RP de la roulette : En apesanteur (Kai & Lisa)

Lisa était pressée aujourd'hui, elle n'avait pas de temps à perdre. Il était important qu'elle se dépêche aujourd'hui parce qu'elle doit absolument se rendre à la bibliothèque d'Hambourg pour finir ses révisions en vu des premiers partiels qui vont commencer en salve. Après quoi elle devra réviser pour les épreuves anticipés qu'elle présente, ne pouvant aller en cours du 7 au 13 et enfin, il faudrait qu'elle soit à l'heure pour son entraînement quotidien et intense en compagnie d'Alexander. Lisa avait finit par perdre deux kilos dans toute cette histoire. Ce qui était énorme pour une si petite morphologie, en soit. Pourtant, elle ne partait même plus faire son footing quotidien, pour optimiser son temps. Elle se dépensait bien assez à la patinoire.

Atteignant la bibliothèque, Lisa s'empresse de rejoindre l’ascenseur, dans lequel un homme vient d'entrer. Elle prévient ses amies qu'elle arrive, qu'elle est dans l’ascenseur, et les portes se referment sur elle, alors que ce dernier commence à s'élever... Avant de se stopper, en secouant ses deux occupants comme s'ils étaient de la salade dans une essoreuse. Lisa retient un juron et appuie sur le bouton d'appel des urgences, sans succès. Ce n'est pas possible. Elle devient légèrement livide et ferme les yeux, en songeant que ça va aller, ça va repartir, tout va bien se passer... Mais l'ascenseur ne repart pas, et elle se tourne vers l'inconnu à ses côtés, un homme d'un certain âge, en semblant espérer que ce dernier sache quoi faire.

«- Vous... vous avez une idée ? Peut-être que si on fait du bruit en cognant contre la porte... quelqu'un va nous entendre ?» propose la demoiselle, incertaine, en appréciant clairement pas l'espace clos dans lequel elle se trouve.

Kai lâche un long soupir, la tête en l’air, les yeux rivés sur la masse informe de nuages cotonneux qui commence à s’amonceler au dessus de la ville et transforme peu à peu le bleu du ciel en un gris uniforme.
Il va probablement bientôt se mettre à pleuvoir. Quoi de plus déprimant pour un samedi après-midi ? Il aurait préféré le passer à flâner dans les rues, ou bien installé dans un parc pour lire ou faire la sieste.
Il termine le fond de café qu’il lui reste dans son gobelet, avant de jeter ce dernier dans une poubelle et de se remettre en marche.
Au final, ce n’est sans doute pas plus mal qu’il se mette à faire mauvais, il est censé avancer sur son manuscrit. Voilà déjà trois jours qu’il s’est promis de passer à la bibliothèque pour faire des recherches et il n’aime pas avoir du retard sur son planning d’écriture, alors autant en profiter.
Il lui semble entendre un coup de tonnerre, quelque part au loin, et il presse aussitôt le pas. Hors de question que son costume neuf et son ordinateur finissent trempés.

Il atteint la bibliothèque une dizaine de minutes plus tard, alors que les premières gouttes de pluie commencent à mouiller les trottoirs. Il soupire à nouveau, soulagé d’être arrivé à temps. Et sans plus tarder, il s’engouffre dans l’un des ascenseurs pour rejoindre le deuxième étage où se trouve le rayon criminologie.
Une jeune femme se glisse à son tour dans le sas, juste avant que les portes ne se referment. Kai se contente de lui adresser un sourire aimable en guise de salut, tandis que l’ascenseur commence à s’élever.
Ils n’ont même pas le temps d’atteindre le premier étage qu’un grincement strident retentit dans l’habitacle et s’arrête brutalement. Les lumières clignotent pendant quelques secondes, puis plus rien.
Tour à tour, ils tentent d’appuyer sur le bouton d’urgence. Rien ne se passe. L’ascenseur semble parfaitement hors service.
« Vous... vous avez une idée ? Peut-être que si on fait du bruit en cognant contre la porte... quelqu'un va nous entendre ? » Propose-t-elle, hésitante.
« Coincés entre deux étages, je ne sais pas s’ils vont nous entendre. »
Les sourcils froncés, Kai finit par sortir son téléphone. Si le bouton d’appel d’urgence ne marche pas, avec un peu de chance ils pourront appeler le standard de la bibliothèque pour qu’on vienne les chercher.
‟Aucun service disponible.” Et merde. Il pousse un soupir exaspéré.
« Vous avez du réseau, vous ? » marmonne-t-il, tout en maudissant intérieurement son opérateur téléphonique.

La jeune femme a peur, c'est peu de le dire. Il faut reconnaître qu'elle est coincée dans un ascenseur après tout ce qui n'est pas rassurent parce qu'un ascenseur en soit ce n'est pas grand pour commencer. Mais en prime la demoiselle a put constater que le bouton d'appel à l'aide ne fonctionne pas. Etant accompagnée dans cette galère, cela lui permet d'essayer de ne pas paniquer. Deux cerveaux valent mieux qu'un seul pour les tirer d'affaires et la demoiselle espère que son compagnon d'infortune sera inspirée pour l'aider à les sortir de là car dans l'immédiat... Elle n'a pas tant d'idées qu'elle en voudrait. La demoiselle déglutit comme l'homme fait remarquer qu'ils sont coincés entre deux étages et qu'on risque de ne pas les entendre. Il sort son téléphone et Lisa espère.

Mais c'est la douche froide comme il pousse un juron et la demoiselle comprend qu'ils sont toujours prisonniers ici, qu'il n'a pas de réseau. Il demande si elle en a et elle jette un coup d'oeil à son propre téléphone. Elle devient plus pâle en voyant celui-ci.

«- Juste une barre. Mais ça vaut le coup d'essayer. Heureusement mon message a bien été envoyé à mes amies, je leur ai dit que j'étais dans l'ascenseur, cela va peut-être nous aider, le message a eut le temps d'être distribué !» annonce la demoiselle.

Lisa essaie de composer le numéro du standard de la bibliothèque mais cela ne répond pas. La seconde fois, l'appel ne parvient pas à aboutir. La rouquine pousse un juron avant de s'excuser auprès de son compagnon d'infortune, quand à son manque de politesse. Mais on ne peut pas dire que la situation appelle à la distinction. Lisa râle, elle a l'impression qu'elle va suffoquer ici. Elle tente d'appeler une troisième fois, en vain. Chaque nouvel appel infructueux est un coup dur pour la demoiselle, déjà fort pâle et elle rêve d'un bon thé noir à la rhubarbe qu'elle pourra déguster une fois qu'elle sera sortie de là, pour se remettre de ses émotions.

«- On va bien finir par réussir à les contacter, il le faut ! Mais si on y parvient pas...»

Alors qu'elle tente un quatrième appel, Lisa farfouille dans son sac en essayant de trouver de quoi les libérer. Evidemment cependant un un sac de femme elle ne peut rien trouver de bien utile, elle ne se balade pas avec une scie circulaire au bras. Ce qui serait pourtant bien utile dans un cas pareil. Ou pas. Elle n'en sait rien, elle n'est pas très bricoleuse. Et elle se sent aussi efficace qu'un ornithorynque essayant d'envoyer un télégramme et aussi utile que le h d'indhouiste. Décourageant.

La jeune femme regarde à son tour son téléphone et Kai l’observe, plein d’espoir… avant de déchanter aussitôt. Vu la tête qu’elle fait, elle ne doit pas avoir plus de chance que lui.
« Juste une barre. Mais ça vaut le coup d'essayer. Heureusement mon message a bien été envoyé à mes amies, je leur ai dit que j'étais dans l'ascenseur, cela va peut-être nous aider, le message a eut le temps d'être distribué ! »
Kai laisse échapper un soupir. Il espère qu’elle a raison, que quelqu’un va finir par remarquer leur absence. Pour sa part, il n’y a que son fils qui sait où il se trouve. Il l’a prévenu qu’il passerait l’après-midi à la bibliothèque quelques secondes avant de monter dans ce fichu ascenseur.
Mais il n’est pas certain que ça leur sera d’une quelconque utilité, en plus il n’est même pas à la maison pour s’inquiéter de son éventuel retard.
Il la regarde essayer d’appeler le standard. Une fois, deux fois, trois fois… Rien. Elle jure, s’excuse, rougit, s’énerve un peu plus.
Kai balaye le juron d’un vague revers de main. Il n’aurait probablement pas dit mieux s’il n’était pas autant blasé par la situation. Ce n’est définitivement pas comme ça qu’il avait imaginé son samedi après-midi. Tout ça, c’est la faute de la pluie. S’il avait pu continuer à rêvasser dehors, il n’en serait pas là.
« On va bien finir par réussir à les contacter, il le faut ! Mais si on y parvient pas... » Sa compagne d’infortune se met à fouiller dans son sac, probablement à la recherche de quelque chose qui pourrait les aider à se sortir de cette situation désastreuse.
Kai hésite à ouvrir le sien. S’il n’y a pas de réseau ici, il n’y a probablement aucune connexion internet non plus, alors son pc ne leur servirait à rien. Le reste de son sac n’est pas plus utile. Une trousse, des clés, un étui à lunettes, un livre… rien qui puisse remettre un ascenseur en marche.
« Mais qu’est-ce qu’ils foutent, bon sang. » grogne-t-il, tandis que l’étudiante tente un quatrième appel, sans succès. Il est pourtant sûr d’avoir vu quelqu’un assis à la réception, quand il est arrivé.
Il penche la tête en arrière et soupire à nouveau, de plus en plus agacé. Son regard tombe alors sur une trappe pratiquée dans le plafond, sûrement destinée à la maintenance de l’ascenseur. S’ils pouvaient la déverrouiller, peut-être que l’un d’entre eux pourrait sortir par là...
Il secoue la tête, écartant aussitôt sa propre idée. Trop dangereux, ils ne sont pas dans un film d’action. À défaut d’une meilleure idée, il ressort son téléphone et le lève le plus haut possible en fixant l’écran d’un air suspicieux, comme si cela allait magiquement faire apparaître un peu de réseau.

Ils étaient dans de beaux draps, coincés dans cette saloperie d'ascenseur. La jeune femme espère qu'ils ne vont tout de même pas resté enfermés dans ce trou à rat trop longtemps, elle a encore des révisions à faire et dans un même temps, elle voudrait ne pas rester trop longtemps dans un endroit clos à ce point étroit. Elle n'est habituellement pas claustrophobe mais pour le coup, être enfermée dans un endroit si petit ne la rassure pas, du fait du potentiel manque d'oxygène s'ils restent ici trop longtemps. Lisa n'a pas l'intention de finir ses jours dans un ascenseur. Même si elle n'est pas non plus en danger de mort dans l'immédiat, mais elle espère que quelqu'un se rendra vite compte de ce problème.

Lisa tente donc d'appeler en vain la réception de la bibliothèque pour que ces derniers envoient des équipes de secours mais rien n'y fait et elle commence à désespérer avant de chercher dans son sac à main de quoi les aider à se sortir de là, sans succès malheureusement pour elle. La demoiselle observe l'homme qui fait de même mais ne semble rien trouver non plus dans ses propres effets. Alors la jeune femme tout en essayant un cinquième appel décide qu'elle n'avait peut-être pas tord avec sa première idée. De fait, elle se déchausse et attrape finalement fermement sa chaussure pour frapper les portes de l'ascenseur avec le talons de celles-ci en espérant faire du bruit. Elle en ferait d'avantage si elle donnait des coups de pieds, mais a peur de se blesser.

«- Vous n'avez rien dans votre sac qui nous permettrait de peut-être nous faire entendre ?» demande la demoiselle en se tournant vers lui entre deux coups de chaussure dans la porte, avant de tenter un nouvel appel infructueux. De fait elle présage que la femme installée à l'accueil a eut besoin de s'absenter pour une raison ou une autre. Ce qui n'est pas à leur avantage et elle espère que ce n'est qu'une pause pipi sur le point de prendre fin. «Il faut qu'on parvienne à alerter quelqu'un, par n'importe quel moyen !»

Après un cinquième et dernier appel infructueux, la jeune femme range finalement son téléphone.
Si la personne qui gère l’accueil de la bibliothèque est partie prendre sa pause café, ils risquent de rester là encore un bon bout de temps. Surtout qu’il y a toujours peu de monde ici, le weekend.
« Vous n'avez rien dans votre sac qui nous permettrait de peut-être nous faire entendre ? » Kai secoue la tête et soupire. Il n’a pris sur lui que le minimum pour pouvoir travailler sur son roman sans risquer d’être déconcentré par autre chose. Il n’avait pas exactement prévu de se retrouver coincé dans un ascenseur en panne.
À défaut d’une meilleure idée, elle finit par retirer l’une de ses chaussures pour frapper avec le talon sur la porte de l’ascenseur. Il serre les dents tandis que le bruit métallique leur vrille les tympans. Elle pourrait lui taper directement sur le crâne, ça lui ferait le même effet.
« Il faut qu'on parvienne à alerter quelqu'un, par n'importe quel moyen ! » Il ne peut qu’approuver, mais dans l’état actuel des choses, leur sortie semble quelque peu compromise.
Les coups sur la porte cessent et ils attendent en silence, le cœur battant. Mais rien ne vient. Pas de bruit de pas ou d’éclats de voix dehors, rien qui leur indique que quelqu’un a entendu leur vacarme et vient les chercher.
« Attendez, dit brusquement Kai. J’ai peut-être quelque chose qui pourrait nous aider, en fait. » Il n'y pensait plus. Il rouvre son sac et se remet à fouiller dedans avec empressement.
Il ne se souvient plus s’il l’a retiré ou non. Il comptait le jeter, mais avec un peu de chance il l’a oublié au fond d’une poche et ce satané truc va enfin servir à quelque chose d’utile.
« Oh baruch Hashem, il est toujours là, soupire-t-il avec soulagement, tout en l’extirpant du sac. J’ai dû confisquer ça à un gamin qui mettait la pagaille dans mon musée, l’autre jour. »
Il lui tend une petite corne de brume rouge. Encore un jouet stupide qui ne devrait pas avoir le droit de se retrouver entre les mains d’un enfant mal intentionné.
« Normalement ça marche encore. Ça fait beaucoup de bruit, alors j’imagine que ça pourrait nous aider à attirer du monde jusqu'à nous. » ajoute-t-il en haussant les épaules. Au point où ils en sont, autant essayer, ils n’ont pas vraiment d’autre alternative.

Ce n'est pas possible, Lisa ne comprend pas, elle ne comprend pas pourquoi personne ne bouge à la réception, pourquoi ses amis n'ont pas déjà signalé quelque chose d'anormal, alors qu'elle a bien dit qu'elle arrivait, juste avant de rejoindre cet ascenseur. Ce maudit ascenseur dont elle n'avait pas vu la panne, dont elle n'avait pas remarqué que celui-ci n'était pas fonctionnel. Parce que l'affiche pour l'indiquer n'était plus dessus mais tombée sur le sol de la bibliothèque. Lisa laisse finalement tomber l'idée d'utiliser son téléphone comme elle remarque bien que c'est inutile, que personne ne répond, que personne ne semble joignable. Et elle se tourne vers son compagnon d'infortune en espérant que ce dernier aura une solution, ou quelque chose dans son sac qui permette de faire quelque chose. Pourtant quand elle l'interroge à ce sujet, il semble déconfit et Lisa essaie de taper la porte, pour faire un peu de bruit, sans que cela ne semble toutefois bien efficace, à en croire la résonnance de son acte désespéré.

"- Oh ?"

C'est tout ce que Lisa est capable de dire quand l'homme semble soudainement se souvenir de quelque chose, d'une donnée particulière. Elle n'ose pas trop espérer pour ne pas être déçue et regarde simplement cette personne chercher dans son sac pour en sortir finalement une petite corne de brume rouge qui d'après lui doit encore fonctionner. Comme il lui donne l'objet, Lisa l'avise quelques instants, avant de sourire à son interlocuteur.

"- Ce sera parfait mais bouchez-vous les oreilles ! Une corne de brume dans un musée ? Décidément les gens n'ont plus aucun respect vis à vis de leurs semblables !" souligne la demoiselle.

Si Lisa promenait dans un musée et qu'un garnement faisait du boucan, embêtant tout le monde sur son passage, elle n'était pas certaine de le prendre avec le sourire en soit, mais soit. L'homme avait eut raison de confisquer cette chose et ce plus encore si cela leur venait en aide maintenant. En grimaçant légèrement, Lisa active l'objet infernal qui commence alors à faire du bruit, résonnant dans l'ascenseur du fait des portes closes et de l'étroitesse du lieu. Ce n'était pas le concert le plus agréable de la vie de la demoiselle mais c'"tait peut-être le plus salvateur.

"- Je crois qu'il y a de la réaction à l'étage !" annonce-t-elle avant d'appuyer de nouveau sur l'engin infernal, pour être certaine qu'on vienne bien à leur secourt.