le souvenir de l'odeur des chevaux, de la viande braisée à la cheminée et du feu de bois lui chatouille déjà les narines ! Alléchée, Lili pressa le pas, tout sourire, Oliver sur les talons. C'était une bonne chose qu'il soit là ! Elle avait hâte de lui faire découvrir un peu son monde ! Celui où elle avait grandi ! Elle n'avait encore jamais ramené personne ici. La seule personne qui connaissait le ranch, c'était Harriet sa meilleure amie qu'elle avait rencontré l'été de ses 16 ans lorsque la jeune femme y était venue en vacances avec un groupe de potes.

- Je ...hm ... Amy ...?
- Quoi ?

Lili regarda à droite à gauche à la recherche de son interlocuteur et se retourna dans une envolée de cheveux bruns pour voir Oliver soudain arrêté en plein milieu du chemin, le visage soucieux. La jeune femme fronça ses sourcils, inquiète et revint vers lui pour lui caresser la joue :

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu ... tes grands-parents sont au courant pour moi ?
- Euh j'ai pas vraiment eu le temps de prévenir mon grand-père que tu venais, si c'est là ta question... sourit-elle.

Pas de grand-mère. Juste un grand-père. Un grand-père qu'elle aimait de tout son cœur et qui finalement après le décès de son père, était le seul parent qui lui restait. Après, tout le personnel du ranch qui était là depuis des années était toujours ravi de la revoir lorsqu'elle débarquait ! C'était comme une grande et énorme famille là bas !

- Je veux dire... les drogues et tout ça...

Ok... Nous y voilà... :

- Non Oliver. Je lui ai pas dit que j'amenais mon mec junkie au ranch pour les fêtes de noël...

Elle le bouscula de l'épaule avec un sourire pour le taquiner, mais voyant que ça ne prenait pas trop, elle reprit son sérieux et noua ses doigts aux siens.
Et elle venait de l'appeler son mec là non...? Semblerait que oui... Damned !

- Ecoute ça va bien se passer ok ? T'inquiète pas il est cool.

Pour un ancien militaire de carrière du moins... C'était un homme assez intransigeant, mais réfléchi et une vraie force de la nature. Si son grand-père venait à tilter que Oliver était un drogué à cause de son manque qui viendrait à se faire ressentir et donc à se voir, il serait d'avantage le genre de type à vouloir l'aider et à le sortir de la merde en lui secouant les puces qu'à vouloir l'y enfoncer.
C'était comme ça chez les Rankin. On ne laissait pas tomber quelqu'un qui était dans le besoin et Amalia avait clairement hérité cette qualité là de lui. A vrai dire, elle avait hérité beaucoup de choses de lui, tel que son franc parlé et son caractère légèrement beaucoup borné.
Voulant se faire la plus rassurante possible, elle garda la main d'Oliver dans la sienne et l’entraîna à sa suite pour passer les portes coulissantes derrière laquelle une foule de personnes se pressaient, pour la plupart des pancartes entre les mains. Mais ce n'était pas ça que Lili cherchait du regard !

- Lilibelle ! Hé gamine !

Amalia grinça des dents mais se retourna quand même le sourire aux lèvres pour apercevoir le chapeau tant attendu dressé sur la tête de son grand-père. Elle tendit les bras et se jeta dans les siens qui la serrèrent à l'étouffer avant de lui bourrer le dos d'une bonne tape bien virile. Oui, grand père Rankin était pas des plus délicats...

- M'appelle pas Lilibelle grand-père tu l'sais pourtant !

Elle préférait encore qu'il l'appelle "gamine" tiens ! Son prénom avait beau être Lilibelle, depuis la mort de son père elle refusait de l'entendre de la bouche d'un autre. Alors elle avait opté pour Amalia lorsqu'elle avait rejoint l'armée, son deuxième prénom et désormais tout le monde la connaissait ainsi. Seule Harriet encore une fois, était au faut de ce secret là, c'était pourquoi elle la surnommait Lili depuis toujours, mais elle-même avait connu le père d'Amalia avant qu'il décède.
Le vieil homme qui était malgré tout encore un franc gaillard, n'arrivait pas à appeler sa petite fille autrement que Lilibelle, du coup elle acceptait Lili de sa part aussi. Mais bon généralement, il l'appelait "gamine". Il la surnommait ainsi depuis qu'elle était petite donc ça réglait le problème.

- Je te présente Oliver. C'est mon...

Son quoi ? Elle allait pas lui dire qu'elle amenait son plan cul et elle savait pertinemment au fond d'elle qu'Oliver avait dépassé ce simple statut depuis belle lurette.

- C'est mon copain, décida-t-elle d'admettre avec un regard vers Oli. Il avait besoin de changer d'air.

Elle n'avait encore jamais présenté quelqu'un ainsi de sa vie. C'était une première pour elle que d'admettre qu'elle était plus ou moins en couple et même son grand-père parut tomber des nues, lui qui l'avait toujours connue en mode électron libre à fuir toute forme d'attache sentimentale avec les mecs qu'elle rencontrait.
Il évalua Oliver de la tête aux pieds, puis lui tendit sa main afin de le saluer :

- Bienvenue en Arizona, gamin.
- Sérieusement ? Gamin et gamine ? Ça va être sympa le séjour !
- Tu sais qu'il va dormir dans la grange hein ?
dit-il à Amalia qui pouffa de rire avant de lui coller une tape de faux reproche sur l'épaule.
- Arrête t'es con !
- Allez venez la voiture est par là.


Amalia avait son cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle venait d'admettre qu'elle avait un copain ! Elle le savait plus ou moins vu que depuis quelques mois... elle ne couchait plus avec personne d'autre que le jeune Rosenthal. Elle ne se l'expliquait pas vraiment. Un soir, après une énième nuit tous les deux, elle s'était surprise à penser à Oliver lorsqu'un type l'avait approché. Il était plutôt séduisant, tout à fait le style qu'elle se serait envoyé en temps normal, pourtant elle l'avait rembarré.
Mais l'admettre à voix haute faisait drôle à la jeune femme et un instant, c'était elle qu'on aurait dit en manque de drogue tant son corps tremblait.

Une fois arrivés au pick up, Amalia chargea sa valise à l'arrière, puis monta dans la cabine, s'installant sur la banquette entre les deux hommes.

- La vache il caille !
- Oui ! On a un hiver rude ! Les chevaux ressemblent à des ours tellement ils ont de poils et on les rentre la nuit. Je peux te dire qu'ils se font pas prier !


Lili sourit attendrie, impatiente de retrouver le ranch et les animaux.

- T'as pas emmené ma chienne ? demanda-t-elle déçue en avisant le siège arrière vide.
- Ta chienne nous a fait des p'tits figure-toi alors elle reste au chaud ! Aussi dévergondée que sa maîtresse je sais même pas d'où elle me les ramène !
- Hé !


Oui, la relation entre Amalia et son grand-père ressemblait à celle entre deux potes passant leur temps à se chicaner. Comme elle l'avait souvent mentionné à Oliver, elle avait été élevée dans un monde d'hommes par des hommes et à l'évidence, elle ne lui avait pas menti ! Leur relation était spontanée mais aussi incroyablement complice. Il n'y avait pas de pudeur entre eux. Jamais. On ne lui avait pas appris ce genre de chose. Lili était un vrai mec en ce sens.

Lasse de toutes les heures de voyage qu'elle avait dans les pattes, Amalia s'affaissa un peu sur son siège et se calla contre Oliver, sa tête contre son épaule tandis que ses yeux se régalaient du paysage qui défilaient sous ses yeux.


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Re: We could have been, but you're too important...
Mer 27 Mar 2019 - 12:44
Lorsque Amy m'a dit qu'elle m'emmenait passer Noël en Arizona dans le ranch familiale, elle ne m'a pas laissé le choix. En vrai, j'aurais sans doute accepté même si elle ne m'y avait pas obligé, étant donné la tournure que vient de prendre ma vie de junkie. Reclus, me refermant sur moi-même et mettant ma vie sociale entre parenthèse, viré de mon dernier job, la famille qui m'a totalement tournée le dos, je pense qu'une semaine sans Amalia n'aurait absolument rien arrangé. De coup d'un soir, elle est passé au statut de sexfriend, puis d'amis puis de confident et finalement je découvre qu'elle est mon rock, celle qui me maintient à la réalité sans jamais me juger et tout en étant le plus sincère possible. J'avoue que je ne sais pas comment serait ma vie maintenant si elle n'avait pas été là.

C'est pour ça que je fini par m'immobiliser et lui demander si son grand père est au courant qu'elle emmène un junkie de mon genre au ranch. Sur un ton doux, elle m'avoue que non, elle ne lui a rien dit mais m'assure que tout se passera bien. En tant normal j'aurais sûrement douté de la véracité de ses paroles, mais là je n'ai pas d'autre choix que de la croire et fini par la suivre, silencieux, hochant simplement la tête.

Lorsque nous arrivons dans le hall, un homme âgé s'avance vers nous, le visage radieux et enlace mon amie dans une étreinte paternelle. Il ne me faut pas plus longtemps avant de me rendre compte qu'il s'agit là du grand père de la jeune femme qui finit par me présenté comme étant son 'copain'. J'avoue que je tique un instant, mais fini par reprendre un minimum contenance alors que je m'avance vers l'homme, la main tendu.  « Merci Monsieur c'est ...super cool que vous ayez accepté de m'accueillir. Je ...» Je ne peut en dire d'avantage que déjà il se tourne vers Amalia pour lui dire que je dormirais sans doute dans la grange. J'arque un sourcil, ne sachant pas s'il est sérieux ou non. Au sourire de mon amie, je me rend toutefois compte que ces paroles ne sont pas sincères.

Très vite je m'empresse de les suivre hors de l'aéroport où je suis pas mal surpris par le froid. Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir des températures aussi basse en Arizona ! D'après les paroles du cow-boy, l'hiver est pas mal rude, à tel point que les chevaux ressemblent à ours et sont rentré tous les soirs. J'ai tellement de questions qui me passent par la tête en ce moment même mais  je décide de les garder pour moi-même. Ainsi, une fois les valises misent sur l'arrière du pick up, je m'installe à la fenêtre, laissant à Amalia la place du milieu. Très rapidement, elle se tasse sur son siège puis cale sa tête contre mon épaule sans doute pour somnoler un peu. J'avoue que je suis moi-même pas mal fatigué par le décalage horaire et par mon organisme qui réclame son dû. Soupirant pour mettre de côté ces pensées, je décide d'engager la conversation avec le grand père, lui posant plusieurs questions concernant la vie au ranch et tout ce qui s'en suit. Ainsi je ne vois pas le temps passer que déjà nous arrivons au ranch en lui même. Je réveil Amy qui s'est finalement bien endormis puis sort du pick up.

La première chose qui me surprend n'est pas le froid mais bel et bien à quel point l'air est pure et claire ici. J'ai l'impression de tout voir en HD et à des kilomètre à la ronde tant il n'y a pas de pollution. Fermant les yeux, je prends plusieurs profondes inspirations puis expire lentement alors qu'Amy et son grand père se dirigent déjà vers la maison. Je récupère ma valise et leur emboîte rapidement le pas. Mais, au lieu d'aller vers l'entrée, le cow boy bifurque et se dirige vers la grange.

 « En vrai ce n'était pas une blague quand je disais que tu dormirais dans la grange» dit-il en me lançant un coup d'oeil  « Ce n'est pas contre toi hein, loin de là. C'est juste que toutes les chambres de la maisons sont déjà prise pour les fêtes, entre les quelques membre de la familles et les travailleurs qui ont décidé de rester ici pour les fête et la seule pièce qui est libre est celle au-dessus des chevaux. » explique-t-il alors qu'il ouvre la porte. J'échange un coup d'oeil avec Amy et remarque que celle-ci semble un peu ennuyée mais tout de même résignée. Nous n'avons pas le choix. Je suis donc le monsieur à l'intérieur, traverse l'écurie puis monte l'escalier et me retrouve dans une pièce bien différente ce que je pensais.

Alors que j'imaginais un petit truc comme un placard à balais, poussierreux et sentant le renfermé, je me retrouve, finalement, dans une pièce presque aussi grande que le salon de mon appartement, bien mieux rangé, lumineux et parfaitement entretenu. Comme si ça avait été rénové il n'y a pas longtemps.  «Tu as de la chance, tout vient d'être remis à neuf car nous avions trop de demande pour accueillir les touristes et avions besoin d'une place en plus » explique le grand père alors que j'observe les alentours.  « Bien sûr tu es le bienvenue dans la maison quand tu veux » continue-t-il  «tu vas au frigo quand tu veux, tu peux utiliser notre salon et faire comme chez toi. Mais tu dormiras ici » il regarde autour de lui avant que son regard ne se pose sur Amy et lui sourit  « Je suppose que tu lui tiendras compagnie pendant la nuit, pas vrai … ?» demande-t-il, malicieux avant de rigoler doucement  « allez, je vous laisse vous installez et vais préparer le repas en attendant !» dit-il alors qu'il s'en va, nous laissons seul dans la chambre.

 « Ce … c'est plutôt cool en vrai » dis-je doucement en me dirigeant vers la fenêtre qui donne sur l'extérieur, offrant une superbe vue sur les montagnes  « bon» je me tourne vers Amy et l'observe  « Tu me fais visiter les alentours ?» demandais-je en me dirigeant vers elle  « Ou tu préfères peut-être qu'on aille découvrir le lit et les autres pièces ici ?» je demande sur un ton mielleux, plein de sous entendu alors que je l'attrape par les hanches pour l'attirer contre moi  « Je sais pas toi, mais je trouves que le lit à l'air pas mal confortable ...» murmurais-je alors que je dépose un baiser sur ses lèvres, ma main allant se perdre dans ses cheveux.
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Re: We could have been, but you're too important...
Jeu 4 Avr 2019 - 20:25


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...



~ 9 years ago ~

Bercée par les mouvements de la voiture et la beauté des paysages, Amalia ne tarda pas à s'endormir contre l'épaule d'Oliver, heureuse d'être de retour dans son Arizona adoré et en plus, accompagnée. Elle n'avait encore jamais ramené personne au ranch et ça lui faisait assez drôle d'avoir eu cette idée, mais elle lui était apparue comme une évidence, surtout après le coup de téléphone qu'il lui avait passé.
Oli et elle étaient proches. Très proches... Ils rigolaient énormément tous les deux, partageaient le même humour dépravé et parfois un peu con, puis ils avaient assez vite développé une belle complicité. Et accessoirement, il avait besoin d'elle. Donc elle était heureuse de l'avoir à ses côtés et de l'avoir une fois de plus pour un temps éloigné de ses démons. Ils le trouveraient peut-être toujours ici, mais ils ne parviendraient pas à l'emporter totalement. Elle allait y veiller !

Tous les deux se connaissaient depuis pas mal de temps maintenant et de coup d'un soir Oli était passé à plan cul, puis à ami, sex friend et finalement... au jour d'aujourd'hui Amalia ne couchait plus avec personne d'autre qu'avec lui, ce qui la déstabilisait pas mal car était une première. Ca ne lui était jamais arrivé de sa vie encore d'être "fidèle" à quelqu'un et c'était assez étrange pour elle... Elle appelait toujours Matt ou Harriet lorsqu'elle avait besoin, mais elle s'était surprise à plusieurs reprises à aller chercher du réconfort auprès d'Oliver et à n'avoir pas envie de répondre aux avances des mecs qui l'approchaient.
C'était de lui dont elle avait envie. Les autres avaient perdus de leur saveur. Elle qui appréciait varier les amants, plusieurs fois elle s'en était détournée et était allée directement frapper chez Oliver Rosenthal à la recherche de sa façon de la tenir, de la regarder et de l'embrasser... Elle ne mettait pas l'étiquette couple sur leur relation, mais c'était bien là la seule chose qui leur manquait !

Amalia sursauta légèrement lorsque la main d'Oli la réveilla. Elle regarda à droite à gauche et sourit en apercevant son ranch qui lui faisait face. Soupirant, elle s'étira et se déplia puis sauta à bas du pick up. Elle inspira à plein nez l'odeur familière et délicieuse des chevaux et du sable du désert. L'air était tellement pur ici ! Elle se sentait vivifiée et ressourcée.
La jeune femme adressa un sourire à Oliver puis grelotta malgré son épais blouson qu'elle referma sur elle :

- Brrrrrr ce froid ! Allez viens !

Amy attrapa son sac à l'arrière du véhicule et suivit son grand père en direction de la maison principale où elle avait grandit et avait tous ses souvenirs. Mais soudain, le vieux cow-boy bifurqua en direction de la grange :

- Euh... Grand-père ?
- En vrai ce n'était pas une blague quand je disais que tu dormirais dans la grange.
- Hein ? Mais t'es pas sérieux ! protesta Amalia.

Non mais franchement c'était n'importe quoi ! Depuis quand il jouait les chaperons comme ça ? Il pensait vraiment que parce qu'il mettait Oliver à la grange et elle dans sa chambre il allait les empêcher de baiser dans chaque recoin du ranch si ils le décidaient ? Mais hors de question elle voulait dormir avec lui elle !

- Ce n'est pas contre toi hein, loin de là, précisa Hiram Rankin à Oliver. C'est juste que toutes les chambres de la maison sont déjà prises pour les fêtes, entre les quelques membres de la famille et les travailleurs qui ont décidé de rester ici et la seule pièce qui est libre est celle au-dessus des chevaux.

Lili plissa ses yeux en mode tueuse à gage. Non mais la blague ! Et sa chambre à elle alors ? Elle avait un lit double aux dernières nouvelles !
Il ouvrit la porte de la pièce aménagée que sa petite fille n'avait pas encore vue terminée et la laissa sans voix. Il avait fait un travail incroyable ! La pièce était chaleureuse, avec tout le confort nécessaire mais en même temps gardait son côté "grange".
Le vieil homme précisa que Oliver était néanmoins le bienvenue quand il le souhaitait dans la maison et encore heureux !

- Je suppose que tu lui tiendras compagnie pendant la nuit, pas vrai...? Allez je vous laisse vous installer et vais préparer le repas en attendant !

Lili répondit à son air malicieux par une tape sur son épaule et referma derrière lui avant de se retourner vers Oliver. En fait son grand-père avait clairement réfléchi au truc durant le trajet ! Il leur donnait un peu d'intimité ce qui était cool de sa part !
Elle, elle aurait dormi tout naturellement avec Oliver dans sa chambre, mais clairement il aurait fallu se montrer discrets afin d'éviter de faire trop de bruit lors de leurs ébats...
Papi était dans le coup !

- Je l'avais pas encore vu terminé mais oui c'est canon.

Amalia tourna un regard vers la maison au loin et sourit. Au moins ici ils pourraient crier autant qu'ils le voudraient et même retourner complètement la pièce sans qu'on ne les entende ! Leurs parties de jambes en l'air étaient rarement douces après tout...

- Bon tu me fais visiter les alentours ? Ou tu préfères peut-être qu'on aille découvrir le lit et les autres pièces ici ? s'approcha-t-il d'elle pour poser ses mains sur ses hanches en l'attirant contre lui.

La jeune femme sourit, espiègle tout en se pressant contre son torse en dansant d'un pied sur l'autre.

- Je sais pas toi, mais je trouves que le lit a l'air pas mal confortable...

Il se pencha pour l'embrasser et elle lui rendit son baiser avec sa fougue habituelle, mais coupa vite court à son entrain, une lueur taquine au fond de ses yeux clairs :

- Le lit... Tu m'as habituée à plus funky que ça ! plaisanta-t-elle. Alors monsieur me plante dans l'avion et là il s'attend à ce qu'on se jette sous les draps ? Tss tss tss.

Elle lui échappa telle une elfe inaccessible et fila vers l'escalier menant en bas :

- Tu devras patienter un peu chéri ! On va aller saluer un peu tout le monde, puis j'ai envie de voir les p'tits de ma chienne aussi !

Ils auraient tout le temps plus tard de s'envoyer en l'air, puis plus Oliver poiroterait, plus il serait frustré et plus il lui ferait prendre son pied plus tard !
Amalia l'entraîna au rez-de-chaussée où ça sentait bon la paille fraîche et le foin, puis jusqu'à la maison tout en lui expliquant rapidement où se trouvait quoi dans le ranch. Au fond là bas il y avait les maisons pour les familles, là derrière il y avait la piscine qui était chauffée l'hiver, devant le coin pour la douche et le maréchal ferrant... Par ici les box, tout là bas les paddocks...
Bref elle avait envie de tout lui montrer mais ce serait pour après.

- Mais je t'emmènerai voir tout ça plus tard !

Pour l'heure, la jeune femme poussa la porte de la maison familiale de laquelle une délicieuse odeur de viande braisée s'échappa et fut accueillit par les exclamations de joies de certains employés qu'elle connaissait depuis des années, mais aussi de sa petite famille.
L'ambiance de cette maison était chaleureuse. Une véritable sensation de bonheur et de bien-être en émanait. Ici tout était simple. Un véritable foyer...

- Lilibelle !

La jeune femme tiqua en entendant son prénom mais accueillit l'étreinte de son grand-oncle. Elle avait horreur qu'on l'appelle comme ça... Ca lui broyait le cœur à chaque fois et ce n'était pas faute de le leur dire chaque année pourtant !

- Hello...

Amalia répondit aux questions d'usage sur comment s'était passé le voyage, puis prit temps deux secondes de regarder toujours avec la même nostalgie et douleur mêlées, les photos de son père et ses trophées de rodéo qui ornaient les murs et trônaient sur les meubles de l'entrée et du salon.

- Hey Lili ! Content de te voir cousine ! Viens par là !

Ashton l'enlaça et la souleva dans les airs, visiblement plus que ravi de la voir, puis lui plaqua un énorme bisou sur la joue avant de remarquer la présence inconnue derrière eux qui le fit changer d'expression en deux deux.

- C'est qui lui ?
- Oh !


Amalia retourna près de son invité et glissa son bras sous le sien tout en l'entrainant un peu plus dans la maison.

- Ashton, je te présente Oliver. Oli, voici mon cousin.

La seconde suivante, une grosse touffe poilue à quatre patte sauta sur le couple en jappant de bonheur, ce qui fit qu'Amalia ne remarqua pas la lueur sombre qui traversa le regard d'Ashton :

- Ilya !!!!!!

Amy s'accroupit et câlina sa chienne qui s'écroula les 4 fers en l'air en remuant la queue à se la décrocher tout en lui mordillant affectueusement les doigts. La jeune femme sourit en avisant les mamelles pleines de lait encore frais et se redressa en tapant des mains, la chienne l'imitant d'un bond :

- Ils sont où tes bébés ! Montre tes bébés ! Viens Oli ! le tira-t-elle par la main, suivant Ilya qui trottinait jovialement vers la cheminée devant lequel un large panier abritait 5 petits.

Amalia tomba à genoux près d'eux tandis que la mère les rejoignit et s'extasia face à leurs petits bouilles beaucoup trop adorables. Ils n'étaient pas nés il y a longtemps !
Elle en prit un dans ses bras et le tendis à Oliver, avant d'en choisir un autre pour elle qui se mit à téter son doigt :

- Je craque...


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Mar 23 Avr 2019 - 16:36
Dormir dans la grange au dessus des chevaux ? Il faut avouer que je suis habitué à bien pire. Ayant, ces dernières semaines, abandonné mon appartement au profit squat insalubres, infesté de rats et de maladies afin d'être au plus proche de la drogue. En vrai, cette grange est tellement jolie et bien aménagée que c'est du grand luxe pour moi. N'évoquant pas ce détail, je décide, une fois le papy Rankin parti, faire une proposition alléchante et peu catholique Amalia. Mais celle-ci s'échappe de mon emprise, disant que je vais être obligé d'attendre parce que je l'ai laissé en plan dans l'avion. Roulant des yeux, je soupire et reste sur place pendant quelques secondes alors que la jeune femme est déjà au niveau de la sortie, me faisant signe de la suivre.

Sortant de la grange et se dirigeant vers la maison, elle m'explique très rapidement et furtivement où se trouve quoi dans la ferme. Les chevaux, les près, les écuries, la carrière, le rond de longe, la sellerie. J'avoue être pas mal impressionné par tout ça, encore plus lorsque nous tombant sur la famille de la jeune femme. Un homme d'un certain âge arrive vers nous et la prend dans ses bras, l’appelant par ce fameux prénom que je n'ai entendu qu'une fois dans la bouche de son grand père. Me tenant à l'écart, mon regard croise celui d'un autre, plus jeune -à peu près notre âge- qui me dévisage d'un drôle d'air. Je soutiens son regard sans trop problème alors qu'Amalia m'attrape par le bras pour me présenter à celui qui s'appelle Ashton.

Peu aimable, voilà ce qu'il est. Je remarque bien ce regard qui s'assombrit tout à coup alors que le jeune femme est déjà occupé avec sa chienne qui est venu lui faire la fête. J'attends quelques instants, continue d'observer Ashton, puis secoue la tête et pose mon regard sur Amalia qui, me tirant par la main, m'oblige à suivre la chienne jusqu'à la cheminé devant laquelle se trouve un panier. Et à l'intérieur du panier se trouvent 5 chiots, tous plus mignon les uns que les autres. Sans hésiter, elle se laisse tombé devant le panier, attrape un bébé animal et me le tend. Délicatement, je le prends dans mes bras et m'installe doucement à côté de mon amie qui est entrain de craquer devant ces bouilles d'amour.

 « Ils sont magnifiques ...» soufflais-je, en caressant le petit animal qui se trouve dans mes bras  «Sorry Amalia, mais tu viens d'être remplacée dans mon coeur » dis-je, haussant les épaules, avant de lui offrir un clin d’œil et rigoler doucement.

 « C'est donc lui ton copain ?» demande Ashton qui nous a rejoint dans le salon et qui s'est installé avec une bière sur un des canapés. Gardant le chiot dans mes bras, je me tourne à moitié vers le jeune homme puis lance un coup d’œil vers Amalia et hausse les épaules  «C'est moi, oui  » répondais-je simplement, caressant le chien.  « Tu l'as trouvé où ? Dans un squat de ta ville ?» qu'il reprend, rigolant, sans doute fier de sa blague.

Lentement, je repose le chien dans le panier et me tourne vers mon amie  « Tu me fait visiter le ranch ?» demandais-je, l'observant de mon regard qui signifie que si elle ne me sort pas d'ici tout de suite, tout le travail que j'ai fait pour contrôler ma colère risque de partir en fumé. Et je n'ai pas envie de péter les plombs tout de suite, pas dès le premier jour.
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Lun 6 Mai 2019 - 1:44


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...



Amalia n'avait jamais ramené personne ici. Même à l'adolescence, elle n'avait jamais été trop du genre à ramener du monde au ranch. Elle n'avait pas vraiment d'amis pour ça à dire vrai. Non pas qu'elle était pestiférée au bahut, mais elle se sentait juste trop différente des autres filles de son âge pour traîner avec elles.
Ce qui intéressait Lili à cette époque, c'était jouer de sa guitare assise sur une botte de foin en regardant le troupeau, monter ses chevaux à travers le désert d'Arizona, escalader les montagnes, faire du canyoning, suivre son père dans les compétitions de bull riding ou encore aider au ranch.
Pas vraiment les mêmes activités que les autres adolescentes qui passaient le plus clair de leur temps à fantasmer sur les garçons, à faire du shopping ou à se prendre le bec pour savoir qui était la plus populaire du collège ou du lycée.
Quant au garçon... Amalia avait mit un peu de temps avant de s'y intéresser. Il avait fallu attendre ses 16 ans et la visite d'un petit frenchi et de sa famille au ranch familial pour qu'elle perde sa virginité avec lui dans la grange et ne se découvre une passion pour le sexe !
Malgré tout, même après ça la jeune femme n'avait jamais emmené de petit ami dans sa famille. Déjà parce qu'elle n'en avait jamais vraiment, préférant les histoire sans lendemain mais aussi parce qu'elle n'aimait pas faire entrer les gens dans son intimité et en particulier depuis la mort de son père...
Oliver était le premier, en dehors de Harriet sa meilleure amie depuis ses 15 ans et qu'elle avait rencontré ici lors de son séjour de vacances équestres, qu'elle présentait à ses proches.

La jeune femme sourit en le voyant câliner le chiot qu'elle venait de lui fourrer dans les bras. C'était une image qu'elle aimait bien, lui au milieu de cette maison. Elle avait plaisir également à le voir aussi détendu. Lili savait que les animaux avaient nu pouvoir curatif et elle était ravie de constaté que pour une fois, Oliver semblait à des années lumières de la drogue. Elle ne pourrissait pas son esprit et avec un peu de chance, les choses continueraient dans ce sens là grâce au contact avec les chevaux.
Car si elle l'avait amené ici pour l'avoir à l'œil et ne pas le laisser sombrer après le coup de téléphone inquiétant qu'il lui avait passé, elle avait aussi cette idée et cet espoir derrière la tête ; l'aider à aller mieux et à se sevrer grâce à la vie au ranch. Ils avaient beau être ici en vacances, elle comptait bien lui faire découvrir son mode de vie d'ici, même si ça ne les empêcherait pas de profiter du domaine et de ses activités.
Elle le savait doué à l'arc, mais elle était curieuse de voir si il la battrait au lasso !

- Oui bébé... murmura-t-elle donnant son doigt à téter à un des chiots tandis que sa chienne toilettait les 3 restants dans le panier.

Ils avaient le poil tout chaud à cause du feu de cheminée et ils sentaient bon le bébé !

- Sorry Amalia, mais tu viens d'être remplacée dans mon cœur, plaisanta Oliver, m'arrachant un sourire avec la même bonne humeur.
- Hmmm pour une petite bouille pareille je te pardonne ! Regarde moi ça !

La jeune femme était totalement attendrie et pressa tendrement la petite boule de poils contre elle, appuyant sa joue contre elle alors que le chiot se mit à jouer à mordiller ses cheveux.

- C'est donc lui ton copain, débarqua Ashton qu'elle n'avait pas entendu approcher.

Son cousin s'installa avec une bière dans le canapé et la jeune femme lui jeta un regard de reproche. Non mais mal poli ! Il aurait pu leur en ramener une aussi quand même ! Il savait qu'elle adorait ça en plus !
Son copain... Lili n'aimait pas trop cette étiquette et l'entendre prononcé à voix haute par un autre qu'elle lui fit tout drôle, mais elle tourna un regard affectueux vers Oliver avant de sourire. Oui. Elle imaginait qu'il était son copain après tout. Et curieusement pour la première fois, ça lui allait.
Puis visiblement, ça allait aussi à l'intéressé, car il répondit à Ashton par l'affirmative :

- C'est moi, oui.
- Tu l'as trouvé où ? Dans un squat de ta ville ?


Pardon ?! Amalia resta coite et regarda son cousin comme si elle n'en croisait pas les oreilles. Il ne venait pas sérieusement de dire ça ! La jeune femme reposa le chiot dans le panier histoire de ne pas le blesser car clairement elle sentait qu'elle allait faire un meurtre !

- Non mais t'es complètement con ou quoi ?! ignora-t-elle la demande d'Oliver en se relevant, furibonde. Lève ton cul de là et présente lui tes excuses !
- Hé, ça va relax Lili je plaisantais !


Le cousin prit une gorgée de bière, mais Amalia donna un coup dans sa bouteille qui vola à travers la pièce, faisant dresser les oreilles de sa chienne qui finalement se tapit au sol en entendant sa maîtresse hausser le temps comme rarement elle l'avait fait :

- LÈVE TON CUL ASHTON !
- Wow qu'est-ce qui se passe les enfants ?
intervint Iram Rankin qui apportait la viande fumante à table suivit par le père de l'insolent.
- GROUILLE !
- Lilibelle t'arrête de gueuler et t'expliques ?
- Demande lui donc à lui ! D'où tu te permets ce genre de réflexion ! Est-ce qu'il vient d'un squat ? Et toi tu viens d'où pauvre tanche ?!
- Oh tu me parles pas comme ç...!
- Ashton,
intervint le grand père d'Amalia avec son calme légendaire, qui n'appelait pourtant pas à l'interruption. Tu manques de respect à mes invités dans ma maison, tu ne manges pas à ma table.
- QUOI ? Mais grand-père c'est...!
- Tu m'as entendu.


Ashton lança un regard d'appel au secours à son père, mais ce dernier se garda bien de tout commentaire. Le doyen de la maison était peut-être âgé, il n'en demeurait pas moins qu'il n'était pas homme à contrarier.
Ses bras croisés sur sa poitrine et son regard assassin, Lili attendait que son abruti de cousin s'exécute et ne quitte la pièce non sans quelques jurons bien fleuris.
Chose faite, elle se retourna vers Oli, mal à l'aise.

- Je suis désolée Oli... Je sais pas ce qu'il...
- Oh ça lui passera !
dédramatisa le vieux cowboy d'un ton enjoué. Allez venez à table ! Oliver installe-toi donc ici !

Amalia s'installa près de son grand père comme à chaque fois et pris le plat de pommes de terres que son oncle lui fit passer. Elle le remercia d'un sourire et se servit avant d'en faire autant pour son grand-père. Elle tentait de faire bonne figure, mais clairement elle avait envie d'en coller une à son cousin ! Ils n'en resteraient pas là ! Il avait intérêt à se tenir à carreau pour le reste du séjour parce que la prochaine fois, elle ne le raterait pas !
Lili sentit le regard de son grand-père sur elle, lourd de sous entendus et de questions muettes. Bien qu'âgé, il était loin d'être sourd et n'avait pas perdu une miette des dires de sa petite fille. Est-ce que Oliver avait des soucis avec la drogue ? Oui. Elle le lui dit sans aucun mot, mais l'homme ne sembla pas s'en formaliser. Il acquiesça et pas un mot ne fut prononcé à ce sujet. Il voulait simplement savoir et non juger. Il avait déjà eu des jeunes à "problèmes" ici - bien que moins profondément enfouis qu'Oliver dans leurs démons - et les avait aidé dans leur réinsertion.

- J'espère que tu aimes la bonne viande ! Tu vas m'en dire des nouvelles ! La sauce est un secret de famille !

Le repas se passa bien. Amy s'en mit plein le ventre, mangeant comme quatre et se goinfrant des plats délicieux qui lui avaient tant manqué à l'armée ! L'humeur à table fut légère et complice. La jeune femme raconter ses aventures dans l'armée, son grand père parla du ranch et de ses projets le concernant, Ilya vint promener son museau gourmand vers les genoux d'Oliver, sachant pertinemment qu'elle n'aurait rien de l'oncle de sa maîtresse...
Après deux longues heures, son ventre prêt à éclaté, Amalia se leva et s'excusa :

- J'en ai pas pour longtemps je vais juste prendre des affaires dans ma chambre à emmener dans la grange pour y dormir avec Oli. Après je te fais visiter ok ?

La jeune femme posa une main affectueuse sur son épaule puis l'abandonna quelques minutes pour monter à l'étage. Ça lui faisait toujours drôle de remettre les pieds dans sa chambre et comme à chaque fois, son regard se posa sur son attrape rêve que son père lui avait fabriqué pour ses 8 ans et sur sa photo préférée de eux deux, elle assise sur son épaule, brandissant un trophée presque plus gros qu'elle qu'il venait de gagner, son chapeau de cowboy trop grand pour elle sur sa tête d'enfant.
Avec un soupire nostalgique, Lili attrapa un sac, ouvrit son placard et y fourra quelques vêtements qu'elle aimait porter lorsqu'elle venait séjourner au ranch.

- Hé !
- AH ! Putain Ashton tu m'as fait peur ! Qu'est-ce que tu veux ?
- T'es toujours énervée ?
- A ton avis ?!
- J'ai dit que je plaisantais !
- Non tu plaisantais pas ! Je te connais ! Tu lui fous la paix ok ? La prochain fois je t'en colle une et tu sais que je le ferai !
- Tu lui trouves quoi sérieux ?
- Ça te regarde pas Ashton. Et je te le dirai pas deux fois. T'as beau avoir été adopté, ça t'accorde pas toutes les tares !
- Hé !


Et oui, elle aussi savait où frapper pour faire mal ! Si il voulait jouer à ça, il n'allait pas gagner avec elle !
Mais clairement il le prit mal car face au regard plein de défiance qu'elle refusa de baisser, son cousin lui sauta dessus comme il le faisait souvent lorsqu'il était enfant et qu'elle le faisait enrager afin de lui apprendre la vie.
A la différence que depuis, elle avait fait l'armée et savait se défendre ! Tous deux basculèrent sur son lit et se disputèrent la victoire, à qui immobiliserait l'autre en premier. Mais lorsqu'Amy l'entrava et lui bloqua tout mouvement, il la déstabilisa en l'embrassant sans prévenir et profita de sa stupeur pour la faire basculer et reprendre le dessus :

- Non mais t'es pas bien ?! Lâche-moi ! Dégage Ashton ça m fait pas rire !

Elle n'aimait pas la façon qu'il avait de la regarder ! C'était super malsain et ça la mettait horriblement mal à l'aise. Il venait vraiment de la smacker là ? Elle n'avait pas rêvé ? A quoi il jouait ! C'était lui qui avait fumé en fait, c'était pas possible autrement !



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Lun 6 Mai 2019 - 15:12
Si tout avait continué comme cela, le séjour aurait merveilleusement bien commencé. Un sympathique appartement que je peux partager en toute intimité avec Amalia, la nature, l'air frais, les animaux et la chaleur humaine. Câlinant les chiens, faisant un peu d'humour en disant que ces chiots vont rapidement remplacer mon amie dans mon cœur, c'est sans compter sur cet horrible personnage qu'est Ashton et qui gâche, en quelques mots, tout le plaisir que j'ai à être ici. Si elle m'a trouvé dans un squat ? Oh comme il n'est pas loin de la vérité ! Le trouvant trop proche de découvrir les vraies raisons qui m'ont poussée à venir ici, je supplie discrètement Amalia de quitter la maison avec moi. Mais la jeune femme décide, au contraire de répondre avec vivacité, me mettant, sans une vouloir, dans une position de honte extrême. J'aurais bien aimé pouvoir être aussi petit qu'un de ces chiots et me cacher derrière le panier. Ou simplement disparaître.

Fort heureusement, le grand père Rankin arrive rapidement et a tôt fait de désamorcer la situation en envoyant Ashton dans sa chambre sans repas, comme un gamin a qui on doit apprendre les bonnes manières. Blessé dans un ego, il s'en va en grommelant des choses indiscrètes, alors que Mr Rankin nous invite à passer à table. Je ne me le fait pas prier deux fois tant mon ventre réclame à manger et m'installe sur une des chaise. Tandis que nous nous servons chacun notre tour en pomme de terre, viande, tomates et diverse salades, la tension disparaît et l'humeur est au beau fixe.

Le repas se déroule parfaitement bien, et c'est, complètement rassasier, que je laisse tomber mes couverts sur mon assiette. Amalia fini par se lever, disant qu'elle va aller préparer quelques affaires à ramener à l'appartement au-dessus de la grange. Pour ma part je continue encore quelques instants la conversation que j'ai engagé avec le père d'Ashton avant de quitter, moi-aussi, la table afin de trouver les toilettes. Mais, passant devant la chambre d'Amalia, je ne peux m'empêcher de lancer un coup d’œil à l'intérieur et ce que je vois me vrille les entrailles. De la jalousie de voir les deux cousins échanger un baiser, je passe rapidement à la rage lorsque je me rends compte que ce n'est absolument pas au goût de ma copine.

Ni une ni deux, je rentre dans la chambre et me dirige directement vers Ashton qui s'est redressé et, sans lui demander son avis, je viens écraser mes phalanges sur ton nez. Le craquement que j'entends sous mes doigts à quelque chose de jouissif mais je ne m'arrête pas là. Enchaînant les coups contre ses tempes je m'apprête à m'attaquer à ses côtes avec mon coude lorsque je me sens tirer en arrière. La poigne ferme d'Iram sur mes bras me fait revenir à la réalité en même temps qu'il m'empêche de faire plus d'ajouter d'avantage de cubisme au portrait d'Ashton.

 «Lâche moi ! » hurlais-je contre Iram en me débattant.

Par je ne sais quel hasard je parviens à me libérer, mais au lieu de sauter à nouveau sur Ashton, je sors de la chambre puis de la maison et m'avance dans l'obscurité et le froid jusqu'aux bords de la grange, m'immobilise, essaie de reprendre le contrôle sur ma respiration, la tempête faisant rage en moi puis fait demi tour et me retrouve nez à nez avec Amalia qui, visiblement, m'a suivie hors de la maison.

 « Si t'es là pour venir me chercher afin que je m'excuse, tu peux tout de suite faire demi tour et retourner au près de ton cousin» dis-je avec un certaine violence  « Je ne m'excuserais pas, il n'a que ce qu'il mérite ce connard !» je me détourne, fait quelques pas en avant puis me retourne à nouveau vers la jeune Rankin  «DE QUEL DROIT FAIT-IL CA, HEIN ?! » hurlais-je, désignant la maison avec ma main, l'étincelle de rage brillant dans mon regard  «D'abord il me juge, il se croit supérieur à moi et après il te fait ça ?! Putain je... » je me passe une main tremblante sur le visage et déglutis, essayant de me calmer un peu et secoue la tête  «j'aurais pas dû venir » reprenais-je  « T'aurais dû me laisser dans ce fucking squat ! Parce qu'il a raison, ce connard, c'est là-bas que tu m'as trouvé ! C'est là-bas je devrais être maintenant, à me shooter et pas être ici !»
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Mar 7 Mai 2019 - 22:57


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...



Ashton avait toujours été très attaché à Amalia. Il avait été adopté et lorsque ses parents l'avaient amené au ranch pour la première fois, sa nouvelle cousine et lui étaient rapidement devenus proches. Amalia était une enfant sociable, enjouée et avait accueilli le nouvel arrivé dans la famille avec un naturel et une spontanéité propre à une enfant.
On lui avait présenté Ashton qui avait à peu près le même âge qu'elle et elle l'avait de suite embarqué par la main pour aller lui présenter les chevaux, ne laissant pas la place à la timidité du jeune garçon de s'installer entre eux.
Dès le premier jour ils s'étaient retrouvés à jouer dans la paille entreposée dans la grange et à faire des batailles de sable dans la carrière de débourrage. Ils s'étaient aussi pris le bec un nombre incalculable de fois, déclenchant plusieurs fou rires auprès des adultes ! De vrais cousins en somme. L'intégration s'était passée plutôt très bien !

Sauf qu'avec les années, le regard d'Ashton avait commencé à changer sur sa cousine. En particulier à l'adolescence, lorsque Lili avait commencé à avoir des seins à la place de ses "œufs au plat", comme il aimait à le dire...
La jeune femme s'était formée tard, mais d'un coup et très vite ! Ashton ne l'avait pas vu venir. La vision de sa cousine se transformant en femme l'avait séché sur place l'hiver de leurs 15 ans lorsque comme chaque année, il était venu passer les fêtes de noël chez leur grand père.
Il s'était torturé un temps avec ça, avant de réaliser qu'ils n'avaient finalement aucun lien de sang après tout, alors pourquoi refouler son attirance ? Puis ce n'était pas si peu courant, une attirance entre cousins, non ?

Sans doute. Sauf qu'Amalia n'y avait jamais prêtée attention. Il était son cousin ! Au mieux un peu son frère ? Alors lorsqu'il lui vola un baiser, elle se figea de stupeur, totalement prise au dépourvu ! Elle ne mesura pas l'ampleur de son geste et se dit qu'il avait fait ça simplement pour reprendre le dessus en la déstabilisant - ce qu'il avait fait avec succès - mais elle ne se doutait pas une seconde qu'il venait en réalité de faire ce à quoi il rêvait depuis des années.
La jeune femme gesticula sous lui afin de se libérer de son poids, ne trouvant clairement pas son jeu à son goût !

- Ashton m'oblige pas à te faire mal ! le menaça-t-elle en serrant ses poings qu'il maintenait de part et d'autre de sa tête.

Elle était militaire et avait testé à peu près tous les sports de combats possibles et imaginables ! Si il voulait jouer à ça, il n'allait pas gagner mais qu'il ne vienne pas pleurer après !
Lili prit son inspiration, prête à riposter, mais elle n'en eut pas le temps. Elle vit Oliver pousser la porte de sa chambre et fondre sur eux, choper son cousin qui venait de se redresser en sentant le danger, avant de lui écraser son poing sur la tronche.
Amy grimaça en entendant le craquement sinistre du cartilage qui se brisa sous le coup reçu, mais elle n'était pas désolée pour son cousin. C'était bien fait pour lui et de toute façon si ça n'avait pas été Oliver, ça aurait probablement été elle.

En revanche, elle n'avait pas prévu la suite ! Oli se jeta le regard presque fou sur Ashton et commença à le passer violemment à tabac, relâchant sur lui tout ce qu'il emmagasinait sans doute à cause de son manque de drogue et qui devait mettre ses nerfs à vif... Ça probablement ajouté à sa colère de l'avoir surpris à cheval sur sa copine à lui voler un baiser...

- Oli ! Arrête !

Amalia se précipita près d'eux et tenta de les séparer, mais Oliver n'était plus vraiment lui-même et semblait avoir sa force décuplée par dix ! Elle avait beau tenter de le bloquer et de le tirer en arrière, c'était comme essayer de faire bouger du granite !
Ashton encaissa d'abord les coups de son mieux - il n'avait pas vraiment le choix - mais très vite son visage aux traits pourtant doux commença à perdre de sa régularité et ses yeux à rouler dangereusement.
Elle n'avait jamais vu Oliver comme ça !

- Oliver ! Laisse-le c'est bon ok, il a compris ! Oliver ! GRAND-PERE !

Elle appela Iram à la rescousse, mais lui et son oncle devaient déjà avoir été alerté par les cris car ils entrèrent dans la pièce au même moment. Avec son aide, Amalia parvint enfin à libérer son cousin de la rage de son copain et chuta sur les fesses dans l'effort.
Son grand-père tira Oliver en arrière malgré ses cris lui ordonnant de le lâcher. Il se débattit comme un diable sous les yeux de Lili dont le ventre se noua de le voir en souffrance comme ça... Il n'était pas celui qui venait d'être tabassé, mais il était sans doute celui le plus blessé et le plus mal là tout de suite.
A force de contorsions et de démonstration de force, il parvint à se libérer et sortit en courant. Après un regard à Ashton que son père aidait à se redresser, elle fila à la suite d'Oli, ne voulant pas le laisser dans un tel état tout seul à vadrouiller au milieu de la nuit et du froid dans un endroit qui lui était inconnu.

Le cœur battant, Amy s'arrêta à la porte et scruta l'extérieur à la recherche de sa silhouette. Elle ne voyait pas bien à travers la nuit pourtant claire qui nimbait le domaine de son obscurité veloutée, mais elle décida d'aller vers la grange. Après tout, c'était le seul endroit que Oliver connaissait ici.
L'immensité de l'Arizona et du ranch était magnifique, mais aussi plutôt intimidante une fois le soleil couché. Il ne se serait pas aventuré à travers le désert et les immenses étendues sans elle. Pas aussi vite...
Et Lili fut soulagée de constater qu'elle avait eu raison d'écouter son instinct en trouvant son petit ami près de l'entrée du bâtiment qui abritait le foin.

- Oli ?
- Si t'es là pour venir me chercher afin que je m'excuse, tu peux tout de suite faire demi tour et retourner auprès de ton cousin.


La jeune femme haussa un sourcil face à son ton employé. Jamais encore il ne lui avait parlé comme ça, même en temps de crise... En général il s'en prenait aux autres, mais jamais à elle. Au contraire même. Elle était d'habitude celle qui l'apaisait et parvenait à calmer ses nerfs.
Il la connaissait quand même mieux que ça ! Si elle avait voulu être avec son cousin là tout de suite, c'est là qu'elle serait ! Et non là à se geler le derche dans le froid !
Mais elle ne dit rien et le laissa évacuer ce qu'il avait à évacuer. Il avait un trop plein en lui et il avait besoin de le sortir.

- Je ne m'excuserai pas, il n'a que ce qu'il mérite ce connard !

Il avait peut-être pris un peu plus que ce qu'il méritait en vérité... Mais elle ne pouvait pas l'en blâmer. Elle-même aurait probablement arraché la tête de la nana si la situation avait été inversée ! Réflexion qui surpris quelque peu, car la jalousie n'avaient jamais été une chose qu'elle avait éprouvé avant lui...

- Je te demande pas de t'excuser, lui dit-elle.

Elle voulait le ramener vers elle et faire redescendre sa pression et pour ça il était inutile de le braquer. De toute façon elle le connaissait. Là il était furax, mais plus tard, sans doute demain il s'excuserait de lui-même. Elle n'aurait pas à lui demander de le faire. Oli se rendrait compte de lui-même qu'il était parti un peu en vrille.
Puis si ce n'était pour Ashton, il le ferait sans doute au moins pour son grand-père qui l'avait accueilli à bras ouverts. Hors Oliver était bien de choses, mais certainement pas un ingrat.

- DE QUEL DROIT FAIT-IL CA, HEIN ?! hurla-t-il, la faisant se rapprocher de lui plutôt que reculer. D'abord il me juge, il se croit supérieur à moi et après il te fait ça ?! Putain je...
- C'était rien Oli, c'est pas grave ce qu'il m'a fait,
plaida-t-elle, voulant dédramatiser.

Son cousin avait juste été idiot c'est tout ! Et jaloux, mais ça la jolie brune ne s'en doutait absolument pas. Pour elle, Ashton pouvait juste avoir des moments un peu con, rien de plus. Il n'était pas méchant, mais oui il avait ses phases d'abruti lorsque ça le prenait. Ce soir il avait juste été plus stupide que d'habitude !
Puis pour le reste, encore une fois c'était qu'un pauvre baiser qui voulait strictement rien dire ! Il était son cousin après tout ! C'était plus crade qu'autre chose à ses yeux !

- J'aurais pas dû venir. T'aurais dû me laisser dans ce fucking squat ! nous y voilà... Parce qu'il a raison, ce connard, c'est là-bas que tu m'as trouvé ! C'est là-bas que je devrais être maintenant, à me shooter et pas être ici !

Bon ok, là il commençait à lui faire monter la moutarde au nez et Lili dut faire preuve d'un gros self contrôle pour ne pas lui en coller une à son tour. En temps normal elle ne se serait pas privée, mais pour le coup, elle ne pensait pas que ce soit la solution à employer là tout de suite... Il n'avait pas besoin de violence, il avait juste besoin d'être mis face à lui-même et c'était bien ce qu'elle comptait faire !
Mais son poing demeurait serré contre sa cuisse, alors qu'il la cherche pas trop quand même avec ce genre de propos !

- Ça y est t'as fini ? Si c'est vraiment ce que tu penses en effet t'as rien à faire là ou ni même avec moi ! Merde quoi Oli ! Commence par te respecter toi-même avant de demander aux autres de le faire !

C'était dur, mais elle voulait qu'il arrête de se voir que comme un junkie ! Il était un peu temps qu'il commence à se voir à travers son regard à elle et elle voyait tellement plus que ça en lui ! Il avait conscience qu'il était le seul mec qu'elle laissait entrer dans sa bulle depuis des années ? Ce n'était pas rien ! C'était même un exploit !
La jeune femme soupira, se détourna, puis posa son regard sur le pick up garé non loin d'eux, une idée germant dans son esprit :

- C'est ce que tu veux ?! Pour de vrai ? Tu veux te shooter ?! Pas de soucis viens, je t'emmène en ville ! On trouvera bien un coin de rue bien glauque où te trouver une putain de seringue à te foutre dans le bras !


Lili fit mine de faire quelques pas vers le véhicule avant de se retourner vers Oliver :

- Allez viens, t'attends quoi ?! Je conduis ! Comme ça tu pourras même te piquer tranquille sur la banquette arrière ça va être génial !

Son sarcasme était plus que présent dans sa voix mais c'était ce qu'elle voulait. Lui faire prendre conscience de la mesure de ses propos qui n'avaient aucun sens ! Elle savait qu'il était malheureux, elle savait que c'était dur pour lui d'être ici à devoir se sevrer par la force des choses, mais merde quoi ! Elle ne l'avait jamais lâché et elle ne comptait pas le faire ce soir !

- Oli... reprit-elle d'une voix douce.

La jeune femme revint vers lui et pressa sa main entre ses doigts avant de la porter à sa poitrine.

- Je sais que c'est compliqué pour toi. Et je suis désolée de ce qu'a dit Ashton. Je sais pas ce qui lui a pris honnêtement. Mais le laisse pas tout gâcher ok ? Je te voudrais nul par d'autre qu'ici. Alors tu oublies ton squat. Tu n'y es plus. Tu es ici, avec moi en Arizona et tout va bien se passer.

Amalia le prit dans ses bras et le serra contre elle, espérant que son étreinte suffirait à faire retomber sa rage.

- Tu sais... reprit-elle pour détourner l'attention et changer de sujet. C'est dans cette grange que j'ai perdu ma virginité...

Perche tendue ? Oh si peu !
A lui de voir ce qu'il voulait en faire. Elle le lui avait dit, elle était là pour lui. Elle ferait ce qu'il faudrait pour le rendre bien à nouveau.
Et si elle devait donner de sa personne pour ça et bien... elle s'y emploierait avec joie !
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Mer 8 Mai 2019 - 10:28
Jamais, pendant toutes ces années, je n'ai ainsi haussé la voix sur Amalia. Malgré tout ce que je vivais, j'ai toujours eu assez de selfcontrol pour ne pas m'en prendre à ceux qui, comme elle, m'aiment, m'accompagnent et me soutiennent. Elle a donc toutes les raisons du monde d'être surprise et de réagir comme elle le fait. D'abord doucement, presque hésitante, son regard fini par changer et son ton devient sec, presque violent, lorsqu'elle me demande ce que je veux sérieusement. Sans me laisser le temps de répondre à ses questions que je devine facilement rhétorique, elle fait quelques pas vers sa voiture, me proposant de m'emmener en ville où on trouvera bien un dealer qui aurait exactement ce dont j'ai envie. Mais en ais-je réellement envie ? Au plus profond de moi je sais que la réponse est négative : je veux aller mieux. Je veux au moins essayer de me sevrer ici.

Ainsi, restant sur place, j'observe simplement ma copine qui continue d'être sarcastique et lutte contre ce sentiment de trahison qui commence à monter en moi. Bien que j'entende l'ironie dans sa voix, je ne comprends pas sa réaction ni ses paroles et déglutis difficilement, baissant le regard et fermant les yeux, carrément honteux de toute cette situation. Je ne réagis que lorsque je sens les doigts d'Amalia se refermer sur les miens alors qu'elle lève sa main vers sa poitrine. Relevant le regard sur elle, je vois que son expression est redevenue douce comme avant et pince les lèvres avant de soupirer doucement.

 « Je ...» commençais-je  « Je ne sais pas ce qui m'a pris» expliquais-je à mi-voix  « Je n'avais plus aucun contrôle et je ...» je secoue la tête et déglutis, le regard à nouveau fuyant  « Je n'ai pas envie de me shooter» avouais-je finalement  «Je veux mettre tout ça derrière moi et je ... » je referme ma main sur les doigts de ma copine avant que celle-ci ne vienne m'enlacer. Sans hésiter, je passe mes bras autour d'elle et la sert contre moi, enfouillant mon visage dans le creux de son cou  «j'ai besoin de toi» Et c'est la première fois depuis des années que je formule clairement cette demande et j'espère sincèrement qu'elle sera prit en considération.

Au final, la jeune Rankin décide de changer de sujet et je ne la connais que trop bien pour savoir quel genre de sous entendu se trouvent dans ses paroles. Me redressant, je regarde la grange au-dessus de mon épaule, puis lance un coup d'oeil vers la jeune femme et, sans un mot, l'attrape par la main et l'entraîne derrière moi.

Arrivé en haut des escaliers, je m'immobilise et me tourne vers Amalia pour l'embrasser. Doucement, gentiment dans un premier temps, j'intensifie très rapidement le baisé et passe mes mains sous son sweat shirt et son t-shirt afin de caresser sa peau. Je la sens frissonner à mon contact -sans doute autant parce que mes mains sont gelées et que parce que l'envie commence à monter en elle – et me recule légèrement, délaissant ses lèvres.  «Alors comme ça tu as quand même choisi le lit … ? » demandais-je, taquin, un sourire malicieux au coin de mes lèvres. Et, tandis que je lui souris, je me surprend à quel point mon humeur change d'une minute à l'autre. Il n'y a même pas cinq minutes j'aurais pu tuer Ashton, maintenant je me sens juste heureux et d'être auprès d'Amalia et excité à l'idée de passer la première nuit ici, avec elle.
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Dim 19 Mai 2019 - 17:23


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...



Lili avait déjà surpris Oliver dans des états pas possibles que beaucoup auraient peiné à croire, mais jamais elle ne s'était détournée de lui. Il y avait quelque chose chez ce mec qui l'attirait comme un aimant. Il était un peu comme elle dans un sens... Eraflé par la vie mais faisant de son mieux pour cacher ses fêlures aux yeux du monde.
C'était sans doute plus simple pour elle, beaucoup se disaient que le décès de son père étant arrivé il y a 7 ans elle avait eu le temps de s'y faire, mais la vérité était toute autre. Oui, elle avait appris à vivre avec cette absence, mais ça ne voulait pas dire qu'elle l'avait accepté. Ca la bouffait de jour en jour et elle ne parvenait pas à s'y faire.
Son père avait été toute sa vie. L'homme qui était venu la chercher alors que sa mère l'avait juste abandonné dès sa naissance et confiée aux services sociaux, ne voulant pas d'elle. Robin Rankin n'était pas au courant de l'existence de sa fille, pas au courant que la femme avec qui il avait passé une seule et unique nuit de passion était tombée enceinte, pas plus qu'il n'avait eu le temps d'être préparé à l'idée de devenir père.
Pourtant dès qu'il avait appris sa venue au monde par une proche de sa mère, il avait sauté dans l'avion sans se poser de question et était venu l'arracher au système qui avait d'abord refusé de la lui rendre. Il avait du se battre plusieurs semaines afin de faire reconnaître ses droits de père et qu'on accepte enfin de mettre le bébé entre ses bras.
Il l'avait ramené en Arizona, au ranch familial où elle était aujourd'hui avec Oliver et avait pris soin d'elle depuis ce jour. Amalia était devenue le centre du monde de son père et lui le sien. Alors non, elle n'allait pas bien. Elle en voulait toujours à la vie de lui avoir pris cette personne si essentielle pour elle... Sa douleur était intérieure, cachée à tous, pourtant elle était bien présente et bien peu de personnes le réalisaient...

Oliver aussi essayait de son mieux de tromper le reste du monde quant à son état, mais la drogue était plus virulente que le cœur contusionné d'Amalia. Et parfois... lorsque le manque parlait, Oli devenait une toute autre personne, violente et agressive.
Une personne qu'en général la jeune femme parvenait à étouffer et à repousser, jusqu'à ramener son vrai lui vers elle. Elle avait ce pouvoir sur lui qu'elle ne pigeait pas vraiment mais dont elle n'hésitait jamais à se servir. Elle était cette terre sèche au milieu d'un océan déchaîné pour lui et lui même sans le savoir, l'apaisait et lui faisait un bien fou lorsqu'elle était près de lui. Il lui faisait reprendre goût à la présence de quelqu'un dans sa vie. C'était un peu flippant, car l'attachement pour elle rimait avec l'abandon, le risque de perdre cette personne et d'avoir le cœur brisé et sa vie retournée à nouveau, mais pour le moment elle explorait la chose. Elle se laissait porter histoire de voir où ça allait la mener, bien qu'y avançant sur la pointe des pieds.
Elle était proche d'Oliver. Elle y tenait sauf que ce soir, il était allé loin. Très loin. Elle ne l'avait jamais vu ainsi et peinait à comprendre pourquoi il avait pété un câble à ce point. Ce n'était pas la première fois qu'il essayait de se sevrer et se perdait dans le procès après tout, mais jamais il ne s'en était pris à elle par le passé.
Lili réalisa aux mots de son copain que la jalousie et la colère d'avoir vu Ashton penché sur elle avait achevé de faire sauter sa retenue et c'est ce qui la calma à son tour. Car elle refusait d'entendre qu'Oliver voulait se shooter ! Elle refusait de le voir dire de telles conneries ! Elle le connaissait mieux que ça et il valait mieux que ça ! Il voulait s'en sortir ! Elle le savait et il n'avait pas le droit de lui dire le contraire ! Il ne pensait pas ce qu'il disait et le sarcasme fut tout ce qu'elle trouva pour le faire se rendre compte de la bêtise de ses paroles.

Elle savait que tout ça était dur pour lui mais il ne devait pas baisser les bras. Aussi plaisant et ressourçant soit-il, le séjour ici allait être difficile, ils le savaient tous les deux mais elle était là pour lui comme elle l'avait toujours été. Il ne le savait pas depuis le temps ? Amalia n'était pas du genre à fuir ! Du moins pas sur ce terrain là.
Elle acquiesça lorsqu'Oliver affirma d'une petite voix qu'il avait perdu le contrôle et ne savait pas ce qui l'avait pris, qu'il voulait mettre tout ça derrière lui.

- Je sais, le rassura-t-elle.

Elle savait qu'il n'était pas celui qui avait défiguré son cousin. Qu'il n'était pas celui qui venait de l'agresser verbalement, pas plus que l'homme qui venait d'affirmer qu'elle aurait mieux fait de le laisser dans son squat.
La jeune femme le pris alors dans ses bras et le serra aussi fort qu'elle le put. Oli se referma tout autour d'elle et enfoui son visage dans son cou comme si elle avait été la seule chose au monde l'empêchant de sombrer et qu'il avait peur qu'elle lui échappe. Elle aimait ressentir la force de ses bras autour d'elle... Son cœur battant dans sa poitrine tant à cause des émotions quant à tout ce qui venait de se passer que par leur proximité extrême, Lili enfouit ses doigts dans les cheveux d'Oliver et se pressa un peu plus contre lui lorsqu'il lui murmura qu'il avait besoin d'elle.

- Je suis là. Je serai toujours là Oli.

Elle changea ensuite de sujet car elle se connaissait aussi bien qu'elle le connaissait. Après tout ça, le mal aise risquait s'insinuer entre eux et ça c'était hors de question. Elle voulait briser le moment et passer d'un extrême à l'autre.
Elle ne voulait pas passer sa nuit à le voir se torturer la tête à cause de ce qu'il avait fait ce soir chez son grand-père, pas plus qu'elle n'avait envie de le regarder en passant son temps à se demander à quoi il pensait et si elle pouvait dormir tranquille.
Du coup... quoi de mieux que le sexe ? Ils excellaient tous deux dans le domaine et c'était un sujet qui en général les mettait tout de suite d'accord ! Elle lui confia donc l'air de rien que cette grange l'avait vu perdre sa virginité... Elle avait 16 ans à l'époque et avait succombé à un petit français venu passer quelques jours de vacances au ranch avec sa famille.

Oliver l'attrapa par la main et elle ne se fit pas prier pour le suivre, un sourire amusé et équivoque à ses lèvres. Amalia Rankin ne refusait jamais une bonne partie de jambes en l'air ! Et avec lui, elle savait qu'en général elle n'était pas déçue ! Elle ne se priva d'ailleurs pas pour mater allègrement son derrière moulé dans un jean en montant les marches et se retint de les lui claquer un coup. Chaque chose en son temps !
Arrivés en haut, Oliver se tourna vers elle et l'embrassa, d'un baiser d'abord doux, presque tendre. Mais Amy n'était pas le genre fleur bleue passive... et il le savait. La chaleur de ses lèvres se diffusa à travers tout le corps de la jeune femme qui rapidement se noua à celui de son petit ami et lui rendit son baiser avec une intensité presque urgente, se hissant sur la pointe de ses pieds. Elle frissonna lorsqu'elle sentit ces mains d'homme passer sous son vêtement et caresser sa peau. Il y alluma un brasier qui lui arracha un soupire de désir déjà intense et d'un geste rapide, elle attrapa les pans de son tee-shirt qu'elle passa par dessus sa tête pour l'envoyer valser à travers la pièce, se retrouvant seins nus face à son copain.
Amalia n'était pas une férue de lingerie. Elle n'était pas une férue de grand chose en matière de féminité d'ailleurs... Les soutien-gorge, elle avait déjà tenté plusieurs fois et ça le faisait plus chier qu'autre chose ! Il lui arrivait de porter des brassières lorsqu'elle était sur le terrain à l'armée ou qu'elle allait au sport ou faire du cheval lors de ses visites ici, mais ça s'arrêtait là. Ceux qui s'attendaient à découvrir de beaux dessous de satin et de dentelle sous ses vêtements étaient généralement déçus ! Un string ? Quelle horreur ! Pourquoi s'infliger un truc pareil !

- Alors comme ça, tu as quand même choisi le lit...?
- TU as choisi le lit ! Moi je m'attendais à ce qu'on se jette dans la paille. Mais on pourra faire ça plus tard,
joua-t-elle de ses sourcils avant d'aller lui mordiller sa lèvre tout en le poussant vers le matelas qui n'attendait plus qu'eux.

***********

Une semaine était passée depuis l'altercation. Ashton et Oliver se toléraient cordialement lors des repas, mais le reste du temps Amalia faisait de son mieux afin d'éviter qu'ils se croisent. Son cousin était quelque peu jaloux du temps qu'ils passaient ensemble car habituellement il avait sa cousine pour lui seul, mais Oli allait de mieux en mieux malgré quelques phases difficiles et Amalia ne voulait pas risquer le voir faire marche arrière.
Au fil des jours, elle lui avait fait faire le tour du propriétaire. Elle lui avait montré les troupeaux de vaches, puis présenté les chevaux, dont son préféré. Ils avaient participé aux tâches du ranch et aidé un des employés à débourrer un jeune mustang tout en prenant le temps d'aller gagatiser de temps en temps devant les chiots de la chienne de Amy qui ne sortait pas beaucoup étant donné le froid. Elle voulait suivre sa maîtresse, mais son rôle de maman la ramenait toujours vite au chaud dans la maison principale.
De leur côté, Amalia et Oliver avaient plus qu'inauguré chaque recoin de l'appartement situé au dessus de la grange ! Ils avaient même manqué louper le petit déjeuner ce matin à force de trainer au lit ! Ou plutôt dans la salle de bain... contre le mur de la douche...

Le temps était doux aujourd'hui, du coup Amalia avait décidé d'aller faire une rando à travers le désert et les montagnes. Avec le décors enneigé, ça allait sûrement être magnifique ! Elle se demandait si le lac enfoncé dans les terres était gelé ou non. Petite, elle s'y rendait souvent avec son père lorsqu'il voulait pécher. C'était un des rares points d'eau de la région mais ça valait le détour ! Amy voulait montrer ça à Oliver.
Il avait eu du mal au début à approcher un cheval de près les premiers temps, mais à force de patience, la jeune femme avait fini par le convaincre de monter ! Elle avait commencé par le faire marcher dans le rond de longe, puis la carrière et enfin, une première balade autour de la propriété. Il s'avérait qu'Oliver se débrouillait plutôt bien ! Il était même carrément à l'aise et ça faisait plaisir à Amalia qui pouvait partager sa passion avec lui.

Bien couverte et les sacoches des selles remplies, elle terminait d'ajuster sa sangle lorsqu'elle sentit une présence dans son dos :

- Tu vas en balade ?
- On va se faire une rando. On rentrera ce soir.
- Je peux venir...?


Amalia soupira et se retourna, ses mains sur ses hanches :

- Ashton...
- S'il te plait ! Je t'ai quasiment pas vu cette semaine !
- A qui la faute ? Si tu dis à Oliver,
le coupa-t-elle, je t'en colle une.T'avais pas à dire ce que t'as dit et je me fous de tes raisons.
- Lili allez... J'ai dit que j'étais désolé.


Ouais, sauf qu'elle n'était pas vraiment certaine de sa sincérité...

- J'en ai pas pour longtemps à seller mon cheval.
- Ecoute... on en reparlera ok ? Là je crois pas que c'est une bonne idée.


Elle ne voulait pas mettre Oliver devant le fait accompli. Elle ne pensait pas qu'ils allaient se battre à nouveau, mais elle lui avait vendu cette randonnée comme un petit moment entre eux. Le premier réels depuis leur arrivée ici. Car même si son grand-père les laissait relativement libres et tranquilles, il y avait toujours du monde aux alentours pour percer leur petite bulle. Amalia avait envie de ce moment.
Même si elle aimait beaucoup son cousin, elle ne voulait pas l'emmener et surtout pas l'imposer à Oliver comme ça d'un coup. Ils allaient partir tous les deux et elle lui parlerait éventuellement du fait de moins exclure Ashton plus tard, si l'occasion se présentait. Après tout, il n'allait pas mourir juste parce que pour une fois, il ne l'avait pas pour lui tout seul ! Oli avait besoin d'elle et elle comptait bien être là.

- Oli ! T'es prêt ? l'accueillit-elle tout sourire.

Amalia sortit son cheval et vérifia l'harnachement de celui de Oliver avant de mettre elle-même le pied à l'étrier et de se hisser en selle. Bon sang elle ne se lasserait jamais de ce sentiment vivifiant chaque fois qu'elle posait son derrière sur un cheval !






Dernière édition par Amalia Rankin le Mar 20 Aoû 2019 - 14:52, édité 1 fois
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Mer 14 Aoû 2019 - 12:07
J'ai besoin d'Amalia et de tout le soutien qu'elle peut m'offrir. Et elle le sait. Elle sait que sans elle je ne suis rien, que je risque de foutre totalement ma vie en l'air. Je n'ai jamais demandé de l'aide car j'étais persuadé que je pouvais tout gérer tout seul, mais je ne peux décemment plus me voiler la face. Surtout pas à des milliers de kilomètres de Hamburg et encore plus après avoir refait le portrait façon cubisme à un total inconnu qui n'a pas fait grand chose dans une situation qui était totalement gérer par Amalia elle-même. Malheureusement, mon sang n'a fait qu'un tour en voyant Ashton sur elle et je n'ai pas réfléchis avant de lui sauter littéralement dessus. Fort heureusement, tout est bien qui fini bien et après quelques minutes, ma rage est tombée en même temps que je suis tombé dans les bras de la jeune femme.

******

Et c'est ainsi qu'est passé une semaine. Si les premiers jours étaient horribles -peu de sommeil à cause du manque et de la désintoxication forcée, saut d'humeur, nausées et migraine- mon corps s'est finalement habitué à ce nouveau mode de vie et ça fait 3 jours que j'apprécie sincèrement l'arizona et tout ce que cette région a à m'offrir. Bien qu'au début je n'étais vraiment pas rassuré au contact des chevaux et des différents animaux, il s'est avéré que j'avais un talent caché quand il s'agissait d'être à cheval !

Aujourd'hui, Amy veut m'emmener pour la première fois en balade qui durera plus longtemps. Tandis que je prépare Thundercloud – le cheval qui porte le pire nom du monde étant donné qu'il est tout sauf explosif ni même noir et menaçant, mais qui a plutôt un caractère aussi adorable que son regard, avec une belle robe isabelle- j'essaie de ne pas penser au fait que mes fesses vont se rappeler encore longtemps de ces 5h à 6h en selle, mais essaie plutôt de me concentrer sur le pansage. Je fais tout dans l'odre exactement comme Amy et son grand père me l'ont expliquer : curer les pieds, passer l'étrille en caoutchouc, puis la brosse douce, puis la brosse rugueuse -j'oublie toujours le nom de cette dernière – sur les membres, puis retour à la brosse douce que je passe tendrement sur les naseaux, le chanfrein et les joues du cheval et je fini par quelques grattouilles derrière l'oreille gauche ce que l'animal apprécie grandement. Et puis au final, je le selle et lui met le filet.

Alors que je suis entrain de vérifier le harnachement, c'est une Amalia toute sourire qui s'approche de moi, me demandant si je suis prêt  «Yep ! » dis-je non sans une pointe de fierté  «tu peux juste vérifier le filet ? Je suis pas sûr à 100% qu'il soit bien mit » dis-je en observant la tête de Thundercloud d'un œil critique. Pendant que mon amie vérifie et régle deux trois erreurs qui se sont glisser dans mon travail, je m'équipe moi-même avec un manteau au dessus de mon pull en laine et vérifie que j'ai bien pris des chaussettes de rechanges avant de mettre un bandeau sur mes oreilles et visser mon chapeau de cow-boy gracieusement prêter par le grand-père de la maison, sur ma tête.

Je rejoins ensuite Amalia à l'extérieure, flate tendrement l'encolure de mon cheval puis met le pied à l'étrier et m'installe sur la selle avec bien plus de facilité que les première fois.  « Bon, ça a l'air d'être tout bon» dis-je en regardant autour de moi avant de lever mon regard sur la jeune femme  «On peut y aller si tu veux ! » déclarais-je en souriant avant de presser mes pieds contre le flanc de l'animal qui se met tranquillement en route.  « Du coup t'as vérifier la météo quand même ? Genre pas qu'on soit prit dans une tempête de neige hein » je rigole doucement, une main tenant les rênes longues, l'autre posée sur ma cuisse et observe le paysage enneigé qui scintille sous le soleil matinal.  « En fait je savais pas qu'il pouvait faire aussi froid en Arizona ! Tu me l'a pas dit !» me plaignais-je avec humour, juste pour la forme. Faut dire qu'effectivement je n'ai pas forcément prit les affaires qui conviennent à ces basses températures.Heureusement que papy Rankin est gentil et m'a refilé de quoi ne pas mourir de froid.
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Re: We could have been, but you're too important...
Mar 20 Aoû 2019 - 18:52


OLIVER & AMALIA

WE COULD HAVE BEEN...



La semaine avait été assez éprouvante pour Oliver. Il faisait de son mieux pour faire bonne figure face à Amalia et surtout à sa famille ou encore employés du ranch, mais la jeune femme n'était pas dupe. Son corps en sevrage forcé le mettait dans des états assez moches, voir violents, mais pas un seule seconde Lili ne l'avait lâché.
Il avait bien tenté de gérer ses crises de douleurs, tremblements, fièvre et d'humeur seul la nuit mais Lili était aux aguets et il ne restait jamais bien longtemps tout seul face à son manque si intense qu'il en était physiquement douloureux... Elle lui avait tenu la main autant de temps qu'il l'avait fallu et autant de fois que nécessaire, le rassurant de ses mots autant que de sa présence.
Les journées étaient un peu plus faciles à traverser car ils étaient toujours occupés mais les nuits avaient été de sacré épreuves redoutées autant par l'un que par l'autre. Amalia avait du redoubler d'imagination afin de détourner Oliver de ses démons et ne pas les laisser l’entraîner ! Elle était là et déterminée à le retenir près d'elle ! Il ne sombrerait pas dans ces méandre là ! Elle ne l'avait jamais laissé faire et n'allait certainement pas commencé maintenant.
Lorsque le jeune homme avait eu ses violentes sautes d'humeur, elle l'avait forcé à se poser et à respirer en se calant sur elle. Lorsqu'il avait été malade, baigné de fièvre et tout tremblant elle l'avait rafraîchi sans cesse sans jamais cesser de lui parler.

Elle était épuisée, mais d'un certain côté elle était également heureuse car depuis trois jours, leurs nuits étaient de plus en plus paisibles. Cette nuit il ne s'était pas levé une seule fois et elle s'était éveillée tout contre lui - pour ne pas dire sur lui... Amalia dormait souvent en étoile de mer... - reposée et sereine. Tout n'était peut-être pas gagné, mais Oli était sur la bonne voie ! Ça allait aller de mieux en mieux à présent.
Après avoir congédié Ashton qui avait cherché à s'incruster dans sa rando prévue avec son copain, Lili s'avança afin de le rejoindre, lui demandant si il était prêt. Oliver avait été quelque peu frileux au début au contact des animaux du ranch et particulièrement des chevaux, mais au fil des jours il s'y était très bien acclimaté !
Elle n'en avait pas douté... Les chevaux avaient ce pouvoir merveilleux d'alléger une âme tourmentée... Elle ne l'avait pas amené au ranch familial que pour veiller sur lui et l'avoir à l'œil... Elle avait aussi compté sur les bienfaits du contact avec les bêtes pour l'aider à s'en sortir.

- Yep ! Tu peux juste vérifier le filet ? Je suis pas sûr à 100% qu'il soit bien mit.

Elle sourit, tapota l'encolure de son cheval et fit le tour de celui d'Oliver histoire de rajuster quelques détails. Elle vérifia le sanglage, arrangea un peu la muserole puis retourna à sa monture non sans claquer les fesses de Oli au passage :

- Paré cowboy !

Une fois à cheval, la jeune femme inspira profondément et embrassa le paysage d'un tour d'horizon. Tout était tellement beau ici ! Et toute cette neige qui était tombée cette nuit ! Elle avait rarement vu le domaine aussi blanc ! Leur balade s'annonçait inoubliable et magique ! Ses yeux pétillaient à mesure qu'elle se gorgeait de ce superbe spectacle.

- Ok let's go, mit-elle son cheval en route.
- Du coup t'as vérifié la météo quand même ? Genre pas qu'on soit pris dans une tempête de neige hein.
- Ça serait quand même pas de bol !


Lili rit autant qu'Oli et approcha sa monture de la sienne histoire qu'ils puissent marcher en botte à botte.

- On n'a jamais eu d'hiver comme ça. C'est la première fois que j'en vois un aussi blanc ici. Mais c'est si beau regarde on dirait du glaçage à la vanille partout !

Amalia et la bouffe... Une grande histoire d'amour depuis 1984...

- Petite je rêvais d'un noël sous la neige comme dans les films qui passaient en décembre et que je regardais avec mon père une fois les derniers chevaux nourris. On rentrait puis il me faisait du chocolat chaud avec des chamallow et on regardait la télé, sourit-elle avec nostalgie.

La jeune femme parlait peu de son père. Il était décédé 7 ans plus tôt mais la plaie était toujours béante dans sa poitrine et en particulier lorsqu'elle revenait chez elle où son souvenir était absolument partout...

- Une année pour me faire plaisir, il en avait acheté de la fausse qu'il avait balancé partout autour du sapin dans le salon près de la cheminée, sourit-elle avec nostalgie. J'ai joué là dedans des jours entiers...

Le regard bas, Lili triturait distraitement la crinière de son cheval avant de relever son regard vers Oliver. Ils n'étaient pas là pour broyer du noir ! Ils étaient là pour s'amuser et passer une bonne journée !
Puis Lili avait beau être présente pour Oliver et toujours prête à le porter, elle n'aimait pas l'être et encore moins se montrer fragile ou vulnérable...

- Hum ! se força-t-elle à retrouver son sourire. On trotte un peu pour les chauffer et on se fait un galop dans la poudreuse ? Allez ! Youhouuu !

La ciel était clair, d'un bleu azur qui contrastait superbement avec le blanc du désert couvert de neige et les montages qui se dressaient à travers l'horizon. Le froid était mordant mais vivifiant ! Les grands espaces, l'air pur, la sensation de sa monture se mouvant entre ses cuisses, la compagnie d'Oliver... Amalia se sentait bien et elle avait hâte de voir ce que cette journée leur réservait.

Après leur premier galop qui finit rapidement en course jusqu'au prochain cactus, ils chevauchèrent longtemps, alternant les allures, plaisantant et discutant de tout et de rien jusqu'à faire leur première halte afin de déjeuner au bord d'un petit point d'eau peu connu et enfoncé dans les terres où les chevaux purent se désaltérer.
Comme il n'y avait pas d'herbe et que le temps était rude et assez inhabituel pour le troupeau, Amalia avait accroché quelques rations de granulés aux selles avant leur départ. Elle en donna un à Oli afin qu'il s'occupe de son cheval et elle en fit de même pour le sien avant d'aller récupérer leur nourriture à eux.

- Tu veux le sandwich à quoi ? Grand-père nous en a préparé pour un régiment, rit-elle.

Comme toujours !
Elle prit le thermos plein de bouillon de poule bien chaud, étala une bâche parterre et invita Oliver à y poser ses fesses afin de l'y rejoindre. Elle s'installa contre lui entre ses jambes et inspira profondément tout en se laissant aller à l'appréciation du paysage. L'immensité qui les entourait leur murmurait son silence paisible et magnifique et rien n'aurait pu être plus parfait.



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