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 Raffael * Préparatifs associatifs

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Raffael * Préparatifs associatifs
Jeu 12 Juil 2018 - 2:51
Kathryn peigne ses cheveux soigneusement avant d'attacher ces derniers en un chignon tiré à quatre épingle. Il est presque quinze heure en ce samedi après-midi et comme d'habitude, Emmerich est dieu sait où, Ida est à son rendez-vous chez le psy et doit ensuite aller chez une amie, Léonore est chez une copine elle aussi, quand à Aloïs, sa mère l'a déposé au sport il y a une demi-heure, pour toute l'après-midi, assurant ainsi le calme de sa demeure pour le courant de celle-ci, ce qui tombe fort à pic, comme Kathryn doit voir Raffael chez elle aujourd'hui comme il est le seul parent d'élève à avoir accepté d'aider à la préparation des lots pour le loto de fin d'année, qui se tient la semaine suivante.

Rejoignant le bureau, elle sort la liste de tout les dons, de tout les achats que l'association a effectué, avec les valeurs monétaires, pour qu'ils puissent travailler et composer des lots plus ou moins équitables, avant de rejoindre la cuisine où elle remet de l'eau dans la machine à café pour pouvoir en offrir un à Raffael sitôt que ce dernier sera arrivé. Vérifiant que sa tenue soit parfaitement impeccable, Kathryn file à la salle de bain remettre un rien de rouge sur ses lèvres, pour finalement gagner le salon, propre comme un sous neuf. Mais ce n'est pas elle qui l'entretient, elle doit l'admettre, payant simplement une entreprise de nettoyage fort compétente trois fois par semaines pour faire un ménage complet de la maison.

Rejoignant la cuisine, elle note qu'il est quinze heures moins cinq et dispose alors de petits gâteaux dans un plat de service qu'elle dépose sur un plateau, rapidement rejoint par deux tasses, un sucrier, des cuillères. Le tout posé sur le plan de travail, Kathryn attend, en s'assurant que tout soit fonctionnel. Et puis finalement, on sonne à la porte et l'élégante blonde va ouvrir, saluant son collègue et ami comme elle le découvre.

«- Tu vas bien ? Entre, je t'en prie !» l'invite-t-elle.

Discrètement, elle jette un regard par-dessus la clôture, vers le jardin des Rosenthal d'où Louise n'a pas manqué de voir la visite de Raffael. Et la blonde suppose que sa voisine ne doit pas être la seule à avoir vu l'homme sonner chez elle, les gens vont ainsi encore cancanner. Mais peu importe. Elle ferme derrière elle et invite Raffael au salon, lui offrant rapidement le café, en venant poser le plateau aux tasses désormais fumantes, sur la table du salon.

«- Comment était ta semaine !?»
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Jeu 12 Juil 2018 - 12:32

Le week-end, ces jours maudits et ces jours bénis une semaine sur deux. Demain soir, Raffael récupèrera sa fille, mais en attendant il regarde ses yeux cernés dans le miroir au dessus du lavabo. Pour être tout à fait honnête, il lui est déjà arrivé d'avoir un visage plus déconfit que ça par le passé. Là, il a juste la tête de ce qu'il est, un père divorcé qui travaille avec zèle derrière un bureau immense, où trône un ordinateur préhistorique et une tablette dernier cri sur les genoux. Il s'est rasé ce matin et a enfilé son costume le plus formel pour aller régler des problèmes d'urgence toute relative pour de gros clients. Un samedi matin !
Il n'aurait pas dû faire banquier.
En effet, si il peut se conforter d'un niveau de vie plus que raisonnable, il se retrouve quand même confronté à des grosses statures qui sentent le cigare et qui se manucurent les mains.
En fait, il n'aurait pas dû accepter cette promotion. Au moins avant, il côtoyait des personnes normales et humbles -certes il leur vendait de l'endettement sur des décennies, mais au moins ces personnes disaient merci avec un sourire plutôt qu'à coup d'invitation dans leurs hôtels de luxe aux restaurants étoilés.
Et merde, on y mangeait bien dans ces restau.

Il enfile une tenue bien plus confortable mais chic, en attendant le lendemain pour passer une soirée film en marcel et pantalon de sport avec Sybille. Cette après-midi, il ne bosse pas. Non pas que l'association de parents d'élèves soit des vacances, elle avait l'avantage de lui donner l'impression de faire quelque chose pour sa fille, et la compagnie y était meilleure qu'à la banque.
Sur le trajet, il se pinça les lèvres en songeant qu'il n'avait rien prévu pour son hôte. Tant pis, il était déjà venu plusieurs fois pour des verres ou d'autres réunions et il avait systématiquement apporté des bouteilles ou des choses qu'il avait cuisiné -il s'abstenait bien de dire que c'était lui qui avait cuisiné d'ailleurs, à cause d'une fierté mal placée- et il jugea que Kathryn le pardonnerait. Surtout avec le dernier lot qu'il avait récupéré la veille des mains de son ex-femme, après qu'il ait insisté pour qu'elle aussi fasse un don pour l'école -elle n'était pas autant investit, elle préférait participer aux activités extra scolaires de leur fille. C'était une miniature de voiture allemande, et le détail de la finition fait sérieusement s'interroger Raffael pour savoir si cet objet rentrerait dans les lots destinés aux enfants ou lots destinés aux parents. Non pas que ça ait grande importance.
Il salue de la tête les voisins qui s'occupent de leur jardin en passant. Il ne les connait pas, il fait ça par habitude.

- Kathryn !

Il l'avait une fois appelée Kat, par erreur, devant l'école. Il n'avait plus jamais osé depuis.
Heureusement que l'Allemagne n'aime pas les cancans.
Kathryn, fidèle à son habitude, est resplendissante de perfection. Il ne se souvient pas l'avoir déjà vu avec un cheveu qui dépasse, ni son intérieur avec un jouet qui traine. Lui-même, qui pourtant est loin d'avoir une maison en désordre, qui n'a qu'un seul enfant et encore, à temps partiel, n'a jamais pu présenter un salon aussi impeccable.
Parfois, il lui arrive de se demander si Kathryn ose se laisser aller à un niveau d’exigence moindre dans au moins un domaine de sa vie.

- Sybille rentre demain, annonce-t-il en souriant pour répondre à sa première question.

Il adore sa fille. Il essaye de le cacher, de plus faire homme que père dans la majorité des situations, même avec les autres parents. Il parle de politique, d'économie, de son boulot, comme pour montrer comment il est occupé. Mais pas avec Kathryn. Sa petite dernière, Leonore, a passé trop de temps chez Raffael pour que sa mère ne soit dupe, aussi il avait laissé tomber.

- J'ai récupéré ça, enchaine-t-il en posant la boîte de la voiture sur une table. Don de dernière minute.

Il détaille la liste de dons posée sur la table à côté du plateau de café et s'empêche de pousser un sifflement. Une chose bien avec Kathryn, c'est qu'elle est organisée et méticuleuse, comme ne atteste la clarté des informations.

- Sinon après la semaine dernière où j'ai dû séparer des biens de deux conjoints divorcés, j'ai cette fois-ci aidé à rédiger des contrats de mariage. Je te le dis, on devrait s'associer à force de s'occuper des mêmes personnes.

Il dit cela sur le ton de la plaisanterie. Pour lui, le mariage avait été une plaie toute sa vie en voyant ses parents, puis le sien avait eu du beau au début, mais rien d'assez riche et profond pour le faire tenir. Parfois pourtant, la présence de son ex lui manque dans sa maison.
Parfois seulement.
Il s'assoit sur le canapé et étire ses doigts pour détendre les muscles.

- Merci pour le café, souffle-t-il en saisissant une tasse et en la portant à ses lèvres.

Ce doit être le troisième café de la journée.

- Et toi ça va ? Tu n'es pas de cérémonie aujourd'hui ?
Puis s'étonnant du silence environnant.
- Comment tu fais pour que tes enfants soient si calmes ?
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Jeu 12 Juil 2018 - 15:32
Kathryn Schneider avait toujours mit un point d'honneur à organiser méticuleusement les moindres détails de sa vie. Si elle avait été un personnage des Desperates Housewives il est fort probable qu'elle aurait été Bree van de Kamp. En peut-être un tantinet moins maniaque et psychorigide. Contrairement au personnage de Bree, Kathryn se préoccupait bien moins du quand dira-t-on. Si elle prenait grand soin que tout les aspects de sa vie soient en ordre, si elle était parfois un peu coincée sur certains sujets comme l'homosexualité de son fils, Kathryn n'était pas obsédée par le quand dira-t-on au point de le laisser diriger sa vie. Si cela avait été le cas, jamais elle n'aurait eut Emmerich à vrai dire, naît de sa relation avec un homme sept ans plus jeune qu'elle. Qu'elle avait quitté, c'est vrai, avant de finalement l'épouser, envoyant valser allègrement la critique. Elle n'accueillerait pas Raffael, non plus, si souvent chez elle et prendrait soin de se montrer distante, pour faire taire les ragots et les spéculations qui traînaient sur eux au portail. Non, sa vie avait beau être tirée à quatre épingles, son allure avait beau donner une impression de perfection, Kathryn n'était pas pour autant focalisée sur ce que les gens pouvaient dire et penser. Elle avait grandit dans un monde de faux-semblants, où l'hypocrisie était la seule arme de tous, elle avait prit l'habitude que les gens parlent dans le dos des autres, en faisant des courbettes par devant. C'était ce monde qui l'avait élevé et elle jouait avec les règles de celui-ci. Un sourire à la maman d'un élève devant le portail pouvait cacher tout le mal que Kathryn pensait d'elle ou l'agacement que cette femme provoquait. Et la blonde n'était pas dupe de ces sourires, elle savait combien certains étaient faux, crachant sur elle sitôt qu'elle avait tourné le dos. Parce qu'elle osait fréquenter Raffael pour les besoins de l'association, parce qu'il avait douze ans de moins, parce qu'elle avait six enfants de trois maris différents, quatre mariages à son actif et une relation de trois ans à son arrivée à Hambourg... Forcément cela ne plaisait pas. Mais la critique est facile et toujours rapide, quand on attire les regards. Et Kathyn ne pouvait pas passer inaperçue.

«- Oh ! J'imagine dans ce cas que la semaine a été longue et que demain sera une bonne soirée ?»

Elle sait, elle, comme il est proche de sa fille, puis elle le comprend parfaitement, étant elle-même mère divorcée. Quatre mariages, un enterrement, trois divorces. Fort heureusement elle pouvait se targuer de ne pas avoir eut à souffrir d'une garde alternée. Le premier de ses maris était parti tenter sa chance en Amérique, revenant de temps en temps en Allemagne pour voir sa famille. Le second avait été un mariage stérile. Le père d'Emmerich était décédé. Son quatrième époux, le père des petits derniers, vivait pour sa part à Berlin et ses affaires n'avaient pas permis qu'il s'occupe des enfants, les laissant alors aux bons soins de son ex compagne pour le plus grand bonheur de celle-ci et l'agacement, dans un même temps, d'Ida.

«- Oh parfait je vais l'ajouter sur notre liste. Tu en connais la valeur approximative ?» questionne-t-elle en observant l'objet comme elle se saisit d'un stylo pour ajouter ce don à la feuille. «Cependant, contrairement à toi, je m'occupe d'eux seulement quand tout va bien pour eux encore, donc quand ils pensent au contrat de mariage, pas encore au partage des biens...» fait-elle remarquer. «Cela dit, je dois avoir été une excellente cliente pour mon banquier à Berlin, à l'époque.» note-t-elle.

Elle répond avec le même humour que lui, sachant pertinemment que sa vie maritale n'avait pas été une grande réussite, comme en témoignait la liste des noms qu'elle avait porté, qui avait fait d'elle une Dietrich, puis une Müller, ensuite une Hohendorf, puis une Engelwald, avant d'en revenir au Schneider légué par ses parents, qu'elle avait eut la bonne idée, toutefois, de conserver sur le papier pour ses affaires.

«- J'en avais deux, mais c'est Magda qui est présente à la première et Angela est à la seconde union. Quand aux enfants s'ils sont si calmes c'est que j'ai mis un somnifère dans leur déjeuner..... Je plaisante, ils ne sont pas à la maison.» répond la blonde amusée. «Ida est à son rendez-vous... avant d'aller chez une copine, Emmerich traîne je ne sais où et je préfère probablement l'ignorer... Leonore est chez une amie et Aloïs est au sport pour l'après-midi.»

Les autres avaient quittés le domicile maternel depuis un moment et elle osait espérer qu'Angelika et son ventre ronds n'auraient pas besoin d'elle après-midi, comme elle avait prévu qu'ils puissent finir de s'occuper des lots du loto avant la fin de la journée. Attrapant sa propre tasse de café elle en prend une gorgée avant de reposer délicatement la porcelaine.

«- J'ai encore entendu des remarques très fines à ton sujet hier soir devant le portail. Moi qui pensait que ce genre de cancans étaient réservées à la cours de récréation de nos filles...» fait-elle observer d'un air détaché, avant de hausser les épaules. «Il semblerait que l'on te voit trop souvent sur le pas de ma porte... Je me demande en quoi cela les regarde cela dit.»
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Jeu 12 Juil 2018 - 17:11

Raffael haussa en sourcil circonspect en regardant le don de son ex-femme. La valeur ? Impossible à dire. Dès qu'il croyait comprendre comment cette femme fonctionnait, elle agissait absolument à l'inverse de ses prévisions. Il avait cru qu'elle réclamerait une garde complète à leur divorce, parce qu'elle lui reprochait d'être beaucoup absent, mais elle s'était abstenue. Il avait cru qu'elle voudrait une cérémonie de mariage en grande pompe, mais là déjà elle avait accepté une célébration bien plus intime avec enthousiasme. Il avait aussi cru qu'elle alimenterait les ragots en partageant des informations sur la famille de Raffael, mais là encore il n'avait rien entendu de tel. Au contraire, il la soupçonnait de rendre visite à sa mère et que les deux garde cela secret.
Peut-être qu'elle était seulement quelqu'un de bien et que, sans trop de raison, son cerveau refusait de le croire.
Espérons au moins que le prix soit affiché sur la boîte ou trouvable sur internet. En tout cas Raffael ne put répondre, tout comme il s'abstint de préciser de qui ça venait. Son ex n'était pas un sujet qu'il aimait aborder.
Il ri de bon cœur au naturel piquant de Kathryn.

- Tu es la bulle de bonheur et je suis la triste réalité, ajouta-t-il.

Il se gardait bien de lui dire qu'il connaissait ce banquier, rencontré lors d'un genre de colloque. Cet homme avait gardé un certain secret professionnel, mais cela compliquait toujours un peu les relations d'avoir l’œil sur les comptes en banque de ses proches. Il disait cela en connaissance de cause puisqu'il s'occupait autant que faire se peut de son frère ainé de ce côté là.
Du travail en plus. Encore du travail. Et pas une plainte.
Si Raffael connaissait Leonore et Aloïs, c'était moins le cas avec les autres. Il savait que la relation était tendue avec Emmerich, et les rares fois où il avait croisé Ida, elle avait un air à faire peur. Il avait glissé une fois à Kathryn qu'il était là si elle avait besoin d'aide, ou de parler, ou juste d'avoir une présence adulte dans son monde d'enfant -même ceux qui sont grands restent des enfants pour les parents. Il n'avait pas insisté plus que ça, mais espérait juste qu'elle y avait cru.
Il eut une moue moqueuse. Et amer.
Il détestait les potins. Parce que les potins jugeaient, fouillaient, tiraient des conclusions hâtives sur des stéréotypes. Les tout fait par des personnes qui, en faisant ça, se jugent meilleures que les autres. Pourtant le vent et la cible tournent tellement facilement...
Il les détestait aussi parce que tous ses actes concrets et ses efforts étaient balayés par un moment sur-interprété. C'était ignorer tout ce qu'il faisait, cracher sur les heures passées à rédiger les nouveaux status de l'association de parents-d'élèves, toutes ses soirées aux réunions, toute cette application à faire vivre une communauté. Pour rien en plus.
N'est-ce pas ?

- Je n'ai pas l'intention d'arrêter de venir toquer ici pour autant.
Il ajouta après un temps.
- Je suis sûr qu'elles rêveraient que je me présente à leur pas de porte à elles.

Il disait ça, mais en réalité les autres pères aussi jugeaient, mais plutôt parce qu'ils ne comprenaient pas pourquoi il cherchait la compagnie d'une femme si ce n'était que de l'amitié, et d'une femme plus âgée si c'était pour une relation beaucoup plus intime.
Saleté de préjugés.
Leur relation avait était faite par la force des choses, parce qu'ils étaient les deux personnes les plus impliquées dans l'école et ce malgré leurs emplois du temps surchargés. Il admirait Kathryn pour cela, parce qu'en plus d'avoir la charge complète d'encore un bon nombre d'enfants, elle était aussi une femme d'affaire avec une entreprise à faire tourner.
Une travailleuse entêtée, comme lui.
Et puis elle était belle encore en dépit de son âge. Et franche, hors des petites histoires et des discussions de trottoirs, ce qui était très rafraichissant par rapport à d'autres relations de l'école.
Alors, à force de passer du temps ensemble et de s'entendre -ou s'affronter- sur différents projets, ils avaient commencé à se rapprocher. De là à prétendre plus, il comprenait que le pas soit rapide à franchir.
Il ne s'était jamais rien passé entre eux. Il n'allait pas se mentir en disant qu'il n'y avait jamais pensé, parce qu'il restait un père célibataire avec encore une belle vie devant lui, et que Kathryn était séduisante dans bien des aspects de sa personne -on ne se marie pas autant de fois sans raisons. En tout cas à ce stade, les ragots s'aventuraient trop loin, et leur donner raison pourrait avoir des conséquences sur Sybille et les enfants de Kathryn. Alors il restait sage, professionnel.
D'ailleurs il sortit son téléphone sur l'option calculatrice et entreprit d'additionner tous les prix pour les diviser par le nombre de lots qu'ils devaient constituer. Il fit une rapide recherche internet pour trouver la valeur de la petite voiture. Qui devrait plutôt être appelé modèle réduit.
Au bout d'un moment :

- Sybille aussi les a entendu. Les cancans comme tu dis. Et ça ne m'étonnerait pas qu'ils soient arrivés aux oreilles de Leonore.
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Jeu 12 Juil 2018 - 19:00
«- Une bulle de savon oh combien fragile d'ailleurs.» poursuit Kathryn comme ils parlent de leurs emplois respectifs.

Le métier de Kathryn accompagne les gens dans un moment particulier de leur vie, un moment de bonheur, celui du mariage, des projets, de l'avenir. Alors qu'elle ne croit plus au mariage elle-même, elle aide les autres à y croire. C'est son business, en leur faisant passer le plus beau jour de leur vie. C'est la promesse qu'elle leur fait quand ils passent la porte de sa boutique de mariage pour acheter une robe, un costume ou pour louer ses services d'organisation de mariage. Une bulle de bonheur que le temps finissait toujours par rattraper et faire exploser. Pourtant Kathryn avait vu au exemple de mariage qui dure. Celui de ses parents. Du haut de leurs quatre-vingt ans, les parents Schneider étaient toujours ensemble, amoureux presque comme au premier jour. Ils avaient apprit à régler leurs problèmes avec de la communication, sauvant ainsi leur couple plusieurs fois avec cette capacité qu'on les anciens à s'investir pour une relation, ce que ne font plus vraiment les jeunes en revanche.

Alors qu'il s'étonne de la maison si calme, Kathryn ne tarde pas à raconter que les enfants ne sont tout simplement pas ici. Elle ne s'attarde pas trop sur les activités de chacun, mentionne très rapidement le rendez-vous chez le psychologue pour Ida, comme si cet aveux lui brûlait la langue. Elle est loin d'avoir la vie idyllique et bien rangée, sans problèmes, avec des enfants en bonne santé comme elle l'avait espéré plus jeune. Emmerich et son esprit rebelle ne manquaient pas d'inquiéter sa mère par ses frasques et Ida..  Ida détruisait sa santé petit à petit, sans même s'en rendre compte, continuant de se trouver grosse. Et Kat se sentait démunie face au trouble de sa fille, incapable de l'aider. Elle soupire, change de conversation. Le sujet, les ragots qui courent sur eux, balayant d'un revers de la main leur investissement dans l'association des parents d'élève pour donner un caractère plus intime à leurs rencontres, voyant forcément le mal partout. Et puis, à vrai dire, même s'ils entretenaient une relation, si cela arrivait, qu'est-ce que cela pourrait bien faire ?

«- J'espère bien.» fait-elle remarquer, appréciant les visites qu'elle avait de lui, que celles-ci soient pour l'association ou pour prendre seulement un café entre amis. «Je suis certaines qu'elles en rêvent en effet, au moins pour certaines.»

Après tout Raffael est bel homme. Brun, ténébreux, un regard d'acier et papa d'une petite fille, la parfaite panoplie du tombeur à trentenaire que l'on présente dans certaines séries. Quand on dit qu'un bébé dans les bras est un aimant à nana pour un homme, ce n'est pas tout à fait faux, loin de là. Et ce ne sont pas parce qu'elles sont mères elles-mêmes qu'elles ne craquent pas pour cette image oh combien mignonne et appréciable. Elle ne doute pas une seconde que plusieurs de ces femmes qui râlent aimeraient bien être à sa place et pouvoir, elles aussi, avoir un homme comme lui sur le pas de leur porte.

Ce serait mentir de dire que Kathryn n'avait jamais pensé, elle aussi, qu'il aurait put y avoir quelque chose entre eux, mais ce n'était jamais arrivé et chaque fois que cette pensée avait frôlé son esprit, elle s'était souvenu qu'elle ne voulait plus de relations, avant de repenser au fait qu'elle n'aimait pas être seule. Ce qui n'était pas une raison en soit pour vouloir se caser à tout prix, coûte que coûte. Toutefois elle s'entendait bien avec Raffael, leurs conversations étaient enrichissantes, inspirantes et de ce fait, appréciables en tout points. Et il était bel homme pour ne rien gâcher. Contrairement à ses ex-maris, il s'intéressait vraiment à la vie de sa fille, aussi, ce qui ne manquait pas de plaire à la blonde. Si bien que l'idée avait déjà frôlée son esprit, avant qu'elle ne se reprenne, donc, en supposant qu'elle n'était pour lui qu'une collègue d'association et qu'il valait peut-être mieux qu'elle le reste.

Alors qu'ils commencent à travailler, établissant les prix moyens des quines et des cartons pleins, pour pouvoir faire des lots plus ou moins équitable, il brise finalement le silence en parlant de nouveau des ragots, précisant que sa fille les avait entendu et que de ce fait, peut-être étaient-ils aussi parvenus aux oreilles de Leonore.

«- Elle ne m'en a pas parlé si c'est le cas mais j'essaierai de le savoir. Je ne comprends pas comment ils peuvent tant aimer se mêler de ce qui ne les regarde pas !» s'insurge-t-elle en tâchant de garder son calme toutefois et le raffinement qui la caractérisait, surtout. «Si les gens s'imaginent qu'ils valent mieux... Quand tu vois tes propres voisins passer devant ta boutique au bras d'une jeune fille pendant que leur épouse, à la maison, s'occupent de leur lessive et du dîner pour qu'ils n'aient plus qu'à poser les pieds sous la table en rentrant... Et est-ce que je vais voir l'un ou l'autre, moi, pour me mêler de leurs affaires ?»

Non. Elle ne se mêlait pas de cela, c'était leur vie privée, elle n'avait pas à intervenir dans celle-ci. Cependant, il était vrai que si elle avait été confrontée plus franchement à son voisin se donnant un air respectable malgré ses agissements, elle aurait eut ce petit sourire en coin, ce sourire de celle qui sait et qui ne dit rien, qui se moque légèrement des allures que se donne cependant son interlocuteur.

«- Les gens n'ont aucune tenue... Qu'en dis Sibylle ?»
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Dim 15 Juil 2018 - 14:30

Raffael avait plus pensé à une bulle financière, déformation professionnelle oblige, mais l'image était la même de toute manière alors il ne releva pas.
On ne pouvait pas dire que Raffael était quelqu'un d'humble. Il savait d'où il venait, il savait ce qu'il avait réussi à accomplir. Il connaissait son travail et était persuadé de son mérite pour la vie qu'il avait durement gagnée. Un pure "self made man". De cela il était fier, droit sur ses pieds et la conscience tranquille. Après, il n'était pas non plus du genre à se vanter ou à s'exhiber, parce qu'il restait pudique, mais humble n'était définitivement pas un mot pour le qualifier. Pour son travail, pour son acharnement, pour ses efforts, pour son caractère. Pas pour son physique. Il comprenait vaguement pourquoi on pouvait le trouver attirant, mais quand il se regardait dans un miroir il ne voyait que cet employé de banque et papa à mi-temps qui courrait après le temps et ne faisait de nuits complètes qu'une fois par an. Son ex femme, à l'époque où ils étaient ensemble, avait tenté de lui expliquer qu'il pouvait être attirant, même dans certains occasions où on ne veut pas que la personne en face s'épanche sur sa vie de tous les jours. Il avait d'ailleurs testé une ou deux fois depuis leur séparation : la théorie de son ex avait été confirmée, et cela avait suffit à Raffael qui n'avait pas cherché plus loin.
Une mère de l'école lui avait fait des avances six mois auparavant.
Il n'avait pas dit non.
Pourquoi un événement qui s'était vraiment passé n'avait pas fait d'histoires, alors qu'avec Kathryn c'était aussi croustillant que les commentaires des matchs de coupe du monde ?
Il n'avait jamais vu Kathryn s'énerver franchement -contrairement à lui qui avait un côté plus sanguin-, mais elle avait les yeux qui jetaient des éclairs quand elle partait dans des sujets qui la révoltaient.

- Oh, Sybille...
Il gratta distraitement son nez, mal à l'aise.
- Un fois, après un après-midi ici, elle est rentrée à la maison en me disant qu'elle était contente que sa mère et moi on ait divorcé. Apparemment, elle aimerait beaucoup assister à un mariage en grande pompe et être la demoiselle d'honneur. Surtout que mon mariage était assez soft à l'époque, alors elle a même pas de photos auxquelles se raccrocher.

Kathryn avait dû lui parler de son métier ce jour-là. Bon, à entendre Sybille, le mariage auquel elle voudrait assister ressemblait plus à celui de la famille royale d'Angleterre que de quelque chose de réalisable par des personnes normales.
Sa réponse n'avait pas l'air directement lié au sujet, mais il y venait.

- Elle t'aime bien. En réalité, elle s'y voyait déjà.
Puis en se redressant vers Kathryn avec un sourire désabusé et affectueux en pensant à sa fille.
- Elle était presque fâchée contre moi quand je lui ais expliqué que ces histoires étaient juste inventées par des personnes qui n'avaient rien pour s'occuper la tête et les mains dans leur vie.
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Dim 15 Juil 2018 - 21:40
L'élégante Kathryn soupire. Ce n'est pas que ces racontards soient particulièrement gênants, en soit. Ce n'est pas le fait que l'on sous-entende qu'elle pourrait avoir une aventure avec Raffael qui dérange la blonde, mais le fait qu'elle soit critiquée pour cela. Parce que les gens n'avaient rien à faire, à proprement parler, des affaires de galipettes des autres parents de l'école et ça ne les dérangeait pas le reste du temps. Ce qui scandalisait tant, ici, c'était l'âge de Kathryn et ses quatre mariages, qui la faisaient passer pour une mante religieuse, ou presque. Trois échecs de mariage, une relation sérieuse échouée, un mari décédé... et une attirance pour un homme douze ans plus jeune. Elle ne pouvait que s'attirer les foudres des autres mères. Parce qu'elle attirait l'attention, et parce que dans leur imaginaire, Raffael était réceptif aux avances de Kathryn. Ce qui contrariait. Si Raffael avait eut six ou douze ans de plus que Kat, personne n'aurait rien dit, certainement.

"- Oh je... vois."

Elle a un rire gêné alors que si elle n'est pas indifférente à Raffael, le mariage elle s'est promis de s'en éloigner pour le moment. Enfin à titre personnel. Puisque son travail consiste malgré tout à faire perdurer me rêve pour les futurs mariés et leur offrir au bout du compte le plus beau jour de leur vie.

"- Si ce n'est que l'affaire d'assister à un beau mariage, en grande pompe, je peux m'arranger pour te faire m'accompagner, et elle avec, au cours d'un prochain mariage. Comme assistant ou quelque chose comme ça." propose gentiment Kathryn.

Après tout elle peut bien faire cela pour la petite fille si elle tient à voir un beau mariage, la blonde est tout de même l'une des mieux placée à Hambourg pour cela, du fait qu'elle a une certaine réputation et de beaux contrats.

"- Oh..."

L'élégante organisatrice de mariage apprenant que Sibylle imaginait déjà un mariage entre son père et elle même ne sait guère quoi dire, se sentant un peu gênée peut-être. Il est rare que son éducation ne lui fasse pas savoir ce qu'il convient de répondre face à une situation. Et c'est une de ces fois, où son éducation ne l'a pas préparée.

"- J'espère tout de même qu'elle ne t'en a pas trop tenu rigueur, après tout, tu n'es pas responsable de ces rumeurs."

Elle secoue la tête avant de reposer son regard sur les listes devant elle, recommençant à travailler pour préparer les lots du loto, avant de soupirer et finalement en revenir à leur conversation.

"- Ce qui m'inquiète le plus, c'est ce que les filles pourraient entendre sur moi, sur nous... Dans le sens où ce qui dérange le plus, ce n'est pas tant l'hypothèse qu'il se passe quelque chose entre nous, mais seulement le fait que je suis plus âgée que toi. Alors je redoute ce que les petites, Leonore surtout, j'imagine que Sibylle serait plus tranquille sur ce point, pourrait entendre sur sa mère à cause de cela.."
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Jeu 2 Aoû 2018 - 17:58

- Mais elle ne sera pas demoiselle d'honneur.

Les pensées de Raffael vagabondaient sur ces mariages fastueux où les mariés ne retiraient qu'orgueil pour leur égo d'adulte et nostalgie pour leurs rêves d'enfants. De toute manière, la cérémonie ce n'est pas ce qui faisait le mariage. Un mariage, c'était ce qui se passait dans la vie de tous les jours derrière des portes closes. Raffael revint à la conversation pour s'éviter des souvenirs désagréables.

- Enfin, je veux dire, oui. Évidemment, c'est très gentil à toi de proposer, et si Sybille est toujours intéressée, nous viendront avec plaisir.

L'idée de d'observer Kathryn dans son milieu de travail était aussi quelque chose qui intéressait Raffael. Ils se connaissaient depuis un moment et passaient beaucoup de temps ensemble, mais la plupart du temps c'était lié à l'association, ou aux enfants. Parfois dans des moments qui nécessitaient du travail, d'autres parfois beaucoup plus bon-enfant, ou encore d'autres soirées plus chics. D'ailleurs dans les événements qu'ils organisaient, ils n'avaient que rarement le temps de se poser et profiter, en tant qu'organisateurs ils avaient l'oeil sur tout. Certes, à un mariage Kathryn serait aussi à surveiller le bon déroulement, redresser la présentation des petits fours, relever les cheveux de la mariée au dessus des toilettes ou quoique ce soit d'autre qui relevait des compétences et des obligations d'une organisatrice de mariage dans ces moments là. Mais ce serait un cadre professionnel, et différent. Raffael ne l'avouerait sans doute pas, mais la perspective n'était pas pour lui déplaire.
Kathryn resta interdite un instant. Est-ce qu'elle se sentait coupable pour avoir contribué à mettre ces idées dans la tête de Sybille ? Non, ce n'était pas son genre.

- Ne t'inquiète pas, la rassura-t-il. J'en ai profité pour lui expliqué que la vie amoureuse de son papa ne la regardait pas, et que par ailleurs elle serait toujours ma priorité.

Il ne comptait pas ramener quelqu'un chez lui sans la prévenir -du moins en sa présence, et les quelques fois où c'était arrivé quand elle était chez sa mère il avait toujours pris soin de ne rien laisser trainer. Et si un jour il retombait dans une relation stable, il faudrait que sa nouvelle compagne plaise à Sybille. Or, une relation stable, ça prend du temps. C'était s'installer dans une routine qui ressemble plus à l'amitié pure qu'à la passion. C'était aimer passer le temps ensemble sans craindre de se sentir jugé -comme cela peut être le cas avec des collègues- ni entretenir une conversation animée et spirituelle -comme cela peut être le cas en soirée. Raffael ne se considérait pas comme quelqu'un d'ennuyeux, il était capable d'improviser -bon, cela relevait plus d'acheter soudainement un nouvel écran plat plutôt que de tout lâcher pour partir faire un tour du monde-, mais il aspirait surtout à avoir un noyau de vie stable et sain. C'est pour cela qu'il voulait avoir sa fille toujours avec lui et non pas partiellement. Il s'imaginait passer une après-midi, sa fille jouant à l'étage et lui installé sur un canapé, à boire une bière et à travailler sur sa tablette à moitié, le tout avec une personne à ses côtés qui pourrait apprécier autant les silences que les phrases échangées, sur tout et sur rien et sans se retenir de placer quelques traits d'humour. Un peu comme...
Il déglutit et prit un gorgée de café. Lui aussi se remit au travail pour les lots.

C'était donc cela. La différence d'âge -et sans doute le fait que ce soit Kathryn la plus âgée, sans compter sur son passé qui alimentait déjà les discussion avant.

- Je ne peux pas me vieillir et tu ne peux pas rajeunir pour leur faire plaisir. Et puis ils craignent quoi ? Qu'une croqueuse d'homme manipule un plus jeune qui perdrait son statut de mâle alpha ? Tu n'es pas comme ça et je ne suis pas une victime dans cette relation.

Sa sœur aurait été fière de lui, enfin si elle lui parlait encore. Comme quoi, les discours, parfois enragés, parfois engagés, qu'elle tenait avaient fini par rentrer -à petite dose.

- Pour ce qui est de Leonore...
Il aurait bien dit que les coups qu'on prend à cette période forment le caractère, comme cela avait été le cas pour lui, mais il savait qu'il ne voudrait pas ça pour Sybille. En réalité il voyait deux solutions, si tenté qu'ils ne pouvaient pas continuer à ignorer les ragots. Soit ils arrêtaient de se voir, mais ils avaient déjà postulé un peu plus tôt que ni l'un ni l'autre n'en avait l'intention -après, pour le bien d'un enfant ils pouvaient se sacrifier. Soit ils donnaient raison aux racontars -en réalité ou en image-, et leur cas aurait tôt fait de lasser.
Évidemment, il ne pouvait pas présenter ces options à Kathryn.
- Entoure la de personnes qui pourront lui dire à quel point sa mère est formidable.

C'était mieux que rien.
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gare à la crise de la quarantaine
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Re: Raffael * Préparatifs associatifs
Ven 3 Aoû 2018 - 0:10
"- Ah oui, sur ce point cela me semble être quelque peu compliqué, à moins que ton ex-femme ait l'idée de se marier prochainement... Après parfois je marie des personnes qui n'ont pas trop de famille et j'ai besoin de petites demoiselles pour jeter les pétales." répond Kathryn en passant non sans élégance une main dans ses cheveux.

Pour la fille de son ami, Kathryn peut bien voir ce qu'elle est en mesure de faire, si l'enfant veut seulement voir un beau mariage, ce n'est pas les occasions qui manquent pour la blonde et ce même si elle est amenée à concevoir des mariages de tout les genres, pour tout les goûts et surtout toutes les bourses. Elle doit bien pouvoir trouver un mariage dans lequel la petite Sybille pourrait officier ne serait-ce que quelques minutes, si c'est là le souhait de l'enfant.

"- Tu me tiendras au courant de sa réponse, je verrais pour trouver un mariage intéressant pour elle." répond la blonde avec un sourire.

La discussion dévie alors, comme Sybille espérait un mariage entre son père et la mère de son amie Leonore, qui aurait fait d'elles deux plus que des amies. La jolie blonde n'avait pas pensé que la fille de son ami pouvait la voir comme une mère potentielle et que, plus que d'être demoiselle d'honneur à un mariage, elle voulait l'être à celui de son père avec cette blonde plus âgée que lui, parce que les enfants ont cette innocence qui les préserve de ce genre de pensées archaïques et déplacées. Kathryn est un rien gênée, tout en gardant sa contenance. Gênée non pas de cette idée de Sybille mais gênée de lui avoir donné, sans trop savoir comment, de faux espoirs, et cela la force à se questionner sur ses attitudes vis à vis de Raffael devant leurs enfants, alors qu'elle se demande si elle leur avait donné, de quelques manières que ce soit, ce genre d'idées. Se promettant d'en parler à Leonore rapidement, la blonde s'excuse auprès de Raffael, espérant que son enfant ne lui en avait pas trop tenu rigueur, quand il avait été contraint de démentir l'idée d'un mariage l'unissant à Kathryn.

"- Je comprends. Les enfants ont tendance, peu importe leur âge, à se mêler cependant de ce genre de choses et même quand elle aura trente ans... tu ne sera pas forcément à l'abris. Angelika me reproche mes mariages successifs. C'est assez amusant quand on sait qu'elle porte un enfant hors mariage, tu remarqueras..." annonce Kathryn.

Avec sa fille aînée les discussions sur le couple avaient toujours étés assez surprenantes, un peu tendues parfois alors que l'une ne comprenait pas comment l'autre avait put se marier quatre fois au cours de sa vie. Si l'un de ses maris était mort, les trois autres avaient divorcés. Ils n'avaient pas les mêmes ambitions, pas la même vision de la vie, l'amour s'était érodé, avait fait son temps... Angelika ne semblait pas le comprendre. Comme si sa mère aurait dût rester fidèle à un homme parti tenter sa chance aux Amériques quand elle était encore jeune.

"- Tu as bien fait, j'espère que Sybille ne se montera pas trop la tête avec toutes ces histoires et qu'elle prendra garde à rester une insouciante petite fille, que tout ça ne concerne effectivement pas." répond l'organisatrice de mariage.

Et la conversation s'approfondie sur ces racontars, sur cette différence d'âge qui dérange. Pour Kathryn qui a grandit dans un monde un peu guindé, faire l'objet des jalousies et des critiques n'est pas quelque chose d'inhabituel. Le monde dans lequel elle a évolué est ce genre de monde un peu guindé où tout le monde jalouse tout le monde, après tout. Cependant, pour une fois, elle en est réellement gênée. Non pas que les gens parlent mais qu'ils jugent si mal, comme s'ils avaient commis un crime, quand ils n'ont rien fait. Ce qui la dérange ce n'est pas qu'on lui prête une aventure avec Raffael, bien des femmes apprécieraient en avoir une, très certainement. En revanche le mot "couguar" auquel elle est assimilé lui est un peu plus désagréable.  

"- Croqueuse d'hommes..." Elle a un léger rire. "C'est vrai que c'est ce qu'ils disent..." admet Kathryn avant de tourner la tête vers lui. "Je n'ai pourtant pas l'impression d'en être une, j'ai seulement été malchanceuse, on va dire." répond elle avant de reporter son attention sur leurs lots.

Elle a un sourire, le remerciant, comme l'homme lui conseille d'entourer sa petite dernière, Leonore, de gens aimants et capables de lui dire à quel point sa mère était merveilleuse, des mots qui la touchent plus qu'elle ne saurait le dire et pourtant, dans son monde aussi, on a l'habitude de recevoir et de donner des compliments. Ignorant les pensées de Raffael au sujet des solutions qui s'offrent à eux, Kate le remercie.

"- Ils finiront bien par se lasser de toute façon. Le temps finit toujours par amoindrir les choses, ils trouveront un autre os à ronger, un autre scandale dont ils pourront se repaître."
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Raffael * Préparatifs associatifs
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