Bienvenue




Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Sam 8 Déc 2018 - 14:27

˜ ˜ ˜
{Difficult roads often lead to beautiful destinations}
crédit:drix1x feat. @Alexandra Dietrich

« Vous êtes enceinte. » Il y avait eu un silence. Non. Non ce n'était pas possible. Il lui avait dit qu'elle risquait de ne plus jamais avoir d'enfant à cause des traitements. Une condamnation à ne jamais porter la vie. A cause des séances de rayons, de la chimiothérapie. Et de tous ses médicaments qu'elle avait avalé ou qu'on lui avait injecté dans le corps ou le sang. Elle avait eu beaucoup de mal à s'y faire. Elle n'avait que vingt-deux ans à l'annonce de sa maladie. Elle ne pensait pas aux enfants, au mariage, à tout ça. Mais elle ne s'était jamais envisagée vivre seule dans les années à venir. Fonder une famille était une étape logique dans sa vie. Mais la maladie lui avait retiré cet espoir de la plus cruelle des façons. Les enfants, ce n'était plus pour elle. C'était une infime possibilité. Elle qui avait eu déjà tellement de mal avec la gente masculine. C'était peut-être mieux ainsi. Après tout, ce n'était pas parce qu'une femme n'avait pas d'enfant, qu'elle ne pouvait pas s'épanouir et être heureuse. Elle y croyait. Alors apprendre qu'elle était enceinte, c'était si... imprévu.  Elle n'arrive pas à s'en réjouir sur le moment. Encore sous le choc de l'annonce. Elle qui avait le cœur battant la chamade, cherchant à savoir si oui ou non elle allait devoir rentrer à nouveau à l’hôpital. Mais non. Son état de santé n'avait rien à voir avec la maladie. Elle était enceinte. Et il s'agissait seulement de nausées. Le docteur Hermann reprenait la parole mais elle n'entendait que d'une oreille distraite. « Votre bilan médical est très bon. Il faudra simplement faire attention à vous dans les prochains mois. » Eiza était sans voix. Ce n'est que lorsqu'elle se retrouva en dehors de l'hôpital, sa tante à ses côtés, qu'elle arrivait enfin à assimiler la réalité. Elle allait avoir un bébé. Et ce n'était vraiment pas prévu. Non. Ce n'était ni le moment, ni la bonne personne. C'était certain. Cette liaison qu'elle avait eu, c'était juste pour elle une façon de se sentir vivante. De vivre, de ressentir à nouveau des choses Alors qu'elle avait été si longtemps enfermée dans une bulle, à l'abri de tout et de tout le monde. Elle avait oublié la maladie le temps de quelques nuits. Cela lui avait fait du bien physiquement et moralement. Elle avait repris confiance en elle. Elle avait oublié sa perte de poids, sa pâleur, ses cheveux courts. Elle avait oublié  les nuits passées aux toilettes ou au dessus d'une bassine à cause de la douleur qui se répandait dans tout son corps. Cette maladie avait failli lui ôter la vie. Et c'était une sensation bien désagréable, terrible de sentir que la mort rôdait et qu'elle ne pouvait rien y faire parce que son corps ne lui appartenait plus. Parce que la fatigue et la douleur étaient tellement intenses, que les forces lui manquaient pour lutter encore, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Elle n'arrivait pas à se réjouir de cette annonce. Le professeur lui avait dit que c'était une victoire sur sa maladie. Elle, tout ce qu'elle comprenait, c'était qu'elle allait devoir élever un enfant avec un inconnu et qu'elle allait aussi se fatiguer, mettre peut-être sa vie en péril. Mais elle se disait aussi que c'était sûrement la seule chance qu'elle avait, d'être maman. Pas certaine que dans les années à venir, elle puisse à nouveau avoir un enfant. Alors elle ne savait pas trop comment réagir.

Quand Alexandra lui demande des informations sur le père de ce bébé. Elle revient sur terre plus que brutalement. Elle posa ses yeux marrons sur sa tante et marraine. « Je le connais à peine... » Elle ne savait pas trop quoi dire. Ils n'avaient pas vraiment passé leur temps à parler... « C'était ma première relation depuis trois ans. » Depuis l'annonce de sa maladie. Elle avait coupé court à sa vie amoureuse. Parce qu'elle était trop occupée à lutter pour sa vie tout court. Elle soupira. Elle était dans une sacré situation et un sourire n'arrivait pas à étirer ses lèvres. « Ne dis rien à mes parents, s'il te plaît. »  

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Sam 8 Déc 2018 - 16:23
La leucémie était revenue. Ces mots avaient frappés Alexandra au moment où sa nièce et filleule les avait prononcés. La maladie était de nouveau là et ne semblait pas vouloir laisser la demoiselle tranquille. Le sang de la mannequin s'était glacée dans ses veines en apprenant la nouvelle. Sa nièce souffrait encore. Et ça ne semblait pas vouloir finir. En un rien de temps, la jolie brune avait rejoint Berlin pour voler au secours d'Eiza et la soutenir dans ces moments difficiles, être avec elle quand elle irait voir le médecin... Et ce matin en se réveillant, alors qu'elles avaient rendez-vous à l'hôpital, la brune était loin de s'attendre aux révélations que cette journée leur destinait, à toutes deux.

Enceinte. Le mot vrille ses tympans. Sa nièce n'est pas malade, sa nièce va bien. Elle est seulement enceinte. Comment est-ce possible, de qui ? La jolie brune ne connaît aucun petit ami actuel à sa filleule et elle doute fort que cette dernière lui aurait caché une telle information. Non, cela veut donc dire... que l'homme qui l'a mise enceinte n'était probablement que de passage, rapide, dans son existence. La brune peut comprendre, elle ne juge pas. Elle garde le silence, consciente que sa nièce a pour l'heure besoin d'assimiler la nouvelle, de l'encaisser. Cela ne sert à rien de la brusquer, de vouloir avoir des informations tout de suite. La mannequin lui laisse le temps de digérer, essayant de la rassurer comme elle peut dans un premier temps.

Ce n'est que dehors qu'elle questionne finalement sa filleule afin de savoir qui est le père de ce bébé. Qui est-il, pense-t-elle qu'il assumera l'enfant ? Etait-il de passage pour une nuit, ou est-ce un homme qu'elle refréquenterait volontiers, qu'elle refréquente déjà, peut-être ? Toutes ces questions virevoltent dans l'esprit de la demoiselle comme elle se demande ce que vont être les choses pour sa nièce, à l'avenir.

«- Je comprends... ce sont des choses qui arrivent, tu n'as pas à te morigéner pour cela, surtout.»

Célébrer la victoire sur la maladie une fois et tomber enceinte. La brune comprend le désarrois d'Eiza alors qu'elle-même ne se sent pas prête à être mère. Eiza est si jeune encore elle aurait tant de choses à faire, tant de choses dont elle devrait profiter avant de penser à avoir un enfant... Même si elle a l'âge, elle n'a pas la stabilité qui va avec pour le moment. Pas de compagnon sérieux. Ce sont probablement des sources d'inquiétudes qu'elle doit sentir naître en elle à présent.

Comme sa filleule lui demande de ne rien dire, Alexandra acquiesce d'un mouvement de tête. Non elle ne dirait rien à Benedikt et son épouse, ce n'est pas son genre, elle laisse à sa nièce le soin de prévenir ses parents quand elle se sentira prête à le faire. Elle ne sait pas encore comment ces derniers vont le prendre... Mais quoi qu'il advienne la brune sera pour sa part du côté d'Eiza, prête à la soutenir.

«- Ce n'est pas à moi de les prévenir chérie, c'est à toi de le faire, quand tu te sentiras prête à leur en parler...» annonce la brune, avant d'attraper son bras pour l'emmener vers un restaurant. «En attendant allons si tu veux bien, discuter de tout ça dans un bon restaurant. Je meurs de fin et nous devons tout de même célébrer le fait que tu ne sois pas malade !» souligne la quadragénaire. «Ne t'en fais pas... tout va bien se passer chérie !» assure la brune, cherchant encore à soutenir le moral de sa filleule.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Sam 8 Déc 2018 - 21:03

˜ ˜ ˜
{Difficult roads often lead to beautiful destinations}
crédit:drix1x feat. @Alexandra Dietrich

Oui. C'était certain. Si Eiza avait eu quelqu'un dans sa vie, elle en aurait parlé à sa tante. Cela ne faisait pas de doute. Alexandra savait tout ou presque de sa vie amoureuse. Même si c'était le désert depuis quelques années et par sa faute. Eiza après sa rupture n'avait pas voulu s'engager à nouveau dans une histoire. Elle n'était pas prête. Et peut-être même qu'elle ne l'était toujours pas. Ce n'était pas une histoire qu'elle pouvait oublier comme l'on pouvait fermer les yeux sur quelque chose qui nous est désagréable. Cela ne fonctionnait pas ainsi. Pourtant, elle voudrait. Des hommes, elle en avait rencontré après sa rupture. Mais très vite, la jeune femme mettait des limites. Pas d'engagement. Rien. Puis il y avait eu sa maladie. Et autant dire qu'elle avait laissé tout ça de côté. Ce n'était plus sa priorité. Et cela ne l'est toujours pas. C'était difficile pour Eiza. Elle qui était du genre à avoir une vie bien carrée avant qu'elle ne tombe malade. Aujourd'hui, elle se sentait incapable de faire des projets. Incapable de dire que demain, elle allait faire telle chose ou telle autre chose. La maladie lui avait appris véritablement ce qu'était la valeur des choses. Ce qui comptait, c'était profiter de l'instant présent. Eiza avait décidé de faire tout ce dont elle avait envie. Voyager à nouveau. Visiter le Japon, l'Asie en général. Cela l'avait toujours intrigué. C'étaient des pays sur lesquels elle ne s'était pas attardé jusque là. Apprendre une nouvelle langue, faire partie d'une association. Donner de son temps aux autres. Rendre un peu ce qu'on lui avait offert pendant ces trois ans de lutte. C'était pour elle, un juste retour des choses. Et elle en avait besoin. Sauf que là, on lui apprenait qu'elle était enceinte. Et elle ne savait pas comment gérer ça. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir. Elle ne savait pas ce qui allait se passer.

« Non justement, ce n'était pas censé arriver. » Non du tout. Que ce soit cette liaison, cet enfant... Elle qui était si sérieuse d'habitude. Là, la seule fois qu'elle avait mis toutes ces choses négatives, voilà qu'elle en avait de nouvelles à gérer. Elle soupira doucement. Aux mots suivants de sa marraine, elle haussa un peu les épaules. Elle savait qu'elle pouvait compter sur elle, pour garder le silence. Eiza elle-même n'avait jamais trahi un secret. Malgré tout, elle ne savait pas comment elle allait apprendre ça à ses parents. Même si elle n'était plus une enfant, elle redoutait cette révélation. Parce qu'elle venait juste de sortir de trois années d’hôpital. Est-ce que c'était tot pour avoir un enfant ? Elle n'en savait rien. Elle ne s'était jamais posée la question. Puis quand Alex lui agrippa le bras, elle esquissa un premier sourire depuis l'annonce. Oui, elle n'était pas malade. Elle était toujours en rémission. Et ça, c'était une très bonne nouvelle. Même si elle ne savait pas si elle allait pouvoir avaler quoique ce soit, elle allait essayer. Après tout, elle avait fait venir Alexandra jusqu'ici alors qu'elle avait sûrement autre chose à faire de son week-end. « D'accord. Allons manger quelque chose. Je connais un très bon restaurant italien sur Burckeimeister. Leurs pizzas sont excellentes. » juste après avoir dit ça, Eiza invita sa tante à la suivre. Elles étaient à quelques minutes du restaurant en question. C'était une bonne adresse sur Berlin. Et la jeune femme avait déjà franchi les portes. Bonne cuisine, bon cadre, calme, et vue imprenable sur la ville. Puis elle esquissa un autre sourire. « Merci d'être venue. » Cela allait toujours mieux quand Alex était là. Elle arrivait à la calmer et à la faire réfléchir calmement. Même si elle savait qu'elle n'allait pas échapper à d'autres questions de sa part. La curiosité était familiale.  

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Dim 9 Déc 2018 - 0:23
Ce n'était pas sensé arrivé mais c'était arrivé. Ce sont des choses qui ne se prévoient pas toujours, qui arrivent sans prévenir. Alexandra comprend la détresse de sa nièce naturellement, elle aimerait pouvoir l'aider, faire quelque chose pour elle. Mais elle ne se sent pas très utile dans l'immédiat. Après tout elle est la tata sans enfants encore, qui fait la jeune, qui à presque quarante ans n'est pas mariée, n'a pas de petit ami, ni même de fiancé et qui jouit d'une totale liberté. Il est vrai que dans une telle situation, elle est mal placée pour savoir ce que sa nièce peut ressentir. Toutefois elle soutient sa filleule malgré tout, elle est prête à l'aider dans cette épreuve. La quadragénaire ne peut laisser sa princesse dans une telle détresse sans tout faire pour essayer d'arranger les choses. Et comme elle ne peut rien arranger, elle peut toujours au moins essayer de lui remonter le moral et garder son secret aussi longtemps que ce sera nécessaire.

Attrapant le bras de sa filleule en proposant d'aller manger, la brune note qu'un premier sourire se dessine sur l'adorable faciès d'Eiza et elle s'en réjouit. Voir les larmes, la tristesse, la peine ou la détresse est toujours quelque chose de difficile pour la pétillante brune, mais sur ce visage là, c'est comme la pire des tortures. De sa vie, Alexandra s'est toujours efforcée de faire rire sa nièce, de la faire sourire au moins, chaque fois que ça allait mal. Voir qu'elle y parvient, sans réel effort sur ce coup-ci, ne manque pas de la ravie et elle emboîte le pas à Eiza.

«- D'excellentes Pizzas ailleurs qu'à Naples ? Je demande à voir ça !» annonce le mannequin.

La brune avait eut le plaisir de se rendre à Napoli au cours de sa carrière et les pizzas qu'elle avait goûtés là-bas étaient de loin les meilleures de sa vie, mais cela tenait sans doute au fait que la pizza était née à Naples. De fait, dans son berceau originel, elle était forcément une institution. Mais elle fait confiance à sa nièce et lui emboîte le pas jusqu'à cette adresse dont elle vante les mérites, en secouant la tête lorsque sa princesse la remercie d'être venue.

«- C'est normal ma chérie, je n'allais pas te laisser toute seule dans ces circonstances !» annonce la brune en haussant les épaules pour accompagner ses dires. «Tu sais que je ne me le serais pas pardonné.»

Elle était venue, oui, sitôt que sa filleule avait eut besoin d'elle. Et ce même si elle avait, de fait, décliné au dernier moment une invitation à un week-end en compagnie de Louise. Naturellement, sa filleule était passée avant et la blonde avait parfaitement comprit le point de vue de sa meilleure amie. Adressant un sourire à Eiza, elle entre dans le restaurant et prend place.

«- Dis moi ma chérie... Le père tu... as ses coordonnées, quelque chose ?» s'enquit-elle, sans réaliser qu'elle n'a même pas demandé si sa nièce allait garder l'enfant ou non.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Dim 9 Déc 2018 - 21:13

˜ ˜ ˜
{Difficult roads often lead to beautiful destinations}
crédit:drix1x feat. @Alexandra Dietrich

Aux paroles de sa tante, elle secoua doucement la tête. « Non, impossible de faire des pizzas meilleures qu'à Naples. » Alexandra avait les mêmes goûts. Encore un point qu'elle avait en commun. Elles aimaient manger même si sa tante faisait attention à son poids. Elle était mannequin. Mais le genre de mannequin qui savait se faire plaisir. « Aucune pizza allemande ne sera aussi bonne qu'une italienne. Mais on s'approche de la perfection. » Ce n'était pas la première fois qu'Eiza mangeait dans ce restaurant et elle n'était jamais déçue. Voilà pourquoi c'était l'une de ses adresses préférée. A chaque fois qu'elle mangeait là-bas, elle se régalait. Peu importait, ce qu'elle mangeait au final. Elle, la cuisine italienne, c'était une grande histoire d'amour. Et puis manger, allait permettre de se changer les idées même si là sur le coup, elle avait du mal à penser à autre chose qu'à cette grossesse surprise. Cela chamboulait totalement sa vie. Mais pas seulement la sienne. Alors qu'elles faisaient le chemin jusqu'au restaurant italien, Eiza pensait à tout ça, à la façon dont elle allait le gérer et même l'annoncer. Eiza esquissa un sourire aux propos de sa tante. Oui, elle savait qu'elle pouvait toujours compter sur elle. Elle avait toujours été là. Peut-être au désavantage de sa mère. La jeune femme était plus proche de sa tante que de sa mère. Ou en tout cas, peut-être qu'au final, elle lui racontait plus de choses. Ce qui était normal. Vu qu'elle essayait sans cesse de ménager sa mère. Elle mesurait ses mots. Avec Alex, c'était différent. Elle n'avait pas à avoir peur des mots qui sortaient de sa bouche. Elle parlait sans arrière pensée. Elle lui disait ce qu'elle avait sur le cœur. Et de la façon dont elle voulait. C'était peut-être pour ça qu'elles s'entendaient bien.

Assise confortablement sur le siège devant la grande table, elle s'était débarrassée de sa cape en coton bio qu'elle affectionnait. Elle s'était ensuite emparée de la carte même si elle en connaissait presque par cœur, toutes les lignes qui y figuraient. Puis elle reporta son attention sur sa marraine qui avait reprit la parole. Elle garda les yeux sur Alexandra. Elle n'avait pas parlé de cette histoire à sa tante. En même temps, elle avait un peu agi sans réfléchir. Elle avait voulu profiter de ce dernier mois à Berlin, faire la fête et... elle l'avait rencontré, lui. Eiza soupira doucement. « Pas vraiment... enfin, je sais où il bosse. » Elle savait qu'elle allait s'enfoncer au fur et à mesure de ses paroles. Finalement, elle ne connaissait rien de lui. « C'était une histoire sans lendemain... Je ne connais même pas son nom de famille. » Elle imaginait la déception de sa tante et pas seulement, elle imaginait ses parents face à une telle nouvelle. « Et... » Ses joues s'étaient empourprées. « Il a plus de quarante ans. » Même un peu plus probablement. Pourtant, elle avait été attirée par lui. Sa voix, sa façon de la regarder, son sourire, son charisme. Peut-être qu'il en avait joué. Peut-être qu'elle n'était qu'une femme parmi d'autres. Mais elle, elle s'était sentie vivre avec lui, et ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Très longtemps. « Je sais que cela ne signifiait rien pour lui. Mais il m'a rendu heureuse et ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé. » Elle pensait qu'elle avait droit à ce petit moment. A cet instant d'égoïsme. Rien que pour elle. Sans penser aux autres, à la maladie, aux médecins, à la peine qu'elle donnait aux autres. « C'était tout ce que je voulais. » Elle espérait que sa tante comprenne. Et qu'elle ne soit pas trop dur avec elle. Même si ces histoires avec cet homme allaient chambouler à jamais sa vie.  

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Lun 10 Déc 2018 - 1:31
Les pizzas à Naples n'avaient pas le même goût qu'ailleurs, les deux femmes étaient bien d'accord là-dessus, pour avoir eut le plaisir de voyager en Italie et notamment dans la cité napolitaine. Se priver n'avait jamais fait parti du leitmotiv d'Alexandra loin de là et elle luttait pour que les jeunes filles cessent de se projeter quand à des images retouchées dans les magazines. Le plus souvent elle essayait de ne pas être retouchée, mais faire entendre raison aux marques n'était pas quelque chose de facile. Elle assumait son poids, ses formes et ses publications sur instagram n'étaient pour leur part jamais retouchées. Elle affichait toute sa vie sur le réseau social et diffusait dans ses story des appels à l'appréciation de soi, au fait de s'aimer, de se chouchouter et de ne pas culpabiliser au moindre écart, de ne pas lutter pour avoir «le corps idéal» qui mettait la santé de jeunes filles en péril. Non, elle ne cautionnait pas ça.

«- Ahah oui, si nous disions le contraire, je crois que nous ne pourrions plus jamais mettre un pied en Italie, nous serions des personnes indésirables !» remarque la tantine.

Suivant sa nièce, elle ne tarde pas à arriver devant le restaurant italien dont il est question, qui détonne un peu dans le paysage avec ses couleurs vertes et rouges. Entrant dans l'établissement les deux femmes s'installent et Alexandra rit de voir sa nièce se précipiter de la sorte pour attraper la carte qu'elle dévore des yeux. Elle ne tarde pas à l'imiter cependant, portant son regard sur la carte et se trouve bien embêtée à ne pouvoir faire un choix, comme plusieurs pizzas lui semblent délicieuses. Mais toute à son choix, elle n'oublie pas les événements de la mâtiné naturellement et ne tarde pas à questionner sa filleule pour en savoir plus quand au père de son enfant et si elle a un moyen de prévenir ce dernier, plus parce qu'il mérite de le savoir, que pour demander une éventuelle pension.

«- Tu sais... sous une couette on a tous le même âge, chérie.» annonce la tante compréhensive lorsque sa nièce lui parle de cet homme et avoue qu'il a plus de quarante ans.

La jeune femme est loin de se douter que cet homme est le frère aîné, hambourgeois de naissance, de son meilleur ami, Lukas, que sa filleule connaît bien depuis  le temps et qui est même devenu un de ses amis. Non la tante ne kjuge pas sa filleule et elle serait bien mal placée pour le faire, elle qui à bientôt quarante ans continu de profiter de la vie autant que possible, chaque fois qu'elle en a l'opportunité. Elle ne jettera pas la pierre à sa nièce et lui tapote la main pour la réconforter.

«- Alors c'est le principal. Il ne faut pas t'en vouloir pour ça, ce sont des choses tout à fait naturelle, même s'il est bien plus vieux, qu'est-ce que l'âge ? Seulement un chiffre. Maintenant il faut savoir ce que tu veux et va faire, mais tu n'es pas obligée de te décider tout de suite, tu as un peu de temps, encore...»
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Mar 11 Déc 2018 - 20:27

˜ ˜ ˜
{Difficult roads often lead to beautiful destinations}
crédit:drix1x feat. @Alexandra Dietrich

Aucune cuisine n'était comparable à la cuisine italienne. C'était bien la nourriture préférée de la jeune femme. Et quand elle partait en voyage, en Italie, Eiza prenait ses repas dans tous les restaurants les plus réputés. Elle en avait mangé des pizzas et comme sa tante, elle devait admettre qu'il n'y avait aucun restaurant qui égalait ceux qui se trouvaient au pays de la botte. C'était certain. Sa tante avait elle aussi, quelques bonnes adresses dans son carnet de voyages. Et les deux femmes s'étaient déjà offert de bons menus quand elles étaient toutes les deux. « Carrément. Ce serait dommage de ne plus avoir accès à toutes les merveilles de ce pays. » Et il y en avait. Autant pour la nourriture, que pour la mode, la culture, l'architecture, la peinture, la sculpture. Bref, l'Italie était un pays qu'elle appréciait beaucoup. Et plus elle parlait et plus Eiza avait faim sauf que voilà, elle avait encore l'estomac noué face à cette annonce. Enceinte. Elle ne s'était jamais imaginée être capable de ça. Pas avec tout ce que son médecin lui avait dit et redit au cours de ces années de traitement. Eiza avait reposé la carte du menu avant de reposer ses yeux sombres sur sa tante. A sa remarque, elle secoua doucement la tête. « Ce que je veux dire c'est que... nous avons peu de choses en commun. Enfin de toute façon, j'ai l'impression de sortir d'une autre planète. » Elle avait l'impression d'être déconnectée du monde puis qu'elle était entrée à l'hôpital. Depuis trois ans, elle vivait au rythme de sa maladie. Et elle avait peut-être passé que six ou sept mois à l'extérieur des murs de cet hôpital, et c'était toujours chez ses parents... alors le monde... lui semblait bien différent maintenant. Elle était même un peu dépassée par les nouvelles tendances. Bien sûr, à l'hôpital, elle se tenait au courant grâce à la télévision mais être vraiment au cœur de la société, c'était vraiment différent. « J'ai l'impression que ma vie s'est arrêtée il y a trois ans... » C'est à ce moment-là que le serveur arriva pour leur offrir leurs boissons et prendre leurs commandes. Eiza opta pour une pizza champignons, tomates et artichauts. Puis elle reposa ses yeux sur le mannequin quand cette dernière reprit la parole. C'est vrai qu'elle ne regrettait pas. Mais cet enfant, elle aurait voulu que ça se passe différemment. Elle ne savait pas trop quoi faire. Ou peut-être que si, justement. C'était même limpide. « Le temps de quoi ? » Elle garda ses yeux sur sa tante avant d'ajouter : « Ce bébé... ne devrait même pas être là. Avec tous les traitements, la chimio, les rayons. J'avais une chance sur dix d'avoir un jour un enfant. » Elle se souvenait très bien de toutes les paroles qu'on lui avait sorti. De toutes ses tournures de phrases qui étaient censées ne pas lui faire peur ou ne pas lui causer de la peine. Les médecins avaient été prévenant avec elle. Elle le savait. Ils avaient pris des gants pour lui dire qu'il y avait peu de chance qu'elle puisse avoir des enfants à l'avenir. Elle avait le cœur qui battait la chamade, elle commençait peu à peu à réaliser ce qui se passait vraiment. Et cela lui faisait peur. Elle était même effrayée. « Je dois le garder. » Ajoutait Eiza, la voix qui tremblait légèrement. « Mais je ne sais pas si je serais une bonne mère. » Elle ne le savait pas du tout. Peut-être que cela allait être dur. Peut-être qu'elle allait faire des erreurs et peut-être que Klaus ne voudra pas l'assumer. Et cela lui faisait peur, vraiment, de devoir affronter ça toutes seules. Eiza faisait un effort pour ne pas fondre en larmes même si c'était difficile. D'ordinaire, elle était plutôt le genre de femme pleine d'assurance et de détermination. Mais quand il s'agissait de sa vie privée, depuis sa rupture avec son ex-compagnon, elle ne savait plus vraiment ce qu'elle était censée faire.

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra) Empty
Re: Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Mer 12 Déc 2018 - 0:25
Effectivement si les deux femmes ne peuvent plus aller en Italie, elles seraient bien malheureuse, l'une et l'autre. Ce pays est une merveille tant pour ses spécialités culinaires que pour son histoire et son architecture. Alexandra aime beaucoup se perdre dans les petites rues de Rome, voir le Vatican, le Colisée, la muraille d'Aurélien, ces vestiges de la Rome antique dispersés ça et là dans la ville. Ce serait bien dommage, vraiment, de ne plus avoir l'occasion de se balader dans les rues de la ville ou savourer un petit verre de vin à l'une des terrasses napolitaines en admirant le coucher de soleil sur la mer. Il y a tant à voir, en Italie. Florence, Milan, Venise... Alexandra a tant de choses à y voir, encore et elle se promet d'avoir bientôt un Week-end au pays du romantisme. Mais les merveilles de l'Italie ne sont pas le sujet principal du jour et bien vite elles échangent de nouveau à propos de la grossesse d'Eiza, alors que la tantine essaie de rassurer cette dernière qui lui confie que l'homme en question est nettement plus âgé.

«- Je comprends ce que tu veux dire, et il n'y a aucun mal à ça. Que ce soit pour une nuit, comme ce devait être le cas, ou pour la vie...» La trentenaire hausse les épaules, peut-être que dans le fond elle a toujours un peu manqué de sérieux. «Je veux dire que tu n'a pas à t'en vouloir, ce qui est fait est fait et nul ne doit te le reprocher ou te faire culpabiliser pour cela, ce sont des choses naturelles. Le désir ne se commande pas et puis, tu ne pouvais pas prévoir ce qui allait se passer. Vos différences... ce n'est pas ce qui compte, dans le moment qui vous a unit, après tout. Vous ne deviez pas faire votre vie ensemble mais passer un peu de bon temps ensemble, c'est tout. Et ce n'est pas répréhensible. Si ton père a l'audace de te faire la moindre réflexion à ce sujet, pense donc à me l'envoyer.»

Il était hors de question pour la brune que sa nièce s'en veuille pour cela. Ils avaient un écart d'âge oui, ils étaient différent, oui, mais elle n'avait pour autant pas à regretter ce qui était arrivé. Deux personnes consentantes avaient tout à fait le droit de partager le même lit. En revanche, l'impression de sa nièce d'être une extraterrestre blesse quelque peu la marraine, alors que ce discours lui rappelle comme sa princesse a souffert au cours des dernières années. Et la vie s'obstine encore contre elle. Mais d'un autre côté, elle lui offrait une chance à laquelle elle ne croyait plus. Une chance sur laquelle elle avait tiré un trait, des années en arrière. Celle de devenir mère. Pourtant, Alexandra se questionne sur ce que sa nièce compte faire de cette grossesse, au vu du côté inattendu de cette annonce. Mais sa filleule semble saisir la chance qui est la sienne. Son unique chance, peut-être, de devenir mère un jour, même si la situation n'est pas idéale.

«- La vie est faîte d'imprévus. Effectivement ce bébé ne devrait pas être là, il est comme un miraculé. La vie a décidé de t'offrir une seconde chance, dont elle semblait t'avoir privé.» C'est sur ce point positif qu'il fallait probablement se concentrer. «Bien sûr que si tu le sera. Tu es une jeune femme brillante, intelligente, aimante, avec la tête sur les épaules et tu as toute une famille autour de toi pour t'aider. Je ne suis peut-être pas la mieux placer pour te parler éducation, mais en attendant tu aura toujours une tante pour garder le bébé et prendre du temps pour toi. Et puis... on ne naît pas mère, chérie. On le devient...»
Revenir en haut Aller en bas
 
Difficult roads often lead to beautiful destinations (Eizdra)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Hansel Reinhart ♔ every road you take will always lead you home
» A simple hello could lead to a million things ♦ ft Valoel
» Now we lie awake, making beautiful mistakes ı Austin
» This is the end beautiful friend [Hermann]
» HANNAH & ANA ♣ beautiful friendship

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
40 is the new sexy :: Espace détente :: Rp abandonnés-
Sauter vers: