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 Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.

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Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.
Jeu 15 Nov 2018 - 22:28
Une fois n'est pas coutume, depuis son réveil le matin même, Kathryn était anxieuse à l'idée de la journée qui l'attendait. Elle avait organisé un repas ce dimanche midi en présence de tout ses enfants. Et le point principal de son inquiétude reposait sur Ida et Emmerich. La première parce qu'elle ne voudrait sûrement pas manger comme d'habitude, ou peu et que sa mère ne savait toujours pas comment s'y prendre avec elle pour la faire bouger, la pousser à réaliser l'état alarmant dans lequel elle se trouvait, alors que sa fille refusait de voir qu'elle était malade. Ce n'était pas une situation facile pour une maman que de voir son enfant malade. Malheureusement Ida l'était depuis des années et Kathryn était épuisée quoi qu'elle tâchait de ne pas le montrer et de sembler toujours aussi forte devant ses enfants. Elle craquait, parfois, dans la pénombre de la nuit. Dans sa chambre, où personne ne la voyait ni ne l'entendait, elle conversait parfois de longues heures avec elle-même en fixant son plafond et pleurant, tournant et retournant dans son esprit les problèmes de ses enfants sans trouver de solutions pour ces derniers.

Secondement naturellement, ses inquiétudes étaient pour Emmerich en cette journée, alors qu'elle ne savait toujours pas si son fils se présenterait. Malgré la condition qu'elle avait fixé, que son fils assiste au repas du dimanche midi chaque semaine, ce dernier aussitôt parti n'en avait fait qu'à sa tête, blessant sa mère au passage. Ainsi, elle ne l'avait plus vu depuis des semaines et les seules nouvelles qu'elle avait lui étaient donnés par les plus jeunes, qui continuaient de le voir. Elle l'avait entre aperçu quand il venait garder les enfants pour elle, mais il s'éclipsait vite, sans que la mère ne puisse engager la conversation. Elle ne savait pas, alors, si l'homme se présenterait aujourd'hui. Elle l'espérait, sans toutefois trop l'oser, de peur que ses espoirs ne soient vains et déçus.

Dans la cuisine alors que l'heure avance, que la table est dressée et qu'elle a revêtue une élégante tenue pour la journée, Kathryn termine les préparatifs du déjeuner en attendant que ses trois plus grands se présentent, tandis que dans le salon, Leonore et Alois se chamaillent gentiment, provoquant un léger sourire sur le fascié de sa mère, avant que cette dernière ne retrouve sa neutralité habituelle, ce masque qu'on lui avait apprit à porter toute sa jeunesse. Remettant son plat au four pour le maintient au chaud, la quinquagénaire gagne l'étage pour toquer à la porte d'Ida.

«- Tu es prête ma puce ? Franz, Angelika et Emmerich ne devraient plus tarder...» observe-t-elle avant de laisser sa fille achever de se préparer, retournant au salon surveiller les plus jeunes, le catalogue du mariage en main, alors qu'elle attend patiemment l'arrivée de ses enfants.


@Emmerich Hohendorf, @Franz Müller, @Ida Engelwald
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Re: Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.
Sam 17 Nov 2018 - 22:13
-Alors tu viens oui ou non au déjeuner ? Maman ne va pas te manger et puis au pire tu feras encore et toujours ton Emmerich, s’enquit-il pour la énième fois tandis qu’il recrachait la fumée blanchâtre dans l’air. Tu ne seras pas tout seul et puis il y a nos petites sœurs qui veulent te voir, ajouta-t-il en essayant de convaincre son frère encore bien déterminé à fuir leur mère.

Il n’était pas sûr que cela aillait marcher après tout, son frère était borné quand il s’agissait de leur mère. Franz ne savait pas ce qui se passait entre eux mais pour lui, c’était de la gaminerie. Reprenant une taffe de sa cigarette mentholée tout en resserrant les pans de sa veste en cuir noir afin de se maintenir au chaud dans le petit balcon de l’appartement de son frère. Aujourd’hui, il était passé afin d’emmener son frère au déjeuner familial. Il savait que celui-ci n’allait pas venir de lui-même. Franz ne comprenait pas vraiment la raison mais il supposait que cela soit assez grave pour qu’Emmerich soit comme ça quand il s’agissait de leurs mères. Franz essayait tant bien que mal de remettre les pendules à l’heure entre les deux, parfois de la mauvaise manière mais il essayait même s’il devait se faire passer pour le frère coincé du cul. En réalité, il était un peu le médiateur entre les deux et Franz n’était pas quelqu’un qui savait parler quand il était question de sentiments. Rejetant une énième fois la fumée blanchâtre avant d’écraser sa cigarette dans le cendrier prévu à cet effet. Une odeur particulière vint effleurer ses narines, une odeur familière car il l’avait déjà mais il ne savait plus où. Soudain, cela lui revint. Franz en avait déjà fumé, il y a très longtemps. C’était de l’herbe, son frère était en train de fumer de l’herbe devant lui. Tournant sa tête vers son cadet, les yeux écarquillés par la surprise.

-Attends, t’es en train de fumer de la weed ? Demanda-t-il étonné par l’affront de son frère.

Emmerich avait toujours été celui qu’il n’était pas. Le rebelle. Franz avait toujours marché dans l’ombre de sa mère, dans ses pas afin d’avoir son attention et son approbation parce qu’il pensait que sans faire cela, il ne l’aurait pas. Finalement, son frère lui répondit par l’affirmatif, non sans un regard qui voulait tout dire. Ils partirent vers sa Chevrolet Camaro rouge rutilante. Franz l’adorait, elle était sublime et son moteur puissant. Rentrant dans celle-ci, faisant vrombir le moteur en attendant que son frère rentre dans celle-ci.

-Ne salis pas ma voiture, elle est toute neuve, ordonna-t-il à son frère avant de s’élancer vers la maison de sa mère.

Dans l’habitacle, le silence était de nouveau au rendez-vous. Franz adorait son petit frère même s’ils n’avaient pas vraiment le même tempérament. Ils s’adoraient même s’ils ne le montraient pas. Finalement, il arriva devant chez elle, se garant avant de sortir et d’aller frapper à la porte. Se tournant vers son petit frère.

-Tu vas bien te tenir ? Demanda-t-il dont les yeux voulaient clairement dire qu’il n’attendait pas à un « non » de sa part.

Franz espérait que cela se passerait bien, et pas de pleurs de la part de quelqu’un. Il voulait un déjeuner normal avec sa famille, ce n’était pas aussi compliqué, non ? Avec sa famille, il s’en doutait fortement.
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Re: Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.
Dim 18 Nov 2018 - 15:06

Non. Sa première réponse avait été la même depuis son départ de la maison, il était hors de question qu'il vienne déjeuner à la maison dimanche. Il ne comprenait pas pourquoi sa mère tenait tant que ça à le voir après ce qui s'était passé entre eux. C'était pourtant évident que la situation n'allait pas s'arranger comme ça autour d'un repas. Emmerich lui en voulait tellement de ne pas avoir pris le temps de l'écouter et de lui apporter le soutien qu'il avait cherché à obtenir d'elle. Il avait fallu qu'il se tourne vers Max pour avoir ce soutien. Même ses amis et la fratrie avaient été là pour lui. Il n'y avait que sa mère pour exiger qu'il montre patte blanche avant d'avoir son pardon ! Mais elle ne comprenait pas ce qu'il vivait ni ce qu'il ressentait. Il ne pouvait pas changer du jour au lendemain et devenir le fils modèle ! Elle aurait surement préféré avoir quelqu'un comme Lisa plutôt que lui. Au moins, elle n'aurait pas souffert de sa sexualité ni n'aurait à jouer les mères blessées par son enfant parce que celui-ci ne menait pas une vie parfaite comme la sienne. Était-ce sa faute s'il ne trouvait pas sa voie dans le bordel qu'était sa vie ? Oui, il avait fait des erreurs mais beaucoup était du au fait qu'il se battait contre des préjugés idiots. Même pas trois jours plus tôt, il s'était fait attaqué par quatre homophobes et s'était retrouvé menotté à une chaise du commissariat parce que ces crétins l'accusaient d'avoir commencé la bagarre. Deux avaient été embarqué comme lui mais aucun n'avait été menotté et surtout comme ils étaient plusieurs avec la même version des faits, il avait pris cher au début. Heureusement tous les policiers n'étaient pas aussi cons que ceux qui l'avaient amené au poste.

Mais son refus ne sembla pas plaire à son frère puisque celui-ci décida de venir lui rendre une petite visite. Emmerich n'avait pas dit à tout le monde où il habitait puisqu'il squattait encore chez un pote. Il était tout juste en train de chercher son propre appartement maintenant qu'il avait sa première paye. Mais c'était très galère et il savait que son dossier ne passerait pas partout. Bien sûr, il était hors de question de craquer et d'aller demander à sa famille de l'aide. Il allait se débrouiller tout seul et montrer à Kathryn qu'il n'avait finalement pas besoin d'elle, vu que de toute façon elle ne voulait pas l'aider. Et puis c'était assez égoïste de réclamer des excuses sur son comportement alors qu'elle même n'allait probablement jamais lui en présenter.

"- Je peux voir le reste de la famille sans aller à ce stupide déjeuner !", S'exclama le plus jeune en réponse à Franz. Mais l'agacement qu'il ressentait n'était pas tourné vers son aîné mais vers leur mère. Celle-ci avait fini de briser en lui le peu d'estime qu'il avait pour les adultes et il la mettait dans le même panier que ses anciens professeurs qui le considéraient comme un échec. Heureusement, il avait enfin retrouvé des adultes qui lui redonnaient confiance en la vie et en lui, comme Max ou Kai.

Un peu trop agacé à son goût, il décida d'aller un de ses joints. Tant pis si Franz était là. Il était majeur, il savait ce qu'il faisait. Et contrairement à beaucoup de ses potes, Em' se contentait de toucher aux drogues les plus douces pour ne pas tomber dans une mauvaise spirale, même si lors de certaines soirées, il ne pouvait s'empêcher de céder de temps à autre.

"- Et ?", Fit-il lorsque son frère s'étonna de le voir fumer de l'herbe. Il avait pourtant l'impression, vu la façon dont sa mère le regardait ainsi que d'autres personnes, qu'il avait la dégaine d'un drogué.

"- Tu devrais essayer ça détend bien !"

Mais heureusement le joint fit rapidement son effet et Emmerich finit par consentir, non sans le regretter amèrement, de suivre son frère jusqu'à sa voiture. Il n'avait plus l'habitude des belles voitures. Il traînait avec des potes qui prenaient une voiture d'occasion avec l'argent qu'ils avaient parce qu'ils n'avaient pas le choix. La majorité avait même fini par prendre un abonnement pour les transports en commun. C'était assez amusant de voir le contraste, surtout maintenant que le blondinet se débrouillait tout seul.

"- Je parie que tu laisseras jamais tes gosses monter dedans", Lança-t-il après avoir levé les yeux au ciel à la réflexion de son frère. Il était bien trop attaché à celle-ci pour laisser des morveux rentrer dedans. Enfin la question ne se posait pas vraiment puisque Franz n'avait pas de copine officielle.

Le trajet se fit dans le silence total, Emmerich était accoudé à la portière et fixait le paysage urbain qui défilait sous ses yeux. Il sentait que le repas allait être affreux. Il ne voyait pas comment l'ambiance pourrait être conviviale. Mais bon puisque tout le monde insistait autant céder. Au pire, si ça marchait pas, il leur aurait montré que c'était une idée à la con et qu'il était mieux à rester de son côté.

"- Tu vas bien te tenir ?"

Nouvelle réflexion de son frère qui lui fit lever les yeux au plafond. Il avait l'impression que son aîné se prenait pour son père parfois. Mais que pouvait-il en savoir ? Il n'avait jamais connu le sien et ce n'était pas celui d'Ida qui avait réussi à le remplacer.

"- Oui maman, promis, je vais être un gentil garçon !", Dit-il moqueur avant de sortir de la voiture. Il regarda un instant la villa avant de se diriger vers l'entrée. Il n'avait vraiment pas envie d'être là et ça se voyait. Mais il savait qu'en voyant Ida et les plus jeunes, son visage allait forcément se dérider. Il adorait sa fratrie alors il ne pouvait pas gâcher leur journée à cause de son différent avec leur mère. Et aussi étrange que cela puisse paraître, Emmerich se contenta de sonner, comme s'il n'était plus chez lui et c'était le cas dans son esprit.
(c) Lil's

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Re: Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.
Dim 2 Déc 2018 - 18:44

Depuis une semaine déjà, Ida attendait, avec une impatience qui ne cessait de croître, le dimanche suivant. Cela pourrait paraître surprenant, surtout de la part de n'importe quel humain humainement constitué. Avoir hâte d'être au dimanche ?! Inconcevable, non ?! Eh bien pour la jeune femme, le dimanche ne signifiait pas seulement la fin du weekend tant désiré, il était également synonyme de repas familiale. Depuis le départ de Emmerich, Ida avait du mal à s'orienter dans cette maison qui semblait tellement vide. Ses plus jeunes frangins étaient pourtant bien présents, à jouer comme des forcenés dans la maisonnée, mais Ida n'avait plus de frangins de son âge. Et ça, ça lui manquait énormément. Une part d'elle-même avait même l'impression d'être abandonnée. Tous partait les uns après les autres, Angelika, Franz et maintenant Em' avec qui elle entretenait une relation que l'on pourrait presque qualifier de fusionnelle. Et elle, elle restait là. Seule. Avec leur mère qui n’arrêterait sûrement jamais de l'espionner dans ses faits et gestes et de vouloir contrôler sa vie. Alors oui, elle avait hâte d'être au dimanche prochain. Hâte de tous les voir.

Ce fameux dimanche venait de commencer. Le soleil avait dardé ses rayons sur la ville de Hambourg et bientôt, des couleurs chatoyantes vinrent dessiner de magnifiques arabesques dans la chambre de l'adolescente. D'un œil endormi, elle s'étira tout en baillant à gorge déployée. Son esprit encore dans le monde des rêves, ce ne fut que quelques secondes après qu'un grand sourire étira ses lèvres et illumina son visage. Nous étions enfin dimanche. L'on toqua alors à sa porte :

«- Tu es prête ma puce ? Franz, Angelika et Emmerich ne devraient plus tarder...»

La jeune femme ne répondit pas, laissant encore ses rêves et ses pensées arpenter un monde que seuls la nuit et le sommeil connaissent. Elle entendit sa mère tourner les talons et se diriger à nouveau vers l'escalier avant de l'emprunter pour rejoindre le rez-de-chaussée. Sa mère... Ida grimaça en se redressant. Elle venait encore demander si elle était prête, venait encore fourrer son nez dans ses affaires ! Comme si Ida allait traîner des pieds avec un tel dimanche qui s'annonçait ?! Ni une, ni deux, elle sauta sur ses pieds direction la salle de bain. La pièce était encore humide de la douche des membres de sa famille ici présents. De sa main, elle essuya tant bien que mal le miroir embrumé. L'image qui lui renvoya lui tira une nouvelle grimace. Elle avait du pain sur la planche pour être présentable ! Ses yeux, d'un azur profond, étaient cernés de toute part par d'énormes cernes. Son teint était plus pâle que d'habitude et ses traits étaient creusés. Elle avait perdu du poids et ça commençait à manger son visage. Mais la jeune femme ne vit que ses traits tirés, ses cheveux blonds en batailles et les rougeurs matinales qui dardaient son visage. Si on lui demandait ce qu'elle voyait dans le miroir, elle aurait sûrement répondu "Un visage bouffi, rougit et fatigué." Pour elle donc, rien de bien inhabituel !

Quand la sonnette retentit, Ida n'avait eu le temps que de se doucher, de se maquiller et d'enfiler jeans et débardeur. Son cœur s'était envolé lorsque l'arrivée de ses frangins avait sonnée. Elle avait enfilé une paire de chaussettes en vitesse avant de finalement débouler dans l'escalier et d'ouvrir la porte avec fracas :

"Bienvenue à la maison !" s’exclama-t-elle avec joie. Après le départ de Emmerich, Ida sentait que ce serait une journée compliquée. Elle n'était pas sûr de le voir aujourd'hui, d'ailleurs. La relation mère-fils était tellement conflictuelle, que sa mère avait imposé ces dîners à son fils. Bref, Ida était heureuse de le voir mais elle savait qu'il venait par obligation... Et elle était prête à le lui faire oublier par tous les moyens possibles. Le premier était de rendre la maison, maison. Autrement dit, il fallait qu'Em' se sente chez lui et avec cet accueil, ça ne pouvait que fonctionner !

La jeune femme était ainsi : spontanée. Son bonheur de revoir ses aînés était tel, que sa timidité habituelle était remplacée par une irrépressible assurance. Sur le perron, Em' et Franz attendaient qu'on les invite à entrer. "Bon alors, vous entrez ? Non parce qu'il caille un peu quand même !" observa-t-elle en s'effaçant pour qu'ils entrent.

La blondinette referma la porte après un discret regard vers la route, sentant qu'Angelika ne tarderait plus à arriver. Elle se tourna ensuite vers les nouveaux venus.

"Franz, c'est ta voiture dehors ?" demanda-t-elle étonnée. Ida avait déjà été chez son grand frère. Plus par courtoisie qu'autre chose. Si les deux avait une différence d'âge qui causait du tord à leur relation, Ida avait tendance à se prendre la tête facilement avec Fanz. Il était comme sa mère, buté et froid à l'encontre de la jeune femme. Même si la fameuse maladie - dont Ida ne voulait rien savoir - semblait creuser un fossé toujours plus important entre les deux, elle était suffisamment mature pour essayer d'être cordiale et intéressée envers lui. Elle n'avait jamais vu cette voiture, stationnée devant l'allée, c'était tout ce qu'il y avait de plus normal, étant donné le peu de fois qu'elle s'était rendue chez Franz. Rouge, élégante et brillante, elle semblait neuve. Et surtout, c'était une voiture sportive dont Ida adorerait y faire un tour un de ces quatre ! Elle ferait donc tout pour que la balade puisse se faire. Et s'il le fallait, elle retiendrait ses paroles si l'histoire du "Tu ne manges pas assez." ou du "Tu ne fais vraiment pas du tiens. Tu pourrais faire des efforts !" venait à surgir au cours du dîner... Dîner tant redouté par la blondinette.
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Re: Famille Schneider * Déjeuner dominical et histoires de famille.
Ven 15 Fév 2019 - 16:20
Kathryn veille au grain, elle surveille pour que tout se passe bien. Elle s'assure que ses petits derniers soient prêts quand les aînés arrivent et naturellement, ne manque pas de faire de même avec Ida qu'elle n'a pas encore vu de la journée, et qu'elle suspecte de dormir encore pour pouvoir sauter le petit déjeuner. Elle a réussit, d'ailleurs, et cette idée ne manque pas de frustrer Kathryn alors qu'elle n'a pas réussit à tirer sa fille hors du lit plus tôt pour espérer faire manger cette dernière. Aujourd'hui, avec le repas de famille, l'élégante quinquagénaire espère que son enfant malade fera honneur au repas, de même qu'elle espère que son fils Emmerich sera présent, alors qu'il a boudé les précédents dimanche midis, contrairement à la promesse qu'il avait faite à sa mère quand il avait annoncé vouloir partir de la maison, se trouver son petit chez lui et quitter la fac. La condition de sa mère avait été qu'il vienne à ces fameux déjeuners et s'il avait accepté, depuis il n'en avait fait qu'à sa tête, déclinant quand sa mère lui envoyait un message, ou ne prenant pas même la peine de répondre.

Installée dans le salon, Kathryn n'a pas le temps de refermé son catalogue qu'elle entend sa fille Ida débouler les escaliers pour aller ouvrir à ses frères. Rangeant son carnet, Kathryn remet à plus tard l'inspection des dernières pages, alors que les cadets rejoignent l'adolescente dans le hall d'entrée pour faire la fête aux deux nouveaux arrivants. Alors qu'elle les rejoint, Kathryn remarque que la première de ses filles est encore absente, probablement aux prise d'un dossier ou d'un autre alors qu'à l'image de sa mère, elle accorde toujours beaucoup d'importance à son métier et ses engagements.

Emmerich est là. Kathryn avait douté de sa venue jusqu'au dernier moment et pourtant quand elle entre dans le hall, avant même de remarquer l'absence de sa fille, c'est son fils qu'elle remarque en premier et la bonne mine qu'il semble avoir malgré son air renfrogné. Si la mère de famille n'en montre rien, elle comprend parfaitement que son fils aurait volontiers fait autre chose de son dimanche. Elle comprend que cette mine lui est adressée, à elle et non à la fratrie. Elle ne dit rien, mais son cœur de mère se fend, encore, face à l'attitude de son rejeton.

Dans cette cacophonie, Kathryn salut ses fils, les prenant chacun leur tour dans ses bras, s'attardant plus particulièrement avec Emmerich en notant qu'il semble aller bien, qu'il n'a pas de bleus sur son visage et qu'il semble en forme alors qu'il se débrouille tout seul ces derniers temps. Kathryn le garde entre ses bras un peu plus longtemps que Franz, un peu plus longtemps que de coutume, comme pour mieux profiter de la présence de son fils, alors que ce dernier lui a manqué ces dernières semaines, malgré leurs différents. Les nouvelles qu'elle a de lui, Kathryn les a pas les plus jeunes, de temps en temps.

Elle s'écarte de son fils, et invite Franz, Ida, Alois et Leonore à passer au salon, où aura lieu le déjeuner. Et alors qu'elle les laisse s'éloigner, elle ne leur emboîte pas le pas, souhaitant rester seule avec Emmerich quelques instants encore, alors qu'ils n'ont pas eut de vrai conversation depuis un long moment.

«- Tu sembles aller bien...» remarque d'abord sa mère. Si elle en est soulagée, son visage garde les stigmates de son habituelle neutralité. «Ta sœur m'as dis que tu avais trouvé un appartement et un travail au musée.» Ce n'est pas une question, Kathryn constate. «Je suis fière de toi poussin...»

Elle l'avait sûrement trop peu dit au cours de sa vie. Kathryn a probablement bien du mal à exprimer ses sentiments en général, alors qu'on ne lui a pas apprit à le faire, mais quand elle dit une chose, c'est toujours avec une grande franchise, une immense honnêteté. Alors qu'elle dit qu'elle est fière de son fils, elle le pense vraiment. Fière de voir qu'il se débrouille, qu'il semble avoir prit sa vie en main, que les conneries sont derrière lui, apparemment.
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