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 Visite mouvementée [Emmerich]

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Visite mouvementée [Emmerich]
Dim 21 Oct 2018 - 22:03
C'était un samedi comme elle en passait peu. Seule. Sa sœur était partie depuis la veille en virée rejoindre des amis à Berlin. Elle l'avait déjà inondée de messages mais la cadette des Jansen avait fini par mettre poliment un terme à toute tentative de l'aînée de relancer la conversation. Inutile de s'inquiéter selon elle. Mais pour Hilde, c'était au dessus de ses moyens. Ne pas s'inquiéter, elle ne savait pas faire. Avec ses frères, elle était bien obligée de s'en accommoder pourtant. Si elle ne montait pas au créneau, des nouvelles elle n'en avait pour ainsi dire jamais. Quant à son père, un gros show s'annonçait ce soir et tout l'orchestre était en effervescence. C'était donc un week-end en solitaire qu'elle s'apprêtait à passer mais l'idée de rester enfermer chez elle ne l'emballait pas. Elle ne supportait pas ne rien avoir à faire. Dès le début de la matinée, elle avait arpenté les rues hambourgeoises et ses pas l'avaient finalement menée jusqu'au musée de la ville. Elle s'était fait alors la réflexion qu'elle n'y avait pas remis les pieds depuis son adolescence. Une affiche à l'entrée attira alors son attention et elle se décida à entre pour découvrir cette exposition temporaire si prometteuse.

Cela faisait désormais une petite heure, qu'elle tournait dans les vastes salles et qu'elle admirait ce qui s'offrait à ses yeux. Elle surprit à plusieurs reprises à penser que ce n'était finalement pas si mal de se retrouver un peu coupée du monde. Elle appréciait simplement la plénitude de ce moment, la tranquillité et le silence du musée, l'esthétique des œuvres qu'il renfermait, toute cette atmosphère si particulière et si … « Monsieur, tout va bien ? » La personne qui se trouvait à ses côtés, un petit homme aux cheveux blancs dont l'épouse faisait le tour de la salle, venait de s'adosser à elle comme pour retrouver son équilibre. Avec inquiétude la jeune femme remarquait pourtant qu'il s'affaissait de plus en plus. Son teint était cireux et il ouvrait de grands yeux. « Monsieur ? Monsieur vous m'entendez ? » Pour toute réponse, elle reçut un clignement. Brünnhilde l'aida alors à s'asseoir sur le sol, c'était un poids mort mais elle en avait l'habitude à l'hôpital. L'hôpital... Décidément cet endroit lui collait à la peau et venait se rappeler à son bon souvenir même lors de ses rares jours de repos. Autour d'elle on semblait ne même pas avoir pris conscience de ce qui venait de se passer. Le vieil homme était encore conscient mais semblait au plus mal. Elle ignorait encore de quoi il pouvait souffrir. Malaise sans gravité ou vrai problème de santé, elle ne pourrait le découvrir seule. « Monsieur, ça va aller. Tenez installez-vous par ici, je vais... » Elle leva alors les yeux et remarqua un jeune garçon, sans doute de l'âge de sa sœur, qui venait de pénétrer dans la salle. Il portait l'uniforme du musée. Sans réfléchir davantage, la jeune femme lui adressa un signe de la main. « S'il-vous-plaît, vous pouvez venir ? On a besoin d'aide par ici ! »
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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Mar 23 Oct 2018 - 19:26

C'était la première semaine de travail. Emmerich commençait donc à peine à s'habituer à son environnement de travail, aux visiteurs et à ses collègues. Il n'était pas encore totalement à l'aise mais ses sourires et ses plaisanteries laissaient penser le contraire. Il savait plutôt bien cacher ses émotions et se fondre dans un groupe, sauf s'il y avait des gens qui le considéraient comme étant un déchet de la société. Il sentait bien quelques regards sur lui des visiteurs qui le connaissaient. Mais Mr Blumenthal avait accepté de lui laisser une chance, il ne pouvait pas la laisser filer en se laissant démonter par des idiots. Ses professeurs avaient eu tord d'abandonner sa cause. Emmerich allait montrer aux gens de quoi il était capable ! Il ne se laisserait plus avoir.

"- Je ne pensais pas te voir ici, Hohendorf."

Emmerich tiqua. Il connaissait cette voix. C'était celle d'un de ses anciens enseignants, un de ceux qui le méprisaient et qui ne s'en cachaient pas. Il n'y avait qu'à entendre sa réflexion pour comprendre ce qu'il voulait dire. Il n'avait même pas pris la peine de le saluer et il cherchait encore à le rabaisser en le tutoyant, comme s'il était qu'une sous-merde. Mais heureusement pour cet homme, le blond était sur son lieu de travail donc il ne lui ferait rien. De toute façon, il était inutile de s'abaisser au niveau de cet idiot. Il n'en valait pas la peine.

"- Bonjour. Si vous avez la moindre question je suis à votre disposition. Vous me trouverez à l'entrée du bâtiment", Répondit simplement le blondinet sans accorder le moindre regard à son enseignant. Il n'entendit aucune réponse et décida de le planter là. Moins il le croisait mieux il se portait. Et heureusement qu'il avait décidé de changer de salle car quelqu'un semblait avoir besoin de lui. Dire qu'il traversait juste le musée pour gagner son poste. Le voilà en train d'intervenir sur un malaise ou une crise cardiaque. N'ayant aucune notion de médecine, il ne savait pas trop ce qui se passait. Mais il ne pouvait pas rester planté à rien faire ou tourner les talons. Il n'était pas encore au point sur les procédures mais il allait faire de son mieux pour apporter son aide.

"- On va avoir besoin d'une intervention médicale", Lança-t-il dans son talkie-walkie à l'attention de la sécurité, en précisant bien la salle où ils se trouvaient. Emmerich avait appris par coeur les codes pour faire gagner du temps à tout le monde. Et puis ne sachant pas qui était cette jeune fille, il avait préféré prendre les devants, surtout pour prévenir que le public allait devoir être bloqué pour éviter que les curieux s'attroupent autour d'eux.

"- Circulez s'il vous plaît, cet homme a besoin d'air !", S'exclama-t-il face aux premiers curieux avant de rejoindre la jeune femme. Il espérait que tout se passerait bien, il n'avait pas envie d'avoir un mort sur la conscience lors de sa première semaine de travail. Il n'était pas prêt à affronter le décès d'un visiteur.

"- Que lui arrive-t-il ?", Demanda-t-il en espérant que la jeune femme serait capable de lui donner un peu plus d'informations pour orienter les secours nécessaires. S'il fallait appeler une ambulance, il fallait le faire rapidement.
(c) Lil's


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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Dim 28 Oct 2018 - 22:45
Le jeune employé ne tarda pas à venir à sa hauteur ce qui la soulagea un peu. Déjà on s'attroupait autour et ils ne seraient pas trop de deux pour venir en aide au malheureux qui se trouvait à côté d'elle. Le vieil homme commençait déjà à manquer d'air, sa respiration se faisait plus haletante tandis que les dernières couleurs qui habitaient son visage semblaient le quitter. Il était particulièrement livide. « Je l'ignore » commença-t-elle simplement en réponse au jeune homme qui lui demandait plus d'explication sur ce qui venait de se produire. « Il se trouvait à côté de moi et il a fait un malaise. J'ignore à quoi cela peut-être dû mais ses pupilles semblent anormalement dilatées et il ne m'a pas adressé le moindre mot. Il faut le maintenir conscient, c'est le plus important pour le moment. » Tout allait très vite dans son esprit. Elle n'était pas médecin, elle n'avait pas cette prétention. Mais elle avait suffisamment côtoyé de tels cas pour ne rien négliger. Il ne fallait pas paniquer, la situation exigeait un grand contrôle. Mais il allait sûrement falloir agir vite.

Elle se tourna vers l'employé, resté à ses côtés. « Il va falloir une intervention médicale... Je ne veux pas vous alarmer et je peux peut-être me tromper mais... Mais ça peut être grave. » Elle avait essayé de parler aussi vite et bas qu'elle le pouvait afin que personne d'autre ne puisse entendre. Pour l'instant, les possibilités étaient nombreuses... Anévrisme, infarctus, AVC... Les scénarios les plus sombres s'emparaient de l'esprit de la jeune femme. « Il faut à tout prix le maintenir conscient. » répéta-t-elle une nouvelle fois comme pour appuyer sur ce qu'elle venait de dire précédemment. « Vous avez un défibrillateur à proximité ? » demanda-t-elle alors toujours à voix basse. « On ne sait jamais. J'espère que ça ne servira pas mais on ne sait jamais. » Elle avait conscience d'assaillir le jeune homme de questions mais elle avait besoin de tout remettre en ordre tant dans son esprit qu'autour d'elle. « Je vous laisse faire ce que vous avez à faire. Je...j'ignore qu'elles sont les procédures mais je vous laisse faire. Je peux me charger de lui pour le moment. Je suis infirmière, j'ai l'habitude. » annonça-t-elle enfin pour rassurer le jeune garçon.

Une vieille dame réussit à se frayer un chemin parmi les quelques badauds restés autour d'eux et Brünnhilde reconnut aussitôt l'épouse de l'homme qui se tenait encore à côté d'eux. Cela risquait de compliquer les choses. Elle l'avait suffisamment vu à l'hôpital pour le savoir. Il était souvent plus difficile de gérer les proches paniqués et terrorisés plutôt que les patients. « C'est mon mari ! C'est mon mari ! » lançait-elle hagarde en se précipitant sur eux. « Oh mon dieu, mon chéri ! Mon chéri, tu m'entends, c'est moi ! Que...que s'est-il passé ? » « Madame, madame tout va bien, nous allons nous occuper de votre mari. » commença Brünnhilde d'une voix qu'elle voulait rassurante. Elle offrait toujours le même speech et le même sourire aux familles, calme et sérénité, compréhension et douceur. Mais ce jour-là les circonstances étaient différentes et la situation plus compliquée. Elle lança un bref regard en direction du jeune employé, en quête d'aide à nouveau.
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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Jeu 1 Nov 2018 - 18:11

Sur le coup, Emmerich pensait que les deux étaient de la même famille ou qu'ils se connaissaient d'une façon ou d'une autre. Pour lui, un inconnu aidait rarement quelqu'un dans le besoin. Il avait toujours été témoin des mauvais côtés de l'humanité alors il avait toujours du mal à croire que quelqu'un pouvait aider une autre personne sans chercher à en tirer quelque chose. Mais lorsque la jeune femme lui expliqua ce qu'elle savait sur la situation, il sentit qu'elle était là sans connaître l'homme malade. Elle semblait s'y connaître alors elle ne devait pas être là pour en tirer quelque chose mais par habitue. Était-elle médecin ? Si c'était le cas, ça les aiderait pour s'occuper de cet homme en attendant l'intervention médicale qu'il avait demandé avant de s'approcher. Il avait pris les devants et se sentait un peu mieux de savoir qu'il n'avait pas alerté ses collègues pour rien.

"- J'ai déjà demandé une intervention", Confia-t-il en faisant signe aux personnes qui s'arrêtaient vers eux de s'éloigner. Ils n'avaient pas besoin d'avoir un public, ce n'était pas un spectacle ! C'était fou de voir à quel point l'être humain pouvait aimer se délecter du malheur des autres. Le pire était qu'à la place de l'homme, ils auraient détesté avoir des vautours autour d'eux. Mais les gens étaient égoïstes. Pas tous, bien sûr. Il y avait encore quelques personnes prêtes à se sacrifier pour autrui, comme cette infirmière. Elle n'était pas médecin mais elle s'y connaissait et c'était amplement suffisant pour rassurer le blondinet. Emmerich ne savait pas encore tout sur les procédures, surtout qu'il était qu'agent d'accueil et d'ordinaire son rôle était de décrocher le téléphone pour appeler les pompiers.

Pas très sûr de lui, Emmerich faillit indiquer la pièce d'à côté pour le défibrillateur. Il avait plus ou moins le plan en tête mais l'arrivée de la petite vieille le perturba. Les proches étaient le plus pénibles à gérer. Même s'il pouvait comprendre son inquiétude, elle risquait de les bloquer plus qu'autre chose. Mais heureusement ils étaient deux. L'infirmière allait pouvoir s'occuper du mari et lui, il se chargerait de la petite vieille. Il s'approche donc de cette dernière, posant doucement ses mains sur les épaules de la dame pour la faire reculer en douceur.

"- Ne vous inquiétez pas, madame, votre mari est entre de bonnes mains. Les secours ne devraient pas tarder. Mais en attendant, je vous prierez de bien vouloir laisser cette jeune femme s'occuper de votre mari. C'est une infirmière, elle sait ce qu'elle fait."

Emmerich avait perdu l'habitude de s'exprimer comme ça. Il ne se sentait pas vraiment lui-même. Mais il se voyait mal aborder la petite vieille comme il le faisait avec ses potes. Surtout qu'il devait maintenir une certaine attitude puisqu'il travaillait ici. Il ne voulait pas ternir le nom de son patron.

"- Votre mari a besoin d'air. Nous devons lui laisser de la place pour le moment."

Son talkie walkie se mit à grésiller lui annonçant l'arrivée imminente des secours. Il attrapa l'appareil pour remercier son collègue de le tenir au courant avant de reporter son attention sur la femme du blessé. Emmerich espérait vraiment que tout irait bien pour eux.

"- Comme vous l'avez probablement entendu, les secours sont arrivés à l'entrée. Ils ne devraient plus tarder à arriver jusqu'ici."
(c) Lil's

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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Mer 14 Nov 2018 - 16:10
Savoir que les secours ne tarderaient pas à arriver rassura aussitôt la jeune femme. Dans ce genre de situation il valait mieux agir vite et ce jeune homme avait parfaitement bien agi. Il n'hésita pas à prendre en charge l'épouse paniquée et ces paroles rassurantes sonnèrent étrangement aux oreilles de la jeune femme. D'ordinaire c'était son rôle à elle. C'était elle qui s'occupait des proches un peu étouffants tandis que le médecin prenait soin du patient. Il fallait croire que les rôles étaient inversés cette fois-ci. Mais franchement, cela la changeait finalement peu du boulot. Elle commençait surveiller les constantes du vieil homme, comme le pouvait, avec les moyens du bord, c'est à dire essentiellement ses yeux, ses oreilles et son instinct. Il respirait toujours aussi fort et difficilement. Il ne tarderait pas à tomber en détresse respiratoire si les secours ne venaient pas très vite. Et son pouls était toujours aussi anormalement élevé... Concentrée et sur le qui-vive, elle se tenait prête à agir dès qu'il le faudrait.

Lorsque le talkie-walkie grésilla, elle tendit une oreille afin d'entendre ce qu'on pouvait annoncer comme nouvelle. Cela n'aurait peut-être rien à voir... Elle n'était pas vraiment au fait des missions d'un agent d'accueil du musée... Il avait sans doute d'autres choses à gérer, mais vraisemblablement rien d'aussi urgent et important que ce qui se déroulait sous leurs yeux. Elle tendit donc l'oreille mais ne parvint pas à percevoir de phrases suffisamment intelligibles pour qu'elle puisse en comprendre le sens. Mais le jeune agent lui dévoila aussitôt la teneur de la conversation. Soulagement. Les secours était là. Encore fallait-il qu'ils atteignent la salle dans laquelle ils se trouvaient mais cela ne prendrait pas une éternité. Mais lorsqu'elle perçut une grimace de douleur déformer les traits du l'homme, elle espéra qu'ils arrivent avant que tout ceci n'évolue.

« Monsieur, vous avez entendu ? Les secours arrivent. Ils sont là. Tout va très bien se passer, vous verrez. Essayez de respirer calmement. Regardez-moi, tout va bien se passer. » répéta-t-elle d'une voix calme et affirmée. Tout se passerait bien. C'était le genre de choses dont elle avait l'habitude. Certes le lieu était différent mais finalement ce genre de situations, elle en vivait quotidiennement. Elle eut alors une pensée fugace pour ses collègues qui étaient aux urgences ce matin-là. Dès son arrivée, ce vieux monsieur serait entre de bonnes mains. Elle n'avait aucun doute là-dessus. « On va vous conduire à l'hôpital, ce n'est qu'une question de minutes maintenant. » Mais il continuait de se crisper de douleurs. Brünnhilde se demandait même s'il avait eu la force de l'écouter ou de comprendre ce qu'elle était en train de lui raconter. « J'ai mal... J'ai vraiment...aïe... Vraiment mal... Là... Ça me lance... » Il commençait à lui indiquer son bras gauche tout en se tenant la poitrine en même temps comme si celle-ci commençait à s'écraser sous un étau. Brünnhilde blêmit légèrement. Ces symptômes elle les connaissait par cœur. Plus aucun doute possible, des hommes comme lui, elle en croisait quotidiennement. Ses premiers soupçons se vérifiaient. Il faisait bien un infarctus. Elle voulut prévenir l'agent d'accueil mais elle craignait de le faire paniquer ou de faire paniquer l'épouse ou le malade. Et il n'y avait pas lieu de paniquer. Cela ne ferait qu'aggraver les choses.
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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Sam 17 Nov 2018 - 15:38

"- Les secours sont là, ils viennent d'arriver au musée", Confia Emmerich en voyant que la femme et l'infirmière attendaient des nouvelles. Il venait juste d'avoir des informations de la part de ses collègues qui attendaient à l'entrée pour conduire les pompiers jusqu'ici. Une fois que l'homme, qui semblait être de plus en plus mal, serait pris en charge, le blond n'aurait plus qu'à espérer que tout irait bien pour lui. Il n'avait aucune connaissance en médecine et même si c'était le cas, il n'était pas habilité à intervenir. L'infirmière elle-même était bloquée. Elle n'avait pas le matériel pour faire quoi que ce soit. Mais sa présence rassurait l'agent d'accueil. Elle devait avoir une idée de ce qui se passait maintenant, Emmerich évita juste d'aborder la question, étant aux prises de la femme qui était déjà bien inquiète.

La situation sembla empirer lorsque l'homme prit la parole, annonçant à quel point il avait mal. Emmerich eut le réflexe de retenir la femme pour éviter qu'elle se précipite sur son mari et l'empêche de respirer convenablement. Il savait qu'elle n'aiderait pas. Au contraire, elle risquait de compliquer l'intervention des secours. Et en parlant du loup, les pompiers franchirent enfin l'une des entrées de la salle après avoir crié "Dégagez le passage". Le blond sentit un certain soulagement en les voyant. Il leur fit signe pour qu'ils les localisent dans le coin, même s'il n'était pas sûr que ça ait servi à quelque chose en vrai.

Il y avait quelques passants qui s'arrêtaient et semblaient vouloir en savoir plus sur ce qui se passait mais Emmerich était trop occupé pour les gérer. Il avait encore la femme du blessé à retenir puisqu'elle semblait s'évertuer à vouloir rejoindre son mari. C'était compréhensif mais les pompiers avaient bien donné l'ordre de laisser la place libre avant d'aller interroger l'infirmière pour comprendre au mieux la situation. Heureusement un de ses collègues arriva pour  chasser les curieux. Il plaça même quelques rubans rouges pour bien montrer que la salle était bloquée, sauf du côté où les secours étaient arrivés. Il leur fallait une porte de sortie rapide. Emmerich ne captait pas tout -essayant de suivre plusieurs endroits à la fois- mais il comprit vite que l'état de l'homme demandait une intervention d'urgence et qu'ils devaient l'emmener à l'hôpital sans plus tarder.

Une fois chargé sur le brancard, l'homme fut transporté hors de la salle. Sa femme le suivit, prise en charge par un des pompiers puisqu'Emmerich ne pouvait pas la suivre. Il laissa son collègue les raccompagner avant de se tourner vers l'infirmière qui devait être aussi perturbée que lui par ce qui venait d'arriver. Certes, c'était son quotidien au travail mais c'était toujours stressant de gérer une situation pareille sans être préparé ni équipé.

"- Merci pour votre aide", Dit-il pour briser le silence qui venait de s'installer, et même s'il n'était pas vraiment en état de sourire, il fit un petit effort, "Une tasse de thé ou de café, ça vous dit ?"

Il aurait pu mettre un peu mieux les formes avec sa dernière demande mais il était encore un peu sous le choc. Il aperçut même son ancien professeur, de l'autre côté d'un ruban, en train de le regarder d'un drôle d'air, comme si celui-ci ne le pensait pas capable d'agir correctement dans une situation pareille. Personne ne l'avait formé à ce genre d'incident encore, il venait à peine d'arriver. C'était frustrant de se sentir encore juger par un crétin mais le blond avait mieux à penser, comme aider la jeune femme à se détendre si elle en avait besoin. Il n'allait pas la laisser reprendre sa route comme ça, même si lui aussi aurait bien besoin de boire quelque chose et de se poser loin des regards des curieux.
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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Mar 20 Nov 2018 - 19:46
L'arrivée des pompiers fut accueillie avec soulagement. Ils avaient été vite et elle ne pouvait pas s'en plaindre. Aussitôt ils vinrent à la rencontre de l'homme et Hilde ne tarda pas à reconnaître l'un d'entre eux. Elle avait l'habitude de les côtoyer régulièrement aux urgences. Celui-ci mit plus du temps à la remettre, hors contexte c'était toujours difficile, et ne put cacher sa surprise lorsque enfin il mit un nom sur ce visage. Certains pensaient réellement qu'elle vivait à l'hôpital et n'en sortait jamais tant elle y passait sa vie. Le pompier se tourna donc tout naturellement vers elle pour obtenir les informations qu'il lui manquait concernant l'état de l'homme. Informations que Hilde se fit un plaisir de lui donner tandis que ses collègues se chargeaient de placer le vieil homme sur un brancard. « Une chance que vous ayez été là. Décidément, l'hôpital e les urgences ne vous quittent jamais. » commenta le pompier avec un sourire. « Il faut croire que non. » Il la remercia une fois encore, soulagé autant qu'elle l'était de cette intervention rapide et les sauveteurs quittèrent la salle en compagnie du malade et de son épouse dont les traits livides trahissaient l'inquiétude. Sans doute n'était-ce qu'un au revoir se dit l'infirmière qui comptait bien chercher à retrouver le couple dès le lendemain pour prendre de leurs nouvelles, en espérant qu'elles soient bonnes... Elle espérait sincèrement qu'elles le soient. Mais il serait pris en charge très rapidement, tout se passerait bien, elle en avait la certitude.

La voix du jeune homme qui était intervenu à ses côtés la sortit de ses pensées. « Ce n'est rien. Je n'ai fait que...mon travail en somme. Merci à vous de m'avoir épaulée ! Vous avez très bien géré la situation. » dit-elle avec un large sourire. Elle ignorait s'il travaillait là depuis longtemps mais elle pariait que non. Il n'était pas plus âgé que sa sœur, c'était évident. Peut-être avait-il l'âge de son frère mais guère plus... Il avait fait preuve d'un sang-froid incroyable et il devait en être félicité. « Le mérite vous revient autant qu'à moi. » insistait-elle alors que le jeune homme semblait encore sonné par ce qui venait de se passer. « D'ordinaire c'est mon rôle de gérer les familles et je sais que...et bien ce n'est pas toujours le plus facile... Vous vous en êtes très bien tiré. » assura-t-elle avec un nouveau sourire franc et sincère.

« Je veux bien du thé, oui. Mais vraiment, je ne veux pas vous embêter. Vous devez avoir bien d'autres choses à penser maintenant. » Il y avait encore pas mal de bazar dans la salle. Entre le ruban qui empêchait les badauds de circuler et les dits-badauds qui essayaient de jeter un œil malgré tout, il y avait encore de l'animation dans le musée d'ordinaire si tranquille. Le voyeurisme des gens la mettaient toujours très mal à l'aise. Elle ne l'avait pourtant que trop connu depuis l'enfance, ne se souvenant que trop bien des regards en biais qu'on lançait à sa mère à l'époque où elle sortait avec un foulard sur la tête pour masquer la perte de ses cheveux. Elle secoua légèrement la tête pour chasser ces noires pensées. « Vous travaillez ici depuis longtemps ? » demanda-t-elle finalement.

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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Dim 25 Nov 2018 - 14:36

"- Merci à vous de m'avoir épaulée ! Vous avez très bien géré la situation."

Les paroles de son interlocutrice eurent le don de le gêner. Il espérait qu'il ne s'était pas mis à rougir mais il ne sentait pas ses joues chauffer. Il était par contre certain d'avoir une tête bizarre. Ce n'était pas tous les jours qu'on le félicitait sur ce qu'il faisait. C'était peut-être même la première fois. Il exagérait un peu mais ça venait d'une inconnue et c'était en rapport avec son travail alors forcément il se sentait bien plus touché que d'ordinaire. S'il avait eu un sweat, il aurait probablement mis sa capuche, comme pour se protéger. C'était un vieux réflexe dont il avait du mal à se défaire. Heureusement tout de suite il portait l'uniforme du travail, il ne pouvait donc pas se cacher.

"- Le mérite vous revient autant qu'à moi."

Il allait finir par rougir si elle continuait à le féliciter ! Et le pire c'était qu'il n'avait pas l'impression d'avoir géré si bien que ça la situation. Il n'avait fait que contacter les secours et retenir la femme du patient, rien de bien extraordinaire. Mais au moins, il n'était pas resté là, planté sur place, à attendre que le temps passe. Il avait essayé d'appliquer le protocole d'urgence.

"- Merci", Finit-il par dire en se remettant légèrement du stress de la situation. Si elle disait qu'il s'en était bien sorti, il pouvait la croire. Elle avait bien insisté sur ce point, elle ne devait pas dire ça par pure politesse. En tout cas, il avait envie d'y croire. Il avait besoin de ça pour se sentir plus confiant dans son travail. Il doutait tellement de lui alors qu'il avait les capacités pour être un bon agent d'accueil. Il le cachait plutôt bien en règle générale mais avec le stress qu'il venait d'avoir, il avait un peu plus de mal à faire semblant.

"- Ne vous êtes faites pas, j'ai des collègues pour m'aider. Et on vous doit bien ça pour nous avoir donné un coup de main."

Emmerich se contenta d'aller décrocher les rubans rouges, permettant aux visiteurs de revenir dans la salle, maintenant que les pompiers étaient partis avec le couple. Il n'y avait plus rien à voir, en dehors du blond et de l'infirmière. Mais les deux n'allaient pas resté longtemps par ici. Emmerich comptait amener la jeune femme dans la salle de repos pour lui offrir une tasse de thé. Il lui fit signe de la suivre, après avoir prévenu ses collègues, presque pressé de quitter les messes basses et les regards des curieux qui avaient tenté de suivre toute la scène. Il était toujours mal à l'aise avec ce genre de personnes car il repensait encore et encore aux personnes qui s'arrêtaient pour filmer quand il se faisait tabasser par des homophobes. L'humanité le désespérait quand elle agissait de la sorte. Heureusement, à côté, il y avait toujours des personnes pour lui redonner de l'espoir, comme l'infirmière à ses côtés.

"- Vous travaillez ici depuis longtemps ?", Lui demanda-t-elle alors qu'ils sortaient enfin de la pièce pour traverser l'un des longs couloirs en direction de la salle de repos. Au bout, on pouvait voir un ruban interdisant l'accès aux personnes qui ne travaillaient pas ici.

"- Depuis quelques jours. Je viens à peine d'arriver."

Emmerich n'avait même pas bossé une semaine ici qu'il avait déjà un problème à régler. Au moins en commençant fort, il n'aurait pas de mauvaises surprises après.

"- On peut dire que ça commence sur les chapeaux de roues ! Enfin j'espère que ça ira pour ce vieil homme...", Dit-il en décrochant le ruban pour laisser passer la jeune femme. Ils entrèrent dans la pièce et il lui indiqua les fauteuils pour qu'elle prenne place le temps qu'il fasse chauffer l'eau. Il sortit plusieurs boîtes de thé qu'il disposa sur la table basse avant de récupérer une tasse dans l'un des placards. Personne n'avait sa tasse, excepté un collègue qui se retrouvait toujours avec celle des princesses Disney. Ça lui allait tellement bien !

"- Et vous, ça fait longtemps que vous êtes infirmière ?"
(c) Lil's

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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Dim 2 Déc 2018 - 14:36
Le jeune guide lui assura qu'il trouverait bien des collègues pour prendre le relais et qu'elle méritait bien d'être récompensée pour son aide. Elle préféra ne pas argumenter en lui répondant qu'elle n'avait finalement fait que son travail et elle se contenta de le suivre docilement à travers les dédales du musée. Alors qu'ils marchaient, il lui répondit qu'il venait à peine de débuter ce travail qui commençaient pour reprendre ses mots ''sur les chapeaux de roues''. Elle pouvait difficilement lui donner tort. Elle ne se souvenait que trop bien de ses propres débuts qui ne furent pas de tous repos non plus. Enfin, aux urgences elle n'avait pas connu beaucoup de jours de creux... C'était son lot quotidien les drames et les imprévus et elle se disait que sans eux elle s'ennuierait sans doute beaucoup. Elle fut invitée à entrer dans la salle de repos, le genre de petite pièce masquée par une porte interdisant l'accès à toute personne 'étrangère au service' et qui avait pour les visiteurs un côté fascinant. Alors que ce n'était précisément qu'une salle de repos. Elle était cependant plus chaleureuse que celle de l'hôpital, elle devait bien l'avouer. Enfin l'hôpital était une drôle d'exception... Elle ne comprenait pas comment un endroit censé prendre soin des gens pouvaient prendre une allure si déprimante en tous points. Si elle aimait sincèrement y travailler, elle était consciente malgré tout que quelque chose clochait.

« Je vous remercie. » répondit-elle alors en le voyant disposer plusieurs boîtes devant elle. « Ça fait cinq ans maintenant que je travaille aux urgences de l'hôpital. Ce genre de situation est devenu mon quotidien, j'en ai l'habitude. Et n'ai donc aucun mérite. » ajouta-t-elle avec modestie. Elle n'aimait pas trop qu'on la mette sur un piédestal simplement parce qu'elle faisait ce métier. Elle ne l'avait pas choisi pour ça. Elle le faisait par passion et pour assouvir ce besoin irrépressible de faire ce qu'elle aimait par dessus tout ; aider les autres. C'était tout de même curieux et un rien gênant de se voir féliciter pour faire ce que l'on aime. « J'y retourne demain, d'ailleurs. Je prendrai des nouvelles de ce monsieur, en espérant qu'elles soient bonnes... Mais je n'en doute pas, les secours sont arrivés très vite, il devrait s'en sortir. »

Elle ouvrit l'une des boites et laissa son regard passer d'un sachet à l'autre. Elle se laissa tenter par un thé vert à la menthe. Basique. Elle sortit le sachet de la boîte et le plaça devant elle. Elle joua pensivement avec l'étiquette quelques secondes avant de revenir vers le jeune homme. « Si les nouvelles sont bonnes je pourrais peut-être vous les transmettre si vous voulez. Cet homme sera sans doute content d'avoir votre visite si vous désirez passer... » Elle n'en savait rien après tout. Elle partait toujours du principe que les gens étaient aussi soucieux d'autrui qu'elle ne l'était elle-même. La vérité c'était qu'elle était une exception voire un extra-terrestre pour la plupart des gens qui la côtoyait. Elle trouvait toujours qu'ils exagéraient. Son attitude n'était pas si extrême et n'avait rien d'anormal... Qu'y avait-il donc de mal à vouloir prendre soin des autres ? « Mais quitte à me répéter je maintiens que vous vous en êtes très bien tiré aujourd'hui, surtout s'il s'agissait d'une première... Dans quelques années vous n'aurez même plus besoin d'aide pour gérer ce genre de crise, vous verrez. Enfin, j'espère pour vous que n'aurez pas beaucoup de crise de ce genre à gérer... » ajouta-t-elle précipitamment. « Je ne sors pas beaucoup de l'hôpital et je pars toujours de principe que mon quotidien est celui de tout le monde. Mais vous n'aurez fort heureusement pas trois infarctus à gérer par semaine, vous pouvez souffler. » conclut-elle avec un rire franc.
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gare à la crise de la quarantaine
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Re: Visite mouvementée [Emmerich]
Mar 4 Déc 2018 - 21:23

Attendant sagement à côté du plan de travail où se trouvait la bouilloire, Emmerich écouta la réponse de la jeune femme. Il ne fut guère surpris de savoir qu'elle travaillait depuis plusieurs années. Elle devait faire partie de ces gens qui avançaient dans la vie sans fuir comme il l'avait fait. Elle semblait même passionnée par ce qu'elle faisait, elle avait du trouver sa voie rapidement. Lui, de son côté, il continuait à chercher désespéramment. Au moins maintenant au lieu de se rendre malade à force d'échouer, il se faisait une bonne expérience au sein du musée. Il pourrait peut-être s'en sortir un peu mieux, même s'il doutait qu'il pourrait rester ici indéfiniment. Un jour, un petit jeune viendrait le remplacer, c'était forcé. Il n'était pas le meilleur pour ce poste et ce même s'il se débrouillait pas trop mal. Il avait un bon contact avec les visiteurs.

"- Je vois. C'est sûr qu'après cinq ans si vous étiez pas encore trop sûre de vous je pense qu'il faudrait s'inquiéter. Mais aujourd'hui votre présence a du bien aider cet homme !"

Emmerich détourna son attention en entendant la bouilloire arriver à ébullition. Il l'attrapa par le manche avant de se diriger vers la petite table où était posée la tasse de la jeune femme. Il la remplit, s'assurant que le sachet n'allait pas glisser, puis il posa la bouilloire sur le bord de la table. Il fixa un instant l'eau chaude qui se tinta doucement de vert alors que le thé qu'elle avait choisi commençait à s'infuser, avant de prendre place à son tour dans l'un des fauteuils. Son patron ne s'était pas moqué d'eux en leur offrant cette salle de repos plutôt luxueuse. Le blondinet était persuadé qu'elle était plus confortable que son futur appartement qu'il allait enfin pouvoir chercher maintenant qu'il avait un travail ! ... Bien qu'il fallait encore s'assurer qu'il allait le garder. Il avait toujours peur de ne pas être à la hauteur. Mais il gardait espoir d'être là jusqu'à Noël ! Ses collègues lui avaient dit qu'ils avaient le droit d'avoir un sapin pour le décorer ensemble. Il n'avait rien pour ça mais il comptait bien investir d'ici là.

"- Si les nouvelles sont bonnes je pourrais peut-être vous les transmettre si vous voulez. Cet homme sera sans doute content d'avoir votre visite si vous désirez passer... "

Relevant le regard vers l'infirmière, Emmerich sembla surpris par la proposition qu'elle venait de lui faire. Il ne savait pas trop quoi dire. Il devait avouer qu'il voulait bien avoir des nouvelles de ce vieil homme et de sa femme mais il ne pensait pas qu'aller le voir soit une bonne chose. Il ne le connaissait pas du tout, il l'avait juste vu quelques minutes le temps que les secours arrivent pour lui sauver la vie. Et puis qu'est-ce qu'il pourrait lui dire si jamais il passait le voir ? Il n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'aller voir quelqu'un à l'hôpital. La dernière fois qu'il y avait mis les pieds il avait deux ans et c'était lorsque son père était malade, peu avant sa mort. Malgré son jeune âge, Emmerich avait quelques souvenirs qui le hantaient, comme des flashs.

"- Hm ... Je ne crois pas que ce soit une bonne idée ...", Dit-il en se massant la nuque, signe qu'il n'était pas à l'aise, "Mais je ne dis pas non pour avoir de ses nouvelles. Je risque de m’inquiéter pour lui tant que j'en saurai pas plus et ce même si je ne le connais pas."

Même s'il n'en donnait pas l'air, Emmerich était le genre à s'inquiéter pour les autres. Il était le premier à désespérer en voyant les gens ignorer ceux dans le besoin ou se mettre à filmer pour faire le buzz. Il avait été victime de ce genre de comportements tellement de fois qu'il ne comptait même plus. Mais ça ne voulait pas dire qu'il osait se précipiter vers les personnes pour demander de leurs nouvelles. Il les aidait et après il les laissait retourner à leur vie. C'était plus simple comme ça.

"- Mais quitte à me répéter je maintiens que vous vous en êtes très bien tiré aujourd'hui, surtout s'il s'agissait d'une première... "

Encore une fois les paroles de la jeune femme lui firent énormément de bien, même s'il se sentit rougir, gêné. Il ne savait plus trop où se mettre. Il n'avait même pas sa capuche pour se cacher derrière. Il avait l'impression d'être complètement exposé aux yeux d'une personne qui le voyait comme quelqu'un de normal. Même si Emmerich avait fait des progrès pour se sentir un peu plus à sa place, les mauvaises habitudes revenaient au grand galop. Il avait toujours l'impression de ne pas être comme les autres personnes, d'être perdu et pas doué.

"- J'espère bien !", Finit-il par dire en essayant d'oublier sa gêne ce qui n'était pas facile, "Mais je comprends. Ça ne doit pas être évident à gérer comme quotidien. Enfin du moins d'en sortir. Et je viens à peine de commencer, si ça se trouve, le musée est hanté au point de provoquer des malaises tout le temps et le Boss m'a rien dit !"

Sans faire attention, Emmerich avait appelé Mr Blumenthal "Boss" par réflexe. Il était parti dans l'idée de diriger la conversation vers quelque chose de plus drôle pour détendre un peu l'atmosphère qu'il en avait oublié de surveiller ses paroles. Il espérait juste qu'il ne ferait pas la gaffe devant son patron... Qui sait comment ce dernier pourrait réagir à une telle appellation ?

"- Mais bon promis, si c'est le cas, je ne viendrai pas vous déranger pendant vos jours de repos !"
(c) Lil's

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