Non, Gabriel n'est pas le pire geôlier qui existe. En fait, si on demandait l'avis d'Astrid, elle dirait sans aucun doute qu'il était le meilleur. Non pas qu'elle soit vraiment objective, mais c'était en tout cas le geôlier qui lui donnait envie de rester prisonnière toute sa vie. À ses côtés. Et cela faisait des années que c'était comme ça, des années qu'elle voulait être avec lui, des années qu’elle était sûre de l'aimer jusqu'à la fin de ses jours. Lui avait parfois pu émettre quelques réserves sur leur histoire, avait un temps voulu libérer la demoiselle, la pensant trop jeune pour lui, avant que leurs cœurs ne crient plus fort que la raison, plus fort que ces décisions, et appellent à se retrouver. Alors il leur avait été impossible de lutter contre cette envie, contre ce désir commun qu'ils partageaient. Ils étaient simplement faits pour être ensemble, tous les deux, c'était une évidence. Depuis le premier jour où ils s'étaient connus, même s'ils ne l’avaient pas forcément compris tout de suite eux-mêmes.
"- Je l’admet, je l’admet…" souffle la demoiselle, esquissant un sourire.
Dans son travail, pouvant vivre de son écriture, ce dont elle a toujours rêvé. Plus jeune, elle avait beaucoup de mal à montrer ses textes à qui que ce soit mais maintenant, c'est devenu une habitude. Elle compte presque une dizaine de livres publiés à son actif et ne redoute plus les avis, les critiques, de son lectorat. Depuis sa chambre d'adolescente, elle a fait du chemin. La vie l'a façonné de telle façon qu'elle n'a plus peur de ce genre de choses. Qu'aujourd'hui, elle ose enfin publier, vivre de son art, rencontrer ses lecteurs, ses fans. C'est ce dont elle a toujours rêvé. Une direction dans laquelle sa famille, mais aussi Gabriel, l'a toujours poussée, soutenue.
"- Ah non, non, non ! Je te garde tout à moi !" affirme la demoiselle, affichant une petite moue boudeuse.
Et en parlant de le garder tout à elle, ils allaient en profiter cet après-midi pour n'être que l’un avec l'autre, devant la télévision. Le temps dehors ne permettait guère de faire autrement. Restait à espérer qu'ils pourraient préparer quelques gourmandises à consommer devant leur série, ce qu'elle s’empresse de vérifier en jetant un œil dans le placard.
Avec Astrid, il fait preuve d'une certaine patience et d'une douceur. Moira lui dit bien souvent qu'il est un vrai canard avec elle, et dans le fond, elle a probablement raison. Mais il aime comme il est avec elle, et combien elle le rend meilleur chaque jour. Tant pis s'il ressemble à ce qu'on appelle un canard. Il rit en l'entendant. Effectivement, elle pourrait avoir pire, comme sort réservé par la vie. «J'en conviens, je ne suis pas le pire geôlier qui existe.» concède-t-il avec une sorte de côté pensif, volontairement appuyé.
Il est heureux de voir que ce que fait Astrid marche. Que ses livres fonctionnent, et qu'elle finit par éclore. Il ne demande que ça, même s'il reste assez à l'écoute et attentif à quel homme commencera à faire des avances à sa future femme. Parce que ça arrivera. Astrid est intelligente, indépendante, elle écrit à la perfection, et en plus, elle est belle. Elle est magnifique. Il n'y a pas un défaut qui faille qu'on la fuirait plutôt que de la charmer. Alors, même sans jalousie, il reste attentif. Pourtant, il a confiance à Astrid, malgré ses (fausses) menaces de polygamie. «Oh mais j'ai rien contre. J'ai le droit aussi, d'être polygame, du coup ?»
Se dessine leur moment netflix devant la série qu'ils regardent ensemble, plus pour faire plaisir à Astrid à la base, même si Gabriel a totalement fondu dans l'intrigue, et qu'il est bientôt plus au taquet qu'elle sur l'histoire et la suite. «C'est parfait alors !» s'extasie-t-il, trop content d'avoir de quoi grignoter devant la série.
Elle laisse échapper un petit rire lorsque l'homme affirme qu'elle n'ira nulle part point c'est trop tard, maintenant, elle est sa prisonnière. Lui offrant un doux baiser au passage, il ne se prive pas pour lui en offrir un second à la fin, comme pour ponctuer sa phrase. Non, elle n’ira nulle part, en effet. Il n'y a de toute façon nulle part où elle veuille aller loin de lui. C’est une réalité dont ils ont tous les deux conscience. Ils ont mit du temps pour être ensemble, du temps pour oser parler, pour oser dire ce qu’ils voulaient vraiment, ne pas laisser leurs pensées intrusives décider à leur place de ce qu’il convenait de faire. Alors ce n’est pas maintenant qu’elle va faire marche arrière, loin de là.
"- Quel supplice incommensurable !" affirme-t-elle pour plaisanter, ponctuant son affirmation.
Une prisonnière, rien que ça. Que le ciel la préserve de recouvrer sa liberté. Il n’y a nulle part où elle veuille être davantage qu’entre ses bras. Pour le meilleur et pour le pire, ce sera bientôt réglé devant l’autel comme leurs familles. Ce sera un grand moment. Une grande joie. Le bonheur parfait auquel ils aspirent. Alors, plutôt que de fuir, elle continuera à s’occuper de sa robe de princesse.
Elle rit encore quand il menace son fan club, affirmant qu’il les a tous à l'œil pour surveiller les cadeaux qu’ils peuvent lui faire à chacune de leurs rencontres. L’idée que certains puissent lui offrir des bijoux le déconcerte. Elle s’en amuse. En réalité ce ne serait pas si étonnant. Des bijoux en rapport avec ses textes, pourquoi pas ? Elle ne serait pas surprise qu’une amulette ou n’importe quel autre ornement décrit dans un de ses livres lui soit un jour offert par le fanclub. Ils ont déjà été si imaginatifs par le passé…
"- Surveille bien, des fois que je deviendrais polygame !" plaisante-t-elle sur le même ton.
Quoiqu’il en soit, après midi et pour son plus grand bonheur, c’est en sa compagnie qu’elle passera son temps, pour fuir la pluie extérieure, qui s’abat sur toutes les vitres de la villa, donnant peu envie de mettre le nez dehors, même s’il faudra bien qu’ils sortent Plume, à un moment. Cette simple idée la crispe un peu, à l’idée des poils trempés de l’animal dans le salon, mais il faudra bien, pourtant, s’y résoudre… A moins que la pluie ne finisse par se calmer.
"- Je crois qu’on a ce qu’il faut oui, je vais vérifier ça !" affirme-t-elle avant d’ouvrir les placards.
Il rit de la réaction d'Astrid à sa boutade, avant de faire mine d'être vexé, comme un enfant, alors qu'il approche de la quarantaine si fortement. «Toi, tu pars nulle part.» affirme-t-il en se levant pour lui offrir un doux baiser, comme pour sceller cette vérité. «C'est trop tard, maintenant, t'es ma prisonnière.» souffle-t-il doucement, avant de l'embrasser de plus belle.
Pour ce qui est de la jalousie, c'est compliqué. Elle est si talentueuse que s'il commence à peine à faire mine d'être jaloux, il finirait par l'empêcher de laisser parler son talent. Il refuse d'être le complice d'un tel affront. Alors il hausse les épaules en jouant au gars détaché (qu'il est réellement, adorant feindre la jalousie) «Bon, si c'est un fan club, ça va. Mais fais gaffe, hein. Je les ai TOUS à l'oeil.» rajoute-t-il en faisant mine d'être un agent secret, prêt à tout observer, tout voir, et à réagir à tout moment. Il aurait été plus souple, Gabriel aurait très certainement fait une accrobatie pour appuyer ses dires. Mais il vaut mieux ne pas tester, surtout s'il n'entend pas détruire au passage quelques meubles, son dos et ses souffrances de manière générale.
La pluie a décidé de freiner leurs activités, décidant d'arriver non sans une certaine violence, qui a un peu désespéré Gabriel. D'autant plus que s'ils ont choisi de faire un moment chill devant Netflix, il n'a pas pensé une seule seconde à renflouer leurs placards des gourmandises qu'ils aiment tant tous les deux -enfin, surtout Gabriel- et il réalise qu'il n'y a pas de sucrerie pour se réconforter devant l'écran. Heureusement, il y a Astrid pour sauver la situation. «Tu sais que je ne sais pas trop faire.. Est-ce qu'on a le nécessaire ?» s'interroge-t-il à voix haute, en ouvrant au fur et à mesure les portes de placards, à la recherche des ingrédients nécessaires.
"- Seigneur, c’est vrai ! Heureusement, il n’est pas encore trop tard pour fuir ! Je ferais peut-être mieux de préparer mes valises, davantage que ma robe de princesse !" rit-elle pour se moquer gentiment de son fiancé et meilleur ami.
Comme si elle allait faire machine arrière maintenant, comme si elle pouvait vraiment prendre ses cliques et ses claques pour disparaître. Non. Pas un instant. Jamais. Elle n’est tout simplement pas capable de s’éloigner de lui et la vie le leur a plusieurs fois prouvé. Il y a encore quelques années, ils étaient loin d'être aussi heureux, alors qu'il avait décidé de ne pas poursuivre avec elle, du fait de son âge, se perdant entre les bras d'une autre. Elle en avait tant souffert, à l'époque, qu'il n'était pas envisageable, désormais, de laisser tomber. De passer à autre chose. De tourner la page. Ils allaient se marier d'ici quelques mois et cette fois, ce serait pour de vrai. Ce serait devant leurs amis et famille réunis. Devant le maire, devant le prêtre. Certainement pas à Las Vegas.
"- Même si c'est un cadeau commun d'un fan club et non le cadeau d'une personne en particulier ?" questionne la blondinette, comme son partenaire se montre jaloux à l'idée que quelqu'un d'autre puisse lui offrir un vrai bijoux.
Cela ne lui est encore jamais arrivé, mais elle sait que c'est arrivé à d’autres. Elle, de leur part, elle a plutôt eu des tablettes, des outils numériques, pour l’instant. Mais cela ne veut pas dire qu'un jour, les fans ne se mettront pas en tête de lui offrir un collier, un bracelet, ou un autre bijou.
"- C'est rien, on va bien trouver de quoi faire." remarque la blonde.
Si son fiancé se montre dépité à l'idée de n'avoir pas prévu de dessert, d'autant plus que les placards sont, pour une fois, vides de toute cochonneries -une raison qui explique la recrudescence des sorties de la demoiselle pour écrire-, Astrid ne s’en formalise pas. Il y a toujours des solutions. Autre que commander, bien sûr, puisque avec le temps, il est hors de question d'imposer à un livreur de venir jusqu'à eux.
Presque choqué, ou en tout cas, bien imité, tu fusillais Astrid du regard. Non mais ! Elle a vraiment besoin de te rappeler les années qui passent, marquées par des rides et des cheveux blancs ? Evidemment, ta future femme se moque de toi. De vous deux, tu es le seul à faire toute une histoire de ces presque sept ans qui séparaient vos naissances. De vous deux, tu es le seul à avoir vu en cela un frein à votre relation. De vous deux, il n'y a que toi que ça inquiète.
«Tu sors, tu sors.. Tu dois te marier avec lui, même, c'est horrible. Enfin, c'est comment en Pays Gérontophile très chère ?» dis tu en riant, un sourire sarcastique sur tes lèvres. Elle t'a cherché. Vous vous êtes trouvés, pour le coup.
Elle te raconte les cadeaux qu'elle a reçu. Non pas que tu sais que tu vas en profiter aussi -mais quand même un petit peu quand même- tu es heureux pour elle. Ces cadeaux, c'est une forme de reconnaissance de la part des gens qui la suivent et la soutiennent. Au moins, si tu n'as pas pu lui rendre visite, de toute manière, tu avais oublié ce qu'elle faisait, tu sais que d'autres n'ont aucune limite à lui montrer reconnaissance pour son travail. Même s'il s'agit de Robert barbus, vieillis et défraîchis. «Ils ne savent sûrement pas quoi t'offrir, certains refuseraient de t'offrir une peluche. Et le premier qui vient t'offrir un vrai, joli bijou, lui je le défonce.» que t'ajoutes en riant. T'es pas si jaloux que ça. Mais t'aimes bien faire comme si, au moins ça lui montre combien tu tiens à elle.
Et d'ailleurs, tu tiens tellement à elle que t'as accepté de regarder la série Grisha. T'as pas accroché plus que ça, mais ce serait mentir que de dire que c'est très pénible à voir. En vérité, ça se laisse regarder. Et si ta blonde en est satisfaite... Alors, tant mieux. «Si j'avais su, j'aurais préparé un gâteau ou une tarte. Ou acheté des friandises.» que tu avoues, un peu vaincu. Les dernières, vous les aviez mangés des semaines auparavant. Et t'as refusé d'en racheter, pour t'éviter d'avoir un petit ventre bedonnant à l'orée des fêtes. Grave erreur.
Elle pouffe légèrement. La vieillesse, oui. Après tout, comme il le remarque si bien, il approche lentement mais sûrement de ses quarante ans, qu’il soufflera l’année prochaine. D’ailleurs, elle a commencé à préparer l’évènement il y a un petit moment, pour surprendre son amoureux, le moment venu. Hors de question de ne pas marquer le coup pour l’occasion. Il faut dire que ce n’est plus que dans quelques mois, maintenant, son cher et tendre étant un enfant de janvier, quand elle vient elle-même, tout juste, de souffler sa trente-troisième bougie. Aussi porte-t-elle une main à son front, prenant un air faussement dramatique alors qu’elle s’exclame.
"- Mon dieu, mais c’est que je sors avec un vrai petit vieux !"
Elle plaisante, bien entendu. Elle a toujours eu conscience de l’âge de Gabriel, mais ça n’a jamais compté. Oui, il était plus âgé qu’elle, c’était vrai. Mais seulement de six ans et demi, rien de dramatique. Et c’était lui qu’elle voulait, de toute façon. Lui qu’elle voulait depuis que sa route avait croisé la sienne, à Lyon, il y a quelques années en arrière. Peu importe l’âge qu’il a sur le papier, de toute façon. Ce qui compte vraiment c’est l’âge qu’il a dans sa tête. Qu’il n’y ait pas d’écart qui puisse se sentir dans leur vie quotidienne, pas d’écart qui puisse parasiter leur relation.
"- Quelques-uns, disons." rit-elle, comme elle a été quelque peu gâtée. "Des peluches, des dessins, des chocolat. Et quelques bouteilles. C’est marrant, mais selon l’âge des fans les cadeaux ne sont pas les mêmes !" elle a un petit rire. "Curieusement, les alcools, c’est que des Robert, la quarantaine bien tassée qui les apportent."
Et en même temps… Elle commence aussi à être ce genre de personne qui offre des bouteilles en certaines occasions. Paraît-il que, bien choisi, ça fait toujours plaisir.
Puisque le temps ne leur permet pas de sortir, une promenade est complètement exclue pour cette après-midi. L’envie de pointer le bout du nez dehors est loin et la blonde, comme ils cherchent quoi faire, évoque l’idée d’une petite après-midi binge-watching pour finir une série, le tout avec de la bouffe et Plume auprès d’eux. Le plan d’une après-midi tranquille, en amoureux, blottis l’un contre l’autre.
"- OUAI ! Et je vais faire du chocolat chaud ! Avec de la VRAIE crème fouettée !!!" annonce la demoiselle, toute excitée. "J’ai besoin de savoir comment le darkling a survécu !!!"
T'as oublié, et t'as du mal à comprendre comment tu as pu oublier quelque chose d'aussi important. Si c'était fréquent qu'Astrid ait des sessions dédicaces et rencontre avec les femmes, cela n'en est pas moins la preuve que son travail fonctionne, et qu'elle arrive à ses rêves. Et peu importe la fréquence, tu oublies bien trop souvent les dates de ses dédicaces en règle générale. Enfin, heureusement, elle ne t'en veut jamais vraiment, quand bien même elle te taquine un peu, en parfaite règle.
«Sûrement, la vieillesse comme tu dis. Après tout, je vais bientôt avoir quarante ans, tout de même.» Quarante. Tu n'as pas vu le temps passer, et te souviens encore du beau milieu de ta vingtaine. Quarante ans et toutes tes dents, comme disait ton père, avec un grand sourire, et un magnifique dentier fait sur mesure. Heureusement t'as plus de chance que lui, sur ce point. Malgré tout, ça te fait quelque chose de prononcer cette vérité, et de te rendre compte qu'il ne manque guère de jour jusqu'à ce que ça arrive. Quand tu penses qu'à 27 ans, tu étais persuadé de faire partie du fameux "club des 27". Ca t'avait obsédé une bonne partie de ton adolescence, et ensuite, c'était devenu un pressentiment qui t'a angoissé bien trop longtemps... Enfin, c'est du passé, maintenant.
«Ah oui, à ce point ?» que tu demandes quand elle te fait remarquer que le coffre est encore plus plein que tout ce que ton imagination est capable d'accepter et de visualiser. Seulement, le coffre est inaccessible. Non, vous n'êtes pas faits de sucre, mais il n'est pas question de tomber malade pour autant en vous mettant sous une pluie drue et violente. D'ailleurs, les flaques d'eau au sol commencent à se faire plus profondes, et tu désespère un peu que la pluie s'arrête. En tout cas, il va falloir tuer l'ennui, alors bien que tu n'as pas forcément besoin d'avoir l'avis d'Astrid pour te divertir avec un livre ou le travail, c'était votre après-midi, et non celui du travail ou de chacun dans son coin. Alors tu lui demandes ce qu'elle veut faire.
Ah oui ! Tu as complètement zappé. «Allez ! Je fais du pop-corn au caramel ?» que tu demandes, tout content d'avoir un moment netflix and chill, devant une série que t'aimes bien, en plus.
Il réalise, quand elle répond à sa question, que sa future épouse lui avait parlé de ses plans et ses lèvres se muent en un sourire comme il s’excuse. Oui, elle l’avait fait. Mais il n’y avait rien de dramatique à ce qu’il l’ait oublié. Elle ne pouvait pas le lui reprocher, il lui arrivait elle aussi d’oublier ce que Gabriel avait pu dire, parfois. Comme il leur arrivait d’oublier de faire les courses, ou de ne pas faire attention au temps qui passait, au point de se retrouver à commander en urgence sur uber eats à plus de vingt-deux heures, les frigos vides, la faim au ventre… Ouai, ils n’étaient pas les personnes les plus responsables qui étaient, elle ne pouvait pas prétendre le contraire.
"- C’est rien… c’est l’âge…" souffle-t-elle, espiègle, ne loupant jamais une occasion de le taquiner. Non pas qu’il se gène, de son côté.
Si ça s’est bien passé ? Comme d'habitude, tranquillement. Elle a signé plus d’une centaine de livres, a discuté avec les fans, pris elle ne sait combien de photos… À un rythme plutôt soutenu sur toute la matinée. C’était bien, mais c’était intense, comme toujours. Pourtant elle ne s’en plaint pas, c’est le signe que ses écrits marchent. Le signe qu’elle a obtenu le succès qu’elle espérait plus jeune, dans sa chambre d’adolescente occupée à écrire des textes, encore et encore. C’est la preuve qu’elle marque une génération. Toutes ces personnes qui font le déplacement pour elle, pour la voir, la rencontrer… Lui offrir des dessins, des peluches, des goodies… Elle ne peut vraiment pas se plaindre.
"- Ouai, attends de voir le coffre !"
Mais pour aller chercher tout ça il faudra attendre que la pluie se calme un peu. Elle jette un regard dehors. Que faire cet après-midi ? Ils allaient difficilement pouvoir mettre un pied dehors et le temps ne lui donne pas vraiment envie de bouger d’ici.
"- On pourrait se faire une après-midi télé ? On a encore la saison 2 de Shadow and Bones à regarder !"
Le repas s'apprête à commencer et tu questionnes ta future épouse au sujet de ce qu'elle devait faire le matin. Tu as un peu honte, mais tu as totalement zappé ce qu'elle t'a indiqué faire et du coup, tu ne peux même pas lui poser de vraie question à ce sujet. De quoi il en retourne déjà ? Heureusement, Astrid est compréhensive en général, et encore plus que tu lui as raconté la montagne de travail que tu avais. En temps normal, tu prends tout de même plus attention à retenir ce qu'elle te dit. Peut-être que cette fois là, tu étais pris dans tes pensées et que tu l'as écoutée trop distraitement. Enfin, peut-être.. personne ne croit à ce 'peut-être'... c'est une certitude, en réalité.
«Ah mais oui,c 'est vrai, tu m'avais dit. Je suis désolé mon coeur, ça m'est totalement sorti de la tête.» que tu avoues sans peine. T'as pas été au top de ce côté. «Et ça s'est bien passé ? Enfin, j'imagine que j'ai ma réponse, si tu as pleins de cadeaux..» Et oui ! Ta femme est une célébrité, bientôt ! Ce que ça te fait ? Pas grand chose, en réalité, du moment qu'elle vit son rêve, qu'elle soit la plus reconnue des célébrités, ou une parfaite inconnue, si c'est ce qu'elle souhaite et qu'elle s'épanouit dans ça, tu la soutiendras toujours, que tu sois d'accord ou non avec les conséquences. C'est aussi ça, être un couple à tes yeux.
«C'est vrai, il pleut beaucoup..» dis-tu en regardant par la fenêtre. «Tu veux faire quoi cet aprem ? J'avais prévu une journée à se balader en ville mais c'est un peu compromis par la pluie..»
Elle plaisante mais évidemment, elle n'en pense pas un mot. Pas une seule seconde. Non, elle a bien trop galéré pour arriver à avoir Gabriel pour le laisser partir maintenant. Bien trop souffert pendant des mois, des années, pour le laisser lui échapper à présent. Pire, le repousser elle-même. Cela n’arriverait jamais. Pas alors qu’ils préparaient le mariage de leurs rêves, plus amoureux l’un de l’autre que jamais. Pas alors qu’ils étaient en train de concrétiser ce que leurs cœurs avaient toujours voulu, depuis le jour où ils s’étaient rencontrés. Pas alors que l’entente est au beau fixe et le bonheur absolument complet.
Elle le questionne sur sa matinée, son fiancé ayant réussi à décrocher un contrat important qui peut déboucher sur d'autres créations à venir. S'il se débrouille bien, ça représente pas mal de travail dans les prochains mois, voire même les prochaines années. C'est toujours plutôt bon à prendre. Et forcément, elle est curieuse d’en savoir un peu plus à ce sujet. Combien de pièces exactement ? Quel genre ? Quels matériaux, quelles pierres ?
Il évoque une gamme de quinze à vingt pièces à peu près, qui lui prendra pas mal de temps entre les dessins et le montage, pour la réalisation de celle-ci. Une jolie petite collection qui pourrait rapidement s'agrandir s'ils sont satisfaits du travail rendu. Il devrait avoir une première réponse dans les prochains jours. Astrid croise les doigts, espérant que tout se passera bien pour lui, que ces projets seront couronnés de succès. Forcément, c'est un contrat d'envergure.
Il sert l’assiette de sa belle, puis s'occupe de la sienne, la questionnant à son tour sur sa matinée, curieux de savoir ce qu'elle avait fait, l'appelant future madame Fisher, ce qui ne manque pas de faire naître sur ses lèvres un petit sourire. Elle adore quand il dit ça. Et quand il avoue qu'il ne se souvient pas du tout de ce qu'elle avait dit qu'elle ferait le matin, elle pouffe carrément.
"- Je vois que ça sert à quelque chose de te tenir au courant !" elle rit. "J’étais à Schwerin pour une séance de dédicace dans une bibliothèque. Donc… beaucoup de signatures de livres, et des photos avec les fans. J’ai reçu quelques cadeaux, mais j’ai tout laissé dans la voiture. J’irais quand il aura cessé de pleuvoir." elle regarde dehors. "Enfin, si ça s’arrête un jour ! Il pleut comme vache qui pisse !" achève-t-elle dans un accent français qu’elle ne peut renier, comme elle emploie une expression bien de chez elle.
Entre Astrid et toi, il y a beaucoup de rires, de taquinerie. Mais au début, il y avait eu aussi beaucoup de drama, d'incompréhensions, de lenteurs, et vous avez fini par risquer de vous passer à côté, l'un de l'autre. Une vie de mauvais timings et d'omissions qui auraient pu vous couter votre relation. Evidemment, tu as pleinement conscience qu'elle se moque un peu de toi, et qu'elle te taquine concernant le fait de trouver quelqu'un d'autre, quelqu'un pour te remplacer. Dans le fond, vous êtes bien ensemble, surement un peu trop bien pour vous laisser, comme ça, alors que tout marche bien entre vous. Et qu'enfin, vous vous comprenez, et que vous êtes sur la même longueur d'ondes. «Oui, tu l'as dit.» que tu dis, en riant. Evidemment, vous n'avez pas été très habiles pour vous comprendre et pour vous mettre ensemble.
Elle te pose des questions sur ton travail, et comme tu t'occupes de la nourriture en même temps, tu lui réponds, un peu distraitement. Un peu trop distraitement, puisque tu ne lui donnes que quelques informations, et que tu ne te rends même pas compte que tu ne lui poses même pas la moindre question sur son travail, à elle. Ce n'est qu'en posant le plat à table, et en commençant à servir, tout en lui répondant que tu réalises. «Pour l'instant, on est sur une gamme entre quinze et vingt pièces. Ca va me prendre un bon temps de travail, entre le dessin puis le montage. Mais je pense que ça pourrait le faire et monter à plusieurs pièces de plus, s'ils sont satisfaits, j'imagine. Je devrais avoir une première réponse d'ici la fin de la semaine prochaine. Si ça leur plait, on prendra un rdv à l'atelier pour signer un contrat. Vu l'ampleur, je ne tiens pas à m'engager dans le vent.» Tu poses l'assiettes servie d'Astrid devant elle, avec son escalope de dinde qui est prête, et tu la regardes, et une fois le service du repas terminé, tu poses les codes sur la table, et pose ta tête sur tes mains, mises à plat comme réceptacle, et tu la regardes avec un petit sourire en coin. «Et vous, future officielle madame Fisher, cette matinée ?» Tu te mords la lèvre inférieure. «j'ai peut-être oublié ce que tu m'as dit que tu faisais ce matin, je suis désolé.»
Elle rit un peu comme il lui souhaite un bon courage pour trouver un petit ami aussi parfait que lui, aussi fiancé et engagé. Elle a parfaitement conscience qu'elle ne trouverait pas mieux que lui et, de toute façon, elle ne le souhaite pas. Elle n'est pas sérieuse une seule seconde quand elle parle de changer de petit ami, et surtout pas pour quelque chose d'aussi débile qu'un repas qui ne serait pas très bon. D'autant plus qu'elle ne doute pas une seconde des compétences culinaires de son fiancé. Elle lui fait confiance, ce sera probablement délicieux.
"- Oui, puis je crois que j'ai un peu trop galéré pour l'avoir celui-là donc tout compte fait, je vais le garder, même si le repas de ce soir ne s'avère finalement pas être à la hauteur de nos espérances…" plaisante-t-elle.
Tandis qu'il continu de faire cuire la viande, elle le questionne sur sa matinée, s'intéressant aux projets joailliers en cours, curieuse de savoir ce qu'il peut être en train de faire, sur quoi il peut être en train de travailler, ce qui occupe ses journées quand ils ne sont pas ensemble.
"- Et tu avances comme tu veux ?"
Elle le regarde faire comme il termine la cuisson de la viande, le remerciant quand il la dépose dans son assiette et il lui annonce alors, en attrapant le risotto, qu'il a fini les dessins d'une grosse commande pour une famille notable. Des parures, dit-il, qui représentent un sacré travail, car la commande est plutôt imposante. Elle lève un sourcil.
"- À ce point ? Je suis curieuse de voir, oui !" s'étonne la blonde. "Et ça représente combien de pièces, à peu près ?"
À l'entendre en parler, ça a l'air d'être un travail colossal. Cela sous-entend qu'il y aura donc forcément beaucoup de pièces très intéressantes à voir. Elle a hâte. Bien sûr, elle sait qu'elle ne verra rien avant que la famille ait validée les croquis et qu'il va donc lui falloir être un peu patiente, mais... Le principal c'est qu'à la fin elle puisse y jeter un oeil.
Elle te taquine au sujet de ton repas, et de l'éventualité qu'il ne soit pas bon. Un autre petit ami, hein ? «hé bien bon courage pour trouver un "petit ami" aussi parfait que moi, et surtout, aussi fiancé et engagé, hein.» Evidemment, tu es certain qu'elle serait capable de trouver aussi bien, voir mille fois mieux que toi. Elle en valait le coup, après tout. Et même si tu fais tout ce que tu peux pour la combler, la rendre heureuse, tu n'es pas certain d'être suffisamment bien pour elle. Pourtant, tu essaies, très très fort, d'être la meilleure version de toi à ses côtés. Tu offres un clin d'oeil à une Astrid très joueuse, pour l'heure.
Très vite la situation redevient un peu plus sérieuse, bien que l'ambiance n'a pas grand chose de lourd. Vous savez juste faire la part des choses dans une discussion. Comme lorsque vous parlez de votre matinée. Toi, tu as l'impression de ne jamais rien faire, et pourtant, il y a cet incroyable projet que tu as en cours, qui pourrait occuper vos journées de discussion. Mais tu as toujours l'impression que c'est pas suffisamment de travail. Si tu t'écoutais, tu serais à l'atelier à 4h du matin pour commencer à travailler, mangerais un bout sur place, et puis tu repartirais dans les créations jusqu'à la fin d'une journée de travail normale, accusant une journée de presque 13h de travail sans t'inquiéter. Parce que tu es comme ça : un boulimique du travail. Tu adores ça. «Hé bien, les projets joailliers habituels, je prépare la collection printemps de mon portefolio, et j'ai fait quelques bijoux par ci et par là notamment pour des demandes en mariages, ou des cadeaux divers.» Tu récupères la casserole dans laquelle l'escalope est fin prête, en la faisant glisser dans l'assiette de ta compagne, et puis tu amènes dans ton saladier que tu réserves spécialement pour ça, ton risotto que tu poses sur la table. «Et j'ai fini les dessins d'une commande.. je dois faire une série de bijoux pour une famille notable. Ce sont surtout des parures mais.. il y en a beaucoup. Apparemment, ils ont plus de cous sur lesquels mettre les colliers qu'une famille royale. Si tu veux, je te montrerai mes croquis quand ils seront validés.» car tu te faisais un mot d'ordre : tant que la commande n'était pas validée, tu ne montres aucun croquis. La chaise tirée, tu t'installes à table, et tu regardes ta fiancée avec un immense sourire. «Bon appétit mon amour»
Astrid plonge son regard espiègle dans celui de Gabriel, le coin des lèvres retroussé en un sourire complice, tandis que ses yeux pétillent d'une lueur taquine, révélant la profondeur de leurs sentiments et l'humour qui lie leur relation, agissant sur elle comme du ciment.
"- Oh si c’est mauvais, je me ferais rembourser le repas et j’irais au magasin des petits amis pour en choisir un autre…" souffle-t-elle, taquine.
Un petit rire s'échappe de ses lèvres, comme si chaque mot n'était qu'un prétexte pour s'amuser. Bien sûr, elle n’est pas sérieuse, et ils le savent aussi bien l’un que l’autre. Pas après ce qu’ils ont traversé, pas alors qu’il leur a fallu des années pour avoir le courage de mettre des mots sur leur relation, pour considérer le fait qu’ils étaient bien plus que des amis, surtout.
Le regardant plus sérieusement, Astrid le questionne sur sa matinée, désireuse de savoir ce qu'il avait pu faire, consciente de l'amour qu'il porte à son métier. La jeune femme ne comprenait pas toujours tout à celui-ci, surtout quand il était question de termes techniques, mais elle le questionnait tout de même toujours à ce sujet. C’était une part non négligeable, après tout, de la vie de son futur époux.
"- Mh ? Et tu travailles sur quels projets joailliers en ce moment ?"
Proposant son aide, l'autrice lève les yeux au ciel quand Gabriel refuse. Un léger soupir d'amusement s'échappe de ses lèvres, tandis qu'elle observe son fiancé debout devant la plaque à induction, occupé à cuire son morceau de poulet dont elle pourrait très bien s’occuper elle-même, d’autant plus qu’il a déjà préparé le risotto.
"- Je ne suis pas sûre que cela t’aide beaucoup, mais je vais faire semblant de te croire et m'asseoir."
Elle laisse échapper un soupir théâtral se faisant, son sourire ne la quittant pas alors qu'elle s'installe.
Astrid est de retour, et tu ne pouvais pas être plus heureux de la voir. Chaque minute avec elle ressemble à un rêve éveillé : t'es heureux comme jamais de l'avoir enfin à tes côtés, et de pouvoir profiter de passer ce que tu espères être le restant de tes jours avec elle. Même si elle rentre un peu mouillée par la pluie et qu'elle t'assure que tout va bien. Tu lui lances un regard suspicieux, mais tu lui concèdes qu'elle n'a peut-être pas tort. L'air au sein de la maison est bon, elle finira par sécher. Plume vient s'installer à vos pieds, sous la table, pendant que tu prépares les assiettes, couverts et serviettes, pour ensuite servir le repas. «J'espère que ça le sera, sinon tu ne me laissera jamais plus cuisiner.» Et ce n'était pas le but; Toi, tu adores complètement faire à manger, et tu ne t'en lassais pas. Même si parfois, il te faut cuisiner de la viande, et que c'était pas forcément ton dada. Tant que ça ne saignait pas, ou que ça n'avait pas pleinement la forme d'un animal, tu t'en fichais. Même si ça ne t'empêchait pas de manger le poisson, que ça ressemble ou non à un animal.
Tu as donc pris l'escalope de poulet pour Astrid, et as commencé à la faire cuire, avant de te tourner vers elle «Oh bah une petite matinée de travail, et ensuite, pas grand chose. Je suis rentré, j'ai fait un peu de vaisselle, tout en préparant le repas.» dis-tu avec un immense sourire, avant de secouer la tête et de montrer sévèrement la chaise de ta fiancée. «seulement que tu restes assise, c'est un bon début, comme aide.» Le repas était presque prêt, la table mise. Si elle pouvait se reposer, c'était tant mieux.
Il lui propose un pantalon et un t-shirt sec, mais la jeune femme secoue la tête négativement. Non, ça devrait aller, elle n’est pas si trempée que ça, elle s’est hâtée d’atteindre le perron, ça devrait donc vite sécher. Elle n’est pas en sucre donc il n’y a aucun risque à ce qu'elle reste dans des fringues un peu humides quelques minutes. Si ses vêtements étaient trempés, elle ne dit pas, mais comme ça n’est pas le cas, elle peut sans aucun doute rester comme ça. Ce n’est que l’affaire de quelques minutes, après tout.
"- Non non, ça va aller ne t’inquiète pas. Je pense que je serai sèche dans moins de cinq minutes !" affirme la blonde.
Mais en parlant d’être mouillé, si elle s’en sort plutôt bien, elle s’inquiète rapidement de savoir si Plume est à l’abri dans le salon ou si elle est dehors. Elle ne se souvient plus vraiment ce qu’il en est, si elle l’a faite rentrer ce matin avant de partir, comme elle est partie tôt, ou si elle l’avait laissée dehors. Ouai, ça avait été un peu sport et elle n’avait pas vraiment fait attention, sur le coup. Pas suffisamment pour s’en souvenir maintenant, en tout cas, plusieurs heures plus tard. Elle avait été en mode pilote automatique, surtout.
L’animal se manifeste, faisant valoir sa présence et la blonde observe en souriant son fiancé qui ne manque pas de niaiser autant qu’elle, caressant l’animal après qu’Astrid en ait fait de même. Oui, elle est sage. Elle l’est devenue avec le temps, disons. Quand elle était toute petite, c’était une autre histoire et plus d’une fois, elle avait fait un peu de bordel dans la maison, s’ennuyant en attendant qu’ils rentrent. Heureusement pour elle, pour eux, Astrid travaillait pas mal de la maison ou dans des cafés, se permettant alors de sortir avec Plume.
"- Mhhh ! Je suis sûre que ça va être très bon !" affirme-t-elle comme il indique à quoi est le risotto, avant de proposer de lui cuire une escalope de poulet. "Si ça ne t’ennuie pas…"
Si Gabriel ne mange pas de viande, c’est loin d’être son cas. Non pas qu’elle en abuse ou en mange particulièrement, mais elle en consomme encore assez régulièrement. La volaille, surtout, bien plus que la viande rouge, principalement pour ne pas en imposer la présence dans le réfrigérateur à son partenaire.
"- Nickel et la tienne ?" demande-t-elle comme il se renseigne sur sa matinée. "Qu’est-ce que tu as fais ?" poursuit-elle avant que le minuteur n'interrompe leur discussion, signalant que la cuisson était terminée. Il indique alors qu’ils vont passer à table et elle acquiesce. "Tu as besoin de quelque chose ?"
Tu t'es trouvé un peu surpris par le temps quand tu as regardé par la fenêtre. Ca, tu ne l'avais pas vu venir. Et trop absorbé dans tout ce que tu faisais, tu n'as pas même pensé à regarder. Alors t'as essayé de réagir au plus vite dès qu'Astrid a signalé par ses clés dans la serrure qu'elle était là. Il te fallait réagir vite, alors en moins de deux secondes, tu es allé chercher de quoi la mettre au chaud, ou au moins se sécher. Peut-être irait-elle se changer, se mettre quelque chose de confortable. Et surtout quelque chose sec ? Ou peut-être pas. Tu ne l'obligeais à rien, tant qu'elle, elle était bien dans sa tête.
«Tu veux un pantalon et un tshirt secs ?» demandes-tu, avant de lui répondre d'un sourire. Si elle pense que c'est bon, alors dans ce cas, tu la laisseras sans la traquer. Tu sais très bien qu'Astrid est capable de faire valoir ses besoins, et de te dire quand elle avait froid, qu'elle se sent mal. De ce côté là, tu sais que tu peux avoir confiance en le fait qu'elle te préviendras.
Tu allais répondre à la présence de Plume à l'intérieur, parce que tu as oublié de lui ouvrir -et tant mieux pour le coup- en arrivant, avant que votre magnifique chienne Malamute ne signale sa présence. «Qu'est-ce que t'es belle et sage, ma fifille.» que tu niaisais devant elle, en la caressant quand elle vient vers toi après être passée à côté d'Astrid.
«C'est du poireau, avec de la courgette et de la feta. Si tu veux, je peux te faire une escalope de poulet.» Toi, tu n'en mangeais pas. Autant tu étais capable de manger du poisson, et encore, à petite dose, autant la viande, tu ne pouvais pas. Des traumatismes enfantins qui sont bien ancrés en toi, et le dégoût de viandre sanguine... Au final, tu ne te souviens pas la dernière fois que tu as mangé de la viande, mais ça durait depuis au moins trente ans. Et tu ne t'en portes pas plus mal. «Ca s'est bien passé ta matinée ?» T'as un peu honte de ne pas te souvenir ce qu'elle devait faire en extérieur, mais tu n'as guère le choix : tu n'en as pas la moindre idée.. Le minuteur qui se met tout à coup à hurler te fait comprendre qu'il est temps : ton risotto est fin prêt ! Tu te redresses, et va chercher dans les placards des assiettes, deux verres et les couverts pour dresser la table, puis tu reviens pour éteindre le feu. «On va pas tarder à passer à table mon amour.» annonce-tu.
Les parents d'Astrid sont venus pour passer quelques jours, installés dans la villa. Leur présence ne te fait jamais vraiment râler : ils te font ressentir que tu fais partie de la famille, et jusqu'à présent, malgré certaines divergences d'opinion, tu n'as jamais eu de souci avec eux. Leur séjour se passe bien, même si tu es un peu distrait. Tu te rappelles constamment ta visite à l'hôpital quand Aline t'avait demandé de la rejoindre pour venir la récupérer pendant une indisponibilité de la part de ta fiancée pour s'occuper de cette tâche.
Sauf que ce jour là, le médecin et son interne avaient parlé dans le couloir de leur patiente, pendant qu'Astrid attendait dans la salle de consultation et le médecin titulaire avait lancé à son second "allez, on rentre, on essaie de rester optimiste pour elle, d'accord ?" avant d'ouvrir la porte. Toi, t'avais un peu balisé. Et dans la voiture, sur le chemin du retour, t'avais préféré rester silencieux la plus grande majorité, avant de finalement desserrer dents et lèvres, et t'avais demandé des explications à la jeune blonde. T'étais pas du genre à mettre devant le fait accompli, mais tu peinais à comprendre son silence. Elle t'as expliqué, ce jour là, ce qu'il y avait, et qu'elle ne voulait pas en discuter. Non, elle n'en avait pas envie, elle culpabilisait de ne pas aller bien, et ne voulait pas inquiéter la famille. Mais c'était encore pire, ce qu'elle faisait. Et si son état se dégradait d'un seul coup, et qu'elle rendait sa famille morte d'inquiétude à son égard, alors qu'ils auraient pu être là, et la soutenir depuis le début ?
Toi, tu craignais surtout qu'elle regrette son silence, et qu'elle regrette les conséquences que son silence pouvait avoir. Tu avais peur qu'elle souffre davantage, surtout psychologiquement. Et depuis ce fameux jour, vous ne vous êtes pas revus, Aline et toi. Jusqu'à ce que M. Et Mme Morel ne proposent un repas familial, à faire des grillades sous le soleil du jardin de la villa. Aline a donc pointé le bout de son nez, et tu as fait comme elle : mine de rien. Mais tu ne sais pas mentir. Et tu n'aimes pas ça, tu préfèreras toujours une vérité qui fait du mal à un mensonge qui fait du bien. Car il fait du bien sur le moment, mais quand il s'efface pour laisser place à la vérité, celle-ci est pire que douloureuse : la souffrance qu'elle inflige devient insupportable.
Franck s'occupait des grillades pendant qu'Astrid et sa mère s'engageaient dans une conversation animée, mais très respectueuse. Tu as jeté un coup d'oeil circulaire, réalisant qu'il manquait la salade et de l'eau... Et Aline. Tu es rentré dans la cuisine d'été, pour aller t'occuper de la salade et de remplir la carafe d'eau, pendant qu'Aline revenait dans la cuisine, surement après avoir fait un tour dans la salle de bain. Tu soupires en t'arrêtant de faire ce que tu faisais, pour t'adosser aun plan de travail, tes mains accrochées sur celui-ci. «Tu vas continuer à faire comme si de rien n'était, je présume ?» Oui, ton ton est moralisateur. Oui, ça n'est pas terrible comme technique d'approche. Mais tu ne peux t'empêcher de penser à Astrid et sa famille. A ta famille quelque part. Et tu as de la peine de voir qu'elle ne partage pas ses soucis avec eux, qu'elle cache une si grande partie de ce qui la préoccupe en ce moment.
La blonde s'est arrêtée à tes mots, et tu sais très bien qu'elle va rétorquer quelque chose de cinglant. C'est écrit sur son visage. Mais tu ne vas pas laisser faire. «Sérieusement, Aline... C'est pas la bonne solution, même si tu en as l'impression...» Tu jettes un coup d'oeil dehors. Personne ne semble avoir remarqué votre absence, pour l'instant. Alors à toi de faire en sorte de l'empêcher de s'esquiver de cette discussion que tu savais déplaisante pour elle, mais qui est inévitable pourtant.
Il faisait encore beau quand elle était partie de Schwerin et elle aurait espéré que les choses restent comme ça mais, plus elle approchait d’Hambourg et plus la pluie s’annonçait. Entre les nuages noirs à l’horizon et la température indiquée sur le tableau de bord de la voiture, il lui semblait évident qu’elle risquait de prendre une bonne rincée sous peu. Pinçant les lèvres l’une contre l’autre, elle espère pourtant encore passer entre les mailles du filet. Avec un peu de chance, elle rentrera avant que l’averse ou l’orage n’éclate. Ce serait préférable, parce qu’elle se souvient nettement avoir laissé son parapluie à la maison, dans le pot installé à côté de la porte d’entrée. La météo ne l’avait pas prévu, ça. Elle ne s’est pas suffisamment méfiée.
Approchant de plus en plus d’Hambourg, elle active ses essuis-glaces en râlant comme quelques gouttes viennent s’échouer sur le pare-brise. Non, elle ne peut plus espérer arriver à passer entre les gouttes alors qu’elle n’est plus qu’à cinq minutes de la ville, quinze de la villa. La pluie ne se calmera jamais d’ici là et elle calcule déjà le nombre d’enjambées qu’elle devra faire entre sa voiture et la porte, au pas de course pour espérer être la moins trempée possible. Preuve s’il en est qu’ils doivent vraiment envisager les travaux d'aménagement du garage pour s’offrir une entrée communicante à l’intérieur, quelque chose qui ne les oblige plus à sortir du bâtiment une fois garés.
Elle se presse, la voiture garée, claquant la porte derrière elle avant de sortir, appuyant sur la télécommande pour fermer le garage avant de se précipiter jusqu’au perron, plongeant sa clé dans la serrure qu’elle tourne rapidement une fois, deux fois et.. La porte s’ouvre. Gabriel lui tend les bras. Elle dessine un sourire sur ses lèvres comme l’homme dépose un baiser sur son front et s’empresse d’aller lui chercher une serviette, l’enjoignant à s’installer alors qu’il a préparé le repas. Vu l’odeur, elle s’en serait douté. Le fait est que ça sent délicieusement bon.
"- Ton risotto sera parfait, ça sent très bon !" affirme la jeune femme avec un sourire. "Rassures-moi, Plume est bien dans le salon, pas dehors ?" poursuit-elle.
L’animal, en entendant son nom, se redresse dans le salon, s’étirant avant de gambader jusqu’à ses maîtres. Avec sa tonne de poils - les joies de posséder un malamute - heureusement qu’elle n’était pas dehors, sans quoi elle leur aurait refait tout le ménage à sa façon, déjà. Astrid glisse une main sur sa tête et la gratouille.
"- Oh bah voui hein, on était dans son panier comme toujours en train de feignasser, hein ?" demande-t-elle avant d’aller se laver les mains. "C’est un risotto à quoi ?" reprend-elle en attrapant le chiffon pour essuyer ses doigts et ses paumes.
Au travail, on t'a proposé de faire toute une série de bijoux pour une grande famille. Les designs, tu les as travaillés, et ce matin là, on te les avait demandé et tu les avais tout bien montré, détaillé. Et t'as eu de la chance : ça a pris. T'as un très joli contrat sur les prochaines parures que cette famille va offrir et porter. Et honnêtement, t'en es très satisfait, ça va te faire travailler pendant un bout, en plus des créations que tu proposes déjà en boutiques. Ca va peut-être même te permettre de prendre un apprenti. Et ça, c'est vraiment la bonne nouvelle avec laquelle tu rentrais, tout sourire, quand tu as garé ta voiture dans le garage à la villa. T'as décidé de couper l'après-midi avec le travail au moins une fois par semaine, pour pouvoir profiter d'être avec Astrid. Si tu ne faisais pas ça, tu savais très bien que tu risquais de passer des heures et des heures à l'atelier, sans te rendre compte du temps qui file. Il était encore tôt, même si le temps grisaille ne permettait pas de se rendre compte que midi n'avait pas encore sonné.
En posant tes clés dans la petite coupelle réservée pour cette fonction, tu as retiré tes chaussures pour mettre des petits patins. Autant ne pas salir l'appartement, surtout qu'avec l'humidité de l'extérieur, tu avais les chaussures particulièrement sales. «Mon coeur, t'es déjà rentrée ?» tu as lancé tes mots avec un peu de puissance, mais seul le silence te répondait. Bon, très bien. Pour l'instant, tu étais seul, pourtant tu savais qu'elle ne devrait pas tarder à rentrer. L'heure passe, et honnêtement, tu ne sais même pas si elle va rentrer. Elle était en déplacement, et elle t'a très certainement indiqué pourquoi, mais la tête dans ton contrat, et l'angoisse au ventre qu'il ne prenne pas t'a rendu très distrait.
Il fallait te faire pardonner. Rien de plus simple avec Astrid : elle était d'une patience presque révoltante. Et le simple effort suffisait à pardonner les aspects distraits aux petites erreurs. Alors, tu te lavais les mains, et tu as commencé à t'employer à couper un poireau, faire revenir ses morceaux dans une poêle, puis à cuisiner ta spéciale ; un bon risotto poireau-courgette-feta.
L'odeur commençait à se faire sentir dans la maison quand les clés de ta fiancée ont tourné dans la serrure. Torchon sur l'épaule, tu as jeté un coup d'oeil à la porte, et ensuite à la fenêtre. Tu n'as pas même réalisé qu'il commençait à pleuvoir des cordes. Ni une, ni deux, tu as fait quelques enjambées jusqu'à la porte d'entrée pour l'ouvrir, laissant apparaitre une Astrid qui avait pris la pluie. Tu lui déposais un baiser sur le front, et allais chercher uen serviette pour mettre sur ses épaules. «ça va? Viens, assieds toi, je vais te faire un thé... J'ai fait du risotto, mais si tu préfères un bouillon, je m'en occupe tout de suite. Il suffit de me dire. !»
Hambourg vous a ouvert les bras, il est maintenant temps de vous installer comme il se doit et de vous trouver un quartier qui corresponde aussi bien à vos attentes qu'à votre budget.
Le quartier de Hambourg-Altstadt n'est pas communément connu pour un grand nombre de logements. Il y a à peine plus de 1 500 personnes sur une superficie de 2,4 kilomètres carrés Mais qui est surpris? La vieille ville de Hambourg se compose principalement du centre-ville et de bâtiments commerciaux. Quelques appartements subsistent au dessus des commerces, et d'autres dans le centre, mais les places sont chères.
Neustadt
Le centre d'Hambourg s'étend sur une surface de deux kilomètres carrés. On trouve ici une majorité de personnes vivants seules dans des appartements. La promenade Jungfernstieg est très prisée et offre de splendides habitations dans de grands et beaux immeubles.
St Pauli
Si vous pensez à St. Pauli, la Reeperbahn et le port vous viennent immédiatement à l'esprit. Les deux attractions touristiques assurent le charme particulier du quartier et font de St. Pauli ce qu'il a toujours été : différent, alternatif. On y trouve le quartier branché de Karolinenviertel. C'est le quartier idéal pour les amateurs de vie nocturne. On y trouve des appartements.
Finkenwerder
Finkenwerder a conservé son caractère de village en de nombreux endroits. Les habitants du Steendiek, bordés de petites maisons en briques, bénéficient d'un cadre particulièrement idyllique. La proximité de l'Elbe et du Rüschpark de 21 hectares garantissent également une qualité de vie élevée. La nature presque primitive peut être découverte dans les deux parcs Finkenwerder Süderelbe et Westerweiden. Les poumons verts du quartier s'étendent sur environ 170 hectares de marais. On trouve aussi des maisons et des villas.
St-Georg
St. Georg est un quartier populaire, qui est un bon exemple de la diversité culturelle d'Hambourg. Le long de la rue commerçante Steindamm et de la place Hansaplatz, de nombreux magasins et restaurants sont tenus par des membres des communautés turque, indienne, iranienne et afghane. Pour la communauté anglophone de Hambourg, le cinéma Savoy de Steindamm présente presque tous ses films en version originale. On trouve ici uniquement des appartements et des lofts.
Altona
Altona, anciennement le quartier des travailleurs «rouges», attire toujours de nombreux jeunes, étudiants et citoyens de la classe moyenne. Peut-être parce que les loyers ne sont pas encore astronomiquement élevés, bien que le quartier soit très bien situé et proche de la ville. Appartements, lofts, Altona est coloré et multiculturel, un endroit où vieux et jeunes peuvent se sentir chez eux.
Bergedorf
C'est le quartier le plus animé. Il dispose d'une gare, d'une zone commerçante piétonne avec des maisons à colombages et de son propre château historique : Schloss Bergedorf , qui abrite le musée de Bergedorf et un marché de Noël annuel. Il y a même un quartier résidentiel sophistiqué. Le quartier a un caractère indépendant qui lui donne des airs de petit village de montagne. On trouve aussi quelques appartements.
Eimsbüttel
Avec ses bâtiments résidentiels historiques et ses rues bordées d'arbres, le quartier éponyme d'Eimsbüttel est l'un des quartiers les plus recherchés d'Hambourg. Eimsbüttel est très apprécié pour ses quartiers familiaux, ses espaces verts et ses quartiers animés avec bars, restaurants et boutiques. On y trouve surtout des appartements et maisons. C'est le quartier le plus densément peuplé mais également l'un des plus verts.
Hamburg-Nord
Hambourg-Nord se trouve au nord de la ville. Il est délimité au nord par le Land de Schleswig-Holstein, à l'est par l'arrondissement de Hamburg-Wandsbek, au sud par celui de Hamburg-Mitte et à l'ouest par celui de Hamburg-Eimsbüttel. On apprécie ici le calme et la tranquillité, la verdure... C'est un arrondissement très familial. On trouve d'élégants immeubles avec de grands appartements et de belles maisons avec jardin, mais aussi des villas.
Wandsbeck
Le quartier de Wandsbek à Hambourg est un mélange dynamique de quartiers résidentiels paisibles et de zones commerciales animées. Il offre un équilibre entre tranquillité et commodités. Il est composé de nombreux quartiers résidentiels variés, offrant une gamme de logements allant des appartements modernes aux maisons familiales, ainsi que des équipements et des infrastructures adaptés aux besoins des habitants, incluant des écoles, des transports en commun pratiques et des espaces de loisirs.
#37 ☩ Alina Manuel et ses fils Joshua, Jeremy et Joah Dinckel (maison unifamiliale) #42 ☩ Thorsten, Ralph & Mathias Braun (maison) #64 ☩ Astrid Morel et Gabriel Fisher (villa) #172 ☩ Samuel Ferguson (villa) #208 ☩ Lisa & Garrett Dinckel (villa) #311 ☩ Julien Cagliari (maison) #508 ☩ Elke Schulz (villa)
#17 ☩ Adam Strauss et Victoria Shonen (loft) #54 ☩ Paulina Kohlmann (appartement) #66 ☩ Yuna Rehn (appartement) #75 ☩ Maya Muller et Esmeralda Chambers (appartement) #114 ☩ Axel Thomas et Adelia Thomas (appartement) #118 ☩ Adélaïd Schuylers (appartement) #212 ☩ Sophie Heidler (appartement)
Bergedorf
#03 ☩ Alekseï Azarov et son fils (maison) #04 ☩ Emily Wagner-Strauss (studio) #09 ☩ Aayden Sachs (appartement) #26 ☩ Christin et Maximilian Hirsch (maison) #55 ☩ Irene, Liwia et Ewa Ludwig (maison) #77 ☩ Jan Ackermann (appartement) #88 ☩ Rosalinde Sachs (penthouse) #95 ☩ Anneliese Hampton (maison à colombages) #125☩ Ulrich & Lily Schuylers (maison) #205 ☩ Andreas Ackermann et Steffen König (petite maison) #419 ☩ Karsten et Susanne Ackermann (maison)
Eimsbüttel
#13 ☩ Ashwini Sharma (appartement) #15 ☩ Eleonora et Armin Richter (maison) #22 ☩ Wolfgang Fisher (petite maison) #43 ☩ Bastian Sachs, Simon et Clément (triplex) #112 ☩ Patrick, Romane, Cornelia et Caleb Hardt (maison) #402 ☩ Harry Weissmann (appartement) #411 ☩ Magdalena Ferguson et ses enfants (maison)
Hambourg-Nord
#76 ☩ Cassidy Weitz (maison) #125 ☩ Katherine Smith (villa) #128 ☩ Ayleanna Peterson, Will Neuer, Nicola Weiz (villa) #147 ☩ Alejandro, Rafaella et Carolina Martinez (maison) #186 ☩ Valentina Herwig et ses enfants (maison) #231☩ Nina Hoffman (appartement) #277 ☩ Lukas Jager (villa)
Wandsbek
#155 ☩ Silver Andersen (maison) #246 ☩ Ceris Meyer et Camille Thomas (villa) #298☩ Paloma Alvarez et Max Anhalt (maison) #1300 ☩ Philipp Fisher (ranch)
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